58 morts dans le naufrage d’une pirogue de migrants près des côtes mauritaniennes (officiel)

Cinquante-huit migrants ont péri mercredi dans le naufrage de leur embarcation de fortune non loin des côtes mauritaniennes bordant l’Océan atlantique, annonce le ministère de l’Intérieur mauritanien dans un communiqué reçu jeudi à APA.Il y a eu 85 rescapés mais 10 d’entre eux sont dans une situation qui demande une hospitalisation d’urgence, ajoute le communiqué, précisant que le drame a eu lieu au large de Guelb Ejmel, non loin de Nouadhibou.

Selon le communiqué, entre 150 et 180 personnes dont des femmes et surtout des jeunes âgés de 20 à 30 ans étaient à bord de l’embarcation qui était partie de Banjul (Gambie) pour rallier l’Espagne.

« Tous les rescapés, note le communiqué, ont bénéficié de l’assistance nécessaire et sont humainement traités », suivant « les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines ».

Par souci de transparence, les ambassades et consulats des pays d’où sont originaires les passagers ont été impliqués dans l’opération de secours, rassure le communiqué, ajoutant que le département de la Justice a été sollicité pour déclencher les enquêtes nécessaires en pareille circonstance.

Selon des sources sécuritaires à Nouadhibou, les corps des victimes ont été enterrés la nuit dernière dans des tombes individuelles, à l’extérieur de la ville.

Le naufrage d’une pirogue de migrants fait 55 morts en Mauritanie

Quelque 55 migrants illégaux ont péri, mercredi, sur les côtes mauritaniennes, au large de Nouadhibou, a-t-on appris de sources sécuritaires basées dans cette ville.Leur corps ont été rejetés par la mer et ramassés par les éléments d’une patrouille militaire mauritanienne, ont précisé nos sources.   

Pendant ce temps, 73 autres migrants sont rescapés en parvenant à la nage à la plage. Ils ont été cueillis et amenés vers un endroit sûr à Nouadhibou où ils ont reçu de la nourriture, des habits et des médicaments.

Quant aux victimes dont les nationalités n’ont pas été précisées, leurs corps seront entrés ce soir à l’extérieur de Nouadhibou.

Selon la version des rescapés relayée par les sources sécuritaires, la pirogue sinistrée qui tansportait plus de 150 personnes était partie il y a quelques jours de la Gambie avec pour destination l’Espagne.

Elle a fini par être renversée après s’être heurtée à un rocher. Ses occupants se sont tous jetés à l’eau pour tenter l’aventure d’atteindre la côte.

Les autorités mauritaniennes continuent toujours les recherches pour d’éventuels autres survivants, même si cette probabilité s’amenuise de plus en plus.

«J’ai été enlevé et séquestré par des hommes en arme », affirme Issiaka Diaby

Le président du Collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire ( CVCI), Issiaka Diaby a démenti mercredi l’information selon laquelle il aurait été arrêté pour escroquerie, indiquant plutôt avoir été « enlevé et séquestré par des hommes en armes» le 07 novembre dernier alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de «Africa Steel», une société en liquidation sise à la zone industrielle de Yopougon ( Ouest d’Abidjan) qu’il dit avoir racheté.M. Diaby qui est également un opérateur économique, s’exprimait dans une conférence de presse pour clarifier l’opinion sur la rumeur de son arrestation par les autorités judiciaires ivoiriennes début novembre dernier pour escroquerie portant sur la somme de 60 millions de FCFA qu’il aurait soutiré à cette entreprise.

« Je n’ai jamais été arrêté. J’ai été enlevé et séquestré par des hommes en arme alors que j’étais au sein de l’entreprise avec les employés. C’est une cabale qui a été orchestrée contre moi par les anciens dirigeants de la société Africa Steel…  La convention de cession a été signée entre moi et M. Chabi Hussein Khalil (l’ex-gérant) le 22 juin dernier», a-t-il expliqué, brandissant devant les journalistes plusieurs documents de justice portant sur la cession de cette entreprise de fabrication de fer à béton qui emploie plus de 75 personnes.

« J’ai porté plainte pour violence et voie de fait, faux et usage de faux», a ajouté M. Diaby. Selon lui, l’ancien gérant de cette société (M. Chabi) et lui ont dûment signé tous les documents relatifs à la cession de cette entreprise.

« Je n’ai arraché la société de personne. Tout ce qui a été rapporté sur moi est archi-faux. La société était en liquidation pour payer les dettes des  créanciers. La transaction ne s’est pas passée entre M. Chabi et moi sous un cocotier. C’était devant les autorités judiciaires. Je ne sais pas pourquoi il remet en cause  ce protocole d’accord », a-t-il expliqué indiquant que ce dernier est attendu par les autorités judiciaires pour être entendu.

Poursuivant, le président du CVCI a souhaité que l’appareil judiciaire soit crédible en Côte d’Ivoire estimant que « tant que la justice ne fait pas son travail, on est tous en danger en 2020». M. Diaby qui a dénoncé des manipulations politiques dans cette affaire dans l’optique de le « salir», a promis que « je vais harceler la justice pour qu’elle donne une suite judiciaire à cette affaire ».

Vingt-trois morts dans l’incendie d’une usine à Khartoum

Le gouvernement soudanais de transition a confirmé, mercredi, la mort de 23 personnes dans un incendie d’une usine survenu la veille à Khartoum, la capitale.Selon un communiqué du gouvernement soudanais, l’incendie s’est déclaré, suite à une gigantesque explosion d’un pétrolier qui versait du carburant dans les réservoirs souterrains d’une usine de céramique, dans le district de Bahry à Khartoum.

Selon les médias locaux, la plupart des victimes sont des ouvriers de l’usine, dont des ressortissants étrangers.

Ceux qui s’en sont sortis avec des brûlures sont admis dans six hôpitaux de la capitale, alors que le ministère de la Santé a lancé un appel urgent pour des dons de sang en faveur des victimes.

Des représentants du gouvernement, notamment le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abass Madani, et le gouverneur de Khartoum, le général Ahmed Abdeen, se trouvaient sur le site du sinistre pour superviser les opérations de lutte contre l’incendie.

Le gouvernement a imputé la responsabilité de cette catastrophe à ce qu’il a appelé le manque de mesures de sécurité et d’équipements nécessaires pour faire face à l’incendie.

Il a promis de mettre en place un groupe d’enquête chargé de faire la lumière sur l’accident pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.

Vives réactions après l’exécution d’un condamné à mort au Botswana

Le Botswana a essuyé de sévères critiques des groupes de la société civile et des diplomates étrangers pour sa décision de continuer à appliquer la peine de mort.Cela fait suite à l’annonce récente par les autorités pénitentiaires du pays que le condamné à mort, Mooketsi Kgosibodiba a été exécuté.

Le groupe local de défense des droits de l’homme, DITSHWANELO a déclaré avoir noté « avec inquiétude et une grande déception » l’exécution de Kgosibodiba.

« DITSHWANELO reste opposé à la peine de mort et condamne son utilisation comme moyen de punition. Nous réaffirmons que notre gouvernement devrait prendre l’initiative de condamner et non pas d’utiliser lui-même la force », a déclaré la directrice de l’organisation, Alice Mogwe.

La délégation de l’Union européenne au Botswana et les chefs de mission de l’Australien et du Canada ont déclaré, après l’exécution de Kgosibodiba, « qu’ils réaffirment leur ferme opposition à la peine capitale en toutes circonstances ».

« Nous continuons d’appeler le Botswana à lancer un débat public sur le recours à la peine de mort, comme le gouvernement du Botswana l’a déjà accepté lors de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en janvier 2018 », ont-ils déclaré dans un communiqué.

Les diplomates ont déclaré que leurs pays « sont prêts à partager notre expérience du processus d’abolition de la peine de mort ».

Côte d’Ivoire: 2 800 000 emplois créés de 2011 à 2019 (Duncan)

Deux millions huit cent mille emplois ont été créés en Côte d’Ivoire de septembre 2011 à 2019, a affirmé mardi à Abidjan Daniel Kablan Duncan, le Vice-président ivoirien qui s’exprimait dans un panel de haut niveau lors de la 14è réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT).«Il ne peut pas avoir d’emplois décents sans  croissance économique. En Côte d’Ivoire, la croissance économique est en place. De septembre 2011 à 2019, on a créé en Côte d’Ivoire 2 800 000 emplois. De  2016 à 2018, 222 000 emplois ont été créés en faveur des jeunes», a indiqué M. Duncan à cette tribune.

