(Dossier) Eau et électricité : entre pénurie et optimisme

Comment se porte aujourd’hui, ce « double secteur » indispensable non seulement à  la vie, mais aussi et surtout au développement du pays ? Eléments de réponses. Lundi 25 avril. Il est 19h, tout Kalabancoro, au sud-est du District de Bamako est dans le noir. Après plusieurs « mini-coupures », à‰nergie du Mali (EDM) a fini par concrétiser la crainte des habitants. « Comment dormir dans ces conditions ? », se demande Madou Doumbia, un habitant. Non loin, dans le quartier de Baco Djicoroni Golfe, on attend de pied ferme l’heure à  laquelle, enfin, l’eau coulera du robinet : 23 heures. Le quartier considéré comme résidentiel n’échappe pas à  la corvée des barils, seaux et autres bidons de 10 litres à  remplir avant de dormir. Cristallisation du mécontentement général depuis le mois de mars et le début de la saison chaude contre les structures en charge de fournir l’eau et l’électricité. EDM et la SOMAGEP font donc l’objet de toutes les critiques de la part des consommateurs qui ne savent plus à  quel saint se vouer. Alors que le thermomètre atteint fréquemment ces jours-ci la barre des 45°C, il est tout aussi fréquent de se retrouver sans eau ni électricité. La situation est intenable dans certains quartiers o๠les robinets restent secs pendant des jours. Au ministère de l’à‰nergie et de l’Eau, on se dit conscient de la situation et à  pied d’œuvre depuis le début de la canicule pour apporter solution au problème. La pénurie d’eau, on y fait face en distribuant de l’eau gratuitement depuis plusieurs semaines dans les zones habituellement affectées mais aussi, pour la première fois, sur la rive droite de Bamako. Une situation inédite expliquée par les températures élevées, mais aussi par la croissance exponentielle de la demande dans la capitale. Les besoins en eau de Bamako augmentent en même temps que la population. De plus en plus de personnes s’installent dans les zones excentrées qui ne sont pas couvertes par la SOMAGEP, explique un cadre de cette société qui a la charge de la distribution et de la gestion de l’eau dans 18 villes du Mali, dont Bamako. 250 millions de litres d’eau sont nécessaires pour couvrir les besoins des quelques 3 millions d’habitants de Bamako, or la capacité de production de la SOMAGEP ne dépasse pas les 200 millions de litres. Les stations compactes installées dans les communes, mais surtout le grand projet de station de pompage de Kabala devraient permettre de résoudre le problème dans un proche avenir. Au lendemain de son interpellation à  l’Assemblée nationale le 21 avril dernier, Mamadou Frankaly Keà¯ta, ministre de l’à‰nergie et de l‘Eau, a annoncé que les problèmes d’eau ne seraient bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Lors d’une conférence de presse, il a en effet assuré que le gouvernement avait mobilisé en deux ans plus de 230 milliards de francs CFA pour renforcer l’approvisionnement de la ville de Bamako en eau potable et plus de 20 milliards pour les villes de Kati, Koutiala, Koulikoro et Sikasso. Des infrastructures en développement En ce qui concerne la fourniture en électricité, elle est elle aussi sujette à  une forte demande alors que les capacités de production de la seule société du pays peinent à  satisfaire les besoins sur le réseau connecté. Des dispositions avaient été prises pour les augmenter sensiblement avec la construction d’une centrale à  Dar Salam. Mais, explique-t-on, le décès du chef de projet de la nouvelle centrale dans l’attaque du Radisson Blu le 20 novembre 2015, a donné un coup de frein à  sa réalisation. Il est normal que « puisque nous n’avons pas de réserve, il y ait des coupures çà  et là  », explique Tiona Mathieu Koné, responsable de la communication d’EDM. Il faut noter cependant que « par le biais de l’interconnexion, la Côte d’Ivoire fournit actuellement au Mali 50 MW », et qu’une location de 50MW a été engagée dont 30 MW pour Kati, 10 MW pour Sikasso et 10 MW pour Koutiala. De quoi redonner du souffle aux abonnés et en particulier aux opérateurs économiques car, on le reconnait volontiers à  la Direction nationale de l’énergie, « les coupures répétées peuvent contribuer à  détériorer la qualité du service fourni et causer des tords aux usagers, notamment au secteur privé ». « Mais, avec les actions en cours, nous estimons que dans les mois à  venir la situation va s’améliorer », explique le Directeur. Les zones rurales peuvent également espérer de meilleurs jours, l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et l’électrification rurale (AMADER) étant en voie de lancer un nouveau programme permettant de produire et de vendre moins cher de l’électricité grâce à  des centrales hybrides, combustible et solaire, dont le financement est acquis pour une cinquantaine de villages. l’énergie solaire est une option de plus en plus mise en avant. Il faut noter que depuis une quinzaine d’année, les équipements solaires sont exonérés de toutes taxes et tous droits de douanes, à  l’exception des taxes de solidarité et communautaire et les redevances statistiques (environ 2%). Le Président directeur général de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP SA), Boubacar Kane est lui aussi optimiste. La construction de la station de Kabala va doubler la capacité de production de la ville de Bamako et combler le déficit entre l’offre et la demande qui s’élève à  plus de 150 millions de litres par jour. En attendant sa réalisation prévue pour fin 2018, « l’opération citerne » se poursuit. Avec plus ou moins de succès : « on dit nous apporter de l’eau mais en réalité tout le monde veut en avoir et il n’y en a pas assez », déplore Sita, qui attend depuis des heures l’arrivée des citernes dans le quartier de Moribabougou. La qualité de l’eau, une autre source de préoccupation des consommateurs qui fustigent souvent l’aspect peu ragoutant du liquide sortant de leur robinet. Boubacar Kane assure que l’eau de la SOMAGEP respecte les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une opinion confirmée par Almoustapha Fofana, Directeur général du laboratoire des eaux qui la contrôle régulièrement. Les réformes en cours pour rassurer les partenaires sur la gouvernance de l’eau et de l’électricité portent leurs fruits si l’on en croit les acteurs du secteur. Avec les financements obtenus des bailleurs de fonds, les chantiers majeurs en cours ou en projet devraient améliorer sensiblement la situation et permettre aux Maliens de bénéficier d’une fourniture constante et de bonne qualité, pour l’eau comme pour l’électricité.

