Stars du foot et politiques, ensemble contre le palu

Dans le cadre d’une campagne internationale dénommée « Unis contre le Paludisme », plusieurs personnalités du football dont Didier Drogba, Samuel Eto’o et l’ancien joueur sud-africain Steven Pienaar, ainsi que plusieurs Chefs d’Etats de l’African Leaders Malaria Alliance (ALMA) dont Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Yoweri Museveni d’Ouganda vont élever leur voix pour la lutte contre le paludisme au travers de spots télévisés, d’affiches ou de programmes éducatifs qui seront diffusés à  travers l’Afrique. Pendant la CAN, la lutte contre le paludisme sera à  la une sur tous les supports de communication avec pour objectif d’atteindre directement les dirigeants et les millions de fans de football du continent. « Il faut sortir le paludisme du jeu » Pour le capitaine de l’équipe du Cameroun, cet engagement allait de soi. « Sur tout le continent africain, les enfants comme les parents portent le football dans leur C’œur et dans leur esprit dit Samuel Eto’o,qui pense que C’’est un bon moyen pour sensibiliser sur le paludisme qui tue près de 600,000 personnes, et provoque 174 millions de cas de maladie par an. « Nous nous sommes unis pour utiliser la force du football pour combattre le paludisme et nous espérons que nos fans nous rejoignent dans cette lutte », ajoute-t-il. Bien qu’il soit possible de prévenir et de traiter le paludisme, la maladie tue un enfant toutes les 60 secondes en Afrique et coûte au continent un montant minimum estimé à  12 milliards de dollars US, en tenant compte de la perte de productivité et des soins de santé administrés aux malades. Pour Didier Drogba, lutter contre le « palu », C’’est une affaire personnelle. « J’ai moi-même été victime du paludisme et J’ai pu observer de mes propres yeux les effets dévastateurs que cette maladie peut avoir sur les individus et leurs familles » affirme le capitaine de l’Equipe Nationale de Côte d’Ivoire et Champion d’Unis contre le Paludisme. «Nous devons faire sortir le paludisme du jeu. Utiliser la popularité du football pour permettre aux populations d’acquérir une plus grande connaissance des méthodes de prévention et de traitement nous permettra à  terme de donner un carton rouge au paludisme ». Les activités se sont multipliées pendant les matchs de qualification et la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf a surpris les fans de football lors du match amical Libéria-Ghana, puisqu’elle est venue supporter son équipe et la remercier pour ses efforts dans la lutte contre le paludisme. « Quand nous nous battons tous ensemble, nous construisons des nations plus fortes et nous sauvons des vies » a dit la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf. « En tant que fan de football moi-même, je comprends la popularité et le pouvoir de ce sport. Nous avons les outils pour vaincre le paludisme et J’invite tout le monde à  nous rejoindre dans cette lutte. »

Le mois de la solidarité décrié par la société civile

C’’est parti pour la 12ème édition du mois de la solidarité. Comme chaque mois d’octobre, le ministère de la Solidarité apporte un peu d’aide à  ceux qui en ont le plus besoin. «Â Ce mois vise à  perpétuer une valeur fondamentale de la société malienne », selon le secrétaire général du ministère, Amadou Rouamba. Sans surprise, l’édition de cette année (« solidarité et paix pour un Mali indivisible ») sera en partie consacrée aux populations du nord. La crise du nord a entrainé le déplacement de centaines de milliers de ressortissants de cette zone vers des cieux plus cléments. Une visite chez Ba Sokona Keita, 127 ans Compte tenu de la morosité économique actuelle, l’Etat a cependant dû revoir à  la baisse l’enveloppe consacrée à  l’événement (100 millions contre 120 millions en 2011). Selon une source officielle, la contribution de la société civile est de l’ordre de 950 millions. Contrairement aux éditions précédentes, cette 18ème édition n’enregistrera pas de parrainage mais sera marquée par une visite de courtoisie chez le plus âgé des Maliens : la doyenne Ba Sokona Keita, habitante de Bamako. Par le passé, cette vielle dame avait reçu un chariot, des tapis de prière, une maison et des enveloppes. Agée de 127 ans, Mme Keita a aujourd’hui trois filles et 26 petites filles. Un événement insignifiant ? Largement médiatisé, ce mois de la solidarité n’enthousiasme pas tout le monde. «Â Ce sont des dons qui ne permettent pas aux bénéficiaires d’investir dans des projets afin de gagner leur vie » regrette le responsable d’une organisation de la société civile. Nombre de Maliens laissent entendre que cet événement n’a pas de sens si les autorités se contentent d’offrir des vivres d’une quantité insignifiante et d’apporter une assistance financière symbolique aux personnes défavorisées devant les medias à  des fins politiques. Même son de cloche chez les organisations d’handicapés que nous avons rencontrées. Elles estiment sous couvert d’anonymat qu’«Â avec le dernier régime, la solidarité a perdu toutes ses vertus. C’’est du folklore maintenant. Nous voulons que les autorités s’attèlent plutôt à  créer des emplois, qu’on finance nos projets pour que nous puissions faire des activités génératrices de revenus ».

Vie conjugale : former un couple avec une fille mère, oui mais…

àŠtre fille-mère était autrefois très mal perçu. La plupart de ces jeunes filles devenaient mères par méconnaissance pour ne pas dire par ignorance des méthodes contraceptives ou simplement par naà¯veté si ce n’est par légèreté dans leur comportement. Quelles que soient les causes, les voici revêtues de ce nouveau statut : elles sont devenues mères, une situation qu’elles doivent assumer toute leur vie durant. Mais là  n’est vraiment pas le problème. Il se situe ailleurs. Il se pose et se posera toujours quand ces dernières voudront fonder un foyer «normal ».Chose légitime du reste car après tout elles sont femmes, donc prédisposées comme toutes les autres à  fonder un foyer. Comme telles, elles doivent réaliser un certain nombre de choses pour réussir une vie conjugale stable et harmonieuse. Il y’a donc des comportements à  adopter et surtout des attitudes et des vices à  proscrire dans leur vécu quotidien. l’épouse fille-mère La fille-mère doit tout d’abord et en premier lieu, accepter sa situation et cela sans le moindre complexe. Elle est mère bien qu’étant fille. Ce qui veut dire qu’elle a connu une transformation tant dans son physique que dans son mental. Physiquement, elle porte les stigmates de la grossesse mais aussi les souffrances de l’accouchement, de l’allaitement, de l éducation de son enfant sans compter les privations de sommeil et des soucis et inquiétudes quand l’enfant avait des problèmes de santé. Mettre au monde un enfant, C’’est faire l’invite à  toutes sortes d’indisponibilités, de disfonctionnements et de contraintes. Cela ne se passe pas sans laisser des séquelles. Il en est de même au plan mental. Elle est mère avec tout ce que cela comporte comme attachement et amour pour son premier enfant mais aussi les souvenirs des temps passés qui lui ramènent malgré elle, les souvenirs de ce garçon qui l’a trompée et qui l’a abandonnée, de ces moments de douleurs de la grossesse et de l’accouchement… Assumant prématurément des devoirs et des charges de mère, C’’est sûr qu’elle a connu les souffrances de la vie du mono – parental. Il n’y a pas de doute, elle est marquée tout au fond d’elle-même. Elle a enduré les méfaits des regards interrogateurs, des moqueries et railleries de l’entourage et peut-être du rejet, sinon de l’indifférence des parents et de la société. Voilà , brièvement décrite (sans esprit de jugement et encore moins de condamnation) la situation de la fille-mère. Mais maintenant, elle est épouse d’un homme avec lequel elle veut fonder un foyer et vivre heureuse Comment la fille-mère, devenue épouse doit- elle se comporter ? Se rappeler et sans se condamner qu’elle est fille -mère même si elle est maintenant épouse. Elle doit accepter et gérer le fait que physiquement, socialement et mentalement, elle est entrée dans le lien du mariage, un peu diminuée. Elle doit l’admettre et ne pas jouer au faux -fuyant et vouloir faire comme si de rien n’a été. Il lui faut avoir un langage bien réfléchi quand elle s’adresse à  son époux et adopter un comportement responsable et respectueux quand elle se tient devant lui. s’exprimer avec arrogance et vouloir faire comme si elle était blanche comme neige peut conduire son époux à  une réaction inconvenante. Elle risque fort de se faire rappeler son passé et cela peut entrainer un grand malaise dans le foyer. Mais alors, à  qui la faute ? Il faut aux filles-mères maintenant épouses, beaucoup d’humilité et de retenue, de sorte à  ne pas pousser leur homme à  commettre des gaffes. Il leur faut également éviter le complexe et ne jamais chercher à  le surmonter avec de l’extravagance. Nous croyons que C’’est une telle attitude qui leur ouvrira les portes d’une vraie promotion et leur permettra de reprendre confortablement leur place dans la société des hommes. Leur réputation sera ainsi sauvegardée. A l’époux de la fille-mère Il doit connaitre et accepter qui et avec quoi il s’est engagé dans ce lien sacré du mariage. Il s’est engagé en connaissance de cause. Il a une épouse qui est un peu diminuée physiquement et moralement. Elle est demanderesse de compréhension, de douceur, d’attention et de beaucoup de tendresse. Elle a été marquée par son passé ; elle a besoin de guérison et donc de soins appropriés pour pouvoir refaire sa personnalité, remonter la pente et s’insérer dans la société à  partir de ce qu’elle vit dans le foyer. Le mari doit être un vrai psychologue et un thérapeute attentionné. Par son langage, ses gestes, il doit conduire son épouse à  avoir confiance en elle-même et avoir confiance à  la vie. l’époux doit surtout éviter de « remuer le couteau dans la plaie » en ne faisant pas de son épouse, le coupable de ses erreurs du passé. Il a une épouse qu’il doit considérer et accepter comme telle et ne jamais lui rappeler qu’il l’a épousée « mère ». Comme époux, il doit pouvoir dominer ses émotions et se refuser de répondre à  certains propos ou provocations de son épouse. Il y va de la stabilité et de l’harmonie du foyer. Nous devons retenir et cela est valable pour nous tous que la déstabilisation des foyers sont plus le fait de la mauvaise gestion des problèmes par les acteurs (les conjoints) que des problèmes mêmes. Lu sur Sidwaya

Les chercheuses de maris…sur internet

Est analphabète, celui qui ne se familiarise pas en ce 21ème siècle avec les nouvelles technologies en l’occurrence Internet. Cet outil informatique est heureusement ou malheureusement devenu indispensable dans le quotidien des humains. Un mal nécessaire, pourrait-on dire. En effet, nul doute que nombreuses sont les activités qui ne peuvent se réaliser sans l’Internet. Un clic suffit pour que tout s’arrange. Un clic suffit pour faire de la joie et un autre clic suffit pour détruire la vie à  jamais. Et quelle vie ? Celle en particulier de la femme. La quête permanente de connaissance via l’Internet n’est pas mauvaise. Mais malheureusement, force est de reconnaà®tre qu’il est mal utilisé par certaines femmes qui passent pratiquement toute la journée connectée pour ne chercher que l’âme sœur. Attention à  ne pas trop se dévoiler l’histoire de l’étudiante camerounaise en fin de cycle qui remonte à  2002 reste toujours ancrée dans les esprits. Elle avait eu pour ami un blanc qu’elle a rencontré sur le net. Une histoire d’amour venait ainsi de naà®tre entre les deux amis virtuels. Après les échanges de mots d’amour, s’en suivent ceux des photos. Une première photo lui est envoyée. Mais elle n’est pas assez sexy. Il faut donc une plus sexy au point de mettre en exergue ses parties intimes. Chose qu’elle ne refusera pas. l’étudiante envoie des photos quasi pornographique. Ces images feront malheureusement le tour du monde grâce à  l’Internet o๠son amoureux blanc a pris le plaisir de les diffuser. Une histoire qui a contraint l’étudiante à  abandonner ses études, et quitter son pays. En Guinée Conakry, les choses semblent moins compliquées pour les amoureuses du net. Une jeune femme confie qu’elle a rencontré un haut cadre de la Fonction publique sur internet. « Il m’a dit qu’il était marié, mais souhaiterait me rencontrer physiquement. Il a trouvé mon profil très intéressant et ma photo très jolie. Il m’a laissé son contact. On s’appelait régulièrement. Il était finalement devenu mon bailleur(amant fortuné qui entretient sa maà®tresse,ndlr) », raconte-t-elle. Dans tous les cas, même si certaines arrivent à  se tirer d’affaires, d’autres par contre y perdent leur vie. Telle cette jeune fille nigériane de 23 ans qui a trouvé la mort, la semaine dernière, dans une chambre d’hôtel après avoir été violée par des amis qu’elle a rencontrés sur le net. Ce sont des milliers de personnes qui échangent sur la toile des affaires de toutes natures. Mais à  y voir de plus près, les recherches pour l’âme soeur, ou tout simplement de la compagnie, dépassent les autres sujets de la vie quotidienne comme la santé ou encore les études. Aujourd’hui, c’est d’autant plus facile qu’il n’est plus besoin d’aller dans un cybercafé. Les téléphones portables sont configurés et les jeunes filles passent leur temps sur des sites de réncontre ou les réseaux sociaux comme Facebook, Badoo, ou encore «123» qui sont gratuits et faciles d’accès. Ce sont des images, des messages d’amour qui sont ventilés aux grands plaisirs des « pirates de femmes » qui passent leur temps à  poser des pièges pernicieux. Rien ne vaudra donc la prudence !