De son avis, «l’avenir du pays est entre les mains des jeunes. Donc, il faut les aider». En outre, il a soutenu que pour créer des emplois décents, il  faut entre autres, qu’il y ait  la croissance économique et que le cadre macroéconomique soit «sain».

Poursuivant, le vice-président ivoirien a estimé que l’emploi est quelque chose d’essentiel car il permet d’améliorer la vie des populations. 

La quatorzième réunion régionale africaine de l’OIT s’est ouverte mardi à Abidjan avec la participation de plus de 500 délégués d’employés et d’employeurs du continent. Ces assises qui prendront fin vendredi, visent à promouvoir le « travail décent » en Afrique.

Sénégal : les espaces publics désengorgés « seront aménagés et sécurisés » (ministre)

Des membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese) du Sénégal ont appelé mardi le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, à poursuivre ses actions de désencombrement et de lutte contre l’insalubrité de l’espace public entamées depuis juin 2019, assurant lui-même que « les espaces libérés seront aménagés et sécurisés ».Occupation irrégulière de rues par des marchands ambulants, encombrement humain, animaux dont des zébus en divagation dans Dakar, canaux à ciel ouvert, absence de toilettes publiques : les questions abordées ce matin, lors de l’audition de M. Fofana, sur la problématique de l’encombrement et l’insalubrité publics ont tenu en haleine pendant près de quatre heures le Cese.

Devant la présidente de cette institution, l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, le ministre a assuré que les espaces déjà « libérés seront aménagés et sécurisés. Il ne sera plus possible d’en faire un usage autre que celui auquel ils sont destinés, c’est-à-dire un lieu de rencontre et de manifestation de notre commun vouloir de vie commune ».

Le Cese tenait ce mardi sa deuxième session ordinaire de l’année 2019 sur le thème du civisme et de la participation citoyenne et aussi de la réforme de l’Administration publique, en présence d’élus locaux, commerçants et industriels ainsi que de marchands ambulants et tabliers du Sénégal.

« Le Cese a jugé opportun de participer à la réflexion active afin de juguler ce phénomène préjudiciable au bien-être des habitants et à l’économie nationale », a déclaré la présidente Aminata Touré, soulignant par ailleurs qu’il est prévu jeudi prochain une autre séance sur « le civisme et la pollution ».

« Nous constatons que certains espaces libérés sont ostensiblement réoccupés par les ambulants et autres garagistes, a noté Abdou Karim Fofana, avant d’ajouter que cette situation est due en grande partie à la faible conscience de beaucoup de nos compatriotes de l’impact négatif de l’occupation non appropriée de l’espace public sur les efforts de développement et d’amélioration du cadre de vie ».

Même si l’insalubrité et l’encombrement constituent « un problème social entre Sénégalais », ils ne sont toutefois « pas une fatalité » et « nous pouvons y mettre un terme au bénéfice de tous ».

Ainsi dans cette opération de sécurisation des espaces désencombrés, la création d’une brigade spéciale de lutte contre l’insalubrité et l’encombrement (Brise) est en gestation, informe le ministre, appelant à « doter le Sénégal d’une stratégie nationale pour le changement de comportement avec comme objectifs majeurs de mobiliser d’abord les communautés autour de notre approche ».

Par ailleurs, « mon département apportera le soutien nécessaire en 2020 et poursuivra les interventions sur d’autres tronçons à Dakar pour que les occupants irréguliers nous rendent nos rues et nos trottoirs destinés à l’usage de tous », a indiqué Abdou Karim Fofana dont beaucoup de conseillers dans la salle ont salué le dynamisme et l’ouverture.

Tchad : un défenseur des droits humains gardé à vue

Le secrétaire général de la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou a été placé en garde à vue par la section criminelle de la police judiciaire de N’Djaména.Cela fait suite à son audition après une plainte de Bokhit Bahar Mahamat Itno (cousin du chef de l’Etat) qui a été accusé par la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme de torture sur trois personnes, dans son jardin, à quelques kilomètres de la ville d’Abéché, à l’est du Tchad.

Selon des sources policières, M. Bokhit estime être diffamé par la CTDDH qui avait écrit : « Se prévalant de son statut de frère cadet du commandant de la force mixte Tchad-Soudan et de son appartenance à la famille Itno au pouvoir, Bokhit s’est permis sans vergogne d’avoir une prison privée et de torturer à sa guise des citoyens ».

Le sort du secrétaire général de la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou, reste entre les mains du parquet de grande instance de N’Djaména dont le procureur décidera de sa mise sous mandat de dépôt ou pas.

Ouverture à Abidjan de la 14è réunion régionale africaine de l’OIT

La quatorzième réunion régionale Africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT) s’est ouverte mardi à Abidjan en présence de plus de 500 délégués d’employés et d’employeurs pour réfléchir sur l’avenir du travail en Afrique, a constaté APA sur place.Selon Pascal Abinan Kouakou, le ministre ivoirien de l’emploi et de la protection sociale qui a été également désigné président de ces assises, cette rencontre régionale de l’OIT permettra «d’envisager l’avenir du travail que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations à venir » sur le continent.

 « Notre continent est confronté à de nombreuses difficultés… Mais face à ces difficultés, nous ne devons pas rester sans réagir», a dit M. Abinan se félicitant  des actions du gouvernement ivoirien pour la promotion du « travail décent » dans le pays.

« Nous avons fait progresser le travail décent en procédant à une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique», a-t-il indiqué, soulignant que l’exécutif ivoirien a mené plusieurs actions pour lutter durablement contre le chômage des jeunes, des femmes et des personnes handicapées.

Poursuivant, il a regretté qu’en Côte d’Ivoire, selon une enquête de 2016, la structure de l’emploi montre une prédominance des emplois informels avec un taux de 93,6%. M. Abinan a conclu son adresse en promettant d’œuvrer pour faire progresser la justice sociale et le travail décent sur le continent. 

Pour sa part, le directeur général du Bureau International du travail ( BIT), Guy Ryder a estimé que l’Afrique « a toutes les raisons de regarder l’avenir du travail avec confiance ». Selon lui, Il faut créer 26 millions d’emplois tous les ans en Afrique si l’on veut  réaliser du développement durable en 2030.

« D’ici à 2035, la main d’œuvre va croître de  60% en Afrique… L’Afrique dispose d’un potentiel unique en matière d’énergies renouvelables. Mais en même temps, nous sommes témoins de la vulnérabilité du continent face aux changements climatiques», a fait remarquer M. Ryder appelant à une gouvernance efficace du travail en Afrique.

Rappelant dans la foulée les enjeux de ces assises,  il a précisé que cette réunion régionale va réfléchir sur «l’avenir du travail en Afrique centré sur l’humain ».

Plusieurs communications thématiques suivies de débats dont une table ronde présidentielle sur «l’avenir du travail que nous voulons pour l’Afrique » sont au menu de cette réunion qui s’achèvera vendredi.

Zimbabwe : près de 8 millions de personnes confrontées à la famine (PAM)

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en garde contre la faim généralisée au Zimbabwe au cours des cinq prochains mois et s’est engagé à doubler le nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire dans ce pays d’Afrique australe.Le Directeur exécutif du PAM, David Beasley a déclaré dans un communiqué que plus de 7,7 millions de Zimbabwéens, soit environ la moitié de la population, sont confrontés à une grave famine et a averti que la « situation va s’empirer » dans les prochains mois.

« Avec les mauvaises pluies prévues une fois de plus avant la principale récolte d’avril, l’ampleur de la faim dans le pays va s’aggraver avant de s’améliorer », a déclaré M. Beasley.

Il a indiqué que le PAM intensifie ses opérations d’urgence déjà considérables au Zimbabwe et prévoit de doubler le nombre de personnes qu’il aide d’ici à janvier 2020 pour le porter à 4,1 millions, en fournissant des rations vitales de céréales, de légumes secs et d’huile végétale et une ration alimentaire protectrice aux enfants âgés de moins de cinq ans.

« Nous sommes plongés dans un cercle vicieux de malnutrition galopante qui frappe le plus durement les femmes et les enfants et qu’il sera difficile de briser », a déclaré le chef du PAM.

Il a toutefois révélé que l’agence des Nations Unies manquait de fonds et aurait besoin d’un soutien immédiat pour répondre aux besoins croissants des Zimbabwéens les plus durement touchés.

On estime à 293 millions de dollars américains le montant nécessaire pour l’intervention d’urgence du PAM, mais moins de 30% de ce montant a été obtenu à ce jour.

