Le procureur de la CPI fait appel contre l’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a fait lundi appel contre l’acquittement de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de son co-accusé Charles Blé Goudé, indique une note de l’institution transmise à APA.Le Bureau du procureur dans l’affaire Gbagbo et Charles Blé Goudé a déposé « l’acte d’appel aujourd’hui » et aura « désormais 30 jours pour le dépôt de son mémoire d’appel détaillant les motifs juridiques  de son appel (en tout 90 jours depuis la notification de la décision d’acquittement) », souligne la note.

Après avoir reçu le mémoire d’appel du Procureur et entendu les points de vue des parties sur les motifs d’appel, les juges de la Chambre d’appel examineront ensuite si la décision en première instance doit être confirmée ou non, mentionne le texte.

La Chambre d’appel va définir les dates pour les déposions de ces soumissions, et peut parfois ordonner la tenue d’audiences en appel, si nécessaire, poursuit la note.   

Les affaires Gbagbo-Blé Goudé ont été jointes le 11 mars 2015. Le procès s’est ouvert le 28 janvier 2016 et le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I, à la majorité, les a acquittés de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.

Le 1er février 2019, la Chambre d’appel a imposé des conditions à la mise en liberté suite à leur acquittement de M. Gbagbo et M. Blé Goudé. L’ex-chef d’Etat a été accueilli à Bruxelles, tandis que son co-accusé Blé Goudé est resté à La Haye.

Le 16 juillet 2019, la Chambre de première instance I a déposé les motifs complets de l’acquittement de MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

Hommages et inhumation de l’ancien président tchadien Lol Mahamat Choua

L’ancien président de la République du Tchad (avril-août 1980), Lol Mahamat Choua décédé dimanche à l’âge de 80 ans, a été inhumé lundi au cimetière musulman de Lamadji à la sortie nord de la capitale N’Djaména.En plus du deuil national de trois jours, le pays lui a rendu un hommage au cours d’une cérémonie à la place de la Nation de N’Djaména en présence du chef de l’Etat Idriss Déby qui l’a élevé à titre posthume au rang de la dignité de grand-croix de l’ordre national du Tchad. 

Plusieurs personnalités, sa famille biologique et politique lui ont rendu un hommage mérité. A sa mort hier, Lol Mahamat Choua était toujours député et président de son groupe parlementaire du RDP, de la troisième législature. 

Le président de l’assemblée nationale, Haroun Kabadi, dans son oraison funèbre, a rappelé que, Lol Mahamat Choua a été une figure emblématique de la classe politique tchadienne, un homme de consensus. 

Devenu président de la République dans les années 1980 par pur hasard alors qu’une dizaine des factions rebelles disputaient la capitale tchadienne, Lol Mahamat Choua entamera une véritable carrière politique à partir de 1990 avec sa toute première participation à l’élection présidentielle de 1996. 

Candidat malheureux, il devient député de sa ville natale de Mao (province du Kanem), au nord-ouest du pays, successivement en 1997, 2001 et 2011. La maladie l’a écarté de la scène politique en 2013.

Lol faisait partie des chefs de partis politiques arrêtés en février 2008 dont Ibni Oumar Mahamat Saleh, lors de l’assaut de la coalition rebelle sur N’Djaména. Sur les différents événements politiques dont il a été acteur ou observateur, Lol a toujours gardé le silence. 

Pour certains observateurs, la publication des mémoires de cet ancien chef d’Etat, serait une grande contribution à l’histoire politique du Tchad.

Histoire générale du Sénégal : de l’exaltation à l’agitation rédactionnelle

Le projet de réécriture de l’histoire générale du Sénégal (HGS) semble devenir au fil des jours une patate chaude entre les mains de l’équipe du coordonnateur Iba Der Thiam, deux mois après la présentation des cinq premiers volumes imprimés dont certains passages soulèvent depuis quelques jours l’ire de certaines familles maraboutiques qui jugent que leur histoire a été faussement racontée.Médina Baye, foyer religieux du centre du pays fondé par  Ibrahima Niass (1900 – 1975), a été le premier à ruer dans les brancards après avoir lu dans l’un des tomes que leur ancêtre « Abdoulaye Niass (père d’Ibrahima Niass) appartient à l’école de Maodo », le fondateur de la cité religieuse de Tivaouane (ouest) plus connu sous le nom d’El Hadji Malick Sy.

Des écrits « déplacés » et « insultants », selon le porte-parole de la famille de Médina Baye, Mouhamadou Mahi Cissé, estimant dans le quotidien L’Observateur que « la commission a repris ce que les colons, les toubabs, avaient écrit sur l’histoire de notre pays ».

Dans la même veine, la famille Ndiéguène de Thiès a aussi pris le contre-pied des rédacteurs de la HGS qui affirment que leur aïeul « El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène fait partie de l’école de Maodo ».

Mais cela semblait être un problème d’interprétation aux yeux du Pr Iba Der Thiam, qui a répondu dans un communiqué où il reconnait toutefois certaines « erreurs ».

« Dire que telle ou telle personne appartient à l’école de tel autre signifie simplement qu’ils partageaient la même vision de l’Islam à travers leur commune appartenance à la Tidjaniyya. On peut être de la même école de pensée que quelqu’un, sans avoir été son élève. A titre d’exemple, nombreux sont les gens appartenant à l’école du libéralisme, sans avoir jamais été, ni un élève, ni un obligé des pères du libéralisme », a précisé le professeur agrégé d’histoire, ancien ministre et député.

Malgré son mea culpa, les critiques fusent depuis la semaine dernière et causent un branle-bas qui a même obligé les autorités à placer « sous haute surveillance » son domicile, selon la presse, de peur que des disciples de ces familles maraboutiques n’y fassent une descente musclée.

Pourtant au départ, en 2013, le « Projet de réécriture de l’Histoire générale du Sénégal, des origines à nos jours » avait été bien accueilli par le peuple sénégalais. La plupart considère que son histoire telle que contée par le colonisateur  ne correspondait pas à la réalité. D’où cette opportunité devant lui permettre d’avoir « une mémoire collective, consensuelle lui permettant de mieux se connaitre ».

Autre objectif du Pr Thiam et de son équipe dans cette réécriture « exhaustive » : la prise en compte d’une  « Histoire globale, plurielle, impartiale, ouverte à tous les spécialistes et experts disponibles, à la science reconnue, sans exclusive aucune ».

Mais certaines personnalités comme Ahmed Khalifa Niass (membre de la famille niassène) ont déploré le fait d’avoir été laissé à quai par le comité de rédaction, d’où toute cette mésaventure dont il fait l’objet actuellement.

Si cinq volumes imprimés ont été présentés le 16 juillet dernier au président Macky Sall, il reste selon le programme du comité 21 autres à terminer, et « auxquels il convient d’ajouter une série études et documents toponymiques et ethnonymiques, des dictionnaires, l’édition abrégée, une version numérique, des versions en langues nationales, une revue d’histoire pour le grand public ».

Lors de la cérémonie de réception des premiers volumes, le chef de l’Etat – qui n’a toujours pas donné son point de vue sur la polémique – avait préconisé qu’ils soient utilisés pour réviser les contenus des programmes scolaires et universitaires dans cette discipline.

Toutefois, beaucoup de personnes ont jugé légère la méthodologie utilisée par le comité de rédaction de la HGS pour mener ses recherches et enquêtes, dont certaines sources sont tirées de Wikipedia. 

De plus, un journaliste du quotidien L’Observateur souligne s’être « découvert chercheur dans l’Histoire du Sénégal », en retrouvant son article de 2017 dans les travaux alors qu’il n’a jamais été contacté par le comité.

« Cette polémique était prévisible car, dès que des intérêts sont touchés, les petits-fils de la famille concernée sortent pour se défendre », a analysé pour sa part le traditionaliste El Hadji Tall, égratignant au passage « les rédacteurs de ces ouvrages (qui) ont toujours pensé que l’histoire du Sénégal est détenue uniquement par les historiens qui ont été à l’école française ».

