Mali : quelle alternative aux sachets plastiques ?

Le sac plastique est un assemblage de feuilles en matière plastique qui reste ouvert à  une extrémité pour accueillir un contenu. Le plus répandu est le sac de caisse, sac offert, vendu ou prêté par les commerces à  leurs clients pour faciliter le transport de leurs achats. Le plastique est pourtant très dangereux pour l’environnement et aussi pour la santé des êtres vivants. Dans le monde, près de 200 différentes espèces d´animaux aquatiques incluant les baleines, les dauphins, les phoques, les tortues, etc. meurent chaque années à  cause des sacs de plastique. Ils meurent parce qu´il méprennent les sacs pour de la nourriture et ne peuvent pas les digérer Des dégâts liés à  l’utilisation du plastique sont constatés à  longueur de journée dans nos villes. Au Mali, Il est fréquent de trouver des ruminants morts après avoir ingéré ces sacs plastiques dans lesquels il restait de la nourriture. l’animal renifle le sachet puis le mâche et l’avale. C’’est au moment de la digestion que l’abdomen de la vache ou du mouton se gonfle et il succombe. Les dépôts d’ordure sont envahis par les sacs plastiques. Ils mettent au moins 1 500 ans avant de se dégrader. Ce qui constitue un véritable danger pour les sols et leur fertilité. En se dégradant, ils se défont en petites particules beaucoup plus toxiques appelées “pétro-polymères” qui finissent par contaminer le sol et l´eau ayant comme conséquence que les particules microscopiques finissent dans la chaine alimentaire. l’interdiction du sac plastique se répand en Afrique A l’instar de nombreux pays dans le monde, la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques sont désormais interdites au Mali selon la loi. l’Assemblée Nationale a voté cette loi en janvier 2012. Sa mise en œuvre était prévue pour le 1er avril 2013. Nous sommes à  la fin du mois de mai et les sachets plastiques continuent de polluer la capitale malienne, Bamako, pour ne prendre que cet exemple. Depuis quelques années, de nombreux pays africains travaillent dans ce sens écologique. Le Congo a déjà  interdit les sacs plastiques, le Togo y songe sérieusement et le Rwanda représente un exemple parmi eux. Ce pays a interdit l’utilisation du plastique depuis La Côte d’Ivoire vient à  son tour d’adopter un projet de loi à  ce sujet. Il reste maintenant à  trouver une alternative au sac plastique. L’initiative annonce donc un retour aux méthodes traditionnelles comme de se rendre au marché avec des paniers tressés ou un seau. De nombreux utilisateurs de plastiques ne sont pas au courant de cette interdiction. D’autres suggèrent pourtant de « remplacer le sachet plastique par du papier par exemple, C’’est écologique et biodégradable ». Des sacs en tissu aussi pourraient être une alternative au sachet plastique, une habitude dont il est difficile de se débarasser. Mahamane Maà¯ga est épicier à  Bamako, « les sacs plastiques font partie de notre quotidien. J’en donne au moins deux paquets par jour. Je ne savais pas que C’’est dangereux pour l’environnement. A part cela, je ne sais pas quel autre support donner à  mes clients sauf s’ils apportent eux-mêmes leurs récipients » déclare-t-il. Une invention d’origine italienne permet de fabriquer des sacs grâce à  une combinaison entre l’amidon du maà¯s et un polyester aliphatique aromatique d’origine pétrolière. Ces nouvelles résines sont appelées « plastiques compostables » et donc biodégradables car elles répondent aux normes internationales de compostabilité. Le procédé de fabrication et les machines de production sont les mêmes qu’avec le polyéthylène, sauf que la matière première est remplacée par des granulés obtenus à  partir d’amidon de maà¯s ou de farine de maà¯s. Celui-ci est garanti, selon les fabricants, sans OGM (organisme génétiquement modifié).