Des arbres « sacrés » à Sébénikoro

Il faut le voir pour le croire. Et surtout, comme diront les mauvaises langues, « vouloir y croire ». Les bamakois se sont découvert depuis quelques jours une nouvelle attraction. Des arbres sur une colline à  Sébénikoro, quartier situé à  l’ouest de la capitale malienne. Mais pas n’importent quels arbres… Ceux-ci ont des racines qui représentent la carte de l’Afrique et le nom du prophète Mohamed(PSL) en arabe. Le site a déjà  accueilli des centaines de visiteurs. Ce week-end, il y avait affluence. Venus de tous les coins de la capitale, des « pèlerins » se sont massés au pied de l’arbre qui a écrit« Mohamed(PSL) », chapelets à  la main. Des personnes âgées mais aussi des femmes avec leurs enfants au dos. Les jeunes, eux étaient plus là  par curiosité pour ce « miracle de Dieu ». Les plus téméraires ont escaladé la colline haute d’une centaine de mètres pour être au plus près des arbres. Un lieu de pèlerinage Coumbaré Boucoum, une femme d’une cinquantaine d’année croit en la manifestation divine à  travers ces deux arbres. « Une fois de plus, Dieu montre à  ses esclaves humains qu’il existe partout, les arbres l’approuvent. Je ne pouvais rester chez moi qu’on me raconte ce miracle. C’’est pourquoi J’ai quitté le quartier Magnabougou pour venir ici » nous affirme –t- elle. La bonne dame continue son chemin en murmurant Allah Abkbar etC’… D’autres y voient un bon présage pour le Mali qui est en crise depuis des mois. Sira Haidara, la quarantaine environ, nous explique que l’arbre fait des miracles. «C’’est un porte bonheur pour les maliens en cette période de crise. Hier nous avons appris que les premiers visiteurs de ces arbres ont vu leurs vœux exhausser en moins de 72 heures. C’’est pour cette raison que nous venus de formuler nos vœux aussi ». Au pied de la colline, une autre dame témoigne que les visiteurs sont convaincus des pouvoirs de l’arbre. Ils en ont cueilli toutes les feuilles il car elles « guérissent des maladies incurables et apportent beaucoup de chance ». Alors , sacrés ou pas ? Selon les explications d’une voisine du site, C’’est un habitant du coin, un musulman « souffi » qui a découvert ces deux arbres pendants qu’il cherchait à  cueillir des plantes médicinales. Il prit Seydou Traoré, un élève du lycée du quartier de Sebenikoro, à  témoin. Ce dernier courut alors alerter l’imam du quartier , Boiha Diarra qui a lui-même effectué le déplacement pour visiter les deux arbres « sacrés ». Un forestier, à  qui nous avons demandé par téléphone des explications, pense que ce phénomène n’est pas une aussi grande surprise. l’arbre qui pousse sur la colline, dans sa quête de terre pour sa croissance, est obligé de déployer ses racines dans tous les sens. Celles-ci prennent la forme des cavités o๠elles se fixent. Et un chasseur affirme également qu’il est possible de rencontrer des types dans les forets. Le phénomène n’est donc pas si rare. l’occasion a fait des larrons… La découverte de ces arbres a en tout cas été l’occasion pour certains de faire de bonnes affaires. Les parkings moto ont été créés pour sécuriser des visiteurs de la colline. D’autres comme Karim Sidibé, vendent des photos des arbres. « Depuis deux jours les visiteurs achètent les photos à  5OOf avec moi. J’ai fait une recette de 25000fcfa en deux jours » déclare –t-il. Sans oublier les femmes qui vendent aussi de l’eau glacée et des jus locaux.

Augmentation des divorces : un danger pour la société ?

Le mariage, pilier de la société malienne, est-il en train de vaciller ? Le divorce, auparavant tabou, est devenu courant. Les causes et les conséquences de cette évolution suscitent des interrogations auxquelles ont tenté de répondre les membres du Projet de Renforcement des Capacités des Organisations Féminines au Mali (RECOFEM). Une enquête d’un an Sa coordinatrice, Stéphanie Elisabeth Condé, a présenté le 6 juin les résultats d’une étude menée à  partir d’août 2011 par deux juristes, Foumata Djourté et Alassane Maà¯ga. Pendant un an ils ont sillonné Kayes, Mopti, Gao et trois communes de Bamako pour trouver des réponses. Ils ont minutieusement étudié des cas de divorce afin de pouvoir proposer des explications claires. Les résultats de l’enquête montrent que le taux de divorce est très élevé. Selon M. Maà¯ga, ce sont les femmes qui demandent le plus souvent le divorce. Les causes concrètes de la rupture (adultères, injures, bagarres…) ont souvent des racines plus profondes, telles que des problèmes économiques ou la non-préparation des époux à  la vie en couple. « Un phénomène de société qui transcende les clivages » La banalisation du divorce a des conséquences néfastes, estiment les responsables du RECOFEM. Trop de divorces déstabilisent les cellules familiales, les individus et plus largement la société. Le drame des mères célibataires en est l’une des manifestations. Contrairement à  ce que l’on pourrait penser, le phénomène est généralisé. «l’augmentation du nombre des divorces ne se limite pas aux seules zones urbaines ou à  des couches sociales spécifiques. Il s’agit bien d’un phénomène de société qui transcende les clivages culturels, économiques, de statut social ou de niveau de développement d’un pays », a-t-il déclaré. Il est pour le moment malaisé de savoir quelles seront les conséquences sur cette situation de la réforme du Code de la famille, qui reconnait juridiquement le mariage religieux et autorise dans certains cas le mariage à  partir de 15 ans pour les femmes.

La société civile malienne lance le Pacte Environnemental

Les organisations de la société civile réunies au Sein du Forum des OSC du Mali a lancé à  l’occasion du Forum Environnemental National Annuel(FENA) une initiative visant à  ériger la cause environnementale en priorité nationale. Le « Pacte Environnemental » présenté ce 31 janvier 2012 lors d’un atelier est un document appelant les maliens et particulièrement les décideurs politiques à  un engagement plus poussé en faveur de la préservation de l’environnement et la promotion du développement durable. La rencontre qui s’est déroulée au siège de la Fédération malienne des personnes handicapées (Femaph) était présidée par le président du Forum des organisations de la société civile (FOSC) Adama Diakité, le Secrétaire Exécutif de Mali-Folkcenter Ousmane Ouattara, et Ibrahim Diallo de « Seco-Ong », en présence plusieurs représentants d’organisations non gouvernementales nationales. « La préservation de l’environnement et du patrimoine constitue un enjeu national…Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé et les politiques publiques doivent promouvoir au développement durable dans tous les domaines », s’accordent à  dire les organisations de la société civile. La société civile malienne entend ainsi faire adhérer les candidats à  l’élection présidentielle de 2012, à  un Pacte environnemental qui fait ressortir tous les enjeux environnementaux auxquels le Mali est confronté et des pistes de solutions pour y faire face efficacement. l’initiative procède, selon le président des Organisations de la société civile (OSC), de la volonté de contribuer au renforcement du rôle d’acteur, d’analyse, de négociation et de proposition des OSC en vue d’améliorer les politiques et les programmes de développement. Ainsi, la société civile est déterminée à  ne plus rester en marge des grands débats de la nation. Ibrahim Diallo du « Seco-Ong » a souligné que le rôle de la société civile est de conscientiser, modérer, et de sensibiliser. Le «Pacte Environnemental» est érigé autour de 10 principes pouvant servir de matière pour les candidats à  la présidentielle en vue d’enrichir leur programme de société. Les Organisations présentes à  la rencontre, une cinquantaine, ont toutes signé une pétition appelant à  une large adhésion autour du pacte sur le site de la société civile (www.pactenvironnement.societecivilemali.org). Le Forum environnemental annuel l’atelier a permis au secrétaire exécutif de Mali-Folkecenter de présenter le programme de la 5ème édition du Forum environnemental annuel (FENA). Prévu du 9 au 11 février 2012, autour du thème : «Changement climatique et développement durable», cette édition sera meublée par des tribunes d’échanges entre les hommes politiques et les populations rurales, les jeunes, ainsi que des expositions… Ousmane Ouattara note que de plus en plus la société civile se fait entendre dans les débats autour des questions de développement. Le FENA offrira cette année encore l’opportunité de réfléchir pour poser ensemble les bases d’un Mali meilleur pour les générations présentes et futures. A noter le FENA a pour but de démontrer tout l’engagement de la société civile dans la vie économique et sociale du pays.

2,8 millions de Maliens menacés par la faim

Distribuer des vivres dans les 159 communes en difficulté alimentaire, tel est l’objectif de l’opération lancée ce 18 janvier à  Koulouba par le chef de l’Etat. La mauvaise pluviométrie de la campagne passée a laissé de sérieux déficits, en particulier en céréales sèches, dans de nombreuses localités qui ont aujourd’hui besoin d’une aide d’urgence. Cette distribution gratuite va donc permettre de pallier le manque qui affecte environ deux millions huit cent mille personnes. Sur la base des évaluations du Système d’alerte précoce (SAP), le gouvernement a élaboré un plan de réponse dont la mise en œuvre permettra d’atténuer l’impact de la crise sur les populations vulnérables. l’évaluation provisoire du SAP a fait ressortir un besoin de distributions alimentaires générales de 45.886 tonnes de céréales dans 104 communes en difficulté alimentaire. 55 autres, classées en difficultés économiques pour une population estimée à  1.193.328 personnes, seront également concernées par la distribution gratuite de vivres. 12 milliards et de bonnes habitudes La cérémonie qui a enregistré la présence du Premier Ministre et de plusieurs membres de son gouvernement ainsi que les partenaires techniques et financiers, a été l’occasion d’attirer l’attention de tous sur les menaces de famine qui pèsent sur le Mali, à  l’instar des autres pays du Sahel. Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Mme Nancy Walter a signalé que les partenaires techniques et financiers sont déjà  mobilisés pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du plan d’urgence et sont en train d’examiner les requêtes du gouvernement ainsi que les modalités appropriées de réponse en relation avec leur siège respectif. Le commissaire à  la Sécurité alimentaire Yaya Nouhoum Tamboura a quant à  lui donné des éclairages sur la méthodologie utilisée par le SAP, basée sur des informations couvrant des domaines très divers tels la pluviométrie, l’évolution des cultures, l’élevage, les prix sur les marchés, les migrations des populations, leurs habitudes et réserves alimentaires ainsi que leur état de santé. l’opération aura un coût total de 12 milliards de Fcfa, dont 2 milliards sont déjà  acquis. Sont également acquis, un don de 35.000 tonnes de riz par le Brésil à  condition que l’Etat en assure le transport, de 100 tonnes de semences de sorgho et 100 tonnes de semences de riz par le Venezuela. La Banque mondiale a aussi manifesté son intérêt pour accompagner l’achat des semences de céréales sèches et de pomme de terre. « Ce n’est que la première étape. D’ici fin janvier, nous procéderons à  une seconde évaluation. Ce qui nous permettra d’avoir une photographie plus élaborée de la situation », a indiqué le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. Il y a des habitudes que nous devons cependant retrouver, a conseillé le chef de l’Etat. Il a cependant appelé les maliens à  modifier leurs habitudes alimentaires, notamment en consommant plus de tubercules et de légumes, et a revalorisé des usages traditionnels tel que le grenier familial, qui lui, n’était (presque) jamais vide.

Bientôt un lycée à Dioro

En ce mois de janvier, le climat est peu clément dans cette partie de la région de Ségou. A Dioro, comme dans les localités de la zone sahélienne, le froid est glacial et l’harmattan est bien installé. Pourtant, malgré cette période peu propice au regroupement en plein air, les populations de Dioro sont massivement sorties ce jeudi 12 janvier pour accueillir le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé. Pour les habitants, l’enjeu en valait vraiment la peine, car il s’agissait de la pose de la première pierre du nouveau lycée de la commune. La forte délégation témoignait de toute l’importance de la cérémonie. Car le chef du gouvernement était accompagné du chef du département de l’alphabétisation, des ministres délégués chargés de la décentralisation et du développement intégré de la zone Office du Niger, sans oublier les responsables du projet « Village du Millénaire ». Le lycée bienvenu l’arrondissement de Dioro compte aujourd’hui 11.394 élèves au premier cycle, 1.277 franchissent chaque année le seuil le second cycle. Malheureusement, l’absence d’établissement d’enseignement secondaire les pousse vers les grandes villes. Les difficultés liés à  l’acquisition d’un tuteur, l’influence du milieu urbain et très souvent les mauvaises conditions d’hébergement handicapent certains à  pouvoir maintenir leurs performances scolaires et aux pires des cas à  poursuivre les études. D’o๠l’avis du maire de Dioro et du président de l’Assemblée régionale de Ségou, que la construction de cet établissement d’enseignement secondaire est une initiative de bienvenue. Car, disent-ils, le future lycée permet l’amélioration du taux scolarisation et de maintien des élèves à  l’école, le renforcement du recrutement des enfants à  l’âge légal à  travers la mobilisation communautaire, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, etc. Bref, la concrétisation du projet de construction du lycée du Dioro permettra de fournir un nombre important d’élèves qui pourront alimenter l’université de Ségou en gestation. Bel exemple de partenariat Bâti sur une superficie de plus d’un hectare, le nouveau de lycée de Dioro devra coûter plus de 500 millions de francs CFA. Pour le ministre délégué chargé auprès du Premier ministre, chargé du développement intégré de la zone Office du Niger, la symbolique est forte, et consacre à  la fois le témoignage d’un partenariat public-privé, mais aussi un bel exemple de coopération entre le Mali et ses partenaires américains. Saluant ce partenariat nord-sud, le ministre Abou Sow a loué les réalisations du projet « Village du Millénaire », notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, des infrastructures, etc. Le chef du gouvernement, qui a procédé à  la pose de la première pierre de l’établissement sous un tonnerre d’applaudissements, a explique toute « la volonté du Mali de redonner à  son école ses lettres de noblesse à  travers un enseignement de qualité ». Appelant les élèves à  plus d’assiduité, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé leur a rappelés leur rôle dans la construction du Mali de demain.

