Commission d’enquête parlementaire : jeter la lumière sur Kidal

Cette commission devrait être mise sur pied le 12 juin 2014 et sera dirigée par l’honorable Adama Kané, informe la presse locale. La commission sera composée de 7 membres pour le RPM, 2 pour l’APM, 2 pour l’ADEMA, 2 pour le VRD (opposition), et 1 pour l’alliance Fare-Sadi. Une commission dans laquelle l’opposition aura la charge d’être le rapporteur comme en dispose le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Dans sa sortie lors de la rencontre avec les femmes de son parti ASMA CFP, il y a peu, Soumeylou Boubeye Maiga, ex ministre de la défense, a montré qu’il n’entendait pas porter seul le chapeau de la déroute de l’armée malienne face aux groupes armés le 21 Mai dernier : “De la tragédie qui nous est arrivé, on attend beaucoup de choses. Je suis persuadé que l’histoire rétablira les faits un jour…Dans l’action publique, J’ai toujours considéré qu’il y a ceux qui montent la garde et ceux qui cherchent les tribunes. Nous, nous montons la garde, quoi qu’il arrive. Souvent, sous les tribunes, il y a des abris; donc on peut passer d’une tribune à  un abri. La distance n’est pas grande; ceux qui cherchent les tribunes sont aussi dans les abris” a lancé l’ancien ministre de la Défense. S’il est désormais avéré que Soumeylou Boubèye Maiga a démissionné pour sauver d’autres têtes, il a déclaré qu’il n’accepterait jamais que des hommes politiques se servent de la tête des autres pour en tirer un quelconque avantage politique.  » Des militaires ont perdu la vie dans cet événement regrettable et une enquête viendra établir les responsabilités. Car aucune déclaration gouvernementale n’a pu éclairer les maliens sur ce qui C’’est réellement passé ce jour là « , a t-il aussi déploré. Aujourd’hui, les Maliens et la classe politique attendent de cette enquête des éclairages sur les atrocités de Kidal. Après la lourde défaite de notre armée face aux rebelles du MNLA, Soumeylou Boubèye Maiga a été remplacé à  la tête du ministère de la défense et des anciens combattants par le colonel à  la retraite Bah NDaw.

Bah N’Daw, le nouveau ministre de la Défense en terrain connu

l’onde choc de provoquée par les événements de Kidal a eu raison de ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga qui a démissionné hier mardi 27 mai 2014. C’’est désormais le colonel-major d’aviation, Bah N’Daw qui le remplace à  ce poste. A la différence de Soumeylou Boubèye Maà¯ga, C’’est un militaire de carrière qui revient aux affaires. Le tout nouveau ministre de la Défense et des Anciens combattants est un produit de l’Ecole militaire interarmes(EMIA), formé en ex-URSS et diplômé de l’Ecole de guerre de Paris. Le successeur de Soumeylou Boubèye est dépeint comme un homme rigoureux, un militaire à  cheval sur la discipline et partisan du travail bien fait. l’ex-aide de camp de l’ancien président, Moussa Traoré s’est révélé au public malien lorsqu’il a démissionné avec fracas en 2004 du poste de chef d’Etat- major de l’Armée de l’Air. l’officier, disait-on à  l’époque, avait rendu le tablier pour protester contre la décision des autorités de l’époque de lui imposer ses collaborateurs. Satisfaction dans l’armée Bah N’Daw est-il l’homme de la situation ? Des militaires n’hésitent pas à  répondre par l’affirmative. Les porteurs d’uniforme interrogés s’accordent à  dire que l’ancien directeur du Génie militaire est l’homme de la situation, capable de nettoyer les Ecuries d’Augias de l’armée malienne. « Le nouveau ministre est un militaire qui connaà®t bien son sujet et je demeure convaincu qu’il pourra relever le défi », confie un adjudant chef -major de l’armée de l’Armée qui cache mal sa joie suite à  de la démission de Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Cet autre militaire l’ayant pratiqué embouche la même trompette : «il a les capacités militaires, morales, intellectuelles pour poursuivre le chantier de la refondation et de la restructuration de l’armée. s’il est tout aussi optimiste comme ses frères d’armes quant à  la capacité du nouveau ministre, ce sous-officier se veut prudent. l’expérience et la compétence de Bah N’Daw lui permettent de produire des résultats positifs. Mais ce n’est possible que lorsqu’on lui donnera les coudées franches », tempère t-il. Il faut rappeler que le colonel-major, Bah N’Daw, est l’un des rares militaires à  occuper le poste de ministre de la Défense et des Anciens combattants au Mali depuis l’avènement de la démocratie en 1991. Les généraux Sadio Gassama (son camarade de promotion à  l’Ecole militaire interarmes) sous Amadou Toumani Touré et Yamoussa Camara (aux arrêts) sous la transition sont les militaires ayant occupé ce poste ministériel avant lui.

