Otages au Sahel : Négociation mode d’emploi

Le 1er juillet 2017, Nusrat Al Islam publiait une vidéo montrant six otages, dont l’humanitaire française de Gao, Sophie Pétronin, appelant les gouvernements des pays de ces ressortissants étrangers à œuvrer à leur libération. Si, officiellement, ces États affirment toujours ne jamais transiger avec les terroristes, des négociations secrètes, avec de nombreux intermédiaires sont souvent initiées, pour, avec du temps et beaucoup d’argent, tenter de faire libérer les captifs.

  « Ce sont des terroristes, des voyous et des assassins […]. Nous mettrons toute notre énergie à les éradiquer », assenait Emmanuel Macron le week-end dernier à Bamako, qualifiant ainsi les ravisseurs de Sophie Pétronin, l’otage française détenue avec 5 autres par AQMI et ses « associés », quelque part dans l’immensité du désert sahélien. Dans une vidéo publiée par le groupe djihadiste le 1er juillet dernier, la Française, coiffée d’un foulard vert, les traits tirés, enjoignait d’une voix monocorde le président français à faire son possible pour la faire libérer.

« Ils exhibent leurs otages pour attirer l’attention des gouvernements et de leurs populations. Les Français par exemple mettront ainsi la pression sur Macron. Pour eux, les otages, ce sont comme des produits mis aux enchères, une vitrine, un atout pour faire chanter un État et qui peut rapporter gros, environ 5 millions d’euros par tête », décrypte un officier touareg très au fait de l’activité terroriste régionale, qui considère que cette vidéo est aussi un camouflet pour les gouvernements et leurs services de renseignements, incapables après des mois voire des années de débusquer ces groupes et de retrouver leurs ressortissants.

Si cette vidéo apporte une preuve de vie des otages, elle n’éclaire en rien sur les revendications proprement dites des ravisseurs. Un homme au visage couvert fait néanmoins, dans la vidéo, référence à de précédentes libérations d’otages et prévient que d’autres dépendront de la volonté politique de leurs gouvernements respectifs. Un appel du pied à peine voilé à ces gouvernements pour prendre contact et négocier le sort des détenus, si toutefois négociations il y aura.

 Source de revenus Bâtir un réseau fiable de négociations avec les ravisseurs dépend d’un seul critère, la confiance. « Les ravisseurs vous acceptent lorsque vous êtes introduits auprès d’eux par une ou plusieurs personnes auxquelles ils font confiance. Votre origine importe peu, il faut surtout être de bonne foi, ne jamais mentir, ne jamais promettre ce que vous ne pourrez pas réaliser. De toute façon, vous gagnerez leur confiance définitivement une fois que les négociations auront abouti », explique cette source qui a déjà « facilité » la libération d’otages au Sahel. « Durant toutes les tractations, ils assurent le minimum pour que les otages restent en vie. En dehors de cela ils n’ont pas une grande considération pour leurs détenus », poursuit-elle. Les transactions peuvent concerner la libération de prisonniers ou de très importantes sommes d’argent, et les négociations peuvent durer longtemps, car les exigences des ravisseurs sont souvent difficiles, voire impossibles à satisfaire. « Les sommes versées aux ravisseurs, telles que rapportées par les médias, paraissent importantes mais ne constituent pas la partie vitale de l’entretien d’une katiba, qui est composée de plusieurs cercles. Ces groupes sont nombreux à se partager ces sommes et il ne faut pas oublier non plus que la vie dans le désert coûte très cher », ajoute la même source.

L’argent des rançons sert généralement à acheter des armes, de l’essence et de la nourriture, ainsi qu’à assurer la sécurité de ces groupes qui vivent dans la clandestinité. Une sorte de forfait d’existence prolongée pour une période indéterminée. « Les rançons, qui financent ces groupes radicaux et dangereux, c’est un moyen efficace de faire perdurer les djihadistes chez nous », lâche ce combattant du MNLA, qui voit aussi dans la lutte contre le terrorisme en Afrique une guerre par procuration de l’Europe.

Alors, négocier ou éradiquer ? La sortie du Président Macron, dimanche 2 juillet, pourrait être un élément de réponse, conforme à la règle française qui est de ne pas négocier avec les terroristes. Mais après la détermination et les coups de menton médiatiques, reste la realpolitik, où il en est souvent autrement. « Ce qui se passera, je l’ignore, mais je suppose que, soucieux de la situation pénible dans laquelle se retrouve l’une de ses citoyennes, l’État français tentera d’y trouver une solution… », conclut, sibyllin, cet ancien intermédiaire, sous anonymat.

