Concert : les Diabaté à la Kora

Issu d’une famille griotte mandingue et héritier de cette tradition, le petit prince de la kora Sidiki Diabaté rejoint l’univers de son père. Cette nouvelle ère avec Toumani marque le début d’une nouvelle carrière musicale. A travers ce duo, Sidiki et Toumani offrent au public un savant mélange de tradition et de modernité. Ils amènent le mélomane dans un nouveau monde musical. Cet album « familial » est un mélange de digital et les beats électroniques apportant un nouveau regard à  la kora. C’’est une véritable relecture instrumentale et acoustique à  quatre mains de morceaux délaissés, oubliés, joués sur des modes peu utilisés. Toumani Diabaté est l’un des maà®tres incontestés de la kora. Il produit une musique qui date depuis des siècles dans laquelle il réaffirme à  la fois cette noble histoire qui permet de relier un public contemporain à  une spiritualité inspirante. Il a été reconnu de par le monde à  travers de nombreuses collaborations avec des artistes de renommée et est détenteur de deux Grammy Awards. Le « petit prince de la kora », son fils Sidiki, est une star au Mali o๠il fait vibrer le C’œur des mélomanes. Il est l’une des valeurs sûres de la musique malienne dont on peut dire aujourd’hui qu’il est une star. Une célébrité qu’il gère, du haut de ses 22 ans, avec humilité et en travaillant sans cesse à  s’améliorer. Avec son ami Iba One, il remplit sans effort les 20000 places du stade Modibo Keita à  Bamako tandis que ses clips passent en boucle sur les chaà®nes de télévision locales. Le petit prince de la kora qui a été doublement récompensé en 2010 a reçu le Hip Hop Awards du meilleur beat maker puis avec son groupe de hip hop GRR, il a remporté l’Awards du meilleur groupe de rap grâce à  sa composition musicale mêlant la musique traditionnelle à  la musique moderne. Malgré son succès au Mali, Sidiki reste un parfait inconnu à  l’international. Gageons que ce duo avec son père sera le petit coup de pouce qui lui ouvrira le marché musical international. RDV donc les 02 et 03 mai à  l’Institut Français de Bamako.

Me Sidiki Diarra, jeune ténor du barreau malien

Il faut désormais l’appeler Me Sidiki Diarra. A 36 ans, il vient de réussir avec brio au concours du Certificat d’aptitude à  la profession d’avocat(CAPA), session d’octobre 2013 en occupant la 3ème marche du podium sur 26 candidats. l’homme se distingue d’abord au lycée Prosper Kamara(LPK) de Hamdallaye o๠il décroche en 1999 le baccalauréat en série langues et littérature avec la mention assez-bien. Pendant son parcours secondaire, il aura brillé par son aisance à  parler et à  écrire dans la langue de Molière, avec en prime de bonnes notes en français, philosophie… et surtout son éloquence admirable pendant les séances d’exposés en classe. Après une carrière secondaire bien remplie, Me Sidiki Diarra jette son dévolu sur la Faculté des sciences juridiques et économique(FSJE) de l’Université du Mali, section sciences juridiques. Au bout de quatre ans, il décroche, en 2003, une maà®trise en Droit privé, option affaires avec la mention « assez-bien ». Tout frais émoulu de la FSJE, il suivra plusieurs formations modulaires dans le souci de bonifier ses connaissances et diversifier son domaine de compétences. Fort de tout ce potentiel intellectuel, le jeune homme ne connaà®tra presque pas le chômage. Me Diarra va occuper successivement le poste de conseiller en gouvernance PGP à  l’ONG CARE International, bureau de Ségou en 2004, coordinateur de programmes à  l’ONG ORFED de 2006 à  2009. Sans compter ses multiples participations, à  titre de consultant, à  plusieurs séminaires et formations. Assoiffé de savoir, Sidiki Diarra décide en 2009 d’ajouter une nouvelle corde à  son arc. Direction : la capitale sénégalaise à  l’Université Dakar Bourguiba(UDB) o๠il obtient en 2010 un Master 2 en Droit de l’ingénierie financière et fiscale. A l’UDB, il laisse des traces puisqu’il sort comme major de sa promotion. Ce père d’un garçon et d’une fille signe son come-back au Mali pour faire valoir ses compétences au service du pays. Il dépose ses baluchons au Cabinet d’avocat d’affaires Me Lamissa Coulibaly en qualité de juriste interne. Son sérieux et sa perspicacité lui permettent de gagner la confiance et l’estime d’un chef dont il demeure admiratif : « Du haut de ses 25 années de prétoire, que de situations déliées, des plus inattendues aux plus complexes. Je le témoigne pour avoir pratiqué ce vieux routier du droit très avisé et qui a plus d’un tour dans son sac. Nous jeunes Avocats, pour être des portes-étendards de cette profession, nous nous devons de prendre le temps nécessaire de fouiller dans ces vieux sacs afin d’y puiser les secrets de notre ascension ». Si Me Lamissa Coulibaly demeure sa référence au Mali, en Afrique il est tombé sous le charme du sénégalais Me Demba Ciré Bathily pendant C’’est le regretté Me Jacques Verges demeure pour lui un monument mondial. Boute-en-train D’un naturel jovial et sobre, Me Diarra est un véritable boute-en-train dont la compagnie est appréciée par les amis et proches. Après avoir prêté serment à  la Cour d’appel de Bamako le jeudi 3 avril 2014, l’homme en robe noire donne sa perception sur la responsabilité de l’avocat : «l’Avocat est celui qui représente l’espoir, celui que le client croit pouvoir tout résoudre et le sortir des situations les plus périlleuses. En cas de problème, de quelque nature qu’il soit, le chef d’Etat, le chef d’entreprise, le service public, le Ministre, le pauvre, bref le justiciable, se tournent vers l’Avocat, vu ce jour comme l’unique refuge. Cette profession est encore plus exaltante quand vous constatez la satisfaction sur le visage du client dont le patrimoine vient d’être sauvé, la dignité restituée au détenu tiré des tréfonds de la prison. C’’est là  que l’Avocat mesure la portée de sa responsabilité qui consiste en quelque sorte à  préserver le patrimoine du justiciable, à  consacrer le droit du démuni, à  restituer la dignité du prévenu ». Contrairement à  une opinion générale très critique vis-à -vis de la justice, Me Sidiki Diarra semble prêcher pour sa chapelle : «La justice malienne a su démontrer, au gré de nombreuses procédures inattendues, son indépendance et sa vocation à  dire le droit, rien que le droit. A titre illustratif, lors des regrettables évènements du 22 mars 2012 ayant vu le renversement du régime de l’ancien président ATT, l’appareil judiciaire est resté l’un des rares services publics n’ayant pas connu d’interruption. A ce titre, les Maliens ont foi en leur justice, qui constitue par-dessus tout, le seul gage de la paix sociale tant recherchée », plaide ce féru du cinéma et de scrabble.

