Les enseignants togolais en grève de 72h

Les enseignants de l’école publique du Togo observent à partir de ce mardi une grève de 72 heures, selon un mot d’ordre adressé par la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) au ministre des Enseignements primaire, secondaire et de la Formation professionnelle.Cette grève que ses organisateurs qualifient d’indignation est « reconductible les prochains jours » si les questions des primes, d’indemnités et d’amendements ne sont pas satisfaites, souligne le mot d’ordre.

La CSET avait suspendu son mot d’ordre de grève lancé pour le 8 janvier, pour permettre l’aboutissement des négociations entamées dans le groupe de travail mis en place par le Premier ministre sur les discussions relatives au système éducatif.

Tchad : les transporteurs tchadiens en grève de deux jours à partir de lundi

Les transporteurs urbains, interurbains, les chauffeurs routiers et les conducteurs de motos-taxi (appelés clandoman) du Tchad, entrent en grève de deux jours à partir de lundi sur l’ensemble du territoire pour protester contre la hausse des prix du carburant.La décision d’aller en grève a été prise samedi à l’issue d’une assemblée générale tenue à la Bourse du Travail de N’Djaména, les  transporteurs dénonçant aussi la prolifération des barrières anarchiques sur les routes, l’état dégradé du tronçon entre Ngueledeng et Moundou ainsi que la prolifération des postes de  péage sur les différents axes.

Le porte-parole des collectifs des syndicats des transporteurs du Tchad, Abdoulaye Adoum Brahim, a déclaré que pendant les deux jours de grève, lundi et mardi, tous les véhicules seront garés.

A cet effet le dirigeant syndical a invité tous ses collègues transporteurs à observer dans la fermeté le mot d’ordre de grève.

« Nous allons garer nos véhicules à la maison pendant les deux jours. Si le gouvernement nous appelle pour négocier nous sommes prêts à dialoguer et si nous sommes satisfaits de ce que le gouvernement nous propose, nous allons lever notre mot d’ordre de grève», a-t-il fait remarquer.

Les prix du carburant ont augmenté en début janvier, le litre de l’essence passant de 523 FCFA à 570 FCFA et celui du gasoil de 568 FCFA à 590 FCFA.

Réflexions maliennes autour du Forum Social Mondial de Tunis

C’’est ce mardi, 24 mars 2015, que débute le forum social mondial à  Tunis juste quelques jours après l’attentat meurtrier du musée du Bardo. Jusqu’au samedi, les altermondialistes venus de tous les coins du monde vont dénoncer les errements de la gouvernance mondiale tout en proposant des alternatives pour un autre monde. En prélude à  ce grand rendez-vous, le Forum pour un autre Mali du Mali et le centre Amadou Hampaté Ba ont organisé le week-end dernier une rencontre pour réfléchir aux alternatives économique, sociale, cultuelle écologique face à  l’échec du développement et à  la violence armée. Le spectre du djihadisme Pour le forum, les maux dont souffre l’humanité aujourd’hui, à  l’image des attentats des derniers jours dans différents pays, doivent être analysés sous le prisme de la crise du système. l’échec des politiques néolibérales imposées comme modèle de développement à  l’Afrique a conduit beaucoup d’Africains à  émigrer et à  embrasser le djihadisme, le narcotrafic et autres dérives. Il faut se rendre à  l’évidence pour poser les débats de fond sur le processus de démocratisation et de développement selon le forum. Sur la crise du nord Mali, Le facteur aggravant de l’attaque du 17 janvier 202, se distingue des autres soulèvements par l’environnement économique et géopolitique dans lequel elle s’inscrit. « Il est marqué par la destruction de l’économie réelle à  laquelle s’est substitué le trafic transfrontalier de la cocaà¯ne, des armes, des otages et des migrants et par-dessus tout, le jeu des dominants pour le contrôle de ressources stratégiques. l’apport des femmes Au vu du lourd tribut payé par les femmes à  la guerre économique et à  la militarisation des solutions, le Forum pour un autre Mali propose une alternative féminine, malienne et africaine culturellement pertinente face à  la violence actuelle du monde. Ce, à  travers la notion de mère solidaire. Ici on est convaincu des enseignements du grand maà®tre du mouvement N’Ko, Karamoko Bamba, selon lesquels il y a en chaque femme trois mères. Il s’agit d’abord de Woloba(la mère biologique), ensuite de lamoba (l’éducatrice) et ladonba(la protectrice). Selon la présidente du Forum, la mère sociale, sans être nécessairement la mère biologique, sait prend prendre soin de ses enfants en plus de ceux d’autrui. Une fonction qui, estime-t-elle, rend possible l’alternative « badenya », C’’est-à -dire la fraternité au-delà  de la solidarité intra-utérine…

