Kléla : les enseignants invités à regagner leurs postes

Estimant que les conditions sécuritaires se sont « améliorées », la synergie des enseignants signataires du 15 octobre 2016 de la région de Sikasso invite les enseignants du CAP de Kléla, à regagner « dans un bref délai » leurs postes.

Les écoles du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Kléla, dans la région de Sikasso, avaient été fermées suite à l’appel du Syndicat des enseignants pour cause d’attaques terroristes récurrentes dans la zone. «C’est avec une grande amertume que nous affichons notre anxiété du départ de toutes les autorités administratives, laissant les enseignants comme des orphelins. En attendant que les dispositions soient prises pour la sécurité des enseignants, l’ensemble des activités pédagogiques sont suspendues jusqu’à nouvel ordre », avait-il lancé.

Le 23 avril dernier, une personne avait été tuée et plusieurs blessées dans l’attaque de la caisse Cafo Jiginew de Kléla. Plus de 50 millions de francs CFA avaient été emportés par les assaillants.

Mali-Sikasso : attaque du poste frontalier de Hèrèmakono

Un civil a été tué et un autre blessé dans l’attaque du poste frontalier de Hèrèmakono, situé à une trentaine de kilomètres de la ville de Sikasso, tard dans la nuit du  lundi 1er mars, par  des hommes armés, informe l’AMAP. Les assaillants ont brûlé le bâtiment de la douane ainsi que 16 véhicules dont trois appartenant à des douaniers en service. Au niveau du poste de la gendarmerie, trois véhicules ont été calcinés ainsi que le bureau.

Jigisemejiri : Au chevet des couches vulnérables

Après quatre ans, les responsables du projet Jigisemejiri ont organisé une visite de terrain avec les journalistes sur Kebile, commune rurale de Sikasso, cercle de Kolondièba, le vendredi 14 septembre 2018. Une initiative hautement appréciée par les bénéficiaires.

Le projet Jigisemejiri, est une réponse de la Banque Mondiale au gouvernement malien en 2013, afin de lutter contre l’extrême pauvreté à travers le Mali. Ce projet est financé par la Banque Mondiale (IDA) à hauteur de 35 milliards de francs CFA. Jigisemejiri comprend cinq composantes, parmi lesquelles « transfert monétaire et mesures d’accompagnement », ou « gestion de projet », ou encore « activité génératrice de revenu (AGR) », entre autres. « En plus des activités de transfert monétaire, au fil du temps nous avons affilié des activités nutritionnelles préventives et des activités génératrices de revenus, pour permettre de relever des couches vulnérables, de façon générale améliorer leurs conditions de vie », indique Mohamed El Bechir Doucouré, spécialiste en suivi-évaluation du projet Jigisemejiri.

Kebila, l’une des communes rurales de Sikasso, où certaines personnes ont du mal à subvenir aux besoins de leurs familles, le programme de filets sociaux Jigisemejiri est une véritable aubaine. Conscient de l’importance de Jigisemejiri dans son foyer, Sagna Koné, habitant de Bohi, l’un des 31 villages de Kebila, témoigne que ce programme lui a permis de s’organiser en tant que chef de famille et maintenant même si nous ne sommes pas toujours rassasiées, nous parvenons à avoir les trois repas par jour. Rokia Koné, une veuve de 47 ans du village de Tignana, nous a confié qu’avec cette initiative, elle parvient toute seule à subvenir aux besoins de ses 7 enfants.

Le maire de la commune rural, Diakardia koné se réjouit de la présence du projet Jigisemejiri, d’un financement environ 1 milliard dans sa commune, durant ces 4 ans. Pour l’édile, l’impact est visible à travers la fréquentation de l’école, des CSCOM et l’augmentation du taux de retrait des actes de naissance, d’une part et d’autre part par l’amélioration de la sécurité alimentaire des couches défavorisées. « Grâce au kit nutritionnel pour les femmes enceintes et les adolescents, nous ne pouvons que remercier Dieu », déclare Mariam Coulibaly, bénéficiaire, mère d’un enfant de 2 ans à Kebila. « Pendant 4 ans, 138 personnes ont bénéficié 120 000 francs CFA soit 30 000 francs CFA par trimestre », indique le maire.
En outre, ce projet vise à améliorer les conditions de vie des couches vulnérables, à travers des changements de comportement. « Grâce aux séries de causeries en famille, qu’ils nous ont apprises, nous nous débrouillons à Kebila », se réjouit Madou Niambélé, un bénéficiaire, président du comité villageois de Kebila.

Miguel Marteau : « Notre projet impacte 560.000 villageois dans la région de Sikasso »

UDUMA. Retenez bien le nom de cette entreprise. Entreprise sœur  de VERGNET HYDRO, filiale du Groupe ODIAL SOLUTIONS, elle propose un service innovant d’accès à l’eau potable pour les populations rurales de l’Afrique Subsaharienne. Après avoir initié un projet test au Burkina Faso, UDUMA vient de décrocher son premier grand contrat. L’entreprise va en effet prendre en gestion 1400 pompes à eau manuelles, s’appuyant sur une  technologie innovante, dans la région de Sikasso. De passage à Bamako pour le 19ème congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau, le responsable marketing de l’entreprise  Miguel Marteau a bien voulu accorder un entretien au Journal du Mali, dans lequel il évoque notamment le projet.

Décrivez-nous le projet ?

L’accès à l’eau potable est un droit fondamental, 400 millions de ruraux n’y ont cependant pas accès en Afrique. Aujourd’hui on estime que la moitié du million  de pompes installées sur des forages en Afrique subsaharienne ne fonctionne pas. Nous souhaitons répondre à cette situation en proposant aux villageois de payer l’eau à la pompe, en fonction des volumes consommés. UDUMA s’appuie sur des innovations technologiques (compteurs adaptés, système de transmission de données, carte de prépaiement) pour collecter efficacement données et recettes, même dans les zones les plus isolées. Le système de paiement électronique développé par UDUMA est unique. Concrètement, lorsque la villageoise souhaite se servir en eau, elle s’adresse à la fontainière (responsable de sa pompe et rémunérée directement en fonction du volume d’eau consommée à sa pompe). Pour acheter de l’eau, nul besoin de cash. Nous avons une carte UDUMA qui y est complètement dédiée. Dans le cas où votre carte n’a plus de crédit, vous devez vous rendre dans une boutique certifiée. Le kiosquier recharge la carte de manière magnétique sur son terminal et vous pourrez ensuite en disposer. Nous avons également un artisan réparateur  qui assure la continuité du service et la maintenance.  Il est en charge de 10 à 15 pompes.  Il a aussi un terminal qui prend les informations de la pompe et a un regard sur l’ensemble des transactions effectués sur le terminal de la fontainière. C’est un système où il est impossible de tricher. Nous proposons un accès continu en l’eau. Notre système participera à l’amélioration de la santé en zone rurale, créera des emplois, réduira la pauvreté tout en garantissant une transparence totale dans la gestion de l’eau.

Sikasso est le premier gros contrat de notre jeune entreprise. Nous prenons actuellement en gestion 1400 pompes, recrutons donc 1400 fontainières et une cinquantaine d’artisans réparateurs.  560.000 villageois vont pouvoir bénéficier de ce nouveau service. Les premières pompes seront inaugurées au mois d’avril.  Nous nous sommes engagés sur deux principaux points avec l’État du Mali. Premièrement le prix de l’eau ne peut pas dépasser 500FCFA/m3 ( le seau de 10l à 5F) et, en second lieu les pannes de pompes ne peuvent dépasser 72h.

Pourquoi avoir choisi spécifiquement la région de Sikasso ?

Un projet comme celui-ci c’est 5 millions d’euros. Nous nous engageons sur 15 ans. Un million d’euros est dédié à la sensibilisation. Ce volet est sous-traité à une ONG néerlandaise, SNV-Mali. La région de Sikasso a été ciblée du fait de l’histoire et de la connaissance de l’ONG dans cette région.

Votre système par cartes ne sera-t-il pas un blocage pour cette population rurale ?

Même si le pouvoir d’achat peut être très faible, lorsque l’on propose un service de qualité, généralement tout le monde s’y retrouve. Observez le succès de la téléphonie mobile auprès de ces mêmes populations rurales.

Peut-on parler de concurrence avec la SOMAGEP ?

Non. Nous sommes plutôt complémentaires. Nous ne touchons jamais à l’urbain, c’est vraiment dans le rural que nous œuvrons. A l’heure actuelle, nous n’avons pas de concurrent. Historiquement nous sommes en effet le premier opérateur privé à proposer ce service, pas seulement au Mali mais dans toute l’Afrique Subsaharienne.

Au-delà de Sikasso, d’autres projets en vue au Mali?

Oui bien sûr. On a déjà démontré que notre démarche fonctionne au Burkina Faso. Avec l’expérience de la région de Sikasso, nous allons très rapidement démontrer la qualité et la pertinence de notre démarche. Le projet est voué à faire des petits sur d’autres territoires au Mali, mais aussi ailleurs.

 

 

Biennale spéciale : retour aux sources ?

Prévue du 24 au 31 décembre 2017, l’édition spéciale de la Biennale artistique et culturelle du Mali se tient 7 ans après celle de Sikasso, en 2010. Reportée à plusieurs reprises en raison de la crise politico-sécuritaire qui a secoué le pays depuis 2012, cette édition spéciale marquera non seulement la volonté de « continuer à vivre », mais contribuera également à la paix et à la réconciliation, à travers rencontres entre tous les jeunes et expressions des valeurs culturelles, socle du vivre ensemble.

« Le retour de la Biennale est une exigence de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et constitue l’un des engagements de son annexe 3 », explique Yacouba Kébé, chargé de communication au ministère de la Culture. Pour organiser le renouveau de ces retrouvailles entre jeunes du Mali, les autorités misent sur une mobilisation générale, même si les conditions font de cette édition une « Spéciale ». D’abord, parce qu’en principe, après l’édition de Sikasso en 2010, la Biennale devait se tenir à Mopti en 2012. Une année marquée par le début d’une crise dont le Mali subit toujours les conséquences. Pour la première fois depuis sa création, cette « manifestation majeure, expression de toutes les facettes de la culture malienne », va regrouper, en plus de toutes les régions du Mali, y compris celles nouvellement créées, une troupe venue de la diaspora et une autre représentant les personnes vivant avec un handicap, pour marquer le caractère inclusif de la Biennale, car il faut que « les Maliens retiennent qu’ils peuvent vivre ensemble », ajoute M. Kébé. Les jeunes doivent retrouver des repères, « se rencontrer, échanger sur leurs difficultés peut dissiper les malentendus », soutient Makan Doucouré, Directeur général par intérim de l’Institut National des Arts (INA).

La culture comme repère

L’une des causes de cette crise qui perdure serait l’absence de brassage continu entre les différentes couches de la société, selon cet acteur. L’objectif initial de la Biennale, appelée Semaine nationale de la jeunesse par les autorités de la Première République, était en effet de rassembler la jeunesse, « de lui donner une orientation, une vision et de lui permettre de revisiter sa culture », selon M. Doucouré. Si elle n’existait pas, il aurait fallu inventer la Biennale en cette période. Le Mali vit une situation délicate et il « n’y a pas un moment plus propice pour organiser la Biennale. Nous cherchons à recoudre le tissu social. Ceci est un moyen idéal pour y parvenir », note Mahamane Assalia Maïga, Directeur régional de la culture de Ménaka. En préparation avec sa troupe dans cette localité, il précise « ceux qui vont jouer ont été choisis parmi les enfants de chaque ethnie. La Biennale est la bienvenue et va contribuer à la cohésion entre les jeunes », avant d’ajouter que certains jeunes vont découvrir pour la première fois le sud et « se rendre compte que le Mali est un grand pays et qu’il n’y a pas d’exclusion ». M. Maïga espère en tout cas que cette manifestation contribuera à la paix, tant recherchée par tous. « Dès que vous parlez du Nord, pour certains c’est la mort. Il y a des bandits, mais ce n’est pas tout ».

