Sénégal: un organe pour la sécurité des usagers de l’électricité

Le Comité pour la sécurité des usagers de l’électricité (COSSUEL) va délivrer les visas des attestations de conformité des installations électriques selon les normes en vigueur, particulièrement la norme SN01 001.C’est un nouvel organisme pour la protection des populations contre les risques d’accident électrique que l’Etat du Sénégal vient d’agréer. A travers le COSSUEL, Dakar veut renforcer la protection des usagers contre les risques d’accident électrique et sauvegarder ainsi la sécurité des personnes et des biens, informe une note parvenue ce vendredi à APA.

Et pour ce faire, le COSSUEL a déjà initié un vaste programme de formation dédié aux installateurs privés avant la délivrance de l’agrément, souligne le document. De même, poursuit ce dernier, une campagne nationale de communication, d’information et de sensibilisation envers tous les acteurs sera déroulée concomitamment.

Avant la généralisation du projet, il est également prévu trois phases tests : une phase préparatoire allant du 03 mai au 09 juin, une phase pilote du 09 juin au 09 juillet et une phase d’évaluation qui débutera le 12 pour finir le 24 juillet.

Au Sénégal, l’énergie électrique ne doit être fournie que dans des installations en conformité avec les règles et normes en vigueur. Un contrôle de conformité préalable devient dès lors nécessaire. Il permet de s’assurer de manière certaine que l’installation électrique à alimenter répond bien aux règles de sécurité. D’où la création du COSSUEL.

Sénégal : 551 détenus graciés à l’occasion de la Korité

La décision prise par le Chef de l’Etat, Macky Sall, concerne des prisonniers définitivement condamnés par les tribunaux sénégalais.Selon le ministère de la justice, les personnes graciées sont des délinquants primaires et des détenus qui présentent des gages de resocialisation. Il ajoute que ceux qui ont bénéficié du pardon du président de la République sont aussi ceux âgés de plus de 65 ans, gravement malades et des mineurs.

À la date du 1er mars 2021, la population carcérale du Sénégal était estimée à 11.139 détenus.

La Poste de Côte d’Ivoire reconceptualisée face à la concurrence

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Félix Adom, a visité mardi un bureau de la poste, reconceptualisé dans la « nouvelle vision de la poste » et qui devrait être ouvert dans moins de deux semaines.

« J’ai été agréablement surpris par la qualité des travaux, du concept futuriste», s’est félicité M. Roger Adom à la presse, annonçant la réouverture de ce bureau dans moins de deux semaines au sein de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Ce modèle futuriste « va permettre de développer les activités postales », a indiqué M. Roger Adom, soulignant qu’ il y aura des services postaux digitaux, des applications pour faire acheminer des actes.

Il comprend également un cyber café où pourront se connecter à Internet, des centres de reprographie. Selon M. Roger Adom, la nouvelle poste, équipée d’outils technologiques, est « prête à faire face à la concurrence ».

Le directeur général de la poste de Côte d’Ivoire, Isaac Gnamba Yao, a laissé entendre que « dans sa réouverture, nous avons pensé qu’il fallait le reconceptualiser à partir de ce bureau, présenter la nouvelle vision de la Poste ».

M. Gnamba a relevé que cette poste futuriste se veut « multitâche, qui met le digital au cœur de sa politique ». En dehors des facilitations sur le e-commerce et les actes, il est doté d’un business center et un espace co-working pour ceux qui ont des idées d’entrepreneuriat.

Maroc : la population carcérale estimée à près de 85.000 détenus en 2020 (rapport)

La population carcérale au Maroc est de près de 85.000 détenus en 2020, a précisé un rapport de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).Selon les chiffres présentés, la population carcérale au Maroc atteint 84.990, dont 45,7% sont en détention préventive, ajoutant que le nombre de femmes détenues atteint 2.110.

En 2020, la population carcérale a également baissé, en raison de la grâce royale pendant la pandémie de Covid-19. Ainsi, elle est passée de 86.384 détenus à près de 85.000.

L’année écoulée a, en outre, permis à la DGPAR d’ouvrir 3 prisons locales à Berkane, Larache et Oujda avec une capacité d’accueil globale de 4.400 lits et de fermer trois autres.

Revenant à la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, le rapport fait savoir qu’un total de 86.074 détenus ont été confinés l’année dernière, alors que 1,2 million de tests Covid-19 ont été effectués sur les détenus.

Selon le rapport, 29 établissements pénitentiaires sont équipés de systèmes numériques avancés de surveillance par caméra, connectés à une salle de surveillance centrale. En outre, 33 autres disposent d’un système de vidéosurveillance, alors que 6 établissements ont vu leurs systèmes renforcés à travers le renforcement et le remplacement des caméras et des appareils de monitoring.

Les principes du « rationnement » de l’électricité en Côte d’Ivoire connus

Le directeur général adjoint de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Mathias Kouassi, a dévoilé lundi les principes du « rationnement » et le début du programme des coupures d’électricité à travers le pays, confronté à un déficit d’énergie électrique.

M. Mathias Kouassi a rapporté que dans le but de minimiser les désagréments subis par les populations, il a été demandé à la compagnie d’organiser ce programme de rationnement à partir du lundi 10 mai 2021.

Pour la semaine du 10 au 15 mai, deux plages horaires ont été retenues dans le cadre du rationnement, allant de « 6 heures à 12 heures ou 12 heures à 18 heures », a souligné M. Kouassi.   

« Que vous soyez à l’intérieur ou Abidjan, si la fourniture d’électricité est interrompue dans votre quartier de 6 heures à 12h, alors de 12h à 18h vous aurez de l’électricité et c’est dans un autre quartier que la fourniture sera interrompue », a-t-il expliqué. 

Trois grands principes, dira-t-il, ont été établis pour ce programme de rationnement qui est en cours. Concernant « la plage de 18h à 06h, tout est mis en œuvre pour éviter une interruption de l’électricité ».

« Chaque semaine, les tranches horaires seront alternées par zone, ce qui veut dire que si dans la première semaine, votre quartier est rationné de 6h à 12h, la semaine qui suit, vous constaterez chez vous que le rationnement de l’électricité se produit de 12h à 18 heures », a-t-il ajouté. 

Selon M. Kouassi « les dimanches sont exclus de ce plan de rationnement » parce que le niveau de consommation global étant généralement faible le dimanche du fait que l’administration et les activités économiques sont majoritairement à l’arrêt.

De ce fait, « le déficit est amoindri et ne nécessite donc pas que la population soit privées d’électricité » le dimanche,  a-t-il poursuivi. Pour faciliter l’accès à l’information sur le programme de rationnement, un site web spécial a été conçu.

Lors du point de presse du ministre des Mines, du pétrole et de l’Energie, le 7 mai 2021, la décision a été prise de mettre en œuvre un programme de rationnement de la fourniture de l’électricité pour le grand public.

La Côte d’Ivoire fait actuellement face à un déficit d’électricité de plus de 200 Mgw dû à une insuffisance d’eau dans les barrages hydroélectriques du pays, en raison de la sécheresse et à des pannes sur des ouvrages. 

Les députés du Pdci demandent un débat parlementaire sur le déficit d’électricité

Le Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Parti ) a indiqué lundi avoir demandé au président de l’Assemblée nationale une session « questions orales avec débat » sur le déficit d’énergie impliquant le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie.

« Au nom du Groupe parlementaire Pdci, une question orale avec débat est proposée au gouvernement à l’occasion des travaux de la présente session ordinaire », a dit Yasmina Ouégnin, vice-présidente, lors d’un point de presse.  

Cette requête adressée au président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, demande l’intervention du ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, afin d’apporter un « éclairage » sur la situation de déficit de l’électricité en Côte d’Ivoire.

Les députés du Pdci exigent notamment un éclairage « sur les causes réelles des perturbations actuelles que connaît le réseau électrique; quel est l’impact de ces perturbations sur l’économie nationale » et les « mesures prises pour atténuer les souffrances des usagers », a-t-il dit. 

Dans cette optique, le député de Bouaflé sous-préfecture, Richmond Abi Koffi, a au nom du Groupe parlementaire Pdci écrit au ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, lui demandant d’instruire le peuple sur les dispositions pour résoudre et prévenir des crises similaires.

La Côte d’Ivoire fait face à une grave crise énergétique depuis le début du mois d’avril 2021, caractérisées notamment par des coupures d’électricité de longue durée, affectant les ménages, les entreprises et le fonctionnement des administrations. 

