Guinée : un projet de loi anti-terrorisme menace l’exercice des libertés (Amnesty)

Amnesty international a, dans un communiqué publié mercredi, dénoncé un projet de loi portant prévention et répression du terrorisme qui, selon lui, comporte plusieurs dispositions qui menacent l’exercice des droits humains.Selon le communiqué, l’adoption de cette loi qui devrait être examiné ce 24 avril 2019 par l’Assemblée nationale confirmerait « la dérive sécuritaire des autorités (car), la garde à vue pourrait s’étendre à un mois et des lieux de culte pourraient être fermés et des communications surveillées sans contrôle du juge ».

A en croire les analyses du projet de loi faites par Amnesty International, les « actes de terrorisme » et les autres infractions liées sont mal définis, vagues et ambigus.

C’est pourquoi, l’organisation de défense des droits humains appelle les autorités guinéennes à s’abstenir d’adopter une nouvelle loi « restreignant la liberté d’expression et prolongeant jusqu’à 30 jours les délais de garde à vue ».

AfSud : 13 morts lors d’une messe de Pâques

Le mur d’une église au KwaZulu Natal, en Afrique du Sud, s’est effondré ce vendredi matin, faisant treize morts parmi les fidèles qui suivaient à l’intérieur du lieu de culte une messe de Pâques, à l’occasion de la fin du carême.D’après plusieurs témoignages recueillis par APA, de nombreux blessés ont été également comptabilisés dans ce drame survenu quelques heures après qu’une forte pluie s’est abattue  dans la banlieue d’eMpangeni où se trouve l’église pentecôtiste.

Selon les services d’urgence, 29 personnes ont été évacuées dans les hôpitaux de la localité.

Deux morts dans l’effondrement de puits d’orpaillage en Mauritanie

Deux orpailleurs mauritaniens ont été tués suite à l’effondrement de deux puits d’exploration artisanale de l’or dimanche dans la zone de Glieb N’dor (extrême nord du pays), a-t-on appris de sources médicales lundi dans la ville de Zouerate, l’agglomération la plus proche du lieu de l’accident.Deux autres personnes ont été blessées pendant cet effondrement qui a touché deux puits voisins contenant chacun deux orpailleurs, ont ajouté les mêmes sources citant l’un des blessés.

Une énorme roche a chuté pour atterrir au-dessus des deux puits qui se sont immédiatement écroulés sur leurs occupants.

Les corps des victimes et les deux blessés ont été transportés à Zouerate où ils seront remis à leurs proches.

Les activités d’orpaillage sont apparues en Mauritanie depuis quelques années et ont attiré un grand nombre de personnes dans le nord du pays.

Mais elles donnent lieu souvent à des incidents d’effondrement des puits, parfois meurtriers.

Côte d’Ivoire : le gouvernement annonce «une nouvelle politique de l’eau»

L’Etat de Côte d’Ivoire « va définir une nouvelle politique de l’eau » en vue de la préservation et une gestion plus optimale de cette ressource, a annoncé lundi à Abidjan le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, lors d‘un atelier.M. Donwahi  s’exprimait notamment à l’ouverture d’un atelier national sur la  Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau  transfrontières et des lacs internationaux : opportunités et  perspectives pour la Côte d’Ivoire.  

«  Compte tenu de l’importance de la question, je voudrais saisir cette  opportunité pour vous annoncer que le ministère des Eaux et forêts va  définir une nouvelle politique de l’eau en vue de la préservation et une  gestion plus optimale de cette ressource », a déclaré M. Donwahi dans  un discours.  

Cette  nouvelle politique, dira-t-il, vise à faire face à « l’accroissement  des besoins des ménages, du développement économique et de la nécessité  de conserver les milieux naturels et la biodiversité » dont la Côte  d’Ivoire s’est résolue à promouvoir.

Il  s’agit  d’une gestion intégrée et durable des ressources en eau de  surface et des eaux souterraines à travers les autorités de bassin dont  l’Etat ivoirien est membre, a-t-il souligné. L’atelier devrait permettre  d’apprécier la capacité du pays à apporter des réponses aux défis de  gestion des ressources en eau. 

La  Côte d’Ivoire qui participe depuis 2014 aux réunions et aux activités  organisées dans le cadre de la Convention sur l’eau, a exprimé à  plusieurs reprises on intérêt à adhérer à la Convention. En juillet  2018, le ministère des Eaux et forêts a exprimé officiellement  l’intention de la Côte d’Ivoire à suivre le processus d’adhésion à cet  organisme.   

L’adhésion  à la Convention sur l’eau est ouverte à tous les États membres des  Nations-Unies depuis le 1er mars 2016. En 2018, le Tchad et le Sénégal  ont été les premiers pays africains à adhérer à cette convention. 

Une  vingtaine d’autres pays dont la Côte d’Ivoire ont manifesté leur  intérêt à adhérer lors de la huitième session de la réunion des parties,  l’organe décisionnel suprême de la Convention, tenue à Astana, la  capitale du Kazakhstan, du 10 au 12 octobre 2018.   

«  La Convention sur l’eau est un outil concret et efficace pour soutenir  et faire progresser la coopération et la gestion durable des eaux  partagées », a indiqué la secrétaire de la Convention sur l’eau, Mme  Francesca Bernadini, dans une allocution. 

Les  ressources en eau en Côte d’Ivoire sont importantes. Les bassins  transfrontières représentent « 60% de la surface de la région ». Le  pays, selon le secrétariat sur la Convention sur l’eau, « prélève 5  millions de mètres cubes d’eau par an pour son agriculture ».  

La  Côte d’Ivoire est membre de l’Autorité du Bassin de la Volta avec six  pays membres, l’Autorité du Bassin du Niger avec neuf pays membres et  l’Autorité du Bassin Comoé, Bia, Tanoé, en constitution avec quatre pays  membres.  

Luc  Grégoire, représentant résident du PNUD en Côte d’Ivoire, a réitéré la  volonté de son institution à accompagner le gouvernement ivoirien en vue  de l’adhésion du pays à la Convention sur l’eau. Pour sa part,  l’ambassadeur de la France, Gilles Huberson, a assuré que Paris va  soutenir Abidjan dans cet élan. 

Mali : neuf morts dans le chavirement d’une pirogue

Le chavirement d’une pirogue a fait, dimanche, neuf morts au nord de Bamako, la capitale malienne, informe un communiqué du ministère des Transports reçu lundi à APA.Selon notre source, les victimes étaient des nomades qui venaient à Markala, une localité située à quelque 270 kilomètres au nord de Bamako. « C’est en traversant le fleuve pour la foire hebdomadaire de Markala qui se tient tous les dimanches que leur embarcation a chaviré. Le bilan provisoire est de neuf morts dont six femmes et trois hommes », rapporte le ministère des Transports.

Tchad : un homme abattu devant la présidence par la garde présidentielle

Un homme a été abattu par la garde présidentielle tchadienne devant la présidence de la République, au petit matin de ce dimanche, a-t-on appris des sources hospitalières.La victime serait un cadre, chef comptable de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS). Selon des témoignages, la victime à bord de sa voiture a emprunté l’avenue passant devant la présidence.

