Caisse Malienne de Sécurité Sociale : Vers l’AMO pour tous

Une année difficile Cette session était présidée par le secrétaire général du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Amadou Rouamba, en présence de la Directrice de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS), Mme Oumou Marie Dicko et de nombreux administrateurs. Les administrateurs ont planché sur le procès-verbal de la 50e session ordinaire du Conseil d’Administration de la CMSS. Notamment le point d’exécution des recommandations de cette session et le projet de budget et du plan d’actions 2011 de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale. Le secrétaire général du Ministère a souligné que le budget 2010 a été exécuté dans un contexte très difficile. Les difficultés auxquelles ce budget a été confronté tiennent essentiellement à  la lenteur dans la mise à  disposition des fonds et à  l’insuffisance de la subvention accordée, toute chose qui a conduit la Caisse Malienne de Sécurité Sociale à  faire en fin d’année une demande de crédit qui a été résolue par une avance de trésorerie. Baisse du budget pour 2011 Pour le secrétaire général du Ministère du développement social, Amadou Rouamba, les difficultés évoquées n’ont pas empêché la Caisse Malienne de Sécurité Sociale de procéder à  l’exécution correcte de ses missions traditionnelles et de poursuivre son programme de réforme. Aussi, ces difficultés n’ont eu aucune incidence sur les salaires et les pensions ont été payées régulièrement et la politique de déconcentration des structures de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale à  travers la construction des centres de paiement a été poursuivie. M. Rouamba a donné l’assurance de la disponibilité de son département pour appuyer la Caisse Malienne de Sécurité Sociale dans la recherche de solutions définitives à  ses problèmes de trésorerie. Au Ministère du développement social, 2011 sera surtout marquée par l’opérationnalisation de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire). Le projet de budget de la CMSS au titre de l’année 2011 connaà®t une diminution de 2,12% par rapport au budget de l’exercice 2010. Cette diminution est consécutive au plafonnement du montant de la subvention prévu dans le budget d’Etat. Rappelons que le budget de la CMSS était de 41 312 750 000 CFA en 2010 contre une prévision de 40 435 694 000 CFA soit un taux de progression de 2,12%. Le budget 2011 prévoit en recettes et dépenses à  la somme de 45 710 200 000 CFA. Les ressources propres sont estimées à  11 519 920 000 CFA et la subvention de l’Etat est de 34 190 280 000 CFA.

Personnes handicapées : bientôt une loi de protection sociale

De la marginalisation à  la mendicité Ils sont pour la plupart marginalisés dans notre société à  cause de leur handicap. Sans ressources, ces personnes handicapées se retrouvent dans la rue pour mendier. A l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées célébrée la semaine dernière, les autorités maliennes ont organisé une journée d’information sur la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées et le projet de loi de protection sociale des personnes handicapées. Cette journée avait pour but de permettre aux responsables du département du développement social et l’ensemble des partenaires d’échanger sur non seulement la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées mais aussi et surtout sur le projet de loi de protection sociale des personnes handicapées, révisé par l’association malienne des juristes handicapées (AMJH) et la fédération malienne des association des personnes handicapées(FEMAPH) avec la participation des deux directions. Le Mali pionnier en matière de promotion des droits des personnes handicapées Moctar Bah, président de la FEMAPH n’a pas manqué de rappeler que le Mali est cité en exemple dans la sous-région en tant que pionnier dans la promotion des droits des personnes handicapées. « Il est parmi les pays qui ont une politique de développement social et un programme qui intègre déjà  développement social et certains besoins des personnes handicapées » dit-t- il. Puis, il a profité à  cette occasion pour lancer un appel vibrant et solennel aux autorités publiques et politiques, aux élus, à  la société civile et aux partenaires au développement pour l’adoption immédiate et l’application de la loi de protection sociale des personnes handicapées au Mali. Le secrétaire général du ministère du développement social, de la solidarité des personnes âgées, a assuré aux personnes handicapées que son département mettra tout en œuvre afin que le Mali adopte une loi de protection sociale des personnes handicapées avec un décret d’application dans les meilleurs délais. « Au nom du ministre et en mon nom propre, je profite de cette occasion, pour exprimer notre profonde gratitude à  Handicap International pour son appui constant dont l’organisation de la présente journée ». Le représentant de l’Handicap International a remercié le département pour engagement à  adopter ce projet de loi en faveur des personnes handicapées.

Assurance Maladie Obligatoire et Régime d’Assistance Médicale : plus de protection pour les maliens

