Cameroun: les réseaux sociaux, nouvelle arène de violences politiques et sociétales

Les réseaux sociaux au Cameroun semblent, depuis deux années, devenus une arène de défoulement politique et de règlement de comptes, mais aussi un vecteur de haine.A travers les plateformes dédiées, les échanges sans filtre traduisent une violence à distance sans doute jamais égalée, qui s’est accentuée ces derniers mois sur les champs de la politique et du tribalisme.

Ce déferlement de passions, qui s’accompagne de la dissémination tous azimuts de fausses informations («fake news»), s’est amplifié lors de la campagne électorale d’octobre 2018, mettant désormais en scène deux camps intégristes : les «tontinards» et les «anti-sardinards».

Les premiers, qu’on dit proches du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), sont stigmatisés pour être abonnés à la tontine, l’esprit tout tendu vers la recherche effrénée du bénéfice, de l’argent par tous les moyens et donc présumés malhonnêtes.

Quant aux autres, partisans ou assimilés au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), sont vus comme des gens manquant d’ambition, toujours prêts à se contenter du pain et de la sardine que cette formation a l’habitude d’offrir pour acheter des consciences.

 Cette guerre, qui dégénère parfois en violences physiques, a vu l’avènement d’une «Brigade anti-sardinards» constituée de compatriotes vivant en Europe, et dont les derniers faits d’armes sont les deux tentatives, voici une dizaine de jours, de déloger le couple présidentiel de l’hôtel Intercontinental de Genève où Paul et Chantal Biya passaient leur séjour privé.

Pour ces intégristes, qui s’attaquent en outre à des artistes accusés d’être proches du pouvoir de Yaoundé, M. Biya a mis le Cameroun à genoux, doit réparer les dégâts et n’aura plus jamais la paix hors du pays.

Il faut, véritablement se préoccuper de ce phénomène, au regard de la recrudescence du problème du basculement des leaders et acteurs sociopolitiques dans la haine tribale, s’émeut le sociologue Serge Aimé Bikoï, pour qui les réseaux sociaux se muent aujourd’hui en terreau de rivalités politiques, toute chose devenue fort préjudiciable, au moment où certains universitaires se prêtent à ce jeu délirant au point d’attiser l’ethnocentrisme et l’ethno-fascisme.

 Depuis des mois, les parlementaires devraient tabler sur le vote d’une loi contre le tribalisme, dans le dessein de voir un début de sanctions pénales des comportements liés à la haine tribale. Mais, visiblement, même pendant la présente session parlementaire, dont la fin est imminente, aucun projet de loi n’a été déposé. D’où le questionnement autour de la non-considération du tribalisme comme problème essentiel. C’est comme si l’État entretient le tribalisme à des fins de conflictualisation permanente des acteurs politiques. Mais pour quel dessein ?»

Et l’avocate Alice Angèle Nkom, par ailleurs défenseure des droits de l’homme, de renchérir, s’agissant des règlements de compte à distance : pourquoi s’en prendre au messager pour occulter la responsabilité, et même la culpabilité de l’auteur du message ?

Pour elle, tenter de réguler les réseaux sociaux, ainsi que le gouvernement en brandit la menace depuis des mois, serait une grave erreur qu’il faut éviter de commettre dans la recherche de vraies solutions aux vrais problèmes, la sagesse voulant qu’on ne donne jamais tort au messager. «Les mêmes causes ne cesseront pas de produire les mêmes effets», ajoute-t-elle.

Pour le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, il n’échappe à personne que les réseaux sociaux, en particulier, sont devenus l’espace privilégié de la dissémination de fausses nouvelles, de l’amplification des rumeurs et de la déformation de la réalité.

«C’est pourquoi, a-t-il déclaré en fin janvier dernier, nous devons nous aussi investir ces espaces, afin d’anticiper davantage sur la diffusion de l’information gouvernementale qui doit devenir la référence, et le cas échéant, afin de raccourcir le temps de réaction à des situations qui pourraient nous être opposées.»

Un million de produits narcotiques saisis au Cameroun

La douane et la police du Cameroun ont précédé à une saisie portant sur un million de produits narcotiques composés de comprimés et d’ampoules injectables, a constaté APA samedi à Douala.Saisis dans le cadre d’une opération dite « Halte au commerce illicite (HALCOMI) », les produits qui relèvent de contrebande et de contrefaçon sont constitué, entre autres, de 600 000 comprimés de Tramol, 150 000 ampoules injectables de la famille de Tramadol et plus de 28 000 flacons de médicaments divers «en provenance d’un pays européen».

Les douaniers ont également mis la main sur 2000 ampoules de Nathiphenobarbital de 200mg, 6000 ampoules de Diazépam injection, 1720 flacons injectables de ketamine hydrocloride, 2400 comprimés de Valium Roche et 270 comprimés de Triumeq, ainsi que des ampoules de Mixtard et de Prosofol frénésies.

Ces stimulants et produits euphorisants, presque identiques au Tramadol, proviennent, eux, «d’un pays voisin», d’après la police et la douane.

Selon des sources sécuritaires, « certains de ces produits pharmaceutiques importés par voie aérienne, terrestre et maritime, sont de la famille des benzodiazépines et utilisés comme des narcotiques par des malfaiteurs ».

Ces produits, soulignent les mêmes sources, sont « prioritairement destinés aux membres de la secte terroristes de Boko Haram qui sévissent dans la région de l’Extrême-nord ainsi qu’aux milices séparatistes qui sèment la violence dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest ».

Les mêmes drogues sont souvent sur le marché où elles trouvent preneur auprès des jeunes, notamment les élèves.

Côte d’Ivoire: un mandat d’arrêt international décerné contre Akossi Bendjo, ex-maire du Plateau

Un mandat d’arrêt international a été décerné contre Akossi Bendjo, ex-maire du Plateau, le Centre administratif et des Affaires d’Abidjan, condamné à 20 ans de prison et plus de 10 milliards Fcfa d’amende pour détournement de fonds publics, a dit vendredi à la presse le procureur de la République, Richard Adou.« Le tribunal a décerné un mandat d’arrêt international » à la fin  de la session contre l’ex-maire du Plateau Noël Akossi Bendjo, a indiqué  le procureur de la République Christophe Richard Adou, lors d’une  conférence de presse à son Cabinet.  

Il a  souligné que n’étant pas dans son pays, le parquet va envoyer une  commission rogatoire internationale,  dans la mesure où les autorités  judiciaires ivoiriennes ne peuvent pas aller au-delà de leurs  frontières, afin de permettre qu’ il soit arrêté en vertu de la  convention qui lie la Côte d’Ivoire à ce pays.   

Cette  conférence de presse intervient après des « interrogations » des  populations qui évoquent « un caractère sévère de la peine, une amende  exorbitante aux relents politiques » et le fait que M. Akossi Bendjo  soit jugé en son absence et sans avocat pour défendre ses intérêts. 

Le  procureur a expliqué que l’enquête a permis de découvrir que le maire  révoqué avait signé avec Négoce Communication (Negcom) un contrat en vue  du recouvrement des taxes de publicité et d’occupation du domaine  public, mais « les sommes recouvrées n’ont jamais été reversées dans les  caisses de la mairie ». 

Concernant la peine,  il a noté que l’article 110 du code pénal indique que « lorsque la  valeur des choses obtenues au moyen des crimes et délits est égale ou  supérieure à 25 millions Fcfa, la peine est comprise entre 10 et 20  années ». 

Il est reproché à M. Akossi Bendjo  d’avoir détourné plus de 5 milliards Fcfa. En outre, le procureur a dit  que l’actuel maire, Jacques Ehouo, député du Plateau, cité dans le cas  de cette procédure et inculpé, sera entendu quand l’Assemblée nationale  va lever son immunité pour pouvoir poursuivre les enquêtes le  concernant. 

« Nous avons fait une disjonction  de procédure et un règlement partiel qui a permis donc de régler la  procédure en ce qui concerne l’ancien maire, et une fois que nous aurons  l’habilitation de la représentation nationale, nous aurons la  possibilité de poursuivre les enquêtes et les instructions en ce qui  concerne l’actuel maire », a-t-il poursuivi.  

Le  procureur s’est par ailleurs prononcé sur les poursuites engagées  contre Valentin Kouassi Diby, président de la jeunesse urbaine du Parti  démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), relevant qu’ il a appelé au cours  d’un meeting le 23 juin 2019 « à un soulèvement des populations en cas  de non réforme de la Commission électorale indépendante  (CEI) ».

«  De tels propos, incitant les populations à se dresser les unes contre  les autres et contre les institutions,  sont dangereux pour l’ordre  public. Ce genre de propos qu’on tient sont à la base d’oppositions  inter-ethniques et des conflits intercommunautaires », a ajouté le  procureur. 

 M. Richard Adou a appelé, de ce  faut, à « la modération, à la retenue et à la responsabilité »,  mentionnant que  « quand on est leader, au moment où on prend la parole,  il faut se souvenir que la Côte d’Ivoire revient de loin et que nous  n’avons pas le droit de la replonger vers certaines abîmes ».  

Eswatini: une élection Miss pour combattre la stigmatisation des albinos

Comme dans beaucoup de pays africains, les personnes atteintes d’albinisme en Eswatini sont confrontées à des clichés, certains allant même jusqu’à mettre leur vie en danger pour cause de sacrifices.De la stigmatisation et du manque d’accès aux produits essentiels de la peau aux aides inadéquates des gouvernements ou des entreprises, en passant par la menace omniprésente de devenir les victimes de gangs meurtriers à la recherche d’albinos pour des sacrifices rituels, les albinos d’Eswatini ont souvent le sentiment que le monde conspire contre eux.

Pour Sakhile Dlamini, âgée de 18 ans, étudiante en comptabilité dans un établissement d’enseignement supérieur de la capitale Mbabane, la vie n’a pas été une promenade dans un parc. Elle a toujours eu le sentiment de ne pas être une personne normale et a toujours vécu dans la crainte de devenir victime de ritualistes.

Racontant les péripéties de sa vie et comment elle a grandi avec un sentiment d’inaptitude, Dlamini se souvient parfaitement d’avoir été bombardée de mythes sur son état, notamment qu’elle disparaîtrait sans laisser de traces dans les montagnes à sa mort et que sa famille ne donnerait jamais à son corps une sépulture décente.