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Thomas Camara a expliqué que ce déficit d’électricité a lieu à la suite d’une insuffisance d’eau dans les barrages hydroélectriques du pays due à la sécheresse et des pannes survenues dans une centrale thermique. 

Il a annoncé que l’électricité sera « rationnée » dans les ménages et dans les entreprises. Cependant, avec les investissements engagés d’urgence, la situation devrait se stabiliser dans deux mois, soit en juillet 2021. 

Côte d’Ivoire: entrée en vigueur de la vidéo-verbalisation fin 2021

Le directeur général de Quipux Afrique, Ibrahima Koné, a annoncé lundi l’entrée en vigueur de la vidéo-verbalisation sur les axes routiers en Côte d’Ivoire au plus tard fin 2021, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Pour l’entrée en vigueur du projet, « ce qui est prévu dans le chronogramme, c’est en fonction des avancées au niveau des textes (législatifs), mais d’ici à la fin de l’année (2021) au plus tard, nous aurons (le lancement) du dispositif », a dit M. Ibrahima Koné.

Dans la même veine, Quipux Afrique, l’opérateur technique, continuera à avancer sur les aspects opérationnels de déploiement et de mobilisation, a ajouté M. Ibrahima Koné, indiquant que l’investissement initial du projet est « autour de 10 milliards Fcfa/ prévu pour 2021 ».

« Sur l’investissement, il y a la partie des équipements à déployer, il y a la partie logiciel et la fourrière administrative du ministère des Transports qui sera l’une des plus grandes fourrières en Afrique Subsaharienne et va couvrir 5 ha et dont le terrain est déjà acquis », a-t-il fait savoir.

« A l’entrée en vigueur du projet, ce sont 74 sites accidentogènes qui seront couverts sur l’ensemble du Grand Abidjan, où nous aurons à déployer exactement 173 radars et une trentaine de radars pédagogiques », a-t-il précisé.

Ces radars pédagogiques « auront pour objectif d’informer les populations sans les verbaliser, de leur vitesse, de les amener à savoir que l’administration est capable aujourd’hui de savoir quel comportement ils ont sur la voie publique et leur adresser des mises en garde », a-t-il noté.

Les coûts des amendes sont liés au cadre institutionnel et « il y a des discussions » en cours de même que les encaissements, a-t-il dit, relevant que le Centre de gestion intégré (CGI), chargé des titres de transports, le trésor public, seront mobilisés.

Toutefois, insistera-t-il, qu’il sera prévu des « possibilités de recours pour des personnes qui ont des réclamations ou qui se retrouveraient dans des situations » particulière, par exemple quelqu’un qui transporte une femme enceinte.

Une phase pilote réalisée de juin 2018 à janvier 2019 a permis de poser les premiers jalons d’un Système de transport intelligent (STI) à travers le déploiement d’une infrastructure logicielle et physique installée sur la voie publique constituée de caméras radar de gestion.

Ces caméras radars sont équipées de système de lecture automatique des plaques, de panneaux d’affichage de vitesse, d’équipement de comptage, de classification de véhicules et de relevé de vitesse.

Évoquant les moyens de notification, M. Ibrahima Koné a fait savoir qu’ il y aura des SMS envoyés aux propriétaires des véhicules, une notification électronique principalement pour les entreprises et une notification physique où le contrevenant reçoit la contravention à domicile.

Le projet Système de transport intelligent vise à faire respecter le code de la route, à permettre la régularisation des pièces automobiles chez les propriétaires des engins, a expliqué M. Koné, soulignant qu’un centre a été mis en place pour faciliter la mutation pour les véhicules acquis.

« Le contrevenant est notifié dans la même journée. Depuis le 6 mai nous avons lancé cette phase (de sensibilisation) et sur 1,3 million de véhicules (enregistrés) nous sommes à peu près à 30% d’infractions dont 25% des véhicules appartenant à des entreprises et 75% des particuliers », a-t-il dit.

Le projet vise à éviter les accidents en forte croissance. Il est conclu sous forme de BOT (Built, operate and tranfer) et intègre la police spéciale en charge de la sécurité routière « au cœur du dispositif de vidéo-verbalisation ».

Des victimes de la crise post-électorale manifestent à Abidjan contre l’impunité

Des victimes des crises ivoiriennes ont manifesté lundi devant le Tribunal de première instance d’Abidjan pour dénoncer l’impunité dans le pays.

Ces victimes réunies au sein du collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire (CVCI) et des parents de victimes de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, voient en l’acquittement définitif de l’ex-président Laurent Gbagbo par le Cour pénale internationale (CPI) une impunité.

De l’avis d’Issiaka Diaby, le président du CVCI qui haranguait une foule de victimes surexcitées et brandissant des pancartes avec des messages hostiles à M. Gbagbo, l’ancien président ivoirien n’est pas une solution pour la réconciliation en Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo  «n’est pas une solution pour la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, mais plutôt un problème», a-t-il soutenu.

 Après cette manifestation de colère des membres du CVCI, M. Diaby a été reçu en audience par le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, Adou Richard Christophe. 

« Nous sommes allés dire au procureur notre ras-le-bol à cette politique d’impunité érigée en mode de gouvernance en Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies », a rapporté M. Diaby à la presse au sortir de cette rencontre. 

« On est allé demander au procureur de se soustraire du processus de réconciliation », a-t-il poursuivi,  estimant que le procureur ne doit pas agir pour la réconciliation au détriment des victimes.

 Par ailleurs, M. Diaby dit avoir traduit au procureur la détermination des victimes de la crise post-électorale ivoirienne à faire appliquer les condamnations de la justice ivoirienne à l’encontre de M. Gbagbo. Notamment, sa condamnation à 20 ans de prison pour l’affaire dite « casse de la BCEAO ». 

« Le procureur nous parle de la réconciliation nationale. Mais nous l’avons interpellé sur les agissements des personnes qui  viennent d’exil et qui mettent de l’huile sur le feu », a regretté  le président du CVCI, annonçant que son organisation va se  « radicaliser  »  dans les jours à venir et mener des actions citoyennes.   « Les lois et les ordonnances d’amnistie, on n’en veut plus en Côte d’Ivoire », a insisté M. Diaby.

Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et Charles Blé Goudé, son ex-ministre de la jeunesse, ont été acquittés le 31 mars dernier par la Cour pénale internationale des faits de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

Depuis lors, leur retour est imminent en Côte d’Ivoire où leurs partisans s’activent pour les accueillir.

CPI/Affaire Gbagbo: un réseau veut l’extension des investigations à toutes les parties

Les coalitions de l’Afrique Francophone pour la Cour pénale internationale (CPI) appellent à l’extension des « investigations à toutes les parties » impliquées dans l’affaire Laurent Gbagbo, à la suite de l’acquittement de l’ex-président ivoirien.

Ces coalitions, dans une déclaration signée par le coordonnateur,  Ali Ouattara, point focal Afrique de l’Ouest du Réseau Africain pour la Justice Pénale Internationale, estiment que  cela permettra de « situer les responsabilités des uns et des autres pour l’éclatement de la vérité ».  

A l’endroit du procureur de la juridiction pénale internationale, elles appellent à  l’extension des « investigations à toutes les parties impliquées dans le conflit ivoirien, ce qui permettra de situer les responsabilités des uns et des autres pour l’éclatement de la vérité ».

Pour l’organisation, « la confirmation par la CPI de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé (son co-accusé) met fin à tout espoir des victimes des violences postélectorales de connaître la vérité et d’obtenir justice ».

Réagissant à cette décision, les coalitions de l’Afrique Francophone pour la CPI déclarent que « ce verdict ne permet pas aux victimes de connaître la vérité, d’obtenir justice et réparations ».

« Cette décision victimise une deuxième fois les victimes qui se sentent totalement abandonnées et perdent ainsi tout espoir », clame l’organisation qui face à cette situation, demande un « fonds au profit des victimes ». 

Les coalitions se disent favorables à l’accélération de la mise en œuvre du programme d’assistance aux victimes en Côte d’Ivoire afin qu’elles puissent être rapidement soulagées, tout en révisant à la hausse le budget de ce programme et en élargissant le nombre de victimes bénéficiaires.

La crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 a engendré plus de 3000 morts et abouti à l’ouverture d’une enquête par la CPI en Côte d’Ivoire. Trois mandats d’arrêt émis visaient M. Gbagbo, Charles Blé Goudé et Simone Ehivet Gbagbo.