Ainsi, avec la tournure prise par les premières publications, le travail devient plus compliqué pour les initiateurs du projet, qui a bénéficié d’un concours financier officiel de 380 millions F CFA.

Pour l’historien Mbaye Thiam, enseignant à l’Université de Dakar, « il serait dommage qu’un projet de cette envergure soit pollué par des passions ».

Saluant en outre la renommée internationale de son confrère Iba Der Thiam dans le domaine de l’histoire, il prend la défense de ce dernier qui n’a pas « écrit tous les textes au point qu’on puisse lui reprocher tous les supposés manquements ».

Mais malgré le tollé soulevé, Iba Der Thiam, qui a par ailleurs promis de rectifier les « erreurs » mentionnées, semble se réjouir du fait que le projet « intéresse des Sénégalais qui le soutiennent dans leur écrasante majorité », ajoutant qu’il « pardonne à tous les manifestations d’humeur et les jugements de valeur tendancieux ou revanchards ».

Les avocats camerounais maintiennent leur mot d’ordre de grève lundi (officiel)

Le Conseil de l’Ordre national des avocats du Cameroun a annoncé, par voie de communiqué reçu dimanche par APA, le maintien du mot d’ordre de suspension du port de la robe assortie du boycott des tribunaux du 16 au 20 septembre pour dénoncer les maux dont souffre le corps judiciaire ainsi que les tracasseries et maltraitances dont sont l’objet ses membres.Dans un communiqué adressé à ses confrères, le bâtonnier Charles Tchakouté Patie indique que la session extraordinaire dudit Conseil, prévue le même jour dans la capitale, Yaoundé, n’a pu se tenir faute de quorum. «En conséquence, la résolution du 31 août 2019 conserve ses pleins et entiers effets.»
 
Le barreau remercie toutefois le gouvernement pour les efforts entrepris, en vue de l’examen des préoccupations exprimées par les avocats, et entend poursuivre le dialogue engagé à cet effet.
 
À ce propos, le ministre délégué à la Justice, Jean de Dieu Momo a, vendredi dernier, lors d’une réunion avec les protestataires, les responsables de l’armée, de la police, de la gendarmerie, jugé «contreproductif et même incongru» que le barreau tente de s’ériger en contre-pouvoir, «alors qu’il est un démembrement déconcentré dudit pouvoir».
 
«(…) le barreau du Cameroun est un ordre professionnel et non un parti politique d’opposition ni une ONG des droits de l’homme», a-t-il glissé subrepticement, invitant ses non moins confrères à avoir à cœur l’intérêt public et des populations, «car le barreau est et doit être un pilier responsable de la construction nationale».
 
Dans leurs résolutions de fin août dernier, les hommes en robe noire ont annoncé, à l’expiration des 5 jours de boycott des audiences, d’autres mesures allant dans le même sens, qui «pourraient être prises, s’il y a lieu».
 
Dans son mot d’ordre en effet, le barreau camerounais égrène un chapelet de griefs, dénonce moult entraves à l’exercice professionnel, ainsi que des atteintes physiques et récurrentes contre ses membres de la part des forces de l’ordre. De même, l’Ordre pointe la poursuite des interpellations et détentions arbitraires, l’accaparement des dossiers par certains chefs de juridictions, à l’origine de l’engorgement artificiel et des lenteurs judiciaires qualifiées d’inacceptables.
 
Le barreau constate également que les droits de la défense, consacrés par des lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, «sont de manière récurrente violés, tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celles d’instruction et de jugement».

Décès de la veuve du défunt Béji Caid Essebsi

Chadlia Farhat Caid Essebsi, veuve de l’ex-président tunisien, Feu Béji Caid Essebsi, est décédée dimanche à l’âge de 83 ans, a appris APA de source familiale.L’annonce a été faite par son fils Hafedh Caid Essebsi, secrétaire exécutif du parti Nidaa Tounes, sur sa page facebook.

Le décès de l’ex-Première Dame Chadlia Farhat Caid Essebsi, 50 jours après celui de son époux, coïncide avec le vote de la présidentielle en Tunisie qui met en lice 24 candidats.

Son défunt époux, Béji Caid Essebsi est lui-même décédé à l’âge de 92 ans, le 25 juillet dernier, jour de la célébration de la fête de la République.

Côte d’Ivoire : une ONG mobilise les médias pour «briser le mythe» du cancer du sein

L’ONG ivoirienne « Écho Médias» a lancé officiellement, jeudi à Abidjan, la 3è édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer (JMMC) qui débutera le 12 octobre prochain dans la capitale économique ivoirienne autour du thème, «briser le mythe du cancer du sein».Selon un communiqué transmis vendredi à APA, ces journées qui se tiendront dans le cadre «d’octobre Rose» ( mois dédié à la sensibilisation contre le cancer du sein), ont pour objectifs de mobiliser les professionnels des médias pour une sensibilisation permanente, promouvoir les politiques et programmes d’appui à la lutte contre le cancer du sein et éduquer les populations à une prise de conscience collective du cancer et des mécanismes de prévention.

« Les spécialistes de la santé indiquent que le cancer peut être guéri dans 99% des cas s’il est dépisté très tôt. C’est dans cet objectif que les médias entendent jouer leur partition. Il s’agit pour les journalistes et professionnels des médias de vulgariser l’information sur le cancer du sein afin de susciter une prise de conscience collective», explique l’ONG « Écho Médias»  présidée par Leah Muriel Guigui.

Ces journées, permettront également d’informer les populations et dépister les femmes, d’inciter les décideurs à communiquer sur les programmes nationaux de lutte contre le cancer du sein.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une femme sur huit risque de développer un cancer du sein dans le monde. En Côte d’Ivoire, le taux de mortalité lié à cette maladie, est estimé à près de 75%.  Sur 2248 nouveaux cas diagnostiqué chaque année dans le pays, ce sont environ 1223 femmes qui meurent du cancer du sein.

Mauritanie : vers un important projet contre le chômage des jeunes

Le gouvernement mauritanien, ayant constaté que 271.000 diplômés âgés entre 19 et 35 ans, sont actuellement au chômage, va lancer un important projet afin de créer de nombreux emplois, a indiqué Taleb Ould Sid Ahmed, le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports.S’exprimant jeudi soir lors d’un point de presse tenu à Nouakchott, Taleb Ould Sid Ahmed avait auparavant présenté aux membres du gouvernement la stratégie en matière d’emploi pour la période 2019-2024.

A en croire le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports, il y a chaque année 50 à 60.000 nouveaux demandeurs d’emplois sur le marché. Il a reconnu que les besoins du marché de l’emploi dans son pays sont inadéquats avec la plupart des diplômes décrochés par les étudiants.

Partant de là, Taleb Ould Sid Ahmed a promis de prendre des mesures urgentes et de s’appuyer sur le partenariat avec le secteur privé afin d’insérer le plus grand nombre de chômeurs.

Le rôle de la Cour africaine des droits de l’homme expliqué à des étudiants à Abidjan

Le Conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire ( CNDH) de concert avec la Biennale panafricaine des droits de l’homme et de l’humanitaire ont organisé jeudi à Abidjan une conférence publique au cours de laquelle le rôle de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans la construction de l’État de droit en Afrique a été expliqué à des étudiants et à des Organisations non gouvernementales (ONG), a constaté APA sur place.« Cette rencontre vise à faire connaître aux participants la cour africaine des droits de l’homme et des peuples et à montrer comment elle pourrait contribuer efficacement à la consolidation de l’État de droit dans nos différents pays»,  a expliqué, Namizata Sangaré, la présidente du CNDH dans un discours d’ouverture de cette conférence. 

« En dehors des instruments nationaux de protection des droits de l’homme, les instruments universels et régionaux comme la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples joue également un rôle important dans la construction et la consolidation de l’État de droit », a estimé Mme Sangaré rappelant qu’un citoyen ivoirien devant un abus peut saisir son institution ( CNDH) à travers ses plateformes.  