« Je n’ai commencé à me sentir à l’aise avec ma condition que lorsque je suis allée au lycée, parce que mes parents m’avaient inscrite dans une école privée où j’avais appris la logique biologique de la couleur de ma peau », explique Dlamini.

Elle a toutefois révélé qu’elle n’a jamais cessé d’être effrayée par des menaces de meurtres rituels à tout moment de l’année.

« A un moment donné, ma famille a voulu m’emmener en Afrique du Sud, mais des nouvelles faisant état d’albinos chassés, enlevés et assassinés ont commencé à faire la Une des journaux », raconte-t-elle.

Pour la grande majorité de la population, l’intégration des albinos dans la société est aussi épuisante et décourageante que tenter d’éradiquer le racisme. La société traite durement les personnes atteintes d’albinisme, en les condamnant souvent à éviter les entreprises humaines ordinaires.

Cependant, tout cela pourrait devenir une vieille histoire dans le Royaume d’Eswatini d’Afrique australe.

Dlamini est l’une des candidates au prochain concours de beauté Miss/M. Albinisme organisé par l’Association des personnes atteintes d’albinisme en Eswatini (SAPA), dans le cadre des efforts visant à éliminer les obstacles qui empêchent l’intégration des albinos dans la société, à travers la sensibilisation à leur situation.

Le président de la SAPA, Philemon Gama a déclaré que le concours proposé, prévu pour le 10 août à Mbabane, serait l’une des initiatives de l’association visant à sensibiliser le public à la situation et à développer l’estime de soi chez les personnes atteintes d’albinisme.

Environ 20 candidats ont été choisis pour le concours. L’objectif principal est non seulement de montrer que les personnes vivant avec l’albinisme sont capables de tout, mais aussi de sensibiliser les gens à leur affection.

Le Conseil national des arts et de la culture d’Eswatini (ENCAC) a estimé que le concours est une occasion pour les personnes atteintes d’albinisme de renforcer leur confiance, de se familiariser avec les droits humains en général et de sensibiliser davantage aux problèmes qui affectent ces personnes.

« L’ENCAC fournira aux candidats tout le soutien dont ils ont besoin, y compris une orientation culturelle, pour s’assurer qu’ils représentent convenablement Eswatini lors de compétitions internationales », a affirmé son Directeur général, Stanley Dlamini.

Les gagnants du concours représenteront le pays au concours régional de l’Afrique australe prévu en octobre au Zimbabwe, selon Stanley Dlamini.

Il a ajouté qu’à cette occasion, les jeunes partageront également leurs expériences avec leurs homologues d’autres pays, tout en apprenant comment résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés, et même acquérir les compétences nécessaires pour créer des entreprises génératrices des revenus.

Construction durable : lancement des LafargeHolcim Awards internationaux

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire a procédé, jeudi, à l’Ecole d’Architecture d’Abidjan au lancement des LafargeHolcim Awards internationaux pour la construction durable, rapporte un communiqué de presse transmis à APA. Ce concours international est destiné aux projets phares de professionnels ainsi qu’aux idées novatrices soumises par les talents de demain combinant solutions de construction durable et excellence architecturale. 

Dotés d’un montant de 2 millions de dollars, les Awards sont récompensent aussi bien les projets que les concepts dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie, de l’aménagement urbain, des matériaux et des technologies de construction, ainsi que dans les domaines connexes. 

Xavier Saint Martin Tillet, Directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire a profité de cette occasion pour inviter  les Ivoiriens qui ont toutes leurs chances d’être lauréats de ce concours, à candidater. 

« Lors de la 5e édition, nous avons eu 3 candidatures ivoiriennes. Je suis convaincu que nous pouvons en avoir beaucoup plus car je sais la qualité du travail des architectes de Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. Les inscriptions pour cette 6e édition du concours sont ouvertes jusqu’au 25 février 2020.  

En marge du lancement de ces Awards, il a, également, été procédé à la remise de prix aux lauréats de la 2e édition de la bourse de stage LafargeHolcim Côte d’Ivoire, d’un montant global de 8 millions de FCFA répartis entre deux catégories. 

Dans la catégorie 1, N’guessan Kouakou Daniel Wilfried, étudiant à l’Ecole d’Architecture d’Abidjan a été plébiscité pour son projet de construction de Ferme Ecologique à Yopougon. 

Pour son projet relatif à la construction d’une Résidence sur pilotis à Grand-Lahou (Sud-Ouest), N’goran Kouamé Wilfried Junior, diplômé de l’université de Tamatov en Russie, titulaire d’un Master en Architecture a été récompensé  dans la deuxième catégorie.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction,   est   le   producteur   du   Ciment   Bélier.   Avec   plus   de   200   points   de   vente LafargeHolcim  assure  la  distribution  du  ciment  Bélier  et  de  400  autres références produits à travers son réseau de franchises Binastore.

Certification de 31 hauts cadres de l’administration ivoirienne par Sciences Po

Trente et un hauts cadres de l’administration ivoirienne issus de vingt domaines d’expertise ( 20 hommes et 11 femmes) ont été certifiés jeudi à Abidjan par le prestigieux établissement d’enseignement supérieur français, « Sciences Po» au terme d’une formation de cinq mois sur la « mise en oeuvre des réformes», a constaté APA sur place sur la capitale économique ivoirienne.Ce programme, le premier du genre dénommé « Cadres dirigeants Côte d’Ivoire émergente » vise notamment à renforcer les capacités des hauts fonctionnaires ivoiriens sur la mise en oeuvre des réformes et politiques publiques.

 « L’enjeu est de disposer d’une administration capable de s’adapter au développement rapide des réformes nécessaires pour soutenir durablement la transformation de notre économie », a expliqué Sansan Kambilé, le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme qui représentait le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Selon lui, ce programme de formation qui est à sa première promotion dans le pays, permettra «d’impulser une dynamique interne» au développement des compétences au sein de l’administration ivoirienne. 

Poursuivant M. Kambilé a mis en mission au nom du premier ministre ivoirien,  les 31 hauts fonctionnaires qui ont reçu chacun un certificat de cette prestigieuse école. « Vous devez être conscients de votre responsabilité et de votre capacité à apporter le changement indispensable à la transformation structurelle de notre pays sur le plan économique et social», a-t-il dit aux certifiés.

« Ce certificat de mise en oeuvre des réformes est un outil d’aide à la décision, un outil favorisant la réflexion préalable à la mise en oeuvre de l’action publique»,  a fait savoir à son tour, Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po, soulignant que cette formation  dispensée par son institution s’est déroulée en 5 mois, 24 jours de formation et en 4 sessions.

Avant lui, Anne-Marie Konan Payne, la directrice de ce programme a  indiqué que cette formation  est « source de valeur et de richesse ».

Le programme « Cadres Dirigeants Côte d’Ivoire émergente » a,   entre autres, pour missions de contribuer au perfectionnement continu, coordonné et ciblé des compétences, de l’encadrement supérieur des dirigeants de l’État et de mettre en place et animer la plateforme « Task-Force cadres dirigeants Côte d’Ivoire émergente ».

A Adiopodoumé, un village d’Abidjan, des habitants témoignent de leurs réalités par la photographie

Formés à l’art de la photographie par l’ONG internationale Action Contre la Faim (ACF France), cinq habitants dont deux jeunes femmes d’Adiopodoumé, un village de plus de 80 000 âmes dans l’Ouest d’Abidjan, témoignent à travers une exposition photo les réalités de leur environnement.Sous un préau de la chefferie d’Adiopodoumé, les membres de la communauté ayant participé à un atelier photographique initié par Action Contre la faim, du 5 au 10 décembre 2018, exposent leurs images empruntes d’émotions et de chaleurs. Et ce, six mois après l’atelier d’apprentissage.

Fatoumata Dosso, une étudiante de 26 ans et Mariam Diarrassouba (35 ans), une poète dans l’âme, bénéficiaires de la formation, présentent aux côtés de trois hommes, leurs images prises à partir d’appareils amateurs, selon des thématiques inspirées. Un exercice qui se déroulera du 03 au 06 juillet 2019.

Visiblement émerveillée, Fatoumata qui ignorait plusieurs fonctions de la photographie y voit, aujourd’hui, une « très grande force de  communication » après la formation assurée par le photographe indépendant Guillaume Binet. Elle compte raconter via les images l’entrepreneuriat féminin et la précarité dans laquelle vivent les populations.

« Ici, les femmes travaillent dur et dans un cadre informel. De plus, l’accès au village est difficile à cause des routes non bitumées et les falaises, et c’est tout cela que j’ai voulu montrer à travers mes photos pour que nous-mêmes les premiers concernés (habitants), on puisse en prendre conscience», affirme-t-elle.

Quant à Mariam Diarrassouba, secrétaire du Cercle d’échanges communautaires, ce projet lui permet de réaliser un rêve d’enfance. Adepte de la poésie, elle y trouve un canal pour illustrer ses mots et ses ressentiments. Ses photos, selon elle, témoignent de « la capacité de la femme à tout endosser (…) pour aider sa famille ».  

« J’avais une manière de voir les choses avec mon cœur, mes yeux et de les transposer sur un papier, mais avec l’appareil photo, approcher des personnes, ce n’était pas simple, cependant au fil du temps le travail devenait plus intéressant, la photo me permet aujourd’hui d’écrire et de réaliser un rêve », confie-t-elle. 

Son cri de cœur est que « les femmes qui sont dans l’informel, aient une aide plus sociale». Car, plusieurs sont « illettrées et supportent beaucoup de fardeaux et des charges qui sont un peu trop pour elles ». C’est pourquoi il est nécessaire de leur octroyer des machines pour les aider à transformer le manioc, qui permet de faire l’attiéké, un mets très prisé fait à base de semoule de cette culture.  

La photographie a permis à ces habitants de documenter leur vie, leur environnement et de traiter des thèmes qui leur semblent importants. Un objectif de l’ONG internationale Action Contre la Faim qui est de leur donner la possibilité de s’exprimer grâce à l’image et de raconter leurs propres histoires.

Le projet a en outre permis à la communauté de se redécouvrir à travers des photographies flamboyantes et expressives. Des outils de plaidoyer via le reflet des réalités des populations avec qui les partenaires au développement formulent les besoins locaux.