PSDA, la sociale démocratie à la malienne

Journaldumali.com : « Parti Social Démocrate », C’’est une appellation qu’on entend dans les pays européens. A quoi cela correspond-il, quelle est la vision particulière de ce parti ? Ismaà«l Sacko : C’’est vrai que C’’est plutôt dans les pays européens que l’on entend ce nom de formation politique. Mais, elle n’est en rien étrangère à  nos valeurs. Qui sont notre histoire, notre culture, notre réalité axée sur la question de solidarité, sur le partage, et surtout sur les valeurs de redistribution. C’’est l’ensemble de ces valeurs en phase avec les questions politico-économique et sociale, voilà  en quelque sorte la vision de la sociale démocratie ou du social libéral. En ce qui concerne le PSDA, je parlerai plus de sociale démocratie. Mon parti a en effet une ligne politique qui voudrait davantage se ressourcer sur nos valeurs maliennes traditionnelles. Des valeurs partage et de solidarité autour des questions d’éducation, de santé, d’emploi, de prise en charge des personnes en difficulté, des questions liées à  la réduction de la fracture sociale. Ce sont des choses qui sont en nous au quotidien. Quels seront vos axes principaux d’action ? Vos chantiers urgents si jamais vous arrivez aux affaires ? Par exemple, sur les questions de santé, nous pensons que nous devons travailler pour que le maximum de nos concitoyens ait accès aux soins de base, de proximité, à  moindre coût et faire en sorte que pour ceux qui doivent servir le corps médical, aide soignant, infirmier, matrone, médecin jusqu’à  la chaà®ne la plus importante, qu’il y ait un travail de reconnaissance. En ce qui concerne l’emploi, il faut travailler pour une augmentation de salaire de nos concitoyens pour qu’il y ait un meilleur exercice de leur fonction, en contrepartie, faire en sorte qu’il y ait un suivi, qu’il y ait un contrôle et qu’il y ait aussi demain au besoin, une interpellation. C’’est pourquoi nous avons choisi comme logo une balance. Comment équilibrer, comment faire en sorte que le plus démuni soit dans ses droits. Et demain s’il y a une création de richesse, s’il y a un bénéfice, un intérêt pour le pays, comment faire en sorte qu’il ne soit pas laissé pour compte. C’’est une vision d’équité, de justice sociale, de justice tout court. Il existe déjà  une pléthore de partis politiques au Mali, pourquoi en créer un nouveau ? Ce n’est pas un parti de trop, C’’est un parti de plus. Je tiens à  la nuance. C’’est d’abord une question de ligne politique, d’idéologie. Combien de militants maliens dans des partis politiques peuvent vous dire « voilà  notre ligne politique, voilà  notre idéologie à  laquelle J’ai adhéré parce que je partage cette idéologie » ? Très peu. Or, la colonne verticale d’un parti politique, C’’est son idéologie, ce n’est pas son leader. Dans notre pays, après ce qui s’est passé, un éveil de conscience a émergé et a envahi un certain nombre de leaders. Nous sommes conscients que nous avons notre partition à  jouer. Comment la jouer aux côtés de l’ensemble des autres formations politiques Quelle différence faut-il apporter par rapport aux autres formations politiques ? Ce travail nous l’avons fait pendant cinq à  six mois au quotidien avec les Maliens de l’intérieur, je veux dire de Gao à  Kayes, aussi avec certains amis de la diaspora qui sont partie intégrante de notre population. Aujourd’hui, ce sont les jeunes qui sont entrain d’émerger pour prendre en main la chose politique. Craignez-vous, comme certains, que tout cette tendance ne s’essouffle parce que le système pourrait finir par « gober » les nouveaux venus ? Notre génération, de 35 à  45 ans, est celle qui le plus aspire à  un changement. Est-ce qu’on va nous gober? Ce n’est pas exclu, ne nous leurrons pas. Maintenant s, travaillons autour d’une vision, d’une idéologie. Nous avons opté pour un renouveau politique, pour une alternance démocratique dans notre pays. Le système ancien a montré ses failles, nous avons été aussi acteurs passifs de ce système ancien, nous avons notre part de responsabilité, nous avons fait notre mea culpa. Et C’’est parce que nous le faisons au quotidien, qu’on a dit on ne peut plus l’accepter, on ne doit plus l’accepter mais est ce que C’’est pour autant dire que la fin 2013, ce sera un renouveau à  100% ? Non. Le renouveau commencera par une cohabitation entre ancienne et nouvelle génération, entre anciens et nouveaux partis. Cette cohabitation est nécessaire pour qu’il y ait une jeunesse qui va davantage renforcer son expérience et ses compétences sur les questions de gestion du pays. Et une ancienne génération qui va apprendre de la nouvelle génération de son énergie, de son ingéniosité, de sa créativité. La nouvelle génération doit tirer l’ensemble des leçons liées à  une gestion à  la fois partisane, monocratique ou groupusculaire pour passer à  une gestion plus concertée, plus à  l’écoute et J’en prends le peuple malien à  témoin qui doit aussi accepter d’interpeler. C’’est vrai que dans notre culture, on a pas coutume d’interpeller le chef, on ne viendra pas bousculer les mœurs de notre société mais on doit aussi accepter de faire des réaménagements et faire la part des choses entre ce qui reste du pur et simple culturel, traditionnel et ce qui revient à  la gestion publique, de ce qui mérite d’être connu, vu, contrôlé parce que tout ce que nous gérons ne nous appartient pas, il y a de l’argent emprunté que nous devons remboursé. Il doit avoir une traçabilité à  long terme pour que la chaà®ne soit reprise par la nouvelle génération qui est la nôtre et celle d’après. Est-ce que le PSDA aura des candidats pour les scrutins à  venir ? Nous aurons des candidats aux élections locales, municipales prochaines, aux élections législatives. Nous sommes un jeune parti politique, mais nous avons une expérience, chacun a un parcours politique public. Nous souhaiterions participer aux futures élections présidentielles. Une fois de plus le parti ira en concertation avec les militants et ces derniers auront le dernier mot. On ne va pas aux élections pour la forme, on va aux élections parce qu’on a un programme, donc on a une ambition pour le pays, on a une stratégie, on a les hommes et aussi un minimum de moyens. Le moyen financier ne doit pas être mis au-devant de l’ambition. Nous proposerons, un contrat de confiance avec le peuple malien, nous proposerons un projet de société. C’’est aussi l’occasion pour nous de tester le parti à  l’horizon 2013, d’asseoir son implantation au niveau national donc de se faire connaà®tre.

Aminata Dramane Traoré : « l’alternance n’a pas été synonyme d’alternative économique »

Le Forum social mondial 2013 continue son petit bonhomme de chemin dans la capitale tunisienne. Comme il fallait s’y attendre, le conflit malien n’a pas échappé aux discussions du Forum. En effet, le 26 mars dernier au stade El Menzah de Tunis, l’ancienne ministre de la culture du Mali sous Alpha Oumar Konaré et non moins présidente du ‘’Forum pour un autre Mali », Aminata Dramane Traoré, n’a pas boudé son plaisir. Elle a estimé que la guerre au Mali répondait à  des enjeux géopolitiques et géostratégiques. Des enjeux, selon elle, que l’on occulte volontiers. Des piques à  peine voilées à  l’égard de la France qui mène, à  côté des militaires maliens et africains, la guerre de libération des régions septentrionales du Mali aux mains des islamistes et terroristes. «Â Ce n’est pas une guerre de libération mais une guerre de pillage des ressources », a-elle martelé. Commentant la situation politique du Mali qui commémorait ce 26 mars 2013, le 22ème anniversaire de l’avènement de la démocratie suite à  la chute du Gal Moussa Traoré après 23 ans de règne, l’altermondialiste a regretté que les femmes et les enfants du Mali aient été les victimes innocentes des normes inégalitaires mondiales et du commerce inéquitable. Ces couches sociales sont, selon elle, mal loties malgré la révolution de mars 1991. Aminata Dramane Traoré d’affirmer que «Â l’alternance n’a pas été synonyme d’alternative économique ». Avant d’ajouter que la guerre n’est une solution et qu’une démocratie sans alternative économique n’en est pas une. Comme toujours Aminata Dramane est sans concessions face à  l’Occident et ses ingérences en Afrique, mais face aux discours, l’action fait parfois force. On a souvent reproché à  Aminata Dramane de toujours brasser les mêmes arguments. Elle assume volontiers son rôle d’intellectuelle.