Enthousiastes et prêts à braver les difficultés liées à la situation sécuritaire, ce sont les sentiments qui prévalent au sein de la délégation de Tombouctou, coachée par Boubacar Diallo, Directeur régional de la culture dans la Cité des 333 saints. « Les conditions de sécurité sont difficiles, mais nous tenons à les braver. Tombouctou a toujours été sur le podium et tient à y figurer encore en 2017 ». Cet esprit de compétition s’ajoute à celui que doit incarner la Biennale, aux yeux de M. Diallo. « C’est une Biennale qui doit contribuer à la réconciliation entre tous les Maliens. Cela crée un brassage et constitue un cadre idéal.  Elle permettra aussi de découvrir de nouveaux talents, qui vont rehausser l’image du Mali ».

Même si l’ambiance paraît moins enthousiaste, elle n’en est pas moins sereine du côté de la troupe de Kidal, basée à Gao. « Nous sommes sereins. Les artistes sont heureux de participer, ils sont en famille », affirme Alimane Ag Al Kamadass, Directeur régional de la jeunesse de Kidal. Si la situation l’oblige à se préparer avec sa troupe loin de leur base, cet ancien acteur de la Semaine locale, qui garde un bon souvenir de la Biennale, espère qu’elle servira à remettre tous les Maliens ensemble. « Nous sommes en période de crise. Le fait pour les gens d’être ensemble est très important. Les jeunes de Kidal, de Mopti, à Bamako, c’est une bonne chose. Cela fait un certain temps qu’ils ne se sont pas retrouvés », affirme-t-il, ajoutant qu’il faut que les gens se rappellent que la culture demeure malgré tout.

À l’internat, pour régler les détails techniques, la troupe de Sikasso est « en train de mettre les bouchées doubles, puisqu’il s’agit d’une édition spéciale », note Adama Niang, Directeur régional de la culture. Même s’ils n’ont pas obtenu tous les moyens sollicités, M. Niang et ses acteurs se réjouissent de l’accompagnement des autorités et estiment que cette Biennale, qui vient « à son heure », peut contribuer à apaiser les tensions. « Les régions ont l’occasion d’exprimer leurs attentes par rapport à la crise que nous vivons », affirme le Directeur, assurant que sa région apportera « sa contribution à l’édifice national. » 

Relever le défi de l’organisation

Spéciale, cette Biennale l’est à maints égards. Habituellement constituées d’une centaine de personnes, les délégations attendues compteront cette fois 70 participants au maximum. En outre, les conditions d’hébergement des troupes, qui seront pour la plupart dans des écoles, ne sont pas « forcément idoines », reconnaissent les responsables du ministère de la Culture. Même si le budget alloué est moins conséquent que lors des éditions précédentes, le département se réjouit de l’engouement suscité.  « Les écoles, les élus locaux, le Gouvernorat du District de Bamako, le ministère de l’Administration territoriale, se sont investis pour que les lieux d’hébergement qui ne sont pas encore au point le soient au moment voulu », souligne Yacouba Kébé. Loin d’occulter la question, les organisateurs disent avoir « pris en compte à un niveau élevé la question de la sécurité », afin de garantir les déplacements des troupes et le bon déroulement de la manifestation. Le budget a aussi amené les organisateurs à faires des « arbitrages dont ont souffert certaines disciplines », comme la danse, qui a été enlevée de la compétition. Une décision que regrette le Directeur de l’INA, car « nos pas et danses traditionnels nous apprennent des choses sur nous et que la Biennale est une éducation de masse. » Acteur majeur de la Biennale depuis ses premières heures, au cœur de l’organisation des cérémonies d’ouverture et de clôture entre 1980 et 1990, Kardigué Laïco Traoré juge cependant inopportun le moment de la tenue de cette édition. Se définissant lui-même comme un enfant de la Biennale et dirigeant actuellement les répétitions de la troupe de Bamako (en chœur), il pense que la Biennale devrait plutôt célébrer l’unité à laquelle nous aspirons aujourd’hui. La tenir maintenant, c’est comme faire fi de la situation que nous vivons. « Si le processus de réconciliation est en marche, faisons en sorte qu’il aboutisse », dit-il, invitant tous nos concitoyens à avoir un « élan de solidarité envers nos compatriotes qui souffrent ».  Mais, pour les organisateurs, ce serait plutôt donner raison à ceux qui nous combattent. « Le Mali a fait le pari de sortir de la crise et de reprendre tous les aspects de la vie que nous avions avant. La culture en fait partie », soutient M. Kébé.

Regrettant que les autorités ne « réfléchissent pas assez la Culture », M. Doucouré estime pour sa part que « la culture est comme un terreau. Il faut l’entretenir, la faire vivre ». Si nous pouvons prendre des choses chez les autres, il nous faut les adapter, car nous « avons des valeurs qui nous déterminent et un développement qui ne repose pas sur des substrats culturels est voué à l’échec ».

Sikasso : la campagne nationale de vaccination lancée

Dans le cadre de sa visite de trois jours dans la région de Sikasso, le président Ibrahim Boubacar Keita a lancé jeudi  23 novembre,  la campagne de vaccination du cheptel national  à Bougoula Hameau, commune urbaine de Sikasso. La localité a connu la mobilisation des grands jours.

Il est 8 heures  à Bougoula Hameau. En ce deuxième jour de séjour présidentiel, le soleil se fait clément. Des brouillards sur toute la ville. L’effervescence de la présence du président à Sikasso a engendré une levée de poussière sur les axes. La mobilisation est grande malgré l’heure matinale et la place grouille de monde pour accueillir le natif de Koutiala. Il est presque dix  heures quand le Président IBK arrive à Bougoula Hameau.  Il est accueilli par la ministre de l’élevage et de la pêche,  Madame Ly Taher Dramé et plusieurs autres personnalités.

L’ambiance installée par Mamou Sidibé, l’Ensemble instrumental du Mali et le groupe des acrobates supporteurs de l’équipe nationale, tenaient déjà  en haleine le public. A la suite des mots de bienvenue du maire de Sikasso, le représentant des éleveurs prend la parole. Il a mis l’accent sur la place qu’occupe ce sous-secteur dans l’économie régionale. Il a remercié IBK pour tous les actes posés.  « Les leveurs de Sikasso vous disent merci pour toutes les réalisations effectuées  à leur endroit » a transmis Aboubacar Kelly.  Il  a de même  sollicité un appui en  unités de transformations des œufs et de lait, l’uniformisation des taux de répartition de subvention accordée au monde rural et bien d’autres.  Il appelle à une cohabitation pacifique entre pasteurs  et agriculteurs dans la région de Sikasso et au partout au Mali. L’objectif de selon Madame le ministre,  est de « de renforcer la protection et le contrôle  des maladies  en raison  de l’importance du cheptel » exige Ly Taher Dramé. La fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la pasteurellose  sont les maladies que combatte le service central vétérinaire. Elle  a expliqué le choix de la 3e région cette année. «  Le choix de Sikasso repose sur l’effectif de son cheptel résident, estimé à 21 789 576 dont 1 857  860 têtes de bovins. » a justifié la ministre. Il s’agit aussi de la position stratégique dans la mobilité des animaux dont ceux du Delta et du Gourma convergent à la recherche de pâturage. Elle a rappelé les différents projets «  importants » réalisés ou à venir.

Cette année, l’objectif est de vacciner 55 182 000 têtes de bétail contre 30 187 003 têtes pour la campagne précédente. Un pari qui «  dépends de la  mobilisation des éleveurs » selon la  ministre. Elle a assuré que la pneumonie contagieuse, la rage,  la maladie de Newcastle, les pasteurolleuses bovine, ovine et caprine, les charbons symptomatiques et bactériens et la Fièvre de la Vallée du Rift sont les principales maladies concernées par la vaccination. La ministre l’élevage et de la pêche a enfin exhorter les jeunes à s’intéresser davantage à l’élevage. 3  véhicules Toyota, 47motos et plusieurs doses de vaccins ont été remis aux services compétents de la santé animale.

Une dizaine d’hommes et femmes, qui se sont illustrés dans le domaine, ont été faits par IBK,  chevaliers de l’Ordre national du Mali lors de cette cérémonie. En administrant la première dose de vaccination à Bougoula Hameau, le président IBK, lance donc officiellement la campagne de vaccination sur toute l’étendue du territoire nationale.

Sikasso : IBK effectue trois jours de visite

Dans le cadre du lancement officiel de la campagne nationale  de vaccination du cheptel de l’année 2017- 2018, le président de la République effectue une visite du 22 au 24 novembre dans la région de Sikasso.  Occasion pour IBK de passer par certaines localités avant la capitale du Kenedougou.

Il est 11 heures. Sur la route menant au domicile du chef de village de Bougouni, une foule enthousiaste attendait le président. Pancartes et banderoles exhibées. La délégation présidentielle s’immobilise devant la concession du chef,  N’togo Diakité. Elle est accueillie par le maire du cercle et plusieurs personnalités. Les notabilités sont déjà sur place sous un hangar contigu à une case au toit de chaume. Dans son habillement traditionnel, ‘’ style IBK’’, le président  s’installe. Tout attentif. Le porte-parole du chef de village l’a remercié de sa venue à Bougouni. Il aussi formulé des doléances à son  endroit. Un camp militaire pour faire face à l’insécurité, mais aussi la régionalisation du cercle  étaient entre autres préoccupations exprimées. Sur la question de l’érection du cercle en région, IBK, a répondu  « In ShA Allah ! », joignant le dire au doigt levé.  Des éloges ont été adressés à l’homme, visiblement ému. Au terme de  cette visite de courtoisie,  des prières des autorités religieuses  ont été  formulées pour la paix et  la réconciliation au Mali. Les jeunes, les femmes, les communicateurs traditionnels, les chefs religieux et les notabilités ont reçu chacun une enveloppe d’un million de FCFA.

Cap sur Zantiebougou et Koumantou 

Après Bougouni, le président de la République s’est rendu à Zantiebougou. Il a remis 30 tricycles médicalisés aux personnes handicapées des 5 communes du projet de la route Zantiebougou- Kolondieba . Un chantier que le président a visité.

À Koumantou, il est 13 heures.  La population est  massivement sortie. Aux abords de la route des jeunes crient «  IBK, IBK.» Dans son intervention le maire de la localité à remercier la délégation présidentielle en particulier IBK pour avoir  changé   « le train de vie des milliers de paysans,  à travers l’équipement de matériel agricole et la subvention des intrants » a souligné le maire.  Le président de l’APCAM Bakary Togola a lui aussi remercié le président et qu’il  a assuré de son total soutien.  IBK a ensuite remis des kits solaires pour le CSCOM  et équipements  agricoles : décortiqueuses de maïs, et des repiqueuses de riz au gouverneur  pour la région.  L’usine de la CMDT a été visitée par le chef d’État qui est sortie satisfait. « Le Mali croit en le Mali » a-t-il brièvement déclaré, « seul le Mali compte » a-t-il complété.

Liesse dans la cité de Kenedougou

Aux environ de 16 heures,  la voie principale est bondée du monde.  L’accueil a eu lieu sur le site « Lamissa Bengaly.»  Après les mots de bienvenue du maire Kalfa Sonogo, le représentant résident de la BOAD a salué les efforts du président. IBK a ensuite  lancé officiellement le démarrage des travaux d’aménagement  en 2 fois 2 voies, long de plus de quatre kilomètres.  L’objectif est de contribuer à la mobilité urbaine dans la ville en vue d’intensifier les échanges économiques avec l’extérieur. Pour la ministre du transports et   du désenclavement «  ce projet va permettre  la création de 6 000 emplois indirects. » a-t-elle avancé.   La compagnie Sahélienne d’Enterprise est chargée de l’exécution de travaux pour un montant de dix-neuf milliards cent douze millions trois cent six mille.

