Tourisme : La (pourtant) belle Kidal

Amadou Toumani Touré, qui a invité les touristes à  visiter le riche patrimoine culturel et touristique des régions nord, ne s’est pas trompé en décrivant un univers splendide pouvant être source d’attraction des visiteurs. Il existe aujourd’hui mille raisons d’effectuer un voyage touristique à  Kidal, du Fort colonial, à  la montagne de Tintifinagh, en passant par le Tombeau de Cheick Bayes et Essouk, la région regorge des potentialités touristiques énormes prêtes à  être visitées. Essouk est l’ancienne capitale du puissant empire médiéval du Taddamak o๠les ruines et gravures laissent apparaà®tre l’existence de plusieurs cités voisines. Tamarandant, situé dans le cercle de Tin-Essako, abrite le tombeau d’Attaher Ag Illy, père d’Intala Ag Attaher, l’Amenokal de l’Adagh. Asselar « Aslagh », site archéologique à  80 km d’Aguel-Hoc. C’’est ici que furent découverts en 1928 (ou 1932 selon d’autres documents) de très anciens crânes par le Français Théodore Monod qu’on nomma le « Français nomade ». La montagne de Tintifinagh est un autre site à  50 km de la localité d’Aguel-Hoc o๠la majorité des pierres est décorée d’écritures Tifinagh et des dessins d’animaux ou de personnes. A quelques pas de là , à  45 km également d’Aguel-Hoc, se trouve Intibdock. C’’est ici qu’on peut découvrir les ruines d’une muraille construite par les Iforas (ou Ifoghas) pour protéger les tribus de la zone contre les razzias des Aà¯rs venant du Niger. Pour tous les goûts Les amoureux de la nature comme ceux d’histoire trouveront leur bonheur dans la région de Kidal. Il y a un site historique qui est un témoignage éloquent des grandes batailles intertribales dans la région. Situé à  50 km au sud de Kidal,Teghargart-Tan-Imouchaghs fut le théâtre de nombreuses opérations guerrières au moment des nombreuses démêlées séculaires entre les différentes tribus de l’Adrar des Iforas et des environs. A en croire plusieurs sources, C’’est ici que sont morts et enterrés le nommé Almakadisse, grand guerrier et fine épée de la tribu Kel Taguiwalt, et Fama Ag Ehya ancien chef des Kel Adrar. On peut se rendre également au barrage de d’Amachidiacha, situé près d’Intadeni. Il fut construit par un des administrateurs coloniaux du nom de Jean Clauzel vers les années 1940 pour la récupération des eaux pendant la saison pluvieuse, et qui est devenu par la suite une source d’abreuvement pour les animaux et pour les hommes du secteur. Les montagnes de Tegar-Ghar, elles, sont situées au nord-est de Kidal à  40 km du village sédentaire d’Aguel-Hoc. Elles abritent les mares pérennes (eaux intarissables) et des mouflons, gibiers sportifs et dont la viande est très recherchée. Malheureusement, nous expliqué le directeur régional de l’artisanat et du tourisme de Kidal, cette espèce est en voie de disparition. Le Tombeau de Cheick Bayes, situé à  Abrique, grande vallée dans la zone de Edjerer, cet éminent marabout Kounta a servi d’intermédiaire dans les pourparlers entre colonisateurs français venant de l’Algérie et dirigés par le colonel Laperine et les tribus Ifoghas pour la pacification et la soumission de l’Adrar. Cet accord de soumission et de pacification est devenu officiel en novembre 1903, selon plusieurs chercheurs. A 25 km de Kidal se trouve la première école coloniale construite en 1948. Intadeni, C’’est le nom de l’école, a servi à  la formation des premiers cadres de la région malgré l’hostilité du milieu nomade à  l’école. Voici autant de sites touristiques, susceptibles d’attirer les touristes dans la région et permettre au département de tutelle d’atteindre son objectif des 30.000 visiteurs au titre de la nouvelle saison.