« Généralement, lorsque vous vous arrêtez brusquement, ou par mal chance votre véhicule tombe en panne devant la présidence, les éléments de la garde présidentielle vous tirent dessus sans chercher à savoir si vous avez fait exprès ou pas », a confié à APA, sous le sceau de l’anonymat, une source sécuritaire.

Le corps criblé des balles a été déposé à la morgue de l’Hôpital général de référence nationale (HGRN). Le constat a été fait par le substitut du procureur de la République du tribunal de grande instance de N’Djaména.

En 2018, la circulation sur l’avenue qui longe la présidence de la République a été interdite par la mairie de N’Djaména aux usagers avant de lever la mesure suite à l’embouteillage monstre que cela a provoqué dans la capitale.

La France au-devant de la scène à la clôture d’un colloque sur le génocide rwandais

Le journaliste d’investigation français, Jean-François Dupaquier et son compatriote Vincent Duclert, président de la nouvelle Commission de chercheurs chargée d’enquêter sur le rôle controversé de Paris dans le génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994, ont entretenu vendredi à Kigali, avant-veille de la commémoration du 25e anniversaire de cette tragédie, une brève polémique sur la volonté de leur pays de « faire triompher » la vérité concernant les archives de la période 1990-1994.Terminant une première intervention sur le rôle « haineux » des médias dans ce génocide, à la clôture d’un colloque international sous le thème : « Préservation de la mémoire, un combat de l’humanité », M. Dupaquier a expliqué que son pays pouvait « progresser en continuant à faire triompher la vérité » sur cette tragédie qui a emporté environ 800 mille personnes, majoritairement des Tutsis, au Rwanda, en 1994.

Assis au fond de la salle Intare Conference Arena, Vincent Duclert a attaqué par la suite une partie du discours de son compatriote journaliste, à qui il reproche de s’appuyer sur des « rumeurs » pour argumenter.

Ce dernier, par ailleurs professeur associé à Sciences Po, a été nommé aujourd’hui par le président Emmanuel Macron à la tête d’une équipe de neuf chercheurs et historiens chargés de faire la lumière sur le rôle controversé de Paris dans cette tragédie, et apaiser la relation avec Kigali.

« Aucun spécialiste du Rwanda »

Analysant la composition de cette équipe, le magazine JeuneAfrique n’a trouvé « aucun spécialiste du Rwanda », notant par ailleurs que « la commission a beaucoup fait réagir la communauté historienne ces derniers jours, après l’annonce de la mise à l’écart de deux des principaux spécialistes français du sujet : Stéphane Audoin-Rouzeau directeur d’études à l’EHESS, et Hélène Dumas, chargée de recherche au CNRS et seule experte à maîtriser le kinyarwanda », la langue locale du Rwanda.

Cependant, cette commission aura accès à « toutes les archives françaises concernant le Rwanda entre 1990 et 1994 », a assuré vendredi au palais présidentiel de l’Elysée le président Macron, repris par la presse, au moment où il recevait des représentants d’Ibuka France, une association de soutien aux victimes et rescapés du génocide.

Pour Vincent Duclert, s’exprimant pour sa part depuis la capitale rwandaise, cette commission qu’il va diriger « sera indépendante et ne cherchera que la vérité ».

Par ailleurs dans un second panel à cette salle de Kigali, la procureure française Aurélia Davos a répondu à une interpellation sur le faible taux de procès organisés dans son pays alors que « la France héberge la plupart des gens suspectés » d’être mêlés au génocide, selon l’avocat franco-rwandais Richard Gisagara, qui constate que ce pays « n’a rien fait pour amener ces personnes devant la justice » ou les extrader.

Mais pour Mme Davos en revanche, la France n’avait pas la « compétence » juridique pour juger des affaires liées au génocide rwandais après que les premières plaintes furent « déposées en 1995 »… en dépit également qu’aujourd’hui dans son pays « la justice n’a pas beaucoup de moyens ».

« Indécence »

Une remarque sur laquelle l’a attaquée une intervenante qui a trouvé « indécent (de la part de la Française) d’être au Rwanda et dire que la Justice est chère ». Selon elle, en effet le « tort commis est beaucoup plus cher ».

Le président français, Macron, ne sera pas présent dimanche à Kigali pour la 25e commémoration du génocide commis contre les Tutsis, préférant mandater le député LREM (son parti) Hervé Berville avec une délégation pour le représenter.

M. Berville est un orphelin tutsi né en 1990 et évacué de son pays par l’armée française au début du génocide des Tutsis au Rwanda de 1994, avant d’être adopté par un couple de Bretons.

Par ailleurs, malgré le rôle controversé de la France dans le génocide, un rapprochement a été noté ces derniers mois avec le Rwanda, d’où cet acte de représentation de Hervé Berville dans la commémoration du 7 avril.

Côte d’Ivoire: 100 millions de véhicules sont passés sur le pont Henri Konan Bédié depuis sa mise en service (Concessionnaire)

Cent millions de véhicules sont passés sur le pont Henri Konan Bédié d’Abidjan depuis sa mise en service en 2014, a annoncé vendredi à Abidjan, Romain Neyrand, le directeur général de SOCOPRIM, la société concessionnaire de ce pont.« 100 millions de véhicules sont passés sur le pont Henri Konan Bédié en  près de six ans. Le trafic au-dessus de la lagune a été multiplié par  deux depuis la mise en service de ce pont», a révélé M. Neyrand qui  s’exprimait dans un panel du séminaire d’opportunités d’affaires  organisé par la Banque africaine de développement ( BAD).

 « Nous avons  une durée d’exploitation de trente ans qui nous conduit jusqu’en 2044…  Ce pont qui contribue à un gain de temps pour les usagers, a permis  d’économiser 90.000 tonnes de CO2 par an», a ajouté M. Neyrand, indiquant  que la BAD a joué un rôle de premier plan dans le financement de cette  infrastructure. 

Inauguré officiellement le 16 décembre 2014,  le  troisième pont d’Abidjan baptisé « pont Henri Konan Bédié» reliant la  commune de Cocody Riviera ( Est d’Abidjan) à celle de Marcory ( Sud  d’Abidjan), est un pont à péage construit grâce à un partenariat  public-privé. Selon le concessionnaire, entre 75.000 et 80.000 véhicules y  circulent quotidiennement.

Un mort et des maisons inondées, suite à une forte pluie à Brazzaville

Une pluie diluvienne s’est abattue ce week-end sur Brazzaville, faisant un mort et plusieurs maisons inondées dans le quartier « La Base », situé au septième arrondissement de la capitale congolaise.La victime, une sexagénaire dénommée Maman Henriette NGang, marchait sur un pont en bois pour rentrer à son domicile quand elle a été surprise par une forte pluie, samedi soir.  Ayant glissé, elle a perdu l’équilibre et est tombée dans une mare de boue surplombée par le pont, a confié à APA un habitant du quartier.

D’après un autre témoignage, ce sont les incessants aboiements  d’un chien qui ont suscité la curiosité des riverains du pont et permis la découverte du cops sans vie de la vieille femme, engluée dans la boue.

