Journée des Nations unies au Mali: pour mieux connaître l’organisation

Célébrée tous les 24 octobre, cette journée marque l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, le texte fondateur de l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour mieux connaà®tre le travail des agences et interagir directement avec les principaux responsables des programmes exécutés par la MINUSMA et les Nations Unies au Mali, cette cérémonie a été organisée au Parc national de Bamako en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, Albert Koenders et du Ministre des Affaires à‰trangères et de la Coopération Internationale du Mali, Zahabi Ould Sidi Mohamed. Les Chefs d’agences du système des Nations Unies, les représentants du corps diplomatique accrédité au Mali, ainsi que de nombreux invités ont également pris part à  l’évènement. Trois principaux domaines d’intervention Pour le Chef de la Minusma, le choix de l’endroit sied parfaitement à  l’évènement. Après avoir fait un bref historique de la Journée, M. Koenders a rappelé les principaux secteurs dans lesquels la Minusma intervient. Il s’agit de la sécurité, la réconciliation, la justice et le développement. Il n’y a pas de raison pour les Maliens de vivre dans la peur car sans sécurité il est difficile de vaquer librement à  ses occupations a-t-il déclaré en substance. Il a saisi l’occasion pour annoncer la venue au Mali, dans quelques jours, du Secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, du Président de la Banque mondiale, de la Banque africaine développement, de la Présidente de la Commission de l’Union africaine Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. « Normaliser la situation à  Kidal » Le ministre des Affaires étrangères, a pour sa part, indiqué que cette célébration revêt pour le Mali, un sens particulier vu le contexte que connaà®t le pays. Il a exprimé la reconnaissance du Mali à  l’endroit de l’Onu pour son « assistance appréciable grâce à  ses multiples structures qui œuvrent sur le terrain ». Par ailleurs, il a affirmé que la résolution autorisant le déploiement des casques bleus démontre de « la promptitude de l’engagement des Nations unies auprès du Mali depuis le début de la crise politico-sécuritaire dont le Mali se remet progressivement. » « Nous souhaitons que la Minusma normalise très rapidement la situation à  Kidal au même titre qu’à  Gao et Tombouctou » a conclu le Chef de la diplomatie malienne. Les deux diplomates n’ont pas manqué de saluer la mémoire de ceux qui sont morts dans l’attaque terroriste de Tessalit le mercredi dernier. Parmi les activités de la journée commémorative, figurent le vernissage de l’exposition photo sur les activités de la Minusma et la visite guidée des stands des agences du système des Nations Unies.

Zahabi Ould Sidi Mohamed: à la tête de la diplomatie malienne

Le nouveau chef de la diplomatie malienne Zahabi Ould Sidi Mohamed est né le 1er octobre 1957 à  Goundam. Après le baccalauréat(Série Philo-langue) en juin 1978, il entre à  l’ENA de Bamako et sort major de sa promotion en 1984. Zahabi Ould Sidi Mohamed a poursuivi ses études en France à  l’Université Panthéon Sorbonne o๠il décroche un DEA en sociologie du Tiers monde. Il a suivi, entre 1996 et 2013, dans le cadre des Nations Unies, divers stages de formation en gestion des projets et programme, gestion des ressources humaines, gestion du secteur de sécurité et management des opérations de maintien de la paix. Zahabi Ould Sidi Mohamed a servi entre 1985 et 1990 comme directeur adjoint chargé de programme à  l’Aide de l’Eglise norvégienne. De 1991 à  1992, il est principal négociateur et signataire du Pacte national entre les MFUA (Mouvements et fronts unifiés de l’Azawad) et le gouvernement. Il occupe plusieurs fonctions dans le système onusien (Haà¯ti, RD du Congo, Somalie, Côte d’Ivoire, Soudan, Soudan du Sud). Au moment de sa nomination, il était Directeur de la division des Affaires de la médiation avec la Mission des nations Unies en Somalie.