« Nous exhortons la communauté internationale à accroître le financement pour s’attaquer aux causes profondes de la faim à long terme au Zimbabwe », a dit M. Beasley.

Kenya : trois milliards de dollars de l’Onu aux victimes des inondations

Le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, Mark Lowcock, a annoncé, mardi, une contribution de trois millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence de l’Onu (CERF) pour aider les personnes touchées par de graves inondations, des glissements de terrain et des coulées de boues suite aux fortes pluies qui arrosent l’ensemble du pays depuis le début du mois d’octobre au Kenya.« Les fonds permettront aux organisations humanitaires de fournir rapidement un soutien essentiel en matière d’alimentation et de moyens de subsistance, un abri et des services de santé aux personnes les plus vulnérables des zones les plus touchées, notamment les enfants, les femmes, les personnes âgées et les personnes handicapées », a déclaré Siddharth Chatterjee, Coordonnateur résident des Nations Unies au Kenya.

En plus de la fourniture de nourriture, de matériaux de construction et d’appui logistique, les fonds serviront à améliorer l’accès à l’eau potable, à la fois en réparant les systèmes endommagés d’approvisionnements en eau et en encourageant le traitement et le stockage de l’eau à domicile, ainsi que par des campagnes de promotion de l’hygiène visant à prévenir maladies hydriques.

Les tempêtes ont détruit et endommagé des infrastructures clés, notamment des maisons, des établissements de santé et des écoles, déplaçant un nombre non confirmé de personnes et perturbant les services de base dans au moins 32 des 47 comtés du pays.

Des routes et des ponts ont été aussi endommagés, réduisant ainsi l’efficacité des interventions humanitaires dans les zones sinistrées.

« Les pluies ont également détruit des milliers d’hectares de terres agricoles, dans un contexte où le pays faisait déjà face à une faim croissante, avec 3,1 millions de personnes en situation de crise et d’insécurité alimentaire extrême », a déclaré Chatterjee dans un communiqué publié mardi à Nairobi.

Le Kenya a été confronté à différentes épidémies en 2019, notamment le choléra, la dengue et la fièvre de la vallée du Rift.

Un humanitaire tué par des hommes armés dans le Nord-Ouest camerounais (ONU)

La coordonnatrice de l’action humanitaire des Nations Unies pour le Cameroun, Allegra Baiocchi, a condamné avec la dernière énergie l’assassinat du personnel humanitaire Pascal Ngwayi.Attribué à des hommes armés non identifiés, l’assassinat s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche dans le département camerounais du Donga Mantung (Nord-Ouest).

Dans un communiqué parvenu lundi à APA, Allegra Baiocchi, s’est dit profondément attristée par cette exécution horrible d’un membre de l’ONG Community Initiative for Sustainable Development (Cominsud), partenaire de l’ONU et qui, au moment de son enlèvement, «procédait à une évaluation humanitaire dans une zone en proie à la guerre sécessionniste, pour s’assurer que les personnes dans le besoin recevaient un soutien opportun».

Les travailleurs humanitaires risquent tout pour pouvoir aider les plus nécessiteux et ils « doivent être respectés et protégés, pas ciblés », martelé Allegra Baiocchi.

Selon elle, la poursuite des attaques contre les travailleurs humanitaires ne fait qu’aggraver les souffrances des civils, car dans ce climat les opérations de secours ne peuvent pas être menées en toute sécurité. «Le ciblage délibéré de l’aide et des travailleurs humanitaires constitue un crime de guerre», a-t-elle souligné.

C’est la première fois, depuis le début en octobre 2016 de la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’un travailleur humanitaire est assassiné dans l’exercice de sa mission.

Par ailleurs, et toujours en rapport avec le conflit armé, l’on a appris qu’un aéronef de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) avait essuyé, dimanche en milieu de matinée, des tirs d’arme à feu au moment où il s’apprêtait à atterrir à l’aéroport de Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest.

Selon la direction générale de la compagnie aérienne nationale, ces salves, que d’aucuns attribuent à des milices sécessionnistes anglophones, n’ont toutefois fait aucune perte en vie humaine mais touché la paroi gauche de l’avion et causé des dégâts légers.

Grâce à la bravoure du commandant de bord, l’appareil, de fabrication chinoise en provenance de la métropole économique, Douala, a pu atterrir sans heurt en dépit de l’impact observé sur son fuselage. L’avion a toutefois été immobilisé à l’effet de procéder, de concert avec les autorités techniques compétentes, à l’évaluation de l’impact.

Congo : Remontée du taux de transmission mère-enfant du VIH/Sida

Après un pic de 4,2% vers la fin de années 90 et une relative baisse de 3,1% au début des années 2000, le taux de prévalence du VIH/Sida, notamment la transmission mère-enfant, a connu une remontée de 3,09% au Congo entre 2013 et 2017, a indiqué à APA le coordonnateur du Réseau des associations des positifs du Congo, Flavy Passaka.Selon le coordonnateur de ce réseau qui est une plateforme d’une trentaine d’associations qui œuvre pour un accès aux soins des personnes vivants avec le VIH/Sida et l’amélioration de leur qualité de vie, les infections au VIH/sida sont en hausse d’une année à l’autre au Congo.

D’après lui, se référant aux données 2017 de l’Onusida publiées dans le cadre de la stratégie de lutte contre le VIH, le taux de transmission de la mère à l’enfant qui était de 15,9 % en 2013 est passé de 18,18% en 2017 et chez les jeunes filles de 15 à 24 ans ces nouvelles infections sont quatre fois plus élevées que chez les jeunes garçons entre 2012 et 2019.

Les nouvelles infections du VIH/Sida sont passées de 7200 en 2010 à 7900 en 2017, a révélé M. Passaka, soulignant qu’il le nombre de cas est passé de 88 000 en 2016 à 120 000 en 2018.

Ainsi les cas de décès liés au VIH/Sida au Congo ont aussi connu une hausse et sont passés entre 2014 et 2017 de 20100 à 31400 décès.

« Cette situation de la remontée du taux de prévalence du VIH/sida s’explique par le manque d’activités de sensibilisation et de dépistage qui se faisaient à l’époque par le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida qui a été dissous au profit du Conseil de lutte contre le VIH/Sida et des épidémies », a expliqué le coordonnateur du Réseau des positifs du Congo.

En outre, il déplore le manque de financement car le Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida qui permettaient d’organiser ces activités de lutte contre cette pandémie ; d’où l’émergence des nouvelles infections.

Cependant, reconnait, Flavy Passaka, « depuis 2017 le pays n’a plus connu de rupture des anti-rétroviraux, la situation s’est totalement stabilisée, même si de temps en temps dans certains centres l’on signale le manque de quelques molécules ».

Il salue également la mesure du gouvernement en vigueur dans le pays depuis plusieurs années sur la gratuité des ARVs, le dépistage et la prise en charge des malades.  

Cette disponibilité des ARVS dans les centres de soins à travers tout le pays est confirmé par un patient qui a requis l’anonymat.

« Maintenant, il n’a plus de problème ; les anti-rétroviraux ne constituent plus un frein pour la prise en charge des positifs au Congo », souligne-t-il.

Il interpelle cependant l’Etat congolais à « honorer ses engagements en versant sa contrepartie, conformément aux accords avec le Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida partenaire pour ravitaillement du pays en ARVS ».

Au sujet de la stigmatisation et de la discrimination à l’endroit de personnes vivant avec le VIH/Sida, le coordonnateur du Réseau admet que « beaucoup d’efforts ont été fait dans ce sens.

« Aujourd’hui avec l’efficacité des ARVS comparé aux années antérieures, ces phénomènes n’ont plus la même ampleur, toutefois il y a toujours des personnes séropositives qui se plaignent d’en être des victimes dans les milieux de soins par exemple, de la famille et parfois dans la communauté », explique M. Passaka.

Depuis l’adoption de la loi de 2011 contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/sida, il y a de moins en moins de cas, car « les contrevenants ont peur d’être trainés devant la justice ».

Sénégal : la seconde vie d’une séropositive

Diagnostiquée séropositive en 2005, l’aide-infirmière Soukeyna Ndiaye, 46 ans, incarne le combat contre la « stigmatisation » et la « victimisation ».Depuis 14 ans déjà, elle participe à plusieurs activités pour le compte du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH (RMP+) dans le but de redonner le sourire aux séropositifs du Sénégal.

Joyeuse, sociable et endurante, Soukeyna Ndiaye est sollicitée de partout.