Faustin Gapka, responsable administratif du Centre de santé communautaire d’Adiopodoumé est l’un des bénéficiaires de la formation photographique. Au travers de ses clichés, il a voulu montrer le brassage des peuples, car ce village cosmopolite est pour lui une représentation de l’Afrique en miniature.

Ses photos montrent un mélange culturel, social et religieux du village. « J’ai voulu faire ressortir la cohésion et montrer que dans la différence, on peut vivre ensemble », rapporte-il. Une vision également partagée par Innocent Dago, chef des ressortissants Dida, une ethnie du pays.  

Interrogée par APA, sur les lieux, Rachel Alessandri,  directrice pays de Action Contre la Faim,  a fait observer que l’organisation veut mettre en avant le regard de la population d’Adiopodoumé sur ses préoccupations, ses priorités et son quotidien.

Cela, soulignera-t-elle, devrait permettre d’ « alerter, au besoin, sur les principaux besoins et de voir comment on peut adresser mieux et donner la voix aux populations» sur des sujets qui les concernent, une sorte de gestion participative à la formulation des enjeux réels du développement.   

L’exposition vise notamment à présenter aux autorités sanitaires, administratives, coutumières et religieuses et à l’ensemble de la communauté, les réalités de leurs quartiers sur tous les plans (sanitaire, environnemental, habitation, jeux, commercial…) afin de mener des efforts pour un changement social et comportemental.

Action Contre la Faim est un acteur majeur de la lutte contre la faim dans le monde. Structurée en réseau international, elle mène une réponse coordonnée dans près de 50 pays. La priorité de l’organisation est d’agir concrètement sur le terrain et témoigner sur le sort des populations. 

Ces images photographiques devraient par ailleurs être intégrées dans un livre publié à l’occasion de la commémoration des 40 ans d’existence d’Action Contre la Faim dont la célébration est prévue pour cette année.  

Le casse-tête du transport en commun à Douala

A Douala, deuxième ville du Cameroun avec ses plus de trois millions d’habitants sur une population nationale de 25 millions, le transport est assurément l’un des problèmes les plus ardus. La faute à une multitude de raisons dont, pêle-mêle, l’insuffisance des moyens de transport, le défaut d’organisation des véhicules et motos-taxis s’offrant pour le déplacement des Doualais et le mauvais état des routes qui mènent souvent à des impasses.Les autorités tentent certes d’apporter des solutions mais leur manière de faire est des plus équivoques. Si la Communauté urbaine de Douala s’est associée dans une formule de joint-venture avec l’entreprise privée la Société camerounaise de transport urbain (Socatur) pour mettre des bus en circulation, il reste que l’efficacité de cet effort est amoindrie par la dissolution de la Société des transports urbains du Cameroun (Sotuc).

Depuis cette mesure décidée en 1995, le transport bat de l’aile à Douala et les différentes initiatives prises jusqu’ici sont loin de régler le casse-tête auquel se heurtent quotidiennement les habitants de la grande métropole.

La nature ayant horreur du vide, les taxis, les minibus, les cars et autres motos-taxis sont venus proposer leurs services dans un désordre indescriptible où chacun cherche à tirer le maximum du désarroi des usagers.   

Dans une récente sortie, le Syndicat national des chauffeurs de taxis a reconnu qu’à Douala, ville où « chacun se débrouille comme il peut pour se mouvoir (…), les modes de transport, tout en rendant service aux populations, ne garantissent pas toujours ni la qualité de service ni la sécurité des usagers».

Un aveu de taille que vit au quotidien Bessi Thomas, un fonctionnaire habitant la périphérie de Douala et obligé chaque matin de se rendre à son bureau situé au centre administratif de la ville. Pour ce faire, il quitte avant 6h30 son quartier « PK 14 », d’où il prend un car moyennant  150 FCFA, puis il descend au carrefour « Ndokoti » et, pour une course de 250 FCFA, emprunte un taxi jusqu’à son lieu de travail.

La randonnée est plus ardue pour Ngami Anatole, un autre fonctionnaire dont le domicile, situé au quartier « Bépenda » dans le 5eme arrondissement, est plus loin du centre-ville que celui de Bessi Thomas. Quittant toujours de bon matin, Ngami prend à 400 FCFA un moto-taxi jusqu’à la cathédrale d’Akwa (1er arrondissement), de là « comme, rappelle-t-il, les motos sont interdites d’entrée à Bonanjo (son lieu de travail) », il marche jusqu’à son bureau ou bien,  si ses finances le lui permettent, il s’engouffre pour 100 FCFA dans un taxi.

Surfant sur le peu de choix des habitants, ces deux moyens de transport se livrent une forte rivalité. A ce jeu, les motos-taxis s’en tirent bien comme le reconnait triomphalement un des conducteurs de ces engins : « les motos sont partout. Si vous avez 100 FCFA ou 200 FCFA, on vous porte. Le prix se négocie selon la distance (…) sans les motos-taxis plus de 50% des habitants ne se déplaceraient pas ». 

Incontournables à Douala où, selon beaucoup d’habitants, ils ont « détrôné les taxis », les motos-taxis ou « Bend skin » dictent quelquefois leurs tarifs à des clients stoïques.  « Il arrive des moments où c’est à prendre ou à laisser », déplore cet usager, relevant au passage « l’impolitesse des chauffeurs de taxis et des conducteurs de motos-taxis ».

Entre autres pratiques imposées aux clients, il y a le « bâchage », procédé consistant à prendre à bord d’une moto deux à trois passagers se dirigeant vers la même destination. Les clients rencontrés clament tous qu’ils n’aiment pas être « bâchés » mais faute de choix et, dans la crainte d’arriver en retard, ils ont obligés de l’accepter.

Quelquefois, la modestie des moyens fait qu’on accepte sans sourciller le surnombre.  « Au lieu de payer 500 FCFA du centre commercial Akwa à Ndokoti, nous pouvons payer le même montant si nous sommes deux ou trois » sur une moto, confesse ce passager s’apprêtant à enfourcher un engin.

Le voyage à bord des motos-taxis est loin d’être sans risque car  beaucoup d’entre eux sont impliqués dans les nombreux accidents déplorés à Douala. Selon des sources hospitalières et policières, les chocs auxquels ils sont mêlés sont si fréquents qu’il existe à  l’hôpital « Laquintinie » de Douala un lieu dénommé « pavillon Bend skin », où on ne trouve pratiquement que des victimes des motos-taxis.

Il est cependant exagéré de mettre sur les dos des motos-taxis les accidents, relèvent beaucoup d’habitants qui se plaignent du mauvais état des routes. Si elles existent, elles sont très dégradées et mènent pour certaines d’elles à des culs-de-sac, soulignent-ils.

A en croire des spécialistes en urbanisme, la solution serait de multiplier les bretelles car nombre d’artères convergent au centre-ville, alors que les quartiers spontanés naissent chaque jour, rendant plus difficile une offre de transport de masse.

Côte d’Ivoire: les premières CNI dotées d’un numéro unique national disponibles dans six mois

Les premières Cartes nationales d’identité (CNI) dotées d’un numéro unique national d’identification dans le cadre de la mise en œuvre du Registre national des personnes physiques (RNPP) seront disponibles dans six mois, a annoncé, mercredi, le directeur général de l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), Diakalidia Konaté.M. Konaté s’exprimait à Jacqueville, ville balnéaire située à l’Ouest d’Abidjan, à l’ouverture d’un atelier destiné à harmoniser l’approche méthodologique de mise en œuvre du RNPP, un projet « novateur et majeur» du gouvernement ivoirien dont « la mise en œuvre à travers un nouveau système d’identification fera entrer notre pays dans une ère nouvelle, celle de la modernisation »,  selon le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité.

Le 08 avril 2019, l’Etat de Côte d’Ivoire et l’entreprise belge Semlex Groupe ont signé un accord de partenariat pour la mise en œuvre du RNPP, une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes.

Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un Numéro unique national d’identification (NNI). Ce numéro devra figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu.

Ce projet de RNPP qui coûtera plus de 400 milliards de FCFA sur une période de dix ans, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la gouvernance administrative et sécuritaire de la Côte d’Ivoire en vue d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie de la population.

« L’un des axes importants et prioritaires de ce Registre national réside dans le renouvellement des Cartes nationales d’identité actuellement en vigueur et l’établissement de Cartes d’identité conformes à de nouvelles spécifications telles que décidées par le gouvernement ivoirien », a poursuivi le ministre Diakité.

La signature de la convention entre l’Etat ivoirien et Semlex a suscité beaucoup de commentaires au sein de l’opinion nationale. A ce propos, le ministre de l’intérieur et de la sécurité a réitéré la confiance du gouvernement en ce Groupe. « Nous avons ensemble beaucoup de défis à relever. Je voudrais que chacune des parties s’engage à faire mentir les commentaires les plus tendancieux », a conclu Sidiki Diakité.

Sur les enjeux de cet atelier de quatre jours à Jacqueville, le directeur général de l’ONECI a souligné qu’il s’agira avec les « équipes de l’opérateur de décliner les activités que nous devrons réaliser les jours et mois à venir » en s’accordant sur « une approche plus harmonieuse pour nous permettre d’être efficaces et répondre à l’attente des populations et du gouvernement de Côte d’Ivoire ».

« La phase la plus cruciale dans ce projet de RNPP est le renouvellement des Cartes nationales d’identité (CNI) qui sont arrivées à échéance », a admis le patron de l’ONECI.

« La prorogation (ndlr, le délai de validité des Cartes nationales d’identité expiré à partir de juin 2019 a été prorogé jusqu’au 30 juin 2020) à laquelle nous avons assisté va permettre à l’opérateur de mettre en place tout son système de production, tout le système du RNPP avec toutes les composantes et démarrer la production des Cartes nationales d’identité. A partir d’aujourd’hui, c’est le T zéro et dans six mois, en principe, les premières Cartes nationales d’identité devraient être entre les mains de leurs titulaires».

Après cette phase de renouvellement, a-t-il poursuivi, « nous allons passer automatiquement à la mise en place du système d’état civil avec des opérations qui auront lieu sur le terrain pour numériser l’ensemble de notre registre, mettre en base notre registre et constituer une banque nationale de données d’état civil ».