La dépouille mortelle a été déposée à la morgue par les services de la mairie de cet arrondissement. Par ailleurs, plusieurs maisons bordant les ruelles de cette zone du quartier ont été englouties par la boue, obligeant les sinistrés à s’abriter momentanément chez des voisins.

Ces sinistres, affectant à chaque pluie les quartiers de ce septième arrondissement, ne sont pas nouveaux dans cette localité dont le maire dit toujours attendre les financements de l’Etat pour y faire face.

Suite à ce drame, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une commission chargée de faire face aux érosions dans les grandes villes du pays, notamment Brazzaville et Pointe-Noire.

G’Bissau : un syndicat du ministère de la Justice annonce une grève de 07 jours

Le syndicat de base du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a annoncé, lundi à Bissau, l’observation d’une grève de sept jours, à partir du 07 mars prochain, pour exiger, entre autres, la suspension du concours interne d’embauche et des stagiaires ainsi que l’embauche de travailleurs avec plus de 03 ans de service.Revenant sur les motifs de ce mouvement d’humeur, le porte-parole du mouvement syndicale, Nelson Tavares, a indiqué que « le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Djalo, n’était pas disposé à dialoguer avec le syndicat » d’où cette grève d’une semaine.  

« Nous demandons également le paiement de 24 mois d’arriérés de salaire aux employés embauchés, le paiement de 05 mois de participation pour augmenter le nombre d’employés affectés au centre de production Biométrique, la légalité et la transparence concernant les subventions versées à certains employés sur une base hebdomadaire, a-t-il ajouté.

Réitérant leur détermination à lutter pour atteindre leurs objectifs et « à mettre fin au manque de transparence, d’illégalité et de discrimination dans ce ministère », Nelson Tavares a exprimé sa « totale volonté » de négocier avec le gouvernement afin de trouver une solution aux problèmes qui minent ce ministère.

Côte d’Ivoire: création d’une Autorité de régulation du transport intérieur

Une Autorité de régulation du transport intérieur (ARTI) en Côte d’Ivoire, visant à gérer l’écosystème et « mettre fin au désordre » observé dans le secteur du transport lagunaire, routier et ferroviaire, a été adopté mercredi en Conseil des ministres.« Le Conseil a adopté la création de l’Autorité de régulation du  transport intérieur (ARTI), créé en application du transport intérieur  », a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi  Touré, à l’issue du Conseil des ministres. 

«  Elle est chargée de la régulation des transports intérieurs et est dotée  de pouvoirs de propositions, de conciliation, de sanction en vue de  lutter efficacement contre la fraude et mettre un terme au désordre  constaté dans le transport intérieur, notamment lagunaire, routier et  ferroviaire », a-t-il dit.

 La création de  l’Autorité de régulation du transport intérieur (Arti), soulignera-t-il,  consacre la distinction nécessaire entre la mission de régulation et  celle d’organisation du secteur des transports.  

Le  décret créé également une Autorité administrative indépendante dénommée  Grand mobilité.  Une mesure qui concourt à la mise en œuvre du schéma  directeur d’urbanisation, d’urbanisme du Grand Abidjan.

Cette  autorité administrative dans son volet transport vise à « améliorer la  mobilité urbaine dans le District d’Abidjan et les communes  environnantes », a fait observer le porte-parole du gouvernement  ivoirien. 

« La loi d’orientation du transport  intérieur a été réaménagée pour permettre la création d’une autorité  organisatrice de la mobilité urbaine dans le Grand Abidjan dénommé Grand  Abidjan mobilité », a-t-il poursuivi. 

L’autorité  administrative indépendante est notamment chargée de « réglementer et  de fluidifier le trafic, de développer les capacités du réseau du  transport public et de faciliter la mobilité de tous », a relevé M.  Sidi Touré, également ministre de la Communication et des médias.  

Quinze Burkinabè décèdent dans un accident en Côte d’Ivoire

Quinze Burkinabè ont perdu la vie dans un accident de la circulation survenu samedi à Kaouara (au nord de la Côte d’Ivoire), annonce dimanche un communiqué du gouvernement burkinabè parvenu à APA.Le communiqué signé par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémy Fulgance Dandjinou renseigne que le bilan provisoire fait état également de «sept blessés graves, évacués dans les structures sanitaires de Korhogo en république de Côte d’Ivoire».

Selon le document, l’accident s’est produit le samedi 26 janvier 2019 aux environs de 5 heures, lorsqu’un camion en provenance du Burkina Faso et transportant du bétail, est entré en collision avec un mini car de transport de passagers à Kaouara en territoire ivoirien. 

«L’Ambassade et les Consulats du Burkina en Côte d’Ivoire, en concertation avec les autorités ivoiriennes, ont pris les dispositions et les diligences nécessaires pour l’identification et la prise en charge des victimes», note le communiqué gouvernemental.  

Par la même voie, le gouvernement burkinabè présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. 

Acquittement de Gbagbo et Blé Goudé: «c’est la victoire de la vérité pour la réconciliation» (COJEP)

Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP, parti de Blé Goudé) a salué, mardi, l’acquittement et la libération de son leader, Charles Blé Goudé et de l’ex-président Laurent Gbagbo comme « la victoire de la vérité et de la Côte d’Ivoire».Réunie au domicile de Martial Yavo, un cadre de ce parti, la direction du COJEP conduite par le Premier secrétaire, Dr Hyacinthe Nogbou, a suivi de bout en bout l’audience du jour retransmise en direct par une chaine de télévision française.

Une explosion de joie accueille la décision du juge-président  Cuno Tarfusser prononçant « l’acquittement et la libération immédiate» des accusés. Le maître des lieux, Martial Yavo, fait péter une bouteille de champagne, puis une deuxième. Des louages à « Dieu, le seul maitre du temps» fusent de partout. Dame Coulibaly, tombe dans les pommes. L’émotion est forte. Dix minutes plus tard, elle retrouve ses esprits et peut exécuter des  pas de danses.

«Rendons gloire à Dieu qui est la vérité et qui a permis que la vérité éclore…pour que le président Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé soient acquittés», lâche Dr Nogbou.

Pour le premier responsable du COJEP, «cette libération n’est pas la victoire d’un camp sur un autre. Mais plutôt la victoire de la vérité, la victoire de la Côte d’Ivoire pour s’engager résolument sur la voie de la réconciliation ».

«Cette décision de la CPI démontre que les auteurs de la crise post-électorale sont ailleurs et que le pays a besoin de Gbagbo et Charles Blé Goudé pour la réconciliation », ajoute, pour sa part, Martial Yavo.

Pendant ce temps, la toile s’enflamme avec des réactions de personnalités et d’anonymes à l’image de l’ex-ministre Jean-Louis Billon, Porte-parole du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dont « les premières pensées vont au président Gbagbo et à sa famille», tweette-t-il sur sa page officielle.

«C’est une étape importante vers la réconciliation nationale et la justice, un processus indispensable pour préparer la Côte d’Ivoire de demain», souligne M. Billon là où un internaute, Mays Mouissi, estime que « c’est un véritable camouflet pour Fatou Bensouda la procureure de la CPI qui a été incapable de réunir la moindre preuve de crime contre l’humanité en 10 ans d’instruction»

Côte d’Ivoire : institution d’un dialogue public-privé sur le secteur des transports

Un dialogue public-privé institué et conduit par le secrétariat exécutif du Comité de concertation entre État et secteur privé ( SE-CCESP), livrera mercredi à Abidjan, les conclusions de ses travaux pour renforcer les performances du secteur des transports en Côte d’Ivoire, a appris sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la cinquième édition des rencontres sectorielles de cette institution autour du thème, « Contribution du dialogue public-privé à la performance du secteur des transports ».