Les femmes au cœur du 12e Forum social mondial

Le Forum social mondial (FSM) est une réunion annuelle d’alter-mondialistes. l’édition 2013 se tient à  Tunis de mardi à  samedi pour se pencher sur les problèmes sociaux-économiques à  l’origine des révolutions arabes, mais aussi sur la contestation en Occident face à  la crise et l’austérité. Entre 30 et 50 000 personnes sont attendues pendant la semaine à  Tunis. Venus d’Allemagne, des Etats-Unis, du Canada, du Japon, de France, d’Egypte, du Maroc, d’Algérie… les participants aux mille visages du FSM ont commencé à  défiler aux cris «Â A bas la dictature, A bas le Capital », «Â A bas le sionisme », «Â Liberté pour la Palestine », «Â Solidarité avec les femmes du monde entier ». Des dizaines d’ateliers dédiés aux femmes Deux ans après le début du Printemps arabe qui a vu des islamistes conservateurs arriver au pouvoir dans plusieurs pays, le rôle des femmes sera au coeur de dizaines d’ateliers du FSM. Les débats toucheront non seulement aux questions économiques et politiques mais aussi à  des thèmes très sensibles dans le monde musulman comme la sexualité. Les féministes tunisiennes ont en particulier vivement critiqué les islamistes du parti Ennahda, qui dirigent le gouvernement, les accusant de vouloir revenir sur leurs acquis, uniques dans le monde arabe, au lieu de consacrer l’égalité des sexes. Les milieux associatifs tunisiens ont maintes fois accusé Ennahda de vouloir limiter les droits des femmes, bien que le parti islamiste ait renoncé à  inscrire la loi islamique dans le Constitution, rapporte le site internet Jeuneafrique.com « Mais une tentative avortée en 2012 d’introduire la notion de « complémentarité » des sexes au lieu d’égalité dans la future loi fondamentale a, pour de nombreuses organisations, mis en évidence les réelles intentions d’Ennahda. Les jours suivants quelque 1.000 ateliers sont prévus sur une multitude de thèmes. « Les processus révolutionnaires, révoltes, soulèvements, guerres civiles et contestations » seront néanmoins le thème central, selon les organisateurs ».

WWW.TCHATTU.COM, un réseau social pour l’Afrique

Futuranswerz est ce concept qui devra permettre à  la jeunesse africaine de s’engager dans les débats de développement et ainsi, apporter des solutions concrètes aux problèmes qui minent le continent. Dans le cadre du Forum des jeunes leaders sur la paix et la bonne gouvernance prévu pour le 2 au 3 décembre 2012, les promoteurs du concept procéderont au lancement de sa première plateforme électronique intellectuelle d’échange www.Tchattu.com. «Â Avec cet outil, nous sommes convaincus que les jeunes africains ne vont plus se limiter à  leurs frontières », s’en réjouit le promoteur Yacine Sidibé. La plateforme virtuelle d’échange que représente Tchattu, mettra à  disposition des espaces de sondage, des clubs de réflexion, des bibliothèques virtuelles, des banques de CV, des chambres d’investissement… Selon son initiateur, Yacine Sidibé, la différence entre cet outil et les autres réseaux sociaux est le premier réseau social africains, et n’appartiendra exclusivement qu’aux africains. Se félicitant de son initiative, celui de faire du business pour le développement social, le fils de Directeur de l’Onusida Michel Sidibé, est persuadé Tchattu. «Â l’Afrique doit évoluer pour trouver des solutions aux problèmes qu’elle connait ». 30 jeunes leaders africains invités Ils sont 30 jeunes leaders de la sous-région ouest africaine à  prendre part au forum sur la paix et le développement durable. Il placera les jeunes devant leur rôle dans la résolution des grandes crises que vit le continent africain. A savoir les crises sécuritaires, alimentaires et les conflits ethniques). Deux jours durant, les participants plancheront sur des thèmes comme le maintien de la paix et de la réconciliation, le développement, et la gouvernance démocratique. « Ce sont des questions vis-à -vis desquelles nous sommes les premiers concernés », explique Yacine Sidibé qui ajoute que la jeunesse doit être à  la base de toutes stratégies de développement et de croissance en Afrique. Pour arriver à  ses fins, les initiateurs de Futuranswerz proposent une plateforme panafricaine qui va réunir les jeunes les plus brillants de l’Afrique pour donner des idées et des solutions en utilisant des modes de communication horizontales et transnationale. Yacine invite ses camarades jeunes à  rêver grand pour aider l’Afrique à  émerger. « Nous estimons que la jeunesse que nous sommes a énormément de potentiel pour relever les défis actuels. En aucune manière, nous ne devons céder au désespoir », soutient-il.

FSM : Les altermondialistes réunis à Dakar

Une foule de personnalités du monde entier y débattront durant deux jours des manières de mettre en place des alternatives à  un capitalisme « en crise » : les présidents bolivien Evo Morales, vénézuélien Hugo Chavez, béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, de l’Union africaine (UA) Jean Ping, l’ancien dirigeant du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva. Des questions comme « l’opacité financière », « l’accaparement des terres » ou encore « le pillage des minerais » seront évoquées. C’’est par une marche de plusieurs dizaines de milliers de personnes qu’a débuté la grand-messe altermondialiste. Des organisateurs ont affirmé qu' »au moins 60.000″ personnes de tous les continents avaient défilé jusqu’à  l’université. Sur une scène installée dos à  la mer, la parole a longuement été donnée au président bolivien Evo Morales, qui s’en est pris au « néolibéralisme » et au « néocolonialisme », « ennemis des peuples », en soulignant notamment que « les services de base, téléphone, eau, lumière, ne devaient jamais être privatisés ». Il a par ailleurs affirmé que « les peuples des pays arabes » étaient actuellement en train de « se rebeller contre l’impérialisme nord-américain ». l’actualité sur le continent africain s’est bien entendu invitée au programme. Les mouvements démocratiques au Maghreb ont été évoqués par la quasi-totalité des interventions. « La pression de la rue, c’est ça qui donne des résultats! », disait Mohamed Kabbas, syndicaliste marocain de 65 ans, lançant: « Jeunes Maghrébins, allez-y, en avant, pour que la démocratie s’établisse dans le bon sens! » Parmi les marcheurs, la dirigeante du Parti socialiste français, Martine Aubry a également déclaré à  des journalistes: « Arrêtons de regarder le Maghreb et l’Afrique avec compassion. Ce qui s’est passé en Tunisie montre que le peuple peut redevenir maà®tre de son destin, quels que soient ses moyens. C’est peut-être ce que l’Europe a oublié ». Le FSM, qui se tient chaque année juste après le Forum économique mondial de Davos, se présente comme le contrepoint à  cette réunion du gotha politique et économique mondial dans une station de ski huppée des Alpes suisses.