Emmitouflée dans un boubou taille basse « Wax », foulard bien nouée à la tête comme une bonne Sénégalaise, la présidente de RMP+ termine son panel avant d’aller au bar prendre un café pour se réchauffer le ventre.

Sur place, la retrouve Dr Mamadou Sakho, conseiller régional de l’ONU-Sida, qui lui donne une tape amicale dans le dos avant de saluer « une dame courageuse ».

« J’ai été dépistée positive du Sida en 2005 quand j’ai accouché mon septième enfant. Je l’ai su après 18 jours », a confié à APA la veuve dont le mari a été emporté par cette pathologie.

Mais ses enfants ont été tous « sauvés » après avoir effectué le test : « Cela montre que les médicaments et le traitement sont efficaces ».

Servant au district de Guinguinéo, un département dans le centre du pays, l’aide-infirmière a accueilli son état de sidéenne « avec philosophie », aidée surtout par ses « notions » d’agent sanitaire.

« C’est une maladie qui peut atteindre n’importe quelle personne. Je l’ai prise de manière positive, en décidant de ne pas verser dans l’autopunition ou la victimisation. Parce que c’est Dieu qui en a décidé ainsi », a déclaré Soukeyna Ndiaye, se réfugiant derrière un sourire qui laisse découvrir ses dents nacrées par la fluorose.

Engagement et communication

Comme beaucoup de sidéens, Mme Ndiaye a aussi vécu la « discrimination » même si elle ne touche qu’à la personne qui « y prête attention ». Pour sa part, elle a pris le choix de « vivre » en décidant de se « soigner ».

D’emblée, elle sait que « pour vivre positivement avec cette maladie, vous devez communiquer avec les gens autour de vous. S’ils sont sensibilisés, ils ne vous rejetteront pas ».

Motivée par la volonté d’éduquer ses enfants, elle décide de s’engager par ailleurs dans le mouvement associatif en présidant le RMP+, un réseau basé en banlieue dakaroise et regroupant, en dehors des personnes vivant avec la maladie, « des personnes ressources qui nous aident dans le travail ».

« L’idée de la création de RMP+ est venue de personnes très engagées dans l’accompagnement et l’appui psycho-social des malades. Elles se sont dit à un certain moment pourquoi ne pas s’impliquer davantage dans la lutte contre la contamination et la prolifération du Sida au Sénégal », a-t-elle expliqué.

Le taux de prévalence du Sida au Sénégal est de 0,5%. Et les initiatives pour son élimination, en passant par des communautés comme RMP+, sont nombreuses.

Mais ces initiatives doivent se faire aussi par plus de « communication », avec « l’aide des journalistes dans la lutte contre la discrimination et pour l’humanisation du VIH Sida », a préconisé Soukeyna Ndiaye, sous le regard avisé de Dr Mamadou Sakho.

« Les personnes qui vivent l’épidémie ont besoin de protection sociale et de soutien parce que les modes de transmission du VIH font que personne n’a choisi d’être infecté », a rappelé ce dernier.

Début des opérations d’une police spéciale de sécurité routière en Côte d’Ivoire

La Police spéciale de sécurité routière ( PSSR), une nouvelle unité du ministère ivoirien des transports visant à lutter contre les accidents de la route, a débuté officiellement ses activités à l’occasion de la visite d’État du président de de la République Alassane Ouattara dans la région du Hambol (Centre-Nord), a-t-on appris de source officielle.« La Police spéciale de sécurité routière (PSSR) du ministère des Transports est désormais opérationnelle. Elle a procédé à sa première sortie officielle à l’occasion de la visite d’Etat du Président de la République Alassane Ouattara dans la région du Hambol. Elle a déployé la grosse artillerie. Ce sont au total 10 véhicules, 10 motos et une trentaine de policiers qui  se sont mobilisés », rapporte une note d’information transmise samedi à APA.

 Cette nouvelle institution dédiée à la sécurité routière a entre pour missions de  sensibiliser les usagers, de faire la dissuasion et de prévenir les accidents de la route.

« Il y a la dimension préventive mais il y a aussi la répression. La police spéciale de la sécurité routière combine ces deux entités. Nous avons travaillé spécifiquement sur la sensibilisation, nous avons fait un peu de répression mais c’est un début de déploiement…», a assuré dans la note, le commissaire principal Touré Abdul-Kader, le directeur chargé de la police spéciale de la sécurité routière au ministère des transports.

« La question de la sécurité routière trouve une réponse. Tous les moyens pour empêcher les accidents sont en train d’être mis à notre disposition par le ministère des Transports » a-t-il ajouté, précisant que son unité qui a une dimension nationale, « va monter en puissance » avec des fonctionnaires de police dont l’intégrité ne « souffrira  d’aucune ambiguïté ».

 Poursuivant, il a annoncé une seconde dimension de ce projet de police spéciale de sécurité routière dénommée « Système de transport intelligent » ( STI). Ce système, a-t-il fait savoir, comporte la vidéo verbalisation et empêchera l’usager et le policier d’avoir des « échanges d’argent » en permanence.

« La sécurité routière, ce n’est pas seulement qu’Abidjan. C’est vrai que 60% des cas d’accidents sont relevés à Abidjan. On consolide une base solide et l’extension se fera pour répondre aux préoccupations des ivoiriens» a promis le Commissaire Touré.

 Selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM), les accidents de la circulation ont fait 12 564 victimes dont 303 morts en Côte d’Ivoire au premier semestre 2019.

Côte d’Ivoire: 21 cas de viols sur mineurs recensés en 2019 (ONG)

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité Hommes-Femmes (GOFEHF), une ONG, a dénoncé vendredi à Abidjan la récurrence des violences sexuelles en Côte d’Ivoire révélant que près de vingt-et-un cas de viols sur mineurs ont été recensés dans le pays en 2019.« Chaque année, au moins un cas  de viol sur un enfant est signalé dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Au cours de cette année 2019, de nombreux cas de viols sur mineurs ont été enregistrés dans différentes localités du pays. Les statistiques montrent clairement que le phénomène de viols des enfants ces derniers temps prend une proportion inquiétante. Ainsi, 21 cas de viols ont été recensés çà et là dans le pays », a dit Rachel Gogoua, la présidente du GOFEHF dans une conférence de presse.

Cet échange avec la presse  s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale dénommée « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes» (Une campagne internationale pour lutter contre les violences basées sur le Genre  ou VBG) dont le thème national cette année est: « Violences sexuelles exercées sur les enfants, mobilisons-nous pour la tolérance Zéro ».

«  Nous voulons constater avec tous et toutes que le viol sur les mineurs est aujourd’hui une problématique dont on devrait s’inquiéter dans notre pays. Les cas de viols récurrents sur l’ensemble du territoire national appellent à une attention toute particulière de la part des autorités, des partenaires au développement, des familles, de la communauté des OSC et de toute la société », a fait remarquer Mme Gogoua dénonçant des « discriminations sexistes » qui favorisent la violence à l’égard des femmes.

Poursuivant, la conférencière a formulé des recommandations à l’égard du gouvernement ivoirien, des leaders communautaires et de la société toute entière.

Aux autorités ivoiriennes, Mme Gogoua a recommandé entre autres, la vulgarisation du nouveau code pénal, le renforcement des mécanismes et des stratégies de lutte contre les violences basées sur le Genre, la prise en charge gratuite des survivants de violences sexuelles , la mise en place de l’école des parents, la construction des lieux de détention spécifiques destinés aux violeurs et l’affichage public de l’identité des auteurs de viols.

Par ailleurs, dans son plaidoyer, Mme Gogoua a invité les leaders communautaires à  éviter les règlements à l’amiable des cas de viols dans les communautés. Estimant que l’impunité dont jouissent les auteurs de viols aggrave ce phénomène, la conférencière a conclu en  appelant à la synergie d’action de tous les acteurs pour protéger les femmes et les enfants contre les VBG.

Les glissements de terrain ont affecté 160 mille Kenyans

Plus de 160000 personnes, dont près de 18.000 déplacées dans tout le Kenya, sont affectées par des inondations ou des glissements de terrain depuis octobre dernier, a révélé jeudi la Croix-Rouge du Kenya (KRCS).Selon l’organisme humanitaire, au moins 120 personnes seraient mortes, dont 72 lors d’un glissement de terrain le week-end dernier dans le comté de West Pokot, au nord-ouest du Kenya.

Des infrastructures d’une valeur indéterminée, notamment des routes et des ponts, ont été endommagées, ce qui entrave l’efficacité des interventions humanitaires dans les zones touchées.