Cameroun: La tension reste vive à Douala

Les populations du quartier Deà¯do à  Douala et les conducteurs de moto-taxis n’en démordent pas. « Aucune moto ne doit plus entrer dans notre quartier », cette phrase continue d’être sur les lèvres des habitants de Deà¯do, cinq jours après les affrontements sanglants et meurtriers, qui ont suivi l’assassinat du jeune Eric Mony, 30 ans, par des malfrats qui se trouvaient sur une moto-taxi, Le 31 décembre dernier. Les manifestations se sont poursuivis jusqu’au mercredi, 04 janvier 2012 et la circulation a été fortement perturbée au niveau du carrefour feu rouge Bessengué. Et lorsqu’un feu de signalisation était au rouge, les automobilistes n’avaient pas d’autres choix que de s’arrêter pendant des heures, nonobstant la couleur verte que prenaient de temps à  autre les feux de signalisation. Même scénario au niveau du carrefour école publique Deà¯do, o๠la circulation n’est redevenue fluide que des heures plus tard. Mais une fois encore, des dégâts matériels ont été enregistrés. Trois motos ont été brulées, un café est aussi parti en fumée. Dans la foulée, un individu considéré comme fauteur de trouble, a été interpellé par les forces de l’ordre, fortement déployées dans cet arrondissement, depuis le début des affrontements. Calme précaire Depusi 48heurs, la situation semble revenir à  la normale. Au carrefour Mobil Bonakouamang, la circulation est redevenue fluide et les populations vaquent à  leurs occupations. « Nous avions eu peur, très peur même. Heureusement que tout est rentré dans l’ordre aujourd’hui », affirme un employé exerçant dans une agence de presse. Cependant, en début d’après-midi, un véhicule de la gendarmerie s’est longuement attardé dans ce carrefour, se positionnant dans le sens inverse, et laissant le son strident de la sirène déchirer l’air pendant plusieurs minutes, avant de poursuivre son chemin. Tentative d’intimidation ou non, 5 jours après ces affrontements, l’accalmie est loin d’être totale, car les flammes de la colère peuvent resurgir à  tout moment, et embraser le quartier Deà¯do, d’autant plus que les autorités de la ville, semblent dépasser par la tournure des évènements.

Soumaila Cissé : «Un bon dirigeant doit avoir la confiance des plus vulnérables»

C’’est le propos du candidat Soumaila Cissé lors de sa visite chez les membres de l’union malienne des aveugles (UMAV) hier mercredi le 4 janvier 2012 au siège à  Faladié. Le candidat de l’Union pour la République et la Démocratie(URD) s’est rendu chez ses amis de longues dates. En effet, depuis 2002, une relation d’amitié s’est tissée entre Soumaila Cissé et les membres de l’union malienne des aveugles(UMAV). La mobilisation était donc au rendez-vous, les militants de l’URD de la commune VI ayant profité de cette occasion poru sortir massivement accompagner leur camarade pour sa visite . l’éclat de la cérémonie était rehaussé par les belles prestations de l’orchestre de l’UMAV et du couple chanteur, Amadou et Mariam. Arrivé sur les lieux accompagné par une forte délégation, Soumaila Cissé a tout d’abord visité la société de productions des aveugles(SPRAV). Dans cette société, les handicapés visuels fabriquent de la craie et font aussi de la menuiserie. Le président de l’UMAV M. Moumine Diarra en prenant la parole s’est tout d’abord réjoui de la présence personnelle de Soumaila Cissé parmi eux et s’est dit réconforté par ce qu’il a qualifié de geste humaniste de celui-ci. Selon le président de l’UMAV, le développement d’un pays se mesure en grande partie à  travers la solidarité des autorités envers les personnes handicapées. Cette vision existe, à  n’en point douter, chez leur ami Soumaila Cissé, dira-t-il. Le président de l’UMAV, le directeur de l’UMAV et le représentant des travailleurs de l’UMAV, ont tour à  tour évoqué les problèmes de l’institution qui portent sur la formation des jeunes aveugles, afin qu’ils puissent jouer leur partition dans l’éducation de la nation, sur la dotation de l’UMAV d’un lycée, sur la mise en place d’une unité de fabrication des lunettes pour les handicapées de la vue, sur l’appui à  apporter à  l’UMAV dans sa lutte contre les maladies de l’œil , sur les voies et moyens de trouver une solution à  la concurrence que les produits importés font à  ceux fabriqués par l’UMAV. Visiblement très enthousiaste, Soumaila Cissé s’est dit fier des membres de l’UMAV car ils ont préféré le travail à  la mendicité. Selon lui tous les maliens doivent se mettre en tête que ce pays ne se développera jamais sans leur contribution, comme l’ont déjà  compris les pensionnaires de l’UMAV. Un bon dirigeant dit-il doit avoir la confiance des couches les plus vulnérables. Le candidat de l’URD dans ses propos, a assuré les membres de l’UMAV d’inscrire dans son projets les préoccupations des handicapées.

Réforme constitutionnelle: la grogne de « SOS démocratie »

141 pour, 3 contre et 1 abstention le projet de loi portant révision de la constitution a adopté le mardi 02 juillet 2011 à  l’hémicycle. Après avoir passé des mois à  contester la pertinence et le contenu du projet de loi portant révision de la Constitution de 1992, les députés maliens l’ont fait passer comme lettre à  la poste. Mais la société civile ne l’entend pas de cette oreille et entend bien manifester son mécontentement. « SOS démocratie » et une frange importante de la société affirment leur détermination à  faire échec par tous les moyens au referendum constitutionnel annoncé. Y compris s’emparer de la rue pour élever la contestation populaire. l’atmosphère politique risque de devenir irrespirable avec les questions du fichier électoral, et de la composition de la CENI qui ne sont pas encore réglées. Il faut craindre de revoir le scenario du mouvement de contestation de la rue du code de la famille voté par les députés. On se souvient en effet, qu’il y a tout juste une année, le vote du code de la famille avait suscite un tôlé des associations musulmanes qui ont estimé, que ce texte qu’ils ont d’ailleurs jugé satanique, bafouait l’héritage culturel et religieux des populations maliennes. Le texte avait fini par être retiré de l’arsenal juridique par le président ATT face à  la pression de la rue. La nouvelle constitution qui prend à  présent le chemin vers le référendum va-t-elle échapper à  la loi de la rue ? Une remise en cause des acquis de Mars 91 Selon le quotidien malien « Info matin », un appel a été lancé par la coalition « SOS démocratie » composée de partis, associations politiques et structures de la société civile, dont les membres étaient réunis, le samedi dernier à  la Pyramide du souvenir de Bamako. Autour des Ali Nouhoum Diallo, Abdou Traoré dit Diop Daniel Amagoin Tessougué et des militants de la liberté démocratique, plusieurs acteurs politiques et de la société civile ont dit publiquement leur refus de cautionner ces reformes constitutionnelles qu’ils ont qualifié d’inopportunes et dangereuses pour les avancées démocratique du pays. Il est reproché à  ces reformes institutionnelles de constituer une remise en cause fondamentale des acquis de mars 1991. Et pour cause la coalition, dans une déclaration qu’elle s’apprête à  rendre publique, soutient clairement que ces reformes décriées « introduisent une inégalité entre les citoyens, notamment à  travers l’introduction d’une notion de discrimination dite positive, et l’exclusion des binationaux de la candidature pour les élections présidentielles ». Ce n’est pas tout. Ces reformes institutionnelles toujours selon la Coalition, renforcent excessivement les pouvoirs du Président de la République, et compromettent ainsi dangereusement l’équilibre des pouvoirs partant la démocratie et l’Etat de droit. Pour ce mouvement, qui exige le retrait de ces reformes, celles-ci ne visent qu’ « un accroissement exponentiel et injustifié de la dépense publique, par une augmentation du nombre des institutions (Instauration du sénat) toutes choses qui ne répondent à  des réels besoins ». De ce fait, les membres de la coalition « SOS démocratie » disent non à  la révision de la Constitution qui s’apparente, selon eux, «à  une remise de cause du fait majoritaire et de l’indépendance des institutions».

Couple : les inconforts de la monogamie

Les victimes du régime matrimonial monogamique sont nombreuses à  Bamako et ailleurs dans notre pays. Et pourtant tous les couples au moment de convoler en noces sont conscients que le mariage est sacré. C’’est une relation de longue durée basée sur un engagement pris “ pour le meilleur et pour le pire ”, pour toute la vie. l’homme et la femme sont comme une poignée de mains, jamais l’une sans l’autre. Dans notre pays, le mariage est scellé sur la base de deux régimes matrimoniaux. Les conjoints ont le choix entre un mariage monogamique ou polygamique. De nos jours, la monogamie gagne du terrain dans notre pays surtout dans le milieu intellectuel. Mais il n’existe pas une statistique fiable sur le sujet. Les conséquences souvent imprévisibles et tumultueuses de l’expérience traumatisante vécue dans la grande famille polygamique africaine pousse la génération actuelle à  opter pour la monogamie. La monogamie est le régime juridique autorisant un homme à  épouser une seule femme et une femme un seul homme. C’’est désormais une réalité : au Mali la monogamie est largement vulgarisée, même si ce régime matrimonial n’a jamais eu les faveurs dans notre société. Mais la monogamie a pris depuis peu de nouvelles nuances dans notre pays. La plupart des femmes ayant opté pour la monogamie ont un jour ou l’autre regretté ce choix. Les époux renoncent à  la monogamie après une rencontre marquante. Il est observé de plus en plus un nouveau phénomène social qui prend de l’ampleur. Les maris monogames célèbrent le mariage religieux d’une deuxième épouse. Ils vivent une relation conjugale bien suivie aux yeux et au vu de tout le monde. Pourquoi renoncer à  la monogamie après l’avoir librement choisie ? Ce problème est propre à  toutes les grandes villes du Mali. Mais à  la campagne, le problème ne se pose pas. La polygamie est mieux assumée dans tous nos villages. Elle est même un facteur d’émancipation dans le monde rural. Actuellement les couples monogamiques sur le point de divorcer ou de changer de régime font lésion. La rupture unilatérale du contrat de mariage par les époux provoque des querelles et des discordes. De guerre lasse, la plupart des hommes monogames optent en cachette pour un deuxième mariage religieux . Ils abandonnent alors la première et l’unique femme aux yeux de la loi au profit de la deuxième. La coépouse illégale affiche sa détermination à  être officiellement reconnue comme deuxième épouse. Cependant, les textes qui autorisent la monogamie insistent sur le fait que l’homme ayant opté pour le mariage monogamique aura la faculté de réviser son contrat, “mais” avec le consentement de la première épouse. Malheureusement cette disposition du code du mariage est aujourd’hui allègrement bafouée par les hommes. La plupart du temps, l’époux ne demande même pas l’avis de sa première femme à  plus forte raison son consentement. Se croyant au-dessus de la loi, l’homme prend sans crainte ni peur la décision de loger et de s’occuper au vu et au su de sa « deuxième épouse » en attentant soit le divorce ou le consentement de l’épouse légale. Le phénomène prend de l’ampleur et fruste actuellement pas mal de femmes. Calvaire. Mme Sow Kadidia est victime du retournement de son époux. Depuis décembre dernier, elle vit le calvaire à  cause du comportement frustrant de son conjoint. Ce chef de famille a abandonné son foyer sans avertir ni préparer sa femme de sa nouvelle décision. Un jour alors que tout semblait aller pour le mieux dans leur couple, qui attendait l’arrivée prochaine d’un deuxième enfant, le mari de Mme Sow est venu lui annoncer qu’il a décidé de prendre une seconde épouse. Marié depuis 2006 sous le régime monogamique l’époux inconscient demande purement et simplement à  sa femme de changer leur régime matrimonial ou de divorcer. Depuis cet instant, la vie de Kadidia bascula.  » Mon mari a d’abord commencé par me bouder. Il se faisait désormais très rare à  la maison. Ce qui n’était pas dans ses habitudes. Actuellement sans se préoccuper de ma santé fragile, mon mari a purement et simplement abandonné sa première épouse et son premier fils », explique Kadidia. Face au refus catégorique de l’épouse légitime de changer le régime matrimonial, le mari a célébré le mariage religieux de sa maà®tresse et il est allé vivre ailleurs avec cette dernière .  » J’avais l’intention de l’attaquer en justice pour abandon de foyer, mais on m’a conseillé de ne pas le faire. Je n’ai aucune envie de changer de régime. Je préfère encore divorcer », lance Kadidia en larmes. Son regard serré et triste en dit long sur son état d’âme et l’enfer qu’elle vit présentement. Abandonné par son mari avec deux enfants sur les bras, Kadidia d’un moment à  l’autre viendra gonfler le taux ascendant du divorce dans notre pays. Le plus inquiétant dans cette histoire est que ni l’homme, ni la femme ne veulent changer de position. Chacun défend jusqu’au bout sa thèse et complique davantage la situation qui était déjà  très alarmante. En attendant de trouver une solution raisonnable le mari continue comme si de rien n’était à  profiter de sa nouvelle vie et de sa nouvelle conquête. Sa seule explication est qu’il n’est pas fait pour la monogamie indique sa femme. « Il m’a lancé à  la figure que C’’est moi qui lui avais imposé le régime monogamique. Le paradoxe intervenu dans la vie conjugale de Mme Diallo Oumou Ba mérite d’être conté. Cette femme exemplaire est mariée depuis seulement deux ans sous le régime monogamique malgré son penchant pour la polygamie.  » Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de mon homme. C’’est lui qui m’a imposé la monogamie et, au bout de deux ans d’union, il vient sans gêne me demander de changer. Avant même que je ne me prononce sur la situation, « Monsieur » a commencé à  me menacer. Comme je n’ai rien à  perdre, je suis prête à  aller jusqu’au bout de cette affaire. Il regrettera de m’avoir connu si jamais il continue à  exiger la révision de notre statut matrimonial, lance avec colère Oumou. Avant de trouver un consensus à  leur problème Oumou et son mari jouent au chat et à  la souris. Tout est question de conflit et d’affrontement, chacun veut induire l’autre à  l’erreur. Le mari avait une fois tenté d’abandonner le domicile conjugal en passant deux jours dehors. La femme sans hésiter a fait appel aux services d’un huissier pour venir faire le constat. « Mon avocat lui a expliqué les conséquences pour lui d’abandonner le foyer. Il sait aussi que je connais mes droits. Je sais aussi ce qu’il faut faire pour contraindre un conjoint à  appliquer les textes et les lois », martèle l’épouse révoltée. Qu’en pensent les hommes de droit. Jean Koné est avocat. Il indique que, dans notre pays, le code du mariage et de la tutelle autorise le consentement des deux conjoints pout tout changement de régime. Cependant, ni l’homme ni la femme n’ont le droit d’abandonner le domicile conjugal sans y être autorisé par la loi. En cas d’abandon du domicile conjugal, l’homme ou la femme doit faire le constat d’abandon de famille par voie d’huissier.  » Les conjoints ont le choix d’accepter de changer de régime ou de divorcer », a confirmé le professionnel de droit. En cas de divorce, il sera prononcé aux torts du conjoint qui a abandonné le foyer. Très souvent, C’’est le mari qui se comporte mal. Si tel est le cas, il sera condamné à  payer une pension alimentaire à  la femme. Il payera également des dommages et intérêts. La somme sera fixée en fonction des moyens financiers de l’homme. Si le couple vit dans la communauté de biens, le juge décidera du partage des biens en donnant l’avantage à  la femme. Par exemple si n’y a pas d’autre maison, le domicile conjugal sera donné à  la femme. Il est à  retenir qu’on ne peut pas contraindre l’un des époux à  rester avec l’autre sans son consentement, a conclu, Me Jean Koné.