Soumeylou Boubèye Maïga, nouveau ministre de la Défense : en terrain connu !

Après avoir échoué in extrémis à  la course à  la Primature, revoilà  Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Il est ministre de la Défense et des Anciens combattants du nouveau gouvernement de Oumar Tatam Ly. Il retrouve ainsi poste qu’il avait occupé sous Alpha Oumar Konaré. C’’est donc un come-back à  la tête de la grande muette dont il maà®trise les rouages. Il fait partie des revenants et a la particularité d’avoir servi tous les régimes du l’ère démocratique. Retour sur le parcours d’un dinosaure de la politique malienne. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour l’indépendance et la justice (Adéma/PASJ). Sorti du Centre d’Etudes des Sciences et de l’Information(CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, il travaille comme journaliste reporter au quotidien national l’Essor et au journal Soundjata. Le natif de Gao au nord du Mali est également détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées(DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales en France. Grand combattant du régime dictatorial du général Moussa Traoré, il devient à  la chute de ce dernier un membre influent de l’Adéma/PASJ. « Un homme du sérail » Soumeylou Boubèye Maiga, 59 ans, est un homme du sérail qui a connu les arcanes de la politique malienne des deux dernières décennies après une longue présence à  la tête de la sécurité d’Etat qu’il a dirigé de 1993 à  2000. Date à  laquelle il entre dans le gouvernement dirigé par feu Mandé Sidibé en qualité de ministre de la Défense et des Anciens combattants. En froid avec son parti qui décide de soutenir ATT, il se présente sous la bannière d’une association appelée Convergence à  l’élection présidentielle de 2007 o๠il enregistre un piètre score. Il rejoint les rangs de l’Adéma et se verra nommé conseiller spécial du président d’alors, Amadou Toumani Touré avant que celui-ci porte son choix sur lui, en avril 2006, pour occuper le portefeuille des Affaires étrangères et de coopération internationale dans le gouvernement de Mariam Kaidama Sidibé jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. En juin dernier il lance enfin son parti dénommé Aliance pour la Solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il ne se présentera pas au scrutin du 28 juillet mais a décidé de soutenir le leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. En plus d’être un loup blanc de la politique de l’échiquier politique malien, il est un grand connaisseur des grands dossiers comme celui du sensible nord, sa région d’origine, qui tient à  C’œur le président IBK. Seulement le revers de la médaille est que l’homme apparaà®t aux yeux de beaucoup de Maliens comme une figure tutélaire de l’ancien ordre dont ils réclament le changement à  cor et à  cri.

Soumeyla Boubèye Maïga : possible premier ministre ?

Soumeylou Boubèye Maà¯ga est finalement en pôle position pour devenir le premier ministre de IBK. Au moment o๠mous mettons en ligne cet article, il est reçu en audience avec le nouveau chef de l’Etat. Il y a donc de fortes chances qu’il soit dans les prochaines heures le locataire de la Primature. Il déjouerait ainsi les pronostics des journalistes qui citaient avec insistance le nom de Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, Abdoulaye Daffé, le PDG de la Banque pour le développement du Mali(BDM-SA), Oumar Tatam Ly, ancien directeur de la BCEAO Mali ou encore l’ancien ministre des Affaires étrangère, Tiéman Hubert Coulibaly. Vétéran en politique Retour sur le parcours d’un dinosaure de la politique malienne. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour l’indépendance et la justice (Adéma/PASJ). Sorti du Centre d’Etudes des Sciences et de l’Information(CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, il travaille comme journaliste reporter au quotidien national l’Essor et au journal « Soundjata ». Le natif de Gao au nord du Mali est également détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées(DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales en France. Grand combattant du régime dictatorial du général Moussa Traoré, il devient à  la chute de ce dernier un membre influent de l’Adéma/PASJ. Un homme d’expériences Le choix de Soumeylou, 59 ans, serait celui d’un homme du sérail qui connu les arcanes de la politique maliennes des deux dernières décennies. Après d’une longue présence à  la tête de la sécurité d’Etat qu’il a dirigé de 1993 à  2000. Date à  laquelle il entre dans le gouvernement dirigé par feu Mandé Sidibé en qualité de ministre de la Défense et des Anciens combattants. En froid avec son parti qui décide de soutenir ATT, il se présente sous la bannière d’une Association appelée Convergence à  l’élection présidentielle de 2007 o๠il enregistre un piètre score. Soumeylou Boubèye Maà¯ga rejoint les rangs de l’Adéma et se verra nommer conseiller spécial du président d’alors, Amadou Toumani Touré avant que celui-ci porte son choix sur lui, en avril 2006, pour occuper le portefeuille des Affaires étrangères et de coopération internationale dans le gouvernement de Mariam Kaidama Sidibé jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. L’ASMA soutient IBK En juin dernier il lance enfin son parti dénommé Alliance pour la Solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il ne se présentera pas au scrutin du 28 juillet mais décide de soutenir le leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keà¯ta. En plus d’être un loup blanc de l’échiquier politique malien, il est un grand connaisseur du dossier sensible nord, sa région d’origine, qui tient à  C’œur au président IBK. Seulement le revers de la médaille est que l’homme apparaà®t aux yeux de beaucoup de Maliens comme une figure tutélaire de l’ancien régime dont ils réclament le changement à  cor et à  cri. Ils auraient voulu voir un homme neuf capable d’impulser une nouvelle vision et dynamique forte à  la bonne marche des affaires publiques.

