Période de fortes chaleurs : Quelques mesures impératives

La période de fraicheur n’est plus qu’un lointain souvenir. Le soleil ne fait pas de cadeau et les thermomètres s’affolent. Selon l’Agence malienne de météorologie, cette période va s’étendre jusqu’au mois de mai et promet de gros pics de chaleur. Quelles sont les mesures d’hygiène à observer pour traverser ce moment en tentant de garder un minimum de fraicheur, en particulier pour les personnes à risque élevé de maladies chroniques en général et d’hypertension en particulier ?

Selon Bacary Mangané, agent prévisionniste à l’Agence malienne de météorologie, il a été observé au cours des deux premières semaines de mars des maximales allant de 39 à 42 degrés sur Bamako et de 39 à 43 degrés sur le reste du territoire national. Il l’assure, ces températures pourraient baisser certains jours, mais peuvent aussi augmenter.

Pour faire face ces températures élevées, qui ont forcément un impact sur la santé, la population est appelée à adapter son hygiène de vie. « Il faut boire beaucoup d’eau, 3 à 4 litres par jour, et porter une attention particulière aux enfants et aux personnes âgées, parce que souvent les enfants n’ont pas la possibilité de demander de l’eau, même s’ils ont soif. C’est pareil pour les personnes âgées, à tout moment il faut leur donner à boire, même si elles ne le demandent pas », recommande Dr Mamadou Kouyaté, médecin généraliste au Centre Hospitalier Mère-Enfant Le Luxembourg.

Concernant les personnes malades, alitées ou à mobilité réduite, il est nécessaire de les mettre dans un endroit bien aéré afin d’éviter une forte déshydratation. Il est également décommandé de beaucoup marcher sous le soleil à certaines heures de la journée. « Vers midi et quatorze heures, il faut éviter les mouvements sous le soleil, sinon avoir un moyen de protection » indique Dr Kouyaté.

Le risque de maladies chroniques, d’hypertension et même d’AVC est plus élevé durant cette période, surtout chez les personnes âgées. Il faudra alors être attentif à certains détails et surtout ne pas oublier l’hydratation (eau de boisson, douche régulière, vaporisation, etc.). « Pour les hypertendus, ils sont appelés à mieux suivre leur régime, à prendre correctement leurs médicaments et à ne pas faire preuve d’inobservation dans leur traitement, parce que la tension est exposée à des complications en cette période de chaleur », explique le Dr Kouyaté.

Les prochaines pluies, selon les prévisions de l’Agence malienne de météorologie sont attendues au début du mois de mai. D’ici là, il faudra vivre avec les fortes chaleurs.

Centre culturel Soleil d’Afrique: pour la promotion des jeunes artistes

Créé en 1999, le centre soleil d’Afrique sert d’espace d’échange et de rencontre entre les artistes maliens et étrangers. Sa principale mission est la promotion des arts visuels comme la peinture, la sculpture, la photographie etc. Pour Hama Goro, directeur du centre, « Soleil d’Afrique est mis en place pour que les jeunes puissent développer leur sens de créativité en utilisant les matériaux de proximité pour réaliser ce qu’ils ont appris théoriquement. » Ce centre fonctionne grâce au soutien des fondations Prins Claus des Pays-Bas, et Doen Arts Collaboratory. Il a également reçu l’appui de l’école Rijksacademie des Pays-Bas qui a envoyé des professeurs diriger des ateliers de formation dans le cadre de la revalorisation des techniques traditionnelles comme les bogolans. D’autres bonnes volontés se manifestent en fournissant des matériels informatiques pour faire des formations en infographie. Pour prôner la paix et l’unité au Mali, le centre Soleil d’Afrique va organiser, un atelier dénommé « Kelenya » qui veut dire « union ». Cet atelier réunira une quinzaine d’artistes maliens et étrangers pour réfléchir sur ce thème et en faire des créations qui vont être le support du festival ‘’FEBA » prévu en novembre prochain dans les villes de Mopti, Ségou. Au menu, des projections, des conférences-débats et expositions d’arts.

Le Soleil fait peau neuve

La Terre doit être frappée, ce jeudi 8 mars, par une éruption solaire, recensée comme l’une des plus puissantes de ces cinq dernières années. Selon la NASA, le phénomène s’est produit mardi dernier et atteindra la terre à  12h00 GMT. Ces effets pourront être ressentis jusqu’à  demain. C’est naturel Il s’agit d’un phénomène connu qui s’inscrit dans un cycle. La dernière éruption de ce type s’est produite le 23 janvier dernier. “L’augmentation du nombre d’éruptions solaires est normale au regard des cycles d’activités du soleil de onze années, qui, pour cette période devrait atteindre son maximum en 2013“, a expliqué la NASA. Cette tempête solaire se traduit par un bombardement de particules électromagnétiques sur toutes les planètes avoisinantes. Elle peut potentiellement affecter à  grande échelle les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS), mais également la distribution d’électricité, les communications satellitaires, les GPS et même contraindre des compagnies aériennes à  changer leurs routes pour éviter les régions polaires. Outre le risque de perturbations des communications, très dépendantes aujourd’hui des satellites, cette dernière tempête solaire va également se manifester sur Terre à  travers des aurores boréales spectaculaires en Asie Centrale, si l’on en croit Joseph Kunches, expert de la météo spatiale. Mais pas de quoi s’inquiéter outre mesure, puisque la Terre reste bien protégée grâce à  son propre champs magnétique.

