Somalie : 15 militaires tués dans un attentat suicide

Au moins 15 recrues de l’armée, sont mortes après un attentat-suicide à la bombe survenue mardi dans la capitale somalienne Mogadiscio.Le kamikaze avait pris pour cible un camp d’entraînement militaire dans la capitale, a déclaré Mohamed Adan, un haut responsable de l’armée, soulignant que le nombre de victimes pourrait être plus élevé.

Les auteurs de l’attentat s’étaient déguisés en recrues au camp militaire de Dhegobadan, a-t-il ajouté. L’attentat a surpris un groupe de recrues faisant la queue à l’extérieur de l’établissement.

Al-Shabaab, le principal groupe militant de Somalie, n’a pas encore revendiqué l’attentat, mais ses insurgés sont responsables d’explosions meurtrières dans la capitale depuis plus de dix ans. Les insurgés mènent une guerre djihadiste pour renverser le gouvernement de Mogadiscio.

Depuis 2013, les militants ont perdu de larges pans de territoire en Somalie au profit des forces de l’Union africaine, mais ils lancent encore des raids meurtriers sur des cibles dans la capitale.

Ce pays de la Corne de l’Afrique est en proie à une guerre civile depuis 30 ans après le renversement en 1991 du deuxième président postindépendance Mohamed Siad Barre, qui a dirigé le pays pendant 21 ans.

Somalie : 15 militaires tués dans un attentat suicide

Au moins 15 recrues de l’armée, sont mortes après un attentat-suicide à la bombe survenue mardi dans la capitale somalienne Mogadiscio.Le kamikaze avait pris pour cible un camp d’entraînement militaire dans la capitale, a déclaré Mohamed Adan, un haut responsable de l’armée, soulignant que le nombre de victimes pourrait être plus élevé.

Les auteurs de l’attentat s’étaient déguisés en recrues au camp militaire de Dhegobadan, a-t-il ajouté. L’attentat a surpris un groupe de recrues faisant la queue à l’extérieur de l’établissement.

Al-Shabaab, le principal groupe militant de Somalie, n’a pas encore revendiqué l’attentat, mais ses insurgés sont responsables d’explosions meurtrières dans la capitale depuis plus de dix ans. Les insurgés mènent une guerre djihadiste pour renverser le gouvernement de Mogadiscio.

Depuis 2013, les militants ont perdu de larges pans de territoire en Somalie au profit des forces de l’Union africaine, mais ils lancent encore des raids meurtriers sur des cibles dans la capitale.

Ce pays de la Corne de l’Afrique est en proie à une guerre civile depuis 30 ans après le renversement en 1991 du deuxième président postindépendance Mohamed Siad Barre, qui a dirigé le pays pendant 21 ans.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

UA : Dramani Mahama n’est plus médiateur pour la Somalie

L’ancien président ghanéen, John Dramani Mahama s’est retiré de ses fonctions de médiateur en chef dans la crise politique en Somalie face à l’absence de soutien du gouvernement fédéral somalien.Mahama avait accepté le 7 mai dernier, d’être l’Envoyé spécial de l’UA pour contribuer aux efforts de médiation pour mettre fin à la crise politique en Somalie qui a été le mois dernier, la source de plusieurs tensions à Mogadiscio, la capitale.

Cependant, l’ancien président du Ghana, âgé de 62 ans, a publié jeudi un communiqué déplorant le fait qu’il n’ait pas réussi à obtenir le « soutien sans faille » du gouvernement fédéral somalien et se retire donc de son rôle de médiateur.

Il a déclaré que profiter de la coopération de toutes les parties prenantes dans la crise somalienne était impératif pour le succès futur de son rôle de médiateur en chef, mais comme cela n’a pas été possible en raison de problèmes de confiance, il valait mieux pour lui de démissionner.

Malgré les assurances répétées de l’UA, le gouvernement de Mogadiscio a soulevé des questions concernant l’impartialité de Mahama étant donné ses prétendus « liens étroits » avec le Kenya, avec lequel la Somalie a eu des relations plutôt tendues. Des allégations catégoriquement rejetées par le Kenya.

Mogadiscio avait donc rejeté Mahama comme médiateur, affirmant qu’il ne pouvait pas être considéré comme impartial dans la conclusion d’un accord global acceptable pour toutes les parties somaliennes.

La Somalie et son voisin kenyan ont vu leurs relations se détériorer ces derniers mois, Mogadiscio accusant Nairobi de « s’immiscer ouvertement » dans ses affaires intérieures.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Somalie : la lutte pour le pouvoir s’intensifie

De nouveaux combats violents ont été signalés ce mardi dans la capitale, Mogadiscio.Le président Mohamed Abdullahi Farmajo a prolongé son mandat, malgré le fait qu’il soit arrivé à son terme le 8 février dernier avec la tenue d’élections pour choisir un nouveau chef d’Etat.

Depuis lors, des affrontements ont éclaté par intermittence entre ses partisans au sein de l’armée et les factions de l’armée soutenant l’opposition, qui considèrent son maintien au pouvoir comme un « coup d’État inconstitutionnel ».