Qui sera Premier ministre au Mali ?

Soumeylou Boubèye Maiga est reçu en audience ce jeudi matin par le Président IBK, qui on le sait, est attendu sur la nomination de son Premier ministre. Autant dire que le choix se précise entre deux personnalités que sont Soumeylou Boubèye Maà¯ga, ancien ministre et président de l’ASMA, la platforme politique qui a soutenu IBK pour la présidentielle et Oumar Tatam Ly, l’actuel directeur national de la BCEAO au Mali. Fin connaisseur du champ politique, Soumeylou Boubèye Maà¯ga est un homme d’expériences, ex patron des services de renseignements, diplomate et doté d’un réseau international avec l’Algérie et dont l’expérience pourrait servir dans la résolution du problème du Nord. Boubèye Maà¯ga apparaà®t comme un profil idéal, une forte personnalité. Son nom est plusieurs fois revenu pour le poste. Son dernier poste fut celui de ministre des affaires étrangères sous ATT avant le coup d’Etat. Tatam Ly cité… L’autre candidat à  la Primature est Oumar Tatam Ly, un proche d’IBK et actuel Directeur national de la BCEAO au Mali. Il est très peu connu du monde public mais est considéré comme un technocrate rompu à  la tâche. Il a acquis ses premières expériences à  la Banque mondiale. Il a intégré la BCEAO en 1994 en qualité de Fondé de pouvoir à  la Direction centrale des études et des prévisions. Il a occupé plusieurs postes au sein de la BCEAO avant d’être nommé, en 2008, Directeur national de la BCEAO au Mali. Présentement, il est à  Dakar en qualité de Conseiller spécial du Gouverneur de l’Institution financière sous régionale. S’il est nommé, il devra s’appuyer sur l’expérience politique de son président et s’entourer de conseillers chevronnés. Le nom de Michel Sidibé, Directeur exécutif d’ONUSIDA avait aussi été cité pour la Primature, mais l’intéressé, interrogé après l’investiture d’IBK s’en défend et mentionne des rumeurs. Il reste que Michel Sidibé est proche d’IBK.

Boubeye quitte la Ruche: à qui profite le crime?

