Violences faites aux femmes : les Amazones disent « stop ! »

Dénoncer les violences commises à l’égard des femmes et exiger une loi contre ces violences, c’est l’objectif que visait le sit-in organisé par le collectif des « Amazones » du Mali ce 12 janvier 2018. Un rassemblement dispersé par les forces de l’ordre, mais qui ne décourage pas ces militantes déterminées à mener leur lutte jusqu’au bout.

« Il faut que ça cesse ! », « Stop aux violences conjugales », ce sont quelques-uns des slogans que l’on pouvait lire sur des pancartes tenues par les manifestants venus répondre à l’appel des Amazones. Alors qu’ils s’étaient donné rendez-vous devant l’Assemblée nationale, les manifestants ont eu la surprise d’y trouver sur place les forces de l’ordre. « Nous n’avons pu rien faire. On était venus pour lire une déclaration. Les forces de l’ordre ont commencé à nous jeter des gaz Lacrymogène », témoigne madame Coumba Ba, proche d’une des victimes de violences conjugales. Souhaitant alors se rabattre sur la Maison de la presse pour lire leur déclaration, les organisateurs en ont été là aussi, empêchés par les forces de l’ordre. Si elle dénonce ces agissements des forces de l’ordre, qui ont fait des blessés parmi les manifestants, notamment des femmes, elle réaffirme la volonté des familles de victimes et du collectif « Amazones » à poursuivre ce combat.

Déterminés

« Demander aux députés qui sont nos représentants de voter cette loi », c’était l’objet de ce sit-in devant l’Assemblée nationale. Ce projet de loi destiné à donner plus de protection et de droit à la femme, qui tarde à voir le jour, selon madame Kadidia Fofana, présidente du collectif « Amazones. » Condamnant ces actes des forces de l’ordre qu’elle juge « révoltants », madame Fofana estime que ces violences conjugales sont subies quotidiennement par les femmes en silence. « C’est seulement quelques cas qui sont médiatisés », c’est pourquoi il faut adopter une loi et dissuader d’éventuels auteurs. « Les députés sont élus par les populations. Nous voulons qu’ils se battent pour nous, afin que plus jamais ces genres de meurtres ne se reproduisent », conclut madame Fofana.

Mali : sit-in devant l’ambassade da la Libye à Bamako

Depuis quelques jours, le monde entier découvre une pratique obscurantiste. Il ne s’agit pas du commerce triangulaire, mais d’une vente aux enchères des migrants d’Afrique subsaharienne en Libye. Un pays effondré. Au Mali, des voix protestent et l’appel à la mobilisation est donné pour ce lundi 20 novembre.

« Indignation », « inhumain », « intolérable », « révoltant ». Un vocabulaire qui inonde les réseaux sociaux de par le monde. La découverte de la vente des Africains sub-sahariens en Libye a heurté bien des consciences. En ce 21e siècle, sur un territoire africain, des hommes sont vendus comme du bétail. Des vidéos circulant sur internet montrent des jeunes africains aux visages meurtris. D’autres témoignent de leur calvaire dans ce pays pourtant jadis « défenseur » d’un panafricanisme viril. L’émotion a été immédiate, face à des images glaçantes et souvent insoutenables. Des Maliens, parmi ces sub-sahariens seraient parmi ce lot d’infortunés. 

Protestation à Bamako

Pour montrer sa désapprobation face à une telle pratique, le mouvement Trop c’est Trop qui a appelé à une mobilisation à l’échelle continentale monte au créneau. À Bamako, des manifestants se sont retrouvés aux environs de dix heures, ce matin, devant l’ambassade de la Libye. Sur des banderoles qu’ils exhibent, des slogans dénonçant l’esclavage. « Non à l’esclavage », « l’homme noir n’est pas une valeur marchande », « En Libye nous ne sommes que des esclaves !!! », peut-on lire. Selon le président du mouvement Malick Konaté, l’objectif est d’arrêter la situation en Libye. « Nous voulons interpeller les autorités et les acteurs pour mener des enquêtes, il faut aussi libérer immédiatement tous ceux qui ont été vendus et les mettre dans leurs droits » proteste-t-il. Selon lui, c’est toute la jeunesse malienne qui est mobilisée. « Ce sont des Africains qui sont vendus, qu’il y ait des Maliens ou pas, c’est ce qui est important chez nous pour nous. Nous sommes tous interpellés, par ce que ce sont des peaux noires comme nous », poursuit-il l’air révolté. Des artistes et hommes politiques étaient aussi au sit-in, parmi lesquels, Master Soumi et Tieblé Dramé du Parena. À l’issue de ce rassemblement des associations, société civile et partis politique, un projet de déclaration est assorti. Ce projet « condamne avec rigueur les exactions et les traitements inhumains » que subissent les ressortissants des pays africains en Libye. Ils interpellent par conséquent le gouvernement du Mali, les Nations unies et toute la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour le respect des instruments juridiques internationaux. Face au choc engendré, plusieurs internautes ont été déçus des timides réactions des chefs d’Etats africains.

