Des fonds pour booster les exportations entre les pays africains

La société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre du groupe de la Banque Islamique de Développement et la Banque Africaine d’Import-export (Afreximbank) ont signé deux accords d’intermédiations, l’un à 100 millions de dollars et l’autre à 50 millions d’euros, le 21 décembre 2017, à Dubaï. Ces sommes seront investies afin de promouvoir le commerce à travers l’Afrique.

Ce partenariat a été initié pour faciliter le financement des exportations entre les pays africains, ainsi que le reste du monde. Ces accords ont été signés au cours du forum afro-arabe sur le financement du commerce, organisé par la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Cette collaboration permettra la réalisation du programme des Ponts du commerce arabo-africains (Arab Africa Trade Bridges). Ainsi, ce programme est un programme régional de promotion du commerce et vise à relever un nombre de défis entre les deux régions et à renforcer la coopération sud-sud.

Des fonds  pour booster le commerce entre Afrique

Les fonds seront utilisés pour soutenir les achats des fournisseurs issus des pays membres et non membres. Ils seront encore investis dans les achats locaux, enfin de promouvoir le commerce à travers l’Afrique. « Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’ITFC visant à soutenir le développement des exportations des pays africains qui représentent un levier important vers la croissance durable, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté », a déclaré Hani Salem Sonbol, Directeur Général de l’ITFC.

Une réelle opportunité pour l’Afrique

Les deux accords Murabaha [Intermédiation : NDLR] ont été signés, lors du forum afro-arabe sur le financement du commerce. Cet évènement était axé sur l’identification des perspectives et des opportunités entre les pays arabes et l’Afrique pour le développement des flux commerciaux dans ces régions. « Afreximbank considère l’accord de partenariat comme une importante étape vers une plus grande collaboration dans le cadre de la vision commune de la Banque et l’ITFC », a annoncé M. Amr Kamel, vice-président exécutif d’Afreximbank.

 

Signature de l’Accord de Paix : Arrivée à Bamako des Chefs d’Etats

La date est historique et ce 15 Mai, ce sont de nombreux chefs d’Etats africains qui prendront part à  la cérémonie de signature de l’Accord de Paix d’Alger. Jeudi soir, des hôtes comme Alpha Condé, président de la Guinée sont arrivés à  Bamako. Ce vendredi, Mahamadou Issoufou du Niger, Michel Kafando, président de la transition du Burkina Faso, Alassane Dramane Ouattara, de la Côte d’Ivoire, sont arrivés à  Bamako dans la matinée. La veille 14 Mai, la coordination des mouvements de l’Azawad a paraphé l’accord de Paix, mais sa présence à  la cérémonie de ce vendredi reste incertaine, même si le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a appelé, selon une source algérienne la CMA à  signer l’accord : « Le président malien m’a demandé, dans une communication téléphonique, de dire aux représentants de la Coordination que s’ils pouvaient se joindre à  la fête de demain vendredi, il sera ravi de les saluer », a révélé jeudi le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra lors d’un point de presse à  l’issue du paraphe par la CMA de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. Du reste la CMA, même si elle a paraphé, demeure sur ses réserves : « La CMA pense que, la signature de l’accord final par la Médiation ne devrait intervenir qu’après la signature définitive et consensuelle des parties dans le but de la renforcer », écrit-elle dans son communiqué.