Ebola: deux cas suspects en cours d’analyse

A la date du jeudi 29 janvier 2015, la situation de la lutte contre la maladie à  virus Ebola au Mali se présente comme suit : Zéro (0) nouveau cas confirmé ; Deux (2) cas suspects en cours d’analyse ce jour jeudi 29 janvier 2015. Sur sept (7) cas confirmés au Mali, cinq (5) ont entrainé des décès, et deux ont été guéris. Bien que déclaré sorti de l’épidémie de la maladie à  virus Ebola depuis le 18 janvier 2015, le Mali fait face à  une menace réelle, tant que cette épidémie n’aura pas été vaincue dans les pays de la sous- région o๠elle a été déclarée. C’’est pourquoi, tout en remerciant l’ensemble des partenaires techniques et financiers et les acteurs engagés sur le front de la lutte contre l’épidémie de la maladie à  virus Ebola, le Gouvernement appelle l’ensemble des populations à  une mobilisation accrue pour éviter toute réapparition de la maladie à  virus Ebola sur tout le territoire national. Il est toujours conseillé de se laver les mains au savon avec de l’eau propre, et d’éviter les accolades et de se serrer les mains autant que faire se peut. Le Gouvernement invite la population à  continuer d’utiliser les numéros verts pour déclarer tout cas suspect, ou demander des informations : 80 00 89 89 / 80 00 88 88 / 80 00 77 77. Le Professeur Samba Sow Coordonnateur du Centre opérationnel d’Urgence

Situation à GAO : Communiqué du Gouvernement

Ce jour mardi 27 janvie2015, les populations de Gao ont participé à  une marche de protestation contre la décision d’un accord signé entre la MINUSMA et certains groupes armés, en vue d’établir une zone temporaire de sécurité dans le secteur de Tabankort. Prise sur une base non inclusive, cette décision a été perçue comme défavorable au processus de paix et de réconciliation en cours. La marche de protestation a dégénéré, provoquant des morts et des blessés. Le Gouvernement, tout en déplorant cette situation, adresse ses condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Il a immédiatement dépêché une délégation à  Gao pour exprimer sa solidarité et sa sympathie aux familles des victimes. Il réaffirme son attachement à  la paix sociale et à  la quiétude des populations et lance un appel au calme et à  la retenue. Le Gouvernement rappelle que l’une des missions essentielles de la MINUSMA est la protection des populations civiles. Il appelle cette dernière à  renforcer ses capacités dans ce sens précis, à  savoir la protection de toutes les populations civiles et la contribution à  la garantie de la libre circulation des personnes et des biens. Une fois de plus, le Gouvernement rejette toute forme de violence et exprime son attachement indéfectible à  la paix sociale. Il rappelle que les principales victimes de la persistance du conflit sont et restent les populations civiles. Le Gouvernement exhorte la MINUSMA au traitement impartial du gel des positions et l’engage à  ses côtés à  prendre les initiatives propres à  résorber la situation ainsi créée. Le Gouvernement, après avoir reçu les responsables de la MINUSMA, se félicite de leur décision de retirer ledit document et de leur volonté de poursuivre de manière inclusive le processus de consolidation du cessez-le-feu et de la sécurité. Bamako, le 27 janvier 2015 Le Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale par intérim, Tiéman Hubert COULIBALY Chevalier de l’Ordre National

Ebola : la 8è réunion de crise prône la vigilance

La rencontre a vu la participation des ministres en charge de la santé, du commerce, de la communication, des représentants de l’OMS, d’autres départements ministériels, du Conseiller spécial du Président de la République en charge de la question et des représentants de plusieurs services techniques. Il ressort des échanges que conformément aux recommandations issues de la 7è réunion du 8 décembre, une barrière de contrôle a été installée à  Sébénikoro en commune IV du district de Bamako, des missions ministérielles se sont rendues dans la région de Sikasso, les structures sanitaires publiques sont en train d’être intégralement dotées en thermomètre infrarouge et en gants. Le contrôle et le suivi continuent A ce titre plusieurs convois dotés d’équipements seront mis en route ce mardi. Il est parallèlement prévu des visites de contrôle dans les structures privées pendant que les services de l’armée, de sécurité et le ministère de l’économie et des finances se concerteront en vue de la réalisation de patrouilles mixtes. La situation actuelle de l’épidémie est calme. Aujourd’hui, il n’y a plus de nouveau cas suspect. Au total, sept cas ont été testés positifs depuis octobre dont cinq décès et deux cas de guérison. Les contacts suivis sont au nombre de 26 dont 13 déjà  levés contre 244 il y’a deux semaines. En principe, le suivi des 13 derniers contacts sera levé ce jour à  minuit. Ce suivi est allé au-delà  des 21 jours réglementaires et sa clôture marquera la fin d’une étape soit le « Ebola free » dans quelques semaines après une période d’observation. L’accent sera maintenu autour de la prévention, la sensibilisation et contre la stigmatisation et les distorsions véhiculées çà  et là . Un contact guinéen refoulé Les contrôles de routine sont maintenus. Au cours de la semaine dernière, 4 685 véhicules ont été contrôlés pour 29 785 passagers ainsi que 8 vols aériens pour 1 130 passagers. Au cours de la même semaine, le cordon de Kouremalé a intercepté aux environs de Siby une personne contact de Guinée en partance pour Bamako qui avait délibérément contourné le poste de contrôle de Kouremalé. Le contact a été refoulé sur la Guinée en concertation avec les autorités guinéennes qui avaient donné le signalement à  temps. Les activités de formation et de sensibilisation se poursuivent. Au cours de la semaine du 8 au 14 décembre plusieurs dizaines d’agents de la santé, d’enseignants et de militaires ont été formés ou sensibilisés. Tous les maires du pays ont été également sensibilisés au même titre qu’un millier de leaders religieux. Quant au dossier de la Clinique Pasteur, un rapport provisoire a été produit par l’inspection de la santé. Le principe du contradictoire sera observé avant le dépôt final du rapport sur la table des autorités compétentes.