Les deux camps se sont retranchés dans les environs de Mogadiscio où, selon des témoins, les forces en présence se sont livrées à des combats au corps à corps.

La plupart des violences, comme dans un passé récent, seraient basées sur le clan.

Les habitants terrifiés ont fui la ville en masse, craignant de nouveaux affrontements dans les jours à venir après les violents combats de dimanche.

Des médias indépendants ont été attaqués par les troupes fidèles à M. Farmajo, dont l’opposition ne reconnaît plus la légitimité.

La communauté internationale a également refusé de soutenir sa tentative de rester au pouvoir après l’échec de l’organisation d’élections cruciales au début de l’année.

Certains des mutins sont issus d’une ancienne milice intégrée à l’armée régulière.

Le président Mohamed Abdullahi Farmajo a unilatéralement prolongé son mandat contre l’avis de la communauté internationale. Depuis, la fédération somalienne s’est enfoncée dans une crise politique.

Le pays est secoué par l’instabilité depuis que Siad Barre, le dirigeant de longue date, a été renversé par une insurrection armée en 1991.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé les Somaliens à opter pour le dialogue afin d’éviter une nouvelle escalade de la violence.

Crise somalienne : l’OCI prône le dialogue

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) appelle les Somaliens à privilégier cette voie pour éviter l’escalade de la violence.Mogadiscio, la capitale de la Somalie, a été le dimanche 25 avril, le théâtre de violents affrontements entre les forces spéciales de l’armée fédérale et des soldats mutinés. La raison de cette fissure est la prolongation de deux ans du mandat présidentiel de Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo.

Celle-ci est jugée illégale par l’opposition qui bénéficie du soutien de mutins issus d’une ancienne milice intégrée dans l’armée régulière. Le mandat du président Farmajo a expiré le 8 février dernier. Mais sans la tenue d’une élection, il a promulgué contre l’avis de la communauté internationale une loi pour le prolonger.

Depuis, cet Etat fédéral vit une crise politique. A travers un communiqué de son Secrétariat Général, reçu ce lundi à APA, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) dit suivre « avec préoccupation la situation » et exhorte les différentes parties à dialoguer afin de « parvenir à un accord consensuel et global ».

En outre, cette organisation comptant 57 Etats membres dont la Somalie a réaffirmé sa disposition à aider pour que ce pays de l’Afrique de l’Est « surmonte les difficultés endurées, (puis) assure sa sécurité, sa stabilité et son unité ».

A ce jour, il n’y a aucun bilan officiel des heurts entre l’armée fédérale et les soldats mutinés.

Différend avec le Kenya : une équipe somalienne à la Haye

Une délégation gouvernementale somalienne de haut niveau a quitté, lundi Mogadiscio, pour La Haye, à la veille de l’audience cruciale à la Cour internationale de justice du 15 mars sur le différend avec le Kenya voisin.La délégation à la CIJ est dirigée par le Premier ministre somalien, Mahdi Guled, accompagné du Procureur général, Suleiman Mohamud. L’équipe comprend également le prédécesseur de Mohamud, Ahmed Dahir.

La Somalie a traîné le Kenya devant la CIJ en raison de revendications rivales sur une partie riche en pétrole sur leur côte commune de l’océan Indien, suite à l’échec de Mogadiscio en 2014 de trouver une solution à ses disputes avec Nairobi sur la question.

En février dernier, le gouvernement kenyan a fait appel au tribunal de La Haye pour avoir plus de temps pour préparer sa défense dans le différend maritime.

Cette demande de Nairobi à la CIJ pour le report de la prochaine audience était le troisième appel du genre par le pays, à cause de certains défis pouvant saper ses préparatifs pour le dossier en question.

Il s’agit notamment de la pandémie actuelle de coronavirus et de la prétendue disparition mystérieuse d’une carte considérée comme essentielle pour déterminer la crédibilité de sa défense.

Entre septembre 2019 et juin 2020, le Kenya avait fait appel à deux reprises pour obtenir plus de temps pour constituer correctement son équipe de défense avant l’audience.

Après que ces demandes ont été favorablement acceptées par la CIJ, au grand dam des responsables de Mogadiscio, il a été annoncé que les prochaines audiences auraient lieu le 15 mars 2021.

La CIJ a clairement indiqué qu’elle n’accepterait pas de nouvelles demandes de report de ce dossier.

Les relations entre la Somalie et le Kenya ont été tendues ces dernières années, aboutissant à la décision de Mogadiscio de rappeler ses diplomates de Nairobi, invoquant une ingérence dans ses affaires intérieures.

Mogadiscio a accusé Nairobi d’ingérence dans sa région de Gedo, une allégation démentie par le Kenya.

Un rapport publié récemment par l’Autorité intergouvernementale régionale pour le développement (IGAD) semble absoudre Nairobi de tout acte répréhensible.