Quotas à la CENI : l’opposition tempête !

l’opposition s’apprête à  porter plainte devant le Tribunal administratif pour «Â violation de la loi électorale » dans la mise en place de nouvelle Commission nationale électorale indépendante, CENI. Les discussions entre majorité et opposition sont au point mort depuis quelques jours sur la question. A ce jour, les différents acteurs peinent à  trouver un consensus autour des quotas de représentativité. Et la rencontre prévue ce mercredi 13 juillet pour la reprise des discussions, ne présage pas d’un consensus entre les protagonistes. Violation de la loi électorale .C’’est la répartition de ces places qui provoque aujourd’hui de chaudes empoignades entre majorité et opposition. En la matière, la loi électorale tranche sans équivoque : elle stipule le «Â partage équitable » entre les deux camps. Or dans la forme actuelle, la majorité présidentielle semble vouloir de se tailler la part du lion, en raflant les 9 sièges, accordant un seul siège à  l’opposition. Pour le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance, SADI, il s’agit d’un «Â putsch contre l’opposition ». «Â Notre démarche est claire, nous voulons appliquer les dispositions prévues dans la loi électorale. Il ne sera pas question pour nous de laisser la CENI entre les mains des partis de la majorité pour organiser la fraude électorale en 2012 », a prévenu l’administrateur du parti SADI, M. Sidi Ongoà¯ba. Pour qui le blocage tient à  la volonté des partis de la majorité présidentielle de violer les textes. Faux ! rétorque le camp majoritaire. Qui brandit l’argument suivant : le statut de majorité doit accorder plus de sièges à  leur camp dans la nouvelle CENI. Joint par téléphone, le secrétaire à  la communication de l’ADEMA-PASJ (qui préside le Comité pour le choix des quotas) n’a pas voulu répondre à  nos sollicitations. Entre temps, C’’est un dialogue de sourds qui s’installe entre les deux camps. Et le risque d’un blocage est inévitable. Les élections de toutes les incertitudes Cette divergence entre les acteurs éclate au grand jour au moment oà¹, le 8 juillet dernier, une réunion au gouvernorat regroupait les différentes parties (société civile et partis politiques) autour de la question. Cette réunion a abouti à  la mise en place d’un Comité pour le choix des quotas, présidé par le 1er vice-président de l’ADEMA-PASJ, Ibrahima N’Diaye. Il est secondé, selon les dispositions de la loi électorale, par un membre de l’opposition, représentée par Sidi Ongoà¯ba. Ce Comité, précise-t-on, devrait, en principe, adopter son rapport ce mercredi 13 juillet à  17 heures au gouvernorat du district. D’ores et déjà , de fortes inquiétudes demeurent quant à  son adoption au regard des divergences de positions. Aux dernières nouvelles, nous apprenons de sources informées, que l’opposition s’apprête attaquer la décision en justice. En plus du parti SADI, d’autres partis dits de l’opposition sont favorables à  cette démarche. Il s’agit, entre autres, de RDR, le BARA, l’UMPR, etc. Ils devront constituer un pôle pour attaquer la majorité devant le Tribunal administratif. La tension autour des quotas à  la CENI intervient dans un contexte très particulier du processus électoral de 2012. Alors les partis peinent à  s’accorder sur un fichier électoral, le bras de fer autour de la CENI vient en rajouter au cafouillage dans le calendrier des prochaines consultations électorales. On se rappelle que le vendredi dernier, 32 partis politiques avaient fait bloc pour exiger un fichier biométrique. Au moment oà¹, en face, l’ADEMA, le PDES, parmi d’autres et le Comité des experts, optent pour le RACE. C’’est donc dans cette situation de forte contradiction que le Mali s’apprête à  organiser, dans dix mois, les élections générales de 2012. Va-t-on vers un report ? Les observateurs n’excluent pas l’hypothèse.

Le regard de Fatoumata : Et si l’imperfection nous rendait perfectible ?

Prenons par exemple une femme qui est mariée, a des enfants et travaille aussi. Elle a le devoir de prendre soin de sa famille, s’occuper convenablement de ses enfants, de les éduquer comme il faut et de mener une carrière professionnelle réussie. En plus de tout cela, elle doit être mince et belle. Réussir à  mener tout cela sans faute est presque inhumain, mais elle pense que C’’est une obligation ou même un devoir. Qui est-ce qui nous convainc que C’’est un devoir? La société. Il est vrai que de nos jours l’excellence est la clé. En effet, on doit exceller dans tout et ce, n’importe o๠et n’importe quand. On ressent ce besoin de pousser continuellement. Après avoir réussi à  monter une entreprise, on en fait une chaine nationale et plus tard on en fera une chaine internationale. Un étudiant qui est bon ne veut pas se contenter d’être bon, il veut exceller. La nature humaine fait de nous des êtres perpétuellement insatisfaits, cherchant toujours à  se surpasser. Si l’étudiant n’arrive pas à  atteindre un but, il pensera qu’il ne vaut pas grand chose, qu’il n’est pas digne d’intérêt, qu’il ne donne pas assez au gens autour de lui. Il perdra tout estime de lui-même parce qu’il ne peut accomplir ce qu’il veut faire. Il faut comprendre que nous sommes tous des êtres humains. Par conséquent on ne peut pas tout avoir: on a des défauts et des qualités. Les défauts et les qualités se complètent. Une personne n’a jamais que des défauts, de même elle ne peut pas avoir que des qualités. En plus de cela, nous avons tous des limites. On ne peut pas toujours être en forme. Il faut souvent prendre des pauses. Par définition, une personne parfaite n’a aucun défaut. Cette personne nait avec la perfection, donc elle n’a pas besoin d’apprendre ni de se perfectionner. Par exemple, un enfant qui se brûle pour la première fois a compris que le feu brule ; ses parents lui avaient surement dit de faire attention au feu. Mais, maintenant qu’il a compris, il ne le refera plus. En d`autres termes on a besoin de faire certaines expériences par soi-même, sinon la leçon ne sera pas apprise. Est-il possible de cohabiter avec une telle personne? à‰tant interdépendants, les hommes sont amenés à  se pardonner. Ce pardon est accordé en grande partie à  cause de l’imperfection commune. On dit que l’erreur est humaine, le pardon divin. Alors dans l’esprit de se rendre proche de cette perfection, on se pardonne. Un être parfait ne commet pas d’erreurs. Il n’a surement pas la faculté de se mettre à  la place de l’autre. D’ailleurs pourquoi devrait-il pardonner si lui ne commet pas d’erreur ? Le succès de la presse à  scandale réside dans le fait qu’on veut se rassurer : ils ne sont pas parfaits non plus, ils sont beaux et riches, mais ont aussi des problèmes – les leurs sont souvent inventés de toutes pièces. Juste pour les rendre un peu plus humains. On pousse donc un soupir de soulagement. Ils sont soumis à  une plus grande pression parce qu’ils sont connus et adulés, mais cela n’empêche, ils ne font pas toujours les bons choix. l’identité n’est pas statique, en effet le changement identitaire est en relation avec notre vécu. Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Une personne qui ne vit que d’après des réussites n’apprend pas vraiment quelque chose, mais quelqu’un qui croise un échec peut tester ses relations. Par exemple, un riche qui devient pauvre voit la vie sous un nouveau jour. Il découvre ses vrais amis et ceux qui étaient juste intéressés. En plus il aura une plus grande connaissance de sa personne parce qu’il aura expérimenté une crise et qu’à  la fin de cette dernière, il découvrira le nouveau lui qui sera plus fort. On peut certes s’en vouloir après un échec, mais on doit l’accepter et s’en servir comme d’une leçon visant à  nous rendre plus fort et à  nous guider sur la route de la perfection, car l’homme a certes des défauts, mais s’il était parfait, il n’acquerrait aucune connaissance. Alors, et si l’imperfection nous rendait perfectible?! Fatoumata Touré