Sidi Sosso Diarra et Diango Cissoko, deux nominations polémiques

«Â Pour atteindre nos objectifs, nous devons faire nôtres les valeurs de bonne gouvernance, en refusant le népotisme. Ceci est d’autant plus important qu’il permet à  notre pays, d’avoir un environnement des affaires favorable. Les Maliens attendent beaucoup de nous. » C’’est en ces termes que le Premier ministre Cheick Modibo Diarra s’est exprimé le 12 mai devant ses ministres, à  la faveur du séminaire gouvernemental. On comprend ainsi son intention de rompre avec les anciennes pratiques qui ont fait la réputation du régime défunt d’Amadou Toumani Touré. Seulement, des paroles à  l’acte, il y a un pas que le chef du gouvernement semble tarder à  franchir. Un frère, des casseroles En témoigne la nomination de l’ancien Vérificateur général Sidi Sosso Diarra comme son conseiller spécial. A première vue, rien d’anormal à  cela, sauf que le promu n’est autre que le grand frère de lait du Premier ministre. La fibre parentale a fortement motivé cette promotion, pensent certains. «Â Le Mali ne manque pas de cadres jeunes, patriotes et compétents pour assumer les responsabilités de ce poste. A la place de Cheick Modibo Diarra je me serais passé de cette décision que je trouve contraire à  son discours », dénonce un responsable politique du front anti-putsch. La situation politique est trop incertaine pour assumer de telles critiques, précise-t-il pour justifier son anonymat. Il y a une autre dimension, non moins importante, dans la nomination de l’ancien Vérificateur général à  la Primature : ses démêlés avec la justice. Interpellé en 2009 par le Tribunal de première instance dans une affaire qui l’oppose à  certains travailleurs de l’institution, Sidi Sosso Diarra avait été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction Dramane Diarra. Il n’avait dû sa libération en fin de journée qu’à  l’intervention du chef de l’Etat. Le dossier n’est toujours pas clos. Les professionnels du droit sont formels : Sidi Sosso reste en liberté provisoire, car son jugement n’a pas encore eu lieu. Un Médiateur en perte d’indépendance l’autre nomination polémique à  la Primature est celle de Diango Cissoko, l’actuel Médiateur de la République nommé pour un mandat de sept ans. Les textes en la matière sont clairs : «Â le Médiateur de la République a été institué par la loi n°97-022 du 14 mars 1997, en tant qu’autorité indépendante intervenant dans le règlement des litiges entre l’administration et les administrés dans l’exécution de ses missions de service publiC’ ». Il ne doit donc recevoir d’instruction d’aucune autre autorité. Or, dans le cas présent, Diango Cissoko n’est plus une «Â autorité indépendante » dès lors qu’il est devenu membre du cabinet du Premier ministre. Ce qui fait dire aux observateurs qu’il y a incompatibilité et cumul des fonctions. «Â Les héritiers de Moussa Traoré de retour » Au même titre que la nomination de certains ministres, celle de Django Cissoko donne du grain à  moudre à  ceux qui avaient dénoncé, après la formation du gouvernement, la réhabilitation des héritiers du régime de Moussa Traoré. Le Médiateur a été ministre de la Justice en 1988, secrétaire général de la Présidence de 1988 à  1989, puis ministre secrétaire général de la Présidence jusqu’au coup d’Etat du 26 mars 1991. «Â Sous ATT on a reproché la promotion d’un homme et de son clan. Aujourd’hui, nous assistons à  la promotion d’un homme, de sa famille et des amis de son gendre », ironisent un ancien baron du régime ATT.

« Da Monzon», la mémoire du Mali