Chan 2021 : le Mali défie le Maroc en finale

L’affiche de la finale de la 6ème édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) opposera dimanche à Yaoundé, le Maroc tenant du titre au Mali.Le Maroc a pulvérisé le Cameroun 4 à 0 dans une demi-finale à sens unique, alors que Mali a souffert pour éliminer la Guinée plus tôt à l’épreuve des tirs au but.

Les Lions Indomptables n’ont pas fait le poids dans la bataille des fauves contre les Lions de l’Altas. Dominateur de bout en bout, le Maroc a déroulé en infligeant un carton à une sélection camerounaise dépassée 4-0.

Après avoir ouvert le score par son défenseur Soufiane Bouftini (28′), un autre Soufiane, Rahimi cette fois, va assurer le spectacle avec un doublé (40′, 74′). Son deuxième but est un modèle d’attaque placée et fera certainement partie des plus beaux buts du tournoi.

Alors que la messe était déjà dite, Mohammed Ali Bemammer (82′, 4-0) porte l’estocade aux Lions Indomptable et parachève le récital des hommes de Houcine Hammouta, impressionnants de maitrise dans cette rencontre. Le tenant du titre envoie un signal fort avant cette finale qui l’opposera au Mali dimanche à Yaoundé.

Les Aigles du Mali ont justement livré une bataille épique pour écarter la Guinée au bout du suspense dans l’autre demi-finale aux tirs au but 5 à 4 (0-0, à l’issue de la prolongation). Djigui Diarra, l’expérimenté portier malien a encore sorti le bon arrêt au bon moment en repoussant le cinquième tir guinéen de Morlaye Sylla. Mamadou Coulibaly ne tremble pas et envoie le Mali en finale. Comme en 2016, le Mali retrouve la finale du Chan dans une affiche où il ne sera pas le favori devant des Marocains que rien ne semblent résister dans ce tournoi.

Le Cameroun et la Guinée vont se consoler samedi, avec la finale de la troisième place.

Programme:

Samedi 6 février 2021

Troisième place

Stade Réunification Douala

Cameroun vs Guinée, 19h GMT.

Dimanche 7 février 2021

Finale

Stade Amadou Ahidjo Yaoundé

Maroc vs Mali, 19h GMT.

Somalie: deux morts dans une explosion à Mogadiscio

Deux agents de sécurité ont été tués et plusieurs autres blessés, mardi à Mogadiscio, dans l’explosion d’une bombe dans un complexe militaire.Aucun groupe n’a revendiqué la déflagration qui survient une semaine après que le ministre du Travail et des Services sociaux du pays, Duran Farah Ahmed, a été visé dans l’explosion d’une mine. Son convoi avait emprunté l’un des principaux carrefours de Mogadiscio lorsque l’attaque a eu lieu.

Le groupe al-Shabaab est à l’origine d’une série d’attaques ciblant la capitale depuis que les troupes somaliennes soutenues par une force d’intervention de l’Union africaine ont pris le contrôle d’une partie de leurs bastions à travers le pays.

Le groupe mène une insurrection depuis plus de huit ans pour renverser le gouvernement central et le remplacer par une administration puritaine basée sur la loi islamique.

La Somalie est en proie à l’instabilité depuis le renversement de l’ancien président, général Mohamed Siad Barrie en 1991.

La Somalie publie son nouveau calendrier électoral

La Commission électorale en Somalie a révélé les détails d’un nouveau calendrier des élections, avec des scrutins parlementaires prévus vers la fin de cette année et le vote pour la présidentielle au début de l’année prochaine, a rapporté APA vendredi.Les détails du calendrier électoral ont été convenus après plusieurs réunions entre des responsables du gouvernement fédéral de Somalie (FGS) dirigés par Mohamed Abdallahi Farmajo et les Etats membres de la Fédération (FMS).

Selon une déclaration conjointe publiée jeudi, les dirigeants des cinq gouvernements régionaux du Puntland, Galmudug, Hirshabelle, Sud-Ouest et Jubbaland ont accepté de former des comités électoraux et des circonscriptions électorales.

« Le Comité national de résolution des conflits, qui sera formé avant les élections, comprendra 21 membres », a indiqué le communiqué de la Présidence à Mogadiscio. Selon les termes de l’accord, neuf membres du comité seront nommés par le FGS tandis que 12 seront nommés par les FMS.

« Le comité s’assurera que le quota de 30% alloué aux femmes dans les chambres législatives sera respecté », a-t-il ajouté.

Mogadiscio sera le siège opérationnel du comité, mais les sous-comités seront basés dans toutes les circonscriptions électorales.

Somalie: des pourparlers sur une approche commune des élections

Le président somalien Mohamed Abdullahi Farmaajo s’est entretenu jeudi avec les dirigeants des régions semi-autonomes de Jubaland et de Puntland sur une approche commune des prochaines élections dans le pays.Ahmed Mohamed Islam Madobe de Jubaland et Said Abdullahi Deni sont dans la capitale somalienne, Mogadiscio, depuis mercredi, en marge de ces discussions. 