Déclaration jointe de la CMA à l’issue du paraphe du 14 Mai

Dà‰CLARATION JOINTE AU PARAPHE DU DOCUMENT DU 1ER MARS 2015 ISSU DU PROCESSUS D’ALGER 14 Mai 2015 14 Mai 2015 COORDINATION DES MOUVEMENT DE l’AZAWAD (C.M.A.) Le Conflit opposant les populations de l’AZAWAD au Gouvernement Malien depuis plus de cinquante (50) ans a attiré l’attention de la Communauté Internationale qui s’y est largement impliquée pour la première fois depuis 2013. Depuis lors plusieurs démarches ont été effectuées, avec des résultats bien souvent différents. Mais toutes ont abouti à  plusieurs constats dont voici les principaux : 1- Le conflit a révélé sa complexité ; 2- Sa nature essentiellement politique ; 3- Des enjeux non dits ont sans doute déterminé les tenants et les aboutissants du processus enclenché par la médiation internationale 4- La légitimation des milices communautaires, a été un obstacle majeur dans le processus. 5- La CMA, seul belligérant contre l‘Etat malien, n’a jamais lésiné sur sa bonne volonté et sa bonne foi pour arriver à  une solution négociée juste et durable du conflit ; 6- l’engagement de la Médiation conduite par l’Algérie a contribué faire avancer le processus ; 7- Le document proposé au paraphe le 1ermars 2015 à  Alger est largement en deçà  des revendications des populations de l’AZAWAD et ne répond pas aux contraintes et aux réalités de la crise vécue par l’Azawad ; 8- A l’intérieur comme à  l’extérieur, les populations de l’AZAWAD ont massivement exprimé des réserves de fond, voire leur rejet, du projet d’accord ; 9- En dépit de toutes ces contraintes, la CMA consent, dans un esprit d’équité et de bonne foi, de parapher le document compte tenu de certains de ses aspects qui lui paraissent pertinents pour la poursuite du travail avec la médiation internationale et le gouvernement du Mali afin de mener progressivement vers un règlement consensuel du conflit tenant compte des aspirations et des revendications du peuple de l’Azawad ; 10- Aucun mécanisme de garantie à  l’égard des violations du cessez-le-feu n’a été véritablement mis en place tout au long du processus, ce qui renvoie vers la position légitime de la CMA demandant que des assurances lui soient données pour éviter toute nouvelle escalade comme cela été souvent le cas quand les forces maliennes et les milices pro-gouvernementales de Bamako attaquent ses combattants. Considérant : § que la CMA est partie prenante dans un règlement négocié du conflit l’opposant au gouvernement malien, § qu’elle reste attachée au processus en cours en vue de parvenir à  ce règlement, § que le document paraphé le 1er mars 2015 à  Alger par la partie malienne est largement en deçà  des revendications des populations de l’AZAWAD ; § que toutes ces revendications visent à  instaurer un climat général apaisé face à  un contexte de plus en plus contraignant, § Etant entendu que : § le paraphe de ce document et la signature de l’Accord définitif sont et demeurent des actes juriquement distincts, § que le document du 1er mars 2015 ne saurait être pris pour « l’Accord définitif », et que sa mise en œuvre ne saurait commencer avant un accord consensuel entre parties , Rappelant que les points essentiels soumis à  la bienveillante attention de la Médiation, le 17 mars 2015, à  Kidal, seront examinés entre les parties en conflit et la Médiation avant toute signature du document final, Et répondant aux sollicitations des plusieurs états membres de la communauté internationale, pays voisins et amis, la Coordination souscrit, dans une première démarche, au paraphe du Document d’Alger avant la signature définitive, le tout dans un esprit de démontrer toute sa bonne volonté à  aller vers la paix. La CMA pense que, la signature de l’accord final par la Médiation ne devrait intervenir qu’après la signature définitive et consensuelle des parties dans le but de la renforcer. La Coordination des Mouvements de l’AZAWAD, à  la fois fidèle aux idéaux de l’AZAWAD et à  sa volonté de faire progresser le processus vers une paix pour tous, Appose ce jour son paraphe sur le document du 1er mars 2015 intitulé «ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION AU MALI ISSU DU PROCESSUS D’ALGER » . Alger, le 14 mai 2015 Pour la Coordination des Mouvements de l’AZAWAD Bilal AG ACHERIF

Accord de paix : une opposition qui joue sur du velours

l’accord de paix doit être signé ce vendredi 15 mai par le gouvernement malien et les groupes armés, même si la présence de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) reste incertaine à  ce jour. Pourtant, cet accord est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique malienne, avec une opposition qui n’a cessé d’exprimer ses réserves sur le document paraphé le 1er mars. Tiébilé Dramé, le Président du Parti pour la renaissance (Parena), a exprimé ses inquiétudes lors de sa dernière sortie médiatique le 11 mai sur RFI : « La mise en œuvre de cet accord sera extrêmement difficile, dans la mesure o๠de nombreuses dispositions sont interprétées par bien des Maliens comme contenant des germes de la division du pays.» Même son de cloche chez Soumaila Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (URD) et chef de file de l’opposition : « si l’on signe un document comme ça sans condition, je crois que nous aurons des lendemains difficiles ». Même s’ils critiquent l’accord, et notamment les difficultés de sa mise en œuvre, les leaders de l’opposition ne vont toutefois pas jusqu’à  s’y opposer. Pourquoi ? Tout d’abord, « il est difficile pour eux de le faire compte tenu de l’implication et de tout le poids que la communauté internationale, Nations Unies, CEDEAO, Union européenne, Union africaine, France et Algérie, a mis dans ce processus », indique un diplomate de la place. Il y a plusieurs mois, certains d’entre eux ont d’ailleurs été « amicalement approchés », pour ne pas compliquer un processus déjà  assez chaotique. Seconde raison, l’opposition doit se différencier du pouvoir, mais « elle ne peut aller jusqu’à  se couper d’une opinion publique en majorité favorable à  l’Accord, car désireuse d’en finir avec une situation qui prévaut depuis 2012 et grève le développement économique et social », explique un responsable de la majorité. Enfin, l’opposition a t’elle un Plan B ? Pas si sûr, car aucune proposition véritablement différente ne se dégage des discours. Dans un document publié par Tiébilé Dramé, l’organisation de concertations nationales inter maliennes est préconisée, tout comme l’Accord, qui parle d’une Conférence nationale d’entente. Côté majorité présidentielle, les rangs demeurent serrés autour du gouvernement pour signer un accord, qui sonnera comme un nouveau départ pour la paix. « Il vaut mieux avoir un accord même imparfait, que pas d’accord du tout », a maintes fois répété Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, conscient que l’agenda international échappe bel et bien aux considérations de l’opposition malienne. Reste à  savoir si Dramé et Cissé participeront à  la cérémonie du 15 mai, à  laquelle les chefs de partis ont été invités.