« Après cette phase, nous allons passer à la troisième phase qui est la phase de constitution de la base de données du flux migratoire aux différents postes frontaliers de la Côte d’Ivoire, frontières terrestres, aériennes et maritimes », a conclu M. Konaté.

L’opérateur Semlex à deux ans pour mettre en place le RNPP et l’ensemble du système avec les trois sous-systèmes (état civil, flux migratoire et identité).  Il  dispose également de dix ans pour exploiter le site central de production du RNPP. Après ces dix ans, un transfert de compétence de toute l’activité à l’ONECI est prévu.

Côte d’Ivoire: 1,6 million d’enfants de 6 à 16 ans en dehors du système scolaire (UNICEF)

Quelque 1,6 million d’enfants âgés de 6 à 16 ans sont en dehors du système scolaire en Côte d’Ivoire, a annoncé mercredi à Abidjan Dr Sophie Léonard, la représentante intérimaire du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) dans le pays.« D’importants progrès ont été accomplis en Côte d’Ivoire en ce qui  concerne l’éducation de base depuis la mise en œuvre de la politique de  scolarisation obligatoire. Cependant il y a d’importantes disparités  régionales laissant 1,6 million d’enfants de 6 à 16 ans en dehors du  système scolaire. La plupart d’entre eux sont inscrits dans des écoles  communautaires informelles ou dans des structures islamiques d’éducation  non formelles», a déploré Dr Léonard qui s’exprimait en qualité de chef  de file des partenaires techniques et financiers du secteur  éducation-formation de la Côte d’Ivoire à la faveur du lancement de la  revue conjointe  2019 de ce secteur. 

Cette revue est un cadre de  dialogue des acteurs éducatifs  en vue de faire le bilan des activités  du plan sectoriel éducation-formation 2018 en Côte d’Ivoire. Par  ailleurs, la rencontre s’articulera autour de l’analyse du rapport de  performance du plan stratégique 2016-2025. 

Poursuivant, Dr Sophie a  félicité le gouvernement ivoirien pour son engagement en faveur de  l’éducation et la formation, plaidant entre autres pour l’intégration des  enfants de l’enseignement confessionnel islamique dans le système  scolaire formel.

 Réaffirmant l’engagement des partenaires techniques et  financiers à accompagner le gouvernement ivoirien, elle a regretté que «  trop d’élèves dans le pays sont en dessous du seuil de compétence».  «  Depuis le père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne,  le gouvernement  ivoirien a toujours placé l’éducation et la formation au cœur des  priorités nationales », a dit à son tour, Albert Toikeusse Mabri, le  ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche  scientifique  qui présidait la rencontre. 

A cet effet, il a  rappelé que  le budget alloué au secteur éducation en 2018 en Côte d’Ivoire s’élève à  plus de 1285 milliards FCFA, soit 19% du budget global du pays. M.  Mabri qui avait à ses côtés, sa collègue Kandia Camara de l’éducation  nationale, de l’enseignement technique et de la formation  professionnelle,  a encouragé les uns et les autres à formuler des «  recommandations judicieuses», au terme de ces assises en vue d’élaborer  de façon consensuelle le plan d’actions 2019-2020. 

Cette revue conjointe  2019 du secteur éducation-formation qui devrait durer 72 heures, est  organisée autour du thème: «le dispositif de suivi-évaluation du plan  sectoriel éducation-formation 2016-2025: enjeux, contraintes et défis ».

Côte d’Ivoire: la validité de la Carte nationale d’identité prorogée jusqu’au 30 juin 2020

Le gouvernement ivoirien a prorogé mercredi la validité des cartes nationales d’identité ( CNI) actuelles ( arrivées à expiration) jusqu’au 30 juin 2020, une « mesure de commodité » qui devrait permettre aux citoyens de réaliser toutes les opérations de la vie courante, a appris mercredi APA de source officielle.« Le Conseil a adopté un décret déterminant la période transitoire  de validité de la Carte nationale d’identité… Ainsi, les CNI dont la  validité expire pendant la période allant du 1er juin 2019 au 30 juin  2020, sont   valables jusqu’au 30 juin 2020», a annoncé Sidi Tiémoko  Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil  des ministres présidé par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.  

Poursuivant M. Touré qui est également le ministre de la communication  et des médias, a fait savoir que l’enrôlement pour la confection des  nouvelles CNI démarrera « incessamment ». 

« Dans le cadre de la réforme  du système d’identification en Côte d’Ivoire, le gouvernement a opté  pour la délivrance aux nationaux ivoiriens d’une CNI sous de nouvelles  caractéristiques techniques. En attendant la mise en place de ce nouveau  système, le Conseil a décidé de permettre aux citoyens d’entreprendre  aisément leurs démarches administratives et de circuler librement avec  la CNI actuelle en leur possession », a auparavant justifié M. Touré.  

L’opération « spéciale » de renouvellement de la Carte nationale  d’identité en Côte d’Ivoire débutera « incessamment» et les acquéreurs devraient débourser 5000 FCFA. 

Congo : le bilan de la collision entre les deux trains passe à 16 morts (gouvernement)

Le bilan du choc entre deux trains qui avait eu lieu lundi à la gare de Patras (511 km au sud de Brazzaville) est passé de 13 à 16 morts, selon un nouveau bilan annoncé par le ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou.«Nous regrettons la perte de seize compatriotes, mais nous demandons à la population de ne plus prendre place à bord des trains qui ne sont réservés que pour les marchandises », a indiqué Fidele Dimou qui s’était hier mardi au chevet des blessés.

Après la visite des blessés, il a dirigé une séance de travail avec les responsables des deux sociétés impliquées dans cet accident, le CFCO (Chemin de fer Congo Océan) et Sapro qui exploite le minerai de fer de Mayoko. L’objectif était d’arrêter voir les modalités de l’organisation des obsèques des 16 personnes décédées.

Il a invité ainsi les deux compagnies à mutualiser leurs efforts pour que les victimes soient inhumées dignement et que les blessés reçoivent des soins appropriés.

Fidèle Dimou a en outre annoncé qu’une enquête allait être ouverte pour déterminer les responsabilités de chaque partie  dans cet accident.

Un quartier de Dakar aux trousses d’un maître arabe accusé de pédophilie

Les habitants de l’Unité 4 des Parcelles assainies de Keur Massar, grande banlieue dakaroise, ont déclenché une chasse à l’homme pour retrouver le maître arabe de leur quartier qui s’est enfui après avoir été, selon eux, convaincu d’actes de pédophilie sur plusieurs de ses élèves , rapporte ce mercredi le quotidien l’Observateur.Pour le moment, il a été établi que quatre filles âgées généralement de 4 ans ont été victimes du pédophile mais ce chiffre pourrait évoluer, d’où l’angoisse des habitants de découvrir que leurs enfants aient pu recevoir les assauts de l’enseignant. Ainsi, un appel à conduire tous les élèves auprès du gynécologue à été lancé par les responsables du quartier qui n’excluent pas l’examen médical des jeunes garçons.  

Officiant depuis dix dans ce quartier, le maître arabe avait grâce à son érudition séduit les habitants, au point que ces derniers l’avaient érigé au rang de naïm (second de l’imam). Comme il vit parmi eux en célibataire, les habitants l’aident à avoir de quoi entretenir ses deux épouses restées au village en lui facilitant l’ouverture d’une école, fréquentée par les enfants de la localité.

Bien apprécié par les habitants qui buvaient ses sermons de vendredi, l’homme sera toutefois mis à nu par une de ses collaboratrices. C’était jeudi dernier, quand après les cours de l’après-midi la maîtresse s’est aperçue qu’une fillette de quatre ans était restée dans la cour sur demande de l’imam.  Faisant mine de partir, elle revient sur ses pas et, après quelques minutes d’attente, elle voit sortir des toilettes le maître d’arabe et la fillette. Cette dernière avait à la bouche et sur les vêtements un liquide blanchâtre, ne laissant aucun doute sur ce qu’elle venait de subir.

Dans un premier temps, l’homme reconnait sa mauvaise conduite devant sa collaboratrice qui, rétive à toute idée de passer l’éponge, ameute les responsables du quartier. Une réunion au sommet est tenue dans la soirée et l’imam se confond en excuses, promettant de ne plus recommencer.

Toutefois, le lendemain vendredi, il profite des moments d’hésitation des parents, sonnés par ce qu’ils venaient de découvrir, pour prendre la clé des champs. Laissant derrière lui tout un quartier dans le désarroi et l’horreur…       

Partage d’expériences à Dakar des points focaux développement durable de l’OIF

Les points focaux Développement durable de la Francophonie ont entamé, mardi à Dakar, leur 3ème rencontre annuelle dédiée, entre autres, au partage d’expériences en prélude au Forum Politique de Haut Niveau de l’ONU consacré aux Objectifs de Développement Durable (ODD).« A Dakar, les points focaux développement durable de la Francophonie vont partager leurs expériences des 4 dernières années en matière d’opérationnalisation des ODD du Programme 2030 de l’ONU dans leurs pays respectifs », a expliqué Amadou Lamine Guissé, Secrétaire général du ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) dans son discours d’ouverture des travaux dont APA a obtenu copie.

Selon lui, les participants vont aussi analyser et amender la synthèse de l’appel à contribution sur le bilan de la participation des pays francophones aux sessions du Forum Politique de haut Niveau pour formuler des recommandations au titre de la contribution francophone au prochain cycle de cette instance onusienne dans la mise en œuvre des ODD.

Cette rencontre de deux jours est organisée par l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui accompagne les États et Gouvernements membres à intégrer les Objectifs de Développement Durables (ODD) du Programme 2030 des Nations Unies dans leurs politiques et stratégies aux niveaux régional, national et local. C’est dans ce cadre qu’il organise, depuis 2017, une rencontre annuelle des points focaux développement durables pour partager leurs expériences d’opérationnalisation des ODD et de participation aux sessions du Forum Politique de haut niveau.

En 2018, l’IFDD a également produit le premier rapport de la Secrétaire Générale de la Francophonie sur les bonnes pratiques de développement durable dans l’espace francophone pour lequel la contribution de ces points focaux des pays membres a été déterminante.