Remis à la CPI, MM. Gbagbo et Blé Goudé ont fait l’objet d’un procès. Jugés par la CPI pour crimes contre l’humanité commis lors des violences post-électorales de 2010-2011, ils ont été acquittés définitivement le 31 mars 2021 après l’appel du procureur.

Les coalitions pour la Cour pénale internationale (CPI) signataires de cette déclaration sont sept, notamment celles de Burundi, de Centrafrique,  de Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Maroc et du Tchad.

Côte d’Ivoire: un député interpelle l’Etat sur les risques d’inondation

Kety Soumahoro (EDS, opposition), député de Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan, a invité samedi l’Etat de Côte d’Ivoire à des actions de résilience pour éviter des inondations, à l’approche de la saison des pluies, lors d’un point de presse.

« J’interpelle le gouvernement ivoirien sur la situation qui prévaut dans nos villes et quartiers pendant la saison des pluies, et sur la quasi absence et l’inefficacité des interventions de l’Etat », a déclaré le député Kety Lansiné Soumahoro.

Le député de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), une organisation politique dont le référent est Laurent Gbagbo, a relevé l’obligation qui incombe au gouvernement d’expliquer aux populations sa politique en matière d’assainissement et de drainage. 

Il a en outre interpellé le gouvernement sur « la nécessité d’indemniser » les compatriotes impactés par les dégâts dus aux pluies torrentielles, faisant observer que de fortes pluies antérieures ont « dégradé » le cadre de vie partout dans le pays.

« A cela, s’ajoutent malheureusement, les pertes en vies humaines, surtout dans le District d’Abidjan avec plus de 18 personnes décédées en 2018, notamment dans les communes d’Abobo (nord) et de Cocody », a-t-il souligné.

« Comme l’ensemble des Ivoiriens, je constate lors des inondations à Abidjan que le manque criard de moyens déployés par l’Etat, oblige les populations en détresse à dormir à la belle étoile, les plus chanceux bénéficient de la générosité de mécènes », a-t-il mentionné.

Pour le député ivoirien, « il est de la responsabilité de l’Etat de prendre toutes les mesures pour protéger les Ivoiriens des dégâts causés par les catastrophes naturelles ». Cependant, il reste « sourd en permanence aux demandes d’indemnisation de certains syndics de copropriété, victimes des inondations ».

« Si ces informations se confirment, il s’agirait là d’un manque de résilience de la part des pouvoirs publics et ceci est contraire aux principes de bonne gouvernance », a poursuivi le député Kety Soumahoro.

Il s’est par la suite interrogé « où sont passés les fonds publics prévus pour la réalisation des infrastructures d’assainissement et de drainage, et quelle politique de protection civile le gouvernement met-il en oeuvre ? ».

En Côte d’Ivoire, l’organisme compétent pour prévenir, secourir et assister les populations avant, pendant et après les catastrophes naturelles est l’Office national de la protection civile (ONPC), mais celui-ci est selon M. Soumahoro « courcicuité par des multitudes d’autres services de l’Etat ».

Par ailleurs, dira-t-il, l’Office national de la protection civile (ONPC) est « souffrant d’une instabilité chronique de son cadre juridique et institutionnel; et ne peut jouer pleinement son rôle. Il n’est donc pas étonnant que le gouvernement soit si inefficace en matière de protection civile ».

A quelques semaines de la prochaine saison des pluies, « j’invite instamment les pouvoirs publics à informer les populations sur les mesures de prévention (…), renseigner les Ivoiriens sur le système indemnisation en cas de dégâts engendrés par les inondations en particulier », a-t-il lancé.

M. Kety Soumahoro appelle aussi le gouvernement à « expliquer aux populations la nature, les coûts et les objectifs des infrastructures d’assainissement et de drainage réalisées dans le District d’Abidjan et notamment à Cocody ». 

Côte d’Ivoire: l’électricité sera « rationnée » dans les ménages dès lundi

La fourniture d’électricité sera « rationnée » dès lundi dans les ménages et dans le secteur industriel, a annoncé vendredi le directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko, face à la presse.

Face à l’indisponibilité prolongée de certains ouvrages au niveau de la production d’énergie électrique, des mesures ont été prises et la fourniture de l’électricité sera rationnée dès la semaine prochaine dans les ménages pouvant aller à jusqu’à 06h de coupure. 

Concernant les industriels, la compagnie a tenu compte des rythmes de production, a fait savoir M. Ahmadou Bakayoko, soulignant qu’avec le secteur privé représenté au sein d’un Comité de veille, il a été convenu qu’il y ait « des blocs de jours de travail et des blocs où ils ne travailleront pas ».

Au niveau des ménages, « la priorité va être donnée à ce que les coupures se fassent essentiellement dans la journée, a-t-il relevé, annonçant le programme d’interruption d’électricité à partir de lundi. Les coupures pourraient se faire dans les plages horaires de 06h à 12h, de 12h à 18h ou de 18h à 24h.   

Présent à ce moment d’échange avec la presse, le ministre en charge des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, a indiqué que cette situation de déficit d’électricité est due à une insuffisance d’eau dans les barrages hydroélectriques causée par la sécheresse. La Côte d’Ivoire accuse actuellement un déficit de près de 200 Mgw.

En outre, des incidents ont eu lieu, notamment le 12 avril 2021, le 20 avril et le 30 avril sur les outils de production et les lignes hautes tension, a fait remarquer M. Thomas Camara, évoquant une explosion de transformateur à deux reprise et des vibrations dans une turbine à gaz.

De ce fait, il y a eu une réduction considérable de la production d’électricité hydroélectrique, amenant les techniciens à faire fonctionner au maximum les centrales thermiques, a ajouté le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, présentant les excuses aux populations pour les désagréments causés par ce problème «conjoncturel».

M. Camara a noté que la Côte d’Ivoire qui exporte de l’énergie électrique dans la sous-région à hauteur de 200 Mgw, a réduit sa fourniture à 60 Mgw, créant du coup un gap dans ces pays alimentés.

Le Premier ministre ivoirien a instruit le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie à l’effet d’accélérer la construction d’une nouvelle centrale thermique qui devrait rentrer en production rapidement, selon les projections.

Les prévisions ressortent que le pays aura un retour à la normal dans deux mois, au mois de juillet, une période qui coïncide avec la saison des pluies, a rassuré le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie.

« Nous sommes amenés à rationnaliser la disponibilité de l’électricité et nous mettrons tout en œuvre pour réduire le temps d’indisponibilité », a-t-il poursuivi, insinuant qu’il a été demandé aux sociétés minières de faire un effort interne pour utiliser d’autres sources d’énergie.

La Côte d’Ivoire se dote d’un Plan national de gestion de crise

La Côte d’Ivoire a lancé vendredi un Plan national de gestion de crise et de communication en période de crise, qui devrait être mis en oeuvre par un « Groupe de référence résilience » constitué à cet effet.

Ce Plan national de gestion de crise,  présenté à la Primature, a été élaboré avec l’appui technique du Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) à Abidjan, au terme d’un atelier. 

Le directeur de Cabinet du Premier ministre, Emmanuel Ahoutou Koffi, qui présidait la réunion, s’est félicité de cet outil qui vise à mieux préparer le pays à faire face aux crises, quelle que soit la nature. 

Pour lui, c’est la préparation aux crises qui permet de gérer les situations lorsqu’elles surviennent. Ce Plan vient donner des mécanismes et des réflexes pour permettre d’avoir juste des repères pour donner l’alerte et prévenir les événements.

Par ailleurs, dira-t-il, « nous devons avoir aussi des hommes et des femmes qui savent lire les situations, et cela est déterminant parce que des gens qui vivent au quotidien des réalités devraient être des sources de relais », ce qui justifie la mise en place du groupe de résilience.

Le bureau du directeur de Cabinet du Premier ministre assure le secrétariat du Groupe de référence de résilience, composé de membres du Pnud, de sachants, de retraités et des experts sur les questions de crises communautaires. 

La représentante résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, s’est félicitée de cet instrument qui prend en compte les questions de crise de façon globale, incluant les catastrophes et l’ampleur de leurs impacts.

« C’est un outil clé dans la planification stratégique pour le renforcement de la résilience du pays, face aux crises diverses et multiformes », a fait observer Mme Carol Flore-Smereczniak, mentionnant que la question du renforcement de la résilience est au coeur des actions du Pnud. 

Elle a invité les experts du groupe de résilience à mieux tirer les enseignements de la crise sanitaire de Covid-19 pour mieux aborder les crises et catastrophes auxquels le pays devra faire face à l’avenir. 