Sébastien Pétronin : « Je reste le fils de Sophie et je me bats pour qu’elle sorte de ça »

Sophie Pétronin, enlevée le 24 décembre 2016, est réapparue, dans la nuit du 1er juillet, dans une vidéo diffusée par la coalition djihadiste Nusrat al-islam avec 5 autres otages, quelque part au Sahel. C’est la seule « trace de vie », depuis son rapt, qu’on ait de cette femme de 71 ans qui vivait au Mali, à Gao, où elle consacrait son temps aux enfants orphelins. Sébastien Pétronin, son fils, a livré au Journal du Mali, son sentiment après la publication de cette vidéo et expliqué le combat qu’il mène avec sa famille et, il l’espère, avec les autorités françaises, pour tenter de libérer Sophie Pétronin.

Quel était l’état de santé de Sophie Pétronin, votre mère, avant son enlèvement, car elle évoque dans la vidéo publiée par la coalition terroriste Nusrat Al Islam, une tumeur au sein gauche ?

Cela me préoccupe d’apprendre ça. Je ne l’ai pas vu depuis plus d’une année donc je ne sais pas. Ma mère était extrêmement discrète, elle n’était pas du genre à se raconter, sauf s’il y avait un caractère d’urgence. Donc, il est très possible qu’elle ait eu ce souci à sa connaissance et qu’elle ne nous ait pas informés.

Depuis son enlèvement en décembre 2016 et avant la publication de cette vidéo, aviez-vous eu des preuves de vie de Sophie Pétronin ?

Le dernier contact que j’ai eu avec elle, c’était une demi-heure avant son enlèvement par un échange de mail. Après ça, plus de nouvelles. Puis par la suite on a eu beaucoup de signaux, d’avertissements, comme quoi elle était vivante mais avec un degré de fiabilité relatif. M. Macron a d’ailleurs utilisé les mots parfaits en parlant de « trace de vie » mais ce n’est pas une preuve de vie. Depuis la diffusion de cette vidéo, on est dans un degré de fiabilité beaucoup plus important puisque c’est public et officiel, mais pour nous ce n’est pas encore un soulagement, c’est une bonne direction. J’essaie de rester lucide, ce n’est pas une preuve de vie, je ne lui ai pas touché la main. Elle est en captivité avec une santé qui n’est pas optimale. Cela fait six mois et demi qu’elle est détenue et l’année prochaine elle aura 72 ans. Tous ces éléments me mettent plutôt dans un état d’inquiétude et je ne suis pas serein après avoir vu le visage de ma mère dans cette vidéo.

Vous avez déploré, avec votre famille, l’inaction des autorités françaises dans ce dossier. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Oui, mais a une nuance près, c’est qu’il y a eu un changement de gouvernement. On n’a pas caché le fait qu’on a été très agacé par la position attentiste du gouvernement précédent. Maintenant on est plus du tout dans la même dynamique. On a un échange qui est beaucoup plus marqué, beaucoup plus constructif et évolutif. Je ne peux pas encore vous dire où ça va nous mener mais on a l’impression d’être plus fortement considérés.

Le président Macron a déclaré vouloir « éradiquer » les ravisseurs de Sophie Pétronin, alors que ceux-ci semblent vouloir établir un contact pour une négociation. Ne craignez-vous pas que cette réponse du président Macron soit considérée par eux, comme un refus de la France de vouloir négocier sa libération ?

Je ne veux pas me dérober à cette question parce que j’ai envie d’y répondre. C’était plus difficile avant parce qu’on nous tenait un peu au silence et à la discrétion. Comme on est dans l’émotion, on ne sait pas très bien si ce que l’on fait est bien, s’il faut parler ou s’il vaut mieux rester discret. Mais 6 mois après son enlèvement, on se sent plus à même de parler dans les médias. Donc mon sentiment personnel, c’est que M. Macron affiche sa détermination et ne rentre pas du tout dans cette histoire avec une position inférieure ou soumise dû à la détention de ma mère, et là-dessus je suis en accord avec lui. Je crois qu’il faut afficher sa force et sa détermination. Maintenant je suis aussi son fils, donc on est très anxieux depuis le début et on ne l’est pas plus ou pas moins parce que M. Macron a affiché de la force et de la détermination. Je suis plutôt concentré à essayer de percevoir des perspectives et des solutions, c’est ça qui m’anime. Je pense que M. Macron sait ce qu’il fait, les ministères concernés savent ce qu’ils font. Ils savent aussi peut-être à la virgule près ce qu’il faut dire. C’est quelque chose qui m’échappe, je reste le fils de Sophie et je me bats juste pour qu’elle sorte de ça.

Vous vous êtes récemment déplacé plusieurs fois au Mali et dans des pays de la sous-région. Essayez-vous de votre côté d’établir un lien avec les ravisseurs pour tenter de faire libérer Sophie Pétronin ?