La prochaine session du Forum politique de Haut Niveau au titre de l’année 2019, se tiendra en deux temps. Une session sous les Auspices du Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC), en juillet 2019, qui complètera le cycle de 4 ans d’examen de l’avancement de la mise en œuvre des ODD et un Sommet des Chefs d’États les 24 et 25 septembre 2019, sous les Auspices de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour impulser une nouvelle dynamique dans les orientations de la mise en œuvre du Programme 2030 et des ODD pour le prochain cycle de 4 ans (2020- 2023).

« C’est pourquoi, la rencontre de Dakar doit permettre de recueillir des observations et commentaires des Points focaux développement durable pour améliorer l’édition 2019 du Rapport DD de la Secrétaire Générale de la Francophonie. Ils doivent aussi partager la capitalisation de la démarche méthodologique pour la rédaction des prochaines éditions du Rapport Développement durable de la Secrétaire Générale de la Francophonie », a poursuivi Amadou Lamine Guissé.

Cafetier ambulant à Abidjan, Mohamed prend en charge sa famille à Conakry

Mohamed Diallo, un jeune Guinéen qui s’est installé en Côte d’Ivoire, il y a cinq ans, prend en charge «décemment» sa famille restée à Conakry grâce à son activité de cafetier ambulant qu’il exerce depuis deux ans à Abobo, l’une des communes les plus peuplées de Côte d’Ivoire située dans le Nord d’Abidjan.C’est au rond-point de la mythique gare de cette commune que Mohamed rencontre la majorité de ses clients tôt la matinée (entre 6h et 8h) à qui il sert, soit un petit pot de café ou de thé à 100 FCFA avant de pousser sa charette vers d’autres endroits chauds de ce quartier  populaire à la recherche d’éventuels clients. Une activité qu’il exerce quasiment tous les jours entre 6h et 17h.

 « J’exerce ce travail de marchand ambulant de café et de thé il y a presque deux ans et c’est à la gare ici que je rencontre le plus d’acheteurs tous les matins. Au départ, je pouvais gagner quotidiennement entre 10 000 FCFA et 15 000 FCFA, mais maintenant, à cause du nombre croissant de jeunes qui exercent ce commerce, je gagne entre 4000 FCFA et 5000 FCFA par jour. Mais j’arrive tout de même à m’occuper décemment de mon épouse, ma fille et ma mère qui sont à Conakry »,  explique le jeune marchand de café dans un entretien avec APA.

 « J’ai quitté la Guinée en 2014 pour la Côte d’Ivoire. Je suis d’abord aller à San-Pedro ( Sud-ouest ivoirien) où je vendais dans une boutique avant de venir m’installer à Abidjan il y a deux ans. A mon arrivée, j’avais le choix de faire un autre métier, mais j’ai opté pour la vente ambulante de café car mon insertion était plus facile à cause de mes compatriotes qui exerçaient déjà le même travail »,  ajoute Mohamed, soulignant que le secteur de la vente ambulante de café dans les charrettes à Abidjan est dominée à plus de 50% par des jeunes guinéens.

 Malgré cette relative indépendance financière qui lui permet de s’occuper des siens au pays, le jeune guinéen, la trentaine révolue, envisage dans un avenir proche, de se lancer dans un autre business plus rentable dans la capitale économique ivoirienne, déplorant de nombreuses entraves à la vente ambulante de café.

 « Je paye une patente qui coûte 23 500 FCFA et valable pour six mois. Malgré cela, nous sommes souvent traqués par des agents municipaux qui nous empêchent d’exercer correctement notre activité. Pire, des syndicats du transport nous imposent eux-aussi une taxe quotidienne de 300 FCFA», a-t-il regretté.

« Sans tous ces obstacles, c’est un investissement qui est rentable. Mon revenu mensuel avoisine les 150 000 FCFA sinon plus grâce à cette activité», s’est félicité le jeune marchand ambulant.

Selon un rapport du Fonds monétaire international ( FMI) publié en juillet 2017, l’économie informelle en Côte d’Ivoire oscille entre 30 et 40% du Produit intérieur brut (PIB). A en croire les résultats de l’enquête nationale sur la situation de l’emploi et le secteur informel de 2016, l’emploi en Côte d’Ivoire est presque exclusivement informel (93,6%) quelle que soit la caractéristique socio-démographique.

Un incendie ravage 16 boxes de détaillants à l’abattoir de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan

Seize boxes de détaillants de l’abattoir de Port-Bouët, cité balnéaire située dans le Sud Abidjan, ont été ravagés lundi nuit vers 22h GMT (heure locale) à la suite d’un court-circuit électrique, selon des témoins.Le feu s’est déclaré aux environs de 22h GMT sur la ligne du box  52, occupée de part et d’autre par les détaillants de viandes de bœuf et  de mouton, a indiqué Yacouba Sioné, un témoin, qui rapporte que  l’incident est survenu après que des installations électriques ont fait  masse.

Les portes des magasins, fermées à tour  de cardenas, a empêché de sauver les congélateurs et viandes stockées  dans les boxes, en flammes. « On a essayé de circonscrire le feu, mais  c’était trop tard», poursuit M. Sioné. 

Grâce à  l’intervention des sapeurs pompiers militaires, dépêchés très tôt sur  les lieux, l’incendie a été maîtrisé. A 23h, Abou Tarnacda, propriétaire  du box 52 affirme avoir trouvé sur le théâtre de l’opération les  pompiers, mais son box avait déjà cramé. 

Tarnacda  confie avoir perdu au moins 1 million de Fcfa. Son congélateur plein de  viandes de bœuf et de mouton qu’il s’apprêtait à vendre, ce jour, est  parti en fumée sans compter son matériel de travail gardé dans le  magasin. 

Ce mardi matin, les riverains et les  bouchers s’affairaient à libérer les magasins des marchandises détruites  par le feu. Sur le sol, étaient étalés des balances endommagées, des  restes de viande, et autres accessoires de travail. 

Samuel  Bonkoungou, un boucher, a eu beaucoup de chances. Seulement le plafond  de son box a été touché. Son congélateur est resté intacte après le  passage des pompiers qui ont épargné les étals des commerces installés  autour des boucheries. 

Les activités ont  repris mardi matin à l’abattoir de Port-Bouët, le plus grand du pays.  Les boxes de détaillants n’ayant pas été touchés poursuivaient la vente  de viandes aux clients venus s’approvisionner.  

Cet incendie intervient une semaine après celui d’une partie du grand marché de la commune. 

La délation sur le harcèlement sexuel divise les Gambiens

Le débat sur le harcèlement sexuel fait rage en Gambie où les habitants son divisés sur la nécessité d’en parler pour les victimes ou pour ces dernières de se taire. Histoire de couvrir d’un voile pudique cette pratique dont seraient coupables des autorités, au premier rang desquelles l’ancien président de la République, Yaya Jammeh.Tout est parti d’une sortie de Fatoumata Touffah Jallow, accusant depuis le Canada où elle a trouvé refuge, l’ex chef de l’Etat de l’avoir violée. Elue à l’époque Miss Gambie, la jeune fille avait eu l’audace de refuser une demande en mariage de Jammeh.

Human Rights Watch qui a encouragé la jeune fille à raconter son calvaire en a profité pour demander le rapatriement de Yaya Jammeh. Après un règne de 22 ans, l’ex dictateur s’est réfugié en Guinée-Equatoriale, après avoir contesté en vain une élection présidentielle remportée en 2016 par Adama Barrow.

Pour sa part, le Gouvernement gambien a publié un communiqué dans lequel il annonce l’ouverture d’une enquête en vue de tirer cette affaire au clair. Ainsi, le ministère de la Justice encourage les femmes ayant été victimes de viol ou de harcèlement sexuel, voire les deux, à se faire connaître pour pouvoir raconter leurs mésaventures à la police.

Enhardie par les révélations de Touffa Jallow, une autre jeune fille dénommée Sarifatou Jallow a pris son courage à deux mains pour raconter comment elle a été harcelée sexuellement par Melville Roberts, un haut responsable du ministère des Affaires extérieures, actuellement hors du pays.

« Mel et moi avons eu une rencontre il y a trois ans, alors que je n’avais que 18 ans (je viens juste d’obtenir mon diplôme d’études secondaires). Il m’avait demandé à plusieurs reprises de lui rendre visite, mais je ne l’ai jamais fait à cause du caractère de mes parents et je leur serai toujours reconnaissante de ne l’avoir jamais fait », raconte la jeune fille sur son hashtag #survivingMelville (survivre à Melvine).

Selon elle, Roberts lui en veut à mort parce qu’elle a refusé les nombreux cadeaux qu’il lui offrait ainsi qu’une demande en mariage. Sur ce dernier point, Sarifatou explique son refus par le fait qu’elle ne croyait pas à la sincérité d’une telle requête.

A la suite de Sarifatou, d’autres femmes ont révélé sur les réseaux sociaux avoir été victimes du même homme, Melville Roberts. Elles expliquent leurs témoignages par un désir de se soutenir mutuellement face à l’incrédulité et au doute de certains Gambiens au sujet de leur calvaire.

Et pour cause, le débat sur la délation sur le harcèlement sexuel s’instaure en Gambie où  une bonne frange de la population souligne avoir accueilli avec beaucoup d’incrédulité les accusations portées contre Yaya Jammeh par l’ex reine de beauté, Fatoumatta Toufah Jallow.

D’autres Gambiens, notamment des hommes, sont allés plus loin en critiquant la jeune fille, semant ainsi le doute sur ses déclarations. Et sur celles de toutes les femmes ayant suivi l’exemple de Toufa Jallow.

Pour sa part, Fatou Ellika Muloshi, présentatrice à la Radiodiffusion-télévision nationale, a apporté son lot d’accusations  en écrivant vertement sur son mur : « Ce gars fait croire aux filles qu’il est riche et profite de sa position sociale. Lorsque vous lui demandez de l’aide, il saisit cette occasion pour vous maltraiter et vous violer. Parlons-en les filles… #SurvivingMelville ».

Concernant ce dernier, des militantes gambiennes des droits humains mènent une campagne sur les médias sociaux pour qu’il soit démis de ses fonctions et poursuivi en justice.

Loin du débat agitant la Gambie, Melville Roberts qui séjourne au Royaum-Uni pour des études, n’a pas officiellement réagi aux accusations portées contre lui.