Enjeux sécuritaires au Sahel : le diagnostic des experts

Il s’agira pour les experts, durant trois jours de débattre des causes et solutions aux crises qui déstabilisent la bande sahélo-saharienne, lors des journées d’études qui se sont ouvertes le 24 juillet à  Bamako sous la houlette du gouvernement malien, du cabinet de conseil Promédiation avec l’appui de la fondation Friedricht Ebert Stiftung. Pastoralisme et insécurité Ils sont donc chercheurs, politologues, sociologues, anthropologues, essayistes, diplomates, écrivains, anciens ministres à  débattre sur la situation de la crise politico-sécuritaires au Mali. « Le développement local et pastoralisme, des opportunités multiples pour le Sahel » était la communication d’Abdoulaye Mohamadou, chercheur et Directeur de cabinet du ministre des affaires étrangères du Niger. Selon cet expert nigérien, ceux qui ont le plus souffert de l’insécurité chronique dans le Sahel sont les éleveurs qui ne peuvent plus faire de transhumance entre pays frontaliers. »Pire ces éleveurs sont dépossédés de leurs bétails et demeurent sans défense face aux bandits armés et ceux qui résistent sont tués ». Dans ses zones frontalières poursuit l’expert, le pastoralisme est pourtant le seul mode de subsistance économique. Un aspect, conclut le chercheur, qui n’est malheureusement pas pris en compte dans le développement de cette région. Porosité des fronières Laurence Aid Amour, expert en défense et sécurité pour les zones du Maghreb et du Sahel, pense que le problème du nord n’est qu’une résultante de la porosité de l’Etat plutôt que celle la porosité des frontières. Selon cette chercheure, la porosité de l’Etat permet aux narcotrafiquants de faire transiter la drogue entre les différents pays de la bande sahélienne, dont les capitales de Tripoli à  Dakar sont toutes tournées vers l’extérieur.  » Imaginez-vous un peu la carte géographique du Sahel, vous verrez que les capitales de l’Algérie, du Maroc, de la Lybie ou encore du Burkina Faso sont toutes aux extrémités. Du coup, cela laisse place à  ce grand espace désertique o๠l’Etat est bien loin et o๠les populations ne se sentent pas forcément proches de l’administration », explique Laurence Aid Amour, qui ajoute qu’on mentionne toujours la porosité des frontières comme cause endémique de l’instabilité dans le Sahel. De fait, nuance t-elle, la porosité de l’Etat, bien plus grave, et permet aux trafics en tous genres de se développer. C’’est le cas précis de la Mauritanie et du Mali confrontés à  ces trafics. Halte à  la victimisation Quand au diplomate mauritanien Ahmeda Ould Abdallah, ancien représentant du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest, il faut éviter le discours de victimisation: «Chaque fois qu’il y a une crise sociale, on parle de complot. Il y a une responsabilité des élytres de chaque état de s’assumer. Alors comment dépasser les complots pour construire les Etats », interroge le diplomate. Une intervention qui a provoqué la colère de l’intellectuelle et essayiste malienne Aminata Dramane Traoré. Pour cette dernière, les élytres se sont toujours assumés mais C’’est le système qui a failli : « Les Etats africains n’ont pas failli, mais on a mis ces Etats en faillite. Les dirigeants occidentaux sont les otages des multinationales. Ils n’agissent que sur ordre de ces multinationales ». Sur la question du nord du Mali, on est entrain de faire croire à  nos frères touaregs, qu’on peut transformer le nord du Mali en un petit Qatar ou il fera bon de vivre grâce aux sous-sols riches en pétrole et uranium », répond le diplomate. Violence et compétition locale Gearg Klate, chercheur et anthropologue s’est intéressé au problème de la violence, des ordres sociaux en compétition et de la politique locale. D’après lui, toute société fait face à  des violences : «Ces violences nécessitent des justifications. l’humanité y a toujours apporté à  des solutions religieuses ». Le politologue et sociologue Michel Gali, professeur en Relations internationale a évoqué les déséquilibres des territoires et la géopolitique de la déstabilisation nord et sud très accrue selon lui. Cette thèse est également soutenue par le maire de Tilemsi( région de Kidal) qui réaffirme l’abandon de leurs zones par l’Etat :  » Je n’ai pas eu la chance d’aller très loin à  l’ école. C’’est pour vous dire que nous ne comprenons pas les termes « régionalisme », « autonomie » ou « indépendance ». Pour stabiliser ce nord, il faut tout simplement responsabiliser la population. Nous avons deux problèmes pendants au nord : le sous développement et le narcotrafic. Quant à  Abdoul Malick Diallo, député d’Ansongo, tous les problèmes viennent du Sahara et du non du Sahel : « Il n’y a aucune limite entre le Sahel et le Sahara. Les narcotrafiquants venus d’ailleurs ne sont pas des maliens et nous imposent leurs lois »

Situation à Kidal : Boubèye fait le point !