Moins de 15 jours après la désignation de l’un de ses concurrents, Dramane Dembelé, comme porte étendard du parti majoritaire pour l’élection présidentielle de 2013, Maiga quitte le navire, un désaveu cinglant pour le choix qui a été fait. Sera t’il pour autant candidat ? La question mérite d’être posée, tant le parcours de cet ancien journaliste est tortueux. Nommé directeur de la sécurité d’Etat en 1993, ce n’est qu’un lot de consolation pour Boubeye, qui rêvait déjà  d’un destin ministériel. Pourtant, ce natif de Gao réussira à  faire de ce poste stratégique un instrument d’influence o๠il a pu déployer ses talents de manipulateur au service du Président Alpha Oumar Konaré (AOK). Remake de 2002 ou de 2007? Appelé au gouvernement de Mandé Sidibé en 2000, SBM obtient le portefeuille de la défense. Habile, il renforce ses réseaux au sein de la grande muette ainsi qu’en Algérie, pays auquel sa famille est liée. C’’est fort de certains soutiens et ayant une haute estime de lui même, que Boubeye se lancera un an plus tard dans la course à  la candidature de l’Adema pour la présidentielle de 2002. Première bataille, première défaite. Grâce à  des moyens financiers plus conséquents, Soumaà¯la Cissé, alors super-ministre de l’équipement, des transports et de l’urbanisme est choisi par les militants de la Ruche. A partir de là , Boubeye le stratège déroule le plan concocté avec son patron AOK. Après l’éviction de l’ancien Président du parti, Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), C’’est au tour de Soumaà¯la d’être trahi par son « frère Sonra௠», qui soutient ouvertement l’indépendant Amadou Toumani Touré (ATT). Ses efforts ne seront pas récompensés, car ATT devenu président s’en méfiant comme la peste, le mettra au placard pendant 5 ans. Il faut trouver là  l’une des raisons qui pousse SBM en 2006, à  l’encontre de la décision de son parti qui soutient le président sortant, de se porter candidat à  la présidentielle de l’année suivante, sous la bannière de son association les Amis de Soumeylou Maiga (ASMA). Avec seulement 1,47% des voix, Boubeye n’arrive que 6ème, et se trouve logiquement exclu de l’Adema. Il y reviendra plus tard, avant qu’ATT ne lui confie le portefeuille des affaires étrangères, 1 an avant sa chute. Le parcours de Boubeye est si tortueux, que d’aucuns s’interrogent sur sa stratégie pour 2013 : sapage de l’intérieur au service d’un autre candidat, ou nouvelle candidature ? Un camouflet pour Dramane Dembelé Comme d’autres candidats aux primaires de la Ruche, Boubeye a mal vécu d’être écarté au profit d’un autre militant, pour beaucoup « trop peu expérimenté pour relever les défis auxquels le Mali est confronté ». La désignation de Dramane Dembelé par la commission des bons offices en avaient surpris plus d’un, car il ne remplissait pas certains des critères énoncés par cette dernière, notamment la « stature nationale et internationale ». Le candidat de l’Adema n’est en effet connu que des militants du parti, en particulier ceux de la commune VI du District de Bamako o๠il réside. Cet ancien directeur de la géologie et des mines (2000-2005) pourra t’il tenir tête à  des concurrents redoutables comme IBK, ancien Premier ministre ou Soumaila Cissé, ancien président de l’UEMOA ? Le défi est de taille, voire même insurmontable, comme certains Adémistes le laissent déjà  entendre. Boà®te de Pandore Homme de réseaux, connu à  l’international, Boubeye n’a pas pour autant une réelle assise populaire au Mali (voir score 2007), « mais ses capacités manœuvrières en font un personnage incontournable sur la scène politique malienne », selon un diplomate en poste à  Bamako. Pour beaucoup, sa démission du comité exécutif de l’Adema préfigure son entrée dans la bataille. Elle annonce aussi une nouvelle désunion au sein du premier parti politique malien, anéantissant ainsi les chances de son candidat. Elle suscite aussi des interrogations. Et si l’ancien ministre avait tout simplement ouvert la boà®te de Pandore ? Qui seront les prochains partants ? A quel grand candidat le départ de Boubeye va t’il profiter ? « l’inimitié avec Soumaila Cissé, d’une part, et Modibo Sidibé, d’autre part, ne laisse pas beaucoup de choix. s’il n’est pas candidat, il fera campagne au sein de l’Adema pour IBK, ancien président du parti, avec qui il partage un tropisme algérien. s’il est candidat, il le soutiendra lors du second tour », avance un Adémiste de la première heure. Compte tenu du poids électoral limité du stratège Boubeye, l’option 1 serait sans doute la plus judicieuse. Dougoutigui

 » Oui au dialogue, non au partage du territoire ! « , dixit Soumeylou Boubèye Maiga