La plupart des régions du pays continuent d’enregistrer des précipitations supérieures à la moyenne depuis le début des pluies en octobre.

Le Département météorologique du Kenya a attribué les fortes pluies à un réchauffement inhabituel de l’océan Indien, phénomène connu sous le nom de dipôle de l’océan Indien qui se produit environ tous les dix ans, provoquant des pluies destructrices et des inondations en Afrique orientale.

« Selon le Centre national d’opérations en cas de catastrophe (NDOC) du gouvernement, les inondations soudaines et fluviales ont touché au moins 31 des 47 comtés du Kenya, y compris dans les régions du centre, du littoral, de l’est, du nord, de Nyanza, de la vallée du Rift et de l’ouest, et dans les zones urbaines de Nairobi et Mombasa », a déclaré la Croix-Rouge kenyane dans son dernier bulletin.

Selon le Département météorologique du Kenya, de fortes pluies devraient se poursuivre dans tout le pays au cours des prochaines semaines, principalement en raison des mesures positives du dipôle de l’océan Indien.

Des alertes aux inondations ont été émises en particulier pour les régions côtières, septentrionales et occidentales du pays, avec des risques de glissements de terrain et de coulées de boue dans certaines parties des hautes terres centrales et certaines parties de la vallée du Rift, notamment les comtés de Pokot Ouest, Elgeyo Marakwet et Nandi.

Le Kenya était déjà confronté à une augmentation de la faim avant les inondations, avec 3,1 millions de personnes qui devraient être en crise et des niveaux d’insécurité alimentaire d’urgence depuis octobre, selon le dernier rapport de la Classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC).

L’Afrique du Sud lance son plan directeur d’hydraulique et d’assainissement

Le gouvernement sud-africain a lancé, jeudi à Pretoria, son Plan directeur national de l’eau et de l’assainissement, conçu pour assurer une sécurité adéquate en matière d’approvisionnement d’eau dans le pays, a appris APA jeudi.Lindiwe Sisulu, ministre des Etablissements humains, de l’Eau et de l’Assainissement qui a lancé ledit plan, a expliqué qu’il comporte une série de mesures urgentes à prendre et à mettre en œuvre afin de « relever les défis systématiques et infrastructurels pour assurer un approvisionnement en eau continu et ininterrompu pour les communautés et les entreprises ».

Le plan énonce les priorités auxquelles le secteur de l’eau devra s’attaquer de 2019 à 2030, a souligné M. Sisulu, précisant que ces priorités ont été regroupées en deux sections, à savoir la gestion de l’eau et de l’assainissement,  et l’environnement favorable.

Il a dit que le plan vise également à la disponibilité de l’eau et d’assurer aux investisseurs que l’Afrique du Sud est ouverte aux affaires et qu’elle dispose de ressources hydrauliques suffisantes nécessaires au développement des entreprises.

« Nous devons également offrir la même garantie à nos entreprises locales, grandes et petites, ainsi qu’à nos agriculteurs. C’est pour cette raison que nous lançons ce plan directeur aujourd’hui », a affirmé M. Sisulu.

La Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière

Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, a déclaré lundi à Grand-Bassam, cité située au Sud-est d’Abidjan, que la Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière, à l’ouverture d’un atelier de réflexions sur le phénomène.« La position de la Côte d’Ivoire a toujours été claire, il faut mener une lutte efficace contre la migration irrégulière », a dit à la presse Ally Coulibaly, en marge d’un atelier d’échanges et de réflexions sur les Comités départementaux et régionaux du pays dans la lutte contre la migration irrégulière, qui se déroule du 30 septembre au 1er octobre 2019.  

Selon M. Coulibaly, « il ne sert à rien de faire la politique de l’autruche », c’est pourquoi dès le départ, la Côte d’Ivoire a pris l’ampleur de ce fléau et mis en place une politique nationale déclinée à travers des Comités départementaux et régionaux.

Ces réflexions, soulignera-t-il, visent à améliorer le dispositif qui a été mis en place afin de voir s’il fonctionne bien. Et ce, pour que les jeunes ne prennent pas des risques inconsidérés. L’opérationnalisation des Comités régionaux devrait permettre de relever les défis liés à la migration irrégulière à l’échelle locale. 

« Nous avons pu ramener plus de 6.000 Ivoiriens en Côte d’Ivoire », a fait savoir le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, indiquant qu’un programme de réintégration des jeunes a été mis en place ainsi qu’un dispositif de lutte contre les passeurs. 

Pour sa part, le représentant de l’Union européenne (UE), Jobst Von Kirchmann, a estimé que quand on parle de migration irrégulière « c’est important aussi pour les jeunes de voir les opportunités » car « les jeunes migrants pensent que la solution, c’est partir, ce qui n’est pas vrai ».  

« On a augmenté de 80% les jeunes étudiants de la Côte d’Ivoire en Europe », a-t-il fait observer, tout en se félicitant des efforts consentis par la Côte d’Ivoire, « une terre d’opportunités, où le gouvernement est en train de mobiliser la jeunesse », qui bénéficie de projets de l’UE.

Les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire en matière de gestion des migrations, appuyés depuis 2016 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), se traduisent aujourd’hui par la mise en place de dix Comités départementaux et régionaux,  et 21 autres en cours d’installation. 

La migration irrégulière est un défi pour l’ensemble des États d’Afrique de l’Ouest. Mme Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, a noté que ce phénomène dans ce pays, présente la spécificité d’être à la fois un territoire d’accueil, de transit et de départ pour les migrants.  

Exposés à une multitude de dangers lors de leur périple, les migrants sont presque systématiquement abusés sur leur route vers l’Europe. Souvent, les passeurs et trafiquants s’enfuient avec leur argent, économisé pendant de longues années. 

Les préfets des différentes régions de la Côte d’Ivoire ont été associés à cet atelier de réflexions. Le pays est d’ailleurs engagé dans une campagne d’information sur les dangers et la traite des êtres humains et du trafic des migrants dans le contexte de la migration irrégulière.   

Ce phénomène, étant une question transversale, plusieurs ministères travaillent en synergie, notamment le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, et le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. 

L’OIM appuie l’Etat de Côte d’Ivoire afin de promouvoir des migrations sûres. Dans ce contexte, deux campagnes d’information « Migrinfo et Mon paradis c’est ici », financés par la République fédérale allemande, ont permis de sensibiliser, en 2017 et 2018, plus de 250.000 migrants potentiels et leurs communautés sur les risques et alternatives à la migration irrégulière.  

Plus de 120 bourses d’une fondation à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin

La Fondation Projet social Soutrali, visant l’accompagnement des élèves démunis en Afrique, et regroupant des étudiants africains de la diaspora, a, pour l’année académique 2019, octroyé plus de 120 bourses sociales à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin.Le projet, cette année, dénommée « une écolière, une bourse », a visé 50 filles en Côte d’Ivoire et permis l’octroi de 36 bourses sociales au Bénin et 38 en République démocratique du Congo (RDC), soit 124 bourses, selon l’Ivoirien Lamoussa Diabaté, fondateur et promoteur principal de la fondation. 

Le critère fondamental pour bénéficier de ces bourses sociales offertes aux enfants Africains, a trait à « la situation financière des parents », précise dans un entretien à APA Dr Lamoussa Diabaté, le président de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne et de la Fondation Projet social Soutrali.    

« On nous dit que l’école est gratuite, effectivement elle est gratuite, mais il y a des frais annexes qui sont par contre obligatoires comme la tenue d’école, le sac d’école et les frais Coges (Comité de gestion des établissements scolaires publics) et cela peut être compliqué pour des parents », fait-il observer.   

On essaie, dira-t-il, de prendre en charge ces frais annexes. Et dans ce contexte, cette année la fondation, dont les activités n’ont pas encore été officiellement lancées, a donné à la fois des livres, des sacs et bien d’autres kits à des élèves pour appuyer leurs parents.  

Plusieurs étudiants Africains sont associés à ce projet. En RDC, l’un des membres y a offert pour le compte de la Fondation Projet social Soutrali, des bourses sociales, a fait remarquer Dr Diabaté,  indiquant qu’au Bénin, ces bourses ont été décernées à un orphelinat à Cotonou. 

« En 2019, on a décidé de se focaliser principalement sur la jeune fille africaine parce qu’elle est celle qui est le plus privée d’éducation par rapport au jeune garçon », relève Dr Diabaté,  tout en soulignant qu’ « il s‘agit de susciter l’intérêt pour cette question ».  