Le ministre Sékou Diakité : « Je ne serai l’agneau sacrificiel de personne ! « 

s’offrant une tribune pour se prononcer sur la question, C’’est un ministre très excédé qui a convié les journalistes hier. En effet, depuis plus de deux semaines, le ministre Sékou Diakité fait la une de ce journal qui lui reproche d’être au centre d’un scandale financier autour du système informatique de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). «Â Je déclare ici, haut et fort que je ne serai l’agneau sacrificiel de personne. La liberté d’opinion, la démocratie, l’état de droit vaut pour chaque citoyen de ce pays quelque soit ce pays quelque soit son statut social ou professionnel ». Pour Sékou Diakité, ces articles sont de toute évidence un élément d’une stratégie planifiée de liquidation, d’autres actions sont, nous a-t-on dit, prévues. «Â Pourquoi encore tant d’acharnement ? Tant de méchanceté gratuite ? ». «Â En dépit de la considération et de la haute estime que J’ai pour les hommes de presse de mon pays, parmi lesquels J’ai des amis depuis de longues dates, je dois avouer que le journal l’Indépendant s’est prêté à  un combat qui n’est pas le sien. Ce qui est surprenant, C’’est qu’on prenne la liberté d’afficher à  la une la photo d’un Ministre avec des accusations gravissimes de cette nature sans prendre la moindre précaution de joindre l’intéressé ou ses collaborateurs, pour recouper, vérifier les informations. On n’a pas besoin d’être docteur en journalisme pour cela. Cela relève du bon sens et du sens de la responsabilité. l’indépendant qui est un journal dont je suis un lecteur assidu. Cependant, J’ai la faiblesse de croire que la bonne foi du journal a été peut être trompée ». Accusation de corruption Le ministre a avoué n’avoir reçu aucune somme lui ayant poussé à  attribué le marché à  la société Cegedim. Selon le ministre Diakité, il n’y a jamais eu de marché de serveur passé au MDSSPA. Le montant, dit-il, de 1.571.541.780,60 F CFA annoncé dans le journal « l’Indépendant » est relatif à  un marché dont l’intitulé est le suivant « Contrat relatif à  la fourniture et la mise en œuvre du système d’information de l’AMO et du RAMED ». « Donc, C’’est un marché de fourniture et de prestations intellectuelles ». Et le ministre de préciser que le marché a d’abord fait l’objet d’un Appel d’Offres Ouvert, déclaré infructueux par la commission de dépouillement des offres suite des insuffisances du Dossier d’Appel d’Offres. « C’’est suite à  cette infructuosité déclarée par la Commission de dépouillement des offres, que J’ai sollicité et obtenu un marché par entente directe au profit de la Société CEGEDIM. Il n’ya nulle part dans ce marché, une quelconque surfacturation. Le montant de 1.571.541.780,60 F CFA TTC est largement inférieur au montant de 1.685.920.000 F CFA HT pour la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Maroc et les 1.486.400.880 F CFA HT aussi, de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale du Maroc. Ces deux institutions de sécurité sociale du Maroc ayant acquis les mêmes prestations auprès de la Société CEGEDIM depuis 2006 », a démontré Sékou Diakité. Bilan et perspectives La deuxième paire de manche de cette conférence de presse a été la présentation, par le ministre du bilan 2010 des activités du département. C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de volonté que le département en charge s’est livré à  cet exercice. En effet, l’année qui s’en est allé a vu notamment le renforcement de la protection sociale et de l’économie solidaire, la promotion du développement humain et la lutte contre la pauvreté. 2010 a été marqué par la réussite du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. En matière protection sociale, un bond significatif a été fait à  travers l’installation de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CANAM), et l’institution de la mutuelle de santé. Le ministre a également salué la création par le Mali d’un observatoire humain durable. Par ailleurs, il faut signaler que plusieurs évènements ont marqués l’année 2010, dont notamment, la ténue, au Mali, de Handi Forum Uemoa. Pour le ministre, cela démontre le leadership du Mali dans le domaine de la protection sociale. Pour ce qui est de 2011, le département entend poursuivre d’autres chantiers tels que le suivi et la mise en œuvre effective du dispositif de protection social à  travers l’Assurance maladie obligatoire et le Régime d’assurance médical. Et le ministre d’ajouter que 2011 sera également marquée par l’extension de la mutualité, autrement dit, faire en sorte que chaque commune ait sa mutuelle. A noter que 2011 verra l’élaboration et l’adoption du deuxième plan quinquennal en faveur des personnes âgées.

