Africa Scène signe avec Master Soumi

Abou Guittèye, Directeur Général d’Africa Scène production vient de faire un pas de plus en s’engageant avec l’un des meilleurs artistes du Rap Malien. En effet, Master Soumi dont son quatrième album « Guélékan » sortira ce mois a décidé de léguer l’organisation de son concert dédicacé prévu le 25 mars au Magic Cinema, à  la boite de communication Africa Scène production. L’information a été officialisée ce jeudi 10 mars lors d’une conférence de presse organisée au siège d’Africa Scène en présence d’Abou Guittèye, de Master Soumi accompagné de son manager. Mme Diama Touré, représentante d’Orange Money était également de la fête. Selon Abou Guittèye, il faut tirer les leçons des erreurs du passé. Un avis qui illustre la signature du contrat de partenariat entre l’artiste et Africa Sène. A travers ce premier pas, Abou Guittèye souhaite professionnaliser son entreprise. Son objectif vendre ce nouveau joujou de Master Soumi au Mali et dans le monde entier, « c’est cela notre mission », a-t-il précisé. Quant à  Master Soumi et son producteur, ils restent unanimes que ce geste n’est pas le fruit du hasard. « Nous avons été convaincus par les actions réalisées par Africa Scène », a témoigné Master Soumi avant de lancer en ces termes, « nous avons juste donnés à  César ce qui lui appartient ». Service Orange Money Il est à  préciser que Orange Money est un partenaire officiel de cet événement car les tickets pourront être acheter via le service. Les CD du nouveau album seront disponibles dès le 23 mars dans toutes les agences d’Orange Mali. Selon Diama Touré, c’est une façon pour la société Orange d’accompagner les artistes maliens afin de contribuer à  une gestion transparente des événements.

Master Soumi revient avec «Saraka»

« C’’est du piment cet album, avec son rythme mandingue valorisant, et des textes fortement engagés. Cette cassette n’est autre que la peinture du Mali d’aujourd’hui, et de l’Afrique contemporaine de façon générale ». A peine mis sur le marché discographique le nouvel album du jeune rappeur malien fait grand bruit. Les mélomanes et les professionnels de la musique ne tarissent pas d’éloges sur la pertinence des thèmes abordés dans les chansons, et le travail de professionnel entrepris sur le son et la voix. l’album « Saraka » est une signature de 10 titres, dont 4 featurings avec des artistes de grande renommée comme Kassémady Diabaté, Assa Kida, le groupe « Yélen » du Burkina Faso, et Rames du groupe de rapmalien « Tata Pound ». Inspiré du répertoire mandingue Cette nouvelle réalisation d’Ismaà«la Doucouré, plus connu sous le sobriquet « Master Soumi », constitue sa troisième après « Tounkaranké » (l’aventurier) et « Sonrobougou » (le refuge, ou logements non lotis). Sortie seulement cette semaine, l’album promet un succès d’audience. « Saraka » est la consécration d’un talent et le fruit de plus d’une année de travail, réalisé à  travers deux studios : « Kabral » et « Mandé Reccords ». « Je considère cet album comme celui de la maturité, malgré le succès des albums précédents » nous explique Master Soumi. Pour qui, ce nouvel opus est mûr non seulement du point de vue de la qualité des textes, mais également des moyens mobilisés. Il est axé sur le rap manding, valorise la langue bamanan et les instruments traditionnels ». l’album aborde des thèmes d’actualité comme l’indépendance du Mali, dont la célébration a mobilisé des milliards de nos francs pour les manifestations folkloriques. Pour le rappeur malien, « il s’agit d’un gâchis », quand on sait que « ces milliards pouvaient servir à  construire des hôpitaux pour l’accès aux soins de santé, des écoles pour l’accès à  l’école digne de ce nom, des logements pour les sans abris », etc. l’album « Saraka » C’’est aussi un regard critique de son auteur sur l’actualité africaine, « marquée, selon lui, par les guerres, la promotion des dictatures, et des successions dynastiques), le pillage des ressources, le sous-emploi », etc. Le mariage, la crise de l’école, etc. sont également entre autres thèmes abordés par cet album. Dans un style qu’on lui connait, le rappeur dit tout haut, ce que certains leaders politiques et syndicalistes n’osent jamais dire. « C’’est ma mission. Le rap n’est rien s’il n’est pas engagé », assène-t-il. Issa Fakaba SISSOKO