Société : ces enfants nés le vendredi

La naissance représente dans la vie du couple un moment unique, em-preint d’une très forte charge affective et émotionnelle. Souvent, elle est l’occasion de raviver et de resserrer les liens au sein de la famille étendue, au-delà  du seul couple. Dans les sociétés africaines, le jour de la naissance occupe encore une place primordiale au sein de la société. Chaque jour de la semaine secrète son enfant avec sa personnalité propre. Il en de même de chaque mois et de chaque année. Selon le jour de la naissance, la personnalité, les chances de succès dans la vie se déterminent. Pendant des siècles dans le Mali des empires du Ghana, Mali, Songhoy et des royaumes, Ségou, Macina, Kaarta, Sikasso etc…, les croyances culturelles divisaient la semaine en trois jours fastes et quatre jours néfastes. Les trois jours fastes étaient le dimanche, le lundi et le mardi. Les quatre jours moins chanceux étaient le mercredi, le jeudi, le vendredi, le samedi, selon les témoignages du sociologue Facoh Diarra. Le jour crucial était le jeudi. Il était retenu pour procéder aux festivités de circoncision des adolescents du même groupe d’âge. Dans l’imaginaire collectif de l’époque le jeudi était favorable pour verser le sang et célébrer les rites d’initiation des jeunes aux secrets de la nature et de la vie en communauté. Naturellement le jour qui suit le jeudi est le vendredi. Avant l’arrivée de l’Islam ce jour était craint pour les manifestations extraordinaires de la malédiction qui frappait les entreprises humaines au cours de son déroulement. Les prières étaient refusées par les esprits et l’échec couronnait les actions projetées. La hantise des parents était de ne pas enregistrer de naissance ce jour fatidique. l’opinion croyait dur comme fer que l’enfant qui naà®t dans le vendredi est marqué par une sorte de signe indien. Il ne fait rien comme les autres. Aujourd’hui encore dans le Mali moderne, certaines mères sont convaincues que leur enfant né un vendredi est particulier au sein de leur progéniture. Le témoignage de Mme Fanta Diallo est éloquent à  ce sujet.  » Mon deuxième garçon est né un vendredi. Dès qu’il est arrivé au monde, après la première toilette, il a attrapé une forte fièvre qui a duré toute une semaine. Il pleurait jour et nuit sans arrêt. Toute la première journée le bébé a refusé le sein. Ses aà®nés au contraire se jetaient littéralement sur le sein. Au fur des années J’ai constaté que ce fiston avait la tête dure. Il conteste tout et se soumet difficilement à  l’autorité de ses aà®nés ». Le couple Diallo continue toujours à  accorder une attention particulière à  « leur garçon du vendredi » qui se révèle très intelligent. Dans toutes les familles africaines l’avenir des enfants nés le vendredi préoccupe les parents. La société traditionnelle avait des antidotes pour contrecarrer le mauvais sort qui les frappe. Ainsi des sacrifices de sang, de cola, des décoction d’écorces de tronc d’arbres, amulettes et des incantations diverses auraient le pouvoir d’éloigner la guigne des enfants du vendredi. Les préjugés sont tellement fortement ancrés dans les esprits que beaucoup de parents refusent même de faire leur baptême si ce jour heureux tombe sur le vendredi. bien accueilli. Les Maliens sont généralement réceptifs à  certaines croyances anciennes. Les préjugés qui entourent les enfants nés le vendredi colportent que « l’enfant du vendredi » ne grandit pas au milieu de ses deux parents génitaux. La vieille Mamou Sacko soutient que cet enfant perd un de ces parents ou les deux pour cause de divorce ou de décès. Elle raconte que dans son village d’origine « la tradition recommande au père, après la naissance de l’enfant du vendredi, sans qu’on dise la raison, de faire des sacrifices. Le père doit donner en aumône les habits qu’il portait le jour de la naissance, ou l’équivalent en or ou en argent du poids des cheveux de l’enfant à  sa naissance. Les parents sont contraints aussi de faire d’autres sacrifices selon leurs moyens. l’enfant, quand il sera adulte, fera des sacrifices », a expliqué le sociologue Baye Coulibaly. Dans certaines sociétés le baptême de  » l’enfant particulier » est fait sans manifestations de joie contrairement à  celui des autres enfants. Le temps fait toujours son effet sur les mentalités. La pénétration des idées islamiques sur nos terres a introduit des valeurs positives musulmanes. Le vendredi est béni dans l’Islam, le vendredi est saint. C’’est le jour de la grande prière hebdomadaire qui regroupe tous les fidèles dans la joie, dans la foi, dans la piété. Au cours de ce jour, le malheur ne peut tomber sur la tête des bébés qui arrivent au monde. Les valeurs musulmanes ayant balayé les croyances fétichistes traditionnelles, l’enfant du vendredi est désormais bien accueilli dans les familles devenues musulmanes. Les prénoms « Guediouma » C’’est -à  -dire « né un vendredi » chez les bamanan, « Al diouma » chez les peuls, « Porpio » chez l’ethnie mianka , « Adiouma » chez les dogons, ont un caractère inter-ethnique. Mais il faut reconnaà®tre que l’influence a été vraiment imposée avec l’arrivée de l’islam dans nos pratiques anciennes. l’itinéraire de ce périple est bien connu, il a été minutieusement reconstitué et transmis grâce aux dépositaires de la tradition. Il regroupe en fait les acteurs traditionnels tels que (griots, notables, Ulémas, chefs traditionnels, associations diverses. De nos jours, dans le subconscient de l’imaginaire populaire, un enfant né le vendredi est un enfant béni, mais il est toujours réputé drainer dans son sillage une cohorte de problèmes. Le vendredi dans le calendrier musulman est un jour béni de Dieu, un jour de clémence et de miséricordieux, selon Yaya Haà¯dara, maà®tre d’une école franco-arabe de Daoudabougou. l’idée dans le contexte actuel est purement religieuse. Dans l’islam le vendredi est le jour de la congrégation. Il a été prédestiné pour la fin du monde. C’’est un jour spécial et de contraste souligne le maà®tre coranique. Le maà®tre Yaya Haà¯dara soutient que quand le père de l’enfant né le vendredi apprend la nouvelle, il doit aussitôt faire un sacrifice selon ses moyens, lié à  la sainteté de cette journée, mais aussi pour amoindrir un peu la « lourdeur » des signes astrologiques qui se manifestent au cours de la journée. Mais après la prière du vendredi les présages redeviennent normaux. La réalité culturelle est fluctuante à  cause des nouvelles idées reçues d’ailleurs. Le « vendredi noir » des temps fétichistes anciens est devenu « le vendredi saint » de l’ère islamique explique le Pr Facoh Diarra. La vérité d’hier est devenue un mensonge d’aujourd’hui, parce que la vérité est relative. Il faut situer les choses dans leur contexte. Aujourd’hui tous les jours sont favorables à  la naissance. Aucune auréole noire ne ceint désormais la tête des « enfants du vendredi ». Ce changement de mentalité est du aux effets de la modernisation et de l’ouverture de toutes les civilisations du monde les unes aux autres.

Les « OSC » à Budapest !

Il se veut un cadre de concertation et d’échanges, est une initiative du groupe des ambassadeurs de la société civile de Bamako avec l’appui de la délégation de l’Union européenne du Mali. l’objectif de cet atelier était, d’une part, de faire la restitution dudit dialogue à  un large éventail des organisations de la société civile africaines à  quelques semaines de la clôture de la rencontre de Budapest, prévue le 18 mai prochain. D’autre part, il s’agissait de recueillir les observations des participants et leurs commentaires en vue d’enrichir la participation des représentants des organisations de la société civile (OSC) africaines à  Budapest. l’atelier de Bamako devra donc permettre de baliser le terrain pour les organisations de société civile en vue de la conférence finale de Budapest prévue dans quelques jours. Les recommandations issues des deux jours de travaux constitueront la feuille de route desdites organisations pour cette conférence. Pendant deux jours de travaux, la trentaine de participants venus divers horizons ont débattu des questions liées au rôle et à  la valeur ajoutée des OSC et des associations libres dans la coopération extérieure de la Commission européenne. Aussi, la rencontre de Bamako a permis de débattre de la complémentarité et la cohérence dans la cadre de l’agenda sur l’efficacité de l’aide, et les mécanismes d’acheminement de cette aide. Au terme des deux jours de travaux et d’échanges autour des questions inscrites à  l’ordre du jour, les participants ont recommandé, à  l’endroit de la Commission européenne, la poursuite du dialogue structuré après la conférence finale de Budapest, la mise en place d’un mécanisme de suivi des conclusions de celle-ci, l’appui aux initiatives des OSC en matière de renforcement des capacités, la formation, l’utilisation des ressources humaines de qualité, etc. A l’endroit des pays partenaires, la rencontre de Bamako a demandé l’instauration d’un environnement favorable aux OSC et aux associations libres à  travers des cadres politiques et juridiques appropriés au développement, aux activités et la mise en place de financements publics. l’atelier de Bamako a aussi décidé de la tenue d’un atelier de réflexion sur les modalités de représentation des OSC aux niveaux national et africain, la mise en place d’un cadre favorisant la synergie d’action entre les OSC et associations libres, l’instauration d’un dispositif de capitalisation et d’échanges, la mise en place d’un dispositif «Â baromètre » de suivi de l’évolution des conditions favorables aux OSC et aux associations libres dans les pays africains. Selon Mamadou Faye, ambassadeur de la société civile africaine, a constaté au cours de la conférence de presse de clôture, que cet atelier est d’une importance capitale. Pour lui, le problème demeure en ce qui concerne la capitalisation des travaux sur le dialogue structuré et de la détermination de son apport aux plans social, politique, économique et culturel. «Â La dialogue structuré s’inscrit dans la logique de l’agenda de la réflexion sur l’efficacité de l’aide et se veut à  cet égard inclusif. Il se déroule selon le programme établi depuis mars 2010, comprenant des séminaires régionaux et des sessions de travail à  Bruxelles » a déclaré M ; Faye.

1er Mai : une fête du travail sur fond de turbulence sociale

On a défilé ce premier à  Bamako, du monument de l’indépendance, au boulevard du même nom. Travailleurs, confédérations syndicales, organisations féminines, paysannes, contestataires, licenciés, tous ont profité de cette occasion pour faire passer un message au gouvernement. Il faut que ça change ! Oui Monsieur le président, nous réclamons de meilleures conditions de travail, des salaires égaux à  la sous région, des conditions d’études adéquates, revendications exprimées lors des divers mouvements sociaux et débrayages qui agitent le pays. Ainsi les étudiants et élèves du Mali ont battu le pavé la semaine dernière. Un ras le bol face à  une crise scolaire qui dure depuis des années, des enseignants mécontents, des étudiants sans bourse, des années sans examens. Trop, c’est trop ! Mais que font les ministères de l’éducation de base et de l’enseignement supérieur ? Que reste t-il du forum sur l’éducation et de l’application de ses recommandations. La fête du travail oui, mais quelles garanties sociales futures pour des salariés mécontents de l’application de l’Assurance Maladie Obligatoire qui divise les syndicats. Mais au Mali, il y a tant et tant à  faire. En premier ces élections qui préoccupent les partis politiques, la fiabilité du fichier électoral, la réforme constitutionnelle qui préoccupe le chef de l’état, la sécurité dans le nord, qui fait déplacer le ministre des Affaires Etrangères à  Alger. Oui, il y a des urgences au Mali. Alors, chers amis du front social, il va falloir patienter un peu. Si la crise du système éducatif et social, dure depuis des années, elle peut bien se poursuivre quelques mois d eplus, n’est-ce pas. Juste le temps qu’il faut à  ATT pour partir en beauté…

Mahmoud Dicko, l’imam qui casse le code de la famille

Quand il le veut bien, l’imam Dicko sait parler aux femmes, y compris aux Occidentales. « Gros bisous, comme on dit chez vous ! » lance-t-il dès la fin du deuxième rendez-vous. Quelques jours plus tôt, elles n’avaient pas eu droit à  autant de bienveillance. Assis sur le même canapé noir, le président du Haut Conseil islamique malien (le HCI, qui fait l’interface entre les pouvoirs publics et la communauté musulmane, soit 95 % de la population) fustigeait les funestes desseins de cet Occident qui « veut métamorphoser la société malienne avec des valeurs soi-disant universelles ». « Mais on ne sait pas qui leur a conféré cette universalité ! » ajoutait-il. « Que les femmes héritent comme les hommes est contraire à  nos valeurs », tempêtait Mamadou Diamouténé, son secrétaire général. à€ sa droite, Dicko, boubou bleu nuit et foulard blanc, acquiesçait. à€ la tête du HCI depuis 2007, Mahmoud Dicko, 56 ans, époux de deux femmes et père de dix enfants, est maà®tre dans l’art de brouiller les pistes. à€ ses débuts, il était professeur d’arabe à  l’école publique et simple imam local. Originaire de la région de Tombouctou, o๠il a été élevé par un grand-père kadi, formé dans les madrasas mauritaniennes (à  Boutilimit et Néma) et passé par Médine, en Arabie saoudite, il officie depuis le début des années 1980 dans une mosquée du quartier de Badalabougou, à  Bamako. « J’ai toujours aimé prêcher », reconnaà®t-il. Ces derniers temps, son audience s’est élargie. Dicko s’en défend, mais il est devenu un homme politique. « La contestation du code de la famille a fait de lui un leader », confirme Gilles Holder, anthropologue au Centre national de recherche scientifique (CNRS) et installé à  Bamako. Mariage civil ou charia ? Adopté en août 2009 par l’Assemblée nationale, après trois jours de débats publics, ce code est censé notamment moderniser les usages matrimoniaux, familiaux et successoraux. Dicko le juge « inadapté aux valeurs maliennes » et fabriqué par « la prétendue société civile financée par les Occidentaux ». Quitte à  en déformer la portée – en laissant courir le bruit qu’il autorise le mariage homosexuel –, il organise des marches de protestation dans le pays. Le 22 août 2009, il parvient à  rassembler 50 000 personnes au stade du 26-Mars, à  Bamako. Et contraint Amadou Toumani Touré à  reculer. Le président malien renvoie le texte en deuxième lecture. Dicko a gagné une manche. Il en a remporté une autre, le 4 octobre dernier, lors de l’ouverture de la session parlementaire : plusieurs articles de la nouvelle mouture présentée à  l’Assemblée portent sa marque. Ainsi, dans la version initiale, seul le mariage civil avait un statut légal. Dans le nouveau texte, les unions religieuses sont reconnues par la loi. « Un recul », confie une source à  l’Assemblée. Au code de la famille, Dicko préférerait-il la charia ? Après tout, l’imam se revendique du courant wahhabite – qui prône une interprétation littérale du Coran. Sa réponse est mesurée : « Je me bats pour ma religion, mais il serait prématuré d’appliquer la charia au Mali. » Et plus tard ? « Je suis musulman, je ne peux pas m’opposer à  l’instauration d’une république islamique, mais je suis très bien dans ce pays laà¯que. » Et pour cause : l’imam Dicko peut s’y attribuer le beau rôle, celui de l’avocat des petits contre les puissants. Accusant les élus de ne pas interpeller le gouvernement sur les sujets cruciaux – trafic de drogue, terrorisme –, il fait le travail d’un opposant. « La corruption est partout, le système éducatif est malade, l’élite se coalise contre le reste de la population, cela me donne la chair de poule. » Ne pouvant créer un parti islamiste – la laà¯cité est garantie par la Constitution –, Dicko dispose néanmoins d’une redoutable influence politique. l’affaire du code de la famille l’a montré.