Hôpital du Point G : Une centaine de millions détournés

En effet, chaque trimestre, la Direction de l’hôpital met à  la disposition du syndicat des fonds (environ 2% des bénéfices réalisés), à  titre de ristournes. Ces fonds servent à  secourir le personnel de l’hôpital et leurs proches en cas de maladie. La somme octroyée en cas de sollicitation est de 10 000 F par personne et par trimestre. Pour les demandes de bons, les sous déboursés sont de 25 000 F par personne et par trimestre. A noter que ces sous sont remboursés à  la fin du trimestre par les bénéficiaires. Mais seulement voilà , depuis plus de deux mois, des travailleurs ne cessent de se plaindre de la gestion de ces fonds par le syndicat qui peine à  satisfaire les demandes. A en croire les travailleurs, cette situation s’explique par des détournements opérés par le syndicat qui aurait détourné plus de 7 millions de F CFA de ces sous en seulement 5 mois. Toutefois il faut signaler que si secteur d’activité sensible il y’a au Mali, c’est bien le social. Car, travailleur ou pas, tout le monde a besoin de l’appui social en raison de la précarité qui sévit dans ce pays. C’est pourquoi, dans tous les Etats, particulièrement le Mali, des stratégies ont été établies pour améliorer les conditions de vie des travailleurs d’o๠la création d’un fonds social au niveau de l’hôpital du Point G. Opacité des fonds Certes, au Mali personne ne peut nier les efforts remarquables consentis par les autorités à  ce sujet. Mais tous les efforts déployés par l’Etat et l’hôpital du Point G pour relever le défi sanitaire sont entrain d’être compromis en raison du comportement peu scrupuleux de certaines personnes. Par ailleurs il semblerait aussi que, les fonds du service social (500 000 F CFA par régie) de cet hôpital auraient fait, à  leur tour l’objet de détournement. Il est à  signaler que ces fonds gérés par le service social sont destinés à  prendre en charge les frais d’hospitalisation et de traitement des personnes indigènes. A ce propos, nous avons rapproché le DG adjoint du CHU Point G qui a laissé entendre que, les difficultés de prise en charge des cas sociaux sont intervenu, le moment o๠l’hôpital a demandé, conformément à  la mairie de lui rembourser les sous dépensés dans la prise en charge des cas sociaux. Selon le M Sissoko, pour qu’un patient bénéficie de ces services, il doit présenter un certificat d’indigénat établi soi par la mairie, soi par la préfecture ou un autre service habilité. Et l’hôpital prend en charge les frais du patient. Bien entendu dans l’espoir d’être remboursé par la mairie o๠le préfecture d’o๠relève le patient. Cependant, le hic est que, des mairies, par souci de ne plus rembourser les sous de l’hôpital, refusent de livrer des certificats aux patiens qui n’arrivent plus à  se faire soigner. Selon certaines sources, des travailleurs de ce service auraient profité de l’analphabétisme des bénéficiaires, pour remplir des faux documents à  leur place. En attendant que le tout soit tiré au clair, les patients du service social croupissent dans le désespoir.

10e Anniversaire du Forum Social Mondial : L’heure est au bilan

Le mouvement des altermondialistes est né à  la suite de nombreux mécontentements de la part d’une tranche de personnes se sentant exclus des débats, des prises de décisions mondiales affectant l’avenir de ce monde. Ce mouvement il faut le dire, est considéré comme la voix des Sans voix à  travers le monde entier. Notons que l’un des membres fondateurs du forum, C’’est l’actuel président brésilien Lula Ignacio Da Silva qui était à  l’époque, syndicaliste. La première édition du forum s’est tenue à  Porto Alegre à  l’image de la 10e qui se tient du 25 au 28 de ce mois. Les objectifs de départ Au départ, les objectifs visés par le forum social mondial (FSM), était d’offrir un autre monde plus juste, plus social, plus humain et plus solidaire aux populations défavorisées du monde. Le FSM tenait donc ses réunions au même moment que le forum économique de Davos qui réunit les Etats les plus riches du monde. Les altermondialistes avaient pour objectif, de donner un autre sens aux débats économiques qu’ils ne considéraient pas à  l’image de la réalité. En effet, les rencontres des chefs d’Etats et de gouvernements du G8 ne sont pas assez représentatives des réalités vécues par les populations mondiales. Ce forum vise donc à  donner la parole à  tous ceux qui y ont droit, sans aucune distinction de classe sociale, de religion, d’ethnie, etc. Qu’en est-il après 10 ans d’existence ? l’altermondialiste et ancienne ministre malienne Aminata Dramane Traoré estime qu’après 10 ans d’existence, le forum social mondial a acquis beaucoup d’expériences. «Â Nous avons grandi et en idéologie, et en nombre, et en manière de voir les choses. Nous ne tenons plus nos réunions en fonction de celles de du forum social de Davos même si nos principes de base restent les mêmes. » Déclare-t-elle. Un autre membre du forum social de renchérir : «Â Nous sommes devenus une force politique et nous nous réunissons spontanément pour débattre d’idées nouvelles et novatrices. ». Signalons qu’après 7 années d’existence, ils ont acquis plus de 100.000 participants venant des quatre coins du monde. Et ce boom a amené les responsables à  étendre le forum sur d’autres continents tels que l’Afrique et l’Asie, ne se limitant plus à  l’Amérique latine. Deux éditions du forum en Afrique Le forum social mondial à  tenu deux de ses éditions en Afrique. Il s’agit notamment de la 7e en 2007 à  Nairobi au Kenya. Et pour cette année, une rencontre est prévue à  Dakar (Sénégal). Nous verrons tous les cadres altermondialistes pour la première fois en Afrique de l’Ouest. Actions concrètes pour 2010 Pour la consécration de ses 10 ans, le forum s’est fixé comme objectif, d’élaborer un calendrier qui fera une rétrospective de toutes les actions et projets menés et ceux en vue. Les altermondialistes s’estiment heureux puisqu’ayant acquis un certain respect et une reconnaissance de la part des grandes puissances mondiales. Expliquant que ces derniers prennent parfois même leurs idées et les exploitent. Par ailleurs, l’un des responsables du forum expliquait sur RFI que « notre rôle est de réveiller les consciences et en cela, nous avons déjà  rempli notre mission. Et, nous ne voulons pas nous contenter d’avoir la meilleure analyse et ne pas réussir à  changer le monde. »

Grogne au Ministère du développement social de la solidarité et des personnes âgées

Depuis un certain temps, le personnel du ministère de la solidarité n’est plus en bon terme avec son ministre. En effet, tous les avantages liés à  la fonction des travailleurs (notamment la dotation alimentaire, le carburant etC’…) ont été coupés par le tout puissant ministre Sékou Diakité, et cela serait dur, selon certains, à  des fins personnelles. Le personnel en colère La grogne est palpable au Ministère du développement social. Ce n’est plus la pluie et le beau temps au sein de ce département, pourtant réputé être à  l’abris des tensions. Mais la colère est montée d’un cran chez le personnel qui se plaint de ne pas bénéficier de sa traditionnelle dotation budgétaire en aliments et carburant. Le problème s’est même étendu au niveau des 6 services rattachés au département. De sources concordantes, il ressort que les centaines de millions destinées à  pourvoir les travailleurs de ces avantages auraient tout simplement été injectés dans les frais de la campagne des élections communales d’avril 2009, pour le compte de l’Adema PASJ, le parti duquel se réclame le ministre Sékou Diakité. Certes, ce parti avait besoin d’une touche bien particulière (en apport financier) de la part de son 2ème vice président. Vice président doublé du statut de secrétaire général Adema de la commune 2, le ministre Sékou Diakité avait visiblement fort à  faire dans le financement de son parti. Mais fallait-il que cela soit fait sur le dos des travailleurs ? Devraient-ils, ces derniers, payer le lourd tribut de cette situation ? Or, selon nos sources, le ministre lui-même ne souffre pas du mal. «Â Son domicile ne servirait plus qu’à  héberger les provisions et autres dons destinés au personnel du département ». Jeu de ping pong Pour certains, le ministre agirait en complicité avec les hauts responsables de son département. Lors de nos investigations, sur la situation, nous n’avons pu recueillir aucune explication auprès du directeur administratif (dont relève la Division matériel et équipement du Ministère), encore moins du chef de cabinet. Chacun demandant d’aller voir l’autre sans donner la moindre explication. «Nous n’avons aucune explication claire sur la situation de cette dotation budgétaire en carburant et aliments. Le directeur administratif et financier nous a répondu que les fonds sont terminés ». Ou sont donc ces fonds?, se demandent des responsables syndicaux du département. Il est grand temps que les choses soient tirées au clair et que la situation soit circonscrite. Sans quoi, ce problème risque de dégénérer, traà®nant dans la boue la réputation d’un département aux motivations pourtant louables.