La guerre est donc faite de batailles et Soumeylou Boubèye Maiga, interrogé sur le plateau de la télévision nationale, le sait. C’’est la lecture qu’il a faite des évènements du mercredi 21 Mai. « Il y avait avant les évènements à  Kidal 250 hommes», précise le ministre pour resituer les choses. Alors que l’armée malienne tenait vaillamment face au feu de l’ennemi, au gouvernorat, un retournement de situation leur a fait perdre l’avantage : « Les troupes ont donc dû se replier pour mieux se réorganiser, se reconstruire moralement et se redéployer à  nouveau », explique l’ancien fonctionnaire des renseignements. Soumeylou Boubèye Maiga sait de quoi il parle, lorsqu’il évoque les groupe islamistes comme le Mujao, Ansar Dine , Aqmi, les alliées traditionnels du MNLA, qui ont prêté mains fortes aux rebelles, en prenant le dessus sur les FAMA. Mais le moral des troupes est bon, elles se sont pour une partie réfugiées dans le camp de la Minusma, et l’autre partie est à  Gao. « Ce n’est pas une débandade comme lors des évènements de Janvier 2012, aucun soldat n’a passé le pont de Wabaria, je tiens à  le dire, mais C’’est un repli stratégique, nuance Boubèye Maiga. Dans une guerre, il y a des batailles et ce que nous avons vécu hier à  Kidal, est une étape, dont nous allons tirer toutes les leçons », poursuit le ministre serein. Qui affirme qu’à  Ménaka les forces sont sous pression mais tiennent. Sur Tombouctou et Gao aucun problème à  signaler et le Mali tient toutes ses autres positions. Bilan nuancé Côté bilan, SBM donne le chiffre de 30 blessés et mentionne 20 morts, alors que le MNLA parle du double: « Quant aux prisonniers, ils ne sont aussi nombreux que le veut la propagande de l’autre camp », souligne le ministre de la défense. Qui ajoute qu’il y en a bien moins que les 70 évoqués par le porte parole du MNLA dans la journée. Si le ministre a réitéré le soutien des forces Serval, auquel le Mali a demandé un appui, il réaffirme également le rôle de la Minusma, des forces qui travaillent de pair avec les FAMA dans la limite de leur mandat, corroborant ainsi le discours du Président de la République, pendant la conférence de presse avec le président mauritanien Ould El Abdel Aziz, venu marquer son soutien et son attachement au Mali. « Minusma, Serval, sont nos partenaires sur le terrain », répète Boubèye allant dans le même sens que le Premier ministre Mara, face aux journalistes ce jeudi. Toutes les voix du gouvernement sont donc en concerto pour dire aux Maliens qu’il ne faut surtout pas tomber dans l’amalgame, la stigmatisation des communautés ou les appels à  la haine. Cela alors que des manifestations ont émaillé la journée, pour réclamer la libération de Kidal. Une masse de près d’un millier de personnes ( selon la police) a défilé du boulevard de la République, sous la férule de l’Union nationale des travailleurs du Mali(UNTM), jusqu’ à  la Primature pour remettre une déclaration au PM. Cela tandis que des slogans anti-français ont pu être aperçus sur des banderoles. Mais le Mali demeurant un et indivisible, et le principe de l’intégrité territoriale non discutable, le dialogue avec les groupes armés reste ad vitam eternam la solution idéale, celle constamment prônée par les autorités maliennes. Les groupes armés du Nord l’entendent-ils de cette oreille ? Espérons le dans les jours à  venir…

Communiqué du Ministère de la Défense sur la situation à Kidal

Le ministre de la Défense et des anciens combattants informe l’opinion nationale et internationale que le samedi 17 mai 2014 les Forces Armées et de sécurité maliennes, dans l’accomplissement de leurs missions de sécurisation du séjour du Premier ministre et sa délégation à  Kidal, ont eu à  faire face à  des actes de violence et d’agression perpétrés par le MNLA appuyé par des éléments des groupes terroristes. Au cours des affrontements, les Forces armées maliennes ont enregistré huit (8) morts et vingt-cinq (25) blessés tandis que vingt-huit (28) morts et soixante et deux (62) blessés ont été dénombrés du côté des agresseurs. Le ministre présente les condoléances du gouvernement aux forces armées et de sécurité du Mali, ainsi qu’aux familles des disparus, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Nos forces ont repris le contrôle de tous les bâtiments administratifs à  l’exception pour le moment du Gouvernorat o๠le MNLA et les terroristes détiennent une trentaine de fonctionnaires en otages. Le ministre rassure nos concitoyens que conformément aux instructions du président de la république, chef suprême des armées, toutes les mesures conséquentes seront prises pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens à  Kidal, consolider la souveraineté de l’Etat et protéger le processus de dialogue politique. Bamako le 18 mai 2014 Le ministre de la défense et des anciens combattants

De l’urgence du redéploiement de l’administration au Nord du Mali

La réunion se tenait au même moment que les Assises du Nord samedi 2 novembre 2013. 6è du genre, cette réunion des Amis du Mali, ou Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, a débuté samedi à  Bamako sous de bons auspices.  » En effet, dira, Mme NKosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’UA, en visite dans notre pays, beaucoup a été fait depuis la dernière réunion, o๠le Mali se trouvait encore sous occupation des groupes armés jihadistes ». Appuyé dans ses propos par Kadré Désiré Ouedraogo, président de la CEDEAO, ils se sont tous deux réjouis des efforts faits pour libérer le Mali et permettre la tenue de l’élection présidentielle et le retour à  un ordre légitime; De fait, Pierre Buyoya, Représentant de l’UA au Sahel, se félicitera de la tenue prochaines des élections législatives prévue du 24 novembre au 15 décembre. Malgré tout, la situation demeure complexe au Nord, comme l’ont souligné les diplomates de la Minusma, qui comptent aujourd’hui environ 5000 hommes sur le terrain pour tenter de sécuriser ce Nord Mali en proie aux attentats, assassinats de journalistes et circulations de groupes rebelles armés jusqu’aux dents. La tâche s’avère difficile, la mobilisation des ressources et moyens logistiques est en cause. Appliquer les Accords de Ouaga C’est dans ce contexte sensible que les participants à  cette réunion ont appelé à  la mise en œuvre intégrale des Accords de Ouagadougou, pour assurer le rétablissement de l’autorité de l’Etat à  Kidal, nœud gordien de la souveraineté du Mali dans cette zone de non droit. Consternés par la mort des deux journalistes français Claude Verlon et Ghislaine Dupont, les Amis du Mali, demandent une accélération du redéploiement de l’Administration malienne à  Kidal et dans les autres régions nord du pays. Afin de permettre son développement et ramener les déplacés dans leurs domiciles, la situation humanitaire étant alarmante dans les camps de réfugiés voisins. Pour les moyens sur le terrain, le groupe de soutien est conscient des besoins , mais précise Hervé Ladsous, Secrétaire Général adjoint en charge du maintien des Opérations de Paix,  » Il y a une montée en puissance de la Minusma qui a évidemment besoin de plus de logistique et d’hommes ». Sécuriser une zone telle que le Nord Mali et dans une large mesure, le Sahel, relève de l’impossible, glisse un diplomate en sourdine. Cela dans un contexte o๠Serval est entrain de réduire ses effectifs au Nord du Mali. Renforcer la coopération sécuritaire, et opérationnaliser l’architecture Africaine de Paix et de sécurité dans la région sahélo saharienne, demeure le défi pour les partenaires du Mali que sont la Minusma, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO. Du côté du Mali, comme le dira Mohamed Aly Bathily, ministre de la justice, tous les efforts seront faits dans le sens du dialogue, quitte à  libérer d’autres prisonniers du MNLA, si besoin était. Mais le dialogue est-il toujours une stratégie viable ? La mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon vient souligner à  quel point le septentrion malien est devenue la poudrière du Sahel…