Accord d’Alger: RDV le 15 mai

Du 15 au 18 avril, la médiation avec à  sa tête l’Algérie et en présence des Etats-Unis et de la France, s’est réunie pour une série de consultations. Celles-ci avaient pour objectif de faire le point sur le processus de paix en cours au Mali. A l’issue de ces rencontres, la principale annonce concerne la signature officielle du document. Un communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères algérien informe que «toutes les parties vont signer l’accord de paix et de réconciliation au Mali à  l’occasion d’une cérémonie prévue le 15 mai à  Bamako». «Le 15 mai sera une nouvelle page dans l’histoire de ce pays» a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. « Huit mois de négociations suffisent » Malgré les pressions diverses, cette position ne semble pas avoir varié. La signature à  Bamako se fera-t-elle sans la CMA? Apparemment oui, si l’on s’en tient à  la déclaration du Président Ibrahim Boubacar Kéita, ce dimanche à  Bahir Dar en Ethiopie o๠il participe au forum de Tana sur la paix et la sécurité. « Le train va avancer sans eux et huit mois de négociations suffisent », a assuré le chef de l’Etat malien. Ramtane Lamamra veut rester optimiste, malgré cette ombre de la CMA sur l’accord. « C’’est une nouvelle page de l’histoire de ce pays qui va s’ouvrir et s’écrire à  partir du 15 mai» a-t-il déclaré ajoutant que « cette signature se fera avec le soutien de la communauté internationale et la participation de tous les acteurs maliens afin que, dans les semaines qui suivent, une dynamique de transformation de la situation au Mali puisse être engagée par les Maliens eux-mêmes avec le soutien actif et engagé de l’ensemble de la communauté internationale» « Le processus de paix en cours doit se poursuivre de la manière qui puisse consolider les acquis jusqu’ici obtenus », recommande la médiation, soulignant que la signature de l’accord d’Alger ouvrira la voie à  la mise en oeuvre « des engagements pris ». Elle menace par ailleurs de saisir « les instances internationales concernées au sujet de toute attitude ou action de nature à  mettre en péril le processus de paix en cours ».

La CMA sur le point de signer?

L’information a été annoncée dans la journée et proviendrait des services de la Primature, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, serait sur le point de signer l’Accord de Paix d’Alger du 1er mars 2015. Le Premier ministre Modibo Keita aurait lui-même annoncé la bonne nouvelle a des interlocuteurs reçus en réunion ce jeudi. Ces derniers temps, la pression s’est accentuée sur les leaders de la Coordination, qui rentrent tout juste d’une rencontre informelle avec la médiation à  Alger, sous les bons auspices de Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires Etrangères. Etant entendu que, selon le gouvernement malien, il ne saurait y avoir de nouvelles négociations, la CMA aurait finalement entendu raison et la date du 15 avril serait retenue pour le paraphe définitif voire la signature proprement dite de l’accord… Dans le courant de la soirée de ce même jeudi, plusieurs cadres de la Coordination avaient cependant démenti l’information donnée par le Premier ministre. Cité par Reuters, un représentant de la CMA a déclaré que son organisation n’était pas contre un paraphe mais qu’il y avait encore des discussions à  mener avant sa signature définitive. « Les médiateurs nous mettent la pression et nous ont fait des promesses. Nous leur avons demandé de les mettre par écrit avant la signature finale de l’accord » a déclaré Attay Ag Abdallah de la CPA. Attaye Ag Mohamed, cadre du MNLA a pour sa part affirmé, toujours à  la même source, que l’annonce du gouvernement malien n’était pas fondée. « Il n’y a eu aucune décision du MNLA en vue d’un paraphe ou non du document » a-t-il déclaré, tandis qu’un autre responsable du MNLA assurait que les tractations étaient toujours en cours… Ce vendredi, la CMA a officiellement confirmé son intention de parapher l’accord.