Du côté des politiques 

Le gouvernement du Mali dans un communiqué s’est dit « profondément préoccupé et indigné par les informations faisant état de traitement inhumain et dégradant réservé aux migrants africains en Libye.» Tiken Jah, l’artiste ivoirien, invite lui, à arrêter les ‘’blabla politiques ’’. La star du reggae propose en effet dans une publication sur son compte Facebook, le renvoie de tous les ambassadeurs de la Libye des pays de la CEDEAO. Une mesure selon lui qui pousserait les « dirigeants de la Libye, à accélérer l’enquête et la libération de nos frères et sœurs détenus par des esclavagistes », s’indigne-t-il.

Sit-in devant le ministère des transports : les étudiants expriment leurs ras-le-bol

Les étudiants ont tenu hier matin un sit-in devant le ministère des Transports pour protester contre les accidents ayant entraînés la mort d’étudiants et réclamer que des mesures soient prises afin d’endiguer ces sinistres.

Ils étaient plus de 200, massés devant le ministère des Transports à Hamdallaye-ACI, rendant toute circulation sur cette voie impossible. Ils sont venus exprimer leurs désarrois et leurs ras-le-bol. Il y a une semaine (9 novembre), un étudiant de l’université de Kabala est mort écrasé par un camion-benne, sous le regard de témoins tétanisés par l’effroi de la scène. Cet accident loin d’être un cas isolé, était déjà le cinquième mortel, sur ce « triangle des Bermudes » naissant. « Cinq morts en quatre mois (quatre étudiants, un professeur), si ça continue, c’est la moitié de nos étudiants qui vont périr sur cette route, nous en avons assez » s’esclaffa, un étudiant lors du sit-in, visiblement excédé par la situation.

Après la mort de cet étudiant, l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), a tenu une assemblée générale, le lundi 13, pour exposer leurs doléances. Estimant que le « cri de cœur » n’a pas eu l’écho souhaité, ils ont décrété une grève de 72 heures. Et depuis aujourd’hui la lutte a pour cadre le ministère des Transports. « Nous voulons que la route de Kabala, soit une voie sécurisée et tranquille, nous avons demandé à ce qu’elle soit aménagée, que les horaires des camions-bennes et des étudiants, soient différents », s’est exprimé Abdoul Salam Togola, Secrétaire général de l’AEEM, à sa sortie d’une entrevue avec des membres du ministère des Transports. Il assure qu’ils ne « baisseront jamais les bras » avant d’obtenir gain de cause.

Sécuriser la fac de médecine 

Au-delà, de la problématique de Kabala, les étudiants ont également manifesté pour une meilleure sécurisation de la faculté de médecine, située à Koulouba. « Les cours se tiennent souvent de 7h à 21h, nous constatons qu’à partir de 20h déjà, il y’a des braquages à mains armées, et cela ne peut continuer », assure Ibrahima, étudiant à la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG)venu en soutien à ces « camarades étudiants ». Afin de porter cette action, les étudiants par la voie leur Secrétaire général, entendent faire cap très bientôt vers le ministère de l’Administration territoriale, et celui de la sécurité.

« ON A TOUT COMPRIS–Waati –Sera » organise son 3ème sit-in devant l’ambassade de la France

 

Le mouvement « ON A TOUT COMPRIS – Waati – Sera » a organisé un sit-in devant l’ambassade de France au Mali, le 07 septembre 2017. L’objectif du rassemblement était de demander à la France de clarifier sa position dans la crise malienne.

Convaincu que la France peut jouer un rôle central dans la stabilisation du Mali, les jeunes du mouvement « ON A Tout COMPRIS-Waati Sera », souhaite que « l’armée malienne soit présente sur tout le territoire et que l’administration soit redéployée, déclare Adama Ben Diarra, porte-parole du mouvement qui ajoute que « face à la position ambigüe de la France », ils ont décidé d’agir. Troisième du genre, ce sit-in sera suivi d’une marche prévue ce 22 septembre 2017.