DIRPA :  » Au nord, la situation est relativement calme « 

Face à  la presse, ce lundi, le capitaine Modibo Naman Traoré, coordinateur de la cellule chargée des forces étrangères, a affirmé que la situation est relativement calme mais l’ennemi est toujours dans la guerre asymétrique notamment la guérilla. Il est revenu sur la descente, la semaine dernière, de l’armée malienne à  Kadji, un village situé à  proximité de Gao. Une opération menée en collaboration avec l’armée française visant à  démanteler un réseau de djihadistes, dans un quartier formant une petite à®le. Le capitaine Traoré a par ailleurs salué la collaboration de la population civile ainsi que le travail des services de renseignements. A Tessalit, il y a une accalmie et l’armée a procédé à  la sécurisation point par point des lieux, a-t-il ajouté. Pour sa part, le Directeur adjoint de la DIRPA, le lieutenant colonel Souleymane Dembélé, a souligné que le traitement de certaines informations pourrait compromettre les opérations sur le terrain car les djihadistes peuvent localiser leurs positions grâce aux images. Il fait ainsi allusion à  une diffusion d’un reportage télévisé d’une chaà®ne internationale.  » Maliens au front  » Répondant aux questions des journalistes sur l’absence des soldats maliens à  Kidal, le lieutenant Colonel Dembélé a fait savoir que «Â l’armée malienne est confrontée à  un manque de logistique, notamment en matériels roulants. Pour la population, l’armée n’est pas présente comme elle l’entend ou le souhaite. Si on met les moyens à  disposition, les soldats iront au-delà  de Kidal. » Il ajoute cependant que «Â plus en plus, il y a les moyens, les hommes vont au contact. l’armée est entrain de commander 500 véhicules pick up. » Evoquant le manque de moyens pour aller sur certains théâtres d’opération, un journaliste a demandé à  servent les butins de guerre notamment les armements, les véhicules saisis. Le Lt Col. Dembélé a répondu que pour une question de dignité et de fierté, l’armée malienne, même si l’armée est en manque, doit garder la tête haute et non se rabaisser. En plus tous ces butins ne sont pas seulement saisis par les forces maliennes. Concernant, le silence des autorités maliennes par rapport au décès ou non des deux chefs terroristes, tant que la preuve n’est pas encore scientifiquement établie il serait difficile de se prononcer. Certains confrères ont voulu avoir plus d’explications sur la tactique de l’armée malienne qui selon eux, attend que l’ennemi l’attaque avant de riposter. Il leur a été répondu qu’il faut sécuriser d’abord ces villes avant de pourchasser l’ennemi. Pour ce qui est de l’accréditation des journalistes nationaux pour aller sur les zones du conflit, le Directeur adjoint a indiqué que si les rédactions font la demande, la DIRPA facilitera les procédures et pourra prendre uniquement en charge le transport.