Dans la conférence publique sur le thème, « La cour africaine des droits de l’homme et des peuples et la construction de l’État de droit» qui a suivi, le conférencier Hassane Diané, par ailleurs,  Secrétaire général du CNDH, a élucidé d’entrée le vocable « État de droit » avant de donner les attributions et le rôle de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans la consolidation de l’État de droit. 

« Dans l’État de droit, il y a la légalité, la sécurité juridique, la prévention de l’abus du pouvoir et l’accès à la justice… La  Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est une juridiction régionale de protection des droits de l’homme. C’est un mécanisme juridictionnel de protection des droits de l’homme », a entre autres fait savoir M. Diané qui est également magistrat. 

Il a ajouté que cette Cour qui est présidée par l’Ivoirien Sylvain Oré,  est composé de 11 juges ressortissants des États membres. A ce jour, a-t-il par ailleurs précisé,  09 États seulement dont la Côte d’Ivoire sur les 54 États qui ont ratifié le protocole créant la Cour, ont fait la déclaration spéciale d’acceptation de la compétence de cette juridiction. 

« La jurisprudence de la Cour est très fournie. La Cour a rendu son premier jugement en 2009 suite à une requête du 11 août 2008. Jusqu’en juin 2019, la Cour avait reçu 217 appels déposés», a poursuivi le magistrat passant en revue des décisions rendues par la Cour en faveur des citoyens africains contre des États. 

De son avis, avec cette jurisprudence, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  « apparaît véritablement comme un instrument dans la construction de l’État de droit puisqu’elle rappelle aux États leurs obligations contenues dans les instruments juridiques internationaux». M. Diané a conclu son exposé en affirmant que « la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples joue incontestablement un rôle prééminent dans la protection des droits de l’homme et du citoyen africain».

Afrique Subsaharienne: 70 à 90 % de la population active exerce dans des emplois non-salariés (BAD)

En Afrique subsaharienne, 70 à 90 % de la population active exerce dans des emplois non-salariés et environ 80 % de ces emplois sont agricoles, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) présenté jeudi au siège de l’institution financière à Abidjan.« En Afrique subsaharienne, 70 à 90 % de la population active est employée dans des emplois non-salariés », indique le rapport intitulé « Création décents d’emplois : stratégies, politiques et instruments », un document qui fait état d’approches innovantes sur la question de l’emploi.  

 Le rapport relève qu’ « environ 80 % de ces emplois non-salariés sont agricoles (et) 10 à 30  % d’entre eux se trouvent dans des ménages ou des micro-entreprises (valable pour l’emploi principal uniquement) ».

Le problème de l’emploi reste complexe en Afrique. Chaque année, le continent devra générer entre 12 et 15 millions d’emplois, soit  plus de 1 million de nouveaux emplois par mois. Pour Célestin Monga, vice-président et économiste en chef à la BAD, il faut tabler sur des idées innovantes.

Les pays Africains, selon lui, doivent être « extrêmement prudents dans le choix des industries », l’idée étant qu’ils puissent concentrer ou utiliser les ressources limitées pour financer des pôles de croissance économique.

Les pays qui ont d’ailleurs pu s’en sortir sont ceux qui ont mené une réflexion avec le secteur privé sur les industries. C’est pourquoi préconise-t-il la création des « enclaves d’excellence », qui dans le domaine de l’agriculture sont les zones spéciales de transformation agro-industrielle (parcs industriels).

Le rapport décrit qu’ «environ un tiers des personnes qui n’ont pas d’emploi salarié font généralement état de multiples activités économiques au cours de l’année, auprès d’entreprises agricoles et non agricoles ». En outre, nombre de la population active travaille dans l’informel.

Entre 2000 et 2008, l’emploi en Afrique a augmenté en moyenne de 2,8 % par an, soit environ la moitié du taux de croissance économique. Seuls cinq pays, notamment l’Algérie, le Burundi, le Botswana, le Cameroun et le Maroc ont enregistré une croissance de l’emploi de plus de 4 %14.

De 2009 et 2014, la croissance annuelle de l’emploi a atteint une moyenne de 3,1 % malgré un ralentissement de la croissance économique. Cependant, ce chiffre était toujours inférieur de 1,4 point de pourcentage à la croissance économique moyenne, note le texte.  

Le professeur Tchétché Nguessan, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a invité la BAD à davantage mettre l’accent sur la formation, un pilier capital pour transformer le continent dans tous les domaines.   

Cette croissance des emplois a principalement touché les femmes et les jeunes (âgés de 15 à 24 ans). L’Afrique comptait 226 millions de jeunes en 2015, un chiffre qui devrait augmenter de 42 % d’ici 2030, pour atteindre 321 millions selon les prévisions.  

La stagnation de l’emploi a retardé la réduction de la pauvreté. Bien que la part des pauvres en Afrique soit passée de 56% de la population en 1990 à 43 % en 2012, le nombre de personnes pauvres a augmenté.

Désaccord sur le lieu d’inhumation de Mugabe

L’ex président zimbabwéen, Robert Mugabe s’avère être une épine dans le pied de son successeur dans la mort comme il l’était de son vivant.Mugabe est décédé à Singapour le 6 septembre et sa dépouille est arrivée à Harare, mercredi, avec une série d’activités organisées pour permettre aux Zimbabwéens de lui rendre un dernier hommage, dont le point culminant sera son enterrement la semaine prochaine.

Toutefois, le lieu de son inhumation fait l’objet de malentendu entre la famille Mugabe et le gouvernement du président Emmerson Mnangagwa et le parti au pouvoir, la ZANU PF.

Ce jeudi, la famille de Mugabe est en discussions avec Mnangagwa sur l’endroit où le défunt homme fort du Zimbabwe sera enterré.

La famille a déclaré dans un communiqué qu’elle n’est pas contente que le gouvernement veuille l’obliger à accepter un programme d’obsèques qui a été élaboré sans consultation. Selon sa famille, Mugabe avait exprimé des souhaits et qu’elle ne pouvait aller à l’encontre de ceux-ci.

« Nous sommes prêts et disposés à travailler avec le gouvernement pour élaborer un programme de funérailles et d’inhumation de feu Robert Gabriel Mugabe qui soit conforme à ses souhaits sur la manière dont sa dépouille mortelle sera enterrée », indique le communiqué.

La famille indique que Mugabe est décédé avec un sentiment d’amertume et n’a jamais pardonné à Mnangagwa et aux autres hauts responsables de la ZANU PF qu’il accusait de l’avoir trahi.

Mugabe, qui a dirigé le Zimbabwe pendant 37 ans, avait été brusquement destitué du pouvoir en novembre 2017 à la suite d’un coup d’État militaire organisé par Mnangagwa, son adjoint de confiance.

Le coup d’État avait été déclenché par la décision de Mugabe de licencier Mnangagwa, alors vice-président. En conséquence, il s’est senti trahi par les siens et on comprend qu’il ait dit à sa famille qu’il ne voulait pas être enterré au National Heroes Acre à Harare où sa première femme, Sally Mugabe, née au Ghana, repose.

Il souhaitait être enterré dans sa maison rurale à Zvimba, à environ 85 km de Harare. « Sa dépouille sera exposée en chapelle ardente à Kutama dimanche soir…Puis elle sera inhumée en privé (lundi ou mardi).C’est la décision de toute la famille », a déclaré jeudi son neveu, Leo Mugabe à la presse.

Une vingtaine de dirigeants africains attendus aux obsèques de Mugabe

Au moins, 11 présidents africains en exercice et huit chefs d’Etat ont confirmé leur présence aux funérailles nationales de l’ancien président zimbabwéen, Robert Mugabe, prévues samedi, a appris APA jeudi à Harare.Selon le porte-parole de la Présidence, George Charamba, les présidents de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, du Ghana, Nana Akufo-Addo, et du Malawi, Peter Mutharika ont confirmé leur présence.

Les autres chefs d’Etat en fonction, dont Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Hage Geingob (Namibie), Joao Laurenco (Angola), Filipe Nyusi (Mozambique), Uhuru Kenyatta (Kenya), Edgar Lungu (Zambie) et Brahim Ghali (République démocratique arabe sahraouie) sont également attendus.