Sidy Fassara Diabaté est un sage de ceux que l’on aimerait rencontrer plus souvent, le soir au couchant sous un arbre à  Bamako. Il parle longuement de son parcours, de l’histoire de son pays, avec une grande simplicité, démontrant qu’il suffit de peu de chose pour rendre les hommes heureux. Né en 1950 à  Bamako au Mali, diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Bamako, Sidy Fassara Diabaté est d’abord enseignant en histoire géographie dans un lycée avant d’être cinéaste. Après avoir effectué une formation au Centre National de Production Cinématographique (CNPC) de Bamako, il réalise son premier court métrage en 1986 : « la veillée de Bolongué ». Le cinéma comme passion Mais C’’est sur le terrain que Sidy Fassara Diabaté se forme : « J’ai fait un parcours officier sac au dos, J’ai appris le cinéma sur le tas avec les moyens de mon pays, ceux qui s’offraient à  moi ». De stages en stages au Mali, au Burkina Faso voisin, avec l’aide de la coopération française, en 35 mm puis désormais en numérique le réalisateur a réussi à  se forger une réputation dans son pays. En 2003, il réalise son premier documentaire : « Le Mali en marche ». Au Mali, les parcours des réalisateurs cinéma sont semés d’embûche. Le manque de structures de formations et de moyens financiers ne favorise pas le développement du cinéma et de la culture en général. « Le Mali est un pays pauvre. Les priorités sont ailleurs. Notre pays a été soumis dans les années 80 à  l’ajustement structurel, nos gouvernements n’avaient pas le choix. Les salles de cinéma ont été fermées ». Mais les maliens sont des artistes dans l’âme et visiblement ce n’est pas le manque de moyens qui les arrête. « Le malien à  l’art chevillé au corps. Au départ je n’avais pas d’engouement pour le cinéma, mais J’ai vu que C’’était un moyen d’expression culturelle par excellence. Mais C’’est presque un sacerdoce que de faire du cinéma au Mali », poursuit le réalisateur, lequel travaille pour le cinéma et surtout la télévision. Toutefois cette dernière ne l’aide pas dans la production. « Nous travaillons pour la télévision. Un film n’a aucune chance s’il est réalisé uniquement pour la projection en salle ». Pour Sidy Fassara Diabaté le cinéma est devenu un métier, une passion qui a conduit le réalisateur vers son premier long métrage, celui qu’il présentait hier soir : « Da Monza, la conquête de Samanyana ». Mais celui-ci lui aura demandé 4 ans de travail pour écrire le scénario, tourner, monter et surtout trouver les financements, même s’il savait, depuis le début, que ce ne serait un projet facile. le cinéma africain va « lentement mais sûrement » Da Monza, la conquête de Samanyana est une fiction, entièrement tourné au Mali dans la région de Ségou o๠règne, au XIXème siècle un roi bambara très puissant qui se servira du pouvoir des femmes pour asseoir son royaume. « C’’est un film historique qui se situe à  l’orée de la période coloniale que notre pays a connu ». C’’est la deuxième fois que Sidy Fassara Diabaté participe au festival. « Je suis venu au début de cinémas d’Afrique il y a 20 ans juste après le révolution malienne, pour présenter le film d’un collègue. Angers, C’’est ma seconde ville, l’accueil que nous avons eu en 91 est inoubliable », conclut le réalisateur qui, malgré la différence de température – il faisait 40° lorsqu’il a quitté Bamako – s’est fait des amis en terre Angevine. Quant à  la situation africaine, notamment en Tunisie o๠il était convaincu, lors d’un récent voyage sur place que « ça devait arriver », il jette un regard d’historien sur ce continent qui selon lui est en train de bouger. « l’Afrique qui s’inscrit désormais dans la mondialisation, avance lentement, mais sûrement ».

