Libéria : Sirleaf vs Sirleaf

Faible participation ce mardi 08 novembre pour le second tour de l’élection présidentielle au Libéria. Le scrutin suscite peu d’intérêt auprès des libériens, l’issue étant déjà  connue, avec le boycott de Winston Tubman, économiste et diplomate de 70 ans, principal rival de la présidente Ellen Johnson Sirleaf, assurée de l’emporter. Le leader du Congrès pour le changement démocratique (CDC), qui devait être opposé à  Mme Sirleaf, a décidé de se retirer. Il affirme que ce scrutin risquait d’être entaché de fraudes similaires à  celles qu’il avait dénoncées après le premier tour. A la mi-octobre, Mr Tubman avait accusé la présidente d’avoir utilisé massivement « les ressources de l’Etat » pour acheter le ralliement au second tour d’autres opposants. Le premier tour, couplé à  des législatives et sénatoriales o๠le Parti de l’unité (UP) de Mme Sirleaf était également arrivé en tête, avait été marqué par une forte participation (71%) et s’était déroulé dans le calme. Au premier tour, fraà®chement auréolée de son prix Nobel de la paix, Ellen Johnson-Sirleaf, 73 ans, était arrivée en tête avec 43,9% des voix contre 32,7% à  Winston Tubman. Le spectre de la guerre civile Le pays tout entier et en particulier la capitale, Monrovia, retient son souffle. Selon la présidente de la Commission électorale nationale (NEC), Elizabeth Nelson, des écoles utilisées comme bureaux de vote ont préféré ne pas ouvrir leurs portes par crainte de violence, « en raison des incidents » de la veille entre opposants et la police devant le siège du parti de Tubman. Quelques centaines de ses partisans se sont rassemblés aux cris de « Non aux élections » devant le siège du parti de Tubman, le Congrès pour le changement démocratique (CDC), dans le centre de Monrovia. La dispersion des milliers de manifestants a alors débuté par des tirs de gaz lacrymogènes à  la suite de jets de pierre. Puis des coups de feu ont éclaté. Au moins deux personnes ont été tuées par balle – 3 ou 4 selon l’opposition – et plusieurs blessées. Le gouvernement a « regretté » hier soir les violences, promettant « que tous ceux qui sont coupables devront répondre de leurs actes » et appelant « tous les Libériens à  aller voter » mardi. Il a accusé des militants du CDC d’avoir été armés, ce qui aurait provoqué l’intervention de la police anti-émeutes, mais des sources indépendantes ont affirmé que les seules armes dont disposaient certains manifestants étaient des pierres et des gourdins. Le Libéria se relève à  peine de plusieurs années de guerre civile (1989-2003) qui ont fait 250 000 morts et la peur de la reprise de violences est bien présente. l’appel au boycott lancé par Tubman a été dénoncé par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, par l’Union africaine et par les Etats-Unis comme « un mauvais signal ». Ellen Johnson-Sirleaf a demandé de son côté aux Libériens de ne pas céder aux intimidations de son rival. « Ne permettez pas qu’un responsable politique, quel qu’il soit, tienne notre pays en otage », a-t-elle déclaré, dénonçant également le caractère anticonstitutionnel de l’appel au boycottage de son adversaire. Ce à  quoi Winston Tubman a répondu que le « droit de ne pas voter » est aussi reconnu par la Constitution.

Réunion de reconstitution des ressources de l’IDA 16 : le Mali accueille les bailleurs de fonds

La rencontre de Bamako se tient à  quelques mois de l’échéance fixée pour l’atteinte des objectifs du millénaire. Pendant 3 jours, le Mali sera la capitale financière des Etats à  faible revenu, notamment ceux de l’Afrique. Plusieurs raisons préside au choix du Mali. En effet, les interventions de l’IDA couvrent tous les secteurs clés du developpement économique et social. Mieux, l’Association a investi plus de 2, 5 milliards de dollars US dans l’économie malienne, contribuant à  améliorer les conditions de vie des populations. Dans sons allocution, le ministre de l’Economie et des finances, Gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali, a rappéllé que l’IDA demeure la source principale d’aide multilatérale au développement de l’Afrique « tant par son capital d’expertise et conseils, que par sa capacité de mobilisation de ressources financières.». Sur le plan économique, dira-t-il, « les similitudes sont grandes entre le Mali et ses pays frères d’Afrique : faible niveau d’industrialisation, monoculture d’exportation, très faible niveau d’intermédiation financière ». Pour le ministre, l’ampleur des défis de développement du Mali est saisissante : 43, 7% (taux de prévalence de la pauvreté en 2009), 59, 8 ans (l’espérance de vie), 96 décès pour 1 000 naissances (le taux de mortalité infantile). Fort de ce qui reste à  faire dans le cadre du developpement, le ministre Touré a plaidé afin que l’IDA améliore son aide. Contexte oblige ! Les trois chefs d’Etats, après avoir parlé des réalisations faites sur la base de l’aide de l’IDA dans leurs pays respectifs, ont fait l’inventaire des besoins toujours croissants de leurs pays. Le président Wade, dans ses propos, n’est pas passé par quatre chemins pour expliquer que la croissance des pays développés est intimement liée au développement des pays pauvres. « Notre développement est une composante de la croissance des pays développés » dira-t-il. Pour ATT, l’aide de l’IDA devra se muer en investissementS dans les milieux ruraux. Tout comme le président Wade, ATT a insisté sur le développement des infrastructures. l’IDA à  la rescousse des pays pauvres Dans les perspectives de coopération, l’Association internationale de développement (IDA) accordera une part importante au secteur des Mines. Ainsi, elle entend stimuler la recherche et l’inventaire minier et diversifier les ressources minières à  travers la mise en œuvre du Programme africain d’appui à  la gouvernance dans le secteur minier (PAAGSM). Notons que l’IDA est le partenaire privilégié des pays à  faibles revenus dans le processus de développement économique et social. Créée en 1960 pour suppléer la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) dans la mission du groupe de la Banque mondiale de promouvoir le développement économique, elle vise à  réduire la pauvreté en accordant des dons et des financements concessionnels aux pays pauvres. Toutefois, ces prêts et dons sont destinés à  financer des programmes en vue de stimuler la croissance économique, d’atténuer les inégalités et d’améliorer les conditions de vie des populations dans ces pays. l’IDA intervient dans des secteurs clés tel que l’énergie et l’eau, l’agriculture, l’environnement, le transport, l’artisanat et le tourisme, le développement industriel… Dans les perspectives de la coopération, l’IDA accordera une part importante au secteur des Mines. Elle projette de stimuler la recherche et l’inventaire minier et diversifier les ressources minières à  travers la mise en œuvre du Programme africain d’appui à  la gouvernance dans le secteur minier (PAAGSM).