D’anciens chefs d’Etat, notamment Thabo Mbeki et Jacob Zuma (Afrique du Sud), Joaquim Chissano (Mozambique), Kenneth Kaunda et Rupiah Banda (Zambie), Festus Mogae (Botswana), ainsi que Sam Nujoma et Hifikepunye Pohamba (Namibie) devraient arriver dans le pays.

« Nous précisons que la liste pourrait changer à mesure que d’autres informations nous parviennent, relativement aux participations », a indiqué M. Charamba dans un communiqué.

Mugabe est décédé à Singapour le 6 septembre 2019 à l’âge de 95 ans.

Le service funéraire de samedi doit se tenir au stade national des sports de Harare et devrait être suivi de l’inhumation prévue la semaine prochaine au cours d’une cérémonie privée, a informé la famille Mugabe.

Cinquante morts dans le déraillement d’un train en RDC (officiel)

Cinquante personnes ont perdu la vie dans le déraillement d’un train survenu ce jeudi au sud-est de la République Démocratique du Congo, a annoncé le ministre des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, Steve Mbikayi,« Encore une catastrophe ! Déraillement à 3 heures du matin dans le Tanganyika aux environs de la localité Mayibaridi. Bilan provisoire: 50 morts et plusieurs blessés », a fait savoir M. Mbikayi sur son compte Twitter visité à APA.

Selon le ministre des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, « une réunion (est) en cours pour (discuter) des dispositions à prendre ».

Le passage à l’âge adulte d’une génération de jeunes fêté à Toupah, un village à l’ouest d’Abidjan

Le village de Toupah situé à une vingtaine de kilomètres de Dabou dans l’ouest d’Abidjan, a célébré mercredi lors d’une fête, le passage à l’âge adulte d’une génération de jeunes de cette localité baptisée «M’Borman Kata», a constaté APA sur place. La fête de génération dénommée « Low» chez les Adioukrou (peuple autochtone de cette localité) est un événement culturel important destiné aux jeunes et qui symbolise pour ces derniers,  leur passage du stade d’adolescents à celui d’adultes capables de prendre part aux assemblées de prise de décisions dans le village.

Ainsi à l’issue de cette cérémonie culturelle, ces jeunes gens sont considérés aptes pour assumer des responsabilités sociales dans le village. Cette fête de génération a été parrainée par Emmanuel Esmel Essis, un natif du village, par ailleurs, ministre auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé qui avait à ses côtés son collègue des sports,  Paulin Claude Danho.

A cette occasion, les deux membres de l’exécutif ivoirien ont annoncé la réalisation de plusieurs  infrastructures sociales au bénéfice de ce village dont la construction d’une école primaire de 6 six classes équipée d’une cantine.

 « J’ai l’honneur de vous annoncer que le premier ministre Amadou Gon Coulibaly a décidé d’offrir à Toupah, une école primaire de 6 classes avec toutes les commodités », a annoncé M. Essis.  Poursuivant, il a appelé « ses parents » à l’Union pour hisser le développement de Toupah.

«J’engage tous mes parents de Toupah, mes frères et soeurs à suivre l’exemple d’union et d’entente sans lesquels rien ne peut se faire pour le développement de nos villages… Peuples de Toupah, soyons unis et oublions le passé. Tournons nos regards vers l’avenir», a invité M. Essis réaffirmant sa gratitude au président ivoirien Alassane Ouattara et au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour sa nomination au sein du dernier gouvernement ivoirien. 

De son côté, le ministre des sports, Paulin Claude Danho qui représentait le chef du gouvernement ivoirien à cette rencontre, a indiqué,  en plus de la construction d’une nouvelle école primaire à Toupah, que les pompes hydrauliques de ce village seront réparées dans le cadre du programme social du gouvernement.  

 « Avec le président Alassane Ouattara et le premier ministre Amadou Gon, l’heure est au travail », a soutenu M. Danho. En marge  de cette fête de génération, M. Danho a également annoncé la prise en charge par son ministère, de Diombo Anne, Yedagne Anne Marie et Gbané Fatou,  trois jeunes  filles originaires du village de Toupah qui ont remporté une médaille d’or et deux médailles d’argent à la compétition de tir à larc aux jeux africains de Rabat ( Maroc) 2019.

Amélie Mbaye, une comédienne bien dans sa peau

Après avoir effectué ses débuts sur le petit écran en 1987 comme téléspeakerine à l’Office de Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (ORTS, publique), Amélie Mbaye s’est rendue aux Etats-Unis où elle a participé à des films documentaires et à des longs métrages. Cette dame à la noirceur d’ébène est récemment rentrée au bercail pour se mettre dans la peau de Madjiguène Gaye alias Mage, l’un des principaux personnages de la série « Golden » qui cartonne au box-office.C’est la mi-journée à Sacré-Cœur 3, un quartier de la capitale Dakar. Amélie, vêtue d’une robe noire, se repose autant que faire se peut dans son appartement après une éreintante nuit de tournage. Accrochés aux murs, un tableau et un masque édifient sur le goût artistique de la maîtresse des lieux.

Diffusée en prime time par la Télévision Futurs Médias (TFM, privée), la série « Golden » narre les péripéties d’une entreprise d’exploitation minière implantée au Sénégal. « La société appartient à une famille sénégalaise qui la dirige sans aucune influence de l’extérieur. Elle a été créée par mon mari Alioune Badara Guèye et moi. Mon conjoint en était le président et quand il est parti à la retraite, notre fils Djamil Gaye a pris le relais », explique Amélie.

Fille d’Ousmane Mbaye, l’un des tout premiers africains à avoir exporté la musique du continent en Amérique et en Europe, Amélie a très tôt eu un penchant pour les beaux-arts. « J’ai été influencée par mon père. Quand j’étais élève au lycée Blaise Diagne de Dakar, je jouais des pièces de théâtre. J’aimais beaucoup la comédie », fait-t-elle savoir.

Marchant sur les traces de son papa, Amélie vit pendant 25 ans au pays de l’oncle Sam. Diplômée en tourisme international et en aéronautique, la mère du rappeur Alain Ousmane alias « Boogie Fresh » décroche un poste dans l’administration américaine, non sans renoncer à sa passion. « J’ai toujours fait, souligne-t-elle, mes activités cinématographiques parallèlement à mon travail. Généralement, je profitais de mes vacances pour tourner des films ».

Mais en jouant dans Frontières, Amélie Mbaye a eu une vision claire de son avenir : « C’est un très long film qui m’a pris énormément de temps. On l’a tourné dans six pays différents (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Bénin, Nigeria et Côte d’Ivoire). C’est à partir de ce moment que j’ai vraiment pris la décision de me consacrer pleinement à ma carrière d’actrice ».

Ce drame de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré met à nu la corruption et le non-respect de la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ce film a remporté le Prix Paul Robeson et le Prix des institutions au Fespaco 2017 et obtenu deux nominations au Festival du film francophone d’Angoulême en 2017.

Convaincue d’avoir une âme d’artiste, cette ancienne hôtesse de l’air, après des séjours au Burkina Faso, en France et au Brésil, est finalement rentrée au Sénégal. Elle explique ainsi ce come-back : « Ce que je voyais ne me rassurait pas. Les productions n’étaient faites qu’en wolof. Elles n’étaient pas sous-titrées et traitaient de sujets anodins. La proposition de Marodi (maison de production) m’a paru intéressante car j’aime les productions dans lesquelles, la femme est mise en valeur».

Par ailleurs maîtresse de cérémonie et chanteuse, la Sénégalaise a dû repousser les limites de son talent en acceptant le rôle de Mage. « Golden est la première production dans laquelle, je dialogue en wolof (une des principales langues nationales). En général, je m’exprime en français ou en anglais », a-t-elle reconnu. Posté le 31 août dernier sur la chaîne YouTube de Marodi, l’épisode 32 de cette série à succès a déjà enregistré près de 500 mille vues.