Après les révélations concernant la tuerie d’Aguelhoc, le 24 janvier, au Nord-Mali, faite sur RFI par le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, à  son retour de Bamako, C’’est au tour du ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maà¯ga d’expliquer ce qui s’est passé. Il était l’invité de Christophe Boisbouvier, ce mardi 14 février 2012. Soumeylou Boubeye Maiga, (concernant) le massacre d’Aguelhoc, le 24 janvier dernier, on parle de plus de 60 militaires maliens faits prisonniers et exécutés, est-ce que vous confirmez ? Soumeylou Boubeye Maiga : Oui, je confirme qu’à  Aguelhoc, il y a eu plusieurs dizaines de soldats qui ont été faits prisonniers, qui ont été ligotés les mains derrière le dos, et achevés par une balle dans la tête. Il y avait là , clairement, la signature des groupes salafistes qui setrouvaient donc impliqués aux côtés du mouvement qui prétend se battre pour l’indépendance de l’Azawad. Et donc, nous avons envoyé une commission d’enquête, qui esten train de recueillir différents témoignages et rassembler, compléter, les preuves que nous avons déjà , pour voir quelles suites judiciaires éventuellement réserver à  cette situation qui est totalement inacceptable au plan national comme au plan international. RFI : Alors le MNLA reconnaà®t avoir attaqué Aguelhoc le 24 janvier, tout en affirmantqu’il n’a tué aucun prisonnier. S.B.M : Ce que moi je relève, C’’est d’abord les massacres qui ont eu lieu. Et je relève aussique le MNLA ne s’est pas démarqué de ces atrocités. Tous ces groupes, en fait, sont imbriqués les uns dans les autres et passent d’un théâtre à  un autre et s’unissent pour combattre l’Etat. RFI : Les rebelles touaregs du MNLA affirment qu’ils n’ont rien à  voir avec les salafistes d’al-Qaà¯da au Maghreb islamique, Aqmi. S.B.M. : Vous savez, ce sont des affirmations qui sont toujours faciles à  tenir. Ce que moi je relève, C’’est ce qui se passe sur le terrain. Maintenant, il est évident que la lutte contre Aqmi a été présentée comme un prétexte pour solliciter des soutiens ici et là , et prétendre qu’eux, ils pourraient combattre les salafistes mieux que l’Etat, et que cela a pu leur bénéficier à  un moment ou à  un autre. Mais aujourd’hui, je pense que tout le monde réalise la dérive. RFI : Donc pour vous, le discours anti Al-Qaà¯da des rebelles touaregs du MNLA, C’’est pour séduire les occidentaux, notamment les Français, mais que cela ne tient pas laroute ? S.B.M. : Mais cela ne tient pas du tout la route ! Vous savez qu’il y a des équipes comme ça,qui peuvent tirer profit du drame des otages. Mais ça ne tient pas la route ! Et l’explosion de la violence que nous connaissons, n’aurait jamais été possible s’il n’y avait pas eu l’arrivée sur notre sol, d’éléments et de matériel venus d’ailleurs. RFI : De matériel venu de Libye? S.B.M. : Venu de Libye en particulier, oui. D’ailleurs, ceux qui agissent aujourd’hui au nom du mouvement en question, sont des personnes venues de Libye, avec la prétention même de conduire une révolution armée sur le sol malien. RFI : Depuis les années 1960, les rebelles touaregs n’ont jamais massacré des militaires maliens faits prisonniers. Pourquoi le feraient-ils aujourd’hui ? S.B.M. : C’’est dû au fait, aussi, que C’’est une revendication qui ne repose sur aucune base populaire. Et probablement qu’un des calculs, C’’était d’entraà®ner aussi les forces gouvernementales dans des actions de violence contre les populations. Dieu merci, jusqu’à ce jour, il n’y a aucune bavure de la part de l’armée malienne contre des citoyens maliens. RFI : Vous avez envoyé sur place une commission d’enquête. Est-ce que ces exécutions sommaires ne risquent pas de créer des tensions entre communautés ? S.B.M. : Non, ces responsables ne sont pas des communautés. Les responsables sontconnus. Donc le moment venu, une fois que les résultats de cette commission seront à  la disposition du gouvernement, nous verrons les suites judiciaires, au plan national comme auplan international. RFI : Donc vous ne craignez pas de représailles contre l’Etat ? S.B.M. : Non. Vous savez, il y a eu des manifestations autour de Bamako, en particulier à  Kati qui est ville-garnison dans le nord d’o๠venaient la plupart des militaires, ceux qui ontété victimes. Ces manifestations-là  ont été circonscrites. Malheureusement, cela a pu donnerlieu aussi à  des débordements qui ont été clairement condamnés par le gouvernement. Et cela peut, malheureusement aussi, conduire plusieurs de nos compatriotes à  céder à  la propagande et à  céder à  la panique. Et aujourd’hui, nous essaierons de faire en sorte quetous nos compatriotes qui se retrouvent en dehors des frontières, puissent revenir dans la confiance. Et ceux qui sont déjà  revenus, ont pu constater qu’il n’y avait pas de ressentiment, parce que la force de notre nation, C’’est l’unité dans sa diversité. RFI : Mais tout de même, le sujet n’est-il pas très sensible ? Et n’est-ce pas pour cela que vous avez retenu l’information d’Aguelhoc pendant plusieurs jours ? S.B.M. : Oui, sur ces questions, on attend toujours ce type de communication. Mais nous,nous avions voulu préserver la divulgation de ces faits, jusqu’à  en avoir une maà®trise totale,et jusqu’à  pouvoir informer les familles, après avoir identifié les victimes. Or,malheureusement, vous savez qu’aujourd’hui il y a plusieurs canaux de communications possibles, et les images ont circulé en dehors du contrôle du gouvernement et nous avons dû, après, agir pour rattraper les débordements qui pouvaient être liés à  ces images-là . RFI : Est-ce que l’élection présidentielle est toujours fixée à  fin avril ? S.B.M. : Oui, pour le moment, même si aujourd’hui, la priorité pour nous C’’est de ramener la sécurité. Et dans tous les cas de figure, même si d’aventure les dates que nous avions déjà fixées n’étaient pas possibles pour telle ou telle raison objective, notre Constitution nous offre assez de clés pour la poursuite des procédures démocratiques. RFI : C’’est-à -dire que le premier tour qui était fixé au 29 avril pourrait être repoussé de plusieurs semaines ? S.B.M. : Je ne le sais pas. En 1992, nous avions connu la même situation. Et à  un momentdonné, nous avions dû repousser de quelques semaines les élections législatives. Cette fois-ci, je pense que le moment venu, tous les acteurs concernés feront l’évaluation de la situation. Mais il n’y a aucun risque parce que les dispositions de notre Constitution nousoffrent assez de marge de manœuvre pour éviter toute rupture constitutionnelle. RFI : Après la tuerie d’Aguelhoc, est-ce que le dialogue est encore possible ? S.B.M. : Oui, nous restons ouverts au dialogue. Oui, pour le dialogue et pour tout ce qui peut toucher au partage du pouvoir et sur des bases transposables à  l’ensemble du pays, mais non à  tout partage du territoire.