Oxfam : la guerre aggrave la crise humanitaire

Le dernier rapport publié par OXFAM en lien avec la situation au Mali est le fruit d’une recherche approfondi et du travail des équipes Oxfam dans les trois pays qui accueillent le plus de réfugiés à  savoir le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. Y ont également été associés les autres ONG présentes sur le terrain, les réfugiés et les autorités des pays d’accueil. Intitulé «Â Les réfugiés du conflit au Mali : Répondre à  l’aggravation de la crise », il porte sur la dégradation des conditions de vie et de sécurité des populations qui ont dû fuir depuis le début de la crise socio-militaire en 2012. «Â Ces milliers de personnes ont tout quitté, ont tout perdu. Il est important aujourd’hui que nous tirions la sonnette d’alarme sur leur situation. Alors que les puissances internationales se mobilisent pour apporter une réponse militaire au conflit, nous souhaitons qu’on n’oublie pas les dizaines de milliers de personnes qui vivent dans des conditions de plus en plus difficiles » a déclaré Ilaria Allegrozzi, responsable des Campagnes, des politiques et du Plaidoyer d’Oxfam au Mali et auteure du rapport. l’étude s’est déroulée d’ août 2012 à  janvier 2013. «Â C’’est le sauve-qui-peut » Selon Mme Allegrozzi, depuis le début de l’intervention armée, de nouveaux déplacements ont été enregistrés, ils concernent environ 10 000 personnes qui ont franchi les frontières. C’’est surtout pour des raisons de sécurité que les récents départs ont eu lieu. Les populations ont peur des représailles de la part de forces en présence. Comme l’illustre le témoignage de Ali Ould Ahmed, originaire de la région de Tombouctou et réfugié avec sa famille au Burkina Faso. «Â Les islamistes en se repliant peuvent se replier dans note village qui est sur la route de Douentza. Ils pourraient massacrer les populations. C’’est donc le sauve-qui peut ». Ceux qui n’ont pas les moyens de payer le transport marchent sur des centaines de kilomètres pour s’éloigner des cibles potentielles de représailles tant de la part des islamistes armés que de l’armée malienne ou encore les populations locales. «Â Les gouvernements et les organisations humanitaires doivent en toute urgence se préparer à  répondre à  une augmentation des besoins des réfugiés dans les Etats hôtes » demande OXFAM. Réponse humanitaire insuffisante La plupart des réfugiés et des déplacés sont des femmes et des enfants. Ils font face à  des risques particuliers en terme de protection et entres autres à  la promiscuité, le recrutement par les groupes armés, et des dangers divers. Les besoins essentiels des populations ne sont pas couverts de façon uniforme, en particulier dans le domaine de l’alimentation. Dans les camps de réfugiés du Niger, jusqu’à  21% des enfants souffrent de malnutrition. La situation des personnes déplacées à  l’intérieur du territoire malien préoccupe également l’ONG. Environ 46 000 déplacés à  Bamako échappent à  tout suivi humanitaire et vivent dans des conditions difficiles. De même que les 10 000 nouveaux déplacés à  l’intérieur du pays. Le nombre de déplacés atteint aujourd’hui plus de 220 000 personnes, selon les humanitaires. Oxfam souligne les difficultés éprouvées ces derniers mois pour répondre à  la crise humanitaire. Elle demande donc à  tous les acteurs, autorités maliennes et des pays limitrophes, aux organisations humanitaires, aux forces armées en présence républicaine, islamiste et leurs alliés, de prêter une attention particulière à  la situation des populations civiles et au respect des droits humanitaires et des droits de l’homme. Un accent particulier est également mis sur la nécessité de continuer à  mobiliser des ressources pour faire face aux besoins des populations. Vulnérabilité des civils face au conflit armé Ceux qui sont partis sont plus vulnérables parce qu’ils sont déjà  traumatisés par le fait d’être partis, d’avoir du tout laisser sur place ; la maison, le bétail, la famille… « Ceux qui sont restés sont également affectés particulièrement dans l’accès aux services essentiels, à  l’alimentation » a affirmé Philippe Conraud, directeur pays d’Oxfam au Mali. Oxfam essaie d’apporter de l’assistance quel que soit la population, « on ne fait de différence, on essaie d’intervenir o๠on peut. Mais le gros problème, C’’est l’accès. Pour l’instant on essaie de continuer avec nos contacts locaux. En ce moment il y a des distributions à  Bourem. Mais on est inquiets surtout par rapport à  l’évolution armée de la situation. Surtout dans la zone de combat, qui n’est pas du tout accessible » a-t-il ajouté. Aller au-delà  du militaire, il est plus qu’urgent aujourd’hui de mettre en exergue la situation des populations qui se retrouvent piégées par la situation.

Message de Dioncounda Traoré :  » Je veux vous informer que la situation sur le front est sous contrôle »

Mes chers compatriotes, Je sais que chacune et chacun d’entre vous suit avec angoisse et aussi beaucoup d’espoir désormais, la situation des opérations qui se déroulent sur le front. Je veux vous informer que la situation sur le front est sous contrôle. l’Armée malienne, avec l’appui décisif de notre partenaire français est en train d’infliger de lourdes pertes à  l’ennemi et elle continuera, inchallah, jusqu’à  la victoire finale et définitive. Celle-ci est inévitable car le Mali a le droit de son côté, ses amis sont à  ses côtés et son Armée, remobilisée, est prête à  le défendre dans chaque portion de son territoire national. En cette circonstance historique, je salue le courage de nos hommes qui se battent vaillamment.Onze de ces héros ont inscrit en lettres d’or leur nom dans l’Histoire millénaire du Mali. Ils sont tombés ! Ils sont tombés sur le champ d’honneur à  Konna. A leurs familles, à  leurs proches, à  leurs camarades de combat, je présente mes condoléances les plus sincères ainsi que celles du peuple malien tout entier. Nous déplorons également une soixantaine de blessés à  qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Mes chers compatriotes, Je voudrais vous informer également qu’un jeune officier français, père d’un enfant, le Lieutenant Damien BOITEUX, a perdu la vie dans les opérations en cours. Il est mort pour vous ; il est mort pour le Mali ; il est mort pour la France ; il est mort pour l’avènement d’un monde de liberté, de démocratie et de paix, débarassé de toute forme de terrorisme. Que sa famille, le peuple de France et le chef de l’Etat français que je remercie pour son action déterminée et déterminante, reçoivent ici mes condoléances ainsi que celles du Mali reconnaissant. Enfin, chers compatriotes, je voudrais réitérer mon appel à  la sérénité et à  la mesure à  l’endroit de chacune et chacun d’entre vous et à  l’endroit de notre Armée au front pour éviter les amalgames. Que tous nos partenaires et tous nos voisins, fortement mobilisés pour notre pays, trouvent ici l’expression de mes remerciements sincères. Je vous souhaite une excellente nuit ! Nous veillons pour vous ! Que Dieu bénisse le Mali ! Koulouba, le 12 janvier 2013 Le Président de la République Pr. Dioncounda TRAORE

Vidéo : Le collectif « Cri de Coeur » dresse l’état des lieux de la situation humanitaire à Youwarou

Cette vidéo montre des images de la mission d’assistance humanitaire du collectif Cri de Coeur dans la ville de Youwarou située dans la région de Mopti. L’état des enfants malnutris, le cheptel décimé ou les populations privées de soins de santé ou de nourriture sont évoquées dans ces images qui peuvent choquer.