Toutefois, Amélie regrette le fait que des Sénégalais ne puissent toujours pas faire la différence entre un personnage et la personne qui l’interprète. « On accorde, déplore-t-elle, beaucoup plus d’importance au personnage et on l’associe à la personne. Quand je sors, certains ne voient pas Amélie mais Mage. Un jour, une dame m’a insultée dans un supermarché à cause d’une scène de la série Golden ».

Cette mésaventure n’a nullement entamé sa motivation. Droite dans ses bottes, Amélie Mbaye poursuit son petit bonhomme de chemin en espérant connaître la gloire de son idole Oprah Winfrey, classée à cinq reprises « célébrité la plus puissante du monde » par le magazine Forbes.

Les télénovelas sous l’éteignoir des séries télévisées sénégalaises

Les séries télévisées sénégalaises ont connu, ces dernières années, un bond fulgurant qui leur a permis de reléguer au second plan les dramatiques et autres télénovelas, il y a peu très prisées des téléspectateurs. Surfant sur le succès de ces produits du cru, des maisons de production s’emploient à fournir constamment de nouveaux feuilletons à un public qui en redemande.Au Sénégal, la production de séries télévisées est devenue une véritable industrie en moins d’une décennie seulement. « Un Café avec… », « Mbettel », « Wiri-Wiri » ou encore « Idoles », voilà autant de productions ayant su conquérir le cœur de bon nombre de téléspectateurs et d’internautes avides d’histoires à rebondissements.

« Nous avons produit beaucoup de séries dont +Pod et Marichou+. C’est actuellement la série la plus suivie au Sénégal. Nous avons également mis sur le marché +Nafi+, +Adja+, +Maîtresse d’un homme marié+ et +Golden+. Nous avons aussi réalisé des séries commerciales comme +Le rêve Akys+ et +Li Nu Bolé+ », énumère El Hadj Oumar Diop dit Pod, le Directeur artistique de la maison de production « Marodi ».

Fin connaisseur du septième art, Aboubacar Demba Cissokho a couvert huit éditions du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabè. Pour ce journaliste culturel de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique), « il est plus facile de produire des séries composées d’épisodes. Par contre, la réalisation de fictions ou de documentaires prend du temps. Elle est soumise à des recherches de financement, à des repérages… Les séries intéressent les sponsors et il y a donc plus d’argent ».

« Marodi », l’un des précurseurs de cette activité au Sénégal, compte plus d’un million et demi d’abonnés sur sa chaîne YouTube créée le 21 août 2013. Les vidéos qu’elle a postées sur ce média social ont enregistré près de 700 millions de vues.

« Depuis 2010, il y a au Sénégal une prolifération des maisons de production de contenus multimédia. Celles-ci utilisent deux canaux de diffusion : Internet (YouTube principalement) mais aussi la méthode traditionnelle à savoir la télévision », explique Mountaga Cissé, Directeur de l’agence digitale SIMTECH.

Friande d’histoires à suspense, Seynabou Ngoma Seck suit très souvent les séries télévisées sénégalaises sur YouTube grâce à son téléphone dernier cri. « C’est plus commode et plus flexible. A la télé, ces programmes sont diffusés à des heures fixes qui peuvent ne pas me convenir. Je préfère de loin les séries sénégalaises. J’y trouve mon compte. D’ailleurs, depuis plusieurs années, je ne regarde plus de télénovelas sud-américaines », explique-t-elle.

D’après l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), le taux de pénétration d’Internet au Sénégal est actuellement de 68,49 %. Et plus de 98 % des internautes se connectent avec leur smartphone.

« L’accessibilité des séries sur Internet, à travers quelques plateformes numériques, est un avantage considérable. Les gens n’ont pas souvent le temps de regarder la télévision à l’heure de diffusion de leurs séries préférées. Ils peuvent donc choisir le moment opportun pour consommer ces productions avec différents types de supports : téléphone, tablette ou ordinateur. Il faut simplement qu’ils payent la connexion à Internet », dissèque M. Cissé, par ailleurs formateur en nouveaux médias.

Plus qu’un phénomène de mode, les séries télévisées alimentent les discussions dans les grand places et cours de récréation où naissent quelquefois des vocations de comédien. Cette révolution s’accompagne de la création de fortes communautés de fans sur la toile.

Selon Mountaga Cissé, « il y a des maisons de production qui sortent du lot en développant des stratégies digitales. Celles-ci ne se limitent pas à mettre en ligne les contenus. Certaines maisons de production ont aussi une page Facebook dans laquelle, les gens partagent leurs avis avant, pendant et après la diffusion d’un épisode. Il y a aussi les interviews avec des acteurs et les partages de photos ».

Ce mode opératoire peut rapporter gros d’après ce consultant et blogueur : « YouTube est la plateforme la mieux visitée au Sénégal. C’est un canal où l’on n’a pas besoin d’avoir un niveau intellectuel élevé. Il suffit juste de l’ouvrir et de savoir, en fonction des visuels proposés, quel contenu consommer. En activant la monétisation, les maisons de production qui y postent leurs contenus, peuvent gagner de l’argent afin de soutenir la production ».

La vitalité de ce secteur hyper concurrentiel montre que cela fonctionne bien. « YouTube nous aide à monétiser nos productions. On s’en sort vraiment grâce au nombre de vues sur cette plateforme. En moyenne, nous en avons plus d’un million par épisode. YouTube nous rémunère chaque mois et cela gonfle nos caisses », jubile Pod.

Au Sénégal, les analphabètes représentaient 54 % de la population globale en 2017. L’usage du wolof, l’une des principales langues nationales du pays dans les séries télévisées, a considérablement boosté l’audimat de quelques chaînes qui s’arrachent ces produits.

« Nous avons, révèle El Hadj Oumar Diop, collaboré avec trois télévisions sénégalaises : Sen TV, 2S TV et TFM. Nous travaillons sous forme de partenariat avec les télés qui ne participent pas à la production. Elles sont juste un support. Nous nous partageons ensuite les recettes publicitaires ».

« Marimar », « Luz Clarita », « La Tour de Babel » et plus récemment « Rubi » sont des feuilletons sud-américains qui faisaient fureur de la fin des années 90 jusqu’au début des années 2000. Désormais, ils ont été rangés aux oubliettes grâce aux séries télévisées sénégalaises.

« J’ai vécu au Brésil mais les séries que j’ai vues là-bas n’ont rien à voir avec celles qu’on nous balance. Au Sénégal, nous recevons des histoires à l’eau de rose aux antipodes de notre culture. Je suis vraiment contente que nos séries télévisées prennent le dessus. Elles sont écrites et produites par des Sénégalais, puis jouées par des acteurs locaux », se réjouit la comédienne Amélie Mbaye.

Pour occuper davantage le devant de la scène, les maisons de production sénégalaises peuvent notamment compter sur le Fonds de Promotion de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Fopica) institué en 2002 par l’Etat du Sénégal. Alimenté pour la première fois en 2014, le Fopica a vu son budget de financement passer d’un à deux milliards F CFA.

Trois personnes dont un couple meurent dans un incendie à Nouadhibou

Un couple et un proche parent ont trouvé la mort la nuit dernière dans un incendie à Nouadhibou (470 kilomètres au nord de Nouakchott), a appris APA mardi auprès de témoins oculaires du drame.L’homme et sa femme ainsi que la troisième victime, un proche parent de l’épouse, ont été surpris dans leur sommeil par l’incendie qui s’est déclaré en pleine nuit, précisent les mêmes sources.

Selon elles, tout serait parti de l’explosion au niveau d’un poteau électrique, planté à proximité du domicile des victimes, situé dans un quartier populaire de Nouadhibou.

Les voisins ont dû casser les fenêtres de l’extérieur pour extraire les corps sans vie qui ont été transportés à l’hôpital pour constater les décès.

Les corps n’ayant pas été calcinés, tout porte à croire que la mort est survenue par suffocation due à la fumée.