A Abidjan, on a organisé le barbecue de la solidarité pour financer les différentes activités. Ce qui a amené l’organisation du 14 au 15 septembre 2019 à donner 25 bourses sociales à  Ouangolodougou et 25 autres à Ferkéssédougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire, a poursuivi M. Diabaté.  

« On a été dans une école primaire communautaire à 4 Km de Ferkéssédougou, notamment à Kapisorivogo où l’état de l’école nous a vraiment touché », rapporte Dr Diabaté qui s’est engagé avec son organisation à aider la communauté à construire l’établissement. 

« Notre futur objectif, c’est de construire cette école de Kapisorivogo à 4 Km de Ferké (diminutif Ferkéssédougou). C’est vraiment hallucinant, une localité où les élèves étudient dans des classes en bois », a-t-il annoncé. Dans cette localité, les classes se créent au fur et à mesure.   

L’organisation « va mettre en place un programme communautaire pour amener les villageois à construire eux-mêmes une école et on va appuyer par derrière à travers différentes activités, un travail qui sera fait de façon collégiale avec les villageois eux-mêmes », mentionne-t-il.         

Dans la localité de Ferké, où « un parent d’élève refusait d’envoyer son enfant à l’école, on a fait la sensibilisation en rencontrant ce parent d’élève, on l’a écouté et on suit ce dossier avec la directrice » de l’école d’accueil de cet élève, a-t-il relevé.    

Une Fondation vouée à l’éducation

La Fondation Projet social Soutrali, créée au Canada, milite pour l’éducation des enfants Africains en leur offrant des bourses. Les actions de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne ont d’ailleurs motivé la création de cette fondation.    

En 2018, l’Association a soutenu le projet « un écolier, une lampe », initié par des étudiants Ivoiriens en Chine. Suite à cette expérience avec ce projet, l’association a offert 786 lampes solaires, ce qui a inspiré la mise en place du Projet social Soutrali avec « un objectif encore plus grand ». 

Pour financer ses activités, la Fondation Projet social Soutrali, collecte des fonds via des campagnes de socio-financement, organise des activités socio-culturelles. Dans cet élan, un dîner gala a été organisé à l’Université Laval où le bénéfice récolté avec les partenaires, a été injecté dans le projet.  

L’année dernière, l’association a également recueilli avec succès des fonds pour les lampes solaires et « cette année à Québec, on a eu plus de 123% d’objectif » de collecte pour permettre aux enfants d’aller à l’école sans aucune difficulté, a-t-il poursuivi.   

Dr Lamoussa Diabaté, médecin vétérinaire de formation, biostatisticien et doctorant chercheur sur le cancer de la prostate au CHU de Québec, au Canada, Université Laval, veut à travers la Fondation  projet social Soutrali (entraide) et l’Association, donner des chances de réussite à des enfants africains.

Parti d’Abidjan en 2008 pour des études en Algérie jusqu’en 2013 où il a obtenu le diplôme de docteur vétérinaire, Lamoussa Diabaté veut aussi partager son expérience, un parcours inspirant. De 2014 à 2016, il a décroché un Master 2 (maitrise) en biostatistique à Lyon, en France.   

Expliquant sa passion pour l’entraide, Lamoussa Diabaté, confie que « chacun de nous a quelque chose de particulier qui est parti le chercher ». Cet ancien du Lycée classique d’Abidjan, veut aussi donner la chance à des élèves sur le continent d’obtenir des bourses d’études.   

Et ce, pour « que la situation d’un parent ne soit pas un obstacle à l’éducation d’un enfant » car « on sait aussi que l’Afrique est la zone où le taux de non scolarisation est le plus élevé au monde avec un enfant sur cinq privé d’éducation, un taux encore plus grave chez les jeunes filles ». 

« Quelque 9 millions de filles n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons », s’insurge-t-il, ajoutant que c’est fort de « ces constats qu’on a décidé de mettre ensemble ce projet dont l’objectif est d’organiser des activités socio-culturelles, récolter des fonds et donner des bourses aux enfants qui sont issus de familles pauvres, de sorte qu’un enfant qui est brillant, la situation financière de ses parents ne l’empêche de faire ses études ».     

                                                                                              

Perspectives

« Pour l’édition 2020, on prévoit faire beaucoup de choses. Déjà la première chose, c’est de mettre en place une bourse d’excellence avec deux critères, à savoir le critère social, qui est que l’enfant soit issu d’une famille qui n’est pas forcément aisée et en plus se faire démarquer par l’excellence de son dossier académique », signale Dr Lamoussa Diabaté.   

Ce projet, « pour le moment en réflexion », devrait permettre de « viser deux ou trois pays et récompenser les deux meilleurs et ça consistera à les prendre en charge totalement durant toute l’année. Ensuite, les meilleurs seront amenés dans la meilleure école de leur région par exemple et on prendra en charge tous les frais scolaires », a-t-il soutenu. 

Selon Dr Lamoussa Diabaté, en 2020, l’association et la fondation vont opérer séparément. Les deux entités enregistrées au Canada, ont été impulsées grâce à lui. Ce projet social, aujourd’hui, est « un projet de l’association ».    

 « On veut également mettre en place des aides sociales. Pour les filles, elles seront suivies chaque année, et auront les mêmes financements jusqu’au CM2 par exemple, on va peut-être prendre un ou deux enfants qui se démarquent qu’on va envoyer dans une meilleure école de sa région », renchérit-il.  

« On va mettre aussi en place des aides, ponctuelles, d’un montant maximum et si un parent a des difficultés il rentre en contact via notre site web www.soutrali.ca et on mettra en place un Comité qui va évaluer cette demande et on va aider la famille », note Dr Diabaté.  

Actuellement, le plus grand projet en vue est le programme communautaire qu’on veut mettre en place à Kapisorivogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, pour la reconstruction de leur école communautaire, rapporte-il, tout en déclarant que « ça sera un gros projet de la Fondation ».    

La Fondation compte environ 50 bénévoles appelés « les Soutrasseurs ». L’organisation prépare une « bourse d’excellence, on a pensé mais on n’a pas encore pu rentrer en contact avec (celui dont cela va porter le nom), car on a voulu l’appeler la Bourse d’excellence A’Salfo », lead vocal du mythique groupe Magic System.  

« On l’a pensé, mais on n’est pas encore rentré en contact avec lui parce que vu son parcours, il n’est pas forcément issu d’une famille aisée, mais aujourd’hui par son travail, A’Salfo a réussi à se hisser à un rang social élevé », a affirmé Dr Diabaté,  avouant « on souhaite le faire et on veut rentrer en contact avec lui ».  

Tous les auteurs des événements du 28 septembre seront jugés (Pm)

Dans une déclaration diffusée vendredi soir à la télévision nationale, le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana a promis que Tous les auteurs des injustices commises à l’occasion des événements du 28 septembre 2009 seront jugés.En marge de la commémoration des 10 ans de cette tragédie qui a fait officiellement plus de 150 morts au stade de Conakry, sous le régime du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), le Pm Fofana a dit avoir reçu les instructions du chef de l’Etat Alpha Condé pour prendre toutes les mesures nécessaires pour appuyer le Garde des Sceaux et le Comité de pilotage pour la tenue de ce procès.

« Certes, les enquêtes judiciaires ont pris du temps dans un contexte, comme vous le savez, marqué par la réforme de l’institution judiciaire de notre pays, eu égard à l’état de délabrement dans lequel le système judiciaire a fonctionné depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance », a-t-il souligné, ajoutant dans la foulée qu’il appartient désormais au gouvernement de créer les conditions matérielles, logistiques, techniques et sécuritaires pour la tenue effective de ce procès dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry.

« Mon gouvernement, a-t-il dit, réaffirme solennellement que tous les auteurs des injustices commises à l’occasion de ces événements tragiques du stade du 28 septembre seront jugés et les victimes indemnisées à la hauteur des préjudices qui leur ont été causés ».

Par ailleurs, a noté le Premier ministre, la justice guinéenne bénéficie en ce moment même de la coopération technique des Nations Unies visant à procéder à la fouille des charniers, dont l’existence est liée aux tragédies du Camp Boiro, aux événements tout aussi tragiques de juillet 1985 et de janvier 2007, afin de permettre aux parents des victimes de les identifier et permettre à la Nation de leur accorder une sépulture digne.

Pour défier la junte militaire au pouvoir d’alors dirigé par Moussa Dadis Camara, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies le 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Les forces de défense et de sécurité, certains en civil, avaient pris d’assaut le stade, faisant, selon l’ONU, plus 157 morts, environ 1200 blessées et 109 femmes violées.