L’INPS logé dans du neuf à Sikasso

Ce joyau architectural, devant servir de siège à  la Direction Régionale de l’INPS à  Sikasso, est l’œuvre de l’Atelier d’Architecture ALDI et de l’Entreprise chinoise CHECEC pour un coût global de 650 millions de francs CFA. Il a été inauguré le jeudi 24 décembre 2009 par le ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité. La cérémonie, riche en couleurs, agrémentée par du balafon, a enregistré la présence de nombreuses personnalités politiques et administratives de la région dont le Gouverneur Mamadou Issa Tapo, le maire de la Commune urbaine, Mamadou Tangara, le Président de l’Assemblée Régionale, le Président du Conseil de Cercle, mais aussi les membres du Conseil d’Administration de l’INPS, le Directeur général de l’INPS, Bréhima Noumoussa Diallo, les Chefs de Services Régionaux de Sikasso et de nombreux travailleurs. Dans son adresse à  l’auditoire, avant la coupure du ruban symbolique, le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, a indiqué que la réalisation d’un tel bâtiment s’inscrit dans le cadre d’une véritable modernisation de l’Administration, l’un des axes prioritaires du PDES (Projet de Développement Economique et Social) du Président Amadou Toumani TOURE. Il a ajouté qu’il ne s’est point trompé en disant, le 06 septembre 2008, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de cet immeuble, que la réalisation de cet ouvrage s’inscrivait dans le vaste chantier du Renouveau de l’Action Publique. l’immeuble, a-t-il laissé entendre, offrira aux travailleurs de l’Institut un meilleur cadre de travail et de meilleures conditions d’accueil et de jouissance des prestations servies par l’INPS. Aujourd’hui, a dit le ministre Diakité « le joyau architectural possède toutes les commodités pour offrir un cadre idéal de travail. En outre il participe pleinement à  l’embellissement de la ville de Sikasso par son architecture moderne et futuriste qui en fait une structure dont la fonctionnalité le dispute à  son originalité ». « Qu’il me soit permis en ces instants solennels, d’affirmer à  nos usagers que tout sera mis en œuvre par le département que je dirige pour les mettre dans les meilleures conditions d’accueil et de service pour répondre à  leurs aspirations les plus légitimes », s’est engagé le Ministre Diakité. Il a félicité les artisans de cette merveille architecturale, notamment l’Atelier d’Architecture ALDI et l’Entreprise chinoise CHECEC ainsi que toute leur équipe qui ont mobilisé toute leur énergie, tout leur savoir faire pour nous permettre de savourer cette belle réalisation. Le ministre Diakité a cependant demandé aux usagers de l’INPS de s’approprier cet immeuble et aux travailleurs de la Direction Régionale de Sikasso de prendre soin de ces locaux flambant neuf. s’exprimant également au cours de la cérémonie, le maire de la Commune urbaine de Sikasso, Mamadou Tangara, a rendu un vibrant hommage à  l’INPS « sans lequel la survie de beaucoup de travailleurs retraités allaient être difficile… ». Le président du Conseil d’Administration de l’INPS, Mamadou Sanogo s’est félicité de la présence du ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, qui, dit-il, a toujours soutenu l’INPS dans sa marche vers le succès. Il a par ailleurs rendu hommage à  l’ancien PDG de l’INPS, Lassine Bouaré, actuel ministre délégué au Budget, qui a mené la structure vers de bons résultats. Tout comme El hadj Dontigui Traoré, le président de l’Association des retraités de l’INPS, dont il a salué les innombrables efforts. l’INPS, faut-il le souligner, est sur une très belle pente. Les chiffres parlent….