Appel à mettre fin à l’usage du français dans les documents officiels en Mauritanie

L’Association de diffusion et de défense de la langue arabe en Mauritanie a appelé à stopper l’usage de la langue française dans les documents officiels du pays, selon un communiqué rendu public lundi à Nouakchott, qualifiant ainsi le français de « langue du colonisateur ».La rédaction des documents officiels en langue française est contraire à la Constitution, a souligné l’ONG qui a déploré la poursuite d’émission de notes émanant du gouvernement et écrites dans cette langue étrangère.

La Loi fondamentale mauritanienne qualifie de « langue officielle » l’arabe et de « langues nationales » les dialectes des communautés négro-africaines, en l’occurrence le pulaar, le soninké et le wolof.

Une bonne partie de l’administration mauritanienne continue de rédiger ses documents officiels en français.

Le fait de « s’adresser délibérément aux gens avec ce qu’ils ne comprennent pas constitue une préméditation qui ressemble à un défi », a dénoncé l’Association de diffusion et de défense de la langue arabe.

La revendication de l’usage de l’arabe dans l’administration est devenue de plus en plus récurrentes ces derniers temps en Mauritanie.

Guinée : six morts dans l’éboulement d’une mine d’or

Un éboulement de terre a fait six morts dans une mine d’or artisanale, vendredi dans la ville de Kankan, située à 680 Km à l’est de Conakry.Les victimes, toutes des femmes, étaient à la recherche du métal jaune. Dans les décombres, une autre femme blessée a été retrouvée et transportée d’urgence à l’hôpital régional de Kankan.

Les opérations de fouille se poursuivent pour retrouver des personnes portées disparues, dont le nombre n’a pas été précisé.

Afrique du Sud : Malema accuse les « Blancs » d’être à l’origine des attaques xénophobes

Le chef de l’opposition sud-africaine, Julius Malema a accusé la population blanche du pays d’être responsable des violentes attaques et manifestations xénophobes qui ont opposé les migrants africains à leurs hôtes.Lors d’un point de presse, le chef de l’EFF (Economic Freedom Fighters) a déclaré que son parti ne participerait pas aux manifestations qui, selon lui, étaient clairement criminelles, ajoutant que les allégations selon lesquelles des étrangers volaient des emplois à des Sud-Africains n’étaient pas fondées.   Au lieu de cela, le leader de l’opposition a blâmé la population blanche et sa mainmise économique sur le pays pour avoir créé de l’animosité parmi les Africains, ce qui, a-t-il conclu, a conduit à l’agitation actuelle.  

« Il n’y a aucun Nigérian qui a volé une industrie et n’a employé que des Nigérians. Il n’existe aucun Zimbabwéen qui possède des grandes fermes dans lesquelles il n’a employé que des Zimbabwéens », a indiqué Malema qui a soutenu que les industries sont « contrôlées par les Blancs qui emploient des étrangers et leur paient un maigre salaire. C’est ça qui vous pousse à croire que vos frères africains vous volent vos emplois ».

C’est pourquoi, il a demandé à ses frères xénophobes d’« arrêter de glorifier les frontières qui séparent les africains ». Il a dit que les Blancs en Afrique du Sud emploient des ressortissants étrangers dans leurs restaurants, leurs fermes et leurs magasins de détail. Ce qui, à son avis, sème la haine de soi et la discorde dans la population sud-africaine.

« Et parce que nous sommes au chômage, et parce que nous avons un gouvernement qui n’a pas de solutions aux crises de pauvreté et à l’écart grandissant entre les riches et les pauvres, nous commençons à penser comme ça. Le secteur privé, le capital monopolistique blanc, doit donc assumer l’entière responsabilité de ce gâchis auquel nous sommes confrontés », a déclaré Malema.  

Xénophobie en Afrique du Sud : Félix Tshisekedi « consterné »

Le président Félix Antoine Tshisekedi de la RD Congo s’est dit, vendredi, « consterné » par les « événements malheureux » qui se passent en Afrique du Sud.« J’exprime mon inquiétude et ma consternation face à ce qui se passe en Afrique du Sud.  Des événements malheureux que je condamne avec la plus grande fermeté », a déclaré le chef de l’Etat congolais lors de l’ouverture à Kinshasa de la 5ème édition du Forum Makutano, un cadre d’échanges entre les secteurs privé et public.

Par ailleurs, des médias ont rapporté qu’en signe de protestation contre ces événements, le président Félix Tshisekedi a boycotté le 28ème  Forum économique mondial qui se tient du 4 au 6 septembre dans la ville sud-africaine du Cap.

Pendant ce temps, la capitale congolaise a vécu vendredi au rythme d’un chassé-croisé entre les forces de l’ordre et des manifestants qui voulaient s’en prendre, en guise de représailles aux actes de xénophobie commis contre les étrangers en Afrique du Sud, à l’ambassade et aux entreprises sensées relever des intérêts sud-africains.

Déjà jeudi soir, la police a dû s’employer efficacement en usant notamment des gaz lacrymogènes pour empêcher la mise à sac du supermarché « Shoprite » supposé appartenir à des Sud-Africains.

Vendredi matin, malgré l’omniprésence de la police dans les rues de Kinshasa, un shop de la compagnie de téléphonie mobile « Vodacom » a été incendié dans la commune de  Limete par des manifestants en furie. Cette société d’intérêts sud-africains qui revendique plus de 12 millions d’abonnés en RD Congo pour un chiffre d’affaires estimé à 420 millions USD a condamné, dans un communiqué largement diffusé à Kinshasa, les actes de xénophobie perpétrés en Afrique du Sud.

Par ailleurs, l’hôtel de ville  de Kinshasa n’a pas autorisé une marche de protestation prévue vendredi par des jeunes d’un parti  de la coalition au pouvoir au motif que  l’investiture du  gouvernement était prévue le même jour.

« Le climat politique caractérisé par l’investiture et la mise en place du gouvernement de la République dont les premiers jours d’existence doivent être apaisés », a-t-on  expliqué à l’hôtel de ville de Kinshasa.

Des ressortissants congolais figurent parmi les étrangers  visés par ces violences xénophobes en Afrique du Sud.

Renouvellement de l’accord de pêche mauritano-européen

L’accord de pêche qui lie la Mauritanie et l’Union européenne a été renouvelé pour une année, a appris APA de source autorisée au sein du ministère des Pêches mauritanien, vendredi à Nouakchott.Un tel renouvellement a été convenu mercredi par deux délégations des deux parties à l’issue de discussions à Bruxelles, a précisé cette source.

Aucune modification n’a été apportée à l’ancien accord.

La Mauritanie et l’UE avaient conclu en juillet 2015 un accord de pêche sur 4 ans qui accorde aux pêcheurs européens la possibilité de capturer jusqu’à 280.000 tonnes de poissons par an dans ses eaux.

Les espèces prévues par cet accord comprennent les crevettes, le thon et les petits pélagiques mais excluent le poulpe très prisé par les consommateurs européens.

En contrepartie de ces captures, Bruxelles verse à Nouakchott quelque 60 millions d’euros par an, sans compter les prix des licences des bateaux européens.

Généralement, les protocoles de pêche mauritano-européens ont une durée de 4 ans, mais cette fois-ci, les deux parties ont décidé de reconduire l’ancien accord pour une seule année afin de prendre le temps de discuter un nouvel accord tranquillement et sans précipitations, explique-t-on à Nouakchott.

 

AfSud : les violences xénophobes ont fait « au moins » 10 morts (Ramaphosa)

Le président de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa a exhorté ses compatriotes à mettre fin aux violences xénophobes qui, en l’espace de cinq jours, ont, selon lui, fait « au moins dix » morts.«Nous savons qu’au moins 10 personnes ont été tuées dans ces violences, dont deux étaient des ressortissants étrangers. Aucun niveau de colère, de frustration et de griefs ne peut justifier de tels actes de destruction et de criminalité. J’appelle chacun d’entre nous à ne pas alimenter un climat de peur et de confusion », a déclaré Cyril Ramaphosa, dans un message à la nation, jeudi soir.