Nord du Mali : « Situation sous-contrôle »

En visite en Mauritanie, une semaine après les attaques dans les villes de Ménaka, Tessalit et Aguelhok, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a déclaré que l’armée avait la situation sous contrôle dans le septentrion. «Toutes les villes du nord du Mali sont sous le contrôle de l’armée malienne », a-t-il déclaré à  la presse en marge d’une réunion sur la sécurité au Sahel rassemblant des ministres de la Mauritanie, du Mali, du Niger et de l’Algérie – dits « pays du champ » – ainsi que des délégués du Nigeria. Les 17 et 18 janvier dernier, les villes de Ménaka, Aguelhok et Tessalit, situées au nord-est du pays étaient attaquées par des rebelles touareg. Elles seront reprises quelques heures plus tard par l’armée, après de violents affrontements qui ont fait 47 morts. Selon un communiqué diffusé jeudi dernier par le ministère malien de la Défense, les assaillants ont subi des pertes lourdes, 35 morts dans leurs rangs à  Aguelhoc, dix à  Tessalit, tandis que deux soldats ont été tués dans ces deux localités. Les assaillants ont été présentés par le gouvernement comme des combattants rentrés récemment de Libye et des membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), organisation politico-militaire née fin 2011 de la fusion de groupes rebelles touareg. « Il y a des groupes qui ont des revendications qu’ils essayent de porter par les armes et par la violence », alors que « toutes ces revendications peuvent s’exprimer sans recours aux armes et sans recours à  la violence », a ajouté le ministre Maà¯ga pour qui « l’Etat malien est prêt à  écouter, mais il n’est pas prêt à  accepter des actions qui peuvent être de nature à  menacer la stabilité et la sécurité du pays, l’unité du Mali et son indivisibilité sont garanties ». Des «réponses à  des impatiences et des attentes » seront bientôt données, a-t-il ajouté dans pour autant préciser quelles mesures étaient envisagées. Il y a un mois, le gouvernement du Mali a adopté des projets de loi créant les provinces de Taoudéni et Ménaka, dans le cadre d’un programme de redécoupage territorial visant à  porter, sur cinq ans, le nombre de régions administratives de huit actuellement à  19. l’objectif est de renforcer la présence administrative et militaire dans ces zones qui sont aujourd’hui un peu livrées à  la merci de bandes armées qi tentent par tous les moyens d’y imposer leur loi.

Diplomatie : L’Espagne et le Mali donnent du sens à leur coopération

Au cours de son séjour à  Madrid, le ministre malien des Affaires étrangères a eu une réunion de travail avec son homologue espagnol, Madame JIMà‰NEZ. Cette réunion, jugée d’importance capitale par les deux parties, a permis aux deux personnalités d´aborder les questions d´intérêts communs au plan bilatéral, régional et international. Il s’agit notamment du dialogue politique et de la coopération entre les deux pays, la promotion des échanges économiques entre les deux pays, la sécurité dans la bande sahélo-saharienne et la situation en Libye, la coopération régionale dans le cadre du programme Espagne-CEDEAO, et la crise économique et financière. Vers une coopération économique renforcée Les deux ministres se sont félicités, au cours de leur rencontre des excellentes relations politiques qu´entretiennent les deux pays et ont salué le partenariat privilégié en matière de coopération avec un bon rythme d´exécution du programme conformément au plan Afrique 2009-2012 et une augmentation substantielle de l´intervention espagnole focalisée sur des secteurs prioritaires comme la sécurité alimentaire et la transformation des productions agricoles, la santé, l’emploi et la formation professionnelle, et enfin le renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité. Les ministres malien et espagnol ont convenu d’œuvrer pour favoriser, d´une part une meilleure présence des entreprises espagnoles au Mali dans les secteurs des énergies renouvelables, des infrastructures et de la transformation des productions agricoles, et d´autre part un accès préférentiel des produits maliens au marché espagnol. La sécurité aussi… La question de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne n’a été occultée au cours de cette visite du ministre Maà¯ga en Espagne. Abordant le sujet, la patronne de la diplomatie espagnole a souligné la pertinence de la vision et de la stratégie du Mali, définies dans le PSPSDN. Mme le ministre a confirmé la volonté du gouvernement espagnol d´accompagner le Mali dans la lutte contre le terrorisme et dans ses efforts pour établir les conditions de sécurité favorables au développement des Régions Nord, au plan multilatéral au niveau de l´UE et au plan bilatéral par une contribution de deux millions Euros (2.000.000 €). Le Protocole d´accord de financement y afférent sera signé dans les prochains jours. En vue d´approfondir et de renforcer les relations entre les deux pays, les deux ministres ont signé un « Mémorandum d´Entente en matière de Consultations Politiques » entre les deux ministères des affaires Etrangères. Au cours de son séjour espagnol, le ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, s´est également entretenu avec Mme le Secrétaire d´Etat à  la Coopération Internationale, Madame Soraya RODRIGUEZ. Les deux personnalités ont souligné la bonne exécution du programme de coopération. Mme RODRIGUEZ a profité de l’occasion pour informer le ministre Maà¯ga du démarrage, d´ici la fin de l´année, du projet de fourniture d´équipements et de matériels pour la modernisation des plateaux techniques des hôpitaux pour une valeur de deux millions huit cents vingt-sept mille euros (2.827.354 €). Au terme de son séjour à  Madrid, le patron de la diplomatie malienne a remercié le gouvernement espagnol de la poursuite de son appui aux efforts de développement malgré le contexte de crise économique. Avant d’inviter son homologue à  effectuer une visite au Mali. Invitation acceptée par la partie espagnole qui annonce une visite incessante en terre malienne.