 Selon une note d’information transmise dimanche à APA, cette rencontre vise à renforcer le dialogue public-privé autour de la politique et des initiatives de développement du secteur des transports afin de susciter l’implication des parties prenantes dans leur mise en oeuvre et améliorer la compétitivité des différentes composantes du secteur. 

« De façon spécifique, il s’agira au cours de cette rencontre de présenter les résultats des travaux du comité scientifique et recueillir les orientations du ministre des transports pour solutionner les problématiques identifiées, recueillir les contributions des acteurs privés du milieu des transports pour la mise en oeuvre de la politique et des réformes », souligne la note. 

Les différents échanges et partages d’expériences de cette réunion, porteront, entre autres,  sur les questions de l’accroissement de la mobilité dans nos grandes villes, le développement des infrastructures portuaires et le développement du hub aéronautique d’Abidjan.

 Le secteur des transports en Côte d’Ivoire qui est confronté à nombreux défis malgré les efforts consentis par les autorités ivoiriennes, représente entre 7 et 12% du PIB.

Nairobi salue l’ouverture d’une enquête contre l’ancien procureur de la CPI

Le Kenya s’est félicité des efforts déployés par l’actuelle Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) pour ouvrir une enquête et prendre des mesures concernant les allégations de faute professionnelle de Louis-Moreno Ocampo, ancien procureur général de ladite juridiction et de son équipe pendant son enquête sur l’affaire des violences postélectorales au Kénya en 2007.Nairobi a demandé aux États Parties au Statut de Rome d’examiner et d’adopter les amendements proposés dans l’article 70 qui visent à dissuader les fonctionnaires de justice de commettre des fautes.

Le Kénya accuse Ocampo d’avoir préparé,  payé des témoins et promis à certains d’entre eux une belle vie à l’étranger s’ils acceptaient de témoigner contre le président Uhuru Kenyatta, le vice-président William Ruto, l’ancien ministre Henry Kosgey, l’ancien chef d’état-major de la police Mohamed Hussein Ali, l’ancien responsable de la fonction publique, Francis Muthaura et le journaliste Joshua Sang.

Ocampo accusait à l’époque les six Kényans d’avoir orchestré les violences postélectorales de 2007 qui ont fait plus de 1 300 morts et plus de 600 000 déplacés. L’affaire a été classée pour manque de preuves. Le gouvernement kényan a prétendu qu’Ocampo avait préparé et soudoyé tous les témoins dans cette affaire.

« Les allégations contre l’ancien procureur ne doivent pas être passées sous silence. Le Kenya exhorte le Bureau du Procureur à transmettre les allégations à une entité externe impartiale et neutre pour qu’elle procède à un audit ouvert et transparent de ces allégations « , a déclaré le Procureur général et chef de la délégation kényane, Kennedy Ogeto lors de la 17e session de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome qui se tient à la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas).

Selon M. Ogeto, un système judiciaire  imprégné d’un marasme bureaucratique, d’un processus non transparent et de décisions impartiales souffre de l’ignominie du rejet, quels que soient ses objectifs les plus ambitieux.

Côte d’Ivoire: baisse du taux de couverture en viande porcine de 16 à 11% en 2017 (Ministre)

Le taux de la couverture en viande porcine par la production nationale ivoirienne a baissé de 16 à 11% en 2017, a annoncé mercredi à Abidjan, le ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, Kobénan Kouassi Adjoumani.Il a fait cette annonce à la faveur  d’un Accord-Projet de coopération technique entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la FAO dénommé «Assistance d’urgence pour la lutte contre la Peste porcine africaine (PPA) dans les régions du Tchologo et du Poro ».

 « La filière porcine ivoirienne est confrontée, comme toute l’Afrique subsaharienne en général, à une contrainte sanitaire majeure. Il s’agit de la Peste porcine africaine qui menace cette filière prioritaire inscrite dans le Plan Stratégique de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire », a fait remarquer le ministre.

Selon M. Adjoumani, « la peste porcine africaine, qui a été déclarée pour la première fois en Côte d’Ivoire en 1996, a occasionné une perte de plus de 100 000 porcs d’une valeur d’environ 17 milliards de FCFA, réduisant fortement de ce fait les capacités de développement et de modernisation de nos élevages. Ainsi, le taux de la couverture en viande porcine par la production nationale a baissé de 16% à 11% en 2017».

En dépit des mesures sanitaires mises en œuvre, la peste porcine africaine est réapparue, dix-huit ans après,  dans le département de San-Pedro (Sud-Ouest), précisément au mois de juin 2014, où 1991 porcs résiduels issus de 172 élevages ont été abattus, dénaturés et les exploitations ont été désinfectées. Le dernier foyer qu’a connu la Côte d’Ivoire date du mois de septembre 2017 dans le Tchologo et le Poro, deux régions du Nord ivoirien.

Poursuivant, le ministre  Adjoumani a rappelé que « les épisodes de 2014 et 2017 ont coûté plus de 500 millions de FCFA à l’Etat de Côte d’Ivoire ».

Dans l’Accord signé, la FAO apporte un appui de 467 000 USD (soit  270 085 161 FCFA) dont bénéficieront plus de 3000 éleveurs de porc du Nord de la Côte d’Ivoire. Cet appui contribuera à la relance de la filière porcine dans les régions du Poro et du Tchologo affectées par cette maladie et continuellement soumise à la pression sanitaire en provenance de pays voisin endémique.

La Peste porcine africaine (PPA) constitue une menace majeure pour le développement de l’industrie porcine africaine. Son potentiel destructeur a été pleinement évalué quand, en 1957, la maladie a fait sa première apparition en dehors du continent africain.

Seize jeunes filles enlevées au sud-est du Niger

Seize jeunes filles ont été enlevées vendredi soir à Toumour, au Sud-est du Niger, par de présumés membres de Boko Haram, a-t-on appris de sources locales.Selon les mêmes sources, le rapt a eu lieu aux environs de 23 heures et aurait concerné deux villages proches de Toumour : Blahardé où neuf des filles ont été prises et Bagué où les sept autres ont été capturées.

Ces enlèvements interviennent 48 heures après l’assassinat de sept employés de la société françaises FORACO et d’un fonctionnaire du ministère de l’Hydraulique chargés de creuser des puits devant alimenter un camp de refugiés.

Ces derniers ont été surpris au sein même de la mairie de Toumour, transformée pour l’occasion en camp de repos.

Ces enlèvements interviennent une semaine à peine après une forte mobilisation de la société civile, le 15 novembre, pour commémorer les 500 jours de l’enlèvement de 39 femmes et enfants, enlevés le 2 juillet 2017 à N’Galéwa, toujours dans la région de Diffa, et dont on est sans nouvelles.