 Nadobe et Deni ont tous deux exprimé leur opposition à l’accord conclu en août pour que les élections se déroulent dans le cadre des « caucus de circonscription », qui s’écarte d’un système électoral controversé dans lequel les chefs de clan votent pour déterminer le dirigeant du pays.

 Ils n’ont pas participé à une réunion des dirigeants régionaux somaliens dans la ville de Dusamareb où l’accord a été conclu.

 Les dirigeants de Galmudug, Hirshabelle, South West et Banadir ont participé à la réunion qui a abouti à une résolution en 17 points qui a notamment décidé que des élections auront lieu en Somalie tous les quatre ans en utilisant le caucus de la circonscription.

 La Commission électorale nationale indépendante de Somalie (NIEC) a été approuvée comme seul organisateur des futures élections dans les régions faisant partie de la fédération.

 Dans le cadre du nouveau système, le président fédéral sera élu par 275 députés après leur propre élection par 301 délégués.

 Le gouvernement fédéral de la Somalie est affaibli depuis le renversement, il y a près de trente ans, de l’ancien homme fort Siad Barrie.

Somalie: incertitudes sur l’organisation des prochaines élections

Les élections historiques de la Somalie initialement prévues entre fin 2020 et début 2021 pourraient être reportées, ont annoncé les présidents régionaux du pays.Réunis à Dhusamareb, la capitale de l’Etat de Galmudug , ces présidents de régions ont convenu que le pays n’est pas encore prêt à tenir des élections cruciales qui devraient permettre aux Somaliens d’élire leur président et leurs représentants au prochain parlement.

Selon eux, la situation en Somalie exige un pragmatisme qui rend la tenue d’élections indirectes plus pratique que le vote individuel envisagé pour tous les Somaliens éligibles.

Ainsi, une déclaration issue de la réunion a exclu la tenue d’un scrutin dans lequel les citoyens éligibles votent directement pour élire des représentants au Parlement fédéral en octobre prochain et le prochain président en février 2021.

Ce serait de la première élection de ce type en Somalie depuis cinquante ans, mais les présidents régionaux ont conclu que la tenue d’un tel scrutin serait impossible compte tenu du manque de temps.

Au cours des discussions, certains se sont prononcés en faveur du retour à l’ancien système d’organisation des élections en invitant les anciens du clan à désigner des délégués.

Le président fédéral Mohamed Farmaajo et son Premier ministre ont été invités à envisager une alternative à la tenue d’élections directes.

Halima Ismail, la présidente de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a récemment mis en doute la volonté du pays de tenir des élections en déclarant que la CENI n’avait pas les moyens financiers, la législation et le soutien politique nécessaires à cette fin.

Somalie: attaque suicide contre une base militaire à Mogadiscio

Le groupe militant somalien al-Shabaab a revendiqué la responsabilité d’un attentat-suicide contre une base militaire de Mogadiscio, la capitale, faisant deux morts mardi matin.Le kamikaze bourré d’explosifs s’est fait exploser après avoir infiltré une file de recrues dans un camp d’entraînement dirigé par l’armée turque.

L’explosion s’est produite avant que des sentinelles ne puissent arrêter le kamikaze à l’entrée de l’académie communément appelée Turksom, qui est responsable de la formation des recrues de l’armée somalienne.

L’armée turque dirige l’académie depuis 2017.

Bien que les combattants d’al-Shabaab aient été en grande partie chassés de la plupart des zones urbaines de la Somalie, ils ont conservé leur capacité de nuisance en menant des attaques contre des cibles dans la capitale.

Covid-19 : l’Ethiopie fait don de matériel médical à la Somalie

L’Ethiopie a fait don jeudi de 15 tonnes de matériel médical et de médicaments d’une valeur d’un demi-million de dollars à la Somalie pour l’aider à lutter contre la Covid-19 et d’autres maladies.à la SomalieLe ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, et le ministre d’État des Affaires étrangères, l’ambassadeur Redwan Hussien, ont remis les fournitures médicales lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Mogadiscio, la capitale somalienne.

Le chef de la diplomate éthiopienne a déclaré que ce don témoignait de la politique étrangère forte de son pays, qui consiste à étendre sa solidarité à ses voisins dans les bons et les mauvais moments.

Les deux responsables se sont également entretenus avec le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmaajo, au sujet de la coopération bilatérale multiforme entre les deux pays.

 L’Éthiopie a déjà fait don de produits médicaux au Soudan du Sud pour aider la plus jeune nation d’Afrique dans sa lutte contre la pandémie.

Le ministère éthiopien de la Santé a signalé 195 nouveaux cas de Covid-19 sur les 4853 échantillons testés jeudi.

A ce jour l’Ethiopie compte 3.954 cas confirmés de coronavirus dont 2.953 patients sous traitement (27 graves) et  65 décès.