BVG : Sidi Sosso Diarra remet son dernier rapport au Chef de l’état

Le Vérificateur général Sidi Sosso Diarra, en fin de mission, a remis hier son dernier rapport (2010) au chef de l’à‰tat au cours d’une modeste cérémonie qui s’est déroulée au Palais de Koulouba. C’’était en présence du Premier ministre Modibo Sidibé et de plusieurs membres du gouvernement. Détaillant le rapport 2010, Sidi Sosso Diarra le décrira comme la synthèse des résultats de 14 vérifications financières, 5 vérifications de performance, 5 suivis de recommandations, une étude transversale et 2 vérifications sur saisine reçues. Les travaux ont été effectués au sein de 21 structures publiques. Le total du manque à  gagner constaté dans le présent rapport est environ 35 milliards Fcfa. Cette somme est le résultat de vérifications effectuées dans 16 entités en 2010. Le vérificateur général a noté que les principaux dysfonctionnements et irrégularités constatés portaient sur la non-perception des droits et taxes dus à  l’à‰tat, les détournements des fonds et biens publics, les faiblesses dans la protection de l’environnement et l’insuffisance de la coordination des services publics impliqués dans la promotion de la femme. La mise en œuvre complète et diligente des recommandations formulées, a-t-il indiqué, permettra au Trésor public de recouvrer les fonds qui lui sont dus et aux différentes entités concernées de fonctionner avec plus d’efficacité, d’efficience et d’économie. Sidi Sosso Diarra s’est félicité que le taux de mise en œuvre des recommandations antérieures soit supérieur à  60%. Cette performance, a-t-il jugé, est le signe de la pertinence de ses recommandations mais surtout de l’adhésion des services publics au principe même du Bureau du vérificateur général. A cela s’ajoute l’amélioration notable de la qualité des relations de travail entre l’ensemble des entités vérifiées et le Bureau du vérificateur général. DES CHANGEMENTS DE VALEUR. Il a toutefois critiqué les résistances notées en matière de fourniture de documents et informations. Ces résistances, de son point de vue, sont nuisibles mais résiduelles et elles devraient être dissipées pour permettre des travaux diligents et complets. De même, le total du manque à  gagner identifié en 2010 atteste que l’ivraie de la mauvaise gestion des deniers publics continue encore d’éroder les efforts de développement national, a-t-il diagnostiqué. Sidi Sosso Diarra a saisi l’occasion pour faire le bilan de son mandat de sept ans à  la tête du bureau. Selon lui, le travail abattu par son équipe durant ces années a induit des changements de valeur et d’ampleur dans la gouvernance au Mali. Les résultats ainsi obtenus ont été accomplis par des femmes et des hommes qui, par leur engagement quotidien, ont permis au Bureau du vérificateur général d’être une entité active et productive, a estimé Sidi Sosso Diarra. Les travaux réalisés par l’institution, a-t-il analysé, améliorent la connaissance et le diagnostic des dysfonctionnements majeurs qui affectent la gestion publique, à  savoir les faiblesses des systèmes de contrôle interne, la méconnaissance de la réglementation, les fonctionnements défectueux des systèmes informatiques, en particulier ceux de la chaà®ne des dépenses publiques et des recettes douanières, le non-recouvrement des droits et taxes. A cette liste, il faut ajouter la liquidation des droits et taxes sur des bases illégales, le non-encaissement des chèques bancaires, la non-application des règles de transparence et de mise en concurrence des candidats aux marchés publics, l’absence de rigueur dans l’exécution des clauses des marchés, l’absence de cadre de performance. En tout état de cause, Sidi Sosso Diarra a souligné l’utilité du BVG. « Ayant eu l’honneur de le diriger pendant sept ans, je puis témoigner de sa grande utilité dans l’œuvre de construction nationale. J’ai pu me rendre compte de la pierre de touche qu’il constitue dans l’amélioration de la gestion publique. l’apport d’un outil comme le Bureau du vérificateur général ne saurait être cerné à  travers le prisme réducteur des pertes financières révélées, mais plutôt dans les mutations qui s’opèrent progressivement dans l’organisation, le fonctionnement et le contrôle des services publics », a-t-il commenté. Le vérificateur général a, en outre, attesté que l’indépendance d’action et de gestion qui a été octroyée à  son institution, constitue sa principale force. « Cette indépendance, comprise comme l’aptitude de prendre des décisions sans influence, est la sève nourricière de la qualité de ses travaux. Elle devrait être maintenue, voire renforcée », a-t-il plaidé. Sidi Sosso Diarra a rendu un hommage sincère au chef de l’à‰tat pour avoir mis en place le Bureau du vérificateur général du Mali et surtout de l’avoir soutenu. « l’ouvrage que vous avez mis sur le métier il y a sept ans en me nommant aux fonctions de vérificateur général poursuit son parcours et il est heureux de constater que votre soutien lui reste indéfectible. l’institution, en effet, concrétise l’un des vœux qui vous sont le plus chers, à  savoir l’amélioration de la gouvernance publique s’appuyant sur une structure de contrôle innovante, inspirée par l’expérience du Bureau du vérificateur général du Canada », a indiqué le Vegal. Sidi Sosso Diarra s’est dit satisfait qu’en plus de l’adhésion des structures publiques, le peuple malien tout entier s’est approprié le concept du Bureau du vérificateur général, suit ses travaux et veille sur les particularités qui en sont les forces. UNE DECISION COURAGEUSE. Dans son intervention, le président de la République a rappelé les péripéties de la création du Bureau du vérificateur général en jugeant que la décision de créer une structure de contrôle indépendante dans notre pays était une « décision courageuse voire audacieuse ». Depuis 7 ans déjà , beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le Bureau du vérificateur général a produit plusieurs rapports suscitant parfois émotion, colère voire des polémiques fâcheuses. Le chef de l’à‰tat n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer les polémiques ayant opposé le vérificateur général et les structures vérifiées, de l’étape des vérifications à  celui des investigations ou même de l’instruction au niveau de la justice. « Je ne regrette pas d’avoir mis en place le Bureau du vérificateur général. Mais l’usage dont on en a fait ne m’a pas plu », a-t-il aussi indiqué. Le travail du BVG exigeant mesure et responsabilité, Amadou Toumani Touré estime que la structure ne saurait être « une scène de théâtre ou de spectacle ». Selon lui, le BVG, au delà  de son rôle de contrôle, peut être utilisé pour éduquer, former ou même faire peur. Le président Touré reste cependant ferme sur la lutte contre la corruption et la délinquance dans notre pays. « Il ne s’agit pas de détourner le denier public et de dormir en prison. Tu manges, tu paies », a-t-il abruptement énoncé. Le chef de l’à‰tat a salué le travail abattu par Sidi Sosso Diarra durant ses 7 ans à  la tête du bureau. « Vous avez conduit à  bon port le bateau qu’on vous a confié », a-t-il constaté. Amadou Toumani Touré a aussi salué l’ensemble des structures de contrôle qui ont permis à  notre pays de récupérer beaucoup de fonds détournés. Il a annoncé que la nomination d’un nouveau vérificateur général et de son adjoint ne saurait tarder. La cérémonie a pris fin avec la décoration de Sidi Sosso Diarra qui a été fait officier de l’Ordre national du Mali par le président de la République.