En aventure à Abidjan, il y a un an, Bocar cherche ses repères dans la friperie

Ce dimanche 30 juin 2019, Dia Mamadou Bocar, un jeune Sénégalais de 43 ans, vient de passer un an à l’aventure à Abidjan, laissant au pays ses quatre enfants. Mais, confronté aux dures réalités, il cherche encore ses repères dans le secteur de la friperie.Aux côtés de ses frères, à la Gare de Bassam sise à ARAS 1, un sous-quartier de Treichville, cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, Dia Mamadou Bocar, vêtu d’un pantalon sombre et d’un haut bleu, attend d’éventuels clients pour brandir ses meilleures marques et réaliser une marge bénéficiaire.  

Ici, «ca va, on gagne quand même » de l’argent, confie Dia Mamadou Bocar qui se remet à Dieu en vue d’une issue plus écarlate de sa situation. Ses quatre enfants et sa compagne, derrière lui au pays, est un véritable challenge.

Le visage radieux et plein d’entrain, Mamadou ne donne pas un instant l’impression que le ciel lui tombe sur la tête. Et pourtant, il n’arrive pas tous les mois à envoyer de l’argent à sa famille, une responsabilité qu’il compte surpasser.

L’aventure impose souvent des lots de frustrations à gérer. Sur le site de vente des vêtements proposés à la clientèle, vestes, chemises, cravates, Mamadou affirme qu’ il n’y a « pas de problème, mais de temps en temps, les gens nous menacent ici ».

« Quelqu’un qui travaille, c’est mieux par rapport à le déranger. On voit des enfants qui sont dans les rues, ils ne travaillent pas, ils fument la drogue », lance-t-il. Pour lui, ceux qui font un petit métier pour assurer leurs charges devraient être encouragés.        

Intégré dans le circuit, il défend aujourd’hui une ligne où il présente ses offres. Et ce, après l’achat des chemises, leur spécialité. Au black market, rapporte-t-il, « on trie là-bas les vêtements quand les grossistes cassent les balles ».

« Les balles comprennent toutes sortes d’habits et nous pouvons prendre jusqu’à 200 chemises à 1 000 Fcfa l’unité pour les revendre à 2 000 Fcfa ou 1 500 Fcfa », poursuit-il, avant de révéler qu’ils paient cela avec les Haoussa (ethnie de l’Afrique d el’Ouest) qui les font venir généralement d’Accra, au Ghana. 

Dans le lot d’habits, « on prend les premiers choix pour les vendre », souligne Mamadou Bocar, tout en indiquant que ces balles quittent en Europe, en Corée ou en Chine. En Côte d’Ivoire,  des vitrines proposent parfois des friperies de premier choix aux clients.    

Mathias Essi, un Ivoirien de près de 50 ans venu faire des achats dans le magasin, se dit « satisfait ». Cet ancien couturier, connaisseur des tissus de haut de gamme, apprécie bien les designs proposés. Après l’acquisition d’un blazer, il s’offre une chemise et un pantalon « en demi saison coupée ».  

Toutefois, M. Essi, qui a fait l’Europe et connais le réseau de la friperie, conseille que ces vêtements qui sont parfois collectés dans des poubelles, soient aseptisés avant de les arborer. Dans les années 80, ces vêtements qui n’étaient pas vendus sont devenus aujourd’hui un fonds de commerce.

Sur cette question, docteur Boly Debauly,  spécialiste en dermato-vénérologie, fait observer que la gale peut être contractée via les friperies qui peuvent aussi créer des allergies cutanées du fait des produits utilisés pour traiter ces friperies. C’est pourquoi il faut penser à laver et désinfecter ces vêtements.  

Une dizaine de morts dans un accident de la route au Cameroun

Au moins dix personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu, lundi dans la localité de Boumnyebel (Centre), sur l’axe reliant Yaoundé la capitale à Douala la métropole économique, ont rapporté à APA des sources sécuritaires.Selon la brigade de gendarmerie de Boumnyebel, l’accident s’est produit en plein jour lorsqu’un bus de l’agence « Général express » est entré en collision avec un bus de transport commun.

Sept personnes ont trouvé la mort sur place, tandis que trois accidentés ont succombé à leurs blessures pendant leur transfert à l’hôpital.

Les premiers éléments d’enquête mettent en cause l’excès de vitesse « car le bus qui roulait à vive allure a tenté un dépassement avant de se mettre nez-à-nez avec le car », ont indiqué des témoins.

En plus de la dizaine de morts enregistrée, on dénombre beaucoup de blessés, ce qui pourrait rallonger la liste des victimes.

La semaine dernière, ce sont 22 personnes qui ont péri dans un accident de circulation à Legoué (Ouest) sur l’axe Douala-Bafoussam, lorsqu’un bus d’une agence de voyage est entré en collision avec un gros porteur.

Selon le ministère des Transports, en moyenne 1200 personnes périssent chaque année ans des accidents sur les routes camerounaises, ce qui constitue la troisième cause de mortalité.

Les dégâts matériels dus à ces accidents sont estimés à plus de 100 milliards de FCFA par an, selon des chiffres de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC).

Congo : 13 morts dans un choc entre deux trains

Une collision entre un train minéralier et un train de voyageurs survenu très tôt ce lundi à la gare de Patras (511 km au sud de Brazzaville), a fait 13 morts et de nombreux blessés, a appris APA auprès des autorités du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO).« Les victimes sont en majorité des clandestins qui n’ont pas payé leur billets », a indiqué notre source, soulignant que ce bilan provisoire pourrait s’alourdir dans les prochaines heures vu le nombre important de personnes grièvement blessées.

Cet accident sur le CFCO survient sept mois après la reprise du trafic sur cette voie qui a été paralysée pendant deux ans (2016 et 2018), à cause des affrontements entre l’armée et les ex-combattants ninjas dans la région du Pool au sud de Brazzaville.

La dernière catastrophe enregistrée sur le CFCO avait fait officiellement 53 morts en juin 2010.

Les violences meurtrières de Béoumi imputées aux «acteurs politiques tapis dans l’ombre»

La ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a estimé, samedi, à Béoumi que rien ne peut justifier les violences ayant fait seize morts, cent-vingt blessés, trois cent déplacés et d’importants dégâts matériels en mai dernier dans cette dite ville du Centre du pays.Elle s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de compassion du gouvernement ivoirien aux blessés et ayants droit des décédés de ce conflit communautaire.

Pour l’anthropologue Mariatou Koné, la longue tradition de cohabitation pacifique entre Baoulé et Malinké à Béoumi, traduit par un brassage à travers les unions matrimoniales ne peut être ébranlée par ce qui peut être considéré comme un simple coup de vent si les conditions d’une telle fracture sociale n’ont pas été savamment et soigneusement préparées par des pyromanes aux visages masqués.

 « Les femmes, les jeunes, les cadres et élus locaux ainsi que les religieux et les chefs ont parlé et certaines causes reviennent », a-t-elle souligné.
Au nombre de ces causes identifiées lors des différents ateliers du dialogue intercommunautaire (qui s’est tenu en marge de la cérémonie de compassion) on peut noter malheureusement, les rivalités entre partis politiques, la manipulation des communautés par les acteurs politiques, la manipulation des jeunes par des acteurs politiques, le refus des résultats des urnes de la dernière élection municipale.

« Je crois que personne n’est dupe, ne venez pas me dire que 16 morts et 120 blessés et ces milliers de destructions de biens sont le fait d’un banal accident entre un chauffeur de taxi-moto Baoulé et conducteur de minicar Malinké », a fait ensuite remarquer Mariatou Koné, précisant que cela n’est qu’un prétexte parce que « rien ne peut justifier un tel débordement aux conséquences dramatiques si ce n’est le fait d’acteurs politiques, tapis dans l’ombre, tirant à merveille sur les ficelles de la conflagration sociale ».

« Nous devons comprendre que la vie de chaque être humain est précieuse et protégée aussi bien par ceux qui aspirent au pouvoir que par ceux qui gouvernent», a-t-elle signalé, notifiant dans la foulée que la haine, la violence, la vengeance et l’intolérance ne sont pas des programmes de société.

« Hommes et femmes politiques, cadres et élus évitons de faire la politique qui réduit à néant en quelques minutes » à l’instar de Béoumi où 16 personnes dont un bébé d’à peine une année, deux enfants de 14 et 15 ans et un septuagénaire ont perdu la vie, et 120 autres personnes ont été blessées par balles ou par des armes blanches avec son corollaire de plusieurs centaines de déplacés et de milliers de destructions de biens, tout simplement à cause de leur différence.

C’est pourquoi, elle a tenu à rappeler aux hommes politiques que ce n’est pas par la violence qu’on devient leader mais uniquement par la force des arguments.

A ce propos, dira-t-elle « un homme politique qui a le sens de l’intérêt général c’est lui qui sait rassembler. C’est celui qui sait agir sur les différences pour bâtir ».

« Inciter à la haine, à la violence et à la révolte aboutit inévitablement à ce que Béoumi vient de connaitre (…) Nous venons de faire la preuve que les rumeurs peuvent être meurtrières et elles ont été meurtrières à Béoumi. Evitons donc la manipulation des populations par des rumeurs qui tuent.», a-t-elle conclu.

Cameroun : relance du projet des peines alternatives à l’emprisonnement

Le ministère camerounais en charge de la Justice (Minjustice) a annoncé, devant le Parlement, l’application prochaine des peines alternatives à l’emprisonnement.S’exprimant vendredi à l’Assemblée nationale, lors d’une séance de questions orales le ministre délégué audit département, Jean de Dieu Momo, a affirmé qu’un projet de loi sur le sujet était en préparation, et sera soumis à l’appréciation des élus du peuple «dans les prochains mois».

L’on note que ce n’est pas la première fois qu’une telle annonce est faite par les autorités. En août 2016 en effet, le gouvernement avait annoncé qu’il s’apprêtait à mettre en pratique les nouvelles mesures de peines alternatives à l’emprisonnement, contenues dans le Code pénal nouvellement révisé, afin de faire face au phénomène de surpopulation carcérale.