Le jeudi 23 novembre, plusieurs activités sont prévues, tels que le lancement de la campagne de vaccination du cheptel, la cérémonie d’inauguration de la station de pompage de Missirikoro et ensuite une conférence avec les forces vives de la nation dans la salle Lamissa Bengaly.  Le dernier jour de visite du président de la République sera consacré à trois cérémonies :   la pose de la première pierre du centre de conditionnement de la pomme de terre, l’inauguration du pont de Kouoro et l’inauguration de la chambre froide de conditionnement de la pomme de terre de monsieur Ousmane Sidibé. 

    

Détournement de recettes douanières à Sikasso : 1,7 milliard de pertes

C’est une hémorragie financière qui se chiffre à plus d’un milliard de francs CFA, détourné par tout un circuit, à la Direction régionale du Trésor de Sikasso. Un système qui perdurait depuis des années et qui, selon certains, n’est pas spécifique à la 3è région.

1,714 milliard de francs CFA, c’est la somme détournée depuis plus de 3 ans par le receveur des Douanes de Sikasso, avec la complicité du trésorier payeur. Les deux hommes ont été arrêtés par la gendarmerie, puis déférés en début de semaine dernière au Pôle économique de Bamako, dans une affaire au parfum de scandale financier.

 Système bien huilé Au cœur de cette histoire, des collusions entre opérateurs économiques et hauts fonctionnaires du Trésor, de la corruption, de l’incompétence et un système faillible qui a permis cette fraude massive. Dans cette affaire, les investigations effectuées ont permis de mettre un évidence un large système de fraude concernant les chèques que les opérateurs économiques, au niveau des douanes, remettent pour faire sortir leurs marchandises. Ces chèques sont normalement enregistrés par le service du Receveur des Douanes, qui doit ensuite les déposer sur le compte du Trésor. Mais, à Sikasso, les chèques étaient enregistrés et encaissés par le Receveur des Douanes et le Trésorier payeur. Ces « manipulations d’écritures » se faisaient grâce à la duplicité de certains opérateurs économiques.

« Les gros importateurs de produits au Mali parviennent, grâce à ce système, à damer le pion aux autres opérateurs économiques. Car, lorsqu’ils n’ont pas le cash pour sortir leur marchandise, ils font un chèque en blanc. En complicité avec le receveur, ils peuvent faire sortir leur marchandise et l’écoulent avant que les autres puissent faire sortir leurs containers. Quand ils ont l’argent, ils le déposent sur le compte et le receveur le touche », confie une source proche du dossier.

Au niveau du Trésor, la division chargée du contrôle n’y a vu que du feu pendant de longues années. Après enquête, il s’avère que les chèques étaient bien signalés dans le registre, mais impossible à retrouver sur le compte. « Une négligence, ou au moins une très grande incompétence, qui peut faire douter de la probité de ce service », avance  notre source, qui assure que tout le système, à la direction du Trésor de Sikasso, est corrompu.

Le détournement a cessé quand l’un des protagonistes, le trésorier payeur, a dénoncé le receveur à la gendarmerie, qui a constaté, après enquête, des versements sur le compte du trésorier allant de 50 à 250 millions de francs CFA, pour, au final, un gap de plus d’un milliard. « Des bruits de couloirs disaient que le receveur allait être nommé Trésorier payeur, et que celui qui était en place, son complice, devait partir à la retraite dans deux ans. Cela a été une manière pour lui de se débarrasser de la menace et de ne pas perdre son poste, mais il s’est fait prendre », ajoute notre source.

 Une pratique généralisée ? Le détournement massif de fonds destinés au Trésor de Sikasso n’est pas un cas isolé. A Kayes, il y a environ un mois, le receveur auprès des Douanes a réussi à détourner, en l’espace de 3 mois, pas moins de 450 millions de francs CFA. Rien que pour Kayes et Sikasso, le manque à gagner pour l’Etat malien s’élève à un peu plus de 2 milliards. « 450 millions en 3 mois ! Vous imaginez la somme s’il avait pu se servir toute l’année ! Ces détournements ont toujours cours, ça se pratique même à Bamako, où c’est bien pire. Beaucoup, à présent, vont faire profil bas, avec ces arrestations », s’exclame un fonctionnaire, qui considère que le problème vient d’abord du système mis en place au niveau des receveurs des Douanes, qui présente de grosses failles permettant aux gens d’en profiter.

Pour ce comptable bamakois, des mesures simples pourraient être prises pour que cela n’arrive plus. « Il faut dire aux opérateurs économiques de verser directement leur dû sur le compte du Trésor puis d’amener le reçu du versement pour prouver que le chèque a bien été déposé et endossé sur ce compte. Il faut arrêter de donner ces chèques à un agent du Trésor, qui les enregistre et les dépose lui-même. Cela favorise les fraudes. Ces pratiques fragilisent encore plus l’économie malienne, mais le problème ici est que, quand les gens sont arrosés, ils en oublient tous sens du devoir et deviennent sourds, aveugles et muets », conclut-il.

Kalifa Sanogo : « Je dois tout à Sikasso »

L’ingénieur à la retraite est devenu le maire de la deuxième plus grande agglomération du Mali. Un changement dans la vie de celui qui ambitionne de transformer une ville qui possède tous les atouts, mais où on manque de tout.

C’est un ingénieur de 67 ans, élu sous les couleurs de l’ADEMA-PASJ qui occupera désormais le fauteuil de maire de Sikasso. Kalifa Sanogo succède ainsi à Mamadou Tangara, sortant issu du RPM. Sénoufo natif de Sikasso, le nouveau maire est détenteur d’un diplôme d’ingénieur des Eaux et forêts obtenu à l’université de Sarajevo en 1973 et d’un 3ème cycle en sciences du sol de la même faculté en 1976. Il est désormais en charge de construire une ville où tout est prioritaire : infrastructures routières, eaux, électricité. « Je suis prêt, affirme-t-il. Je dois tout à Sikasso qui m’a tant donné. Mon seul et unique objectif, c’est le développement de cette ville », explique-t-il. S’il y a un problème qui mine Sikasso, c’est bien la spéculation foncière. « On attend beaucoup le nouveau maire sur la question », déclare un habitant, à qui l’élu répond qu’« une fois installé, je compte demander au ministère de tutelle de faire un moratoire de quatre ans, le temps de voir clair sur la situation.

Riche parcours Fonctionnaire des Nations unies pendant 21 années (1990-2011), Kalifa Sanogo avait auparavant servi le Mali comme directeur général adjoint de l’Institut polytechnique rural (IPR), chef du département d’enseignement et de recherches (DER) des sciences et techniques forestières et du génie rural de l’IPR (1974-1978), conseiller technique puis directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture (1981-1984), conseiller technique spécial du directeur général des eaux et forêts (1987-1990), avant d’être nommé PDG de la CMDT (2013-2015). Membre de l’ADEMA-PASJ, il faisait déjà partie, en 1992, de l’équipe de campagne du candidat Alpha Oumar Konaré. Membre actif et fondateur de l’Association pour le développement du cercle de Sikasso (ADCS) et de l’Association pour le développement de la région de Sikasso (ADRS), Kalifa est un travailleur de l’ombre qui entre enfin dans la lumière. « C’était prévisible, il a été toujours là quand le peuple a eu besoin de lui », a déclaré Adama Coulibaly, animateur à la radio Bamakan. Pour Monsieur le maire, c’est aussi une belle revanche sur ses « anciens » amis du RPM, qui l’ont fait quitté la CMDT en 2015.

 

 

Zhao Ahmed Bamba : « la politique doit être un art de vérité et non le contraire »

 

Très connu et apprécié par les habitants de Sikasso pour sa détermination et sa volonté à servir ses populations, notre confrère Zhao Ahmed Bamba, tête de liste MPR, est décidé à conquérir l’hôtel de ville de Sikasso avec l’ambition de faire de la grande ville du Mali, une capitale moderne.

Fonceur et entreprenant, il finit par avoir le soutien des Imams des quinze quartiers de la ville et les 28 villages rattachés à la commune. « Les chefs religieux et coutumiers de la ville lui reconnaissent son courage à toute épreuve et lui ont exprimés tout leur soutien pour gagner la bataille du développement de la commune urbaine de Sikasso », explique, l’imam Bakary Madina. Outre, les Imams, la liste MPR a également le soutien de l’association des femmes musulmanes et plusieurs autres associations dont celles des femmes de Banconi, de Mamassoni et des femmes du marché de Médine. «Au regard de la mobilisation du vendredi dernier au siège du parti, l’on peut soutenir haut et fort que les populations de Sikasso sont déterminées à tourner la page des rats politiques à la faveur de cette élection communale », souligne Daouda Kamissoko, un jeune militant de Sanoubougou 1.

Pour lui, les populations de la commune veulent de nouvelles races d’hommes politiques  et elles pensent avec la ferme volonté que la liste MPR avec à sa tête Zhao Ahmed Amadou Bamba, un homme qui sait tenir ses paroles peut bien apporter le changement attendu par les populations de Kénédougou. « Zhao a toujours été présent quand il s’agit de Sikasso. C’est un homme attaché à son terroir et si la liste MPR venait à gagner cette élection communale à Sikasso, rien que par ses relations et sa détermination, la commune urbaine connaitra un essor de développement harmonieux », déclare l’Imam Bakary Madina. Investit de la confiance des populations de Sikasso, M. Bamba se dit conscient de l’immense espoir placé sur sa personne. « Nous avons constaté que depuis 25 ans, la ville de Sikasso, deuxième grande ville du Mali après Bamako n’a pas évolué.

Une fois, à la tête de mairie, je ferai tout pour que Sikasso devienne une capitale moderne, à travers la construction des routes des hôpitaux et de salles de classes. La gestion des inondations dans la ville sera une de mes priorités », explique-t-il. Dans son projet-programme, il ambitionne de mettre un terme au délicat dossier du foncier dans la commune urbaine de Sikasso. Pour cela, il a déjà un plan de gestion du foncier et où il entend créer une commission de cinq membre composée d’un juriste, d’un ingénieur de construction civile, d’un spécialiste du foncier, d’un topographe et d’un architecte. Il entend aussi trouver une solution définitive aux inondations qui frappent chaque année la ville de Sikasso. Pour cela, en sa qualité d’ancien chargé de mission et conseiller en communication au ministère de l’équipement, des transports et du désenclavement, il a un projet de viabilisation de la ville, dans lequel existe un vaste chantier de canalisation, de construction d’ouvrages et de routes à l’intérieur de la commune. Zhao prévoit également de promouvoir, la pomme de terre par la transformation de ces produits locaux sur place. Des projets qui pourront permettre d’offrir de l’emploi direct à plus de 500 jeunes toutes catégories confondues. La décharge finale dont les travaux sont arrêtés devrait être achevé afin d’offrir un emploi décent à plus de 200 jeunes et en même temps de produire du fumier noir à base des ordures et autres déchets. Un vaste programme de construction d’écoles franco-arabes, des mosquées et des maternités dans chacun des 28 villages de la commune est également une priorité du candidat du MPR.

 

 

 

 

Nina Walett Intallou : Sikasso sera désormais l’ambassadrice du tourisme malien

Le Mali a célébré la journée mondiale du Tourisme, le samedi 1er octobre dernier à Woroni à 60km de Sikasso, dans le cercle de Kadialo. Sous un soleil de plomb, l’épouse du chef de l’État, Madame Keita Aminata Maïga, a présidé la cérémonie de lancement de cette journée, organisée par le ministère de l’Artisanat et du Tourisme dirigé par Mme Nina Walett intallou. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, des autorités politiques, administratives et civiles de la localité. Elle était sponsorisée par PMU-Mali.

La nouvelle ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Walett Intallou, entend désormais faire du tourisme le moteur de notre économie conformément aux visions et aux objectifs du programme du président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Pour ce faire, elle a élaboré des stratégies de promotion pour la conquête du marché national. Ce lancement consacre ainsi, le début symbolique des activités du nouvel exercice. Et de l’avis de la Directrice de l’Agence des promotions touristiques du Mali (APTM), Mme Fatoumata Ouattara, « ce coup d’envoi était destiné à aider à la promotion de la diversité touristique, sur l’ensemble du territoire national, et plus spécifiquement la région de Sikasso qui regorge d’énormes potentialités, la sensibilisation, et à la mise en œuvre des actions de protection, de sauvegarde du patrimoine touristique, mettant en valeur les ressources artisanales de notre pays ». En se rendant dans le Kénédougou, en 3ème région, il s’agissait pour la première Dame et la ministre Intallou de donner plus de visibilité aux activités du département pour la promotion de l’écotourisme, afin de donner un coup de fouet à ce secteur durement frappé par l’insécurité depuis les événements de 2012. Car notre pays est de nos jours classé zone rouge en Tourisme sur une grande partie de son territoire national à cause de l’insécurité.