Jeamille Bittar : l’irrésistible ascencion d’un homme d’affaires malien

Un homme à  la hauteur de son ambition Trois ans après son élection à  la tête de la Chambre de Commerce et d’industrie, le natif de San a nourri des initiatives pour mettre la chambre sur l’orbite. Il s’agit entre autres de l’initiation de projets d’industrialisation, de construction de sièges pour les chambres consulaires régionales, l’aménagement du parc d’exposition de Bamako, la recherche de financements et de partenaires stratégiques pour les opérateurs économiques, la restructuration de la Chambre, la création du centre de conciliation et d’arbitrage le 29 juillet 2004, la réunification de la grande famille des opérateurs privés ont été réalisés en grande partie grâce à  Bittar. Les opérateurs économiques sur pivot Cette courte période a suffi à  Jeamille Bittar pour honorer ses engagements aux yeux des opérateurs économiques maliens qui venaient de l’élire au poste de Président de la plus prestigieuse institution du monde des affaires. L’homme n’a pas tardé à  afficher ses ambitions de faire du secteur privé le moteur du développement et de la croissance économique. Son programme axé essentiellement sur la résorption des problèmes du secteur et la stimulation des investissements dans le pays, s’est vite concrétisé par une volonté de remettre le secteur privé en confiance face à  ces partenaires. Ce jeune fraichement élu président de la CCIM avec ses ambitions et ses nouvelles initiatives a fait l’objet d’attention de la part du Président de la république pour accorder une place de choix dans sa politique économique au secteur privé. Ses efforts gigantesques ont fait que les opérateurs économiques ont été impliqués dans les voyages présidentiels. Surtout dans les pays qui constituent une destination commerciale privilégiée. « Le voyage récent du président Att avec les opérateurs économiques à  Qatar en est une preuve palpable. Second mandat à  la CCIM Jeamille Bittar candidat à  sa propre succession a triomphé face à  son adversaire, Ousmane Guittèye le 1 octobre 2006 aux élections consulaires de la CCIM. Grâce à  son bilan élogieux. C’’est le 31 juillet 2008 que Bittar a été installé pour un nouveau mandat de quatre ans. Après un feuilleton de contentieux entre lui et son adversaire Guitteye qui avait introduit des requêtes sans succès pour annuler sa victoire, Bittar a pu maintenir son fauteuil président de la CCIM. Au cours de son installation à  la chambre consulaire Régionale, le président élu a adressé ses sincères remerciements à  tous : « le présent mandat est placé sous le signe de la cohésion retrouvée, de l’unité renforcée et de la consolidation des acquis ». Jeamille Bittar en a profité pour inviter ses camarades au travail afin de jouer un rôle de levier pour la performance et la compétitivité contenues dans le Programme de Développement Economique et Social (PDES) du Président de la République Amadou Toumani Touré. Ne cachant pas son ambition pour le Mali, il s’est ensuite présenté candidat pour la présidence du conseil économique social et culturel (CESC). Et l’a remporté. Bittar nouveau président du CESC C’est donc lui qui pilotera le Conseil Economique, Social et Culturel pendant 5 ans. Aidé de Siaka Diakité, son vice président et patron de l’Union Nationale des travailleurs du Mali. à‰lu par ses pairs la semaine dernière à  Koulouba, Jeamille Bittar, est un homme connu de tous dans le monde des affaires économique même si certains lui gardent un œil revanchard. C’’est grâce à  son expérience son dynamisme dans les affaires et sa sociabilité que le cheval blanc de San a été élu. Son altruisme et sa rigueur constituent des atouts pour son ascension dans les affaires. Ambitieux et fair-play à  la fois Jeamille Bittar a d’ailleurs connu une cuisante défaite aux élections législatives de 2007. Rigoureux dans la gestion et régulier dans les affaires, Jeamille Bittar de l’avis de ses proches collaborateurs, est un véritable homme de principes. Il ne tergiverse jamais sur les règlements et ne badine point sur les sanctions. Dès sa réélection à  la présidence de la chambre de commerce et d’industrie du Mali, il est sorti des sentiers battus ses nobles ambitions. Au programme, la relecture des textes organiques de cette institution vieille de plus d’un siècle, les réalisations des sièges pour certaines représentations régionales ainsi que des entrepôts dans les ports de Tema, Abidjan, Dakar, Lomé, Cotonou et Nouakchott. Les entreprises Bittar constituent aussi les transports et cars qui sillonnent tout l’intérieur du Mali. Les imprimeries également, et l’on ne saurait être surpris un jour de voir Bittar briguer la magistrature suprême au Mali, au vu de sa fulgurante ascencion.

Solidarité : 45 millions pour les handicapés du Mali

Dons d’une valeur de 45 millions de francs CFA La cérémonie, certes modeste mais pleine de signification, a vu la remise symbolique de plusieurs dons. Ainsi, il a été procédé à  la remise des dons en nature et en espèces pour une valeur de 45 Millions de Francs CFA à  savoir : Trente tricycles à  moteur, cinquante tricycles à  pédales, vingt cartons de lait pour les premiers et 2è Ages, mille trousseaux scolaires et vingt trois Kits pour l’Adénome de la prostate. La remise d’un chèque d’un montant de trois millions de Francs CFA destiné à  l’orchestre des handicapés «Benson », et un autre d’un montant d’un million de Francs CFA pour la conduite d’activités génératrices de revenus à  des personnes démunies ou handicapées. Au cours de cette même cérémonie, la Directrice de la Coopération Suisse au Mali a fait don d’un véhicule Toyota Land Cruiser tout terrain à  la Cellule d’Appui Nationale du Programme de Développement Social Urbain (PDSU) et d’une moto Yamaha 100 pour le Service de Développement Social et de l’Economie Solidaire de Koutiala dans le cadre de leur appui permanent aux activités de la Commune Urbaine de Koutiala. Au nom des plus Hautes Autorités du pays, le Ministre Sékou Diakité a remercié la coopération suisse pour cette contribution dont le coût total est estimé à  environ 17 millions de Francs CFA. Le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées n’a pas manqué de remercier les uns et les autres pour avoir su donner à  la cérémonie un éclat particulier. Il a profité pour lancer un appel aux heureux bénéficiaires de ces tricycles à  plus de vigilance et qu’ils soient des modèles en matière de circulation routière afin d’atteindre l’objectif si cher au Gouvernement à  savoir zéro accident. Dons de à  la Sotelma A signaler que la Sotelma a aussi fait plusieurs dons à  de nombreuses associations ou personnes vulnérables. Des dons constitués de sacs de sucre, de lait, de tee short et de kits scolaires pour des enfants. l’entreprise de téléphonie a pris l’engagement de lancer prochainement une offre pour les personnes handicapées. L’entreprise Métal Soudan a offert également plusieurs tricycles à  des personnes handicapées. A signaler que l’événement fut présidé par le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité qui avait à  ses côtés de nombreuses personnalités, notamment ses homologues de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Maà¯ga Sina Damba, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat, Me Abdoul Wahab Berthé. l’on notait aussi la présence du parrain du mois, l’ancien Premier ministre Hamed Mohamed Ag Hamani.

Plan social à la Sotelma : des centaines d’employés en attente

Depuis le 31 juillet 2009, date de la cession de la Sotelma à  la société Maroc Télécom, plus de 600 employés (toute catégories confondues) ont mis la clé sous les verrous. Ainsi, ils ont jeté l’éponge non pas par frustration, mais plutôt avec la satisfaction de profiter de la manne financière proposée par le plan social. En effet, ce sont près de 800 agents qui avaient souhaité partir en bénéficiant du plan social que le Gouvernement avait négocié avec la société Maroc Télécom… à  hauteur de 15 milliards de francs. Il faut tout de même rappeler que ledit plan social a mis beaucoup de temps avant adoption. De sources concordantes, il nous est revenu que C’’est cet aspect (plan social) qui serait à  la base du grand retard accusé dans le processus d’adjudication de la Sotelma. Au finish, la pactole des 15 milliards, dégagée à  cet effet n’a pu prendre en charge que 610 travailleurs de la société au lieu d’environ 800 agents à  l’origine. Un plan pour les employés techniciens Aux dires du Secrétaire général du Comité syndical UNTM de la Sotelma, ce sont les employés exerçant des métiers « improductifs », qui ne sont pas directement liés aux activités de la société (C’’est-à -dire, les techniciens en bâtiments, les électriciens…), les malades et les agents proches de la retraite qui ont été priorisés par le plan social. Il faut noter que les 51% des actions de la Sotelma ont été cédés (à  la société Maroc Télécom) à  180 milliards de F CFA. Ainsi, les 19% des actions de la société étaient destinés au grand public, tandis que 10% étaient réservés aux salariés de la société et 20% à  l’Etat. Aussi, au 31 décembre 2007, la société présentait un chiffre d’affaire de 70 milliards de F CFA. Elle se portait relativement bien avant cession au géant marocain.

Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA) : les effets pervers de la privatisation

Le projet de plan social HUICOMA ignoré Avec la protection des droits des travailleurs licenciés, le projet de plan social, HUICOMA, a été élaboré (avant la cession) par le gouvernement, le syndicat des travailleurs de HUICOMA et la société HUICOMA-SA. Mais, il a été tout simplement jeté à  l’eau, malgré le fait qu’il garantissait des mesures d’accompagnement,d’indemnisation et de réinsertion socio-économique des travailleurs licenciés. En effet, ledit projet de plan social prévoyait explicitement que « l’acquéreur s’oblige à  mettre en place, dans un délai de soixante jours, à  compter de la date de transfert, un plan social négocié avec les travailleurs et acceptable pour le cédant. Ce plan social sera pris en charge par HUICOMA. Plus loin, le même projet de plan social stipule que l’Etat et la société HUICOMA-SA s’engagent à  effectuer le paiement intégral des montants dus à  tous les agents concernés en une seule tranche et au moment de leur licenciement. « Mais, force est de constater, qu’en dépit des dispositions du projet de plan social, depuis la cession de HUICOMA au groupe TOMOTA en juin 2005, aucun plan social en faveur des travailleurs n’a été mis en place jusqu’à  ce jour. l’engagement de maintien de la totalité du personnel par l’acquéreur n’est pas respecté ; encore moins son engagement à  poursuivre la réalisation de l’objet social de l’HUICOMA, en maintenant les 3 usines (Koutiala, Koulikoro et Kita) pendant une durée minimum de 5 ans. Une vie socio-économique en lambeaux La crise qui a engendrée la privatisation de l’HUICOMA a donné lieu au licenciement de plus de 395 travailleurs. La situation précaire des travailleurs licenciés à  Koulikoro (par exemple) a fini par causer d’énormes troubles sociaux. Au plan socio-économique, la baisse vertigineuse du revenu des ménages, s’est fait cruellement ressentir, causant une dégradation du tissu social. Ainsi, nous assure le greffe du Tribunal de Première Instance de Koulikoro : « une soixantaine de foyers ont vu leur union conjugale, partir en fumée. Cela était bien prévisible dans la mesure oà¹, la plupart des chefs de famille (ne travaillant plus), ne pouvaient faire face aux charges familiales. Il faut aussi ajouter certains cas de décès, une vague de déguerpissement dans des maisons louées… Aussi, certains parmi ces licenciés, pour échapper à  la stigmatisation, se sont convertis dans le métier d’extraction de sable(dans le fleuve) en attendant des lendemains meilleurs ». La mauvaise foi des autorités Le premier rôle qui revenait à  l’Etat, était de veiller strictement à  l’application du plan social, deux mois après la cession de l’HUICOMA au Groupe TOMOTA. Ce qui n’a point été fait. Selon le porte-parole du collectif des licenciés, M. Ibrahim Diarra, « à€ aucun moment, nos gouvernants ne se sont souciés de la mise en place d’un plan social au profit des travailleurs qui sont au nombre de 900. Les autorités ne se sont pas préoccupées de la violation de tous les textes en matière du travail et de sécurité sociale (code du travail et code de prévoyance sociale). Pourtant, le droit réclamé par les travailleurs licenciés, ne sauraient être de trop pour l’Etat qui a empoché 9 milliards, suite à  la cession de ses 84,13 % d’actions ». Une gestion défaillante Pendant ce temps, l’HUICOMA, depuis sa cession, subit une véritable descente aux enfers par sa calamiteuse gestion. Aux dires du président du collectif des travailleurs licenciés, Boubacar Samaké, la société se portait économiquement très bien avant la privatisation, contrairement à  ce que nos autorités ont laissé croire. Et mieux, poursuit-il, l’Etat n’a jamais eu la clairvoyance de l’accompagner financièrement. « Aujourd’hui, il est très regrettable de constater que l’HUICOMA coule progressivement vers un avenir incertain », a-t-il déploré. Au grand dam des dispositions prévues dans le protocole, le repreneur (le Groupe TOMOTA) quant à  lui, a bénéficié de la part de l’Etat, d’avantages exceptionnels. Les effets pervers de la privatisation Il s’agit notamment de la diminution du prix de la graine de coton : de 47 500 Fcfa TTC prix HUICOMA avant cession à  12 500 Fcfa TTC, après cession au groupe TOMOTA ; l’exonération sur une période de huit (8) ans…Mais, le constat est aujourd’hui amer puisque : l’HUICOMA est pratiquement à  l’arrêt, après seulement trois années de gestion. Sur le marché, aucun produit de la société n’est présent (huile, savon, aliment bétail et crème karité) et tous les prix ont doublé avec l’arrivée massive de produits étrangers. Les villes industrielles de Koutiala, Koulikoro et Kita sont aujourd’hui des villes mortes, les retombées indirectes de ces unités sur les activités connexes (transports, commerce, location, restauration) étant estompées. Des travailleurs, déterminés à  se faire entendre « Un droit ne se donne pas, mais s’arrache », cet adage semble inspirer la démarche entreprise par le collectif des travailleurs licenciés de l’HUICOMA des suites de sa privatisation. En effet, le collectif s’est plus que jamais assigné le devoir de prendre ses destinées en mains (en restant solidaire), nonobstant les méfaits du grotesque coup bas que lui a infligé le bradage de l’HUICOMA. Ainsi, le collectif des travailleurs licenciés a saisi toutes les autorités administratives du pays impliquées dans la gestion du dossier, et a même adressé une lettre, ouverte au Président de la République (lequel, en son temps, avait donné l’assurance que la privatisation n’interviendrait que lorsqu’un plan social consensuel aura été mis en place) pour lui manifester leur indignation et leur colère. Pour sortir la société HUICOMA de l’ornière, l’Etat devra donc relancer dans le cadre d’une délégation de gestion et mettre les travailleurs licenciés dans tous leurs droits.