l’AMO et le RAMED expliqués à  la presse La journée d’information organisée lundi matin à  l’intention des médias à  la Caisse des retraites a marqué le lancement officiel de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et du Régime d’assistance médicale (RAMED). Présidée par le Ministre du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, cette journée a permis aux journalistes de s’imprégner de ces deux instruments appelés à  assurer la couverture du risque maladie à  une grande partie de la population malienne. Le ministre Diakité a indiqué que la mise en place de ces mécanismes procède de la volonté des pouvoirs publics d’étendre la protection sociale en veillant à  mettre en place au profit de tous les travailleurs du Mali, les mesures visant non seulement la sécurité du revenu mais aussi l’accès à  des soins de santé de qualité. La mise en place des deux mécanismes, selon le ministre, a été rendue possible grâce au dialogue social enclenché à  la base à  travers des concertations régionales. l’importance de la contribution de l’Assurance maladie obligatoire et le Régime d’assistance médicale à  l’amélioration du système de protection sociale a été au C’œur des différentes rencontres. Un plan d’actions encore plus ambitieux Après l’ouverture officielle de la journée, les participants ont pu assister à  une série de présentations, dont notamment celle du directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, Luc Togo. Ce dernier a axé son intervention sur le plan d’action de la protection sociale enclenché en 2005. Ce plan d’action est entre autre marqué par le renforcement des capacités des institutions en charge de la sécurité sociale, la mise en place d’un régime des accidents de travail, le régime d’assistance médicale… Au titre des réformes opérées dans le cadre de la protection sociale, le directeur national de la protection sociale a noté que l’INPS et la Caisse des retraites ont fait d’incontestables efforts. « L’informatisation de la gestion de ces structures, une autonomisation, et la délocalisation des structures ». Parlant des insuffisances nées du premier plan d’action, M. Togo, a indiqué qu’elles seront versées au compte du prochain plan d’action de sécurité sociale. Elles sont entre autres, le dispositif pour les accidents de travail, le dossier sur les risques agricoles.

Sécurité sociale : l’INPS outille la presse malienne

Créée le 15 mai 1961, l’INPS avait pour objectif de départ, de s’occuper uniquement de l’assurance vieillesse. En 1986, elle s’ouvre à  d’autres activités dont l’allocation se survivants, les accidents de travail et maladies professionnelles, les prestations familiales, etc. Le directeur général de la structure indique que dès cette même année, elle bénéficiera d’une autonomie financière lui permettant de gérer la presse. Journalisme et sécurité sociale Rares sont les journalistes maliens bénéficiant d’une assurance sociale au niveau de l’INPS. C’’est donc face à  ce constat, que l’association des éditeurs de la presse privée du Mali(ASSEP) et l’INPS, ont jugé utile de se donner la main, pour organiser cette journée d’information. Elle a permis aux agents de la structure, d’informer le plus largement possible, les journalistes sur leurs conditions de travail et la nécessité pour eux, de se prémunir d’une sécurité sociale. Le Directeur Général de l’INPS explique qu’en 2008, un vaste programme d’information a été mis en place. Il est important selon lui, que la presse serve de relais d’information, de mobilisation et de propagation. La solidarité étant le socle de la sécurité sociale à  travers les jeunes générations. Par ailleurs, le représentant du président de la maison de la presse rappelle qu’« il s’agit là , d’une journée d’échanges sur les prestations de l’INPS. La nouvelle dynamique dans laquelle la presse malienne s’est engagée aujourd’hui, C’’est de faire de nos organes, de véritables entreprises. Et cela passe nécessairement par l’amélioration des conditions de travail et de vie des agents de la presse. » Maladies professionnelles et accidents du travail l’INPS intervient dans pratiquement tous les secteurs sociaux. Concernant les accidents de travail et les maladies professionnelles, l’objectif du régime de réparation et de prévention, C’’est de protéger la force de travail contre les risques inhérents au travail et le cas échéant, réparer les conséquences dommageables. De plus, les prestations prévues par le code de prévoyance sociale en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle, sont de trois ordres : Il s’agit des prestations médicales, des prestations en espèces en cas d’incapacité de travail et de perte de la capacité de gain (invalidité), puis des prestations en espèces en cas de décès du soutien familial. C’’est surtout cette branche d’intervention de l’INPS qui a été choisie par les journalistes. Les accidents de travail et maladies professionnelles sont des réalités auxquelles sont quotidiennement confrontés les hommes et femmes de la presse malienne. Ils estiment nécessaire et impératif de se prémunir d’une sécurité sociale garantie.

Prolifération des armes légères : une menace pour la paix sociale

Depuis longtemps, des ONG comme Amnisty International et d’ autres sont engagées dans la sensibilisation des populations sur les dangers des armes légères. Pour aider les pays concernés à  réglementer le circuit de fabrication et de commercialisation, il faut d’abord un recensement et la formation des artisans qui fabriquent ces armes. Mais le phénomène reste source de richesses pour beaucoup. La situation au nord du Mali en est une parfaite illustration. Dans le septentrion malien, la prolifération des armes légères est un phénomène qui a pris de l’ampleur. Zone de circulation des armes légères et de la drogue, le nord du Mali cristallise ces trafics illicites notamment avec la présence des terroristes salafistes. Une fabrication d’abord artisanale La fabrication d’armes légères est exercée par une catégorie de forgerons de l’ethnie « Dogon » qui peu à  peu, a transmis son savoir-faire à  des artisans d’autres groupes ethniques. Les fabricants d’armes constituent un maillon important de la filière. Rappelons que la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et l’ECOSAP ( le programme de contrôle des armes légères de la CEDEAO), ont entrepris des enquêtes nationales sur la question. La circulation illicite des armes a surtout provoqué une forte insécurité au Mali. Les régions du sud et du centre, sont les régions de transit, et le Nord, notamment Kidal, constitue un lieu d’accumulation de ces armes. L’église norvégienne s’est elle impliquée dans une campagne de récupération de ces armes, de même que le gouvernement du Mali a déjà  organisé des états-généraux sur la sécurité et la paix. Mais, c’est surtout le renforcement d’un réseau de communication efficace pour localiser et saisir les armes légères et de petits calibres, qu’il faut soutenir!