Au menu de cette importante journée, plusieurs activités ont été menées. A savoir : les visites, de courtoisie aux notabilités, du Centre pour la recherche et la sauvegarde de la culture Senoufo, du Mamelon, de la Résidence de Kélétigui, le Mur du Tata, le village artisanal en chantier, des remises de moustiquaires aux populations de Woroni, de la plantation d’arbres au Bosquet Mme Keita Aminata Maïga, la visite des chutes de Woroni et des prestations artistiques des troupes de la localité. Des conférences débats portant sur les potentialités du développement de l’écotourisme dans la région de Sikasso et sur la paix et la réconciliation. En célébrant chaque année le 27 septembre comme journée mondiale du Tourisme, l’organisation mondiale du tourisme entend sensibiliser les citoyens du monde entier non seulement au niveau de l’impact socio-économique et culturel qu’il génère, mais également accroître son rôle envers le développement durable et responsable.

Cette sortie massive des populations de Kénédougou pour célébrer l’événement a donné l’occasion au ministre de l’Artisanat et du tourisme de réaffirmer son engagement à donner un nouveau souffle au secteur durement affecté par la crise multidimensionnelle qu’a connu notre pays et exposé le secteur à une forte précarité des activités qui étaient l’un des fleurons de l’économie malienne. « Cette prise de parole est un devoir moral de rendre hommage aux femmes et hommes courageux du secteur de l’artisanat et du tourisme, notamment à la population de Woroni et de toute la région de Sikasso pour cet accueil chaleureux qui a été à la hauteur de l’hospitalité légendaire reconnu à ce vaillant peuple d’agriculteurs d’artisans, de commerçants qui font la fierté du Mali » a souligné Mme Nina Walett Intallou.

Promouvoir l’accessibilité universelle en faveur d’un tourisme pour tous, comme thème de l’édition 2016, les dirigeants du tourisme mondial préconisent de prévenir les exclusions sous toutes les formes et de mettre tout un chacun dans la beauté de la planète terre tout en se souciant de sa sauvegarde. « En échos avec cette mobilisation universelle, ma priorité, depuis ma nomination est de faire de la région de Sikasso une nouvelle destination touristique phare. Elle sera désormais l’ambassadrice du tourisme malien. Le berceau du balafon qui a de fort potentiels avec des chutes remarquables et un riche passé culturel  inestimable, son authenticité, ses circuits inédits et son environnement paisible sont autant d’atouts qui font contribuer à séduire une clientèle nationale et internationale attiré par la nouveauté et la quiétude », a-t-elle ajouté.

Pour la première Dame, Mme Keita Aminata Maïga, la participation massive de la population à cette cérémonie, montre l’engagement du peuple malien pour une renaissance du secteur du tourisme, un moteur du progrès social et économique. « Le thème retenu par la communauté internationale, vient rappeler la nécessité de construire une large intégration entre les peuples. Une manière de promouvoir l’entente mutuelle entre les différentes cultures du monde », a-t-elle souligné. Pour elle, le thème national, à savoir les potentialités du développement de l’écotourisme dans la région de Sikasso était très pertinent. « C’est une invite aux autorités régionales et aux populations de la région à valoriser les spécificités de leur localité et créer ainsi une attraction. Le choix porté sur la région de Kénédougou pour relancer notre tourisme, se justifie amplement par les nombreuses merveilles dont regorge cet ancien empire Senoufo et qui constitue un point important de notre culture et de notre histoire », a-t-elle conclu.

Finagri, le rendez-vous de financement de l’agriculture

Le Salon du Financement de l’Agriculture (FINAGRI) est un cadre de rencontre entre les professionnels de la Finance et les acteurs de l’Agriculture. Initié par le Réseau AgriProFocus, il a pour objectif principal de provoquer le déclic entre producteurs et financiers. Au menu, rencontres thématiques, rencontres B2B et foire exposition permettent de créer des contacts et d’établir des relations d’affaires. Des plans d’affaires sont soumis par les participants afin de solliciter un financement auprès des institutions financières présentes. Pour cette troisième édition, qui se déroule à  Sikasso, ce sont près de 400 participants qui se sont inscrits, dont 35 exposants. Au nombre de ceux-ci des banques, des institutions de micro-finance mais aussi des entrepreneurs agricoles venus exposer leurs produits. « Nous nous satisfaisons de l’augmentation du nombre d’établissements financiers présents. Cela veut dire que la mayonnaise a pris et que l’intérêt pour ce qui se passe dans ce salon va grandissant », a déclaré le coordinateur AgriProFocus Mali. « Le FINAGRI s’inscrit désormais comme un événement incontournable dans l’agenda de la promotion de entrepreneuriat agricole » s’est réjoui Idrissa Ba. Quelques 130 plans d’affaires font l’objet du 9 au 10 mars d’échanges B2B avec « de fortes chances de les voir financer, car nous avons réussi à  installer un climat de confiance entre les entrepreneurs agricoles et les établissements financiers », ajoute-t-il. La particularité de l’édition 2016 qui s’est ouverte le jour de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, ce sont les sessions de discussions sur le financement spécifiques de entrepreneuriat agricole féminin. Les échanges se sont déroulés en présence de membres du Réseau des Femmes Opératrices à‰conomiques. 3000 visiteurs ont arpentés les allées du salon, dont une grande majorité de jeunes. AgriProFocus, avec le soutien de son partenaire l’Ambassade des Pays-Bas a, cette année, soutenu la participation de jeunes venus de Kayes, Ségou, Sikasso, Mopti et Bamako. AgriProFocus Mali fait partie du réseau social AgriProFocus basé aux Pays-Bas et actif dans 13 pays. Le réseau a pour vocation de soutenir entrepreneuriat paysan, d’o๠l’accent particulier mis sur les organisations de producteurs à  la base pour le développement de systèmes agro-alimentaires durables. AgriProFocus s’emploie à  créer les conditions de synergie, de coopération et de co-création pour développer entrepreneuriat paysan.

Tournée d’IBK en 3e région : Bougouni et Koumantou illuminées…

Le mois de septembre, le président de la République aura deux ans au pouvoir pour son premier mandat. IBK est parvenu à  signer un accord de paix les 15 mai et 20 Mai 2015, dont l’application sur le terrain commence à  porter des fruits avec l’implication de la communauté internationale et malgré les derniers évènements sur le terrain. La troisième phase est de s’attaquer au développement du pays. C’’est dans ce contexte que le chef de l’Etat a décidé de faire une tournée nationale en commençant par la région de Sikasso pour inaugurer certains chantiers. Première étape, Bougouni situé à  150 km environ de Bamako. Le président de la république à  la tete d’une forte délégation Y a été accueilli dans une liesse populaire. ils étaient tous la, les autorités locales, traditionnelles, l’artiste vedette de la ville de Bougouni, Nahawa Doumbia, Mamadou Blaise Sangaré, président du parti CDS et porte-parole du gouvernement et bien d’autres personnalités. Mobilisation générale IBK a salué la grande mobilisation puis a inauguré la centrale électrique de Bougouni. Selon les techniciens de l’énergie du Mali, la centrale thermique électrique comprend deux groupes électrogènes dont chacun a une capacité de production de 1, 5 mégawatt. Ces deux groupes permettront de prendre en charge tout la ville de Bougouni en matière d’électricité. Ce qui fait dire à  IBK que Bougouni n’est que le début d’une étape pour donner la lumière aux autres localités. «je crois que C’’est notre ambition que le Mali soit dans la lumière. Nous voulons que tout le mali ait la lumière. Raison pour laquelle je suis venu actionner ces deux groupes électrogènes à  Bougouni. La réalisation de la centrale a duré 8 mois pour un cout de plus 1. 120 000 000 FCFA financé par la CEDEAO et le gouvernement malien. La deuxième étape de cette journée a été l’inauguration des aires de repos des transporteurs a Koumantou située à  175 de Sikasso. Une aire de repos bâtie sur une superficie de 5 ha et qui peut accueillir des centaines gros porteurs. Cette aire de repos est une recommandation de la CEDEAO qui estime que les chauffeurs ont droit au repos à  partir de 200 km. Il est prévu ce vendredi l’inauguration de la route à  Mahou, une promesse de campagne du président.

Attaques jihadistes : la réponse par le feu

« Au nord, ils ne peuvent plus rien faire. Avec les FAMa qui ont repris du terrain, avec Barkhane et les autres troupes de la MINUSMA, ils sont obligés de se trouver d’autres territoires », affirme un officier sous-couvert de l’anonymat. « Personne n’est plus en sécurité au Mali car nous vivons chaque jour avec la peur d’une éventuelle attaque » se lamente de son côté Aly Traoré, menuisier à  Baco Djicoroni. Ces propos résument assez bien ce que pensent aujourd’hui les Maliens de la nouvelle vague d’attaques jihadistes au sud du Mali. Diabali, Tominian, Fakola, Kolondiéba, Nara… la liste n’est pas exhaustive et le fait qu’elle ne cesse de s’allonger inquiète, du sommet de l’Etat au citoyen lambda. Le mode opératoire est le même : attaque éclair, assassinat ciblé, départ et si possible retour sur place. Objectif avoué, imposer la charia, et selon bon nombre d’observateurs, trouver d’autres voies pour continuer à  faire prospérer les trafics de toutes sortes. Une différence cependant avec Janvier 2012, o๠Konna, et le Mali avec elle, tremblait devant l’avancée des jihadistes : la réponse « rapide et ferme » des forces armées et de sécurité. Les FAMa, comme on les appelle, ont réussi à  circonscrire la menace et ont mené des opérations sur le terrain pour détruire les bases repérées des islamistes. Un plan de conquête du sud ? 16 Juillet 2015. Des explosions retentissent dans la forêt de Sama, près de Sikasso. l’armée malienne vient de procéder au démantèlement d’un camp d’entraà®nement de jihadistes. Bilan, une trentaine de jihadistes tués, quinze autres arrêtés, des motos, des armes ainsi que des munitions saisies ainsi qu’un cahier sur lequel est dessinée la carte de la forêt.. Cette opération fait suite à  une autre qui avait permis de ratisser la zone le 11 juillet. Depuis le 10 juin, la zone est en alerte maximale. Ce jour-là , à  Misséni, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire, des hommes puissamment armés tuent un gendarme, incendient des véhicules. Pas de revendication mais le drapeau noir que les assaillants hissent dans le camp militaire avant de disparaà®tre indique clairement que ce sont des jihadistes. Le 28, toujours dans la région de Sikasso, des individus prennent pendant quelques heures le contrôle de la ville de Fakola, avant de se replier. Un drapeau noir portant l’inscription « Ansar Dine-Sud » a été retrouvé à  la mairie de la ville. Le 9 juillet, un homme en provenance de Gao et qui se dirigeait vers Bamako est arrêté. Il assure être un émissaire d’Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Dine. Le 13, vingt personnes suspectées de vouloir rejoindre les groupes insurgés sont arrêtées au poste-frontière de Zégoua, à  bord d’un car en provenance de Côte d’Ivoire. Parmi eux, treize Mauritaniens, deux Maliens, deux Français et trois binationaux franco-maliens. Sur l’un des suspects, se trouvaient de nombreux téléphones portables ainsi que des radios-cassettes. Ces vingt hommes, finalement reconnus membres de la Dawa, ont depuis été relâchés, après avoir été longuement interrogés à  Bamako. De nombreux signaux d’une activité terroriste dans cette zone qui jusque là  n’avait pas connu d’évènements de ce genre. Pour Serge Daniel, journaliste-écrivain, interrogé par Studio Tamani, « le principe des mouvements jihadistes est de s’installer là  o๠il n’y a pas de sécurité renforcée ». Prenant l’exemple de la localité de Diamakan, il explique que « la zone de Tominian, C’’est un peu le ventre mou de la sécurité dans la zone […], il est facile d’en faire une base». « Ce qui se passe aujourd’hui au sud, C’’est un plan savamment monté que les jihadistes sont en train d’appliquer. En plus, ils ne peuvent plus remonter dans le nord, C’’est plus facile pour eux de se métastaser dans le sud», conclu le journaliste. Au ministère de la Défense, la question est tranchée et il est clair que les groupes jihadistes qui d’étaient attaqués aux régions nord du Mali en 2012 n’ont pas démordu et entendent imposer leur volonté politique au moyen de la violence. Vigilance et prudence Cette situation, les autorités maliennes l’ont prise à  bras le corps et mettent tout en œuvre pour y faire face efficacement. A commencer par la mise en condition des troupes afin qu’elles soient le plus à  l’aise possible au front. Un soldat sur le front à  Léré témoigne : « nous avons reçu des équipements neufs, trois jeux complets de tenue et des armes. Nous faisons des patrouilles de jour comme de nuit pour empêcher toute infiltration par la frontière. Aujourd’hui, on peut dire que Léré est plus sécurisée que Bamako, toutes les compagnies ont des hommes ici, à  part l’armée de l’air ». Aux frontières avec le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, les patrouilles conjointes s’organisent pour sécuriser ces zones hautement sensibles. De quoi rassurer des populations que la menace jihadiste a fait fuir, comme C’’est le cas à  Diamakan. « Ils ont aussi proféré des menaces à  l’endroit de tous les non-musulmans et dit qu’ils ont une liste », s’inquiète l’honorable Abdoulaye Dembélé, élu de la localité. «Â Nous ne sommes pas trop informés sur la dangerosité de la menace  », se plaint pourtant un habitant de Yanfolila, joint par téléphone. Il est vrai qu’au Mali, il n’existe aucune catégorisation officielle du risque terroriste, comme en France par exemple, o๠le plan Vigipirate, mis en place depuis 1995, est un outil alimenté par l’évaluation de la menace terroriste faite par les services de renseignement. Selon le commandant Sibiry Konaté de la Direction de l’Information et des Relations publiques des armées (DIRPA), on peut dire qu’aujourd’hui «Â l’alerte est maximale ». Ce qui se caractérise par une très grande vigi-lance et prudence de toutes les forces de défense et de sécurité, à  travers un dis-positif dont le déploiement va s’intensifier dans les jours à  venir ». Une nécessité, car la force des djihadistes réside dans le fait qu’ils tissent des réseaux afin d’avoir des informateurs un peu partout. Mais si tous les regards sont désormais braqués sur le sud du Mali, les régions du nord n’en demeurent pas moins sous la menace des mouvements islamistes. l’attaque d’un convoi des FAMa à  30 km de Gao ce 21juillet est venu le prouver à  suffisance