Côte d’Ivoire: un mort et des blessés graves dans un affrontement intercommunautaire

Un affrontement intercommunautaire a fait plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels, mercredi à Zouan-Hounien, dans l’ouest ivoirien après la mort d’un élève, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une source jointe au téléphone par APA dans cette localité, l’origine de ce conflit est la mort d’un jeune élève d’ethnie Yacouba (autochtone) passé à tabac par des jeunes transporteurs malinké (allochtones).

 « L’incident s’est produit dans le village de Téapleu et le jeune élève qui a été tabassé par ces transporteurs a succombé à ses blessures après son évacuation dans un centre de santé. La mort du jeune élève a ainsi soulevé le courroux de ses camarades ainsi que des jeunes Yacouba», explique la même source.

Selon elle, cette colère des jeunes autochtones Yacouba s’est « déportée aujourd’hui  à Zouan-Hounien où ils ont  pris à partie des jeunes malinkés et leurs commerces dans cette localité faisant plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels ».

« Plusieurs commerces et domiciles dont celui du maire ont été saccagés », précise encore cette même source, ajoutant que les autorités administratives et sécuritaires ainsi que les leaders communautaires sont à pieds d’œuvre pour ramener le calme dans cette localité.

Les conflits communautaires sont légions en  Côte d’Ivoire ces dernières années. En 2016, un affrontement entre des éleveurs peulhs et des agriculteurs à Bouna dans le Nord-Est du pays avait fait trente-trois morts et une cinquantaine de blessés.

Burkina: une grève générale le 29 novembre contre la hausse des prix du carburant

Une grève générale est prévue le 29 novembre prochain au Burkina Faso, en vue de protester contre l’augmentation des prix du carburant, a annoncé la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), lors d’une conférence de presse, samedi à Ouagadougou.Le mouvement d’humeur sera organisé en collaboration avec la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Selon ses initiateurs, cette grève générale de 24 heures, sur toute l’étendue du territoire burkinabè, sera marquée à Ouagadougou, par une marche-meeting. 

A l’occasion, une plateforme revendicative de ces Organisations de la société civile (OSC) sera remise aux autorités compétentes.

Dans leurs revendications la CCVC et la CGT-T exigent, entre autres, le retour aux anciens prix des hydrocarbures, la relecture de la structure des prix des hydrocarbures conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures de juillet 2009 à Bobo-Dioulasso.

Elles demandent aussi un audit indépendant de la SONABHY (Société nationale burkinabè des hydrocarbures, NDLR) et de la SONABEL (Société nationale burkinabè d’électricité, NDLR) impliquant les structures de lutte contre la corruption.

L’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, le retrait de l’avant-projet de loi organique adopté par le conseil des ministres qui prévoit de graves restrictions au droit de grève et la remise en cause des acquis des travailleurs et la relecture du code du Travail bloquée depuis l’atelier de validation tenu en septembre 2017 sont aussi exigés.

L’augmentation des prix du carburant (Gasoil et Super) de 75 FCFA a été annoncée le jeudi 8 novembre 2018, à l’issue du  Conseil des ministres. Dès le lendemain 9 novembre 2018, les Burkinabè ont constaté la hausse dans les stations-services.

 Le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou a expliqué que cette hausse des prix du carburant est due à divers facteurs, dont ceux exogènes, notamment le coût du baril sur le plan international qui connait une augmentation depuis un certain temps.

Sénégal: un projet de l’Université de Saint-Louis contre la violence juvénile

L’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, nord), à travers le Carrefour d’études et de recherche-action pour la démocratie et le développement (CERADD), pilote un projet de recherche portant sur la violence chez les jeunes au Sénégal et au Burkina Faso pour l’endiguer, a constaté mercredi APA.« Ce projet a débuté il y a quelques mois. Il est exécuté par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). L’objet de cette recherche, c’est de mettre en lumière les facteurs de résilience à la violence chez les jeunes dans ces deux pays », a déclaré Babaly Sall, Coordonnateur du CERADD.

Cet enseignant-chercheur participait à un atelier dont le thème est « comprendre et surmonter l’exposition des jeunes à la violence, l’exclusion et l’injustice en Afrique ».

Dans le cadre de la prise en charge de cette problématique, le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI) a financé à hauteur de 5 millions de dollars canadiens (2, 1 milliards F CFA) le projet de recherche de l’UGB sur la violence chez les jeunes.

De l’avis de Ramata Molo Thioune, Spécialiste de programme principale du CRDI, cette action se justifie car « la sécurité est une problématique qui doit être placée au cœur du développement ».

L’UGB à travers le Carrefour d’études et de recherche-action pour la démocratie et le développement (CERADD), l’Institut pour la gouvernance et le développement du Burkina Faso (IGD), l’Université Bukavu de la République Démocratique du Congo, l’Institut africain de gestion urbaine (IAGU) et l’Institut d’études de sécurité (ISS) sont les différentes parties prenantes du projet de recherche.

Selon Oumar Cissé, Directeur exécutif de l’IAGU, 3 objectifs principaux, à savoir le partage des résultats des recherches, le dialogue inclusif et l’établissement d’une plateforme multisectorielle, sont poursuivis au cours de l’atelier organisé à mi-chemin dans le processus d’exécution du projet.

Pour expliquer le phénomène de la violence chez les jeunes, M. Cissé a indiqué que « de robustes études empiriques ont montré que l’exclusion dont les jeunes sont victimes, la marginalisation et la non implication dans la marche de la société sont entre autres des facteurs de la violence ».

Pour autant, a-t-il précisé, « certains jeunes ne versent jamais dans la violence car leur famille constitue un ressort ». Pour plus d’efficience dans l’action, Oumar Cissé a préconisé la mise en place d’un « pont entre la recherche et la prise de décisions ».

De son côté, Pape Khaly Niang, Directeur de l’Agence nationale d’assistance de la sécurité de proximité, convaincu qu’il faut connaître un phénomène pour le combattre, a fait remarquer que l’université joue un rôle important car on est aujourd’hui passé de la phase de la sécurité-action à la sécurité-science.

La sécurité alimentaire au menu d’une réunion du G5 Sahel à Nouakchott

Des experts du G5 Sahel ont entamé, dimanche à Nouakchott, une réunion portant sur la sécurité alimentaire dans les cinq pays membres, a constaté APA dans la capitale mauritanienne.Cette rencontre technique prépare une réunion ministérielle du groupe qui comprend la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, et des partenaires et qui prévue mardi à Nouakchott.

Elle a pour but de faire un diagnostic final d’une étude visant à permettre aux 5 pays de valoriser leurs ressources halieutiques, agricoles et animales afin d’assurer leur sécurité alimentaire et réaliser les aspirations légitimes à l’intégration contenues dans les recommandations de la réunion des chefs d’Etats du G5 Sahel tenue en février 2017 à Bamako.

Ladite étude a été réalisée avec le soutien de l’Organisation arabe pour le développement agricole (AOAD).

Selon le secrétaire permanent du G5-Sahel, Maman Sambo Sidicou, la réunion d’aujourd’hui est d’une importance capitale pour formuler des recommandations de nature à contribuer à la réalisation des aspirations des peuples à bénéficier pleinement de leurs ressources.