Dans cette histoire, depuis le début, on essaye d’être dans la bienveillance et de ne faire que des choses qui vont l’aider elle et qui vont lui profiter à elle. On a décidé d’un commun accord avec la famille que rester immobile à attendre ce n’était pas possible, pas acceptable. Le gouvernement précédent ne voulant rien faire, nous avons essayé d’avancer, de rencontrer des gens. On s’est mis dans cette dynamique-là. Aujourd’hui le gouvernement a changé, on a plus les mêmes interlocuteurs, donc, nous la famille, on va déjà observer ce que ce nouveau gouvernement est prêt à faire et à mettre en place. Si le travail est fait, évidemment on se retirera. On n’a pas la compétence ni les moyens de la sortir de là tous seuls. Mais c’est clair qu’on a voulu montrer qu’on ne la laissera pas tomber quoiqu’il arrive et tant qu’on peut, on essaiera de faire quelque chose pour la sortir de là.

Avez-vous contacté le gouvernement malien ? Est-il aussi partie prenante dans ce dossier ?

J’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères à Bamako. J’ai rencontré plusieurs fois le gouverneur de Gao et différents officiels. J’ai été très étonné de la façon dont nous a reçu le ministre des Affaires étrangères parce qu’il était très ému. Je pense que les Maliens ne considéraient pas ma mère comme une ressortissante étrangère qui venait donner un coup de main. Elle était un peu plus que ça pour eux et pour la population de Gao notamment. Ça s’est ressenti en tout cas dans l’accueil que j’ai pu recevoir à Bamako et à Gao, que ce soit avec des officiels, des non-officiels, avec des gens qui la connaissait ou pas, avec des enfants ou des adultes. Il y a eu beaucoup de chaleur. Oui, je crois que les Maliens font quelque chose pour ma mère.

Sophie Pétronin craignait-elle d’être enlevée ou qu’on attente à sa vie, vu la situation sécuritaire qui s’est dégradée au Mali ces dernières années ?

Elle était parfaitement consciente du danger. On en a parlé de vive voix la dernière fois qu’on s’est vu à mon domicile. Je dirai qu’il n’y avait pas de peur, c’était plutôt un risque accepté, mesuré et puis pour elle qui travaillait avec les enfants orphelins à Gao. La vie d’un enfant ça valait tous les risques. 15 jours avant son enlèvement elle a sauvé deux bébés qu’elle a trouvé dans une poubelle. C’était risqué, elle le savait, je le savais, on l’acceptait et si c’était à refaire, on le referait.

Al-Qaeda au Mali rend publique la vidéo de six otages dont une Française

La branche d’Al-Qaeda au Mali a publié une vidéo de six otages étrangers, dont l’Australien Arthur Kenneth Elliott, âgé de 82 ans, et la Française Sophie Pétronin, a annoncé SITE, un centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance jihadiste. La vidéo de 16 minutes et 50 secondes, non datée, a été publiée samedi via la messagerie sur internet Telegram par le «Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans», une organisation jihadiste.

Les quatre autres otages sont le Sud-Africain Stephen McGown, enlevé par Al-Qaeda dans le nord du Mali en novembre 2011, le Roumain Iulian Ghergut, enlevé en avril 2015 au Burkina Faso, la missionnaire suisse Béatrice Stockly, kidnappée en janvier 2016 par le groupe jihadiste Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narvaez Argoti, enlevée en février 2017 au Mali. Le chirurgien Arthur Kenneth Elliott et son épouse Jocelyn Elliott ont été enlevés au Burkina Faso en janvier 2015. Jocelyn Elliott a été libérée en février 2016. La Française Sophie Pétronin, à la tête d’une association d’aide à l’enfance, a été enlevée en décembre 2016 par des hommes armés à Gao, dans le nord du Mali. Aucun groupe n’avait jusqu’à présent revendiqué ce rapt.

Les otages sont présentés séparément dans la vidéo par un homme qui indique qu’il n’y a pas eu jusqu’à présent de négociations pour leur libération. A la fin de la vidéo, et sans formuler aucune demande, cet homme assure aux familles des otages qu’«aucune véritable négociation n’a commencé» pour leur libération, tout en affirmant que des discussions sont «toujours actives».

Le Sud-Africain Stephen McGown, premier à apparaître dans la vidéo, y déclare: «Maintenant nous faisons une nouvelle vidéo, mais je ne sais pas quoi dire. Tout a été dit par le passé. Tout a été dit dans les vidéos précédentes que j’ai faites», selon le transcript de SITE.

Concernant Sophie Pétronin, il est précisé qu’elle espère que le président français Emmanuel Macron, qui est arrivé au Mali dans la nuit de samedi à dimanche pour soutenir la lutte contre les groupes jihadistes, aidera à son retour auprès de sa famille, selon SITE.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaeda. Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

Qui est Sophie Pétronin, l’humanitaire française enlevée au Mali ?