Front terroriste au sud : la coopération sous-régionale s’impose

Ces attaques illustrent l’élargissement d’un front terroriste dans le sud du Mali, même si la menace planait sur la région depuis longtemps. Pour rappel, Diabali, dans la région de Ségou, avait été le théâtre d’opérations en 2013, après le déclenchement de l’opération Serval, deux ans avant les attaques de Misséni (région de Sikasso) le 10 juin 2015, de Nara à  la frontière mauritanienne le 27 juin et de Fakola, près de la frontière ivoirienne le 28 juin. Cette localité est bordée de la forêt dense de Sama, o๠des villageois avaient déjà  signalé aux autorités la présence de djihadistes et de caches d’armes. Le mode opératoire de ces attaques asymétriques est presque toujours le même : entrée à  l’aube, surprise des Forces armées du Mali (FAMas) dans les camps militaires, et des assaillants qui, lourdement armés, scandent le nom d’Allah. Pour Fakola, en l’absence des troupes maliennes, des bâtiments administratifs comme la mairie, la gendarmerie et le camp militaire ont été brûlés, avant l’arrivée de l’armée quelques heures après. « Le fait que ces attaques aient eu lieu à  la frontière ivoirienne, montre tout l’enjeu de la coopération inter-à‰tats dans la lutte contre le terrorisme», souligne un éditorialiste. En la matière, le Niger et le Tchad, confrontés à  Boko Haram, détiennent le leadership. Mais des pays comme la Mauritanie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, qui a annoncé par la voix du porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, des renforts près de la frontière malienne, et le Sénégal présent au sein de la MINUSMA, restent encore trop passifs et ont tout intérêt à  renforcer la dynamique anti-terroriste avec le Mali. Cela avait été évoqué en décembre 2014, lors du 1er Forum Paix et Sécurité tenu à  Dakar. Au Mali, nous voilà  revenus à  l’époque o๠l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT) appelait régulièrement ses pairs à  collaborer face à  la menace transfrontalière narco-djihadiste, qui s’est déplacée hors des régions nord du Mali. Ansar Eddine, mouvance islamiste, a revendiqué les attaques de Nara et Fakola. Pourtant, son leader Iyad Ag Ghaly, qui a fait allégeance à  l’à‰tat islamique, se trouverait sur le territoire de l’Algérie, sans que cette puissance régionale dotée d’importants moyens, n’agisse pour le neutraliser. C’’est par la voix d’Ismaà«l Khalil, un prédicateur radical malien, que les actes ont été revendiqués, promettant une multiplication des attaques « en Côte d’Ivoire, au Mali et en Mauritanie, des pays qui travaillent avec les ennemis de l’Islam ». l’urgence d’une coopération régionale accrue s’impose plus que jamais.

Campagne «Tous et Chacun» : début de la caravane ce mercredi

Cette caravane qui est à  sa troisième édition, suscite beaucoup d’engouement auprès de la communauté à  cause de son approche participative sur la sensibilisation à  la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. La caravane médiatique fait partie des activités de mobilisation sociale et de plaidoyer de la campagne « Tous et Chacun » qui a pour objectif principal «d’accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants dans la perspective de l’atteinte des OMD 4, 5 et 6 par le Mali». Apres des résultats satisfaisants des deux précédentes éditions, le Comité technique de la campagne sous la houlette de la Direction nationale de la santé, a décidé d’organiser une troisième dans les districts sanitaires de Selingué, Yanfolila, Kadiolo et Kignan (région de Sikasso), Tominian, San, Bla, Touna et Baroueli (région de Ségou) qui n’ont pas encore été couverts par les précédentes éditions. Le thème retenu cette année est « pratiques familiales essentielles: des gestes qui sauvent des vies ». l’objectif de cette caravane est d’informer et sensibiliser les populations des régions de Sikasso et Ségou pour l’adoption des Pratiques familiales essentielles (PFE), Il s’agit de sensibiliser les populations des régions de Sikasso et de Ségou sur l’importance de l’utilisation des services de santé. La caravane permet aux journalistes de diffuser les messages de bonnes pratiques et les défis à  relever aux niveaux des structures sanitaires et communautaires. Pour la directrice nationale de la santé Oumou Zoumana Maà¯ga, cette campagne va contribuer à  réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. « Grâce à  ces caravanes médiatiques nous, sommes entrain d’enregistrer la chute du taux de mortalité » a t-elle affirmé. Les partenaires présents comme Fondation Orange, Plan Mali, Unicef , World Vision, Save the childreen ont réaffirmé leur soutien à  accompagner la caravane dans l’objectif de renforcer les services sociaux de base.

L’industrie aurifère résiste à la crise… pour l’instant

Alors que la guerre dans le Nord-Mali bat son plein, le secteur minier se porte bien. « La production aurifère n’a pratiquement pas été affectée », affirme Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines du Mali. Selon le ministère des Mines, 43,5 tonnes d’or brut ont été produites en 2011. En 2012, sur les onze premiers mois de l’année, ce sont 41,3 tonnes d’or qui ont été extraites. « Les zones aurifères sont à  des milliers de kilomètres du Nord-Mali, dans le sud et dans l’extrême ouest du pays », explique Alassane Diarra, directeur général de MCS Consulting, un cabinet de courtage malien spécialisé dans l’or. Et le putsch de mars 2012 n’a pas remis en question les contrats d’exploitation. « Les autorités ont toujours été présentes et assurent notre sécurité. L’option rapatriement n’a pas été mise sur la table, mais c’est une très bonne chose que l’armée française ait réagi aussi vite », indique Mark Bristow, directeur général de Randgold Resources. « Néanmoins, la crise a eu un impact négatif sur la prospection, relativise Alassane Diarra. Des investisseurs se sont montrés plus frileux, et quelques acteurs se sont retirés », effrayés par la perspective d’enlèvements, même dans des zones censées être épargnées. Une perspective ravivée par le rapt d’un Français fin novembre à  Diéma, dans l’ouest du pays. Malgré tout, la production devrait encore progresser en 2013. Portées par un cours de l’once qui atteint des records (1 270 euros début janvier), les annonces d’ouverture ou de prolongation d’exploitation de mines d’or se multiplient. Ainsi, le sud-africain AngloGold Ashanti a été autorisé à  prolonger d’une douzaine d’années l’exploitation de sa mine de Sadiola, et l’australien Resolute Mining va investir 185 millions d’euros dans celle de Syama pour l’exploiter quinze années de plus. [Aubaine] En plus des sept mines déjà  ouvertes, deux nouveaux sites ont été inaugurés en 2012 : Wassoul’or (par la société malienne éponyme) et Gounkoto (par Randgold Resources). « Le complexe de Loulo-Gounkoto, actuellement en cours d’expansion, forme l’une des plus grandes mines d’or d’Afrique, se réjouit Mark Bristow. En 2011, 346 000 onces ont été extraites de ces deux mines, 500 000 en 2012, et la production devrait dépasser les 600 000 dès 2014, avec une durée de vie de plus de vingt ans. » D’autres projets sont prêts à  se concrétiser, à  l’image du gisement de Nampala, dont la concession a été confiée au canadien Robex. « Et treize autres sites sont en cours de prospection, s’enthousiasme Abdoulaye Pona. Les perspectives sont vraiment excellentes. Le Mali pourrait devenir le deuxième producteur aurifère du continent. » Une aubaine pour l’à‰tat, qui, ainsi que le prévoit le code minier, détient 20 % des parts des sociétés d’exploitation.

Sikasso : un festival scolaire qui sensibilise aux variations climatiques

Redonner à  l’école malienne son lustre d’antan — En partenariat avec le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, l’agence conseil en communication Calao Consult et l’association Ecole Plus, organise très prochainement, le Festival scolaire et universitaire de Sikasso (Fesik). Ce festival qui se veut pédagogique, culturel, sportif et sensibilisateur est prévu du 23 au 25mars 2012. Tenir notre pays le Mali comme un vivier d’intellectuels pour l’Afrique, ne relève plus que d’un souvenir presque lointain. Pour les organisateurs de ce festival, les maux de l’école malienne sont connus, à  partir de cet instant, il ne sert plus à  rien de continuer à  décrier le malaise de l’éducation sans faire de proposition idoines. l’organisation de ce festival est de ce fait une réaction de Calao Consult, pour « apporter sa contribution à  l’édification d’une école apaisée studieuse et prospère». Le Fesik réunira trois jours durant, plusieurs écoles venues des différents cercles de la région de Sikasso, de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso dans une allure de fête. La rencontre permettra aux élèves de découvrir de nouveaux horizons et de se recréer avant le dernier trimestre et d’entamer les examens. Les résultats du Fesik visent une meilleure orientation après les écoles secondaires, avec une meilleure conscience de la préservation de l’environnement. Le festival prévoit la mise en compétition des différentes académies scolaires de la région de Sikasso, de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, une compétition sportive et culturelle, des conférences sur l’école malienne et les conséquences du changement climatique. Au cours du Fesik, une caravane intitulée « la marche verte » est prévue o๠tous les participants habillés en vert, marcheront du centre ville au gouvernorat. Une déclaration lue à  la fin de cette marche devra mettre l’accent sur l’impact des changements climatiques dans les pays africains. D’autres activités sont prévues par les organisateurs, comme un cross géant, une visite guidée des sites touristiques, une soirée traditionnelle, un plateau télévisé de l’émission « à  l’écoute de l’école » de l’Ortm, des stands d’exposition pour les universités et partenaires de l’école.