BVG: De la notion « manque à gagner » pour le Gouvernement

L’objectif du Gouvernement, à  travers cet exercice, était, selon les organisateurs, d’informer l’opinion nationale et d’apporter des éléments de précision sur certains aspects et problèmes soulevés dans les rapports sectoriels, notamment les services d’assiette et de recouvrement. Mais C’’est à  une descente en bonne et due forme que les hommes de média présents ont eu l’impression d’assister. Le Chef du Gouvernement vient de remettre mercredi matin les observations de l’Administration sur le Rapport 2009 du Bureau du Vérificateur Général à  la Primature. La cérémonie s’est déroulée en présence de quelques membres du Gouvernement et de certains proches collaborateurs du Vérificateur. Suite à  la remise hier du rapport général du Vérificateur bouclant sa mission, pour la troisième fois, le Chef du Gouvernement a rencontré le Bureau Vérificateur Général pour lui indiquer, suivant les directives constantes données par le Président de la République concernant la Gouvernance, ce que les administrations et les départements ont fait des recommandations qui ressortent du rapport général qui compile les différents rapports sectoriels. Les ministres délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances chargé du budget et de la justice garde des sceaux ont réunis les journalistes pour leur donner des explications sur ledit document. La conférence de presse s’est tenue au nouvel immeuble du Ministère de l’Economie et des Finances à  Hamdallaye à  l’Aci 2000. Ce document fait également l’état d’exécution détaillé des recommandations contenues dans le rapport 2009, des difficultés rencontrées et des ajustements nécessaires. Les progrès enregistrés en matière de finance publique ont également été abordés. Le gouvernement se dit déterminé à  mettre en œuvre les recommandations contenues dans les rapports du Bureau du vérificateur général. En 2009, des vérifications menées par BVG ont couvert divers domaines comme le développement rural, les infrastructures et équipements, les services d’assiette et de recouvrement, la santé, la solidarité, la recherche scientifique, l’emploi et la formation professionnelle, les finances publiques, les élections, la justice. Ce sont 43 rapports qui avaient été produits sur lesquels 10 concernaient les missions de suivi effectuées par le Bureau du Vérificateur Général. Le BVG estimait alors que sur les 293 recommandations formulées en 2007, 178 avaient été mises en œuvre soit 61%. Du reste, la moyenne de la mise en œuvre des recommandations des trois derniers est estimée à  60%. Preuve que ces recommandations sont pertinentes et que l’administration est prête à  les appliquer. Le rapport 2009 du VG dénonçait plusieurs insuffisances dans la gestion des services publics et chiffrait à  exactement 112.063.963.823 Fcfa «le manque à  gagner», dont 48.207.584.033 étaient estimés « recouvrables » et 63.856.379.790 Fcfa « non recouvrables ». Toutefois, une analyse avait conclu à  une répétition de deux montants en ce qui concerne l’Agence comptable centrale du trésor (ACCT) pour un total de 191 605 612 Fcfa. Ainsi après correction, le total net des « manques à  gagner » est de 111 872 358 211 Fcfa dont 48 015 978 421 Fcfa estimés « recouvrables » et 63 856 379 720 Fcfa « non recouvrables ». l’exploitation des documents de mise en œuvre produits et les rencontres d’échanges avec les structures concernées ont permis d’établir le total des recommandations des rapports traités, à  167 relevant du redressement administratif ou du redressement d’ordre financier. Sur ces 167 recommandations, 93 ont été exécutées soit 56%. Pendant les échanges avec les conférenciers, les journalistes ont beaucoup insisté sur le thème « manque à  gagner » couramment utilisé par le Végal dans ses rapports. Les 112 872 358 211 Fcfa considérés comme manque à  gagner dans le rapport concerne la gestion des services sur une période variant de 3 à  6 ans. Sur ce montant 63 856 379 790 sont estimés « non recouvrables » et 48 015 978 421 jugés « recouvrables » par le BVG. Sur ce dernier montant, indique le rapport de la Primature, 7.656 267 408 Fcfa sont reconnus par les structures concernées, conformément aux constats du BVG. Dans le même temps 18.761 944 590 Fcfa sont contestés par ces structures parce qu’elles estiment qu’elles ont fourni des pièces justificatives qui ont été récusées par les vérificateurs. Enfin 21 597 766 423 Fcfa sont tout simplement contestés par les structures vérifiées et de ce fait, nécessitent des investigations complémentaires. Le document de la Primature relève des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des recommandations des rapports sectoriels 2009 du BVG. En outre, l’expression « manque à  gagner » n’est pas selon lui un terme utilisé dans les normes de vérification financière de l’organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques. Elle pose donc problème. Parce que cette formulation se rapporte à  des situations diverses et variées. Le rapport remis comporte quelques exemples qui sont révélateurs des difficultés que soulève l’utilisation de cette notion. C’’est le cas de 166.880 612 Fcfa au niveau de l’Agence comptable centrale du Trésor qui ont été identifiés comme un « manque à  gagner » alors qu’il s’agit d’un dépassement dans le financement du projet d’approvisionnement en eau potable, assainissement et microréalisations. A la Délégation générale aux élections, 241 930 000 Fcfa sont considérés comme « manque à  gagner » alors que le montant a servi à  l’achat de carburant pour les élections, mais en dehors de la compétence de la DGE. s’agissant d’un montant de 21 597 766 423 Fcfa contesté par les services, le ministère de l’à‰conomie et des Finances et le contrôleur général des services publics entreprendront des missions d’approfondissement à  l’effet de faire toute la lumière sur cette situation, a assuré le chef du gouvernement. Il a ensuite précisé que pour les montants jugés « recouvrables » et qui ne font l’objet d’aucune contestation, les actions ont été engagées soit pour une régularisation, une justification ou des poursuites en justice, au besoin. Pour les montants dont les justifications ont été récusées, Modibo Sidibé propose de revoir ensemble avec le BVG et les structures internes comment le gérer. En ce qui concerne les montants contestés, les services ont été interrogés et les discussions vont se poursuivre pour se mettre d’accord. Ce que beaucoup de journalistes ont avoué ne pas comprendre, c’est l’attitude du Gouvernement qui organise, à  quelques semaines de la fin du mandat du Végal, une conférence de presse.Sans convier le principal interessé. Pour beaucoup, l’évènement n’est plus ni moins, qu’une offensive du Gouvernement pour vilipender le travail abattu par Sidi Sosso Diarra.