EDM SA, quels défis 50 ans après sa création ?

l’eau et l’électricité que gère la société EDM SA sont des matières hautement sensibles, d’autant plus qu’elles ont des effets touchant directement les ménages. En prélude aux festivités des 50 ans d’EDM SA, les responsables de la société ont animé ce matin une conférence de presse. La Maison de la presse qui a abrité l’évènement a réuni en plus des journalistes, une foule composée de partenaires et d’anciens travailleurs d’EDM SA lesquels étaient venus pour apporter des témoignages. Genèse d’une société en pleine expansion A peine un mois après la proclamation de l’indépendance du Mali, naissait la société EDM SA avec son maigre capital de 50 millions de F cfa. Bien que ne couvant au départ que 8 localités (Kayes, Bamako, Sikasso, Ségou-Markala, Mopti, Tombouctou, Gao), sa création a apporté un grand ouf de soulagement chez les populations d’antan. l’Etat du Mali qui en était l’actionnaire majoritaire, l’est encore depuis 2005. En 1987, le capital de la société était de 2 500 000 000 milliards. Il passera à  20 Milliards en 2000. Selon les responsables de la société, cette montée en flèche du capital va de paire avec la demande sociale qui ne fait que croitre. A son actif, EDM SA a mis sur le marché, plusieurs produits. Histoire, de soulager sa clientèle. Au nombre de ces produits, il faut citer le Compteur Isago lancé en février 2009. «Â Quant on n’accepte pas de se remettre en question, on n’avancera pas ! ». C’’est en ces termes que Sékou Alpha Djitteye, directeur général d’EDM SA, a campé le décor. Conférence de presse La conférence de presse a été ponctuée par de fructueux échanges. Les journalistes se sont beaucoup appesantis sur les préoccupations de la clientèle, laquelle est confrontée à  des problèmes comme les coupures intempestives d’électricité et d’eau, les fuites d’eau, les difficultés dans les règlements de factures… Dans ses propos, le directeur général d’EDM SA, Sékou Alpha Djitteye, a rappelé la mission de la société qui s’étend au social. M Sow a par ailleurs fait part de son inquiétude par rapport au désordre qui prévaut dans l’urbanisation de certaines villes du pays, notamment Bamako. « De nos jours, il est pratiquement impossible de pour nous d’appliquer les études prospectives initialement destinées à  certains quartiers de la ville. Cela nous préoccupe beaucoup à  plus d’un titre ». Selon certains témoignages, EDM SA n’a jamais bénéficier, à  l’époque, d’investissements efficients dans la production. Une autre question revenu à  la bouche des journaliste est la politique qui vise à  scinder EDM SA en deux entités distinctes ; à  savoir celle de l’eau et de l’électricité. En réponse, le DG de la société a indiqué la question est sur la table du Gouvernement. Rappelons que la quantité d’eau produite quotidiennement par EDM SA est de 256 000 mètre cube, dont 170 000 mètre cube pour Bamako. En terme d’impact social, la société emploie aujourd’hui 1710 travailleurs dont 240 femmes.

Secret de femme : Belle-mère, la cause des disputes familiales

Aussi lorsqu’une belle-mère cherche à  atteindre ses ambitions personnelles à  travers sa fille, cette dernière risque de détruire sa vie de couple en voulant imposer à  son mari des réalisations au dessus de ses moyens financiers. La gestion du couple, dans notre société, ressort de l’autorité du mari. Il est après tout le chef de famille. Les grandes réalisations dans le foyer sont en grande majorité les efforts du conjoint. Même si l’épouse a des revenus, il revient à  l’époux de se charger des grandes dépenses au sein du couple. La réussite d’un couple repose sur la faculté des conjoints à  se comprendre et à  se soutenir pour mettre en place leur prochain avenir. Le soutien d’une épouse à  son conjoint est très important dans le ménage. En effet, il revient à  l’épouse de réconforter son conjoint, de lui donner l’espoir pour faire face aux difficultés quotidiennes. Seulement l’influence de certaines belles-mamans crée la mésentente au sein du foyer. Une fille acculée par sa mère va se mettre à  faire la pression sur son époux qui tarde à  construire une maison pour le couple. Certaines dames obligent leur époux à  leur payer une voiture afin de faire bonne figure à  la belle-famille et à  l’entourage. Les disputes de certains couples n’ont lieu qu’après la visite de la femme chez sa mère. Ces belles-mères qui obligent leur fille avec des propos comme : « tu es une femme ou non ! Demandes lui de t’acheter une voiture, de construire une maison pour toi et tes enfants. Vous ne pouvez pas éternellement demeurer dans la grande famille. s’il refuse, reviens à  la maison… ». Ce sont là  quelques propos que tiennent certaines mères. Ainsi la fille est galvanisée par sa mère qui n’a pas manqué de lui souligner qu’elle a procédé de la même manière pour contraindre son père à  satisfaire ses désirs. l’épouse, une fois à  la maison, change ses attitudes envers son mari. Elle lui explique l’importance de se payer une voiture en ne prenant pas en compte les moyens financiers de ce dernier. Elle le somme de se payer un terrain et de construire sans considérer le fait que le monsieur peine à  lui assurer régulièrement le prix de la popote, les frais de scolarité des enfants et de santé de la famille, etc… Cet état de fait conduit certains hommes à  commettre des actes illicites pour maintenir la paix dans leur foyer. D’autres, par contre, délaissent le foyer conjugal pour éviter les prises de bec avec leur conjointe. Combien d’hommes croupissent en prison pour avoir détourner les fonds de leur entreprise pour satisfaire les caprices de leur femme. Et certains en payent le prix fort derrière les barreaux. s’il est recommandé de conseiller son époux à  se doter d’un moyen de déplacement plus adapté et confortable pour la famille, il est nécessaire de savoir s’il a les moyens financiers de se l’offrir. N’oubliez pas qu’il en sera le premier bénéficiaire quand l’on sait qu’il lui incombe de payer chaque fin de mois le prix de la location. La complicité entre une fille et sa mère est très importante. Les conseils d’une mère permettent à  une épouse de bien tenir son foyer. Seulement lorsque vous remarquez que votre mère vous exhorte à  obliger votre conjoint à  faire des choses qui ne sont pas en accord avec ses principes ou ses moyens financiers, vous pouvez essayer de faire entendre raison à  votre mère de manière affectueuse et respectueuse. Il est temps de savoir faire la part des choses.

Recensement administratif : l’appel au secours du personnel

Depuis le démarrage des opérations (1er mars 2009), les agents ont œuvré dans des conditions difficiles : manque de couverture socio-sanitaire, pas de prise en charge des accidents de travail, licenciements arbitraires, impayés de salaires, pas de frais de déplacement… Colère des agents Au même moment, les responsables de l’opération s’en mettaient pleins les poches. La preuve en est que, depuis le lancement de l’opération (le 1er mars 2009), des sommes indues (2600 Fcfa pour les contrôleurs, et 2100 Fcfa pour les agents de saisies) mensuellement prélevées sur les maigres salaires des agents, ont été destinées aux responsables de l’opération. Certains agents, s’estimant lésés et trompés n’ont pas hésité à  enclencher des procédures judiciaires contre l’Etat. C’’est le cas de cet agent contrôleur, Moussa Sacko qui a traà®né l’Etat devant le juge lundi dernier au tribunal de première instance de la commune 3. Le « carnage » de Mopti La région de Mopti se souviendra de l’opération Ravec. A en croire nos sources, ces agents ne bénéficiaient pas de couverture de soins dans le cadre de leur santé. Pire, ils étaient confrontés à  un environnement difficile d’adaptation. Selon certaines informations, les agents du Ravec, une fois sur le terrain, étaient délaissés par les autorités administratives locales et livrés à  eux-mêmes. Signalons qu’il y a seulement deux semaines, deux agents ont rendu l’âme sur le terrain des suites de la malaria, à  Bankass (Mopti). Auparavant 4 autres agents avaient trouvé la mort pour des raisons inhérentes à  l’état de précarité du terrain. D’autres agents malades attendaient désespérément des soins. l’Etat n’est-il pas aussi perdant dans cette histoire ? Dans le cadre de l’opération Ravec, l’Etat a pourtant déployé de gros efforts matériels et financiers pour la formation des agents. Aujourd’hui, le fait que ces derniers soient complètement délaissés, dénotent d’un manque de vision des autorités pour capitaliser l’expérience de ces agents. Certes le projet RAVEC avait une durée bien déterminée. Mais faudrait-il que l’Etat s’engage à  insérer ces agents de manière à  ce que leur expérience ne soit pas gaspillée.

Système Licence, Master et Doctorat (LMD) : un échec au Mali ?

Le cri de C’œur des étudiants « Les conditions ne sont pas réunies pour l’application du système LMD à  la Fast » affirme Ibrahim Traoré, Secrétaire général du comité AEEM; M. Traoré communément appelé par ses camarades « le général » cite les problèmes auxquels ils sont confrontés depuis l’application du système LMD dans leur faculté. Il s’agit entre autres du manque crucial de salles de classe, de matériel didactique, de laboratoire sous-équipé et pis, la non maà®trise dudit système par les acteurs eux-mêmes. « Par conséquent les résultats des examens sont catastrophiques, C’’est pourquoi nous avons organisé cette conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale que le système LMD en phase d’expérimentation à  la FAST, pose un calvaire aux étudiants du fait de la non maà®trise du système par les acteurs » Des facteurs aggravants A cet effet que les étudiants ont observé une grève pendant un mois, les enseignants, environ 3 mois, et tous ces facteurs accumulés ont abouti à  des résultats catastrophiques en fin d’année notamment au niveau de la 2ème année et de la 4ème année. Autres facteurs aggravants, le décès d’Oumar Doumbia, l’ancien Secrétaire principal de la Fast et le départ de leur doyen Salikou Sanogo (actuel ministre l’éducation de l’Alphabétisation et des langues nationales), qui étaient parvenus à  jumeler l’ancien et le système LMD pour adapter progressivement les étudiants au dit système. Depuis leur départ, le calvaire des étudiants a commencé, regrette Ibrahim Traoré 48 heures de grèves décrétées Compte-tenu de tous ces facteurs, le comité AEEM de la FAST a décrété une grève de 48 heures le lundi 15 mars 2010 au Campus universitaire de la FAST après une assemblée générale pour réclamer les conditions nécessaires à  l’application du système LMD. En outre, a dit M. Traoré, les étudiants ont adressé une correspondance en au Doyen de la faculté en lui demandant de tout mettre en œuvre pour réunir les conditions indispensables à  la réussite du système LMD, de laisser progresser les étudiants avec des dettes en unité d’enseignement et de donner les informations nécessaires sur le système. Déterminés à  se faire entendre cette fois, le secrétaire général et son adjoint diront qu’ils vont envoyer la même correspondance au département en charge de l’enseignement supérieur ainsi qu’à  la primature. Rappelons qu’en 2008, l’université de Bamako a entamé l’expérimentation du système d’enseignement Licence Master Doctorat (LMD). Et C’’est la Faculté des Sciences et Techniques qui sert d’établissement pilote pour cette réforme. A en croire le conférencier, ce sont les étudiants qui payent le plus lourd tribut au dysfonctionnement du système.

Voeux 2010 : La société Civile Malienne présente ses doléances au Chef de l’Etat

Ils étaient nombreux à  avoir fait le déplacement ce matin au Palais de Koulouba, représentants de la société civile, associations, le réseau des communicateurs traditionnels malien ( Recotrade), et surtout la presse, et les télévisions ( ORTM et Africable ) pour présenter leurs vœux 2010 au chef de l’état. Parole à  la société civile Premier à  s’exprimer, Alaye Touré, Président du Conseil National de la Société Civile, a tenu exprimer ses voeux sincères lors de cette traditionnelle cérémonie et qui réunit tout ce que le Mali compte de personnalités culturelles, économiques et sociales. C’’est donc au nom de toutes ces personnes qu’Alaye Touré a transmis ses souhaits de prospérité au chef de l’état. Avant de pointer du doigt les défis qui incombent à  la société Malienne. Il a commencé par parler au nom des travailleurs de l’Huicoma (l’huilerie Cotonnière du Mali) dont les employés sont victimes d’un plan social et en sit-in depuis des mois à  la Bourse du Travail. Si le bilan de l’action de la société civile malienne est à  saluer, son représentant souligne la sensibilisation civique et patriotique qui incombe à  chacun. Au crible, il a repassé les problèmes de sécurité qui minent le Nord Mali, la sécurité alimentaire et les défis de l’agriculture en bonne voie sur 2009, la micro-finance et la mise en œuvre de la décentralisation active comme instruments de développement économique et social. Au plan santé, Alaye Touré a mentionné la mortalité maternelle et infantile ; Au chapitre social, l’insécurité routière, l’école Malienne en crise, le chômage des jeunes, le faible niveau scolaire et universitaire. Il a toute de même félicité la décision du président de renvoyer le code de la famille en 2è lecture avant de rappeler le rôle clé de la société civile dans la sensibilisation active face à  tous ces problèmes ! Att répond ATT en retour, a bien sûr loué l’action de la société civile et se veut optimiste face à  une presse sur le qui-vive. Dans le domaine de la santé, il rappelle la création de nombreux centres de santé, les nouveaux hôpitaux à  venir, les chantiers de construction du PDES ; s’il juge que l’engagement citoyen et patriotique fait défaut au Maliens, le président estime que beaucoup ont démissionné pour « instruire nos enfants », et il appelle toutes les bonnes volontés. Au passage, il salue les anciens présidents, sources d’expériences pour lui. Face à  la situation de l’Huicoma, ATT avoue l’échec de l‘état dans cette affaire et que la privatisation n’a pu redresser. Il préconise ensuite un changement de mentalité des travailleurs maliens, face à  de telles situations. Quid d’une solution ? Reste le flou autour des 180 milliards de la Sotelma : « On a l’impression que cette affaire ne finit pas, mais vous savez les 180 milliards ne sont pas chez moi, ils sont à  la banque centrale ! » lâche ATT laconique. Rires dans la salle. « On a quand même géré beaucoup plus que ça, » ajoute le président un tantinet ironique. Et de pointer les immenses efforts réalisés en matière d’agriculture, la mécanisation progressive, les 10 millions de tonnes d’objectifs de production bientôt atteints. Sans oublier au plan santé, les efforts du Mali dans la lutte contre la VIH sida, l’accès aux anti-rétroviraux malgré la stigmatisation sociale persistante. Au plan économique, ATT rappelle les efforts dans la lutte contre la délinquance fianncière et la corruption et invite cette société civile à  s’impliquer davantage dans la promotion de la citoyenneté active. Immanquablement, ATT a souligné concernant le Nord Mali, la tenue de cette conférence sur la bande sahélo-saharienne et dont on ignore toujours la date précise. Reste que le président se veut ferme et sans concessions sur la lutte contre le terrorisme rampant au Nord, et de citer l’humanitaire français Pierre Camatte, sont le véhicule aurait été retrouvé par les forces de l’ordre. l’enquête suit son cours et les enlèvements continuent…A quand la tenue du sommet ? Bravo à  la Jeunesse Sur sa lancée, ATT, pour finir, loue la jeunesse malienne, pivot du futur et les performances de sportifs comme Daba Modibo Keita, champion du monde de Taekwondo, le succès des Aiglonnes basketteuses en championnat Africain, les Aigles footballeurs qualifiés pour la CAN, le sacre du Stade Malien en Coupe CAF et bien sûr, le président finira par transmettre ses vœux à  l’ensemble des acteurs présents ce matin à  Koulouba, avant de rappeler les défis du Cinquantenaire, en 2010, année faste, qui tous l’espèrent, mettra le Mali en pleine lumière sur le plan de l’intégration Africaine. Les représentants de la presse s’expriment! Suivront les interventions de trois acteurs clés de la presse Malienne. Mme Jacqueline Togola du Conseil Supérieur de la Communication, qui soulignera, l’importance de la création d’une Haute Instance de régulation de l’audiovisuel et de la presse, afin d’assurer la liberté de cette presse mais aussi le rôle déontologique et engagé des médias Maliens. Avant elle, Abdoulaye Sidibé du Conseil National d’Egal accès aux médias d’états, souhaitera que : « nul ne soit lésé dans ces droits à  s’exprimer dans la presse publique », et appellera à  une rigueur professionnelle dans la presse ainsi qu’à  la mission de service public de l’audiovisuel malien, ce qui pourrait passer par la création d’une 2è chaà®ne nationale, au Mali, sauf que les finances manquent : Appelle lancé au chef de l’état ! Enfin, le nom moins charismatique président de la maison de la presse, Mr Makan Koné clôturera cette présentation de vœux, par un discours clair et concis. Au sortir des 3è journées de la communication, il a salué les travaux de l’ensemble des acteurs de la presse et qui ont mis en exergue de nombreux défis comme le statut précaire des journalistes maliens, l’ indexation de l’aide à  la presse au budget de l’état, ( une aide qui rappelons le, s’élève à  200 Millions de francs, insuffisante donc pour près de 350 organes de presse au Mali )… En retour, ATT promet, en son nom et au nom du gouvernement, son appui au secteur médiatique, véritable pivot de la démocratie et acteur clé dans sa consolidation. Une tâche qu’il s’assignera ainsi que son gouvernement. Et de clôturer en souhaitant ses vœux les meilleurs à  l’ensemble de la société civile Malienne. Séance de poignées de mains. ATT a le sourire ce matin. On admire une fois de plus, son magnifique boubou bleu avant d’aller papoter avec les confrères au cocktail prévu en notre honneur. Il faisait beau ce lundi à  Koulouba ! Meilleurs Voeux 2010 !