Tchad : 52 morts dans l’éboulement d’une mine d’or

Le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, en déplacement dans l’extrême nord du pays, a fait état, samedi, de l’éboulement d’une mine d’or dans la zone de Kouri Bougoudi qui a fait 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves.« Le bilan provisoire de l’éboulement d’une mine d’or dans la localité de Kouri Bougoudi dans le Tibesti est revu en hausse, soit 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves. Les recherches des corps se poursuivent sous le décombre de la mine d’or », a déclaré le ministre Djimet Arabi, accompagné du chef d’état-major des Armées, le général Tahir Erda.

Selon les explications données au ministre et à sa délégation sur place, malgré l’état d’urgence dans la province du Tibesti, frontalière avec la Libye, de milliers d’orpailleurs clandestins continuent à exploiter la mine d’or de Kouri Bougoudi.

« L’exploitation abusive de l’or a rendu le rocher très fragile en s’effondrant à tout moment », a-t-on expliqué au ministre Djimet Arabi qui a décidé d’ouvrir une enquête pour déterminer les causes de cet éboulement.

Des sources locales affirment que beaucoup des personnes sont encore bloquées dans les décombres. Les orpailleurs continuent d’enterrer leurs morts.

5 milliards FCFA pour dédommager les personnes impactées par la construction de 3 échangeurs à Abidjan

Environ cinq milliards FCFA vont être dégagés pour dédommager les personnes impactées par la construction de trois échangeurs prévus sur le boulevard François Mitterrand à Abidjan, a appris APA de source officielle.« C’est un investissement d’environ 5 milliards FCFA qui va être fait pour dédommager les 322 biens qui vont être affectés par ce projet et aussi les 437 personnes sans oublier les neuf parties qui vont être certainement détruites», a annoncé mercredi à Dimbokro, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Poursuivant, il a assuré que « des mesures ont été prises selon la réglementation en vigueur pour que ces personnes qui doivent dédommagées reçoivent leur dû».

Le gouvernement ivoirien a prévu la construction de trois échangeurs sur le boulevard François Mitterrand à Abidjan précisément au carrefour de l’école de police, de la Riviera 3 et de la Riviera Palmeraie.

Le faisant, les autorités ivoiriennes entendent « améliorer significativement » la fluidité routière à Abidjan.

L’Ordre des avocats boycotte les audiences de la Cour d’appel de Conakry

L’Ordre des avocats de Guinée a décidé, vendredi, au terme d’une assemblée générale extraordinaire, de boycotter toutes les audiences de la Cour d’appel de Conakry pour une période illimitée.Selon Me Zézé Kalivogui, secrétaire général adjoint du Conseil de l’Ordre des avocats de Guinée, les avocats refusent de reconnaitre la prestation de serment des 11 avocats-stagiaires devant la Cour d’appel de Conakry.

« L’assemblée générale extraordinaire a décidé de boycotter toutes les audiences de la Cour d’appel de Conakry pour une période illimitée jusqu’à ce que la révocation du serment prêté par les 11 postulants intervienne », a-t-il souligné, tout en indiquant que le non-respect de cette résolution par n’importe quel avocat exposerait l’intéressé à « des poursuites disciplinaires ».

Il faut rappeler que la semaine dernière, la Cour d’appel de Conakry a acté la prestation de serment de 11 nouveaux avocats, alors que l’Ordre exigeait le rejet de cette prestation pour « violation du droit ».

La police libère 300 jeunes d’une école coranique au Nigeria

Plus de 300 personnes ont été sauvées d’une école coranique à Rigasa, une ville du district d’Igabi, dans l’Etat de Kaduna (nord du Nigeria).Prévenue, la police de l’Etat de Kaduna a perquisitionné la maison et évacué toutes les personnes, principalement des enfants du Burkina Faso, du Mali, du Ghana et d’autres pays africains, ainsi qu’un certain Hassan Yusuf, 43 ans, titulaire d’un doctorat en économie de l’énergie.

Les médias locaux ont rapporté vendredi que la police a libéré les personnes et les a évacuées dans 15 autobus commerciaux.

La maison dénommée « Daru Imam Ahmad Bun Hambal » serait une école islamique où la plupart des enfants ont été victimes d’abus sexuels.

Selon le journal Nation, le raid a été dirigé par le Commissaire de la police de l’Etat de Kaduna, Ali Aji Janga, qui a confirmé que la majorité des « détenus » avaient les pieds enchaînés et d’autres attachés à des groupes électrogènes et à des jantes de véhicules.

Le journal a ajouté que certains détenus jubilaient lorsque les policiers sont arrivés et portaient les cicatrices des blessures causées par la torture infligée par leurs instructeurs.

Hassan a déclaré qu’il avait été amené dans le centre il y a deux ans par sa famille, qui l’accusait de vouloir abandonner l’islam.

« Je suis ici depuis deux ans. Je me suis retrouvé ici un matin, il y a deux ans. Ma famille élargie m’accuse de m’être converti au christianisme, simplement parce que j’ai passé 16 ans au Royaume-Uni et que je me suis marié avec une Britannique », a-t-il confié.

Un autre détenu, Bello Hamza, 42 ans, a affirmé que sa famille l’avait fait venir au centre parce qu’elle voulait l’empêcher de prendre sa part d’héritage.

« J’ai passé trois mois ici avec des chaînes aux pieds. Je suis censé faire ma maîtrise à l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud. J’ai été admis pour étudier les mathématiques appliquées, mais me voilà enchaîné. Ils prétendent nous enseigner le Coran et l’islam, mais ils font beaucoup de choses ici. Ils soumettent les plus jeunes à l’homosexualité », a dit Bello.

Le propriétaire du centre islamique, simplement identifié comme étant Malam, a nié toutes ces allégations, affirmant que le centre a été créé pour enseigner l’islam.

« Toutes ces allégations de torture, de déshumanisation et d’homosexualité sont fausses et simples. Nous ne faisons ici rien d’autre qu’enseigner l’islam aux gens. Ils ne font que réciter le Coran, prier et adorer Dieu. Ceux qui sont enchaînés sont les têtus qui ont tenté de s’enfuir. Ceux qui ne tentent pas de fuir ne sont pas enchaînés », a-t-il indiqué.

Dans sa réaction, Janga, le commissaire de police, a déclaré: « Nous avons reçu des informations selon lesquelles quelque chose se passait dans ce centre de réadaptation ou centre islamique. J’ai donc envoyé mon DPD ici pour vérifier ce qui se passait. En arrivant ici, nous avons découvert que ce n’était ni un centre de réadaptation ni une école islamique. Vous pouvez voir par vous-même que de petits enfants, dont certains sont amenés de pays africains voisins comme le Burkina Faso, le Mali et d’autres régions du Nigeria. La plupart d’entre eux sont même enchaînés ».

Retour à Abidjan de 189 exilés Ivoiriens du Ghana dont l’ex-ministre Léon Monnet

Cent quatre-vingt-neuf (189) exilés Ivoiriens dont l’ex-ministre Emmanuel Léon Monnet et proche de Laurent Gbagbo, réfugiés au Ghana, pays frontalier à la Côte d’Ivoire, ont regagné jeudi Abidjan, huit ans après la crise post-électorale qui a fait plus de 3 000 morts, de 2010 à 2011.Parmi ce contingent, se trouvent plusieurs enfants, qui ont déjà subi le système scolaire ghanéen. L’une des contingences de leurs parents, est une inscription rapide dans des écoles en Côte d’Ivoire, qui ont ouvert leurs portes début septembre 2019.

Avec bonne mine, M. Monnet, vêtu de pagne marron foncé, est descendu de l’un des cinq car transportant les exilés, venus du Ghana. Aux environs de 15H30 GMT, ils ont été accueillis à la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), dans le quartier d’Angré, dans l’Est d’Abidjan.

« Traduisez à M. le ministre des Affaires étrangères toute notre joie de revenir et à travers lui les hautes autorités de ce pays », a dit l’ancien ministre des Mines et de l’énergie, Emmanuel Léon Monnet, dans un bref discours. Il avait à ses côtés son épouse, Agnès Monnet.  

« Nous sommes revenus chez nous et nous l’avons dit dès que nous avons franchi les frontières ivoiriennes et nous sommes venus parce que la réconciliation ivoirienne est en cours », a laissé entendre M. Monnet.

Pour nous, ajoutera-t-il, la réconciliation en Côte d’Ivoire a « véritablement commencé lorsque le président Laurent Gbagbo a été acquitté et c’est donc dans cette dynamique de la réconciliation que nous sommes revenus ».   