Sidi Dagnoko, l’ambition et le travail

Courtoisie et efficacité Agé d’à  peine 40 ans, Sidi Dagnoko est originaire de Bafoulabé dans la région de Kayes. Après une maà®trise en Droits des Affaires obtenue en 1999 à  l’Ecole Nationale d’Administration, il s’inscrit alors à  Sup Management Mali (une école supérieure affiliée à  la Columbia University des USA). Il y décroche en 2005 un MBA en marketing et commerce international. Avant d’empocher ce dernier parchemin, Sidi Dagnoko avait déjà  occupé des responsabilités importantes dans des entreprises de la place: dirigeant en charge du développement de l’Agence de communication et de marketing Multicom, conseiller spécial du Directeur général du Groupe Achcar Industries depuis 2003. Il est aujourd’hui Country manager de l’Agence Spirit McCann, membre du groupe McCann Ericksson, premier réseau mondial de communication et de publicité, avec 205 agences dans 145 pays. En dehors de son travail, Sidi Dagnoko est aussi engagé dans la vie de la cité .En tant que militant de la première heure, membre du Bureau politique national des jeunes de l’ADEMA. Il est aussi membre de la Jeune Chambre Internationale Mali o๠il a occupé divers postes de responsabilité locaux et nationaux. Il fut par exemple, Président Exécutif 2009 de la JCI Bamako Elite, dont il est membre fondateur. Sidi Dagnoko est un passionné de lecture et de sports. Il aime bien s’identifier à  Nelson Mandela qui est son modèle dans la vie. Le Mali, riche de ses hommes et de ses valeurs, selon Sidi En cette fin 2010, année du cinquantenaire du Mali, Sidi Dagnoko trouve que le bilan des 50 ans est mitigé. Le « Mali démontre qu’on peut être un pays pauvre, enclavé, ne pas avoir des ressources pétrolières et être un pays émergent ». Notre pays a connu selon lui « une décade d’espoir, deux décennies de gâchis et depuis les années 90, la démocratisation et la libéralisation de l’économie et des énergies et a commencé, a amorcé son développement ». Le plus gros du travail reste à  faire selon Sidi. Pour lui, le Mali n’ira de l’avant que quand « les maliens comprendront que le développement s’acquiert par le travail. Mon rêve pour 2060, le centenaire de notre pays, C’’est un Mali o๠les compétences vont s’exprimer. Un pays o๠les femmes joueront leur rôle parce que c une aberration que les femmes qui sont plus de 50% de la population soit encore brimées au point de ne pas pouvoir s’exprimer, jouer pleinement leur rôle de productrices ». Dans 50 ans, le Mali selon Sidi sera un pays en compétition avec les autres nations émergentes sur la base de ses valeurs, de ses richesses avec la conviction que la pauvreté n‘est pas une fatalité et que la richesse n’est pas un luxe. Sa devise : «se former et travailler» Quand on lui demande ce qu’il fait pour qu’advienne ce Mali idéal, il répond avec le sourire. « A mon niveau, je m’engage en tant que citoyen. Un citoyen qui travaille à  apporter modestement sa petite contribution à  la construction de son pays. Que chacun fasse bien ce qu’on lui a confié ou dans le domaine o๠il pense être compétent. Si chacun d’entre nous était lui-même un facteur de changement positif, le changement serait déjà  la parce que le changement est en nous ». « Responsabiliser les citoyens d’un pays cela passe par la conscientisation, par l’éducation, la formation avec la promotion, la mise en avant des valeurs qui ont fait des grandes nations ce qu’elles sont aujourd’hui » dira-t-il encore. Réussir dans la vie, pour Sidi, C’’est d’abord une question de volonté. « Il faut y croire. Il faut que les jeunes de notre pays retiennent une bonne fois pour toutes, et C’’est valable pour nous tous, que la meilleure façon de s’épanouir dans la vie, C’’est d’abord de compter sur soi-même. Et ensuite il faut savoir être quelqu’un qui peut partager ce qu’il a en termes de connaissance et de biens matériels. Et être utile pour son pays ». Paroles de patriote !

Végal: « Les gens me promettent de régler mes comptes à la fin de mon mandat »

Dans une interview accordée à  l’Auditeur Francophone, le trimestriel d’information sur l’audit interne en milieu francophone, le Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra, passe en revue sa mission et les défis à  relever dans l’amélioration de la gouvernance au Mali voire en Afrique. Nous vous livrons, ici, des extraits de cette riche interview de l’homme qui s’apprête à  passer la main, en avril 2011, et cela au terme de son mandat unique de 7 ans non renouvelable. L’Auditeur Francophone : Au nom de l’ensemble des Auditeurs Francophones, nous vous remercions pour avoir accepté cette interview malgré votre emploi du temps très chargé et surtout au moment o๠vous venez de déposer votre rapport annuel 2009. Monsieur le Vérificateur Général, qui êtes-vous et pourquoi avez-vous accepté cette fonction? Sidi Sosso Diarra : C’est au contraire moi qui vous remercie pour tout l’intérêt que vous portez à  ma personne, en tant qu’auditeur, et pour le travail de l’institution que je dirige actuellement. Je m’appelle Sidi Sosso Diarra, je suis Malien, expert-comptable et père de 5 enfants. J’ai été auditeur en France, Chef de mission à  la Commission Bancaire de l’UMEOA puis Directeur du Budget et de la Comptabilité à  la BCEAO, avant d’être Vérificateur Général du Mali pour un mandat unique de 7 ans ; fonction que j’assume depuis le mois d’avril 2004. Malgré cette étiquette d’auditeur-comptable, je suis passionné d’économie, de droit, de musique et de cinéma. J’ai accepté d’être Vérificateur Général du Mali pour servir mon pays. Je tiens à  rappeler que j’ai eu l’immense privilège de partir étudier en France grâce à  une bourse d’excellence octroyée par le Fonds d’Aide et de Coopération (FAC) par l’intermédiaire de I’ Etat malien. Il me semble donc légitime de venir mettre au service du développement national, ces années d’expériences acquises à  travers le monde. Il faut aussi reconnaà®tre que mon profil semblait correspondre aux attentes du président de la République. Les missions assignées au BVG-Mali convergent vers la promotion de meilleures pratiques de gestion des ressources nationales, ce qui est un combat que j’ai toujours voulu mener pour les pays en développement comme le notre. La fonction de Vérifcateur Général est la réponse parfaite à  cette dualité qui, en fin de compte, résume assez bien ma personne. A.F. : Vous avez donc une riche expérience dans le domaine de l’audit, notamment pour avoir travaillé en France dans des Cabinets internationaux d’audit. Quelles sont les difficultés pour la promotion de l’audit au Mali? S.S.D. : En effet, j’ai commencé ma carrière d’auditeur en France et j’ai eu la chance d’apprendre et de diriger des équipes dans de grands cabinets comme Arthur Andersen