Création à Abidjan d’un réseau des alumnis en ingénierie du Genre

Un réseau des alumnis en ingénierie du genre formés par la chaire UNESCO, Eau, femmes et pouvoir de décisions ( EFPOD) de Côte d’Ivoire a été créé vendredi à Abidjan au cours d’un atelier, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Cet atelier s’est déroulé sous le thème :  « Le réseautage des alumnis de la chaire UNESCO Eau femmes et pouvoir de décisions ».

Cette association qui se veut un accélérateur de carrière est composée d’experts en Genre (des femmes pour la plupart) des promotions 2018-2019-2020 et 2021 (en cours) de la chaire UNESCO Eau femmes et pouvoir de décisions. 

« Créons un réseau d’alumnis dynamique et impactons le monde par l’approche genre. Le réseautage est un autre nom de la solidarité. Le réseautage consiste à créer le nous qui aide», a affirmé la Conseillère du président de la République chargée du Genre, Euphrasie Kouassi Yao, également titulaire de la chaire UNESCO Eau femmes et pouvoir de décisions, dans une allocution d’ouverture de cette rencontre.

« La création de ce réseau facilitera les échanges d’expériences entre vous. Elle vous rendra visible », a-t-elle poursuivi.

 « Nous sommes une famille. Nous devons rester solidaires parce qu’une famille qui n’est pas solidaire ne peut pas prospérer. Nous devons fermer les murs de nos individualités», a exhorté Mme Yao.

 Dans la même veine Dr Emma Kouakou, une experte en genre formée par la chaire UNESCO Eau femmes et pouvoir de décisions, a appelé ses anciens condisciples à créer une interconnexion entre elles.

Selon elle, ce réseau est un réseau de lobbying et un accélérateur de carrière. Des témoignages et des partages d’expériences ont clôturé cette rencontre.

La Chaire UNESCO « Eau, femmes et pouvoir de décisions » (EFPOD), est un programme qui œuvre à créer un environnement favorable à la promotion du Genre et à l’autonomisation des femmes dans une perspective de développement équitable, inclusif et durable.

L’AFD appuie le projet d’assainissement autonome de Dakar

L’Agence française de développement apporte plus de 16 milliards f cfa au Projet d’assainissement autonome de la région de Dakar (Paad).Deux conventions ont été signées dans ce sens, ce vendredi à Dakar, entre Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal et Alexandre Pointier, directeur de l’Agence française de développement au Sénégal.

Le gouvernement sénégalais a fait de l’assainissement une de ses priorités, d’une part en investissant massivement sur les réseaux d’assainissement collectif, et d’autre part en renforçant l’offre d’assainissement autonome dès que la solution s’y est prêtée.

Le Paad s’inscrit dans ce contexte. Il vise à améliorer les conditions de vie et d’environnement des habitants des départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, en contribuant à la construction et à l’accès aux ouvrages d’assainissement pour les ménages et les lieux publics.

Pour ce faire, le projet financera la réalisation de 10.000 toilettes et dispositifs de gestion des eaux grises pour les ménages ; la réalisation et la réhabilitation d’ouvrages d’assainissement dans des écoles élémentaires et collèges (toilettes, urinoirs, dispositifs de lavage des mains, poubelles, branchements d’eau potable dans les écoles, réservoirs d’eau et plantation d’arbres).

Il appuiera aussi la réalisation ou réhabilitation dans les centres de santé de toilettes et dispositifs de lavage des mains, ainsi que des dispositifs de gestion des déchets et de prétraitement des eaux usées ; et la construction ou réhabilitation de quatre stations de traitement de boue de vidange avec des dispositifs de valorisation des boues de vidange.

Environ 372.000 personnes bénéficieront de ces réalisations de services d’assainissement et d’hygiène gérés en toute sécurité.

Ce projet contribuera ainsi à l’atteinte de la cible 6.2 des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, qui vise « l’accès de tous d’ici 2030, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles ».

Mali: une banque marocaine finance la 1ère usine de transformation de beurre de Karité

Une banque marocaine a pris part au financement de la construction de Mali Shi, la première usine de transformation de beurre de Karité au Mali, pour un montant total s’élevant à 2,755 milliards de FCFA.

Une note d’information transmise à APA, vendredi, indique que Banque Atlantique, filiale du groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, a pris part à ce financement en compagnie des sociétés Omnium Invest SA et Endeavour Mining.

Mali Shi intervient dans la collecte et la transformation des noix de Karité en beurre.  La cérémonie officielle d’inauguration s’est déroulée le 11 mars 2021 sous la présidence de M. Harouna Niang.

Dotée d’une capacité de production de 14 000 tonnes de beurre par an, l’usine prévoit un chiffre d’affaires annuel de plus de 16,8 millions USD (9,2 milliards de FCFA) ainsi que la création de 128 emplois directs et 120 000 indirects, ciblant essentiellement des femmes du monde rural, collectrices de noix.

A travers ce financement à hauteur de 1, 981 milliard de FCFA, Banque Atlantique apporte son soutien au secteur agricole malien, et en particulier à la chaîne de valeur du karité, dans le cadre d’une démarche globale d’accompagnement de projets structurants à fort impact social, en adéquation avec l’engagement solidaire et citoyen du groupe BCP, souligne la note.

Avec une production de plus de 200 000 tonnes par an, le Mali est le 2ème producteur de beurre de karité dans le monde. Le Pays fournit également près de 20 % de l’offre mondiale d’amandes de karité.

CPI : Dominic Ongwen condamné à 25 ans de prison

L’ancien chef rebelle de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) a été déclaré coupable d’un total de 61 crimes comprenant des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis dans le nord de l’Ouganda entre le 1er juillet 2002 et le 31 décembre 2005.La sentence est lourde. Dix-neuf ans de plus. C’est le nombre d’années que devra encore passer Dominic Ongwen dans le quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (CPI) à Scheveningen (Pays-Bas). La Chambre de première instance IX de la CPI l’a en effet condamné à 25 ans d’emprisonnement à la suite du jugement de première instance.

La Chambre qui a décidé d’accorder un certain poids pour atténuer les circonstances de l’enfance de Dominic Ongwen, son enlèvement par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) à un très jeune âge et son séjour précoce avec la LRA « a (cependant) rejeté tous les arguments de la Défense ».

Elle a notamment estimé que les circonstances atténuantes de la capacité mentale considérablement diminuée et de la contrainte subie par M. Ongwen dans son jeune âge et mises en avant par ses avocats « ne sont pas applicables » aux faits qui lui sont reprochés.

La Chambre a également rejeté les arguments de la Défense concernant les mécanismes de justice traditionnelle, notant qu’il n’existe aucune possibilité en vertu du Statut de remplacer une peine d’emprisonnement par des mécanismes de justice traditionnels, ou d’incorporer les mécanismes de justice traditionnels dans la peine d’une autre manière.

Elle a aussi souligné que les mécanismes de justice traditionnelle acholi ne sont pas largement utilisés, dans la mesure où ils remplaceraient la justice formelle, et qu’ils sont réservés aux membres de la communauté acholi. Ce qui signifie que leur utilisation signifierait l’exclusion de certaines victimes appartenant à d’autres groupes ethniques.

Dans sa détermination de la peine commune pour tous les crimes commis, la Chambre a toutefois refusé de le condamner à la réclusion à perpétuité. Cela, compte tenu de sa situation individuelle et afin d’envisager une perspective concrète pour lui de reconstruire sa vie.

La période de sa détention entre le 4 janvier 2015 et le 6 mai 2021 sera déduite de la durée totale de l’emprisonnement qui lui a été infligée. La sentence peut également faire l’objet d’un appel devant la Chambre d’appel de la CPI par l’une ou l’autre des parties à la procédure.

La Chambre a par ailleurs rendu aujourd’hui une ordonnance de présentation des réparations. Elle a souligné que le droit des victimes à des réparations est également un élément essentiel du système de justice de la Cour et a déclaré qu’elle fera avancer la phase de réparation de la procédure avec vigueur et le plus grand soin.

Côte d’Ivoire: les auto-écoles ne vendent pas le permis de conduire (Faîtière)

Les auto-écoles ne vendent pas le permis de conduire en Côte d’Ivoire, elles sont plutôt des institutions de formation, a soutenu jeudi à Abidjan, Guillaume Koko, le président de l’Union nationale des auto-écoles de Côte d’Ivoire (UNAECI).