Pourparlers d’Alger: appel au respect du cessez-le-feu

Une avancée dans la capitale algérienne qui abrite le 5ème round des pourparlers inter-maliens. Alors que la matinée d’hier jeudi a été marquée par un calme plat, les choses se sont plutôt précipitées dans l’après-midi. En effet les différentes parties (le gouvernement malien, les mouvements de la plateforme et ceux de la coordination), ont signé en fin d’après-midi à  l’hôtel El Aurassi un accord de cessation des hostilités. La cérémonie de signature a été présidée par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cette signature doit certainement permettre de mettre fin à  la recrudescence de la violence et des attaques au nord du Mali qui hypothéquaient la conclusion prochaine d’un accord de paix. Le document en question s’articule autour de six points essentiels. Tout d’abord il est demandé aux protagonistes d’observer immédiatement toutes formes de violence et de s’abstenir de tout acte de provocation. Le respect des engagements contractés en vertu des accords antérieurs est demandé aux parties. Le document demande aux signataires de mettre rapidement en œuvre, avec le soutien de la Minusma et en étroite collaboration avec elle, toutes les mesures de confiance adoptées, notamment le mécanisme visant à  faciliter l’application du cessez-le-feu figurant dans la déclaration de cessation des hostilités, et à  assurer la protection des civils. Aussi le document recommande-t-il de «Â participer pleinement à  la CMS élargie et ses mécanismes de façon à  vérifier, constater et signaler chaque que à  la médiation tout acte contraire à  la présente déclaration ». l’avant dernier point de l’accord de cessation des hostilités concerne la poursuite de la mise en œuvre des mesures de confiance notamment la libération des personnes détenues. Mettre en œuvre les engagements Enfin il évoque la poursuite de la négociation dans le cadre du processus d’Alger de bonne foi et dans un esprit constructif, ouvert et inclusif en vue de s’attaquer durablement aux causes des tensions observées sur le terrain. Si le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ramtane Lamamra, a parlé d’avancée sur le terrain après cette signature, son homologue du Mali, Abdoulaye Diop a estimé que la signature de cet accord confirme la bonne foi et le sens de la responsabilité du gouvernement malien. Lequel a toujours manifesté son engagement d’aller vers la paix. Ce vendredi, le Chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi a appelé les parties au processus d’Alger à  mettre en oeuvre leur déclaration sur la cessation des hostilités. «Il est maintenant impératif que les parties mettent immédiatement leurs engagements en oeuvre sur le terrain aux fins de créer l’environnement requis pour le succès des pourparlers de paix et de maintenir la crédibilité et la confiance du peuple malien en ce processus» a déclaré le n°1 de la mission onusienne au Mali.

France-Mali : L’accord est signé

Prévue pour le 20 janvier 2014, reportée à  plusieurs reprises, puis annoncée pour début juillet, la signature de l’accord entre la France et le Mali a finalement été effective ce mercredi 16 juillet 2014. Les parties maliennes et françaises se sont retrouvées au Ministère malien de la Défense pour parapher ce document qui aura provoqué bien de controverses sans que la position de Bamako et de Paris ne varie sur le sujet. Le Mali et la France sont donc désormais liés, 50 ans après les indépendances, par un document qui pose les bases juridiques de leurs nouvelles relations militaires. Selon le ministère malien de la Défense, ce traité de « coopération en matière de défense » entre les deux pays vise à  concourir à  une paix et une sécurité durables. Il est compatible avec les engagements de chaque Etat dans le cadre de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’ONU. Les termes de l’accord Peu d’informations ont filtré sur le document, hormis le document distribué à  la presse à  la fin de la cérémonie de signature. On peut y lire que « la première partie pose les objectifs et les grands principes de la coopération, ainsi que les domaines et les formes qu’elle prendra. La seconde partie concerne le volet statutaire des membres du personnel et des personnes à  charge. Cette partie est relative au partage des compétences entre les juridictions, les conditions d’entrée et de séjour, les dispositions fiscales douanières, les règlements des dommages, ou encore le soutien logistique et les moyens de communications ». Par ailleurs, et toujours selon le document du ministère, le traité couvre les personnels militaires français et les personnes à  charge au Mali et les personnels militaires maliens à  charge en France. Ce traité, conclu pour une durée de cinq ans reconductible, doit être encore être examiné par l’Assemblée nationale qui en autorisera la ratification. Pour Jean-Yves Le Drian, « C’’est un accord équilibré, équitable et qui fixe le cadre global de coopération ». Globalement, il va contribuer à  la stabilité et une paix durable du Mali, de prendre en compte la lutte contre le terrorisme, de formaliser la présence des forces françaises au Mali dans un cadre d’assistance, de soutien et d’appui. On souligne qu’aucune base militaire ne sera cédée à  la France. Jusqu’à  ce 16 juillet, la France et le Mali n’étaient liés que par un accord de coopération militaire et technique signé en 1985 et rendu public en 1990. Il y est expressément spécifié que les formateurs militaires français « ne peuvent, en aucun cas, prendre part à  la préparation et l’exécution d’opérations de guerre, de maintien ou de rétablissement de l’ordre ou de la légalité » au Mali. Il aura fallu pour la mise en œuvre de l’Opération Serval (janvier 2013-juillet 2014), que les deux pays procèdent à  « un échange de lettres officielles » pour permettre le déploiement des troupes françaises au Mali. l’accord signé ce jour permet donc de créer un cadre propice au soutien de la France au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et pour la sécurisation du pays, en proie à  une crise politico-sécuritaire depuis janvier 2012. Mais si pour les autorités des deux pays, la signature de cet accord est une formalité, l’opinion publique malienne s’est montrée hostile à  sa conclusion. Pour beaucoup de Maliens cet accord est « néocolonial » et constitue un « un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté maliennes » comme on a pu le lire dans plusieurs médias locaux et internationaux.