Ces nouvelles dispositions légales prévoient ainsi que des amendes et l’emprisonnement peuvent être palliés, grâce aux travaux d’intérêt général et aux sanctions réparatrices pour des délits passibles d’un emprisonnement inférieur à 2 ans, ou d’une amende. Les peines alternatives à l’emprisonnement seront ainsi exécutoires en faveur soit d’une personne morale de droit public, ou encore d’une personne morale de droit public en charge d’une mission de service public ou d’un organisme habilité à mettre en œuvre des travaux d’intérêt général, après la déclaration de culpabilité et le consentement préalable du mis en cause.

Pour le Minjustice, l’adoption des peines alternatives traduit le souci des pouvoirs publics de réduire, autant que faire se peut, le prononcé des courtes peines d’emprisonnement ou des peines d’amende susceptibles, elles aussi, d’entraîner de courts séjours en prison suite à la pratique de la contrainte par corps consécutive au non-paiement des amendes par les prévenus, condamnés à cette peine.

Dans son rapport 2017, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) estimait la population carcérale dans le pays à 30.701 prisonniers au 31 décembre de la même année, contre 28.927 détenus un an auparavant.

Les prisons camerounaises, précisait le document, ont une capacité d’accueil de 17.815 places avec un taux d’occupation qui est passé de 162% en 2016 à 172% en 2017.

La dépigmentation de la peau fait fureur au Cameroun

La dépigmentation de la peau a tendance à se généraliser au Cameroun où, dans presque toutes les villes du pays ainsi que dans les campagnes, beaucoup de femmes et d’hommes se sont lancés à fond dans la quête du teint clair.Au grand dam des dermatologues qui ont initié une campagne de sensibilisation pour alerter sur cette perte d’identité et ses dangereuses conséquences sanitaires.

A en croire le Société camerounaise de dermatologie (Socaderm), c’est à Douala où l’on rencontre le plus de pratiquants de la dépigmentation de la peau, « Ndjansang » en parler local. 27,8 % de la population de la deuxième ville du pays est concerné, selon Socaderm dont l’étude a été faite à partir d’un échantillon de 10.000 hommes et femmes âgés entre 15 et 50 ans.

Suivent dans l’ordre,  les villes de Kumba (Sud-ouest) dont 24,1% de la population s’éclaircit la peau, Yaoundé, la capitale, 19,6% d’adeptes du «Ndjansang», Kribi (Sud) 11,1% et Bagangté (Ouest) 10,3% de candidats à la dépigmentation de la peau.

Beaucoup plus que dans les villes, la pratique a cours dans les  zones rurales où « hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, nantis et pauvre sont en mal de teint clair», déplore Cécile Zoung Kanyi Bisseck, présidente de la Socaderm.

L’opération consiste à s’appliquer «sur tout le corps plusieurs composés: laits ou crèmes à base d’hydroquinone, au-delà du seuil de 2 % ou de crèmes et gels à base de corticoïdes puissants qui comportent notamment du mercure et ses dérivés cancérigènes», explique Cécile non sans relever que l’étude de la Socaderm démontre que «les plus nantis se font des injections avec des effets instantanés, tandis que les moins riches utilisent tout ce qui leur passe sous la main».

D’après Cécile, enseignante à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, certaines personnes désireuses d’avoir à tout prix un teint clair vont jusqu’à recourir aux conseils de tenants de parfumerie.

On s’enduit de tout,  au mépris des risques encourus sur le plan sanitaire tels « les cancers de la peau», s’indigne l’agrégée en dermatologie avant d’ajouter qu’«il n’est pas étonnant de voir un homme ou une femme avec des pieds ou des mains noirs, alors que le visage est presque métissé».

Si la faute est à imputer aux publicités tapageuses des industries de produits cosmétiques ainsi qu’aux adeptes du «Njansang», des complexés de leur peau noire, il reste que, selon Dr Odile Ngoro, dermatologue-infectiologue, certains pharmaciens ne sont pas exempts de reproche.

En effet, soutient Odile Ngoro, des médecins, agissant en complicité avec des pharmaciens, prescrivent à des personnes des ordonnances contenant du «gluthatione», un produit éclaircissant de la peau vendu à 250 FCFA la boîte.

Sénégal : 238 kg de cocaïne saisis au port de Dakar (officiel)

La Douane sénégalaise informe, dans un communiqué reçu mercredi à APA, avoir saisi très tôt ce matin, 238 kg de cocaïne au Môle 1 du Port autonome de Dakar.La saisie au eu lieu à 2h30 du matin « sur 4 véhicules dans un lot de 24 Renault neufs sur un bateau venant du Port de Paranagua (Brésil) et à destination de Luanda (Angola) », explique le communiqué.

« La Drogue est certifiée être de la Cocaïne par les services compétents », souligne le communiqué avant d’ajouter  que « l’équipe Cynophile de la Douane continue les investigations sur place et la procédure est en cours pour passer au peigne fin tous les véhicules du lot ».

La répression contre les hôtels et restaurants hors-la-loi démarre fin juin en Côte d’Ivoire

La répression contre les restaurants, hôtels, night-clubs, agences de voyage et autres lieux de loisirs « hors-la-loi» en Côte d’Ivoire, démarre le 30 juin prochain avec 72 agents assermentés pour le contrôle, a appris APA mardi auprès du ministère ivoirien du tourisme et des loisirs.Selon une note d’information transmise à APA,  sur instruction du ministre Siandou Fofana, 72 agents assermentés (12 commissaires, 15 inspecteurs et 45 contrôleurs) de ce département ministériel ont été instruits mardi à Abidjan lors d’un séminaire à l’effet de mettre fin au désordre dans le secteur touristique dans le pays.

« En point de mire de cette session, la mise en application de la missive du ministre Siandou Fofana invitant tout établissement de tourisme, c’est-à-dire d’hébergement, les restaurants et toutes autres activités de loisirs et de détente, les agences de bureaux de voyages, les agences de location de voitures, etc, à se conformer à la réglementation en vigueur. Et ce, au plus tard le 30 juin 2019, délai de rigueur », rapporte la note, soulignant que les « services compétents » procèderont à la «fermeture systématique » des établissements contrevenants.

Au nom du ministre du tourisme et des loisirs, son directeur de cabinet Dr Germain N’Dri Aphing-Kouassi a indiqué aux agents sous serment que l’heure de la sensibilisation est passée et place désormais à la répression.

 Au-delà, il a soutenu que cette mise aux normes et règles des établissements intègre la stratégie nationale de développement du tourisme, « sublime Côte d’Ivoire», conclut le texte.

Le programme Sublime Côte d’Ivoire comprend 18 projets et 09 réformes phares à mener d’ici à 2025 avec entre autres, la création de Abidjan Business City, une plateforme de 1000 chambres comprenant un centre de congrès sur la route d’Abatta à l’Est d’Abidjan.

 La Côte d’Ivoire, rappelle-t-on, envisage de devenir un hub touristique sur le continent et une destination de référence en Afrique de l’ouest avec cinq millions de visiteurs à l’horizon 2025.

Côte d’Ivoire: plus de 76 milliards Fcfa pour lutter contre la traite des enfants

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a procédé mardi à Abidjan au lancement d’un Plan d’action national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, d’un coût de plus de 76 milliards Fcfa pour la période 2019-2021.Mme Dominique Ouattara a lancé, dans un discours, « un appel solennel et pressant à toutes les parties prenantes impliquées dans la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire (…) en vue d’éliminer du pays le travail des enfants d’ici à 2025 ». 

Elle a invité tous les acteurs à « encore plus d’engagement car la lutte contre le travail des enfants est un devoir collectif et une responsabilité partagée », tout en assurant rester convaincue que si toutes leurs énergies sont unies, ils « parviendront à éliminer durablement le travail des enfants » du pays.

Le budget prévisionnel indique un coût global de 76,156 milliards Fcfa, soit environ 132 millions de dollars US dont près de 10 milliards Fcfa  pour les partenaires techniques et financiers, 5 milliards Fcfa pour l’industrie du chocolat et du cacao et 25 milliards pour les programmes sociaux du gouvernement.  

Le plan d’action national de lutte contre la traite des enfants est soutenu par le gouvernement ivoirien,  l’industrie du cacao et du chocolat, les partenaires techniques et financiers, les organisations du système des Nations-Unies, les ONG nationales et internationales. 

La Côte d’Ivoire a élaboré son premier Plan national pour la période de 2012-2014. Au terme de la mise en œuvre de ce plan, le bilan a démontré que les activités prévues ont été réalisées à plus de 80%. Au regard du succès de celui-ci, il a été mis en place un second plan pour la période 2015-2017.

Le directeur régional adjoint du Bureau international du travail (BIT), Peter Van Rooij, a assuré que l’UNICEF et son institution, accompagneront le 3è Plan national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants qui s’étend sur la période 2019-2021.  

La stratégie de ce troisième Plan prend en compte les services sociaux de base (éducation, santé,  état civil), la réduction de la vulnérabilité des familles en luttant contre la pauvreté, et le renforcement du cadre institutionnel et juridique, a rapporté Patricia Yao, secrétaire exécutive du Conseil national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants.  

Selon la Première dame de Côte d’Ivoire, présidente de ce Conseil national de surveillance, les actions menées ont permis de porter assistance et secours à plus de 8 000 enfants qui ont été retirés des mains des trafiquants. 

Une enquête effectuée en 2013 en Côte d’Ivoire révèle qu’ « environ 1,4 million enfants sont impliqués dans le travail dans tous les secteurs d’activité et sur ce nombre, 49,1% travaillent dans l’agriculture, plus de 38% dans le secteur des services et plus de 12% dans l’industrie ». 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao était accusée de l’exploitation des enfants dans les champs. En 2010, le cacao ivoirien était menacé d’embargo. À son accession au pouvoir, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris deux décrets contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants.

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Pascal Abinan, a exprimé l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à jouer sa partition afin de consolider les acquis obtenus avec les deux plans précédents en vue de favoriser l’élimination du travail des enfants. 

L’Afrique est le continent le plus touché par ce phénomène. Selon Organisation internationale du travail (OIT), un enfant sur 5 est astreint au travail. La Côte d’Ivoire a réalisé des « progrès appréciables sur la voie de l’élimination des pires formes de travail des enfants » ces dernières années.