Mali-Côte d’Ivoire, ça va mieux

Refroidis par les évènements postélectoraux en Côte d’Ivoire (o๠le Mali a refusé de soutenir ouvertement le président Ouattara contrairement au Sénégal ou au Nigéria), les rapports entre les deux pays qui étaient devenus relativement tendus. Mais depuis la visite, les 5 et 6 août derniers, du patron de la diplomatie malienne chez le voisin, tout semble redonner confiance pour un nouveau départ dans les échanges politiques et économiques entre les deux Etats. « Une visite fructueuse » Reçu en audience par le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, le ministre Soumeylou Boubeye Maà¯ga, a eu des échanges fructueux avec celui-ci. Le chef de diplomatie malienne était porteur d’un message du président Amadou Toumani Touré à  son homologue ivoirien dans le cadre du réchauffement des rapports de coopération bilatérale entre les deux pays. Pour cette visite de deux jours, le ministre Maà¯ga était accompagné de son homologue malien de l’Energie et de l’Eau, M. Habib Ouane et d’une forte délégation composée d’une vingtaine de représentants des services techniques de l’Etat et du secteur privé. Au cours d’une audience de près d’une heure au Palais du Plateau, le président Alassane Ouattara et l’envoyé spécial du président ATT ont fait un large tour d’horizon de la coopération bilatérale ivoiro-malienne. Les deux personnalités ont aussi échangé sur les voies et moyens de renfoncement et de consolidation de cette coopération. Soumeylou Boubèye Maà¯ga a profité de cette rencontre avec le numéro un ivoirien pour exprimer au chef de l’Etat ivoirien la compassion du peuple et du gouvernement du Mali suite au tragique accident de la circulation survenu le vendredi 5 août 2011 à  Abidjan, qui a coûté la vie à  plusieurs dizaines de personnes, faisant par ailleurs de nombreux blessés. A sa sortie d’audience, M. Soumeylou Boubèye Maà¯ga s’est exprimé devant la presse ivoirienne: « Je suis venu exprimer la solidarité et la fraternité du Mali à  l’endroit du peuple frère de Côte d’Ivoire après les douloureux évènements que ce pays a connus » a-t-il déclaré. Pour le ministre malien des Affaires étrangères, « le Mali soutient de manière indéfectible le processus de normalisation en cours en Côte d’Ivoire ». « Le dénouement de la crise ivoirienne a permis, assurément, d’abréger la souffrance du peuple ivoirien et de préserver de nombreuses vies humaines, en particulier au sein de la communauté malienne très représentée dans ce pays voisin » dira-t-il encore. Le ministre malien a exprimé sa foi dans les relations inaltérables existant entre Maliens et Ivoiriens ainsi que sa conviction et la vitalité de l’axe Bamako-Abidjan eu égard à  la volonté politique commune manifeste des présidents Alassane Ouattara et Amadou Toumani Touré. A cet égard, le chef de la diplomatie malienne a souhaité que la Côte d’Ivoire retrouve son rang de locomotive économique de la sous-régionale et a annoncé que nos deux pays vont œuvrer, de concert, au raffermissement de leur coopération dans le domaine des transports, de l’énergie, de l’industrie et du commerce. A la presse, le ministre Maà¯ga a aussi indiqué que le Mali se sent concerné de très près par tout ce qui touche à  la Côte d’Ivoire. « Nous avons une part de nous même dans ce pays », dira-t-il en référence à  l’importante communauté malienne y vivant. Sur la question précise de la réconciliation nationale, l’hôte du jour a assuré ses interlocuteurs de la disponibilité du Mali à  partager avec la Côte d’Ivoire son expérience en matière de gestion de situation de post-conflit. Les échanges économiques au C’œur des débats l’aspect économique a occupé une bonne partie de cette visite malienne en Côte d’Ivoire. Avant l’audience chez le président Ouattara, Soumeylou Boubèye Maà¯ga avait co-présidé avec son homologue ivoirien Daniel Kablan Duncan, une séance de travail élargie aux délégations des deux pays. Cette rencontre était destinée à  examiner les entraves à  l’essor des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, et à  préconiser les solutions appropriées. A l’issue de cette réunion, les deux pays ont convenu d’importantes mesures relatives, entre autres, à  l’amélioration de la fluidité sur le corridor Abidjan-Bamako, à  la participation des opérateurs économiques maliens dans la gouvernance des activités portuaires d’Abidjan et de San Pedro, à  l’interconnexion des réseaux électriques. Sur ce point, un accord y relatif a été signé entre le ministre Habib Ouane et son homologue ivoirien. En Côte d’Ivoire, il a été aussi question de la création de zones franches, d’indemnisation des opérateurs économiques maliens ayant subi de préjudices liés à  la crise ivoirienne, et de réactivation des cadres institutionnels de coopération existant entre les deux pays. C’’est donc très satisfaite que la délégation malienne est rentrée ce samedi 6 août à  Bamako. Au niveau du ministère malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, on qualifie cette visite d’historique et de nouveau départ dans la coopération entre les deux Etats.