Selon Mohamed Diarra, malien de la diaspora participant au sit-in, « le Mali dispose d’énormes richesses » pour lui permettre d’assurer son développement. « C’est à la nouvelle génération de prendre conscience et de ne pas se laisser intimider afin d’assurer notre indépendance », ajoute Mr Diarra.

Une conviction partagée par Mohamed Maiga, membre du mouvement, ancien président de la jeunesse de Gao, « L’heure est venue de prendre conscience, après 57 ans d’indépendance, nous devons nous dire la vérité pour assurer la stabilité du Mali. ».

Après cette manifestation qui a mobilisé des dizaines de jeunes, « ON A TOUT COMPRIS-Waati -Sera » entend maintenir la dynamique en réunissant notamment d’autres mouvements autour de ses mots d’ordre.

 

 

Des centaines de manifestants contre la France

Des manifestants se sont regroupés hier devant l’ambassade de France pour dénoncer « la partialité » de la France et « la passivité » de la MINUSMA.

« Non au silence coupable de la France » ou encore « Nous avons enfin compris : la France et Barkhane, on en a marre » c’est sous ces slogans que des centaines de manifestants se sont massés jeudi 3 août devant l’ambassade de France pour dénoncer la « partialité » de la France dans le Nord-Mali. Une toute nouvelle association a été créée pour la circonstance. Le mouvement Waati Sera (le temps est venu) on a tout compris, uniquement composé de jeunes de la société civile. « Nous avons décidé de manifester après les évènements de Menaka, nous avons eu des informations très sûres, sur le terrain qui attestent que la CMA a pris la ville sous l’œil assistante de la MINUSMA et avec la complicité de la France » soutient Moussa Coulibaly, du mouvement Waati Sera. Malgré la faible affluence lors de la marche, les organisateurs se montrent satisfaits. « Nous l’avons organisé en 24 heures, sans parti politique, mais la manifestation a tout de même regroupé des maliens de tous bords qui ont répondu à l’appel pour le pays » affirme Coulibaly. Ils estiment également avoir été victime d’intimidations de la part des forces de l’ordre présentes, pour encadrer la manifestation. « Ils nous intimaient l’ordre de mettre fin à notre sit-in mais il n’y a pas eu de débordement » explique le chargé de communication du néo-mouvement, qui réclament plus d’action de la part de la mission onusienne également.

Pour les initiateurs, ce n’est que le début, de ce qu’ils espèrent être des manifestations qui regrouperont plus de monde pour un plus grand impact. « Il faut que les religieux, que les manifestants du Oui et du Non, qui ont beaucoup de monde, s’unissent pour plaider la cause de notre pays » conclut Coulibaly.

 

FMPOS : violences entre policiers et étudiants

Ce devait être un sit-in de protestation, cela a viré à  l’affrontement entre la police et les étudiants de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie (FMPOS). Ce mardi matin, ces derniers s’étaient donné rendez-vous devant l’entrée de la faculté pour dire non à  leurs professeurs qui envisagent de partir à  nouveau en grève. Il faut rappeler que les trois dernières années, les grèves à  répétition du corps enseignant ont fait perdre plus d’une année aux étudiants de cette faculté. A plusieurs reprises déjà , ils avaient battu le pavé pour que les autorités se penchent sur la situation de leur faculté et trouvent une solution durable. De nombreux blessés et des actes de vandalisme C’est donc pour réclamer la reprise des cours que la manifestation a été organisée. « Nous sommes sortis pacifiquement, personne n’a commis d’acte de violence » témoigne un étudiant. « Ils (les policiers) nous sont tombés dessus pendant qu’on tenait un meeting. Je ne sais pas ce qui s’est passé, ni qui les a appelé mais ça a tourné à  l’affrontement. Ils ont lancé des gaz lacrymogènes et les étudiants ont riposté avec quelques pierres et ont dressé une barricade sur la route menant au Point G ». Des renforts policiers sont arrivés par la suite et la situation a dégénéré. Selon un autre étudiant, il y a plusieurs blessés. Certaines sources affirment même qu’il y a eu des tirs d’armes automatiques, mais rien ne vient confirmer cette version pour l’instant. Les forces de l’ordre ont procédé à  plusieurs interpellations. Des étudiants joints sur place ont affirmé avoir été « bastonnés, leurs affaires pillées par les policiers qui ont fait du porte-à -porte pour frapper les étudiants, filles et garçons confondus ». « Mon voisin a eu le crâne touché, nous l’amenons à  l’hôpital » déclare un jeune rencontré sur place. C’est la colère et l’incompréhension totale qui règnent actuellement au « village » du Point G o๠résident majoritairement des étudiants étrangers. Ceux-ci se disent dépassés par la violence employée alors qu’ils « n’ont fait que demandé à  aller en cours ». Le calme est revenu sur les lieux mais la tension reste vive. Plusieurs personnes qui s’étaient retrouvées bloquées dans l’hôpital du point G ont pu rentrer chez elles après avoir dû se réfugier dans les chambres des malades pendant les heurts.