CAN: les équipes se battent pour le trophée…les couples luttent la télécommande

La 32è édition de la Coupe d’Afrique des Nations Africaines (CAN) de football bat son plein aux pieds des Pyramides, en Egypte où 24 nations vont se battre pour remporter le trophée quand dans les salons, la bataille pour le contrôle de la télécommande de la télévision fait rage dans les foyers.Entre le père mordu du football, les enfants férus  des dessins animés ou la femme scotchée aux séries brésiliennes ou africaines, la télécommande est au centre de petites « querelles » dans les couples.

C’est dans ce contexte que se déroule la fête du football africain en Egypte avec son lot de retransmissions en direct des matches et autres émissions dérivées de la compétition qu’aucun sportif n’imagine pas de rater.

« Moi, je viens devant l’écran de télévision pour suivre les informations en temps normal », affirme Yéo Mathias, infirmier de son état, « passionné » de football qui n’est pas « prêt à lâcher la télécommande aux heures de diffusion des matches » au profit de son épouse et des enfants.

« On a juste un mois pour le football. Or, leurs séries Novelas ou autres passent chaque jour avec même des rediffusions, alors j’ai dit à madame que ce mois, la télécommande est sous mes ordres », explique-t-il avec un sourire.

En temps de CAN, les télévisions nationales bouleversent leur grille des programmes avec la part belle au football. Avec deux ou trois matches par jour, la télécommande est « confisquée » par monsieur.

Pour éviter cette « guerre de télécommande»,  dans son foyer qu’elle parte avec son épouse et leur garçon de 10 ans, Lambert Loua, cadre commercial, a eu recours aux nouvelles techniques de l’information.

« Avec ma tablette connectée à l’internet, je suis les matches sur l’application  MyCanal ou streaming. Comme ça, je laisse la télécommande à mon épouse pour ses séries », soutient-il. Ce qui n’est pas le cas pour Amani N’dri Hubert, enseignant.

« Je suis le chef de la famille. Je ne sais pas pourquoi on doit me priver de ma passion qu’est le football. Au début de la CAN, j’ai dit à ma maisonnée que leurs films sont en veilleuse le temps de la compétition. Nous nous sommes accordés.», dit M. Amani.

Pour Liliane Gnahoré, la question ne se pose pas dans son foyer. « Aux heures des matches, je demande aux enfants d’aller regarder leurs films dans la chambre. Monsieur et moi étant tous deux des passionnés de football, ils nous laissent la télécommande pour suivre nos matches », souligne-t-elle.

Si le couple Gnahoré sait faire la part des choses, il n’en est pas de même chez les Doumbia Mamadou où selon l’épouse de cet opérateur économique  « la télévision a volé en éclats pendant que mes deux enfants luttaient la télécommande le jour du match Maroc-Namibie ».

« Le plus grand voulant regarder un documentaire, s’est heurté au refus du benjamin et a lancé la télécommande en direction de la télévision dont l’écran s’est brisé», raconte-t-elle.

Pour contenter ses progénitures, Doumbia père « a acheté deux télévisions le lendemain pour installer une dans leur chambre et l’autre au salon ».

Ils ne sont pas nombreux les couples à s’offrir un tel luxe pour départager les membres de la famille qui ne veulent pas voir les habitudes changées devant l’écran de télévision. Or, les habitudes devraient l’être en cette fête du football où bon gré mal gré, le chef de famille impose ses préférences.

Le Sénégal, bon élève dans l’amélioration de la condition féminine (officiel)

Les différents plans nationaux de développement sanitaire (PNDS) mis en œuvre par le Sénégal lui ont permis d’effectuer un important bond en avant en termes de santé sexuelle et reproductive, de lutte contre les violences basées sur le genre et l’éradication des inégalités sociales et économiques, a déclaré mardi à Dakar, Aliou Ndiaye, le Directeur de cabinet du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.Au Sénégal, « entre 2011 et 2017, le ratio de la mortalité infanto-juvénile (moins de 5 ans) est passé de 72 pour mille naissances à 56 pour mille. Le taux de mortalité maternelle est passé, entre 1986 et 2017, de 510 à 273 pour cent mille naissances vivantes. La prévalence contraceptive s’est nettement améliorée, passant de 12 % en 2012 à 27,8 % en 2017 », a renseigné Aliou Ndiaye.

Le Directeur de cabinet du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération s’exprimait à la cérémonie de publication du rapport national et mondial sur l’état de la population intitulé « Une tâche inachevée, la poursuite de l’acquisition des droits et des choix pour tous » et réalisé par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

Au Sénégal, les besoins de planification familiale non satisfaits chez les femmes de 15 à 49 ans sont estimés en 2019 à 25 %. Nul en 1969, le taux de recours à la contraception (méthodes modernes) est passé à 6 % en 1994, puis à 24 % en 2019. Et le taux de naissances assistées par un personnel de santé qualifié est évalué à 59 % pour la période 2006-2017.

De son côté, Cécile Compaoré Zoungrana, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Sénégal a indiqué que « le choix du thème (du rapport) ne pouvait être plus pertinent au regard de la problématique actuelle du respect des droits et des choix pour tous les individus dans le monde, particulièrement les femmes, les adolescents et les jeunes ».

Selon elle, « l’analyse de la situation montre entre autres des avancées dans certains domaines tels que l’accès à la contraception, les soins pré et post-natals, les soins obstétricaux et néonataux d’urgence, la prévention ou le traitement des infections sexuellement transmissibles ».

Toutefois, Cécile Compaoré Zoungrana a reconnu qu’« il reste beaucoup à faire. Les obstacles persistent et sont d’ordre politique, social, économique et juridique. Ils doivent être franchis afin que toutes les femmes et les filles soient en mesure d’exercer leur droit et de faire des choix responsables concernant leur santé sexuelle et reproductive ».

Cette année, la publication du rapport national et mondial sur l’état de la population coïncide avec le cinquantenaire du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et les 25 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD).

L’Afrique de l’ouest enregistre 29,2% de taux de retard de croissance des enfants de moins de 5 ans, (BAD)

L’Afrique de l’ouest enregistre 29,2% de taux de retard de croissance des enfants de moins de cinq ans, a indiqué lundi à Abidjan, Dr Babatundé Omilola, manager de la division de la sécurité de la santé publique et de la nutrition à la Banque africaine de développement (BAD). Dr Babatundé s’exprimait dans un discours de  présentation de la situation de la malnutrition en Afrique de l’ouest  prononcé à la faveur d’une rencontre régionale de sensibilisation sur   la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants de moins de cinq  ans en Afrique de l’Ouest et du centre initiée par la Banque africaine  de développement ( BAD).

 Ces assises qui réunissent des dirigeants de  cette institution financière  et leurs partenaires des secteurs public  et privé ainsi que des institutions bilatérales,  visent à passer en  revue la stratégie de nutrition de la Banque et à sensibiliser contre  l’insécurité nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans dans ces  deux régions du continent. 

« La situation de retard de  croissance des enfants de moins de cinq ans est très alarmante en  Afrique de l’ouest. L’Afrique perd chaque année 25 millions de dollars  du fait de la malnutrition. L’Afrique de l’ouest enregistre 29,2% de  taux de retard de croissance des enfants de moins de cinq ans», a  déploré Dr  Babatundé. 

Selon lui, l’insécurité alimentaire est l’une des  raisons fondamentales de la persistance de la malnutrition en Afrique  de l’Ouest et du Centre. C’est pourquoi, il a appelé à prendre des «  mesures urgentes » estimant que « le coût de la malnutrition est très  élevé ». 

« A ce jour en Afrique il se pose le problème de surpoids des  adolescents avec plus de 1,6 million d’enfants atteints de malnutrition  aiguë dans la région du sahel», a dit pour sa part,  à APA, Ramata  Almamy  Mbaye, conseillère régionale à la mobilisation des ressources   à « Action contre la faim» ( ACF), soulignant que « nous voulons une  population faite de jeunes, de femmes, de personnes du troisième âge  saine et bien nourries ».

 Cette rencontre initiée par la BAD s’inscrit  dans le cadre de son plan d’actions multi-sectoriel  pour la nutrition  2018-2025 dont l’objectif consiste à réduire de 40% le retard de  croissance des enfants africains de moins de cinq ans d’ici 2025. 

C’est  en  2018 que la BAD a lancé ce plan en s’engageant à augmenter la part  de ses investissements bénéfiques pour la nutrition dans les domaines de  l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement, du social et de la  santé. 

Un enfant malnutri jusqu’à 2 ans aura un problème psycho-émotionnel (Nutritionniste)

Un enfant malnutri jusqu’à l’âge de deux ans aura un problème de développement psycho-émotionnel, a affirmé lundi à Abidjan, Fanta Touré Diop, la conseillère régionale en nutrition et santé à l’ONG internationale « Action contre la faim » (ACF).«  Jusqu’à l’âge de deux ans, si un enfant est malnutri et qu’il n’a pas une bonne prise en charge de manière pro-active, cela va impacter négativement son développement psycho-émotionnel et aussi impacter plus tard les revenus de son pays », a expliqué Mme Diop à APA en marge d’une rencontre régionale de sensibilisation à la nutrition pour les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre initiée par la Banque africaine de développement ( BAD).

 « Un enfant qui est atteint de la malnutrition aura du mal à se développer sur le plan cognitif et psycho-émotionnel. Ce retard va impacter sur son développement intellectuel», a-t-elle souligné.

Insistant sur la nécessité d’une bonne alimentation pour les enfants de moins de cinq ans, Mme Diop a indiqué qu’au-delà de l’impact au niveau humain et physique, la malnutrition a des impacts négatifs sur les pays au plan économique en terme de Produit intérieur brut ( PIB). 

La Côte d’Ivoire qui a fait de la lutte contre la malnutrition et la faim une « priorité nationale» abrite le premier Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition en Afrique (CERFAM) ouvert en mars dernier.

 L’insécurité alimentaire modérée qui est la forme la plus répandue en milieu rural ivoirien touche 10,8% des ménages selon des données de 2018. En Afrique subsaharienne, plus de 23% de la population est en situation d’insécurité alimentaire et 21% en sous-alimentation.

La malnutrition chronique ou retard de croissance affecte sur le continent 30,5% des enfants de moins de cinq ans selon l’organisation mondiale de la santé (OMS).