S’exprimant à l’ouverture de la rencontre, M. Sidicou a rappelé que la sécurité alimentaire, le développement économique et les opportunités d’emploi pour les jeunes sont parmi les priorités essentielles du groupe sous-régional.

Il a souligné que cette zone a beaucoup souffert de changements climatiques et qu’elle requiert d’importants investissements susceptibles de favoriser un développement économique salutaire.

4ème pont d’Abidjan : le « maximum de personnes » impactées indemnisé « avant fin octobre » (ENTRETIEN)

Le « maximum de personnes » impactées par la construction du 4ème Pont d’Abidjan devrait être indemnisé « avant fin octobre » 2018, explique le Coordinateur du Projet des transports urbains, en charge de l’exécution de l’ouvrage, Issa Ouattara, dans un entretien à APA.L’opération d’indemnisation des impactés a démarré depuis lundi et comment évoluent les chosent concrètement ? 

Je dirai effectivement que les choses se passent bien. Nous avons 14.472 ménages qui sont impactés à ce jour, il y a 6.000 qui ont signé, et nous avons entrepris de payer d’abord 1.600 personnes et dans deux semaines plus tard, on va payer 4.000 personnes, tandis que parallèlement, les négociations se poursuivent avec les personnes qui continuent de venir pour les négociations.

Plusieurs personnes cherchent à être indemnisées pour une seule habitation, alors êtes-vous confrontés à des cas de doublon ?

Il n’y a pas de cas de doublon, mais il y a des plaintes parce qu’il y a des familles qui n’arrivent pas aujourd’hui à s’accorder sur la propriété des bâtis, et nous avons mis en place un Comité de plaintes qui enregistre ces plaintes et les porte à la Cellule d’exécution qui elle, est chargée de traiter ces problèmes.  Et si on n’y arrive pas, on leur demande d’aller à la justice pour qu’on puisse déterminer qui est le vrai propriétaire du bâti et c’est seulement à la suite des résultats de la justice que nous effectuons le paiement.

Mais, aujourd’hui on peut dire que ces cas ne sont pas nombreux. Nous faisons en sorte à prendre les dispositions utiles pour qu’il n’y ait pas de cas de doublon. Et nous informons les populations chaque fois de que besoin est. Tous ceux qui vont toutefois se faire prendre dans de telles situations, iront en prison. Nous nous appuyons aussi sur les comités qui ont été créés dans les quartiers et qui connaissent mieux les populations, ce qui permet effectivement d’éviter les cas de doublon.

Qui a effectivement droit à l’indemnisation et quels documents fournir ?

Ont droit à l’indemnisation tous ceux qui sont installés de façons légale ou illégale dans l’emprise du projet. Et donc, le projet a été élaboré dans une emprise bien définie. Du côté de Yopougon (Ouest), on a environ une largeur de 120 mètres, du côté d’Adjamé (Nord) on a une largeur de 40 mètres. Donc, sur les 7,2 kilomètres tous ceux qui sont dans cette emprise sont considérés comme des impactés et sont éligibles.

L’indemnisation est stratifiée en fonction de vos biens. Si vous êtes locataires, c’est-à-dire vous payez un loyer, on vous paie quatre mois de loyer, et avec cet argent vous pouvez aller vous loger en dehors de l’emprise. Si vous êtes hébergé gratuit, c’est-à-dire vous ne payez pas de loyer parce que vos parents habitent là, et donc vous vivez chez vos parents, vous êtes indemnisés.

Si vous êtes propriétaire, vous pouvez être propriétaire résident, c’est-à-dire que vous vivez dans votre propre maison, ou propriétaire non résident. Si vous êtes propriétaire non résident parce que vous avez mis en location votre maison, on indemnise d’abord le terrain, si c’est un terrain qui a des documents légaux, on indemnise le bâtiment selon l’expertise qui a été déjà faite par un Cabinet privé, on indemnise ensuite la maison et on indemnise le fait que vous avez perdu votre loyer, parce que vous avez construit votre maison et chaque fin du mois vous venez percevoir un loyer. Donc, vous avez droit à trois indemnisations.

Maintenant, si vous êtes propriétaire résident, alors nous engageons une discussion avec vous. Si vous voulez une indemnisation en numéraire, votre maison est évaluée et on vous paie en numéraire. Si vous voulez forcément être relogé, alors notre devoir c’est de pouvoir vous reloger dans une maison qui vous appartiendra. Il y a parallèlement à cela, les commerçants. Vous avez des commerçants ou des opérateurs économiques qui ont des employés. Si l’entreprise s’en va, l’employé perd son emploi ou il peut perdre provisoirement son emploi.

Donc, l’employé est indemnisé. Si vous avez un commerce et êtes propriétaire du local, on indemnise votre terrain, on indemnise pour le local et on indemnise pour le chiffre d’affaires que vous avez perdu. Si vous êtes opérateur économique, mais plutôt un opérateur économique qui n’est pas propriétaire, qui est locataire, vous êtes indemnisés en fonction de la perte des chiffres d’affaires que vous avez en vous déplaçant.

Les populations ont été classées en fonction de ces éléments et quand vous venez à la négociation, la classification est déjà faite, on vous dit seulement le montant auquel vous avez droit. Et généralement les populations sont d’accord parce que l’Etat a fait un effort. Quand vous avez des personnes qui sont dans des zones où elles paient 10.000 Fcfa le loyer, vous devez lui payer 40.000 Fcfa, mais l’Etat s’est dit que ce projet pour les populations, doit s’inscrire dans une ligne de développement. Sur cette base, l’État paie environ 230.000 Fcfa au lieu de 40.000 Fcfa pour quatre mois de loyer. Le bénéficiaire a 180.000 Fcfa pour aller se trouver un autre loyer et on lui donne 50.000 Fcfa pour que transporter ses bagages afin d’atteindre son nouveau site.

Pour les entreprises impactées comment se fait l’indemnisation ainsi que pour les employés ? 

Pour les entreprises impactées, c’est en fonction du chiffre d’affaires. Mais, il y a des entreprises qui n’ont pas de chiffre d’affaires. C’est sur la base des impôts ou des taxes. Quand vous payez seulement des taxes, il y a des critères que nous avons qui émanent du ministère du Commerce et qui ont permis de classifier les commerçants. Si vous êtes vendeur de banane sur le site, vous êtes indemnisé, parce qu’avec la banane que vous vendez, vous nourrissez peut-être des enfants ou une famille. Et donc, sur cette base, vous avez droit à une indemnisation, mais l’indemnisation est stratifiée en fonction de ce que nous connaissons comme apport au niveau des activités. Donc, il y a une classification à ce niveau pour les personnes qui ne paient pas d’impôt et qui paient seulement des taxes.

Pour les gros opérateurs qui paient des impôts, mais malheureusement, qui ont eu à un moment donné, peut-être à déclarer des montants qui sont inférieurs à ce qui devrait être correct vis-à-vis des impôts, nous considérons les documents de l’impôt qu’on est obligé de prendre et c’est sur cette base qu’on vous indemnise. Si vous avez un document des impôts en bonne et due forme, c’est ce que nous prenons en compte et l’indemnisation se fait sur cette base.