Armes bloquées : sit–in devant l’ambassade de la Guinée à Bamako

Pour l’Alliance pour la Renaissance, l’objectif était de manifester leur mécontentement contre la Guinée Conakry qui bloque depuis des mois des armes destinées à  l’armée malienne. « Nous voulons la libération de nos armes bloquées en guinée. Ces armes sont des armes lourdes que les militaires appellent les blindés » a déclaré le vice président de l’Alliance Moussa Guindo, lors de la manifestation. La Cote d’Ivoire, le Sénégal ont tous libéré les armes retenues dans leurs ports respectifs,pourquoi la Guinée Conakry considéré dans l’histoire comme pays frère « met les pieds sur » nos armes? C’est la question que ce posent les jeunes membres de ce regoupement. Le président du Conseil Guinéen Sékouba Kouyaté qui a accueilli les manifestants a déclaré que le Mali et la Guinée sont dans la logique de libérer de ces armes bloquées au port de Conakry. Il a rappelé que le 12 aout dernier une délégation malienne a été envoyée par le Conseil pour s’entretenir avec le président Alpha Condé afin de débloquer les armes. Rendez-vous avec l’ambassadeur vendredi Il faut noter que cette manifestation qui regroupait une vingtaine de personnes a duré une heure environ. Par l’intermédiaire du président du Conseil Guinéen au Mali, un rendez-vous a été fixé demain vendredi 14 heures avec l’ambassadeur Guinéen. Selon le vice-président de l’Alliance Moussa Guindo si rien n’est fait avant le dimanche prochain , un autre sit in sera organisé devant le consulat. C’’est sur cet ultimantum lancé vers 11 heures que les manifestants se sont dispersés. Un dispositif sécuritaire composé des gendarme, policiers, gardes de la République était déployé au niveau de la résidence de l’ambassadeur Guinéen au quartier Medina Coura à  coté du stade Ouezzin Coulibaly. Ces « armes de guerre » pour ldestinées au Mali avaient été achetées par le régime du président malien renversé Amadou Toumani Touré (ATT). Elles sont bloquées depuis fin juillet en Guinée, en accord avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a affirmé mercredi à  l’AFP un ministre guinéen. « Je ne connais pas encore la nature des armes, mais retenez que ce sont des armes de guerre en provenance de Bulgarie, achetées du temps du régime de ATT. (Elles sont) arrivées à  Conakry le 27 juillet 2012 à  bord d’un bateau battant pavillon turc », selon le ministre délégué en charge de la Défense, Abdoul Kabélé Camara qui l’a déclaré dans un entretien accordé mercredi à  l’AFP.

Libération du nord : un sit-in sous la pluie à Bamako

Malgré la pluie, ils étaient plusieurs centaines à  se rendre au sit-in organisé par le Collectif des Ressortisssants du Nord(COREN) à  la place de l’indépendance. Prévu pour commencer en début de matinée, ce ne sera que vers 10h30 que les manifestants ont convergé vers le point de rendez-vous, la place de l’Indépendance. Tout un symbole poru dire encore une fois que le Mali de 1960 reste et restera uni. Plusieurs leaders politiques du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie(Font également fait le déplacement. l’objectif de ce sit -tin, selon le secrétaire général Abdoulaye Dicko, est d’appeler l’armée à  aller au front pour libérer les régions du nord et aussi d’attirer l’attention de tous les maliens sur la déception et la désolation des populations du nord par rapport à  la situation qui va du mal en pire. « Nous condamnons avec la dernière énergie la destruction des mausolées et la mosquée à  Tombouctou » a dit le sécretaire général du COREN. Nous y reviendrons.