Le Burkina Faso remporte le « balafon d’or »

l’orchestration, la virtuosité, l’effort de recherche et de créativité, l’habillement traditionnel utilisé, la chorégraphie et l’occupation scénique étaient les critères retenus afin que le jury présidé par Massambou Ouélé Diallo fasse son choix. Au terme de trois nuits de compétition la troupe de Mamadou Diabaté s’est imposée et est repartie avec 1,5 millions de francs CFA. La troupe Buanzan (Mali) remporte le Prix de l’intégration et Kébaphone (Côte d’Ivoire) enlève le Prix de la ville de Sikasso, remportant respectivement 1 millions et 750.000 francs CFA. Cette 7e édition du festival s’est tenue alors que l’UNESCO a ajouté en 2011 au patrimoine mondial immatériel les « pratiques et expressions culturelles liées au balafon des communautés Sénoufo du Mali et du Burkina Faso ». Tout un symobole, selon le ministre de la culture Hamane Niang pour qui la nécessité s’impose de préserver cet instrument aux vertus multiples. [b Le balafon au Patrimoine mondial immatériel de l’UNESC0 Instrument de musique traditionnel, le balafon des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire est un xylophone pentatonique, connu localement sous le nom de « ncegele ». Il est composé de onze à  vingt-et-une lamelles d’inégales longueurs, taillées dans du bois et rangées sur un support de forme trapézoà¯dale, également en bois ou en bambou. l’instrument a pour résonateurs des calebasses, elles aussi d’inégales grandeurs, rangées sous le support, proportionnellement aux dimensions des planchettes. Les calebasses sont perforées et garnies de membranes d’oothèques d’araignées pour donner de la vibration au son. l’accord du ncegele est réglé sur une division de l’octave en cinq intervalles égaux. Les sons s’obtiennent en frappant les planchettes avec des baguettes de bois renflées aux extrémités par un du caoutchouc. Joué en solo ou en ensemble instrumental, le discours musical se fonde sur une offre de multiples mélodies rythmées. Les spécialistes nous apprennent que le ncegele anime les fêtes, accompagne des prières dans des paroisses et dans les bois sacrés, stimule l’ardeur au travail, ponctue la musique funéraire et soutient l’enseignement des systèmes de valeurs, traditions, des croyances, du droit coutumier, des règles d’éthique régissant la société l’individu dans les actes quotidiens. La transmission, nous expliquent les anthropologues, se fait par apprentissage, et le joueur apprend d’abord sur les balafons pour enfant, puis perfectionne sur les balafons pour adulte, sous la direction d’un maà®tre

Loin des combats, l’inquiétude des habitants de Ségou et de Sikasso

Le Mali est sous tension depuis le déclenchement d’une nouvelle rébellion le 17 janvier dans les trois régions du nord. La mort de nombreux soldats maliens – notamment à  Aguelhoc – a entrainé des manifestions dans la capitale et dans plusieurs villes du pays. Les chefs traditionnels de Koutiala (les « Diamantiki » en langue bamanan) ont perdu l’un de leur fils militaire au cours des combats : « Nous sommes très tristes aujourd’hui. Le 4 février on nous a informé que l’un de nos fils militaires est tombé sous les balles des rebelles. Nous sommes très déçus par le laxisme du président de la République et par son gouvernement qui envoient nos enfants à  l’abattoir sans munitions. Le Mali a été un pays des braves hommes. Désormais nous n’accepterons plus que nos enfants soient égorgés comme des poulets.» Le préfet du cercle de Koutiala : « La rébellion m’empêche de fermer les yeux. Depuis trois jours les jeunes de Koutiala veulent manifester violemment. Nous discutons régulièrement avec eux pour les en empêcher. En tant que représentant du chef de l’Etat à  Koutiala je ne peux accepter que l’on casse les biens publics de l’Etat. Cela relève de l’incivisme. On peut marcher pour manifester son mécontentement mais sans casser. Nous sommes tous touchés par cette rébellion qui ternit l’image du Mali ». Amadou Kanta , commerçant à  Ségou : « La rébellion du nord est orchestrée par le président de la République pour se maintenir au pourvoir mais on ne l’acceptera pas. Je préfère encore que le Mali n’ait pas de président plutôt qu’il reste au pouvoir. » Sidi Ould Hassan, Maure, garde de la république à  Ségou : « La rébellion n’est pas bonne pour notre pays. C’’est vrai, les rebelles ont attaqué certains de mes parents à  Kati. Mais ici à  Ségou je n’ai aucun problèmes, je suis avec tout le monde. Ma femme qui est bambara se fait du souçi pour moi. Je lui dit de se tranquilliser car je suis un fils du pays et les frères ne se tuent pas. » Fatoumata Guindo, ménagère : «Je suis inquiète parce qu’on ne sait pas jusqu’o๠ces manifestions. Je compatis avec la douleur des femmes qui ont marché à  Kati pour leurs enfants et leurs fils morts. C’’est dur en tant que femme d’apprendre la disparition de ton enfant sans pouvoir agir. Il faut qu’ATT prenne des décision fermes pour mettre fin cette crise.» Mamadou Dembélé, imam de Koutiala : « La nuit du Maouloud nous avons avons prié et fait des bénédictions pour que la situation s’apaise dans notre pays. Nous pressentions cette rébellion depuis un an car un de nos feres avait rêvé que le Mali serait replongé dans la rébellion. Pour préserver la paix nous recommandons de faire des sacrifices en tuant quatres bœufs de couleurs différentes dans chaque region. Nous avons transmis le message au chef de l’Etat depuis un an. Je ne sais pas si ATT a entendu notre message. En tout cas ici nous avons déjà  sacrifié nos boeufs.

Sikasso : «L’hôpital est un mouroir !»

Apres l’étape de Bougouni, la caravane médiatique s’est rendue dans la cité Kénedougou. Kamafily Sissoko, le représentant du gouverneur a souhaité la bienvenue aux caravaniers dans les locaux du gouvernorat. Ainsi, Salek Ould Da de Save the children, au nom des caravaniers, a brièvement expliqué la campagne « Tous et chacun » avec comme message principal « tous ensemble pour sauver la vie de milliers de nouveaux nés et enfants de mois de 5 ans qui meurent chaque année » au Mali en général et à  Sikasso en particulier. De son coté le représentant du gouverneur s’est réjouit de cette campagne médiatique comme une bonne initiative avant de rappeler que la région de Sikasso est touchée par le phénomène de la malnutrition, facteur de mortalité maternelle et infantile. Pour lui, ce phénomène s’explique par les habitudes alimentaires de la population, l’analphabétisme et les traditions. Comme à  chacune des étapes, la délégation a aussi visité les familles fondatrices de Sikasso. Lors de cette visite dans le vestibule de Tièba et son frère Babemba Traoré , ils étaient une vingtaine des notables à  recevoir des colas de la délégation de la caravane. Le directeur régional de la santé de Sikasso, Mamadou Diakité prendra la parole pour expliquer l’objectif de la caravane. Remerciant la délégation pour cette initiative heureuse, les chefs traditionnels ont fustigé les mauvais traitements que subissent certains patients au sein de l’hôpital de Sikasso « Nous profitons l’occasion de vous souligner que certains médecins sont des véritables « assassins à  Sikasso » pour cause de leur négligence et leur manque de professionnalisme. l’hôpital de Sikasso est devenu un « mouroir régional ». Les agents de santé dans leur majorité ont peu de considérations pour la population. Par exemple, il arrive souvent que les femmes accouchent sans assistance déplorent-ils. « Ma belle fille a accouché à  l’hôpital, seule sans l’assistance de personne, l’enfant est tombé sur la table et est décédé » déplore un vieil homme présent. Dans une cacophonie totale dans le vestibule, les chefs traditionnels, très en colère, ont déclaré que la césarienne n’était pas forcement gratuite, au regard des frais médicaux connexes trop élevés pour les citoyens lambda. « La population risque de marcher sur l’hôpital » a menacé un des chefs qui a sommé les autorités de prendre leurs responsabilités. Prenant note , les caravaniers ont assuré les chefs traditionnels de transmettre le message.

Sikasso consacre 28 chefs de villages et 9 chefs de quartiers

Dans intervention, le Président de CRI 2002 et Ministre des Relations avec les Institutions, le Dr. Abdoulaye Sall, a indiqué que cette consécration des chefs de villages et quartiers s’inscrit dans le cadre de la réalisation sur le terrain du développement régional et local des Cadres de Concertations établis entre la région, les Cercles de Sikasso et de Koutiala et le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri-2002) en mars 2011. Forum régional Il a rappelé que sur cette voie, la première action forte, significative et porteuse a été l’organisation et la tenue les 30 et 31 mars 2011 du Forum Régional sur la valorisation du rôle et de la place des autorités traditionnelles dans le cadre de la décentralisation qui a regroupé plus de 150 participants venus des 7 cercles de la région, et représentant la tutelle, les services déconcentrés et décentralisés de l’Etat, les élus communaux, locaux, régionaux et nationaux des collectivités territoriales, les chefs de villages et de quartiers, les chefs traditionnels et religieux, les organisations de la société civile et qui a formulé comme recommandations majeures, l’accélération du processus de reconnaissance officielle des chefs de villages, de fractions et de quartiers et leur consécration par les autorités administratives et politiques. Au nom de Cri- 2002, Dr. Abdoulaye Sall a chaleureusement remercié le Gouvernement du Mali, les autorités administratives, politiques, traditionnelles et religieuses, les populations laborieuses de Sikasso, le Bureau de la Coopération Suisse qui ont placé leur totale confiance en lui pour l’accompagnage de ce processus, combien décisif, dans l’ancrage de la démocratie et de la décentralisation dans sa base originelle, citoyenne, durable et pérenne. Convaincu qu’il était, le ministre Sall a largement expliqué que si le mandat du maire, du conseiller communal, de cercle, de région, est de cinq (05) ans, celui du chef de village, de fraction et de quartier est à  vie. Une assurance à  vie conférée par l’Etat pour permettre à  ces auxiliaires de l’administration à  jouer pleinement et entièrement leur courroie de transmission entre les populations, les collectivités territoriales, l’Etat et/ou vice-versa. Dans cette perspective, Dr. Abdoulaye Sall, a pris l’engagement ferme de poursuivre, d’intensifier et de consolider son accompagnage de la Région de Sikasso en général, et des autorités traditionnelles en particulier, face aux nouveaux enjeux et défis découlant de la présente consécration des chefs de villages et de quartiers de la Commune Urbaine de Sikasso. « Les droits, ils sont acquis, ils restent maintenant à  chacune des parties à  assumer démocratiquement ses responsabilités, principalement, dans les domaines de la mobilisation des ressources financières (TDRL), de l’information, de la formation, de la sensibilisation, de la mobilisation citoyennes pour le portage des réformes institutionnelles, du référendum et des élections générales de 2012. Nous avons toutes les cartes en mains pour maà®triser et réussir ce challenge. Que Dieu bénisse notre cher et beau pays, le Mali de nous tous », a conclu le président de CRI-2002. La cérémonie de consécration des chefs de villages et de quartiers de la commune urbaine de Sikasso était présidée par le ministre en charge de la Décentralisation, David Sangara qui avait à  ses côtés son homologue de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré. Chacun d’eux ont invités les chefs de quartiers à  assumer leurs responsabilités pour la marche la décentralisation, la gestion des ressources naturelles, la mobilisation des ressources financières pour les collectivités, le portage des élections générales de 2012 et les réformes politiques en cours dans notre pays.