Renforcement des initiatives non étatiques : ARIANE fait ses bagages

Plus d’un milliards de FCFA d’investissement Pendant quatre années le programme a connu, selon ses initiateurs, une implication totale des bénéficiaires. ARIANE a subventionné au total 120 projets pour un montant global de 1.334.480.835 FCFA. Ces subventions ont été réalisées dans les domaines de la prévention et la gestion des conflits, l’exclusion sociale des groupes défavorisés, la démocratie et la gouvernance locale/l’accompagnement de la décentralisation, l’assainissement/la salubrité et l’hygiène, droit et citoyenneté, éducation civique, lutte contre la corruption et bonne gouvernance, femmes et société, insertion dans le monde de l’emploi, socialisation et cohésion sociale, information et communication. ARIANE referme ses portes Le coordinateur du projet ARIANE, Mr Koffi Awity, explique qu’au lancement officiel du projet le 05 juillet 2006, plus de 250 personnes étaient présentes : « Les gens étaient assez sceptiques par rapport à  la réalisation et à  la réussite de ce projet. Mais au fil du temps, avec la volonté d’aller de l’avant de tous les acteurs concernés et bénéficiaires, de nombreux défis ont été relevés. » Il a vivement remercié l’Union européenne pour son appui technique et permanent depuis le début. La société civile a selon lui, également contribué à  la pérennisation du programme, car elle n’a ménagé aucun effort pour les rappels à  l’ordre. Mr Awity précise que le programme a posé les bases nécessaires dans toutes les régions du pays et à  Bamako, permettant une continuation au-delà  du programme ARIANE. Pour sa part, le représentant de la société civile, Mr Hamidou Diarra a expliqué que le programme fut comme son nom l’indique, un projet de renforcement des initiatives non étatiques. Il le salue d’autant plus qu’il a permis à  plus de 160 bénéficiaires de jouir d’appuis techniques, financiers et parfois, matériels. « C’’est pour cette raison d’ailleurs, que J’ai un peu de peine à  voir la fin d’une collaboration aussi fructueuse qui a permis l’avènement du forum de la société civile malienne », a-t-il déclaré. La présidente du consortium, Mme Elodie Jaffé, explique : « O๠que nous regardions à  l’époque, il n’y avait pas d’expérience similaire connue, pas de chemin tracé. Et pourtant comme projet pilote, nous étions observés de toute part. Ainsi, quatre ans plus tard, nous sommes devenus l’équipe la plus sollicitée, et nous pouvons en être tous très fiers ». Et de conclure, « aujourd’hui ARIANE se termine, mais le chemin du succès ne s’arrête pas ici. » Implication personnelle du gouvernement et de l’UE Signalons que l’Union Européenne (UE) a joué un rôle capital dans la réalisation du programme. Le représentant de sa Commission au Mali, Mr Giacomo Durazzo, a salué la détermination et la capacité de la société civile malienne, à  être le moteur de son propre développement. Il a salué la bonne gouvernance au niveau local, régional et national. Permettant aux uns et autres, de soutenir les efforts déployés pour la lutte contre la pauvreté. Pour sa part, le représentant du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mr Sidiki Touré a indiqué que les objectifs d’ARIANE s’inscrivaient dans la droite ligne de ceux visés par l’Etat malien. Par ailleurs, quelques uns des bénéficiaires du programme étaient présents à  Bamako. Chacun exposait les résultats des ses travaux au cours de quatre années passées sous les ailes d’ARIANE. Il a permis un épanouissement certain et a fortement contribué à  la réduction de la pauvreté et à  la création d’emplois. ARIANE est intervenue à  Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et bien entendu, dans le district de Bamako.

Trafic de décodeurs chez Malivision

La promotion commencée il y a deux semaines a pour but de doter les foyers de décodeurs leur permettant de recevoir la CAN 2010 du 10 au 31 janvier 2010. Elle a tellement de succès que la société rencontre de sérieux problèmes pour satisfaire les clients. De longues files d’attente apparaissent chaque jour devant le siège, alors que la promotion prend fin le 25 décembre 2009. Les gros clients profitent de ces longues files d’attente pour les revendre à  d’autres clients impatients. Certains d’entre eux ayant fait plus de 2 à  3 jours à  la recherche de décodeurs sont obligés de se diriger vers ces gros clients trafiquants ou « coxers », qui leurs vendent le produit à  un prix presque double de celui de la promotion. C’’est ainsi que les décodeurs de la promotion livrés à  35 000 FCFA aux clients, leurs sont revendus à  plus de 65 000 FCFA par ces grossistes improvisés, à  l’affut du gain. Ils rencontrent un succès évident dans la mesure oà¹, hors promotion, les décodeurs sont vendus à  plus de 90 000 FCFA. Complicité interne Le plus inquiétant pour Malivision est que toutes ces opérations de trafic se font aux abords de l’entreprise responsable de la promotion. Au point que certains se posent la question de savoir si certaines personnes de la société ne sont pas complices. Pourquoi Malivision ne réagit t-elle pas? Les concurrents directs Ce trafic a pour conséquence de stimuler les concurrents de Malivision, parmi lesquels CANALSAT Horizon qui est aussi en promotion depuis le 1er novembre 2009, et jusqu’au 31 janvier 2010, date à  laquelle prendra fin la CAN d’Angola 2010. Le Kit matériel est vendu aux clients à  49 000 FCFA à  la promotion et en temps normal à  150 000 FCFA y compris l’installation à  domicile. l’autre concurrent de taille est Multicanal, qui n’est pas en promotion pour l’instant, mais dont les décodeurs sont vendus à  60 000 FCFA. Ces deux concurrents se retrouvant désormais au dessous du prix des décodeurs de Malivision au marché noir (65 000), cela pourra peut etre permettre de mettre un coup d’arrêt à  cette fraude organisée.

Le véritable rôle du griot dans la société malienne

Sociologie d’un groupe endogame Les griots politiques appartenant à  une caste sont socialement autorisés à  interpréter en public un répertoire d’épopées et de poèmes de louanges. Souvent, ils sont également la mémoire généalogique des familles importantes selon les aires culturelles. On peut citer le plus célèbre d’entre eux, l’illustre Balla Fasséké Kouyaté, griot de l’empereur Soundjata Keita. Dans ces aires culturelles différentes, le plus grand groupe endogame auquel appartiennent les griots est désigné par le terme de . Parmi les , les diverses activités économiques ne se chevauchent pas. Par exemple, le forgeron (numu) travaille le métal et sculpte le bois, tandis qu’un maroquinier (garangè) ne travaille que le cuir. Un funè ou fina est mime et poète de louanges musulmans. Le griot est un artisan de la parole impliqué dans la médiation et la communication, à  la fois entre les individus et les groupes entre les personnes de l’ici-bas et celles de l’au-delà . Familles de griots De nombreuses familles exercent le métier de griot, dont les . Tous les membres d’une famille de griots ne font pas de représentations publiques, n’ayant pas le même talent ni les mêmes aptitudes Une formation longue Comme les familles de griots sont endogames, de nombreux griots ont grandi en écoutant les représentations de leurs parents ou de griots en visite. Au Mali, les enfants sont autorisés à  assister aux représentations publiques, et s’ils montrent un quelconque talent pour jouer d’un instrument ou pour chanter de la poésie, leurs familles les encouragent à  développer ce potentiel. Un jeune homme peut commencer à  jouer d’un instrument de musique tel le ngà²ni, sorte de banjo à  quatre cordes, ou bien le balan, un xylophone fait main, et s’il est talentueux, il peut devenir l’apprenti d’un parent en dehors de sa famille directe. Trois modes d’expression Les griots peuvent utiliser trois modes d’expression dans le cadre d’une représentation : la narration, la chanson et l’accompagnement musical. Un homme seul peut se vanter d’exercer les trois talents, déclamer, chanter et jouer mais un maà®tre chanteur peut aussi se contenter de déclamer la narration et interpréter éventuellement certaines des chansons comprises dans l’épopée. Les griots femmes (jeli-musu), qui habituellement ne narrent jamais les récits, peuvent chanter les chansons d’une épopée en solo ou en chœur avec d’autres femmes lorsqu’elles s’intercalent entre les phrases narrées par le maà®tre chanteur. Les rôles traditionnels du griot Comme tous les nyamakalaw, les griots participent aussi bien de la sphère sociale que de la sphère économique. Dans le système de croyances mandingue, la parole du griot est censée avoir non seulement un pouvoir de persuasion mais aussi un pouvoir occulte (nyama). C’est pourquoi une formule sera toujours récitée lorsqu’on gratifie le griot après sa performance : (éloigne le pouvoir occulte !). La gratification du griot est donc perçue comme nécessaire pour neutraliser le nyama. Ce processus donne au griot professionnel un moyen de subsistance. Le rôle traditionnel dévolu au griot implique sa maà®trise de la parole. En tant qu’artisan de la parole, il est un arbitre du passé et du présent, remplissant les fonctions d’historien et d’interprète/analyste de l’histoire de la nation, du groupe économique, du village et/ou de la famille  » hôte « , en fonction de ses propres rattachements. Une autre mission du griot consiste en la négociation et la préservation de coutumes et de valeurs sociales. Parce que les griots appartiennent à  une caste et parce toute fonction politique leur est interdite, ils sont libres d’exprimer publiquement leurs opinions sur les comportements sociaux sans pour autant avoir à  en subir de représailles. Rites et traditions Les griots interviennent également lors des principaux rites de passage mandingues, dans les mariages et dans les cérémonies islamiques d’attribution du nom. Ils y récitent des poèmes de louange et certains épisodes tirés de récits épiques. Ils ont un rôle important en tant que médiateurs officiels dans le cas de disputes entre groupes. En effet, ils arrivent à  établir une précieuse communication indirecte entre familles, entre personnes, ou entre des anciens qui se disputent au village. Ici aussi, puisqu’ils n’ont pas le droit d’occuper un poste politique, ils ont l’autorisation sociale de rendre un avis impartial sans être soupçonnés de le faire dans le but lucratif, même s’ils sont rémunérés pour leur peine. Cette médiation peut être indirecte dans le sens o๠tout au long des négociations, le griot rencontrera chaque groupe séparément, facilitant ainsi une résolution du conflit sans qu’il n’y ait de frictions inhérentes en face à  face. De nouveaux rôles, de nouvelles situations Le rôle des griots contemporains est complexes et parfois ambigu. Ils ont évolué avec la société. Des différences régionales existent par rapport à  ce que l’on attend des griots ou ce qui leur est permis. Depuis quelques années, les griots mandingues se produisent sur scène en Europe et aux à‰tats-Unis, chantant des compositions traditionnelles ou récentes et jouant de la kora, du ngà²ni et du balafon. Certains ont des résidences aussi bien en pays mandingue qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Aujourd’hui avec l’avènement de la démocratie, les griots participent pleinement à  l’amélioration du paysage politique au Mali, une manière de consolider à  la cohésion sociale et la paix durable en tant membre de a société civile selon Monsieur Ben Sherif Diabaté.