Djibouti abrite des pourparlers historiques entre la Somalie et le Somaliland

Dimanche, le président djiboutien Ismail Omar Guelleh a négocié la tenue à Djibouti, de pourparlers historiques entre les dirigeants du gouvernement fédéral de la Somalie et l’Etat autoproclamé du Somaliland.Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a également assisté aux pourparlers visant à rapprocher les positions de la Somalie et du Somaliland.

 « La reprise des pourparlers entre la Somalie et le Somaliland est une parfaite illustration de la détermination continue des dirigeants de la région à résoudre les différends par le dialogue », a déclaré Guelleh via Twitter.

L’ordre du jour de la réunion n’a pas été rendu public, mais un observateur, qui a suivi les efforts ayant conduit aux pourparlers de dimanche, a déclaré que la première étape consiste à instaurer la confiance entre les parties et à convenir d’un processus pour les pourparlers.

A la fin de la journée, les deux parties avaient convenues de former des comités techniques pour poursuivre les pourparlers. Les parties ont également convenu de ne pas politiser l’aide au développement et les investissements internationaux.

L’ambassade des Etats-Unis, qui a soutenu le processus, a salué l’ouverture des pourparlers. « Nous soutenons la coopération pour le bien du peuple Somali et exhortons tous les Somaliens à participer au processus », a indiqué l’ambassade sur Twitter.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a réitéré la valeur de la paix et de la réconciliation dans la région de la Corne de l’Afrique comme fondement de l’intégration régionale, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères de l’Ethiopie.

Les entretiens font suite à une rencontre entre les deux dirigeants, animée par le Premier ministre Abiy Ahmed en février 2020 à Addis-Abeba.

Le Premier ministre Abiy est revenu sur les abondantes ressources dans la Corne qui peuvent être utilisées efficacement pour le développement régional, si la coopération et la paix deviennent des forces motrices. 

Mogadiscio : au moins 76 morts dans un attentat à la voiture piégée

Au moins 76 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans un attentat à la voiture piégée perpétrée samedi dans la capitale somalienne, Mogadiscio, selon un nouveau bilan annoncé par les services du secours.L’explosion s’est produite dans un quartier animé de la capitale somalienne, a déclaré un membre de la police, Ibrahim Mohamed.

« Le nombre de victimes que nous avons confirmé est de 76 morts et 70 blessés. Il pourrait être encore supérieur », selon le directeur du service privé d’ambulances, Abdukadir Abdirahman Haji, cité par des médias internationaux.

L’attentat, qui n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, survient dans un contexte marqué par de multiples actions meurtrières du mouvement somalien, Al-Shabab, affilié à al-Qaida.

Chassés de Mogadiscio en 2011, ce mouvement a ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais il contrôle toujours de vastes zones rurales d’où il mène des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Il y a deux semaines, les shebab avaient attaqué un hôtel de la capitale fréquenté par des responsables politiques, des officiers et des diplomates.

Famine en Somalie : un appel international de 710 millions de dollars

Les agences humanitaires ont lancé lundi un appel de 710 millions de dollars pour fournir une assistance vitale à 4,5 millions de Somaliens menacés de famine dans les zones les plus touchées par la sécheresse, d’ici la fin décembre.Les récoltes d’avril à juin ont été médiocres, entraînant une deuxième saison des pluies consécutive inférieure à la moyenne, alors que la Somalie se remet à peine des effets de la sécheresse prolongée de 2016-2017.

A l’exception de la période d’avril à juin 2018, chaque saison des pluies depuis la fin de 2015 a été en-deçà à la moyenne, exaspérant la vulnérabilité et réduisant la capacité d’ajustement.

C’est la troisième grande sécheresse jamais enregistrée depuis le début des années 1980. Elle a entraîné de nombreuses pertes de récoltes et un déclin accéléré de la productivité du bétail.

En conséquence, le nombre de personnes en situation de crise ou d’urgence d’insécurité alimentaire, voire pire, devrait atteindre 2,2 millions d’ici à juillet, si l’aide n’est pas redoublée.

C’est plus de 40% de plus qu’en janvier dernier, et la malnutrition, les maladies liées à la sécheresse et les déplacements sont en hausse.

“La situation de sécheresse en Somalie s’est détériorée rapidement et s’est intensifiée beaucoup plus tôt que prévu au cours de la dernière décennie. La Somalie est à un moment critique et avec des ressources suffisantes, nous pouvons réactiver les structures qui ont réussi à éviter la famine en 2017”, a déclaré George Conway, le Coordonnateur humanitaire par intérim pour la Somalie.

“Tandis que nous poursuivons le travail sous la direction des autorités somaliennes afin de rétablir la résilience et de remédier aux causes sous-jacentes de ces crises récurrentes, il est plus qu’essentiel que tout le monde, notamment les donateurs, le secteur privé, les Somaliens dans le pays et la diaspora soutiennent ces efforts collectifs d’intervention et de prévention”, a-t-il ajouté dans un communiqué publié à Nairobi.

Les agences humanitaires ont averti que l’impact de la sécheresse menaçait de d’anéantir les progrès réalisés en 2018, soulignant qu’une intensification immédiate de la réponse humanitaire était nécessaire pour atténuer les effets de la dernière sécheresse qui risque de plonger la Somalie dans une crise humanitaire majeure.

