Tombouctou : Situation tendue dans la ville

Dans la nuit du mardi 24 juillet, les FAMAs ont appréhendé des ‘’suspects’’ en possession d’armes à feu dans la ville de Tombouctou. S’en suivi des débordements qui plongent la ville dans l’incertitude et la crainte.

La cité de 333 saints renoue avec les troubles. Les vols et braquages sont devenus quotidiens dans cette ville. Excédées par les nombreux vols et braquages, les populations expriment leur ras-le- bol par la violence.
« Hier soir (Mardi), dans le quartier de Sarakeyna, les militaires ont été alertés peu après 21 heures par rapport à deux véhicules suspects qui rodaient aux alentours de Farouden. Une fois sur le lieu, ils ont réussi à appréhender ces présumés braqueurs en possession d’armes à feu, avant de les amener au camp », raconte Yehia Ouedrago habitant de Tombouctou.

La thèse qu’il avance se rapproche de celle développée par cette habitante de la même ville. « L’armée a voulu immobilisé trois véhicules suspects aux environs de de 22 heures. Mais un seul s’était arrêté et les deux autres ont continué. Quand les militaires ont voulu appréhendé celle qui s’était arrêtée, les occupants des deux autres les ont tirés dessus et l’armée a riposté », rapporte Fatouma Harber, blogueuse malienne.
Montée de tension
Alors que les propriétaires des véhicules étaient retenus au camp militaire, des jeunes en colère sont sortis brulés leurs véhicules laissés sur place. Ils les suspectaient d’être les auteurs des vols et braquages qui se multiplient dans la ville. « Il y a deux jours de cela, une pharmacie a été braquée par les Arabes et du coup quand les milliaires sont partis avec ces gens-là la population était déjà furieuse contre eux », raconte Yehia Ouedrago.
En colère, des arabes se sont mobilisés ce matin en installant des barrages entre le quartier d’Abaradjou et Sankoré. « A 8 heures, une bande des jeunes arabes sont venus à l’artisanat et ont chassé les femmes, blessé une personne », témoigne Fatouma Harber.

Une voiture et des pneus ont été brûles. En réaction, « des jeunes noirs » sont sortis et placés des barricades dans les rues. La situation était sur le point de dégénérée en cette matinée du mercredi quand les FAMAs sont arrivés. Des échanges des tirs se seraient produits entre eux et les jeunes arabes également armés. « Il y a eu des affrontements entre les arabes et les militaires. Il y a eu des blessés parmi les civils. Certains ont été arrêtés d’autres ont pris la fuite », souligne Yehia Ouedrago. Toutes les boutiques étaient restées fermées.


A la mi-journée les différents points sont contrôlés par les forces armées maliennes mais la tension risque à tout moment de se détériorer dans cette ville où cohabitent des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix, les FAMAs et les forces internationales.