Le lévirat, une pratique encore répandue au Mali

Cette coutume est particulièrement appliquée si le défunt a laissé derrière lui des enfants en bas âge. C’’est une coutume indiquée en cas de décès de l’époux chez certaines ethnies du Mali Dans nos sociétés traditionnelles, la vie est collective comparativement à  la société moderne ou la famille se limite à Â «Â  papa, maman et les enfants ». C’’est pourquoi nos ancêtres ont légué des valeurs sociétales pour le bon fonctionnement de nos sociétés en instituant le lévirat. Pourquoi cette pratique ? Elle vise à  assurer la pérennisation dans la prise en charge sociale et psychologique des enfants du défunt. Bien vrai que dans la pratique, elle connaà®t plusieurs formes diverses selon les ethnies. La plupart des cas, cette union a pour but de perpétuer le nom du défunt et de sécuriser la transmission du patrimoine. Cette rituelle, souvent forcée, combinée avec la polygamie est encore pratiquée malgré le modernisme. Selon le sociologue, Boureima Tereta, le lévirat ou le sororat(l’homme épouse la soeur de sa défunte femme ), étaient des manières de consolider, le tissu familial pour éviter la dispersion des enfants du défunt ou de la défunte. A la différence des veuves esseulées qui se livrent à  des pratiques peu recommandables pour faire vivre leur progéniture, le lévirat et le sororat constituent un excellent moyen pour contrer ce genre de solution extrême. Tradition et religion Dans le centre, comme le sud et l’ouest, cette pratique reste vivace au Mali. Certains érudits justifient le lévirat par le poids de la tradition. La religion accorde aussi une valeur aux hommes qui “héritent” des femmes de leur grand frère défunt. Pour la soeur d’une défunte, il s’agit de ne pas laisser les neveux habiter sous le toit d’un autre homme. En milieu rural, les enfants constituent des bras pour les travaux champêtres. Cette pratique, souvent forcée et combinée avec la polygamie, est notamment encore pratiquée dans certains pays africains. Le Bénin l’a interdite en même temps que la polygamie le 17 juin 2004. Elle est encore pratiquée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina Faso, le Sénégal ou le Togo. Elle existe également dans certaines communautés du Tchad La tradition considère les femmes comme des « biens versés » dans le patrimoine du défunt à  partager entre héritiers. Ces épouses elles-mêmes n’étant pas héritières, l’islam a inversé cette relation avec la société. Elle interdit de façon absolue les mariages du type lévirat et sororat, sans le consentement des deux personnes concernées. les témoignages “Cette pratique (lévirat) a été réfléchie par nos ancêtres pour le maintien de la cohésion sociale. C’est aussi une manière de consoler les orphelins laissés » explique Sidiki Tangara thérapeute. Djeneba Sangaré enseignate à  la retraite estime elle que la fille qui accepte de prendre la place de sa grande sœur défunte est choyée par toute la famille et son mariage est célébré avec faste. Pour Haby, 30 ans,  » cette pratique est révolue et d’un autre temps et enferme la femme dans un carcan qu’elle ne maà®trisera pas forcément, soumise qu’elle sera aux lois de la famille d’accueil ». Dangers du lévirat Au Mali l’Association des femmes Juristes lutte contre la pratique du lévirat. Selon la présidente de cette association : «Â dans la tradition tribale, quand une femme perd son mari, elle est mariée de force au frère de celui-ci. En plus de son caractère rétrograde, le lévirat peut être dangereux pour la santé du futur époux car selon Maà®tre Maà¯ga, « si un homme est mort de sida, il a sans doute infecté sa femme, qui transmettra à  son tour son nouveau mari et par ce biais à  toutes ses femmes. » Certaines campagnes de prévention du sida, en Afrique, stigmatisent aussi la pratique du lévirat en indiquant que celle-ci favorise la propagation de la maladie. Cela dit, certains auteurs font remarquer que la pratique du lévirat est la seule mesure de protection sociale dont bénéficient les veuves dans ces pays et qu’il n’est pas forcément bienvenu de lutter contre cette pratique sans en remplacer l’aspect social. Mais cet argument suffit-il à  dissuader cette pratique encore répandue chez certaines ethnies ?

Semaine de l’éducation : la scolarisation au féminin

Elle cite : « Un monde exempte de toute disparité de genre, et dans lequel toutes les filles d’Afrique ont accès à  une éducation de qualité, elles obtiennent de bons résultats et achèvent leurs études. » La mission du FAWE La mission du FAWE selon Mme Samassékou, C’’est de promouvoir l’équité et l’égalité de genre dans l’éducation en Afrique. Il s’avère donc nécessaire d’encourager l’adoption de mesures politiques, de pratiques et d’attitudes positives en faveur de l’éducation des filles. Il est important pour elle, que le FAWE atteigne les objectifs visés pour atteindre l’Education Pour Tous (EPT). En 2007, le gouvernement du Mali a élaboré une politique nationale de scolarisation des filles. Le document fait l’état du taux de scolarisation des filles et retrace les stratégies à  développer pour une scolarisation massive de la gente féminine. Il est examiné durant deux jours à  Bamako, par les membres du FAWE et les acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation. Il s’agira pour eux, de dégager les voies pour l’accélération du taux de scolarisation des filles. Ce taux était estimé à  52,1% entre 2005 et 2006. Depuis sa création en 1997, FAWE/MALI s’est investit dans la promotion de l’éducation des filles à  travers de nombreuses activités. Celles-ci tenues, en partenariat avec les ministères de tutelle et les différents acteurs du domaine de l’éducation féminine. Mme Samassékou trouve donc naturel et normal, que l’antenne du Mali consacre cette journée du 29 novembre, à  l’examen du document de politique nationale de scolarisation des filles adoptée par notre pays. Le FAWE s’en félicite d’ailleurs, car, il représente un cadre de référence de l’ensemble des acteurs gouvernementaux ou non, intervenant dans le domaine. La coordinatrice nationale du forum des éducatrices africaines Mme Maiga Kadiatou Baby, explique : « Lorsque FAWE a été créee et que nous avons vu sa problématique, nous avons pensé que notre pays était également concerné. Tout comme, tous les pays de l’Afrique subsaharienne de l’époque. C’’est ainsi que nous avons adhéré au forum.» A sa création, ce sont uniquement les femmes ministres de l’éducation et les recteurs des universités, qui pouvaient faire adhérer leurs pays au FAWE. C’’est Ainsi que, pendant la transition des années 90, la ministre en charge de l’éducation et actuelle présidente d’honneur de cette 9e édition, Mme Diallo Fatoumata Camara, a demandé à  ce que FAWE soit représenté au niveau du Mali. l’antenne malienne de FAWE verra ainsi le jour en 1997. But et objectifs visés Mme Maiga explique que le FAWE a pour objectif principal, d’influencer les politiques éducatives, afin que de bonnes décisions soient prises pour la promotion de l’éducation de la fille. Cela concerne non seulement la scolarisation, mais aussi et surtout l’alphabétisation. Il s’agit aussi de développer des innovations pédagogiques, qui donneront l’envie et le goût des études aux filles, à  continuer jusqu’au cycle supérieur. « FAWE juge important de sensibiliser les communautés à  comprendre les enjeux liés à  l’éducation de la fille. Il est important qu’ils adhèrent à  la problématique et en fassent une priorité. »Déclare-t-elle. Favoriser les filières scientifiques FAWE incitent les filles à  aller vers les filières scientifiques. Parce qu’il a été constaté qu’à  l’école, elles ont souvent tendance à  opter pour les filières littéraires. Or, estime Mme Maiga, « Nous savons que les filles sont capables de faire les filières scientifiques et de percer, aussi bien que les garçons.» On sait surtout que les filières scientifiques offrent plus de débouchés que celles littéraires. Après 12 ans d’existence, FAWE /MALI a fait du chemin. Il a beaucoup fait en faveur de la promotion des filles. Un nombre important d’entre elles ont été scolarisées. FAWE a aidé des communautés à  accepter la problématique d’équité genre à  l’école. Il octroi des bourses d’études aux filles de familles démunies, ou déscolarisées. Vive la scolarisation des filles et l’équité genre. Bon vent à  FAWE !

Mariage tardif au Mali : pour Safiatou, la vie conjugale est trop ennuyeuse

Pourquoi certaines filles tardent à  avoir un mari ? La réponse à  cette question parait banale, mais elle s’éloigne, à  vrai dire, des hypothèses fantaisistes qu’on pourrait en apporter. Le mariage comme statut social Dans la société malienne comme dans bien d’autres milieux sociaux africains, certaines jeunes filles en âge de fonder un foyer, généralement autour de 22-23 ans, rechignent à  se plier à  cette étape de la vie sociale. Même si des superlatifs ne manquent pas pour expliquer le phénomène, il n’en demeure pas moins qu’il est en décalage total avec les principes édictés par la tradition malienne. Afin d’échapper à  tout harcèlement social, nombreuses sont les jeunes filles qui brandissent le prétexte d’être en quête de l’homme idéal… « Le bon mari ? ». Elles sont nombreuses à  se lancer à  la conquête de l’homme idéal qui n’est autre que l’homme riche. Ainsi, elles peaufinent leur choix avec à  la clé des critères purement matériels et financiers. Si se marier procède d’une vocation sociale, du reste incontournable, dans la société Africaine, bon nombre de demoiselles ne l’entendent pas de cette oreille. Le phénomène date depuis longtemps, mais il commence à  connaà®tre des proportions grandes. Au grand dam des mères pressées de voir leurs filles avec la corde au cou. A en croire le Dr Fafré Coulibaly, toutes les valeurs et principes traditionnels liés à  la tradition sont entrain de s’effriter pour laisser place à  un modernisme à  l’occidental. Quand une jeune fille traà®ne à  se marier, ce n’est pas un phénomène Africain. D’autant plus que la tradition exige à  ce que la jeune fille soit vite donnée à  un mari. Or si l’on observe bien , ces réfractaires au mariage, ont pour la plupart vécu en Europe pour leurs études :  » Moi je préfère attendre au lieu de me jeter au bras de n’importe quel bénêt riche ou pas ! De toute façon, c’est mal vu ici, mais il serait bon de pouvoir vivre un peu avec son amoureux pour apprendre à  mieux le connaà®tre ! », confesse Lalla, 32 ans et commerciale. Ce à  quoi, Mme Camara Assitan Diallo répond outrée :  » Le concubinage est la voie à  toutes les dérives. Qui nous garantit que le couple finira par se marier ? » Le débat est lancé ! Le poids de la tradition «Dans le passé, la jeune fille n’avait aucune occasion de traà®ner sans mari. Et ce compte tenu de la pesanteur de la tradition. Aujourd’hui, force est de constater que ce garde-fou s’effrite progressivement, en laissant libre cours à  la liberté et ou au libertinage.». Libertinage De nos jours, la société malienne semble accorder trop de liberté aux filles dans le choix du moment de leur mariage. Ce qui fait que souvent, elles deviennent sélectives dans leurs choix de « l’homme idéal ». Et mieux, elles ont beaucoup de mal à  en découdre avec les habitudes du monde moderne, o๠la femme a le contrôle de sa vie. Le phénomène est aussi lié à  une acculturation fortement ancrée dans les réalités occidentales. La propension de certaines filles à  ne pas se marier tôt, s’explique par le fait qu’elles se fixent des critères de choix, souvent trop rigides. Sauter le pas Pour Mme Traoré Aissata Touré, le bon choix réside dans le risque qu’on prend pour se marier à  tel ou tel mari. « Autrement dit, C’’est en prenant le risque de se marier à  tel ou tel homme qu’on se rend compte qu’il est bon. Car souvent, on se fait trop d’idées sur les hommes pour rien ». Ainsi, nombre de femmes sont beaucoup trop sélectives dans leurs choix. Or, dans la société traditionnelle malienne, une jeune fille doit se marier tôt pour ne pas succomber à  des dérives de nature à  compromettre sa légitimité dans la vie sociale. Pour Safiatou Touré, il faut finir de jouir de tout son statut de célibataire avant de s’engager dans la vie conjugale…trop ennuyeuse. Comme elle, plusieurs jeunes filles estiment que le foyer met un terme à  la liberté et devient une étape à  entamer avec beaucoup de sérénité et de sérieux. Et que la jeunesse est l’instant approprié pour vivre ses ardeurs, s’éclater une bonne fois ou jamais ! » Infuence du milieu social Le fait qu’une jeune fille tarde à  se marier peut également s’expliquer par l’influence très marquante de son milieu social. Car souvent la mentalité qui anime certains proches et amis, peut influer négativement sur la décision de la sujette à  aller vers le mariage. Nombreuses sont ces jeunes filles qui restent dans le piège de critères souvent irréalistes et se prêtent du coup à  la stigmatisation sociale. Dans le milieu rural en général, une fille qui dépasse l’âge requis du mariage, est souvent taxée de tous les mauvais comportements du monde.