Coopération : le Mali et le Maroc signent 17 conventions

La cérémonie a été solennelle ce jeudi 20 février, en présence de sa Majesté, le Roi du Maroc, Mohamed VI, commandeur des croyants à  la tête d’une forte délégation de ministres et du Président Ibrahim Boubacar Keita. Réunis dans la salle des banquets du palais de Koulouba, les ministres des deux pays ont signé 17 conventions portant sur des domaines majeurs de l’économie et du développement. Booster l’environnement des affaires Ces conventions et accords qui viennent d’être formalisés entre les deux parties sont les suivants. Le tout premier accord signé porte sur l’encouragement et la protection réciproques des investissements, autrement dit, il vise à  améliorer le climat des affaires dans les deux pays. Une étape que le Mali avait déjà  franchi au moyen de réformes et une facilitation du guichet unique, mais la crise a quelque peu ébranlé cet environnement et le Mali se voit contraint de redoubler d’efforts pour remonter dans le classement Doing Business et attirer davantage d’investisseurs, fussent-ils marocains et autres. La Convention sur la non double imposition et la lutte contre l’évasion fiscale permettra de lever certaines barrières pour les opérateurs économiques des deux pays, en réduisant l’imposition sur les revenus perçus à  l’étranger et qui décourageaient bon nombre d’investisseurs. D’un autre côté, la lutte contre l’évasion fiscale permettra au gouvernement de retenir des capitaux nécessaires à  l’économie intérieure. Il faut également retenir la Convention de coopération entre la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le conseil National du Patronat du Mali (CNPM) pour favoriser le flux d’investissements entre les deux pays et promouvoir les échanges économiques. A cet égard, un forum économique doit se tenir en Avril à  Bamako qui réunira les opérateurs du secteur privé. Une manière de donner suite à  la rencontre d’affaires qui a eu lieu entre les deux pays. Toujours dans le domaine industriel, l’Accord de coopération entre le centre Marocain de promotion des exportations (Maroc export) et l’office de foire et expositions de Casablanca (OFEC) et la chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) visera à  mettre en relief les produits du Mali au Maroc, quant on sait que les produits marocains sont très introduits sur le marché malien. Il s’agira de booster les exportations et la compétitivité malienne à  l’extérieur. Dans le domaine des mines, de la géologie et des hydrocarbures, un autre accord permettra de partager l’expertise marocaine dans l’exploitation de ressources minières pour créer de la valeur ajoutée. Le Mali étant le troisième producteur d’or en Afrique, il voit ses mines pour la plupart exploitées par des sociétés étrangères sans en tirer parti pour l’économie. Tout comme la diversification reste un défi dans ce secteur à  majorité dominé par l’industrie aurifère. Le Mémorandum d’Entente de coopération en matière des zones industrielles entre la société MEDZ et le ministère malien de l’industrie va aussi dans ce sens. Santé, services et formation professionnelle Sur le plan de la santé, la coopération n’est pas en reste avec deux conventions de jumelage et de coopération entre le centre Hospitalier Ibn Sina de Rabat et le CHU du Point G et l’autre entre le centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca et le CHU Gabriel TOURE de Bamako. Ce qui devrait permettre à  nos médecins de profiter de l’expérience de ces hôpitaux marocains fortement sollicités. Pour le reste, d’autres accords portent sur les services, les banques, le domaine des transports, l’agriculture, l’élevage, la télécommunication mais aussi la formation professionnelle, notamment entre la FAFPA et l’Office marocain de formation professionnelle, qui permettra de former des cadres maliens. Avec ces signatures, la coopération bilatérale entre le Mali et le Maroc est bien ancré et devra faire l’objet d’un suivi rigoureux pour de meilleurs résultats.

Dramane Dembélé : « Notre credo est de jouer collectif »