« Situation humanitaire critique dans le nord », élection à Kidal

195 000. C’est le nombre chaque jour plus important de déplacés et de réfugiés à  l’heure actuelle, selon les Nations-Unies. Parmi eux quelque 72 000 personnes sont déplacées dans le nord du Mali, estiment le CICR et la Croix-Rouge malienne. Elles vivent souvent dans des conditions extrêmement précaires. Alors que les affrontements armés se poursuivent, l’accès aux déplacés, aux blessés et aux détenus est la première priorité, a déclaré le CICR dans un communiqué publié le 16 mars. En plus des 34 500 personnes déplacées dans la région de Gao, le CICR et la Croix-Rouge malienne ont à  ce jour recensé quelque 25 500 déplacés dans la région de Kidal (dont presque 19 000 dans le cercle de Tessalit et 5 000 dans le cercle d’Abeibara) et 12 000 dans la région de Tombouctou (concentrés dans le cercle de Niafunké). Le CICR empêché de travailler par « des hommes armés » Le CICR est revenu dans son communiqué sur son opération avortée dans les environs de Tessalit. « La semaine dernière, les autorités maliennes et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont sollicité le CICR pour faciliter le transfert de civils hors d’une zone de combats aux environs de Tessalit. Cette opération n’a pu avoir lieu, dans un premier temps à  cause des combats, puis du fait que l’équipe du CICR arrivée sur place a été empêchée de poursuivre sa route par des hommes armés ». « Psychose » à  Kidal Pendant ce temps la population de la capitale régionale Kidal redoute une attaque. « Un climat de psychose s’est emparé de Kidal. La population pense qu’après la chute des casernes d’Aguellok, d’Amachache et de Tinzaouatene, les rebelles vont attaquer la ville », rapporte RFI. L’opposition s’oppose à  la tenue des élections En dépit de cette situation une délégation ministérielle s’est rendue le 15 mars à  Kidal pour évoquer avec l’administration locale l’organisation de l’élection des conseillers nationaux prévue le 25 mars et le scrutin présidentiel prévu le 29 avril. Le gouvernement propose que ce scrutin se fasse à  Kidal, compte tenu de la présence de la rébellion dans les circonscriptions voisines. Le parti Solidarité Africaine pour le Démocratie et l’Indépendance a invité le 15 mars le gouvernement à  « renoncer à  l’organisation des élections dans ce contexte et de consacrer toutes les ressources disponibles à  l’objectif majeur qu’est la défense de notre intégrité territoriale ».

UNICEF : « Enfants des villes, pas forcément favorisés »

« La Situation des enfants dans le monde 2012 : les enfants dans un monde urbain ».C’’est le titre du document paru ce 28 février. Comme chaque année, l’UNICEF se penche sur les difficultés rencontrées par les enfants dans le monde. Ils sont des centaines de millions à  vivre dans les bidonvilles et les quartiers défavorisés à  travers le monde. l’UNICEF appelle à  faire attention à  leur situation qui se dégrade au fil de l’urbanisation. l’organisation onusienne reconnait que l’on ne peut stopper l’accroissement des villes, mais elle attire l’attention sur le fait que la population des villes sera de plus en plus jeune. Les enfants nés en ville représentent déjà  60% de la croissance de la population urbaine. « Pour nous, l’image traditionnelle de la pauvreté, C’’est un enfant dans un village rural », a affirmé le Directeur général de l’UNICEF Anthony Lake. « Mais aujourd’hui un nombre croissant d’enfants vivant dans des taudis ou des bidonvilles font partie des personnes les plus désavantagées et vulnérables du monde. Ces enfants sont privés de services essentiels et du droit de s’épanouir» ajoute-t-il. La pauvreté dans les villes touche d’abord les enfants Le rapport indique que l’urbanisation offre de nombreux avantages aux enfants comme des écoles, l’accès aux services de soins, à  des infrastructures de jeu. Mais, les disparités dans l’accès à  ces avantages sont aussi de plus en plus grandes. En effet, dans la plupart des villes dans le monde, la population croit très rapidement et les services ne parviennent pas à  suivre de sorte que les besoins ne sont que très partiellement couverts. Par exemple, indique le rapport, « l’eau peut coûter 50 fois plus cher dans les quartiers pauvres o๠les habitants sont obligés de l’acheter à  des compagnies privées que dans les quartiers riches o๠les foyers sont raccordés à  un réseau de canalisations ». En outre, souligne le texte, les privations subies par les enfants dans les communautés urbaines pauvres passent souvent inaperçues parce que les moyennes statistiques générales regroupent tous les citadins, riches ou pauvres, dans la même catégorie. « Quand les enfants des taudis sont exclus, a-t-il ajouté, non seulement on les prive de la chance de réaliser tout leur potentiel, mais en plus on prive les sociétés des avantages économiques qu’elles peuvent tirer d’une population urbaine éduquée et en bonne santé», affirme encore Anthony Lake. Privilégier les enfants défavorisés l’UNICEF appelle donc à  des efforts accrus en faveur de l’équité. l’organisation exhorte les gouvernements à  mettre les enfants au C’œur de leur politique d’urbanisme et à  fournir de meilleurs services à  tous. Le rapport met également l’accent sur les initiatives positives qui ont permis de lutter de manière efficace contre la pauvreté urbaine. Des partenariats comme ceux qui ont permis de créer de meilleures infrastructures publiques à  Rio de Janeiro et à  Sao Paulo (Brésil), ou encore arriver à  un taux d’alphabétisation plus élevé à  Cotacachi (à‰quateur), ou une meilleure préparation aux catastrophes à  Manille (Philippines) sont cités comme des exemples à  suivre. Ils démontrent que quand les communautés urbaines défavorisées reçoivent un soutien, si minime soit-il, elles peuvent travailler elles-mêmes à  améliorer sensiblement leur cadre de vie et offrir à  leurs enfants un avenir meilleur. Le rapport sera officiellement lancé au Mali ce 29 février au Centre International de Bamako au cours d’une cérémonie présidée par le Gouverneur du District de Bamako, M. Souleymane Diabaté.