Me Tidiani Guindo : « Aucun patriote ne peut cautionner l’arrivée de troupes étrangères sur son sol »

«Â J’évite souvent de me prononcer sur la situation actuelle (que vit le Mali) car les gens n’aiment pas entendre la vérité ; seulement ce qui sert leurs intérêts. Aucun patriote ne cautionnera l’arrivée des troupes étrangères sur son sol. Nous voyons cela dans les différentes crises politico-militaires dans le monde arabe. Dans tous les conflits récents en Tunisie, Libye, Yémen, à‰gypte, Syrie même les oppositions armées ou pas, malmenées par les armées régulières n’ont jamais accepté que des troupes étrangères interviennent dans leurs pays pour les soutenir au sol. Mais en revanche une aide logistique, un soutien aérien et mêmes quelques agents de renseignement ou des conseillers formateurs sont les bienvenus. Au Mali la polémique est sans objet, l’armée malienne demande des moyens pour mener la reconquête du territoire, qu’on lui donne ces moyens et qu’on observe ce qu’elle va faire. Si malgré tout, elle est en difficulté, alors on peut envisager une intervention étrangère au sol. Si on aime le Mali notre armée à  été humiliée au Nord tous les Maliens doivent avoir comme souci comment aider cette armée à  laver l’affront, il y va de l’honneur du peuple malien. L’appel incessant à  une intervention militaire étrangère contribue à  affaiblir davantage notre armée, à  l’empêcher de retrouver son honneur et à  humilier le Mali incapable de se défendre face à  des groupes armés qui ont envahi une partie de son territoire. Le drame c’est que ceux qui, pendant 20 ans, étaient au pouvoir et qui sont encore aux affaires au Mali, qui ont affaibli l’armée, qui ont préféré la corruption, l’enrichissement personnel, leurs intérêts au détriment des intérêts du Mali, sont les mêmes aujourd’hui qui veulent la fin de l’armée malienne parce qu’elle menace leurs intérêts. Le paradoxe c’est que c’est les mêmes qui ont souhaité un coup d’état si ATT n’organise pas les élections pour qu’ils aillent à  Koulouba. Apparemment le coup d’Etat ne s’est pas passé comme ils le souhaitaient, ils cherchent maintenant à  se débarrasser de l’armée malienne tout entière. C’est vraiment incroyable, les Maliens doivent se réveiller et faire échec à  tout plan qui sert les intérêts d’un groupe contre le Mali. Certains pays ne veulent pas une guerre au Nord du Mali, ils veulent une négociation qui aboutira à  un compromis entre le Nord et Bamako. Ces pays ont des soutiens à  l’intérieur du Mali et dans la sous-région. Ils veulent des troupes pour protéger leurs hommes à  Bamako et s’assurer que tout se passe bien comme ils le souhaitent. C’est cela la réalité. Ceci étant, nous savons que le Mali doit maintenir de bonnes relations avec la CEDEAO et avec tous les pays amis, mais malheureusement le Mali est affaibli car nous ne parlons pas le même langage. Il y en qui veulent continuer à  jouir tranquillement du pouvoir comme s’il n’y a jamais eu de coup d’Etat et d’autres qui souhaitent enfin un vrai changement de gouvernance politique dans le pays. Quant à  l’armée, tout le monde sait qu’elle ne peut se retirer de la scène publique qu’une fois que des élections se tiennent car nous ne voulons pas de pouvoir militaire au Mali. Les missions de l’armée aujourd’hui ce sont la reconquête du Nord et de veiller à  la bonne tenue d’une élection juste et transparente qui aboutira à  la fin définitive de cette crise qui secoue notre pays en ce moment. Malheureusement certains font tout pour créer la zizanie pour leurs intérêts personnels. Je profite pour dire que je suis opposé à  toute tenue d’une élection présidentielle sans reconquête de nos territoires du Nord car, derrière le débat d’une intervention militaire de la CEDEAO se cache aussi un tel plan qui va consacrer définitivement la partition de notre pays.  QUE DIEU SAUVE LE MALI ! Nous n’avons d’autres ennemis que nous-mêmes. »