Attentats à Mogadiscio: un bilan effroyable (mise à jour)

Le double attentat à la bombe dans la capitale somalienne a fait officiellement plus de 400 morts et des centaines de blessés dont plus de cent dans un  état grave. « Une attaque horrible », a déclaré le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed qui a décrété trois jours de deuil national.

Samedi, deux explosions ont frappé Mogadiscio. Selon le porte-parole du maire de la ville qui a publié un communiqué ce dimanche, ces attentats ont fait « plus de 500 morts et 300 blessés ». « C’est une attaque horrible menée par les shebab sur des civils innocents, qui ne visait pas des responsables gouvernementaux somaliens spécifiques. Cela montre combien ces éléments violents sont sans pitié, pour viser sans distinction des gens innocents », a déclaré dans la même journée le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed.

C’est l’explosion d’un camion garé devant un hôtel dans un quartier fréquenté de la capitale – au carrefour PK5 du quartier Hodan – qui abrite bâtiments officiels, hôtels et restaurants, qui a fait des dizaines de morts. La déflagration a endommagé plusieurs édifices et mis le feu à des dizaines de véhicules. Deux heures plus tard environ, un second véhicule a explosé dans le quartier de Medina.Les attentats n’ont pas été revendiqués mais portent la marque des islamistes du groupe al-Chebab, qui multiplient ce genre d’attaques depuis des mois à Mogadiscio. Les djihadistes, liés à Al-Qaïda, cherchent depuis dix ans à renverser le gouvernement soutenu par les pays occidentaux et à imposer en Somalie une version stricte de l’islam.

Somalie : les défis du nouveau président

Élu par la parlement réuni à l’intérieur de l’aéroport international de Mogadiscio, Mohamed Abdullahi Farmajo est le nouveau président de la Somalie. À la tête d’un pays exsangue, il promet de tout mettre en œuvre pour le relever.

« Ce ne sera pas simple, mais je travaillerai dur pour accomplir vos rêves », a déclaré Mohamed Abdullahi Farmajo, ancien Premier ministre et nouveau président de la Somalie depuis le 8 février. C’était dans un hangar situé dans l’enceinte de l’aéroport international de Mogadiscio, seul endroit à peu près sécurisé de la capitale. Les islamistes chebab, la corruption qui gangrène le pays et la famine sont les trois grands défis qui attendent le nouveau chef d’État, âgé de 55 ans et élu par 328 députés et sénateurs avec 184 voix contre 97 pour le président sortant, Hassan Cheikh Mohamoud, qui a immédiatement reconnu sa défaite.

Tournant majeur ? Pour Bahamane Nyanduga, expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme en Somalie, ce passage de témoin représente une nouvelle page pour la Somalie, alors même que les chebab contrôlent encore de vastes parties de territoires ruraux d’où ils lancent régulièrement des opérations de guérilla sur la capitale. Le nouveau président devra assurer en priorité la sécurité du pays face au terrorisme, afin de créer les conditions à l’atteinte de ses nombreux autres objectifs : plus de cinq millions de ses compatriotes vivent dans des camps de réfugiés hors du pays et sont menacés de famine, quand ils ne sont pas eux aussi victimes des attaques des chebab. La Somalie détient par ailleurs le record du pays le plus corrompu au monde de l’année 2016, l’inexistence d’un État depuis plus de deux décennies n’ayant pas aidé à enrayer le mal. Restaurer la sécurité et la paix, réconcilier les Somaliens entre eux, assurer le bien-être de la population, entre autres, sont autant de chevaux que Farmajo devra enfourcher à la fois. Il pourra compter sur la communauté internationale, en particulier l’Union africaine qui, depuis 2007, a déployé une mission d’environ 22 000 soldats pour la stabilisation de la Somalie (AMISOM), et dont le retrait graduel est envisagé à partir de 2018.

 

Mohamed Abdullahi ‘Farmajo’, nouveau président de la Somalie

Le Somalien Mohamed Abdullahi Mohamed dit ‘Farmajo’, élu mercredi à la présidence de son pays, est un ancien Premier ministre et diplomate, qui a promis de lutter contre la corruption et l’extrémisme islamiste gangrénant ce pays en lambeaux de la Corne de l’Afrique.

Né en 1962 d’une famille issue de la région de Gedo, dans le sud du pays, cet homme au front large et au crâne légèrement dégarni est réputé populaire dans les rues de Mogadiscio.

Le processus électoral ayant mené à sa victoire a beau avoir été taxé de corruption et manipulation, de nombreux Somaliens ont fêté son élection mercredi soir, dans la capitale somalienne ou dans le camp de réfugiés de Dadaab, le plus grand du monde, au Kenya.

Car de son bref passage au poste de Premier ministre – huit mois en 2010 et 2011 -, la population se souvient surtout d’un homme ayant créé une commission anti-corruption, introduit des salaires mensuels pour les soldats, visité régulièrement des camps de déplacés et interdit tout voyage non essentiel à l’étranger pour les membres du gouvernement.