La cérémonie officielle de signature de la plateforme d’alliance entre l’ADEMA-PASJ et l’Alliance pour le Renouveau Politique (ARP) et le forum des associations et clubs de soutien s’est déroulée jeudi 4 juillet au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Pour le représentant des associations et clubs de soutien de Bamako et de Kati, Dramane Dembélé (pas le candidat, ndlr), les raisons de leur choix sont multiples. D’abord la jeunesse du candidat, son parcours et son projet de société. Le candidat du parti de l’abeille selon le représentant  » incarne le changement auquel les Maliens aspirent. Il inspire confiance… C’’est un homme de parole qui a toujours respecté ses engagements partout o๠il est passé. » En dehors de la signature de la plateforme, ces associations comptent mener d’autres actions pour soutenir leur candidat. Il s’agit de mobiliser les populations pour le retrait de la carte Nina, d’organiser des caravanes, des meetings, des activités culturelles et sportives. Bref, participer à  toutes les activités qui seront organisées à  Bamako et Kati. « Un camarade en mission » « Dramane Dembélé est un camarade en mission. Je mesure le poids, la portée de ce soutien, de la signature de cette plateforme. Nous avons un projet commun, une ambition commune pour que le Mali soit debout. Notre crédo est de jouer collectif… Je prends l’engagement que nous allons travailler ensemble pour changer la vie de nos compatriotes en particulier les plus démunis. Notre projet de société est un projet de réparation sociale » a déclaré le candidat Dramane Dembélé lors de son allocution. Par ailleurs il a indiqué que « C’’est une alliance politique au-delà  d’une alliance électorale. Nous voudrons que cette alliance soit pour gouverner ensemble. Je voudrais rappeler aux leaders des mouvements associatifs que si les partis politiques ont pour vocation primaire de faire la conquête du pouvoir, votre rôle doit et demeure celui des sentinelles de la démocratie. Ne laissez personne vous l’enlevez à  commencer par moi-même qui vous parle. » « Bâtir un Mali fort debout et crédible » « Dra » invite ses collaborateurs à  compter sur lui. « Je suis un camarade qui va en mission qui ne va pas faillir, qui va vous amener à  la victoire finale inchallah. La victoire est au bout parce que nous avons du potentiel, nous savons qu’on peut faire autrement et nous ferons autrement la politique. Je prends l’engagement solennel que nous allons bâtir un Mali fort debout et crédible. » Pour le président de l’ADEMA-PASJ, Ibrahima N’Diaye cette cérémonie est l’amorce de la campagne qui sera lancée dans 48heures. Il a rappelé que l’accouchement de l’ADEMA pour se donner un candidat, un fils pour les élections ne s’est pas fait sans douleur. « Malgré les douleurs C’’est cet enfant que nous chérissons aujourd’hui. Le choix s’est porté sur un jeune qui a le même âge (46 ans) que celui que nous avons proposé au peuple malien en 1992. »

Le pouvoir et les rebelles touaregs ont officiellement signé un accord

Après onze jours de négociations, les autorités de transition et les groupes touaregs du nord ont paraphé ce mardi 18 juin un texte intitulé « Accord préliminaire à  l’élection présidentielle aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». Objectif : permettre un retour de l’Etat dans le nord, tout en considérant les revendications des groupes qui tiennent la zone. L’accord a été signé, pour Bamako, par le ministre de l’administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom des deux mouvements touareg, en présence du président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne. Encore quelques « détails techniques » L’ONU a rapidement salué cette annonce. « Il s’agit d’un premier pas, il est maintenant important que les signataires se tournent vers l’avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d’une mise en oeuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement de manière coordonnée et paisible », a réagi Bert Koenders, le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali. Selon lui, « en pratique, les parties doivent encore discuter des derniers détails techniques en ce qui concerne les problèmes de sécurité, le retour de l’administration, des services essentiels aux populations dans la région de Kidal, et la préparation (de la) prochaine élection présidentielle » dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet. « Une fois ces conditions réunies, c’est à  ce moment-là  qu’un dialogue inclusif pourra s’instaurer, impliquant non seulement le gouvernement, les groupes armés, mais aussi tous les Maliens », a-t-il précisé, en se disant « encouragé par l’engagement des parties à  la réconciliation nationale et la résolution des différends par le dialogue ». Le retour de l’armée prévu à  Kidal Le processus prévoit un cessez-le-feu immédiat, un cantonnement des combattants du nord du pays et un redéploiement des forces de sécurité du Mali dans la zone. Le tout sous l’encadrement de la Minusma et de la force française Serval, afin d’éviter le moindre débordement. Dans un premier temps, la commission mixte pourrait décider du retour de gendarmes, de médecins mais surtout de membres de l’administration capables d’organiser l’élection présidentielle. Car le temps presse : le premier tour est toujours prévu le 28 juillet. En contrepartie, les autorités de transition de Bamako s’engagent sur la seconde phase de l’accord. Soixante jours après son élection, le nouveau président du Mali aura la lourde tâche d’organiser des pourparlers de paix plus consistants, notamment pour définir le statut administratif de l’Azawad et les stratégies de développement de la zone. Pour obliger les deux camps à  tenir leurs engagements, l’ensemble de ce long processus qui s’engage sera encadré et suivi de près par les Nations unies. Les rebelles touareg se sont installés fin janvier à  Kidal à  la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaida. Les djihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s’alliant d’abord au MNLA, qui avait lancé l’offensive, avant d’évincer ce mouvement dans la région.