Sondage : IBK toujours populaire ?

IBK toujours populaire ? Alors que les derniers évènements politiques menacent sa côte d’avant la présidentielle, un sondage réalisé par le statisticien et chercheur Sidiki Guindo vient rassurer ses partisans. D’après ce sondage,  » au moins 79% des Maliens sont satisfaits de la gestion du Président et plus de 86% ont toujours confiance en lui pour résoudre le problème du nord. Le taux de participation aux élections législatives pourrait être en dessous de 40%, le RPM viendra en première position alors que l’ADEMA et L’URD se disputeront la deuxième », précise l’étude qui se projette sur les législatives du 24 novembre. L’image du Président auprès des Maliens Les Maliens satisfaits ou non de la gestion du Président de la République, deux mois après sa prise de fonction ? 79% de la population malienne disent oui, contre 14%. Une petite proportion (environ 4%) pense qu’il est trop tôt pour apporter un jugement sur cet aspect. Au niveau régional, la proportion de personne satisfaite de la gestion du Président de la République varie entre 68% (Valeur à  Bamako) et 85% (valeur à  Tombouctou). Il faut noter que cette statistique est de 79% à  Gao. Quant aux actions concrètes du président qui ont beaucoup plu, une bonne partie de la population (environ 47%) pense qu’il est trop tôt de faire un jugement seulement deux mois après la prise de fonction d’IBK. On est surtout attentif à  la maà®trise de l’armée 7%; l’organisation des assises et la façon de gérer la crise du nord. Par ailleurs, 42% de la population pense qu’il n’y pas d’aspect si négatif que ça. Environ 76% des sondés, n’ont pas aimé la libération des rebelles et/ou la levée des mandats d’arrêt contre les rebelles. Cependant, 70% des sondés se disent satisfaits du gouvernement actuel. Quelques lignes sur les élections législatives Enfin si ce sondage n’a pas pour objectif de prédire les résultats des élections législatives, il fait ressort des résultats quelques aspects pertinents: l’engouement pour ces élections ne vaut pas celui des élections présidentielles. Le taux de participation pourrait être en dessous de 40%. Concernant les scores des partis, tout en tenant compte des limites du sondage, la liste du RPM viendra sans aucun doute en tête (avec un score variant entre 19% – cas de Tombouctou et 43% cas de la région de Kayes). Au niveau national et même dans une bonne partie des Régions, le score de l’URD et de l’ADEMA seront relativement proche. Comme limite à  ce sondage, nous pouvons citer deux aspects: premièrement, le sondage n’a pas concerné la région de Kidal et les Maliens de l’extérieur, deuxièmement le sondage a été réalisé environ deux mois après la prise de fonction du Président. Ce qui peut être trop tôt pour porter un jugement.