Sikasso : l’Aquaculture comme solution de développement

Avec un budget de 4,8 milliards de F CFA, le Projet d’Appui au Développement de la Filière Aquacole (PRODEFA) vise à  améliorer de façon durable la sécurité alimentaire et le développement économique de la Région de Sikasso par la promotion de l’aquaculture. La contribution malienne pour la mise en œuvre de ce projet s’élève à  904 000 000 F CFA tandis que celle de la Belgique est de 3 968 539 774 F CFA). Au-delà  de l’augmentation et de la commercialisation des produits de l’aquaculture, le projet vise à  améliorer l’alimentation des gens de la région de Sikasso et en même temps, à  soutenir l’économie locale par la création d’emplois. La zone d’intervention du projet couvre la totalité de la région de Sikasso. Toute fois, faut-il rappeler que la région de Sikasso souffre d’une pêche de plus en plus réduite. Aussi, le manque de technicité et de connaissances de la pisciculture empêche la région de Sikasso de profiter de ses ressources naturelles avantageuses et de créer un marché de pêche avec des produits de qualité à  des prix concurrentiels. Pour faire face à  ces difficultés, les orientations stratégiques du projet PRODEFA se déclinent en quatre grands axes de résultats attendus. Le premier axe est le développement de la pisciculture artisanale par l’empoissonnement des mares. Le deuxième axe se focalise sur l’encadrement du secteur privé actif dans l’aquaculture et le troisième axe s’adresse au renforcement de la filière en termes de structuration, de capacités des institutions de soutien et d’articulation entre les acteurs. Enfin, le quatrième verra à  renforcer, capitaliser et diffuser la connaissance de la filière aquacole.

Bambadala : La nouvelle mine d’or à Sikasso

Medou Mining Corporation, puisque C’’est d’elle qu’il s’agit, appartient à  un jeune expatrié malien résidant aux USA d’Amérique et Gold Tang PLC, une société créée au Royaume Uni et cotée à  la bourse de Franck fort(Allemagne) qui vient de se lancer dans la production minière. Gold Tang PLC dispose d’un bureau à  Hong Kong. La société investit ainsi pour la première fois en Afrique avec comme première destination le Mali. Elle vient donc concurrencer au Mali d’autres grandes compagnies minières comme Rand gold, IAMGOLD, ANGLOGOLD Ashanti, entre autres. Selon Amadou Konaré, juriste consultant du nouveau groupe minier, «cette nouvelle société minière va procéder à  de gros investissements sur la mine d’or de Bambadala». Selon lui, les deux sociétés, à  savoir Medou Mining Corporation en joint venture avec Gold Tang PLC, vont procéder à  la levée des fonds miniers (Funds Raising) à  la bourse. l’investissement va se porter sur le site de Bambadala dans la région de Sikasso, un site de 123m2. Medou Mining Corporation, en joint venture avec Gold Tang PLC, prévoit, pour la première phase de cet ambitieux projet, une enveloppe financière de 15 millions d’euros, soit à  peu près 9,840 milliards de FCFA. Selon le consultant géologue du groupe minier, avec cette enveloppe financière consistante, cette phase de recherche peut même amener à  l’exploitation de l’or et à  l’achat des machines. Et de rappeler qu’en vertu du code minier malien, les autorisations qui sont attribuées aux compagnies minières, se basent sur l’ensemble des substances minérales premières et, ensuite, sur les métaux substances minières de groupe 2. C’’est dire que Medou Mining Corporation, en joint venture avec Gold Tang PLC, comptent exploiter à  fond tous les avantages que peuvent leur offrir cette zone qui a aujourd’hui une position stratégique au Mali. Cette partie sud du Mali regorge en effet d’or. Après les mines de Morila, Syama, Kalana et Kodièran, la nouvelle mine d’or de Bambadala viendra renforcer le taux et le rang des mines dans la région de Sikasso. Avec l’intervention de Medou Mining corporation, en joint venture avec Gold Tang PLC, on peut dire que C’’est la fin du calvaire pour les populations locales. Elle sonne, à  n’en pas douter, la fin de l’anarchie créée par les orpailleurs traditionnels. Cette nouvelle compagnie minière propose de se lancer dans le développement social. Ce sont en effet plus de 500 à  1000 emplois qui seront créés. Déjà , 300 emplois ont été créés dans sa phase de recherche. Medou Mining Corporation, en joint venture avec Gold Tang PLC, s’est aussi engagée à  investir dans la réhabilitation de l’environnement, la construction d’écoles et des centres de santés de référence ainsi que des routes. Toutes choses qui auront un impact direct sur le quotidien des populations. Cette nouvelle mine de Bambadala qui sera exploitée à  partir de fin octobre 2011 par Medou Mining corporation, en joint venture avec Gold Tang PLC, une société cotée en bourse, va renforcer la position du Mali dans l’exploitation d’or. Selon les anciennes données existantes dans cette zone, les estimations vont à  3 millions d’once par an.

Biennale Artistique : Sikasso passe le témoin à Mopti

Après Bamako en 2003, Ségou en 2005, Kayes en 2008, Sikasso en 2010, C’’est au tour de la 5ème région d’avoir, l’année année prochaine, la lourde responsabilité de recevoir la diversité artistique et culturelle malienne. Un évènement important et un facteur de développement pour cette région choisie par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré le 29 décembre 2010 à  Sikasso à  la faveur de la cérémonie de clôture des festivités de l’édition précédente. Pour cela, une importante délégation du ministère de la culture, accompagnée d’artistes et de journalistes, devront effectuer, à  partir de ce jeudi 15 septembre, une caravane sur Mopti. A la tête de cette délégation, comprenant la mascotte de la biennale, le ministre de la culture Hamane Niang, accompagné de certains membres de son cabinet. Mopti face au défi de l’organisation La mission sur Mopti a pour objectif de procéder à  la remise officielle du fanion de la biennale artistique et culturelle. l’évènement, qui est fortement attendu par les populations de la Venise devra donner un avant goût de ce que sera la Biennale 2012 dans cette région. Au cours de ce voyage à  Mopti, le gouverneur de la région sera en effet investi par son homologue de Sikasso de la lourde responsabilité de l’organisation de l’importante manifestation prévue en décembre 2012. l’un des temps forts de cet évènement sera marqué par une soirée culturelle du 16 septembre au stade Barema Bocoum avec la participation d’artistes de la région et d’autres localités du pays. Cette soirée, devra, selon le programme, être couplée avec la finale de la «Â Coupe ATT 2011 ». La caravane de la remise du fanion de la biennale intervient en effet trois mois après le Forum de Mopti qui a réuni plus de 200 participants. Cette rencontre (organisée du 26 au 30 mai derniers) a consacré la réflexion des acteurs sur le mode de financement, d’organisation, et de diffusion des œuvres de la biennale, mais également sur l’amélioration de la qualité de la prestation des troupes artistiques pour une meilleure commercialisation des œuvres sur le marché. Le Forum de Mopti a donc constitué une étape décisive dans la préparation de la prochaine biennale artistique et culturelle. La tribune de Mopti a permis d’améliorer la nouvelle configuration de l’organisation de la biennale, de renforcer les capacités d’organisation des cadres de la région, de développer le partenariat public et privé autour de l’organisation de ladite manifestation. 51 ans nous célébrons notre culture Activité majeure du ministère de la culture, la Biennale artistique et culturelle constitue le carrefour de l’expression artistique et de la diversité culturelle de notre pays. Cadre de rencontre et de dialogue entre les jeunes et les acteurs culturels des huit régions du pays plus le district de Bamako, la biennale a été créée en 1958 sous le nom de «Â Festival africain de la jeunesse ». En 1962, elle se réduit à  la dimension nationale pour prendre le nom de «Â Festival national de la jeunesse ». De 1963 jusqu’en 1970, la manifestation a existé sous l’appellation de «Â Semaine nationale de la jeunesse ». A partir de cette date (1970) jusqu’en 1988, elle devient officiellement «Â Biennale sportive, artistique et culturelle ». Dès lors, ce fut une longue période d’inexistence jusqu’en 2001 oà¹, grâce à  l’ancien ministre de la culture, feu Pascal Baba Coulibaly, la manifestation renaà®t sous l’appellation «Â Semaine nationale des arts et de la culture ». Devenue «Â Biennale artistique et culturelle » en 2003 avec le ministre Cheick Oumar Sissoko, elle s’inscrit en droite ligne de la volonté des autorités de notre pays d’en faire un facteur de développement pour la localité qui l’abrite, et de renforcement de l’unité nationale, et de la cohésion sociale. La manifestation de célébration de la culture du Mali est aussi vieille que son indépendance. La remise du fanion à  Mopti devra donner les prémisses d’une fête grandiose en décembre 2012, à  mois d’un éventuel report pour cause d’élections. Issa Fakaba SISSOKO

Sikasso : La main verte des femmes du Kénédougou

Dans le cadre la mission effectuée (le week-end dernier) à  Sikasso, sous l’égide du Projet Wasa-seed, plusieurs femmes ont demontré leur savoir faire en matière de productivité de semences agricoles. Conduite par Karamoko Traoré (assistant à  la coordination nationale du Projet Wasa-seed) et Agathe Diama (responsable de la communication), la mission est tout d’abord allée à  Bougoula (village situé à  5 km de Sikasso). Là , elle a visité la parcelle (750 m2) de demonstration de Wasa o๠les variétés cultivées, par la très courageuse Djata Coulibaly et ses proches, ont véritablement réussi. Il s’agit entre autres de tomates, piments, niebé, aubergine, oignons. Djata travaille avec le Projet Wasa-seed depuis 2008. Elle a su tirer de bons enseignements pour son activité de maraichage grace à  l’indéfectible appui que ne cessent de lui apporter les agents de l’antenne locale de Wasa à  Sikasso. Mieux elle a bénéficié de formation de la part de Wasa et de visite notamment à  Samanko pour voir d’autres expériences. A coeur ouvert, elle a indiqué sa production s’est nettement améliorée avec l’avènement des variétés à  elle proposées par Wasa. Et cela en qualité et en quantité. « Avant je vendais une tasse de tomate à  moins de 1000 f cfa, aujourd’hui je table sur les 2000 f cfa ou plus. Et, aujourd’hui, elle peut faire 15 récoltes par saison sur la même parcelle, contre 3 à  4 récoltes seulement avec l’ancien système. En outre, Djata estime que les produits (tomates, oignons, aubergine…) issues des variétés de Wasa se conservent mieux que les variétés qu’elle utilisait auparavant. Selon elle, ce sont tous ces facteurs combinés qui font que ses produits s’écoulent au plus vite sur le marché. Cette amélioration de sa rentabilité a du coup entrainé des conditions de vie meilleures pour elle et sa famille. Par ailleurs, Djata s’est lancée dans la production de riz et de maà¯s. Cap sur Niéna Après Bougoula, la mission s’est dirigée vers Niéna (village situé à  mi parcours entre Bougouni et Sikasso) o๠elle a rendu visite aux femmes de l’Association teriya. Regoupant 150 personnes, cette association collabore avec le Projet Wasa dépuis maintenant 3 ans, grâce aux bons offices de l’Usaid. Elle dispose de parcelles de demonstration de cultures maraichères (Gombo, tomate, carotte, piment, poivron). La variété de riz soumise à  l’expérimentation de cette coopérative est Indam et Sdr. Notons qu’au compte de la présente campagne agricole, la coopérative possède 0,5 hectares de riz Nérica 4 en production de semences ainsi que des riz Indam, Sdr et du piment en demonstration. Membre très active de la coopérative, Rokiatou Diallo a bénéficié de la part du Projet Wasa-seed, de formation et d’assistance. Elle nous confié que, outre la parcelle de maraichage, son association a amenagé 0,5 hectare pour la production de semences nérica. « Grace à  Wasa, nous sommes passé du statut de simple productrice au statut de productrice de semences… ». Rokia a cependant indiqué que son Association demeure confronté à  manque d’équipement (boeufs de labour, engrais…).

Kolondiéba, contrée oubliée?