Environnement : Le PAGEDD est né

C’’est à  travers une cérémonie symbolique que le Mali et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont uni leurs efforts pour faire face au changement climatique et enclencher le développement durable au profit des populations et de l’environnement. Cette signature de convention intervient en droite ligne de la mise en œuvre des recommandations de l’Administrateur du PNUD, Helen Clark qui, au cours de sa mission au Mali, en mai 2010 avait salué la création de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable et souligné l’importance d’un accompagnement de tous les partenaires dans le domaine de l’environnement, des Changements Climatiques et du Développement Durable. D’autre part, ce programme est en accord avec la Conférence de Cancun qui relève que les changements climatiques sont l’un des plus grands défis de notre temps et appelle les toutes Parties à  mettre en œuvre des actions coopératives à  long terme prenant en compte l’atténuation, l’adaptation, les financements, le développement et le transfert de technologies et le renforcement des capacités. Au Mali, la législation environnementale actuelle, imprégnée de l’orientation politique et des prescriptions internationales issues des conventions de la génération RIO, connaà®t une nouvelle dynamique qui s’adapte progressivement au contexte socio- politique aussi bien sur le plan national qu’à  l’échelle internationale. Afin de pouvoir mieux répondre à  ces différents engagements, le Gouvernement du Mali a créé en juillet 2010 l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable marquant ainsi sa volonté d’une réelle promotion du Développement Durable. Le présent document vise à  permettre au Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement de pouvoir apporter des réponses aux défis auxquels le pays doit faire face dans le domaine des changements climatiques et du Développement durable, contribuer au développement d’un partenariat technique et de qualité devant aboutir à  la mobilisation de ressources auprès des différents mécanismes de mise en œuvre des conventions sur l’Environnement. Il permettra également de contribuer à  la prise en compte de l’environnement et des changements climatiques dans les politiques et stratégies nationales, régionales et locales et enfin de promouvoir la communication pour un changement de comportement. La nouvelle Agence de l’Environnement et du Développement Durable bénéficiera d’un renforcement de capacités pour lui permettre d’assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des conventions de RIO et autres Accords et Traités (CAT) ratifiés par le Mali en matière d’environnement. Le Ministre de l’Environnement et de l’Environnement, le Professeur Tiémoko Sangaré a salué la signature de cet appui et dit son espoir en des lendemains meilleurs pour l’environnement et les populations du Mali. La cérémonie a été présidée par le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale et la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwé qui a profité de l’occasion pour annoncer son prochain départ du Mali pour New York o๠elle est appelée à  d’autres fonctions.

Coton Africain : Les paysans producteurs renforcent leur alliance

Face à  la longue crise qui secoue, depuis plusieurs années, les filières cotonnières africaines, l’Association Cotonnière Africaine (A.C.A) et l’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) ont décidé de renforcer leur alliance à  travers la signature d’une convention de partenariat stratégique le jeudi 27 août à  Dakar. En effet, ces deux organismes régionaux regroupent respectivement les sociétés cotonnières africaines et les organisations de producteurs de coton africains Promouvoir le coton africain par la signature d’une convention Présidée par M. Khadim Gueye, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Agriculture, chargé des Organisations paysannes et de la Syndicalisation des agriculteurs du Sénégal, cette cérémonie de signature revêtait un caractère très particulier. Les organisations de cotonculteurs et les sociétés cotonnières ont dans la plupart des pays africains tissé des relations de partenariat très étroites se traduisant souvent par la création d’interprofessions. Il faut noter que ces deux associations professionnelles panafricaines travaillent ensemble depuis plusieurs années, notamment dans les actions de défense du coton africain. Par ce fait, ils soutiennent les à‰tats, auprès des instances internationales comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Avec la signature de cette convention, elles décident de franchir une nouvelle étape dans leur collaboration et leurs relations de partenariat privilégié, pour le salut du coton africain. Ainsi, la présente convention vise entre autres à  faciliter les échanges d’informations et de points de vue sur des projets d’intérêts communs (recherche agronomique, formation, conseil agricole, développement rural, défense et promotion du coton africain…), promouvoir le bon fonctionnement des interprofessions cotonnières et la bonne gestion des filières cotonnières fondée sur une relation de proximité, d’équité et de transparence entre les organisations d’agriculteurs producteurs de coton graine et les sociétés cotonnières. Améliorer la productivité des filières cotonnières africaines Par ailleurs, cette convention vise également l’amélioration de la compétitivité des filières cotonnières africaines, l’aménagement et le développement durable des zones cotonnières, la défense du coton africain et la satisfaction en priorité de la demande des secteurs nationaux créateurs de valeur ajoutée, à  partir de la fibre ou de la graine de coton. La signature de la convention s’est faite entre le Président de l’A.C.A, M. Bachir Diop et le Président de l’AProCA,M. FrançoisTraoré. Créée en septembre 2002 à  Cotonou (Bénin), l’Association Cotonnière Africaine a pour but de regrouper l’ensemble des professionnels africains du coton et créer un cadre de concertation pour traiter des questions d’intérêt commun notamment à  travers des commissions techniques d’experts de divers métiers. Elle œuvre également à  la collecte, le traitement et la diffuser de toutes informations relatives au commerce du coton auprès de ses membres, des à‰tats et organismes politiques et économiques africains. l’autre aspect de ses missions est, notamment, de veiller au respect et à  l’inviolabilité des contrats commerciaux librement consentis entre les parties et défendre les filières cotonnières africaines face à  un environnement économique mondial déséquilibré par les subventions et les barrières injustifiées de certains pays producteurs. L’AproCa l’AProCA quant à  elle, a été créée le 22 décembre 2004 à  Cotonou (Bénin). Elle a pour but de Promouvoir la solidarité, la concertation, la coopération et les échanges d’expériences entre les organisations membres et collecter, traiter et diffuser en direction des membres toute information touchant au coton. Cependant, elle s’est assignée de représenter et défendre les intérêts des producteurs de coton face à  toute distorsion du marché mondial du coton et promouvoir l’amélioration de la productivité et de la qualité du coton africain en vue de maintenir sa compétitivité.