Il a fait un plaidoyer pour les enfants, tout en soulignant que c’est une préoccupation majeure déjà soumise aux autorités ivoiriennes, profitant de de cette aubaine pour appeler les instances compétentes à examiner ce dossier, avec diligence.  

« Ce sont des enfants qui pour la plupart ont fait l’école ghanéenne avec plusieurs langues et un système qui est différent du nôtre et il faut examiner ce dossier pour que ces enfants ne soient pas eux-aussi en exil dans leur propre pays », a-t-il insisté, avant de lancer « nous nous sentons vraiment chez nous à présent ».

Le représentant du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), Mohamed Touré, s’est félicité que tous, soient « dans une posture qui est dans une dynamique de réconciliation, de cohésion nationale », tout en assurant « nous sommes là pour vous aider et vous accompagner ».   

« Respectez votre décision, et nous espérons que votre retour sera suivie d’effets (…) le HCR a été avec vous aux premières heures de l’exil au Ghana et on est là aujourd’hui avec vous et on continuera d’être avec vous tant que le besoins sera », a-t-il dit.

La directrice de la DAARA, Mme Minata Dieket, a indiqué que sa structure procédera à l’enregistrement des exilés, une occasion pour ceux qui sont rentrés de poser leurs préoccupations, surtout pour ceux qui n’ont pas d’extrait de naissance, ou de pièce d’identité.

Cela devrait permettre à la DAARA d’adresser ces préoccupations aux différents ministères techniques concernés, a fait savoir Mme Dieket, qui a fait savoir qu’ils seront accompagnés dans le processus de réintégration sociale.     

Me Roger Dakouri, ancien greffier à la Cour d’Abidjan, également de retour, et président de l’Association des réfugiés Ivoiriens et de la diaspora (ARID), s’est réjoui que le gouvernement ivoirien ait accueilli avec « enthousiasme » les préoccupations des exilés.

Concernant la réconciliation nationale, il a estimé qu’il faut l’ «impulser de façon sensible afin que les Ivoiriens se déterminent car actuellement, on peut encore trouver 8000 réfugiés Ivoiriens au Ghana». Pour lui, il s’agit d’apporter une « part contributive à la réconciliation» et parce que Gbagbo est en voie de libération.   

Paul Biya rend hommage à son «ami» Jacques Chirac

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a rendu un vibrant hommage à son «ami» l’ancien président français Jacques Chirac, décédé jeudi à l’âge de 86 ans.

Dans un court témoignage, publié le même jour en début de soirée par ses services, il rappelle avoir «bien connu» le disparu, qui «était un ami et avait un profond attachement à l’Afrique».

Avec sa disparition, affirme-t-il, l’Europe perd l’une de ses plus éminentes personnalités de ces dernières décennies, et le monde un fervent artisan de la paix.

Jacques Chirac avait effectué sa première visite officielle au Cameroun en juillet 1999, un séjour écourté pour rejoindre Rabat où il devait assister aux obsèques du roi Hassan II du Maroc. Par la suite il reçu un accueil chaleureux à Yaoundé du 17 au 19 janvier 2001, à l’occasion du 21ème sommet France-Afrique. Dans l’autre sens, Paul Biya lui a notamment rendu visite en septembre 2002 et en juillet 2006.

Chirac a toujours manifesté un attachement particulier à la relation France-Afrique (Ambassadeur)

L’ancien président français, Jacques Chirac, décédé jeudi matin, «a toujours manifesté un attachement particulier à la relation entre la France et l’Afrique», a déclaré l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade.Selon le diplomate français, cet attachement entre Chirac et l’Afrique «n’était pas un attachement typique, lié aux questions de développement, mais un attachement plus profond que cela».

Luc Hallade qui s’est confié au journal en ligne Lefaso.net, estime que «le président Chirac a été un homme qui, au-delà de sa stature politique, savait avoir son carnet secret en quelque sorte, un homme qui s’intéressait à la culture».

Il a expliqué que «c’est lui (Jacques Chirac) qui a été à l’origine du musée Quai Branly, musée des arts premiers».

«C’est quelqu’un qui savait écouter et être proche des gens, être direct et ne pas se laisser fermer par le protocole», fait remarquer M. Hallade.

Selon l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Jacques Chirac a été «quelqu’un qui a voulu parler aux gens, et c’est pourquoi il a eu cette aura, cette réputation et cette affection vis-à-vis des populations africaines».

L’ancien président Jacques Chirac, de son nom complet Jacques René Chirac,  est décédé ce jeudi matin à l’âge de 86 ans.

Il  a été président de la République durant 12 années (1995-2007). Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y siéger depuis le 9 décembre 2010.

La dernière visite de Jacques Chirac au Burkina Faso remonte à octobre 2009, lors du septième forum du développement durable, tenu à Ouagadougou.

Avant cela, il a été au Burkina Faso, les 5 et 6 décembre 1996 à l’occasion du XIX sommet franco-africain qui s’est tenu dans la capitale burkinabè.

Guinée : ce qui bloque la tenue du procès du massacre du 28 septembre

A moins de 48 heures de la commémoration des dix ans du massacre du 28 septembre, le ministre guinéen de la Justice par intérim a listé, jeudi à Conakry, les conditions à réunir pour la tenue du procès.S’adressant à la presse, Mohamed Lamine Fofana a indiqué qu’il faut la construction d’une salle d’audience « digne de ce nom » au sein de la Cour d’appel de Conakry et choisir le personnel judicaire (huissiers, magistrats, greffiers et agents de sécurité) qui seront chargés d’animer la procédure.

«Tout ceci devrait faire l’objet de préparation psychotechnique. Nos magistrats sont suffisamment formés. Mais, un tel procès que j’appelle procès national à incidence internationale, doit être préparé surtout au plan psychotechnique. Sur ce, nous avons eu l’accord de nos partenaires pour venir nous accompagner », a souligné M. Fofana, informant que la préparation se fera en Guinée et à l’extérieur du pays. 

Quand ces deux conditions sont réunies, a ajouté le ministre, « rien ne s’opposera à la tenue du procès ».

« Les préparatifs sont minutieux. Il faut protéger les victimes et protéger les témoins qu’il faut entendre. C’est un procès qui ne doit pas manquer de rigueur parce que nous aurons des avocats internationaux et des spectateurs qui seront sur place pour nous observer », a laissé entendre le ministre de la Justice par intérim, Mohamed Lamine Fofana.

Côte d’Ivoire/Coup d’Etat militaire de 1999: «Chirac m’a sauvé la vie» (Bédié)

L’ex-président français Jacques René Chirac « m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999 », s’est souvenu, jeudi, l’ancien président ivoirien Aimé Henri Konan Bédié dans un message d’hommage quelques heures après le décès de M. Chirac.« Je viens d’apprendre la douloureuse nouvelle du décès du Président Jacques Chirac » a écrit M. Bédié, relevant que «le Président Chirac a été mon aîné de quelques années, élu à la magistrature suprême en France presqu’en même temps que moi en Côte d’Ivoire».

« Je me souviens que le Président Chirac m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999, le premier en Côte d’Ivoire qui développe encore des effets négatifs sur la vie politique en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Bédié, adressant ses « sincères condoléances » à Bernadette Chirac, l’épouse du défunt.

L’ex-président ivoirien (1993-1999) qui a eu l’occasion de le côtoyer, de le recevoir en visite en Côte d’Ivoire, a rappelé qu’ensemble dans la « ligne tracée par le Général De Gaulle et le Président Félix Houphouët-Boigny, nous avons intensifié et élargi la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire ».

« Ensemble à Treichville (Côte d’Ivoire), nous avons lancé ce qui est devenu l’ONU-SIDA.  A Hanoï (Viêt Nam) nous avons également créé la chaîne de télévision mondiale TV5 dans le cadre de la Francophonie » a-t-il poursuivi.

C’est avec tristesse, a indiqué M. Bédié, « que j’apprends la disparition de ce grand homme d’Etat qui demeure un modèle de courage, de lucidité et de persévérance en dépit d’échecs répétés », lui rendant « un hommage digne de son rang et de ses grandes qualités ».

Jacques René Chirac, est décédé, jeudi, en France à l’âge de 86 ans. Il a été président de la République durant 12 années. Il a remporté l’élection présidentielle face à Lionel Jospin, le 7 mai 1995, avant d’être réélu le 5 mai 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y siéger depuis le 9 décembre 2010.