Le pays a été profondément traumatisé par les actes de violence visant des ressortissants étrangers, a souligné M. Ramaphosa avant de marteler qu’« Il n’y a pas d’excuse pour les attaques contre les foyers et les entreprises de ressortissants étrangers, tout comme il n’y en a pas pour la xénophobie ou toute autre forme d’intolérance ».

Rappelant l’appui des Etats africains durant la période la plus sombre vécue par son pays, il a déclaré : « Les peuples d’autres pays de notre continent nous ont soutenus dans notre lutte contre l’apartheid. Nous avons travaillé ensemble pour vaincre l’apartheid et surmonter les divisions qu’il a créées »..

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire réalise 2 ans de production sans accidents de travail

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire a réalisé deux années de production (2017 et 2018) sans accidents de travail avec arrêt, a annoncé jeudi l’entreprise dans un communiqué transmis à APA. « Nous sommes fiers d’avoir pu réaliser ces deux années sans accidents avec arrêt de travail. C’est le résultat d’une vigilance et d’une rigueur collective et du rappel constant  des règles de sécurité. Nous espérons développer ainsi notre maturité en matière de sécurité et de santé pour que cette performance ne soit plus un exploit, mais une réalité de tous les jours pour les 5, 10, 100 et plusieurs années », s’est satisfait le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire Xavier Saint-Martin-Tillet. 

Selon le communiqué, l’entreprise a obtenu ce résultat en opérant un changement profond dans le management de la santé et de la sécurité au sein de ses effectifs propres et de ses sous-traitants. 

«Il s’agit notamment d’une rigueur dans l’application de gestes basiques de protection comme le port des équipements, la mise hors tension des machines avant tout travail, la limitation et le contrôle de vitesses des engins mobiles ou encore l’interdiction formelle de consommer des produits illicites », a par ailleurs, expliqué l’entreprise, soulignant que les contrevenants à ces règles sont exclus de ses effectifs.

Selon la Caisse nationale de prévoyance sociale ( CNPS),  en Côte d’Ivoire,  50% des accidents de travail concernent les industries manufacturières et les machines sont  la 3è cause de ces accidents. 

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, est le producteur du ciment Bélier. Avec plus de 200 points de vente, LafargeHolcim assure la distribution du ciment Bélier et de 400 autres références produits à travers son réseau de franchises Binastore.

Début d’une opération de démantèlement des « Gnambros» à Abidjan, 290 personnes interpellées

Une opération de démantèlement des syndicalistes du secteur des transports qui mènent des activités illicites appelés « Gnambros» dans le jargon ivoirien, a débuté jeudi à Yopougon dans l’Ouest d’Abidjan avec l’interpellation de 290 personnes, a annoncé Vincent Toh Bi Irié, le préfet d’Abidjan.« Ce jeudi 05 septembre 2019, plusieurs gares de la communes de Yopougon ont été bouclées par la gendarmerie nationale. A cette heure 12h05 (Heure locale et GMT), 290 personnes ont été interpellées. Les filtrages en cours permettront de déterminer qui parmi ces personnes mènent des activités illégales ou criminelles. Des tickets illégaux, de la drogue et quelques armes ont été saisis»,  a fait savoir M. Toh Bi dans une note d’information. 

Selon lui, pour combattre le phénomène des « Gnambros», il faut l’implication de tous, à commencer par les gestionnaires des communes.  L’activité des « Gnambros» est de plus en plus critiquée en Côte d’Ivoire par les acteurs et les usagers du secteur des transport. 

Le 25 août dernier, un gendarme a été abattu à Yopougon par des «Gnambros» lors d’une altercation. Le ministre d’État ivoirien en charge de la défense, Hamed Bakayoko, avait  « condamné avec fermeté » le meurtre de ce soldat et avait annoncé des enquêtes en cours pour appréhender les malfaiteurs.

Vers le rapatriement de Nigérians établis en Afrique du Sud

Le ministère nigérian des Affaires étrangères a confirmé qu’Air Peace, une compagnie aérienne locale, s’est portée volontaire pour envoyer un avion en Afrique du Sud afin de rapatrier les Nigérians qui souhaitent rentrer au pays.Gratuit, ce rapatriement devrait commencer demain vendredi, a précisé Ferdinand Nwonye, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, rappelant que cette décision fait suite aux récentes attaques xénophobes contre des ressortissants étrangers en Afrique du Sud dont des Nigérians.

« Les Nigérians sont invités à informer leurs proches vivant en Afrique du Sud afin qu’ils profitent de ce geste louable. Les personnes intéressées sont priées de contacter le Haut-commissariat du Nigeria (ambassade) à Pretoria et le Consulat général du Nigeria à Johannesburg qui prendront les dispositions nécessaires ».

Saisie record de 1869 kg de cocaïne en Guinée-Bissau

L’unité antidrogue de la police judiciaire bissau-guinéenne a procédé dans la journée de lundi à une saisie record de 1869 kg de cocaïne, une opération effectuée en deux temps et dans la même ville de Canchungo, au nord du pays : 264 kg de drogue saisie durant l’après-midi et 1605 kg, le soir.Trois Colombiens, un Malien et quatre Bissau-guinéens ont été interpellés au cours de l’opération, intitulée « NAVARRA ».

La drogue se trouvait dans le faux mur de la résidence privée d’un Bissau-Guinéen qui aurait échappé à la police. Toutefois,  la police judiciaire s’est lancée aux trousses du trafiquant qui aurait fait pénétrer la drogue en Guinée-Bissau depuis deux semaines par la mer.

Cinq variétés de drogue sont retrouvées dans la saisie dont TOP, LV, OK et TBE. Selon la police, chaque kilogramme peut coûter 17.500 euros sur le marché, soit plus de 11 millions FCFA.

Burkina: l’épouse de Gilbert Diendéré condamnée à 30 ans de prison ferme

L’épouse du général Gilbert Diendéré, l’ex-député Fatoumata Diendéré Diallo, poursuivie dans le cadre du coup d’Etat manqué de septembre 2015, a été jugée par contumace et condamnée à 30 ans de prison ferme par le Tribunal militaire de Ouagadougou qui siégeait ce mardi.Ancienne députée, Fatou Diendéré qui fait partie de huit accusés «fugitifs» ou «fuyards»,  est poursuivie pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires.

Le Tribunal militaire avait prononcé, la veille, une peine de 20 ans de prison ferme pour son époux, le général Gilbert Diendéré, reconnu coupable des faits d’attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures volontaires.

Les co-accusés de Fatoumata Diendéré sont Traoré Abdoul Karim André dit “Perfectum”, Kagambèga Marguerite, Kaboré Emile, Songotoua Zakaria, le Colonel Déka Mahamadi, Bougouma Kagoné Alima et Zougnooma Issoufou.

Quant au général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, il a écopé de la peine de dix ans de prison ferme pour les faits de trahison dans le même dossier.

La déchéance des décorations reçues par les deux généraux a également été prononcée par le tribunal militaire.

Débuté le 27 février 2018, le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015 a duré plus de 18 mois de débats contradictoires. Il a impliqué 84 accusés, majoritairement des militaires.

A l’issue des verdicts rendus depuis hier, l’audience a été suspendue ce mardi pour reprendre le 22 octobre 2019 avec la phase des intérêts civils.

Les bonnes affaires des vendeurs de café à Brazzaville

Brazzaville, la capitale de la République du Congo, est un lieu par excellence des petits métiers dont le plus en vue est sans nul doute celui de vendeur de café. Si on ne voit pas les vendeurs de café installés aux coins de rue, carrefours et grandes artères, on a de fortes chances de les croiser, poussant devant eux un chariot contenant une bouteille de thermos remplie d’eau chaude, des boîtes de café, du lait, une poêle à frire et des œufs.Bref, dans ces garde-manger mobiles drivés par des garçons de 10 ans ou des jeunes hommes de 20 ans, il y a tout ce qu’il faut pour se payer un bon petit-déjeuner avant de se mettre au travail. C’est ce que comprennent bien les chauffeurs, les apprentis, les commerçants et les manœuvres et autres fonctionnaires, obligés de quitter tôt le matin leur domicile pour se rendre au travail.