Cent personnes sont enregistrées par jour pour l’opération, alors que vous avez plus de 6.000 cas à gérer, l’opération compte prendre fin quand ?  

J’ai donné comme instruction de commencer avec 100 personnes pour voir quelles peuvent être nos difficultés, le schéma que nous avons établi est le suivant : Hier (lundi), on devrait prendre 100 personnes, aujourd’hui 100 personnes et puis ont fait le point pour voir qu’elles sont les difficultés et trouver des solutions pour que le mercredi on monte à 150 personnes et puis les jours à venir, 200 voire 300. Mais, pour la première tranche, on s’est fixé deux semaines. Après les deux semaines, nous allons attaquer la deuxième tranche qui porte sur 4.000 personnes.

Parallèlement les négociations continuent dans les communes de Yopougon, Attecoubé et Adjamé. Chaque fois qu’on aura achevé ces négociations,  on va consolider les résultats et puis entamer les paiements. Donc, c’est pour dire qu’on a commencé les paiements à Attecoubé, mais les jours à venir on pourra commencer à Yopougon et à Adjamé. 

C’est une opération qui est très longue, nous pourrons payer le maximum de personnes avant la fin du mois d’octobre 2018, mais pour les absents, qui tout simplement n’ont pas eu l’information, on est obligé de mettre les ressources dans un compte séquestre et le jour où ces personnes viendront, on va les payer. Jusqu’à la fin du projet, on continuera à payer les personnes qui peut-être sont parties en  voyage et qui reviendraient pour réclamer leurs biens. Le paiement va se faire pratiquement durant toute la période du projet, mais nous, en ce qui nous concerne, nous allons commencer les travaux sur les zones qui seront libérées. 

Côte d’Ivoire: libération de l’Imam Aguibou Touré après plus d’un mois de détention

L’Imam Aguibou Touré de la mosquée Al Houda Wa Salam d’Abobo, dans le Nord d’Abidjan, écroué à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA) pour avoir tenu des propos appelant à « la haine et à la discrimination tribale et religieuse», a été libéré mardi après plus d’un mois de détention, a appris APA de source proche du guide religieux. A en croire la même source, a été auditionné plus tôt en début d’après-midi de ce mardi  par le juge d’instruction.  Son arrestation le 10 juillet, avait été diversement interprétée par  l’opinion, notamment sur les réseaux sociaux ivoiriens.

 Cependant, le 13 juillet dernier, dans une déclaration, le procureur de la République, Richard Christophe Adou a expliqué à la presse que l’arrestation de l’Imam Aguibou Touré ne vise pas « à museler un guide religieux dans son élan d’éveilleur de conscience ».

 Selon lui, le guide religieux est poursuivi pour des propos appelant à la haine et à la discrimination tribale et religieuse ainsi qu’à la discrimination scolaire tenus de façon répétitive et abondamment diffusé (…) aussi d’apologie du terrorisme ». 

Poursuivant, le procureur de la République avait jugé que lesdits propos « xénophobes, contraires à la loi parce qu’incitant à commettre des infractions». 

M. Adou avait conclu en insistant que les poursuites initiées par le juge d’instruction contre l’Imam Aguibou Touré « ne sont ni contre une communauté, ni contre une religion. Mais contre une personne ayant tenu des propos contraire à la loi».

Le 06 août dernier, rappelle-t-on, le président ivoirien, Alassane Ouattara,  a signé une ordonnance portant amnistie générale pour 800 personnes condamnées ou en détention de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 dont l’ex-première dame ivoirienne, Simone Ehivet Gbagbo, les ex-ministres de Laurent Gbagbo, Lida Kouassi et Assoa Adou ainsi que le directeur du protocole du président de l’Assemblée nationale, Souleymane Kamaraté Koné alias Soul  To Soul.

Arrestation de 7 soldats camerounais accusés d’exécutions sommaires

Le ministre camerounais en charge de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary a informé, samedi soir, que 7 soldats, présumés coupables d’exécutions sommaires de deux femmes et leurs deux enfants en bas âge, dans la région de l’Extrême-Nord, «ont été mis à la disposition de la justice et feront l’objet d’un procès équitable».Précisant que les concernés, dont un lieutenant de vaisseau, engagés sur le front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, bénéficient jusqu’alors de la présomption d’innocence, il a réitéré la détermination du chef de l’État «à veiller à ce que les exactions qui peuvent être perpétrées par quelques soldats égarés, fassent systématiquement l’objet d’enquête et aboutissent le cas échéant à des sanctions appropriées».

Ces soldats, s’ils étaient reconnus coupables des faits à eux reprochés, encourent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie, selon le Code pénal.

L’on note qu’il s’agit d’une volte-face spectaculaire du pouvoir de Yaoundé, dans cette affaire dont la vidéo macabre a été dévoilée en juillet dernier.

Le 20 juillet 2018, le même Issa Tchiroma Bakary, réagissant aux accusations de plusieurs organismes de défense de droits de l’homme parmi lesquels Amnesty International, avait formellement démenti l’information faisant état de la mise aux arrêts de militaires dans le cadre de l’enquête : «Il n’y a eu aucune arrestation de militaires supposément impliqués dans les crimes odieux contenus dans cette vidéo», et «toute information à ce sujet relève de la pure fantaisie».

Selon lui, non seulement des investigations menées sur cette vidéo virale démontraient qu’aucune preuve de l’implication des forces de défense n’avait été encore apportée, mais en plus «les arguments utilisés par Amnesty International sont légers et les accusations hâtives».

Et de s’interroger sur «les motivations de l’acharnement» dont est victime l’armée camerounaise de la part d’un certain nombre d’organisations non gouvernementales, «alors que son professionnalisme est largement reconnu».

Selon des sources proches du dossier, les deux femmes, cagoulés et les poignets attachés dans le dos ainsi que leurs enfants de 2 et 5 ans, auraient été exécutés en avril 2014 dans la localité de Krawa-Mafa, puis rapidement ensevelis au pied d’une montagne appelée Vizi Kokor Vegebi, située à un jet de pierre du poste militaire de leurs bourreaux où il avaient préalablement été incarcérés.

Manifestation de joie des épouses de détenus pro-Gbagbo devant la MACA

Des parents, épouses et enfants de détenus de la crise postélectorale ivoirienne, membres de l’Association des familles et des femmes des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire ( AFFDO-CI), ont manifesté mardi leur joie devant la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA) après l’ordonnance du président ivoirien portant amnistie générale pour 800 personnes condamnées ou en détention dont l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo, a appris APA sur place.Chantant et dansant à l’unisson sous la conduite de la présidente de l’AFFDO-CI, Désirée Douaty, ces parents et épouses de détenus pro-Gbagbo, ont investi les encablures de la MACA, la plus grande prison du pays,  où sont incarcérés la plupart des détenus de la crise postélectorale ivoirienne de 2010. 

« Le gouvernement ivoirien vient de prouver que nos parents étaient innocents. Détenir des personnes pour des choses qui ne sont pas valables, c’est anormal», a estimé Mlle Douaty, dans une vidéo diffusée par son organisation sur la toile. 

Poursuivant, Mlle Douaty qui est  la fille d’Alphonse Douaty, un ancien ministre de Laurent Gbagbo, a appelé à la « solidarité des parents des prisonniers de la crise postélectorale ivoirienne pour continuer le combat afin que tous les détenus sortent». 