Bonne gouvernance : le Végal présente son rapport 2009 à la Presse

Ce mercredi, le Vérificateur général du Mali, Sidi Sosso Diarra, était face à  la presse. Cette conférence de presse a mobilisé un grand nombre de journalistes, preuve de l’intérêt pour le rapport annuel établi par le Bureau du Vérificateur Général. Dans la salle de conférence de l’hôtel Radisson, le Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra entouré de ses collaborateurs est resté avec la presse pendant plus de deux heures. Le rapport Annuel 2009 du BVG comme les précédents, est révélateur de l’ampleur de certaines mauvaises pratiques dans les services de l’administration publique. Le Vérificateur général a expliqué que le manque à  gagner pour l’à‰tat et certaines structures vérifiées, atteint un montant global d’environ 112 milliards de Fcfa sur une période allant de 2006 à  2008. Ce manque à  gagner porte sur 22 structures. Selon Sidi Sosso Diarra, le montant du manque à  gagner résultant de la fraude est d’environ 19 ,32 milliards de Fcfa (soit 17% du total). Celui de la mauvaise gestion s’élève à  plus de 93 ,05 milliards de Fcfa, soit 83 %. Tendance positive Selon le Vérificateur, sur ce manque à  gagner, 40 milliards sont considérés comme recouvrables. A ce propos, Sidi Sosso Diarra a noté que 4 Trésoreries Régionales figurent dans les manques à  gagner pour 86 milliards de FCFA. Ce montant comprend en particulier, 21,47 milliards de FCFA de chèques non présentés à  l’encaissement et de chèques sans provision, et 18,51 milliards de FCFA de rester à  recouvrer, soit au total d’environ 40 milliards de FCFA. « l’Etat ne peut pas et ne doit pas s’accommoder d’une telle anomalie au moment o๠sa situation financière est très difficile et o๠ses besoins de financement sont croissants » précise t-il. En ce qui concerne le suivi et les recommandations, le vérificateur général a révélé que le résultat était positif. Selon lui, au cours de l’année 2009, le BVG a réalisé 10 missions de suivi des recommandations formulées essentiellement en 2007. Les entités ont mis en œuvre 178 des 293 recommandations formulées, soit un taux global de mise en œuvre de 61 %. Un exemple, l’hôpital Sominé DOLO de Mopti, avec 90%, a le taux de mise en œuvre le plus élevé. Et l’hôpital de Sikasso enregistre le taux le plus faible avec 36%. La direction des impôts et la douane, véritable fardeau pour le vérificateur Par contre à  la direction générale des impôts et de la douane la situation est alarmante. Il évoque les structures administratives, les programmes et les projets qui laissent au BVG un accès libre à  leurs données, informations et documents. Cependant, la Direction Générale des Impôts, la Direction Générale des Douanes et la société BIVAC, appuyées par le Ministre chargé des Finances, expriment des réticences à  fournir des extraits de leurs bases de données. «Cette obstruction est en rupture avec la pratique établie depuis les trois précédentes années, et surtout constitue un manquement grave à  la loi instituant le Vérificateur Général et aux normes internationales édictées par l’INTOSAI » déplore le vérificateur. Le Prix Crystal-Presse/BVG Mali pour récompenser les Médias Nouveauté cette année, le Bureau du Vérificateur Général annonce la création du Prix CRISTAL Presse-BVG Mali, à  l’intention des Médias pour récompenser les journalistes, qui traiteront de la question de la Bonne Gouvernance. Il récompensera ceux qui s’illustreront le plus dans la promotion de la Bonne Gouvernance. Il a aussi pour objectif d’aider les professionnels des Médias à  mieux comprendre, les travaux du BVG. Rappelons que le Bureau du Vérificateur a été crée par la loi du 25 Aout 2003 à  l’initiative du Président ATT et s’inspire de l’exemple du Canada. Le prix sera constitué d’un jury de 4 personnes dont le Directeur de la Maison de la presse, un journaliste indépendant spécialiste de la bonne gouvernance, un représentant du Ministère de la communication et un spécialiste du BVG. Deux grandes catégories, Presse Ecrite et Audiovisuelle seront récompensées. Le gagnant se verra attribué un Ordinateur portable, un An d’abonnement Internet et un module de formation Conseil en technique Rédactionelle. A vos plumes pour la Bonne gouvernance !

Rapport 2008 du vérificateur général : « Il faut une morale au sein des services publics »