Il s’exprimait à l’ouverture d’une assemblée générale extraordinaire de cette organisation autour du thème  «opérationnalisation de la réforme du secteur du permis de conduire ». 

«Tous les accidents qui sont survenus ces derniers jours ne sont pas le fait des auto-écoles. Nous, nous sommes des formateurs au permis de conduire. C’est le ministère qui évalue. Les auto-écoles ne vendent pas le permis de conduire. C’est le ministre des transports qui signe les permis. Comment les auto-écoles peuvent vendre le permis de conduire ? », s’est interrogé M. Koko.

Par ailleurs, il s’est offusqué de ce que les auto-écoles sont toujours désignées comme les seuls responsables des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire. 

«Nous reconnaissons notre part de responsabilité. Mais on ne peut pas dire de facto que nous sommes responsables des accidents de la circulation», a-t-il soutenu.

Poursuivant M. Koko qui a affiché l’ambition de son organisation a assuré la formation continue des professionnels de la conduite, a dit aussi l’engagement des auto-écoles à aider la tutelle dans la réforme du permis de conduire.

Dans le même élan, Lamine Cissé, le vice-président de l’UNAECI a indiqué que  « ce ne sont pas les auto-écoles qui sont responsables des accidents de la circulation », appelant à  l’organisation des états généraux des transports.

Créée en 2014, l’UNAECI regroupe plus de 400 auto-écoles sur le territoire ivoirien.

Le ministère ivoirien des Transports a suspendu depuis le 26 avril dernier,  la fonction des inspecteurs chargés des examens théoriques et pratiques du permis de conduire afin d’assainir le secteur.

Cette décision est intervenue après la récurrence de graves accidents de la circulation dans le pays. Par ailleurs, cette mesure a été prise en vue  de « lutter efficacement contre la corruption et la fraude dans l’obtention du permis de conduire ».

Barrage du Nil : la discorde entre l’Ethiopie et Soudan perdure

Addis-Abeba a minimisé la revendication de propriété de Khartoum sur l’Etat régional de Benishangul-Gumuz qui abrite les travaux de construction du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).Dans une déclaration publiée mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Ethiopie, l’ambassadeur Dina Mufti, a qualifié la revendication de propriété du Soudan sur la région de Benishangul-Gumuz de « honteuse ».

Dina a indiqué que le Soudan avait fait des déclarations sur le GERD et sur la question des frontières, laissant la communauté internationale perplexe.

L’attitude belliqueuse du Soudan menace d’annuler toutes les réalisations encourageantes obtenues à la suite de la signature de l’échange de notes de 1972 entre les deux pays, a-t-il ajouté.

Selon les notes de 1972, les deux pays ont convenu de ne pas recourir à la force pour résoudre les conflits frontaliers, ou déplacer les personnes sédentaires perturbant ainsi le statu quo, a déclaré le ministère dans un communiqué.

Il a déclaré que la récente arrivée de troupes soudanaises sur les terres éthiopiennes montre que Khartoum souhaite capitaliser sur l’instabilité de ses voisins, alors que les forces gouvernementales éthiopiennes continuent de combattre les insurgés au Tigré.

« Le Soudan avait fait la même chose lorsque le gouvernement impérial de Hailé Sélassié a été renversé dans les années 1970 et lorsque le DERG (gouvernement communiste de Mengistu Hailé Mariam) a été évincé par les forces rebelles dans les années 1990. Ces deux tentatives ont été repoussées avec succès par les forces éthiopiennes », a conclu le communiqué du ministère.

Electricité: la Côte d’Ivoire connaît un déficit d' »un peu plus de 200 Mgw »

La Côte d’Ivoire connaît un déficit d’énergie électrique d' »un peu plus de 200 Mgw » dû principalement à une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques du pays, selon Didier Kouamé, directeur de la production à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE).

« Le déficit (de la production d’électricité en Côte d’Ivoire), aujourd’hui, on peut l’évaluer à peu plus de 200 Mgw », a indiqué mardi M. Didier Kouamé, lors d’une visite de journalistes sur le site du barrage d’Ayamé 1, sis à 168 Km au Sud-est d’Abidjan.

Il a fait observer que « quand on estime la demande (d’électricité au niveau national), on est à peu près à 1645 Mgw et ce que la Côte d’Ivoire produit est un peu plus de 1400 Mgw », au terme de la visite. 

Aujourd’hui, dira-t-il, la production en Côte d’Ivoire, c’est à peu près 75% avec le thermique (gaz) et le reste avec l’hydraulique. Pour l’hydraulique, l’on a une capacité installée de 879 Mgw, et le pays « ne peut que produire autour de 200 Mgw ».

Avec le thermique et l’hydraulique, « on n’arrive pas à satisfaire entièrement les besoins en termes de demande. A la limite, si à l’hydraulique on arrivait à produire jusqu’à 400, 500 Mgw, on aurait pu compenser le déficit », a-t-il relevé.

Actuellement, « les niveaux (d’eau) sont tellement bas qu’on arrive pas à avoir un niveau de production suffisant », a-t-il insisté, mentionnant qu’au lac de Ayamé 1, le problème principal est le stock d’eau qui est « très bas par rapport au niveau normal de la saison ». 

En plein régime, le niveau d’eau du barrage est à 90,5 mètres, mais, aujourd’hui, l’eau a décru affichant un niveau de 84 mètres, soit un gap de 6,5 mètres. Or, « habituellement à cette période, on est autour de 87 mètres soit trois mètres en dessous de la normale saisonnière », a-t-il poursuivi. 

Le lac, selon M. Didier Kouamé se remplit chaque année à l’occasion de la saison de pluie, notamment entre le mois de juin jusqu’à octobre. Arrivée au niveau maximum, un stock est recueilli pour être utilisé toute l’année, au moment des périodes chaudes.

« Il se trouve que l’année dernière, on n’a pas eu le niveau suffisant. On est arrivé jusqu’à 88 mètres, ensuite, pendant le cours de l’année, on a utilisé un peu plus pour pouvoir compenser le déficit qu’il y avait sur le thermique », a mentionné M. Kouamé.

 

« Pour ne pas vider le peu de stock qui est là avant la saison des pluies, le dispatching essaie donc de gérer au mieux la petite réserve qui reste et c’est valable pratiquement sur tous les autres sites de production, que ce soit à Kossou ou Buyo », a-t-il fait remarquer.

Le directeur de la production a insinué que tous les lacs du pays sont à leur seuil minimum et on arrive pas à donner toute la pleine mesure de la puissance hydraulique. En outre, le manque de pluie de l’année précédente n’a pas permis de constituer un stock d’eau important.

Ladji Koné, le directeur de l’usine du barrage hydroélectrique d’Ayamé, a rassuré que « jusqu’à la mi-mai ou fin mai, on va commencer à avoir les apports » en termes d’eau. Et ce, jusqu’au mois d’octobre 2021, ce qui permettra au lac d’atteindre un niveau considérable.

« Que les Ivoiriens soient rassurés en ce qui concerne la production, car notre objectif premier, c’est la satisfaction du client. On fait tout ce qui est possible, maintenant pour pouvoir mettre à disposition une énergie de bonne qualité », a-t-il ajouté.

« À Ayamé 1, l’usine de production dispose de deux machines d’une puissance installée totale de 22 Mgw, mais avec la limite d’eau, je me retrouve aujourd’hui autour de 12 Mgw, donc j’ai une perte de 10 Mgw », a révélé  M. Ladji Koné.

Au niveau de « Ayamé 2, qui dépend de Ayamé 1 (l’eau qu’ on turbine à Ayamé 1 est également turbinée à Ayamé 2), c’est deux groupes de 15+15 Mgw, soit 30 Mgw », a-t-il expliqué, rappelant que le pays a connu cette sécheresse dans les années 84.

M. Kouamé a noté que beaucoup d’investissements sont attendus, le premier qui devrait  se faire depuis le mois de février, concerne la 4e tranche d’Azito qui va arriver certainement au mois d’août 2021. Mais, les travaux ont été ralentis à cause de la Covid-19.

Le barrage de Gribo Popoli (Sud-Ouest, 110 Mgw), lui est en construction, un autre sur le Bandama, en aval de la ville de Taabo est en cours de même que le barrage de Singrobo-Ahouaty, a-t-il dit, soulignant que la Compagnie ivoirienne de production d’électricité (Ciprel) aussi construit une centrale appelée Atinkou à Jacqueville (Sud).