Sur sa page Facebook, le nouveau président assure que la priorité de son parti est le « rapatriement de la diaspora somalienne afin d’aider au processus de reconstruction post-conflit » de la Somalie, où les islamistes shebab affiliés à Al-Qaïda mènent de nombreuses attaques, souvent jusque dans la capitale.

De nombreux doutes subsistent toutefois sur sa capacité à transformer une Somalie minée par près de trois décennies de chaos et de violence, et dont le gouvernement est porté à bout de bras par la communauté internationale.

Dans un pays à la vie politique et sociale profondément clanique, ce candidat Darod, un des principaux clans du pays, succède à plusieurs présidents Hawiye. L’administration du président sortant Hassan Sheikh Mohamud est considérée comme l’une des plus corrompues de l’histoire de la Somalie, ancienne colonie italienne.

Mohamed Abdullahi Mohamed, dont le surnom « Farmajo » vient de l’Italien « formaggio » (fromage), avait quitté son emploi dans l’administration aux Etats-Unis, où il travaillait pour le département des Transports de la ville de Buffalo, pour prendre ses fonctions de Premier ministre.

Mais il a été évincé après huit mois à peine en raison de querelles politiques portant sur la tenue d’élections finalement reportées en échange de son départ.

Père de quatre enfants, le nouveau président a étudié l’histoire et les sciences politiques à l’université de Buffalo, aux Etats-Unis. Il a travaillé comme diplomate à Washington pour la Somalie ainsi qu’au ministère des Affaires étrangères avant la chute de l’autocrate Siad Barre en 1991.

Comment les shebab sapent la stabilité de la Corne de l’Afrique

Trois jours après l’attaque du 21 septembre qui a fait 68 morts, les forces kényanes ont repris en grande partie le contrôle du centre commercial Westgate à  Nairobi. Deux hommes du commando shebab seraient encore retranchés dans le bâtiment et détiennent des otages, comme l’a confirmé le groupe islamiste sur son nouveau compte Twitter. Malgré sa faiblesse politique en Somalie, le groupuscule Al-Shebab, affilié à  al-Qaida, reste un facteur d’instabilité sécuritaire dans la Corne de l’Afrique, analyse Le Monde. D’après l’article, l’attaque de Nairobi est représentative d’une «guerre asymétrique» entre les groupes radicaux et des Etats plus puissants qu’eux. Même si la milice shebab ne dispose plus que de quelques milliers d’hommes, elle parvient encore à  recruter à  l’étranger, loin de ses bases, et dispose d’une importante force de frappe, observe le journal. D’après Le Monde, faute de combat frontal, les shebab multiplient les attentats pour maintenir un «arc de terreur» d’une rive à  l’autre du continent africain. Il s’agit aussi de frapper les puissances occidentales, comme lors des attentats de Kampala (Ouganda), le 11 juillet 2010. Le Kenya dans l’œil du cyclone Mais C’’est le Kenya qui est particulièrement visé depuis quelques années, avec 17 attaques terroristes depuis 1998, précise le site. Elles ne sont pas toutes menées par Al-Shebab mais le groupe indique cependant clairement son intention de «châtier» le pays après l’implication de l’armée kenyane dans l’offensive africaine multinationale qui a contribué à  chasser les shebab du pouvoir en Somalie. «Ce que les Kényans voient à  Westgate, C’’est de la justice punitive pour les crimes commis par leur soldats», revendique la milice islamiste sur Twitter. De fait, le choix de la cible des terroristes n’est pas anodin, ajoute Le Monde. Ce lieu touristique bondé, symbole de la société de consommation, fréquenté à  la fois par des étrangers et des Kényans aisés, permet aux shebab de frapper l’Occident tout autant que Nairobi, souligne l’article. Le journal explique que l’attaque de Nairobi a plusieurs retombées pour les terroristes. En plus de leur offrir une «publicité» mondiale, C’’est aussi l’occasion de pointer les failles sécuritaires des puissances occidentales et de saper le tourisme et l’économie kényans en instaurant un climat de terreur, conclut l’article.