Signature de la première convention collective de la presse au Mali

le 26 mars 2009, à  la Maison de la presse de Bamako, la première convention collective de la presse a été ratifiée. l’évènement est d’ autant plus marquant que le 26 mars commémore la date anniversaire de l’insurrection populaire qui a amené la démocratie au Mali, et dans laquelle, la presse a joué un rôle majeur. Signée en présence du Ministre de la Fonction Publique, Mr Abdul Wahab Berthé et de la Ministre de la communication, Mme Diarra Mariam Diallo, la convention collective de la presse est l’aboutissement d’un long processus, enclenché depuis 1990. Jusqu’alors, il n’existait aucun texte, à  caractère juridique, régissant les rapports entre journalistes et entreprises de presse. Cette absence de texte a beaucoup fragilisé le statut des journalistes maliens, confrontés à  la précarité, à  la corruption et à  une liberté d’expression limitée. Pour Ibrahim Famakan Coulibaly, président de l’UJAO, l’Union des journalistes d’ Afrique de l’ Ouest « Il ne peut y avoir de liberté d’ expression quant les journalistes sont exposés à  la précarité, à  la pauvreté ou à  la peur…». Ce qui a amené les organisations comme l’UJAO, à  tracer pour le journaliste, « un cadre légal définissant les conditions légales, lui permettant le libre exercice de sa profession ». Pour Makan Koné, le président de la maison de la presse « la presse a joué un rôle déterminant dans l’avènement de la démocratie au Mali , et aujourd’hui, les entreprises de presse doivent devenir rentables afin de ne subir aucune sorte de pression… » Cette convention collective prévoit de rendre obligatoire l’obtention d’une carte de presse qui précisera le statut du journaliste (cadreur, photographe, animateur, journaliste etC’…), l’adhésion à  une union syndicale, les grilles salariales des journalistes maliens, qui touchent environ 50000 fcFA par mois. Une somme dérisoire au vu du coût de la vie. Certains ne sont même payés. Cette précarité a souvent favorisé les publi-reportages, les arrangements de toutes sortes, qui permettant à  un journaliste de s’en sortir financièrement et contre toute règle inhérente à  la profession même de journaliste. Selon le texte, la nouvelle Convention garantit aussi le droit d’exercice des libertés syndicales au sein de l’entreprise de presse conformément aux lois et règlements en vigueur sur le territoire de la République du Mali. Mariam Diallo, la ministre de la Communication du Mali, a approuvé la signature de cette convention « qui va permettre d’améliorer les conditions de travail des journalistes ». Elle a également annoncé la tenue des 3è journées nationales de l’Information et de la Communication, un évènement lors duquel,l’autorégulation et l’ accès à  l’ information seront débattus. Séparer le bon grain de l’ Ivraie « Je suis sûr qu’avec cette convention, les vrais journalistes sauront respecter et tenir leur engagement», a insisté Moussa Ballo Coulibaly, le patron du Patronat du Mali. « Ne peut s’improviser journaliste qui veut ! » Quant aux journalistes présents à  la signature, beaucoup sont satisfaits d’avoir un texte sur lequel s’appuyer afin de garantir leurs droits les plus élémentaires de journalistes. Si la signature de cette nouvelle convention, ( ratifiée par les organisations syndicales représentatives des Médias, comme l’ ASSEP ( l’association des éditeurs de Presse Privée), l’ AJSM,( l’association des journalistes sportifs du Mali ) et aussi l’UNTM ( l’Union nationale des travailleurs du Mali ), est une avancée pour le droit de la presse au Mali, qu’ en sera-t-il de son application réelle ? Pour Fofana, journaliste au Nouvel Libération, un quotidien malien, «cette convention n’arrange pas tous les patrons de presse…». Pour d’autres comme Maurice Dabo, du Nouvel Observateur, « la convention ne va rien changer au statut des journalistes qui se précarise davantage…». Le Mali compte plus d’une cinquantaine de titres de presse, une centaine de radios publiques et privées et le droit des journalistes ne saurait être négligé, au profit du monopole de certains magnats. Mais depuis longtemps, le communiqué final* règne, les « gombos » de toutes sortes, comme on dit dans le jargon journalistique et il faut pourtant s’ en sortir tout en excerçant son métier avec la déontologie inhérente à  la profession ! C’’est là  le défi quotidien des journalistes maliens, tous supports confondues !