Jeunes du COREN : « Nous sommes prêts à libérer nos frères»

Après la mort d’un élu local à  Gao, les populations ont battu le pavé à  Gao hier mardi pour dire leur colère au MNLA, accusé d’avoir tiré sur les manifestants. Le bilan est lourd, un mort et une douzaine de blessés. Pour manifester leur solidarité avec leurs familles victimes de l’occupation du nord et protester contre l’incident de ce 26 juin, les jeunes du Collectif des Ressortissants du Nord organisent un sit-in à  Bamako. Vive colère Ils pointent du doigt la lenteur du gouvernement Docteur Cheick Modibo Diarra qui réchigne à  libérer le nord Mali des mains des rebelles. Ils étaient plus d’une cinquantaine à  se regrouper sous le monument de la Paix pour exprimer leur mécontentement. « Libérer le nord », « libérer nos frères et nos parents des envahisseurs » tels sont leurs slogans que scandent les jeunes manifestants. Sur les banderoles qu’ils brandissent on pouvait lire les noms des victimes à  Gao: « Mandé Kanté, bléssé, il a 21 ans domicilié au 4ème quartier à  Gao, Idrissa Oumarou, tué par Balle, élu local, domicilié au 8ème quartier » etc. Selon leur porte-parole, Mamadou Diouara, l’objectif principal du sit-in est d’interpeller le gouvernement du Mali afin qu’il envoie l’armée libérer leurs parents. « Nous sommes indignés de la lenteur de l’armée malienne à  récupérer les trois régions du Mali. Nos parents n’ont plus le droit de s’exprimer, de revendiquer sans se voir arroser par les balles des rebelles. Si l’armée est incapable d’y aller, elle n’a qu’à  nous donner les moyens, nous les jeunes sommes prêts à  libérer nos frères au prix de notre sang » dit-t-il. Boubacar Maiga, un manifestant s’indigne que le gouvernement malien ait oublié le nord pour s’intéresser à  d’autres problèmes inutiles. «Nous avons été délaissés par le gouvernement du Mali et nos militaires n’ont même pas la volonté d’aller se battre » se lamente –t-il. Pour montrer leur attachement au Mali est UN et Indivisible, les jeunes manifestants ont bloqué les deux voies aller et retour et ont exécuté l’hymne national du Mali. Avant l’organisation de ce sit-in, les jeunes avaient marché déjà  hier mardi.

Enseignement supérieur : Sit-in des étudiants de la faculté de médecine

Découragés, désabusés Les étudiants de la Faculté de médecine de Pharmacie et d’Odoton-Stomatologie se sont déplacés nombreux ce jeudi pour cette manifestation. C’’est dès 8 h 30 que les étudiants ont investi la devanture du Ministère situé à  l’Aci 2000. En bloquant ainsi l’accès et empêchant personnel du Ministère de vaquer à  ses occupations. Les raisons de cette grogne sont connues. En effet, cela fait plus de 3 mois que les étudiants de la Faculté de médecine sont dans l’attente des résultats de leurs examens tenus du 18 au 30 octobre 2010. Habillés de blouses blanches, ils étaient déterminés à  se faire entendre à  travers cette manifestation qu’ils ont voulue de grande envergure. l’on pouvait lire de la tristesse sur les visages des jeunes qui ont remis une déclaration contenant leurs doléances au représentant du ministre de l’enseignement supérieur. Une grève qui n’en finit plus Depuis le mois de février 2010, l’enseignement supérieur de notre pays connaà®t une période difficile. Et particulièrement pour les étudiants qui pour une fois ne sont pas à  l’origine du débrayage en cours. On se souvient qu’une grève de plus de 4 mois qui avait bloqué les facultés de l’Université de Bamako et les écoles supérieures. On avait alors craint une année blanche. Les autorités avaient tout tenté pour faire reprendre les cours alors même que les exigences des enseignants demeuraient en négociation. C’’est finalement à  la limite de la date butoir pour la validation de l’année que les étudiants sont retournés en facultés. Pour quelques semaines de cours et des examens organisés dans la confusion. Les examens passés, les jeunes pensaient venue la fin de leur calvaire et attendaient leurs résultats pour passer enfin des vacances sereines. Et voici que survient un nouveau mouvement illimité des professeurs qui dure depuis le 15 décembre 2010. Ces derniers refusent de corriger les copies. Une tentative faite par le doyen il y a quelques jours pour convaincre les enseignants de reprendre les corrections et donner les résultats s’est heurtée à  une fin de non-recevoir des grévistes. « Cette situation honteuse est vraiment inadmissible. Le poids de l’injustice qui nous est infligée devient insupportable ». « Que deviendra le Mali dans les 50 prochaines années si aujourd’hui ceux qui doivent bâtir la nation sont privés du droit à  l’étude? », s’est interrogé le secrétaire général du comité Aeem de ladite Faculté. Le Sit-in aura duré 4 heures et les étudiants se sont dits pleins d’espoir. Pour eux, leur seul recours aujourd’hui est le Ministère qui saura agir favorablement pour le retour de la stabilité dans la sphère universitaire.