« Lorsque tous ces projets seront mis en oeuvre, je pense qu’ on pourra résorber un peu le déficit momentané qu’ on accuse », a déclaré le directeur de la production de la Compagnie ivoirienne d’électricité. 

Il y a quelques semaines, une panne survenue au niveau d’une turbine à gaz de la Centrale thermique d’Azito (450 Mgw, 25 à 30% de l’électricité nationale), dans l’Ouest d’Abidjan, a perturbé la fourniture d’électricité dans le pays. Selon la centrale, la panne a été réparée. 

Des dirigeants d’entreprises formés à Abidjan sur le management de la qualité

L’Agence pour le développement de la compétitivité des industries de Côte d’Ivoire (ADCI) de concert avec le gouvernement ivoirien, a ouvert mardi à Abidjan, une session de renforcement des capacités de 15 dirigeants d’entreprises en Côte d’Ivoire en management de la qualité.Cette session de formation qui est animée par le cabinet  « Genetrix Consulting»  s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui au renforcement de la compétitivité du secteur industriel (PARCSI). Ce projet vise notamment plusieurs objectifs dont  le soutien à la restructuration et à la mise à niveau des entreprises.

Ainsi l’objectif global de cette session est de développer les compétences des dirigeants et cadres des entreprises adhérentes au Programme national de restructuration et de mise à niveau (PNRMN) en Lean Six Sigma  (management de la qualité) pour les amener à comprendre les enjeux de l’amélioration continue des performances et de transformer leurs opérations en intégrant l’excellence opérationnelle comme un instrument de rentabilité et un avantage concurrentiel. 

« La Côte d’Ivoire devient un marché pour la sous-région, pour l’Afrique et même pour l’international. De ce fait,  le gouvernement s’est dit qu’il faut renforcer la compétitivité des entreprises ivoiriennes qui vont certes avoir des opportunités, mais aussi vont faire face à des menaces», a expliqué Camille Niamkey, la directrice des opérations de l’ADCI dans un discours d’ouverture de ces assises.

 Selon elle, il est important d’aider ces entreprises à améliorer leurs activités.  « Nous sommes là pour partager les expériences et les connaissances et aussi les meilleures pratiques en matière de transformation de nos organisations » a  renchéri à son tour, Jean Jacques Bissouma, chargé d’animer cette session.

Plusieurs modules seront déployés au cours de cette formation. Le premier est l’enjeu de l’amélioration continue des entreprises et le deuxième porte sur la méthodologie pour définir les problématiques.

« Ensuite nous allons mesurer nos succès et  pouvoir comprendre comment analyser ce qui cause les problèmes des entreprises. Enfin, nous verrons comment identifier des solutions durables afin de pouvoir éliminer nos problèmes et de mettre en place un plan de contrôle », a-t-il explique.

L’ADCI est chargée d’accompagner les entreprises adhérentes au PNRMN dans leurs démarches de restructuration et/ou de mise à niveau par la mobilisation d’experts et de consultants. Le PNRMN est destiné à préparer les entreprises manufacturières ivoiriennes à faire face à une concurrence accrue dans le cadre des accords multilatéraux de libre-échange.

Medias : qui était BBY, le défunt fondateur de Jeune Afrique?

Portrait de Béchir Ben Yahmed, le fondateur de Jeune Afrique, décédé lundi.Jusqu’à ce qu’il soit admis à l’hôpital, fin mars, il avait tenu à ne jamais porter de masque, à serrer les mains et refusé de se faire vacciner. Finalement battu par le nouveau coronavirus, Covid-19, Béchir Ben Yahmed dit BBY est mort lundi 3 mai à l’hôpital parisien Lariboisière, soit plus de soixante ans après avoir fondé le plus célèbre, et sans doute le plus influent, journal panafricain: Jeune Afrique.

L’histoire de Ben Yahmed et son célèbre journal se confondent. Elle commence, en quelque sorte, en 1960, année singulièrement chargée en Afrique où la grande partie des anciennes colonies commencent à accéder à l’indépendance.

Fils d’une famille issue de la petite bourgeoisie commerçante de l’île de Djerba où il naquit le 2 avril 1928, Béchir comme l’appellent ses amis, est un des premiers africains ayant été lauréat de la prestigieuse école de commerce française HEC (L’École des hautes études commerciales de Paris).

Au milieu des années 1950, quand la France qui, depuis 1881, exerce un protectorat sur son pays, la Tunisie, il fait partie de la délégation tunisienne chargée de négocier avec le gouvernement français l’accès à l’autonomie interne puis l’indépendance. C’est l’époque où il participe à la création d’un premier journal, l’hebdomadaire L’Action paru pour la première fois en avril 1955 avec comme cofondateur un certain leader politique montant parmi les nationalistes tunisiens: Habib Bourguiba, son mentor.

Le journal cesse de paraître en septembre 1958. Auparavant, 15 avril 1956, Ben Yahmed est nommé secrétaire d’État à l’Information dans le cabinet du Premier ministre Habib Bourguiba dont il est chargé de rédiger une grande partie des discours. En raison de son jeune âge, il ne peut cependant siéger à l’assemblée constituante censée doter le pays d’une nouvelle constitution.

Entré en conflit politique avec Bourguiba devenu entre temps président après avoir écarté le Bey du pouvoir (gouverneur représentant de l’Empire ottoman à Tunis) et abolit la monarchie, Ben Yahmed démissionne du gouvernement en septembre 1957. Trois ans plus tard, le 17 octobre 1960, il crée Afrique Action. Bourguiba qui est agacé par quelques articles qui ne sont pas favorables à sa politique, lui envoie le gouverneur de Tunis pour lui signifier qu’il doit changer le nom du journal, le président revendiquant la paternité du titre L’Action. C’est dans une promenade solitaire en voiture, juste après le départ de l’émissaire présidentiel que Ben Yahmed qui tient absolument à garder le mot Afrique le fait précéder par l’épithète Jeune. Le nouveau titre est officiellement né le 21 novembre 1961. Après un an installé à Rome, le journal déménage et se fixe définitivement à Paris à la fin 1964.

Plusieurs grandes plumes du monde des médias ou des lettres ont travaillé au journal ou collaboré avec. Parmi eux l’auteur du célèbre « Peau noire, masques bancs », le militant anticolonial antillais, Frantz Fanon, l’écrivain, dramaturge et militant indépendantiste algérien Kateb Yącine, auteur du fameux « le français est notre butin de guerre », phrase devenue culte, l’académicien français d’origine libanaise Amin Maalouf qui y a été rédacteur en chef, le Malgache Sennen Andriamirado, biographe de Thomas Sankara, le Sénégalais Jean-Pierre Ndiaye dont les chroniques militantes pour la « cause noire » étaient extrêmement attendues et scrutées en Afrique et dans la diaspora, etc.

Très vite lié aux cercles les plus influents en Afrique et en France, Ben Yahmed fréquente des hommes aussi différents que puissants: Nasser, Lumumba, Che Guevara, Castro, Houphouët-Boigny, Senghor, Bongo, Hassan II, Mitterrand, Rocard et, enfin entendu, Jacques Foccart, l’éminence grise pour l’Afrique et les élections du Général De Gaulle et ceux qui l’ont suivi à l’Elysée.

Avant sa mort en mars 1997, Foccart avait une habitude immuable avec Ben Yahmed: un dîner en tête-à-tête une fois par mois. L’inventeur de la « Françafrique » aurait même fait du patron de Jeune Afrique son « légataire universel ».

Le fils de commerçants de Djerba et ancien étudiant en commerce gagne aussi de l’argent. Parallèlement aux immenses recettes publicitaires tirées de Jeune Afrique, il crée une maison d’édition, une société de communication et de publicité ainsi qu’une agence immobilière et une publication destinée à l’Afrique anglophone, The Africa Report.

En 2006, il crée La Revue dont il est resté le directeur et le rédacteur en chef après avoir pris sa retraite l’année suivante et organisé sa succession au sein de journal et du groupe Jeune Afrique. 

Sa femme Danielle, épousée en secondes noces en 1969 à Rome, et  leurs deux fils Amir et Marwane Ben Yahmed occupent les postes stratégiques au sein du groupe. Marwane est actuellement directeur délégué de la rédaction et rédacteur en chef central de Jeune Afrique. Leur demi-frère, Zyad L’imam, né d’un premier mariage de leur mère, Danielle, avec un haut fonctionnaire tunisien mort dans un accident d’avion? Il prend la tête d’Afrique Magazine. L’organe que dirigeait sa mère.