« Nous sommes ici pour la bonne nouvelle. Alassane ( le président ivoirien) a enfin décidé de libérer nos maris. Il dit qu’il ne nous poursuit plus. Gloire à Dieu », ajoute dans le même enregistrement vidéo une autre membre de l’AFFDO-CI. 

Lundi soir, dans une adresse à la nation, à la veille du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé avoir signé une ordonnance portant amnistie générale pour 800 personnes condamnées ou en détention dont l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo, les anciens ministres de Laurent Gbagbo, Lida Moïse et Assoa Adou ainsi que le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale, Souleymane Kamaraté Koné dit Soul  To Soul.

Sénégal : la société civile en tournée avant ses Assises

Un atelier régional sur le processus d’organisation des Assises nationales de la Société civile du Sénégal s’est tenu, lundi 6 août 2018 à Thiès (70 km de Dakar), a appris APA de source officielle.« La cérémonie a été ouverte par le Président du CONGAD (Conseil des ONG d’appui au développement), M. Amacodou Diouf. Une soixantaine de représentants d’OSC (organisations de la Société civile) participent à cette rencontre. Ils viennent des trois départements de la région, à savoir Thiès, Mbour et Tivaouane », souligne un communiqué du CONGAD parvenu à APA.

« Mardi 07 août, ce sera au tour de Louga (centre) de recevoir les caravaniers », a poursuivi le texte.

Cameroun : un grand transporteur interurbain suspendu un mois

La licence ordinaire de transport public de 2ème catégorie, accordée à la compagnie de transport interurbain Garanti Express, l’une des plus importantes du Cameroun en terme de parc d’autobus, a été suspendue pour une durée d’un mois pour «non-respect manifeste de la réglementation en vigueur», a-t-on appris aux termes d’un communiqué publié mardi soir par le ministre des Transports, Ernest Ngalle Bibehe.Cette mesure fait suite à une enquête technique et administrative, diligentée au lendemain d’un accident de circulation impliquant ladite agence, survenu le 18 juillet dernier à Mbankomo, dans la banlieue de Yaoundé, et qui a fait 4 morts et des dizaines de blessés.

Dans le même ordre d’idées, le conducteur du véhicule de 62 places, à l’origine du drame, a vu son permis de conduire suspendu pour une durée de 12 mois.

Selon les chiffres officiels, le nombre de décès liés aux accidents de la route est passé de 1588 en 2011 à 937 en 2017.

Sud-Est ivoirien: une trentaine d’habitations détruites à Aboisso suite à la crue du fleuve Bia

Une trentaine d’habitations construites en « matériaux précaires » ont été détruites à Aboisso, dans le sud-est ivoirien, à la suite de la crue du fleuve Bia ayant a fait deux morts mi-juillet, a dit mardi à APA le maire de la commune, Mamadou Kano.«Une trentaine de maisons en matériaux précaires » se sont effondrées sous les eaux après une forte cru du fleuve de la Bia, qui avait créé une inondation par endroits dans la ville, a indiqué M. Mamadou Kano.

Le niveau du fleuve à ce jour est « assez haut » mais connaît une baisse de moitié relativement aux premières heures de sa sortie de son lit, a ajouté le maire, assurant que le trafic a repris sur les voies et ruelles, actuellement « dégagées ». 

Quelque 150 personnes sont toujours relocalisées dans des sites provisoires, notamment des établissements scolaires. Selon le maire, toutes les victimes estimées à 600 ont reçus les dons apportées par le gouvernement et des élus et cadres de la région.

Le fleuve de la Bia qui prend sa source au Ghana, pays voisin à la Côte d’Ivoire, est sorti de son lit, il y a deux semaines, un phénomène qui selon les autorités est dû au changement climatique. Cette inondation qui intervient après 43 ans, s’est déjà produite en 1975 et 1966. 

Le premier magistrat de la ville d’Aboisso, ville située à 106 Km au sud-est d’Abidjan, a appelé les populations à la « prudence ». Le pays a connu cette année de fortes inondations. Des pluies diluviennes survenues les 18 et 19 juin ont fait 20 morts dont 18 à Abidjan et deux à l’intérieur.

Niger : 3 à 12 mois de prison avec sursis pour des acteurs de la société civile

Le Tribunal de grande instance, hors classe de Niamey, siégeant lundi, a condamné à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis plusieurs acteurs de la société civile qui avaient été interpellés le 25 mars dernier lors d’une manifestation anti loi de finance 2018.Selon le verdict prononcé par le juge, les meneurs de la contestation, Noufou Arzika, Moussa Tchangari, Ali Idrissa et Me Lirwana Abdouraman
écopent de trois mois de prison avec sursis, pour « provocation d’attroupement non armé et interdit ».

 Deux autres manifestants ont été relaxés pour insuffisance de preuves et sept autres ont écopé de 12 mois de prison dont 6 mois avec sursis pour avoir posé des actes de participation à la manifestation.

Se fondant sur le fait que les manifestants étaient tous poursuivie pour « participation à une manifestation interdite, complicité de dégradation de biens publics et provocation d’attroupement non armé », le procureur avait requis une peine de 3 ans d’emprisonnement ferme et 100 000 FCFA d’amende contre les principaux meneurs du mouvement d’humeur.

Sur plainte du doyen des juges, Me Lirwana Abdouraman, autre manifestant, avait comparu, hier lundi, pour outrage à magistrat et a été condamné à 24 mois de prison, dont 12 avec sursis et 1 millions de FCFA d’amende.

Selon l’un des avocats des prévenus, Me Efred Boudel Mouloul, le juge a relaxé ses clients des deux premiers chefs d’accusation car la défense a effectivement démontré que selon le droit nigérien, la complicité de dégradation de biens publics n’existe pas et que la manifestation en question n’avait pas été interdite, d’après la loi.

Trois pêcheurs mauritaniens portés disparus après un accident de pirogue

Trois pêcheurs artisanaux sont portés disparus depuis la nuit de dimanche à lundi après une collision entre leur pirogue et un bateau de pêche industrielle au large de Nouadhibou, a appris APA de sources concordantes dans cette ville.Quatre autres pêcheurs parmi les occupants de pirogue sinistrée ont été secourus par des équipages qui se trouvaient dans la zone au moment de l’accident.

Les recherches se poursuivaient toujours lundi pour retrouver les corps des victimes.

Les accidents entre les pirogues de pêche artisanale et les gros bateaux sont fréquents dans les eaux de pêche mauritaniennes, surtout au large de Nouadhibou.

Parmi les principales causes de ces accidents, figurent l’étroitesse de la zone réservée à la pêche artisanale et les violations répétées de cette zone par les gros bateaux.

Cette même zone a connu mardi dernier un accident mortel similaire entre un cargo et une pirogue et qui a fait 5 morts parmi les passagers de celle-ci.

Le lendemain, des dizaines de marins mauritaniens ont participé à un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya (gouvernorat) de Nouadhibou pour exiger la prise de mesures suffisantes pour garantir la sécurité des petites embarcations face aux navires géants qui passent dessus en toute impunité.