Kenya-Somalie: Une frontière de plus en plus à risque

Deux Espagnoles travaillant pour Médecins Sans Frontières (MSF) ont été enlevées jeudi 13 octobre au Kenya, plus précisément à  Dadaab, dans un camp de réfugiés situé à  une centaine de kilomètres de la frontière somalienne, a indiqué un responsable policier régional kényan. Leur chauffeur a été blessé par balles par les ravisseurs. Les soupçons de la police kenyane se portent sur les insurgés islamistes somaliens du mouvement Shebab, liés à  Al Qaà¯da. De fait, des contrôles ont été mis en place à  la frontière entre les deux pays. Un hélicoptère a été dépêché pour tenter de retrouver les deux Espagnoles mais les opérations de recherche ont été entravées à  la suite des mauvaises conditions météo. Les autorités kényanes dénoncent régulièrement les risques d’infiltration Shebab dans les camps. Des alertes aux enlèvements se sont multipliées, ces dernières semaines, dans la zone frontalière entre le Kenya et la Somalie. La sécurité est un problème dont les travailleurs humanitaires présents sur place ont conscience. La police kényane a repris ses recherches vendredi matin sur son territoire, avec le soutien d’un hélicoptère et une réunion d’urgence est prévue en présence du chef de la police nationale, Mathew Iteere, pour parler des trois enlèvements de femmes européennes perpétrés jusqu’ici dans l’est du Kenya. Avant les deux logisticiennes espagnoles de MSF, des gangs armés ont enlevé le 11 septembre une touriste britannique, Judith Tebbutt, puis le 1er octobre une ressortissante française, Marie Dedieu, en deux endroits distincts du très touristique archipel de Lamu, à  quelques dizaines de kilomètres de la frontière somalienne. Les deux femmes ont toutes les deux été emmenées en Somalie par leurs ravisseurs. Le camp de Dadaab crée en 1991 pour accueillir les Somaliens fuyant les violences dans leur pays, est le plus important camp de réfugiés au monde, avec près de 450.000 résidents même s’il était prévu pour 90 000 réfugiés à  sa création. Aujourd’hui le nombre de réfugiés somaliens a fortement augmenté au Kenya à  cause de la sécheresse, la famine et la guerre civile. Depuis le début du mois d’octobre, plus de 7.500 personnes ont encore rejoint le complexe, selon l’ONU.

Somalie: C’est la faim!

Deux régions du sud de la Somalie, le sud de Bakool, et Lower Shabelle, sont concernées. Il y sévit la pire sécheresse que ce pays connaà®t depuis 60 ans. C’’est en fait toute la région est du continent appelée la Corne de l’Afrique qui est touchée en ce moment par une sécheresse. A ce phénomène naturel s’ajoutent la a crise provoquée par l’instabilité politique du pays et les conflits armés. Dix millions de personnes sont menacées dans cette zone, surnommée le «triangle de la mort». Alors que l’ONU a livré des premières aides d’urgence, des centaines de personnes meurent chaque jour de malnutrition. Les ONG se retrouvent impuissantes en recevant des malades qui meurent avant que l’on puisse leur prodiguer les soins nécessaires. «Près de la moitié de la population somalienne – 3,7 millions de personnes – sont maintenant en crise, dont environ 2,8 millions de personnes sont dans le sud», a déclaré Mark Bowden, le coordinateur humanitaire de l’ONU pour la Somalie.Une grave sécheresse a entraà®né des pertes de bétail, de mauvaises récoltes et donc une flambée des prix alimentaires. Mais en Somalie, cette crise vient s’ajouter aux combats qui font rage entre forces gouvernementales et rebelles dans la capitale, Mogadiscio. «Si nous n’agissons pas maintenant, la famine se propage à  l’ensemble des huit régions du sud de la Somalie dans les deux mois, en raison de récoltes médiocres et les flambées de maladies infectieuses», a encore dit Mark Bowden. Les insurgés islamistes d’Al Shebaab ont respecté leur engagement de laisser les convois et les travailleurs humanitaires circuler librement. Selon certains analystes, les membres d’Al Shebaab ne veulent prendre aucun risque de se mettre à  dos la population, qui souffre de la sécheresse. Mais selon d’autres experts, ils ont pris cette décision d’autoriser la livraison de ces cargaisons afin de pouvoir se servir au passage. L’Unicef a mis en place un pont aérien acheminant des vivres et des médicaments vers Baidoa en utilisant une piste aérienne dont les rebelles interdisaient jusque-là  l’utilisation. Selon le Président de la Banque Africaine de Développement, Donald Kabruka, C’’est la guerre civile incessante, et pas seulement la sécheresse ui a conduit la Somalie à  la famine. Il estime que toute solution à  cette crise devait inclure un accord de paix. « Je suis étonné que les gens voient (la famine) comme une conséquence du manque de pluie et de nourriture », a précisé M. Kaberuka pour qui la crise alimentaire de cette année « est absolument liée (…) aux destructions causées par la crise somalienne ». « J’espère que cette fois la communauté internationale va se réunir pour une solution en trois points. La Somalie a besoin d’une réponse à  court et à  long terme pour stabiliser l’économie, le financement et le système d’élevage », a-t-il ajouté. Plongée dans une guerre civile quasi incessante depuis la chute du régime du président Mohamed Siad Barré en 1991 et des catastrophes naturelles à  répétition, la situation en Somalie a été décrite comme étant l’une des pires crises humanitaires. Selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), un quart de la population somalienne est soit déplacée à  l’intérieur du pays ou vit comme réfugié en dehors du pays. Cette année, au moins 135.000 Somaliens ont traversé les frontières pour trouver refuge, mais aussi de la nourriture et de l’eau. D’après M. Kaberuka, « l’urgence est de sauver les bébés, les mères, les enfants, tous ceux qui comptent ».