Côte d’Ivoire: 90% des appels reçus par les pompiers sont malveillants

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) de Côte d’Ivoire reçoit en moyenne 2000 appels par heure dont 90% sont malveillants.

Dans une note d’information parvenue à APA, les pompiers ivoiriens soulignent que ces appels malveillants sont constitués de blagues, injures, farces etc.

Le GSPM est en première dans les opérations de secours en Côte d’Ivoire pendant les accidents de la circulation, les incendies, les transports de malades, les évacuations, etc. En 2020, il a enregistré 31 361 interventions et 32 234 victimes dont 1097 décès.

Côte d’Ivoire: des restrictions imposées à Pulcherie Gbalet

Le juge d’instruction en charge de l’affaire Pulcherie Gbalet, la présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), a notifié lundi sa mise en « liberté d’office » assortie de la condition de ne pas sortir du pays et de se présenter au greffe tous les mois.

Libérée mercredi et mise en « liberté provisoire », Mme Pulcherie Gbalet, incarcérée en août 2020 après un appel à manifester contre un troisième mandat de Alassane Ouattara, s’est rendue lundi au tribunal d’Abidjan-Plateau avec son conseil, pour recevoir une notification du juge d’instruction.

« En réalité je suis sur contrôle judiciaire et on nous a signifié deux points, ne pas sortir des limites du territoire national et se présenter tous les mois au greffe du tribunal d’Abidjan-Plateau », a dit à APA la présidente de l’ONG de défense des droits de l’Homme Alternative citoyenne ivoirienne.

Interrogée, Me Rosine Aka Sérikpa, l’un des avocats de Pulcherie Gbalet, a déclaré « nous avons été reçues par le juge d’instruction ce matin, il nous a notifié la liberté d’office de ma cliente, (mais) la procédure d’instruction suit son cours ».  

« La liberté d’office veut dire que le juge ne trouve pas pour l’heure opportun de la garder en détention préventive, toutefois l’enquête suit son cours », a expliqué Me Sérikpa, insistant que l’affaire est toujours en instruction et à travers l’enquête, le juge pourra justifier sa poursuite.

Me Rosine Sérikpa s’est dite « contente » sur le fait que le droit à la liberté de Mme Pulcherie Gbalet a été respecté et qu’on lui a accordé la liberté, car « elle n’est pas quelqu’un qui est en fuite, donc il n’y a pas lieu de la mettre en détention pour mener une enquête ». « Je suis satisfaite de ce que le droit ait été appliquée », a-t-elle ajouté.   

Après sa mise en liberté, Pulcherie Gbalet avait face à la presse insinué que sa priorité réside dans le bien-être du peuple à travers l’instauration d’un Etat de droit et une meilleure gouvernance des ressources, laissant entendre qu’ elle ira « jusqu’au bout de ce combat ». 

Elle a ensuite appelé « tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à oeuvrer pour une véritable réconciliation », soutenant que « la réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques.

Pour elle, la réconciliation renferme « le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont  la nationalité, l’immigration, la gestion du foncier…Et cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue inclusif ».

« Nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit » et « demandons donc encore une fois ce dialogue inclusif après la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés », a-t-elle poursuivi. 

Arrêtée le 15 août 2020, Pulcherie Gbalet a été libérée dans la nuit de mercredi à 23h (GMT), un peu plus de huit mois de détention. Sa libération intervient quelques mois après celle de responsables de l’opposition politique, incarcérés à la suite du boycott électoral de la présidentielle du 31 octobre 2020.

Jeune Afrique : décès du fondateur Bachir Ben Yahmed

Le journaliste franco-tunisien et homme d’affaires qui avait lancé le magazine panafricain en 1960 est décédé des suites de la Covid-19 à l’âge de 93 ans.Béchir Ben Yahmed est décédé dans la soirée du dimanche 2 mai 2021 à la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Le défunt a succombé au nouveau variant indien du coronavirus.

Bachir Ben Yahmed avait lancé Jeune Afrique au début des indépendances de plusieurs pays africains et garda la direction du magazine jusqu’en octobre 2007, date à laquelle François Soudan lui succède. Il s’est imposé comme une source d’information sur l’ensemble du continent africain.

Ben Yahmed a également fondé les Éditions du Jaguar. En 2006, il crée aussi La Revue dont il est le directeur et le rédacteur en chef.

Son épouse Danielle et ses fils Amir et Marwane Ben Yahmed occupent aujourd’hui des postes clés au sein du groupe Jeune Afrique.

Côte d’Ivoire: 17 personnes tuées dans un accident à Katiola

Une collision entre un camion de transport de marchandises et un camion de transport a fait 31 victimes dont 17 décès certains dimanche sur la route de Katiola au niveau du village de Darkokaha, dans le centre-nord ivoirien.

Le drame s’est déroulé aux environs de 08h27 mn (Heure locale et GMT). Selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) qui a mené les opérations de secours, les 14 blessés de cet accident ont été évacués à l’hôpital général de Katiola.

 A en croire le gouvernement ivoirien la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: le nouveau code du travail intégrera le télétravail

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, a indiqué samedi qu’un nouveau Code du travail, en cours, devrait intégrer « le télétravail et le chômage partiel », à l’occasion de la fête du travail tenue à la Primature.

« La crise sanitaire (de Covid-19) qui sévit a mis à nu certains défis de notre législation du travail », a déclaré M. Adama Kamara, relevant que « des travaux de modification du Code du travail sont en cours pour intégrer certains mécanismes » tels « le télétravail et le chômage partiel ».  

Toutefois, s’agira-t-il, des réformes qui ouvrent des perspectives pour les travailleurs dans le domaine de la protection. En outre, l’Etat veut renforcer le régime social avec la mise en place du régime complémentaire par capitalisation des fonctionnaires et agents de l’Etat.

Selon lui, la mise en oeuvre de ce dispositif permettra de relever le défi de la promotion du bien-être social. Le gouvernement veillera à ce qu’ il y ait plus de justice sociale au profit des travailleurs.  

Pour Félix Kouamé Kra, secrétaire général adjoint de la FESACI, une centrale syndicale, le télétravail est une nouveauté et par conséquent l’Etat devrait chercher à développer Internet pour ne pas léser certains travailleurs.

« C’est quelque chose qui peut se faire dans certains secteurs, et même dans le système scolaire, pour les cours ça va créer quelques difficultés. Donc, c’est un système qui a des limites », a-t-il dit, ajoutant que là où ça peut être utile, c’est dans le secteur des services.

« Au niveau de la production, le BTP, l’hôtellerie et autres, ça ne peut pas servir du tout », a-t-il soutenu, souhaitant que la Covid-19 puisse finir pour que les employés puissent  travailler correctement. 

Quant au chômage partiel, ce syndicaliste estime que « c’est pratiquement la même chose », et « ce sont des mesures à déplorer, parce que des employeurs l’ont fait, mais beaucoup par abus et des entreprises où on a assisté à des licenciements ». 

Lorsque l’arrêt du travail dépasse trois mois, « ce n’est plus un chômage partiel » et là les réflexions devront baliser le nouveau dispositif du Code du travail, a fait observer M. Félix Kouamé, appelant à ce que la moitié du salaire puisse être payée au moins en cette période. 

La centrale syndicale Humanisme, elle, avance qu' »aujourd’hui, avec plus de 1,825 million d’emplois perdus » du fait de la crise de Covid-19, la préservation des emplois devrait être au cœur de toutes les stratégies pour une reprise économique effective. 

Fête du travail: 800 millions FCFA aux « syndicats actifs » en Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé samedi l’octroi par le chef de l’Etat Alassane Ouattara d’une subvention de 800 millions Fcfa aux « syndicats actifs » pour l’année 2021.

Il a fait l’annonce lors d’une cérémonie de célébration de la Fête du travail. « J’ai l’honneur de vous annoncer que le président de la République qui salue particulièrement l’écoute et le respect des engagements, a autorisé le versement de la subvention de 800 millions Fcfa aux syndicats actifs au titre de l’année 2021 », a dit M. Patrick Achi. 

L’objectif premier du gouvernement demeure « œuvrer ensemble pour trouver des solutions efficaces aux difficultés qui peuvent perturber la fluidité et la sérénité du climat social, socle indispensable du développement accéléré d’une Côte d’Ivoire toujours plus solidaire », a-t-il dit.

« Nous avons écouté avec une grande attention toutes vos doléances et vos revendications;  j’ai instruit le ministre en charge de l’Emploi de vous recevoir dans les prochaines semaines afin d’examiner ensemble dans le détail, chacune des questions et préoccupations », a jouté M. Achi.