Soumeylou Boubèye Maiga plaide pour la Libye à New York

Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Monsieur Soumeylou Boubèye MAIGA et ses homologues du Groupe d’experts de haut niveau de l’Union africaine, sont à  New York o๠ils ont plaidé, hier devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, en faveur de l’instauration d’un cessez-le-feu en Libye. L’objectif du plaidoyer est noble. Il s’agit de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et une plus grande implication de l’UA dans la gestion du conflit. En marge de la réunion de New York, le Chef de la diplomatie malienne, a été interrogé par le journal l’EXPRESS. Il a notamment parlé des enjeux de la lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne. « La frontière sud du Vieux continent n’est plus l’Afrique du Nord, mais le Sahel », dixit SBM. Selon SBM, le défi, c’est d’instaurer une présence permanente dans cette zone. « Primo, il s’agit d’une région très rude et difficile d’accès. D’o๠un vrai casse-tête logistique. D’autant qu’il faut transférer à  des forces militaires des tâches de sécurité publique. Secundo, nous devons faire face à  de lourdes contraintes en termes de moyens: cette force, il convient de la soutenir, de l’entretenir et de l’alimenter. Tertio, la nature de la menace et l’identité de ceux qui l’incarnent s’avèrent floues. Il s’agit d’acteurs hybrides, impliqués aussi dans des trafics et autres activités illégales, et insérés dans les populations locales ». Neutraliser AQMI Pour lui, les priorités des pays concernés ne sont pas nécessairement identiques et, l’action armée seule ne suffira pas. « Neutraliser les noyaux durs d’Aqmi, soit. Mais à  quoi bon s’ils se reconstituent au moindre désengagement? Il faut donc prolonger cette action militaire, notamment par l’amélioration qualitative de la présence de l’Etat. Une démarche que rend nécessaire la distorsion entre la taille des territoires et leur peuplement. Songez que le seul Nord-Mali couvre 810.000 km², soit une fois et demi la superficie de la France, et qu’il n’héberge qu’1,2 million d’habitants ». Soumeylou Boubèye Maiga a signifié que l’ensembles des pays de la bande sahélo-saharienne doivent de se garder de la tentation de militariser cet espace. Car, conseille-t-il, il faut que les autochtones prennent en charge une partie des opérations de sécurité, notamment par l’entremise, dans des sociétés de type tribal, de leurs représentants élus. « Quatrième point enfin, il s’agit de prévenir un danger transnational. Or, les priorités des pays concernés ne sont pas nécessairement identiques. D’o๠des modes de traitement différents, ce qui peut susciter des frictions ». Interrogé sur ce qu’il attend des partenaires européens et américains, SBM a tout d’abord signalé l’aide en matière de formation. L’effort, dit-il, est déjà  engagé, mais doit changer de braquet et privilégier des savoirs très spécialisés. « Au total, l’effort requis suppose des centaines de millions d’euros. Entendons-nous bien: l’objectif n’est pas de faire du Sahel une zone de guerre permanente, mais bien au contraire une zone sécurisée pour l’activité économique et les actions de développement ».