Tradition oblige ! Parmi les obligations qui lui incombent, le Vérificateur général doit élaborer et publier chaque année un rapport faisant la synthèse des faits constatés et des recommandations formulées par ses missions de vérifications au titre de la période de référence. C’’est donc un Sidi Sosso Diarra, en forme, (et ce malgré les tribulations judiciaires dont il a fait l’objet) qui était devant la presse, mardi à  l’hôtel Radisson. Au titre des réalisations de l’année 2008, le Bureau du vérificateur général (BVG) a produit en tout 49 rapports sectoriels contre 33 en 2007. Soit un accroissement de 52%. En effet, les 49 missions effectuées sont réparties comme suit : 21 vérifications financières, 13 vérifications de performance, 9 suivis de recommandations et 6 vérifications sur saisines. Ledit rapport couvre l’ensemble des orientations du Cadre stratégique pour la croissance et de la réduction de la pauvreté (CSCRP) ; à  savoir le développement du secteur productif, la consolidation des réformes du secteur public et le renforcement du secteur social. Ainsi, les missions effectuées ont mis à  nu, les disfonctionnements, qui hypothèquent la qualité et l’efficacité de la gestion des finances des politiques publiques ainsi que des programmes de développement. Un rapport précis Dans son intervention, le Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra a levé le voile sur les faits saillants du présent rapport. Ainsi, indique-t-il, sur les 49 rapports émis, le manque à  gagner pour l’Etat et certaines structures vérifiées se chiffre à  98, 27 milliards de F CFA, sur la période allant de 2003 à  2007. Il convient de noter que sur cet important manque à  gagner, l’Institut national de prévoyances sociales (INPS) se taille la part du lion, avec 22 milliards de F CFA. Mais M. Diarra a précisé que sur les 98,27 milliards, son institution a jugé recouvrable un montant de 87,95 milliards. A en croire le VEGAL, les résultats engrangés par le bureau sont à  la hauteur de l’effort consenti par l’ensemble du personnel. Malgré les adversités, dit-il, perpétrées contre sa propre personne, visant à  jeter un discrédit sur les missions du BVG. « Nous avons vécu une année particulièrement difficile. J’ai moi-même fait l’objet d’un lynchage médiatique et d’un harcèlement judiciaire en complicité avec certains de mes collaborateurs. Mais une chose est sure. Le temps me donnera raison car les faits dont on m’accuse, sont infondés au vu de la loi. » Le prix Médias Bonne Gouvernance Toutefois, le VEGAL a vivement clamé la pérennisation de son institution qui, dit-il, est un précieux instrument dans le cadre de la bonne gouvernance. Au terme de ses propos, il a annoncé le lancement très prochain du  » Prix Médias Bonne Gouvernance » qui sera décerné chaque année, à  des journalistes qui seRONT distingués par leur engagement dans la lutte contre la corruption. Une innovation majeure du rapport 2008 est que, le BVG accorde de plus en plus d’importance au principe du « contradictoire ». A travers lequel, il rédige un rapport provisoire qu’il soumet aux différentes structures vérifiées. Et C’’est sur la base des observations et des discussions faites avec la structure concernée, que le rapport final (définitif) est rédigé.

Rapport 2009 du Bureau du Vérificateur Général

Ces derniers mois, le Bureau du vérificateur général au Mali a connu des soubresauts. l’affaire opposant le vérificateur à  certains de ses agents avait alors abouti à  la mise sous mandat de dépôt du végal lui même, accusé de malversations. Avec l’intervention du président de la République, cette affaire connaà®t aujourd’hui une certaine accalmie. Résistant contre vents et marées, le vérificateur général vient de remettre son 4ème rapport annuel, en début de semaine, au président de la République, au Premier ministre, et au président de l’Assemblée nationale. Ce rapport est la synthèse des rapports des « 49 missions de vérification financière et de performance », effectuées dans une trentaine de structures. Soit une progression de 48,5% par rapport à  l’année 2007. Ledit rapport révèle des pertes subies par le trésor public estimées à  un peu moins de 98 milliards de FCFA pour l’année 2008. Sur lesquels 87 milliards pourraient être facilement recouvrés. Dans notre pays, il n’est un secret pour personne que la corruption a atteint un niveau paroxystique, et les rapports du vérificateur général sont très édifiants à  ce sujet. Tenez, en 2005, le tout premier rapport de Sidi Sosso Diarra a constaté une hémorragie financière de plus de 15 milliards FCFA. l’année suivante, en 2006, les missions du Vérificateur général ont révélé la mauvaise gouvernance financière qui caractérise l’administration publique malienne. Le montant détourné se chiffrait à  environ 103 milliards de francs CFA, ce qui représente 70% de la masse salariale de la fonction publique, voire deux fois plus qye le budget annuel pour l’équipement de l’administration malienne. Selon les spécialistes, avec ce montant, le gouvernement pouvait largement augmenter le salaire des fonctionnaires de l’Etat. Mieux, s’il devait utiliser le montant de ces pertes, essentiellement dues à  la fraude et à  la mauvaise gestion, le gouvernement aurait pu construire plusieurs écoles et centres de santé au bénéfice de la population. l’année suivante, en 2007, le montant détourné a connu une légère baisse. Sans pour autant diminuerla corruption financière qui ronge le pays. Quels impacts peuvent ces rapports du BVG ? Voilà  des questions auxquelles le citoyen lambda cherche des réponses. Des milliards sont électrocutés par un groupuscule de personnes qui sont rarement poursuivies. Ce qui fait dire à  certains que les rapports du végal ne donnent pas lieu à  des poursuites judiciaires. D’ailleurs, les autorités judiciaires affirment à  qui veut l’entendre, que les rapports de Sidi Sosso Diarra ne constituent pas des pièces à  conviction pouvant servir à  mettre en accusation les personnes incriminées. La preuve : de 2005 jusqu’à  2008, aucune personne incriminée par les rapport du Végal n’a été traduite devant la justice. A moins que ce ne soit dans la clandestinité. Ce qui faisait dire à  un procureur Général, il y a quelques temps, que la mission du Végal, s’arrête à  la production desdits rapports, le reste relevant de la justice malienne.