Principaux clients des vendeurs de café, ces derniers s’agglutinent par petits groupes devant les chariots pour faire à tour de rôle leurs commandes. Lesquelles vont du simple café noir au café au lait, en passant par une omelette sur le plat.    

Entre habitués connaissant bien les prix, on ne marchande pas : on commande et patiente un, le temps d’être servi. Ainsi, pour le café noir servi fumant dans un verre à jeter c’est 100 FCFA, contre 150 FCFA quand il faut y ajouter du lait et 300 FCFA lorsqu’on a envie d’une omelette.   

Buvant goulûment son café, Galikira, chauffeur de bus, lâche entre deux gorgées : « Nous sortons tôt le matin et on a même pas le temps de prendre un bout de pain à la maison ; d’où ce service public nous soulage et nous donne du réconfort, surtout ces jours-ci où il fait froid le matin. »

C’est par des hochements de tête approbateurs que Allassane Sané accueille cette sortie d’un de ses clients. Agé de 16 ans et originaire d’un pays d’Afrique de l’Ouest, l’adolescent confesse avoir gagné son indépendance financière grâce à la vente de café.  Cette activité, ajoute-t-il dans une pointe de fierté, « me procure quotidiennement ce dont j’ai besoin pour vivre décemment ».

André Moutou, un Congolais, ne voit lui aussi que du bonheur dans la vente de café, une activité qu’il regrette avoir découvert sur le tard.

« Au départ, j’avais honte, mais face aux difficultés de ma famille à m’aider à cause de mon âge, j’ai pris la résolution de me jeter à l’eau », déclare-t-il, avant d’ajouter que par un heureux retournement des choses il aide maintenant ses proches à s’en sortir.

Tout en poussant son chariot, il raconte avoir appris, à l’instar des chauffeurs de taxi, comment lancer des coups d’œil circulaires pour ne rater aucune sollicitation de clients avides de café chaud ou d’omelette sur le plat.

Comme Moutou, beaucoup de Congolais  se sont lancés dans cette activité considérée au départ comme l’apanage des étrangers du fait qu’ils ont été les premiers à l’exercer.

A ce propos, Isidore Mbala, un ressortissant de la RD Congo, très tôt versé dans la vente de café s’est constitué une solide clientèle qui a l’habitude de le trouver aux abords d’un arrêt de bus où il officie. Agé et n’ayant plus la force de pousser son chariot, il attend patiemment au lieu habituel ses clients.     

« Je suis sur place ici et je commence ma journée très tôt le matin quand il fait encore froid (…) au milieu de la journée, quand les gens sont fatigués, ils viennent toujours demander un petit café. Ainsi, ils auront la force de terminer la journée », explique Isidore, en bon connaisseur des humeurs de ses clients.

Travaillant jusqu’à 21h, il se retrouve avec une recette de 15.000 FCFA dont une partie va dans ses économies et la satisfaction de ses besoins personnels, l’autre partie étant réinvestie dans l’achat du nécessaire (café, lait, sucre, œuf.etc) apte à faire fonctionner son commerce.

Un appel à témoin lancé pour retrouver des profanateurs de la tombe de DJ Arafat

La direction générale de la police nationale ivoirienne a lancé lundi à Abidjan, un appel à témoin pour retrouver des profanateurs de la tombe du célèbre artiste-chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat.Sur sa page officielle facebook consultée par APA où elle a publié les photos de plusieurs  personnes en relation avec ces faits, la police nationale  a appelé ces derniers à se présenter d’elles-mêmes au service de police le plus proche et a invité les populations à fournir toutes informations utiles relatives à ces personnes. 

« La police nationale invite toute personne se reconnaissant sur ces photos ci-dessus à se présenter d’elle-même au service de police le plus proche. La police nationale invite la population à fournir toute information utile relative aux personnes figurant sur les photos publiées », a écrit l’institution indiquant un numéro vert (100). 

Dimanche soir dans un communiqué, le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié annonçait l’arrestation de 12 personnes en relation avec la profanation de la tombe de DJ Arafat. « Les enquêtes se poursuivent pour l’interpellation de tous les coupables et situer les responsabilités à tous les niveaux. Le procureur de la République a été saisi et cet acte ne restera pas impuni», avait promis M. Toh Bi.

 Samedi, des jeunes surexcités se réclamant admirateurs de DJ Arafat,  ont profané sa tombe, pour disent-ils s’assurer qu’il s’agit bien de lui, peu après son inhumation au cimetière de Williamsville dans le Nord d’Abidjan. DJ Arafat considéré comme le roi du coupé-décalé est décédé le 12 août dernier des suites d’un accident de moto à Angré dans l’Est d’Abidjan.

 Daishikan ( l’un des surnoms de DJ Arafat) a eu droit à des obsèques grandioses organisées par l’État de Côte d’Ivoire et marquées par un  concert géant dans la nuit de vendredi à samedi au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Une opération d’un coût de 10 milliards FCFA lancée pour financer près de 20.000 jeunes ivoiriens

Le ministère ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes a lancé officiellement lundi à Abidjan, la deuxième édition de « l’Opération Agir pour les jeunes », un projet d’un coût de 10 milliards FCFA qui vise à financer 19 500 jeunes porteurs de projets dans le pays, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce projet dont l’enrôlement des bénéficiaires se fera du 09 au 20 septembre prochain, se veut l’un des dispositifs du programme d’appui à l’auto-emploi et à l’entrepreneuriat des jeunes. L’objectif est de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes à travers des activités génératrices de revenus.

 « Cette initiative s’inscrit dans la mise en oeuvre du programme social du gouvernement qui dans son axe 4 traite de l’insertion des jeunes. Les jeunes seront financés pour un montant de 100.000 à 1 million FCFA pour les projets individuels… Nous devons être le plus rigoureux et le plus transparent possible dans la sélection des bénéficiaires pour regagner la confiance des jeunes », a conseillé Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes dans un discours de lancement de ce projet. 

Dans la foulée, il a fait savoir que dans le cadre du programme social du gouvernement ( PS-Gouv), sur un objectif de 500 000 opportunités de stages, de programmes d’entrepreneuriat, d’insertion des jeunes, à ce jour, ses services ont pu mobiliser 342 560 opportunités de stages, d’activités génératrices de revenu d’un coût de 141 milliards 832 millions FCFA. 

Auparavant M. Touré s’est satisfait de la première édition de « l’Opération Agir pour les jeunes» lancée en 2015 qui a permis de financer 12 337 jeunes dans le pays et dont le taux de remboursement est de 84%. « Tout ce qui se fait, se fait pour vous. Venez saisir l’ensemble des opportunités mises à votre disposition», a-t-il invité les jeunes.  

Avant lui, Jean-Louis Kouadio, l’administrateur de l’agence Emploi Jeunes, a expliqué à son tour que « l’opération Agir pour les jeunes 2»  vise à « mettre en activité immédiate » les jeunes désireux de se mettre à leur propre compte dans des activités génératrices de revenus. 

« L’opération Agir pour les jeunes 2»  a pour objectif de favoriser la promotion de l’auto-emploi des jeunes en Côte d’Ivoire. Sont éligibles à cette opération, les jeunes ou groupement de jeunes résidant en Côte d’Ivoire. Le ou les bénéficiaires devraient être ivoiriens, avoir un âge compris entre 18 et 40 ans, être porteurs de projets à potentiel de création de richesses et d’emplois et justifiant d’une qualification et d’une expérience avérée dans le secteur d’activité dans lequel on veut exercer. 

Pour les projets individuels, les financements sont compris entre 100.000 FCFA et 1 million FCFA et de 1 million FCFA à 2 500 000 FCFA pour les projets collectifs. L’enrôlement des jeunes désireux de bénéficier de cette opération démarrera le 09 septembre prochain dans les structures locales de l’Agence Emploi Jeunes.