Environnement : La désinfection de l’eau par le soleil en expérimentation au Cameroun

Près de 50 000 personnes formées Cette rencontre de présentation a été le fait de l’association AQUACARE, l’organisme camerounais partenaire du projet SODIS au Cameroun. SODIS (Solar water disinfection), en français désinfection solaire de l’eau est une méthode qui consiste à  obtenir une eau saine, juste en l’exposant aux rayons du soleil, dans une bouteille propre, transparente et durant un certain temps. Le projet qui visait prioritairement les ménages à  revenus très limités, s’est déroulé durant deux ans, dans certains quartiers à  habitats spontanés de Yaoundé la capitale camerounaise, comme la Briqueterie, Essos, Melen, Manguiers, Messa, Tsinga et Carrière. Selon l’organisateur de la rencontre et le Responsable du projet au Cameroun, l’expérience a été positive. «5.925 ménages ont été formés. En considérant qu’un ménage, c’est huit personnes, cela fait 42.000 personnes formées. A Douala, 15.700 personnes formées. Soit au total 50.000 personnes formées à  la méthode SODIS. Une autre frange de plus en plus importante commence à  comprendre qu’elle doit prendre une décision», a affirmé Serges Azebaze, le responsable AQUACARE. Carence en eau de bonne qualité au Cameroun Dans la réalisation du projet, l’on est parti du constat selon lequel, le Cameroun est un des pays au monde les plus riches en eaux de surface et souterrains. Malgré cela, les besoins en eau potable y sont encore énormes. l’adduction des eaux dans les grandes villes, assurée par la Camerounaise des eaux depuis la privatisation, enregistre une couverture de moins de 50 % des besoins. Les populations qui vivent généralement dans les quartiers populeux recourent aux eaux des puits et des sources pour la boisson, ainsi que pour différentes activités domestiques. Certaines études scientifiques ont montré que ces eaux étaient de très mauvaise qualité microbiologique et que leur usage nécessitait un traitement préalable. Selon une étude réalisée par Mafodonzang Fouedji un expert sur un total de 8.444 consultations médicales réalisées sur les enfants de 0 à  5 ans dans un des quartiers visés (Briqueterie), 37% étaient victimes de maladies liées à  l’eau. Les méthodes classiques de désinfection préconisées par les autorités sanitaires, que sont l’utilisation du chlore, la filtration ou l’ébullition sont demeurées inefficaces. Les populations très pauvres de ces zones n’ont pas les moyens de les appliquer. Améliorer la consommation d’eau potable chez les plus pauvres Le projet a pour principal objectif d’améliorer l’accès à  l’eau potable à  ces populations démunies des deux grandes villes camerounaises par l’usage de façon permanente de la méthode de désinfection solaire de l’eau (méthode SODIS). Il a débuté en 2007, sous l’impulsion de Serges Azebaze le responsable Aquacare, le partenaire camerounais du projet. La finalité visée à  terme est de développer la prise de conscience et l’adoption d’un comportement conforme aux règles d’hygiène et d’un environnement sain pour l’amélioration du bien-être des familles des quartiers ciblent; Vulgariser et promouvoir la méthode de désinfection solaire de l’eau (SODIS) destinée à  la boisson ; Evaluer l’incidence de cette méthode SODIS sur la prévalence des diarrhées chez les enfants de 0 à  5 ans de la population cible et comparer la réduction entre les utilisateurs et les non utilisateurs de la méthode SODIS. Une technique validée par l’OMS l’efficacité de SODIS a été découverte par le professeur Aftim Acra de l’université américaine de Beirut dans les années 1980. La recherche a été reprise par le groupe de chercheurs de Martin Wegelin de l’Institut fédéral suisse pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux et Dr. Kevin McGuigan du Royal College of Surgeons en Irlande. Des contrôles cliniques ont été initiés par le Professeur Ronan Conroy du groupe RCSI en collaboration avec le Dr. Micheal Elmore-Meegan. l’Institut fédéral suisse pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux (EAWAG) à  travers le département eaux et assainissement dans les pays en développement (SANDEC) coordonne des projets pour la promotion de SODIS dans 33 pays en Amérique Latine, Asie et Afrique par plus de trois millions de personnes. Au Cameroun, l’usage de cette méthode est promu par Aquacare, avec l’aide des partenaires locaux tels Tam-tam mobile, ONG Pessaf, Sarkam Zoumountsi, la méthode a été recommandée depuis 2001 par l’OMS comme méthode alternative de désinfection de l’eau au niveau des ménages.