Histoire et géographie « Kolondiéba » tire son nom d’un grand puits sacré situé à  l’entrée, au milieu d’un paysage appelé « siritu » (la broussaille mystique). Les anciens nous expliquent que ce lieu est depuis des centaines d’années le lieu de sacrifices afin d’avoir la tolérance des esprits du village. « Ils protègent le village », nous disent-ils. En ce qui concerne l’accès à  ce lieu hautement mystique, la consigne est claire : interdiction formelle à  un étranger d’y mettre pied. Les noms majoritaires dans cette commune sont les Koné (qui détiennent la chefferie du village), les Fané et les Bamba. La « Case sacrée », appelée aussi vestibule du village, est aussi vieille que la localité. Bâtie en architecture de terre, elle est située au C’œur du village. Construite par le fondateur dudit village, cette case constitue la tribune symbolique qui abrite les discussions sur les grandes questions de la communauté. La chefferie dans ce village est coutumière (de père en fils) nous apprennent les anciens. Un quotidien difficile Localité très enclavée, difficile accès à  l’eau et à  l’électricité…, le quotidien des populations de la commune de Kolondiéba est un cauchemar. Cette localité est située à  moins de 235 km de Bamako, donc moins loin de la capitale que Ségou. s’y rendre relève du véritable parcours du combattant. Si la réhabilitation du tronçon Bamako-Bougouni a réduit le trajet pour les usagers, le virage à  partir de Koualé marque le début d’une étape très difficile. Sur un tronçon de seulement 62 km, certains véhicules mettent 3 heures ! En cette période hivernale, l’état de la route se dégrade encore plus et les usagers ont purement et simplement abandonné la route à  partir de Zantiébougou à  cause de son état de dégradation avancée. Les populations nous apprennent qu’avant 2005, la commune était coupée en deux à  cause des eaux hivernales. Ce n’est qu’avec la construction du pont de Kanguéla (en juin 2005) que le trafic est redevenu possible en saison pluvieuse. Malgré ce ouf de soulagement, le trafic demeure difficile en dépit des opportunités que représente l’axe. Or, le cercle de Kolondiéba pourrait constituer un axe stratégique dans le trafic routier international, notamment vers la Côte d’Ivoire. Il est situé à  moins de 100 km de ce pays frontalier. La vie des populations de Kolondiéba n’est du tout aisée. Si la pluviométrie est encore acceptable (malgré la déforestation sauvage), la chute du coton depuis quelques années a rendu la vie dure à  de nombreux cultivateurs. Les cultures vivrières, qui avaient laissé place au coton, ont fait leur réapparition, sans toutefois permettre de générer des revenus suffisants. La pauvreté des producteurs leur a rendu l’acquisition de matériels et intrants agricoles impossible. Pauvreté et vie précaire ont poussé des centaines de jeunes de la localité à  l’exode voire l’immigration. Sur le plan de l’accès à  l’électricité et à  l’eau potable, C’’est une autre croix que les habitants portent au quotidien. l’électricité, qui est produite par l’AMADER (Agence malienne pour le développement de l’énergie renouvelable) est véritablement loin de pouvoir couvrir les besoins énergétiques. Les foyers n’y ont accès que de 19 heures à  00 h, soit 5 heures seulement de disponibilité. Quant à  l’approvisionnement en eau, il n’est assuré que le matin avant 11 heures. Passée cette heure, il faut attendre jusqu’au lendemain. Les ménages se sont organisés pour faire face à  la situation en prenant des dispositions de réserve d’eau. Autant dire que la localité est encore loin d’offrir à  ses habitants les conditions pour une vie décente…Populations qui se disent laissées pour compte et qui attendent beaucoup de leurs élus locaux qui jusqu’ici semblent vouloir assurer le service minimum.

Le Mali, terre des réfugiés de Côte d’Ivoire

2000 réfugiés au Mali. C’’est le dernier chiffre des personnes qui ont fui la Côte d’Ivoire pour trouver asile au Mali. Alors que les combats entre forces patriotes et forces pro Ouattara s’intensifient, avec des tirs à  l’arme lourdes, à  Abidjan, certains ont préféré la voie de l’exode pour préserver les leurs. «Â J’habite à  Riviera, et même si C’’est à  Abobo, ou dans les quartiers populaires que les violences sont plus critiques, on n’est plus en sécurité ici, alors J’aimerais partir moi aussi… », confie Mamou, d’origine burkinabè, et installée depuis des années à  Abidjan. Elle n’est pas la seule. Les réfugiés comptent plusieurs nationalités, Ivoiriens bien sûrs, Maliens, Burkinabés, et d’autres, ont pris la route du sud, vers le Mali, notamment la région de Sikasso, à  la frontière Ivoirienne. « En 72 heures, on a compté près de deux mille personnes, des Maliens, des Ivoiriens et d’autres nationalités africaines qui ont quitté la Côte d’Ivoire par le nord pour le Mali en passant par la région de Sikasso », rapporte Abass Koné, un fonctionnaire de la Mairie de Sikasso. Itinéraire Malien Il y a quelques jours, une opération de rapatriement, avait été annoncée par le ministère des Maliens de l’extérieur et visant à  ramener des Maliens de Côte d’Ivoire, après ceux de Libye également. Ces opérations qui ont déjà  débuté ont fait rentrer près de 3000 Maliens de Libye. A Bamako, les cars de réfugiés venus de Libye, sont parqués près de la foire d’exposition, pas loin de l’aéroport de Bamako. Et d’autres devraient les rejoindre sous peu, mais il semble que les citoyens de Côte d‘Ivoire, n’attendent plus les autorités, pour garantir leur propre sécurité. Ils partent tout seuls. Ce sont des familles qui se constituent en départ volontaire et parmi eux, des enfants : « « Parmi les personnes arrivées en territoire malien, il y a plus d’un millier d’enfants ivoiriens et d’autres nationalités africaines accompagnés de leurs parents. Ils ont été tous vaccinés gratuitement contre la poliomyélite ce dimanche dans la localité malienne de Kadiolo », à  15 km de la frontière ivoirienne, a déclaré Lamine Camara, un médecin ayant participé à  cette vaccination. « Les enfants et leurs parents préfèrent dans un premier temps rester dans la zone de Kadiolo », a ajouté Lamine Camara.

Orange Mali : Une nouvelle agence pour Sikasso

Répondre aux attentes des populations C’’est la toute première agence inaugurée en 2011. Un bon augure pour le maire de la ville, Mamadou Tangara, qui n’a pas caché sa satisfaction. Pour lui, ces nouveaux locaux contribuent à  l’embellissement de la ville mais surtout, à  la réduction du taux de chômage. Tout en reconnaissant les efforts déployés par Orange Mali pour doter l’ensemble du pays de réseaux de télécommunication, Mr Tangara a émis le vœu d’une réduction prochaine du coût de la communication. Cela dit, il faut rappeler que le Mali est le pays de la sous région o๠ce coût est relativement faible. Le maire demande également la réduction du coût du réseau internet. En réponse à  ces doléances, la directrice commerciale d’Orange Mali, Mme Sangaré Coumba Keita s’est engagée au nom de la société à  couvrir toutes les zones, tous les villages reculés du pays, dans un futur proche. Elle a rappelé qu’Orange Mali couvre aujourd’hui tous les villages du pays dépassant plus de 500 habitants. l’objectif étant selon elle, de désenclaver l’intérieur du pays et faciliter l’accès aux services de base. Toujours selon Mme Sangaré, Orange se lance de nouveaux défis en matière de performance de ses technologies pour cette année 2011. « Après Orange Money qui est une technique d’envoi et de réception d’argent dans le pays à  travers le téléphone portable, nous allons renforcer nos moyens afin de répondre au mieux aux demandes pressantes de nos clients dans de nombreux secteurs. Nous allons révolutionner les habitudes de consommation» a-t-elle affirmé. Orange Mali investit la 3ème région Cette agence de Sikasso emploiera directement environ une cinquantaine d’agents avec une centaine d’emplois indirects. Elle comprend des services d’accueil, de vente, d’après vente, commercial, une caisse, un local technique, un service client. C’’est dire que les sikassois n’auront plus besoin de se déplacer jusqu’à  Bamako et pourront désormais régler leurs problèmes sur place. Il faut noter que le Mali a connu depuis près d’une décennie, des progrès considérables en matière de télécommunication. La venue d’Orange a fortement contribué à  ce saut vers l’avant. Créant ainsi, une concurrence farouche entre les deux services de téléphonie du pays, notamment la Sotelma Malitel et Orange Mali. Force est de constater que cette concurrence n’est pas pour déplaire aux clients qui bénéficient des assauts et de toutes les faveurs de la part des deux opérateurs. Le gouverneur de Sikasso, le colonel Issa Tapo a remercié la société Orange Mali d’avoir favorablement répondu aux demandes pressantes des populations du Kènèdougou. Il explique que « Orange est désormais entrée dans notre vie quotidienne en ville comme dans les campagnes. Elle a su montrer son savoir-faire commercial. Celui-ci étant adossée à  des technologies de pointes et avec une extension très rapide de son réseau. C’’est la somme de tout ceci qui a amené les consommateurs à  lui faire confiance. » Signalons que le Kènèdougou a bénéficié d’un investissement important de l’opérateur. Il s’agit notamment du tronçon de la fibre optique qui lie le Mali au Burkina Faso et à  la Côte d’Ivoire, via Sikasso. A côté de cela, on peut citer le centre technique de Koutiala et des antennes relais dans plusieurs localités de cette région.

Délocalisation du Conseil des Ministres: Un test réussi

l’on s’est habitué à  la décentralisation de la Biennale ou à  la délocalisation de la célébration du 22 Septembre. Mais pour la première fois, le Conseil des ministres s’est tenu dans une ville autre que Bamako. Ce grand honneur est revenu à  la ville de Sikasso dans la mouvance de la Biennale culturelle et artistique. La décision de tenir le Conseil des ministres avait été annoncée dans le traditionnel communiqué du Conseil d’il y a 15 jours. La session ordinaire du Conseil des ministres s’est donc tenue hier à  Sikasso. Elle s’est déroulée au pied-à -terre du gouvernorat sous la présidence du président de la République, Amadou Toumani Touré. Le gouvernement était presqu’au complet avec à  sa tête le Premier ministre, Modibo Sidibé. Le seul ministre qui manquait était Mme Maà¯ga Sina Damba (Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille), pour dit-on des raisons de santé. La veille, à  l’occasion de la cérémonie de remise des nouveaux logements sociaux de Sikasso, le président de la République avait rappelé que la décision de délocaliser le Conseil des ministres à  Sikasso avait été prise en 2008 à  Kayes o๠se déroulait la Biennale. « Il reste que Biennale ou pas, le gouvernement allait effectuer le déplacement à  Sikasso », a cependant précisé le chef de l’Etat. Le Conseil a duré plus de trois heures d’horloge. Le secrétaire général du gouvernement, Mme Diakité Fatoumata N’Diaye, a témoigné du bon déroulement de la session. « Nous ne nous sommes sentis en aucun moment hors de Bamako. Tous les ministres avaient leurs dossiers prêts. Avec les dispositions utiles prises, nous pensons également que le communiqué sera prêt dans les meilleurs délais », a-t-elle confié, avant de souhaiter que cette première expérience puisse servir d’exemple pour d’autres localités. Une idée partagée par le président Amadou Toumani Touré. « C’’est la première fois que le Conseil se tient hors de Bamako. On aurait même pu le tenir dans d’autres localités moins équipées que Sikasso. Les textes nous l’autorisent. Pendant 50 ans, l’occasion ne s’était pas présentée ou on ne l’a pas créée. J’ai donc jugé nécessaire de le délocaliser. Le Conseil des ministres ne saurait être un monopole de Bamako, encore moins de Koulouba. On peut le tenir n’importe o๠sur le territoire national. Nous avons pensé que Sikasso était l’endroit idéal avec la Biennale. Si l’occasion se présente, d’autres localités vont abriter le Conseil », a indiqué Amadou Toumani Touré. Les travaux de cette session du Conseil des ministres ont porté essentiellement sur des questions relatives à  la décentralisation. Une thématique bien en phase avec la démarche elle-même.