Il a fait observer que les efforts accomplis ces dernières années ont permis à la Côte d’Ivoire d’afficher un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à plus de 8% par an sur la période 2012-2019, mais avec la pandémie de Covid-19, le pays a atteint un taux de près de 2%.

M. Patrick Achi a souligné que « la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans le cadre du dialogue social tripartite gouvernement-employeur-travailleurs à poursuivre encore ses efforts pour créer massivement des emplois, plus particulièrement pour les jeunes et promouvoir le travail décent ».

En ce qui concerne les employeurs, il a assuré que le gouvernement poursuivra l’amélioration de l’environnement des affaires et à la compétitivité de l’économie pour libérer tout le potentiel de création de richesses.    

Grâce au Programme social du gouvernement, ce sont plus de 121 000 opportunités d’emplois, de développement de compétences, de stages et de financement de projets qui ont été créés sur un objectif de 127 000 sur la période 2019-2020, en dépit de la Covid-19. 

Presque 880 000 emplois formels ont été par ailleurs crées sur la période de 2011 à 2020 dont 120 000 emplois créés pour la seule année de 2020. Dans cet élan, le gouvernement entend accélérer la dynamique de création d’emplois.

Les syndicats ont évoqué la question de la cherté de la vie. En réponse, le chef du gouvernement a indiqué que son Cabinet est regardant sur ce sujet, c’est pourquoi il a été mis en place un Conseil national de lutte contre la vie chère et la mise en place de la Couverture maladie universelle.  

Cette fête du travail se tient dans un contexte de Covid-19. Le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme, Mamadou Soro, a appelé le gouvernement à une « classification de la Covid-19 dans la catégorie des maladies professionnelles, ce qui permettrait d’offrir une protection accrue aux travailleurs ».

Pour lui, cela permettra de donner accès à des fonds de compensation aux familles des travailleurs morts au travail et à toute personne infectée par la Covid-19 sur son lieu de travail. Avec cette crise sanitaire, l’on déplore « plus de 1,825 million d’emplois perdus ». 

M. Soro a appelé l’ensemble des travailleurs à aller « instamment » se faire vacciner contre la Covid-19 pour se protéger, protéger leurs proches et s’aménager une vie normale pour profiter des fruits de la croissance dont ils sont les véritables producteurs. 

Quant à la Confédération générale de la « FESACI », représentée par le colonel Mamadou Dohia Traoré, elle demandé à l’Etat d’inscrire au budget de l’Etat la subvention annuelle allouée aux centrales syndicales afin que cela soit institutionnalisé et revalorisé. 

Le colonel Dohia Traoré a souhaité que, dans le secteur public, le processus d’adoption de la réforme du Statut général de la Fonction publique soit finalisé, et que les discussions sur le minima catégoriel soient ouvertes et le respect des syndiqués qui sont parfois combattus par des employeurs. 

Une trêve sociale a été signée en 2017 entre le gouvernement et les centrales syndicales, grâce à cet accord qui a permis à la Côte d’Ivoire de sortir de la spirale de grève. M. Patrick Achi, lui, veut entretenir un dialogue soutenu avec les syndicats pour apporter les solutions selon le budget de l’Etat dans ce contexte de Covid-19. 

Côte d’Ivoire/Mali : la gestion des ressources naturelles au menu d’une rencontre

La gestion des ressources naturelles et la sécurité dans les zones frontalières de la Côte d’Ivoire et du Mali a été au centre d’une rencontre tenue dans la ville ivoirienne de Korhogo.

Selon une note d’information transmise à APA, cette rencontre a réuni le jeudi 29 avril dernier les autorités administratives forestières de la région de Sikasso au Mali et des régions du Poro, de la Bagoué et du Folon en Côte d’Ivoire.

Les participants ont fait un diagnostic de la problématique de la gestion des aires protégées dans les espaces frontaliers entre la Côte d’Ivoire et le Mali en proposant des solutions adéquates et applicables.

Le Coordonnateur régional de la GIZ au Programme Frontière de l’Union Africaine (GIZ/PFUA), Gérôme Dakouo, s’est félicité de la tenue de cette rencontre qui renforce la collaboration entre les deux pays. Elle constitue pour lui, un signal très fort pour une gestion commune des aires protégées et des forêts.

Il a souhaité que ces rencontres se multiplient pour renforcer la coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali, réitérant l’engagement de sa structure auprès des deux Etats dans leurs efforts de recherche commune aux problèmes communs.

A sa suite, Ladji Sogoba, le Directeur national des frontières du Mali a rappelé que le Mali et la Côte d’Ivoire sont liés par l’histoire et la géographie, cela depuis des siècles.

Pour sa part, le Secrétaire Exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, Monsieur Diakalidia Konaté a, au nom du Premier ministre de Côte d’Ivoire, Président de ladite Commission,  souhaité que le Mali et la Côte d’Ivoire inscrivent dans leur priorité le renforcement de la coopération transfrontalière dans toutes ses formes afin atténuer les problèmes de cohabitation.

Il a souligné que la coopération sécuritaire et le développement des espaces frontaliers pourraient constituer de véritables solutions à l’insécurité, au radicalisme et à l’extrémisme violent auquel les deux pays font face aujourd’hui. Par la suite, il a souhaité plein succès à la rencontre et déclaré ouverts les travaux.

Il ressort des différents échanges que pour une meilleure gestion des aires protégées et des ressources naturelles aux frontières, l’accent doit être mis sur la coopération transfrontalière et la mise en place d’un cadre de coordination formel en tenant compte de la législation des deux pays.

Les participants ont aussi relevé que la solution commune à la violation récurrente des ressources naturelles et des aires protégées réside dans la prise en compte des us et cultures des populations respectives.

Les participants ont formulé à l’endroit des Etats, de rendre effective la couverture du réseau téléphonique et audio-visuel dans les zones frontalières, la création des groupements locaux de coopération transfrontalière dans l’espace transfrontalier.

L’élaboration d’une convention locale de gestion des ressources naturelles transfrontalières a été également proposée.

Organisée par le Secrétariat de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire et la Direction nationale des frontières du Mali, avec l’appui technique et financier de la GIZ/PFUA , cette rencontre  fait suite aux incidents de plus en plus récurrents observés dans les aires protégées aux frontières, notamment l’exploitation abusive de la forêt classée de Sokourani.

L’électricité rétablie dans la majeure partie de la ville d’Abidjan

La fourniture de l’électricité qui a connu une interruption dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs communes d’Abidjan et à l’intérieur de la Côte d’Ivoire est rétablie dans la majeure partie de la ville d’Abidjan.

Cette interruption est due à un incident survenu sur le réseau électrique ivoirien. Le rétablissement sera effectif partout à l’intérieur du pays dans les toutes prochaines heures, rassure la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) dans un communiqué transmis vendredi à APA.

La compagnie qui a présenté ses excuses à ses clients pour les désagréments occasionnés par cette situation, dit se tenir à la disposition de sa clientèle pour toute assistance.

Concessionnaire d’un service public, la CIE est chargée de l’exploitation des ouvrages de production, de transport et de distribution, de commercialisation, d’importation et d’exportation d’énergie électrique.

Katinan Koné amnistié dans l’affaire « casse de la BCEAO » (Procureur)

L’ex-ministre de Laurent Gbagbo qui a regagné Abidjan vendredi après 10 ans d’exil, « a été amnistié» dans l’affaire dite « casse de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO)».

Selon le procureur de la République Adou Richard Christophe, M. Katinan fait partie des 800 personnes amnistiées par le président ivoirien Alassane le 06 août 2018. 

Katinan Koné avait été condamné par la justice ivoirienne en janvier 2018 à 20 ans de prison assortie d’une amende de 329 milliards FCFA  dans l’affaire de «casse de la BCEAO» pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

 « A part les militaires, les mercenaires et les groupes armés, je pense que tous ceux qui ne font pas partie de cette catégorie ont été amnistiés par le président de la République. Et je pense que M. Koné Katinan fait partie de ceux-là », a dit le procureur de la République dans une conférence de presse répondant à un journaliste.

 Le 18 janvier 2018, le Tribunal d’Abidjan a condamné Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et trois de ses ministres dont Justin Katinan Koné à 20 ans de prison dans l’affaire dite casse de la BCEAO pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

 Le 06 août 2018, le président ivoirien a accordé l’amnistie à 800 personnes dont les condamnations sont liées à la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.