ATT dans l’émission Internationales : « Si le raid de la France a échoué, il faut se poser des questions »

Otages, terrorisme, Aqmi, sur la question des nouveaux otages kidnappés au Niger, le président malien invité de l’émission Internationales, a condamné l’acte! Que faire de plus ? «Â Mais le mali reste mobilisé », a ajouté ATT confiant. Et d’affirmer avoir permis aux pays de faire des poursuites sur son propre sol : «Â Nous avons été informés et nous soutenons l’armée nigérienne dans la chasse aux terroristes ! ». Mais la prudence reste de mise face à  l’enlèvement, toujours pas revendiqué des 5 otages français, du malgache, un togolais ! Même si la France, elle est déjà  en état d’alerte. Mais pourquoi ces prises d’otages ont-elles toujours pour fin le Mali ? De s’enquérir un journaliste de RFI. «Â La progression des terroristes est transfrontalière, toute la bande sahélo-saharienne est visée !  Pas seulement le Mali, il faut qu‘on arrête de ne parler que du Nord Mali, qui d‘ailleurs équivaut au sud de l‘Algérie, à  l‘est de la Mauritanie etC’…». Une fois de plus, ATT se trouve confronté à  une question complexe et pour laquelle, il déplore un déficit en matière de coopération sous-régionale. «Â  Mais la réponse serait dans le développement durable«Â , affirme t-il.   - «Â Vous croyez que le développement va arrêter les terroristes et les enlèvements ? » , interroge notre confrère de RFI. Pas seulement, répond ATT, légèrement perturbé, mais il nous faut de l’aide, de la coopération. Mais aujourd’hui, il semble que «Â négociation signifie faiblesse », déplore le locataire de Koulouba. Quelle solution alors, face à  un sommet sous-régional qui peine à  se tenir, à  rassembler les états concernés par la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne ? «Â Il faut travailler en amont, éviter les prises d’otages ». A la question de savoir pourquoi, le Mali ne multiplie pas les opérations militaires à  l’instat de la France ou de la Mauritanie vendredi dernier ( un raid a permis de tuer 12 combattants terroristes et 6 dans les rangs de l’armée mauritanienne ). ATT rétorque que si les attaques marchent, tant mieux, puisque le Mali a donné le droit aux autres d’entamer des poursuites, dans le cas contraire, il faut se poser des questions, comme pour l’échec du raid de la France ! Si l’enlèvement des 7 derniers otages, n’a toujours pas été revendiqué, ATT affirme donner tout son soutien à  l’armée nigérienne, sauf que la rumeur court que les otages sont désormais dans le Nomans’land que constitue le Nord Mali aujourd’hui ! Pourtant un journaliste déplore le non respect des autres états face à  la souveraineté du Mali. Le Mali serait même le maillon faible, de la lutte anti-terroriste ! Les défis du développement A la fin de son Intervention, ATT a évoqué le développement durable, les défis de la croissance auquel sont confrontés le Mali aujourd’hui, le rôle de l’aide publique au développement : «Quand les jeunes ont des perspectives, il ne se tournent plus vers le négatif… ». Reste à  développer le nord, cette région qui constitue une épine dans la plante du PDES (programme de développement économique et social) initié par le président de la république ! Il lui reste désormais moins de 2 ans, pour avancer dans la tâche, car n’a-t-il pas manqué de réaffirmer : « Je ne peux prétendre briguer un 3è mandat, même si je le voulais, la constitution me l’interdit, et l’article 30 qui permet une modification de la constitution n’a pas été touché. Je me conformerai à  la voix du peuple ? ». Time will tell.

Huicoma Koulikoro : la descente aux enfers

Les travailleurs avaient donné un délai de 15 jours à  la Direction de la société et aux autorités maliennes de tout mettre en œuvre afin de résoudre la crise qui secoue la société. Suite à  la déclaration remise au gouverneur de la région, le ministre des investissements, de l’industrie et du commerce a initié un dialogue entre les deux parties. Mais la rencontre n’a rien donné parce que le PDG de la société s’est fait représenter. Toute chose qui a provoqué la colère des porte-paroles des travailleurs. Quelques semaines après, les délégués des travailleurs se sentent dans l’obligation d’informer leur base. « Nous avons fait appel à  cette population qui nous a accompagné tout le long du processus, pour partager avec elle les informations que nous avons depuis la grande manifestation du 24 septembre », a lancé Bakary Berthé, secrétaire général du comité des travailleurs d’Huicoma; l’ultimatum « Trop C’’est trop », « Huicoma est notre raison d’être! », ce sont de tels slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes au meeting de samedi dernier. Les responsables des travailleurs ont brossé la situation de long en large. A l’issue des échanges, une nouvelle déclaration a été faite par le secrétaire général. l’assemblée a demandé le paiement sans condition du plan social des travailleurs. La reprise sans délai des activités de l’entreprise, le paiement des arriérées de salaires et le retrait du groupe Tomota de la gestion de la société. Cette dernière requête semble être le point essentiel des revendications depuis la mise en concession de Huicoma. « Si l’Etat ne fait rien, nous avons tous les moyens de retirer la société des mains du groupe Tomota », a menacé M. Berthé. La menace est on ne peut plus claire si l’on se réfère à  l’arrestation d’une trentaine de travailleurs après la grande marche de septembre. Une ville paralysée l’usine s’est arrêtée et avec elle toutes les activités de la ville. Près de 80% activités économiques sont liées au de Huicoma. Avant la privatisation près de mille personnes étaient employés dans l’usine. Plus de 400 ont été licenciés et les travailleurs actuels n’ont pas perçu de salaire depuis le mois de mai. La situation affecte aujourd’hui des centaines de famille. Du coup C’’est toute l’économie de la ville qui est touchée. Les produits de l’usine (savon, huile…) sont devenus des denrées rares sur le marché national et même koulikorois. C’’est pour toutes ces raisons que le comité des travailleurs demande l’annulation du contrat de cession de l’usine. La requête est assez lourde à  résoudre pour un gouvernement engagé dans un processus de privatisation.