Spécialisée dans l’assistance aux enfants mal nourris au sein de l’association Aide à Gao, elle a été enlevée par des hommes armés la veille de Noël. Originaire de l’Ardèche, un département français, elle avait déjà réchappé aux violences à Gao en 2012. Mais ce 24 décembre, la militante humanitaire n’a pas eu autant de chance.

Le ministère des Affaires étrangères a confirmé que Sophie Pétronin a été enlevée à Gao, dans le nord du Mali, par des hommes armés. Des recherches se poursuivaient dimanche pour retrouver cette Française sexagénaire à la tête d’une association d’aide à l’enfance. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.Âgée de 66, Sophie Pétronin, connaissait bien la région et ses dangers. Elle vivait depuis le début des années 2000 dans la grande ville du nord du Mali. Médecin nutritionniste, elle était spécialisée dans l’assistance aux enfants malnutris, au sein de l’association suisse « Aide à Gao ». Elle avait échappé de justesse en 2012, grâce à l’aide de rebelles touaregs qui l’avaient exfiltrée vers l’Algérie, aux islamistes armés qui avaient pris pendant plusieurs mois le contrôle de Gao. Dimanche, le ministère français des Affaires étrangères a confirmé le rapt, la veille de Noël, de Sophie Pétronin, assurant « qu’en lien avec les autorités maliennes, les autorités françaises sont pleinement mobilisées pour rechercher et libérer, le plus vite possible, notre compatriote ». « Nous poursuivons les recherches pour retrouver Sophie. Nous avons des hommes sur le terrain pour la retrouver. Mais jusque-là, il n’y a pas de résultat », a confié dimanche matin une source de sécurité malienne. « Des soldats français de la force Barkhane (4 000 hommes dans la région du Sahel) participent activement aux recherches au côté des Maliens », a pour sa part indiqué une source militaire française.

En août 2014, l’opération Barkhane a succédé à l’opération Serval. Laquelle, en janvier 2013, avait mis en déroute les islamistes armés qui avaient conquis une grande partie du nord du Mali, et menaçaient de fondre sur la capitale. Malgré cela, les immensités désertiques de la région sont impossibles à contrôler et le nord du pays reste un secteur instable, où les maquis djihadistes, les rebelles et les contrebandiers dictent par endroits leur loi.Si elle n’est pas libérée rapidement, et l’expérience a prouvé qu’en la matière les premières heures après le rapt sont cruciales, Sophie Pétronin risque de devenir une nouvelle otage française au Sahel. La dernière otage française en date était la Franco-Tunisienne Nourane Houas, enlevée au Yémen en décembre 2015 et libérée en octobre 2016, grâce à une médiation du sultanat d’Oman.Depuis qu’elle a appris la nouvelle de l’enlèvement, non revendiqué à l’heure où nous écrivons ces lignes, la famille de Sophie Pétronin – qui a repris depuis un peu plus d’un an un hôtel-restaurant à Orgnac-L’Aven, (toujours en Ardèche, à la limite du Gard) – est bien évidemment plongée dans l’angoisse. « On ne peut pas s’exprimer pour des raisons de sécurité ; nous avons reçu des consignes très claires des autorités », a expliqué Séverine à un adjoint au maire d’Orgnac-L’Aven qu’elle a eu au téléphone hier matin, alors que la famille est actuellement en vacances.
Entre 2010 et 2013, treize Français ont été enlevés ou tués dans la région du Sahel, par des groupes djihadistes plus ou moins liés à Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), voire des malfaiteurs désireux de revendre leurs prises à Aqmi.Si les revendications proclamées par les djihadistes sont politiques, les enlèvements dans la région sont bien souvent des histoires de rançon et relèvent principalement d’un « business des otages » auquel participent de nombreux intermédiaires.La France paie-t-elle des rançons ?

Pour les cellules spécialisées dans ces négociations au sein des services secrets français, le principal écueil est de parvenir à identifier les bons intermédiaires, ce qui peut prendre des mois. Si officiellement la France refuse de verser des rançons, dans les faits des arrangements financiers, parfois complexes, ont parfois été montés pour permettre des libérations d’otages.
Dans un récent livre de confessions à deux journalistes du Monde, qui a provoqué un tollé politique, le président socialiste François Hollande affirme que depuis son arrivée au pouvoir en 2012, « on n’a pas versé un seul centime ». Mais il nuance ensuite ses propos : « La France ne verse pas de rançon, mais elle a suffisamment d’amis pour que, si ce ne sont pas des rançons, ce soient des services. C’est un geste de courtoisie, de bons rapports, ce ne sont pas de grosses sommes. »