Cancer: faire face ensemble

Le Mali est aussi touché que le reste du monde par l’augmentation des cas de cancer. Les plus fréquents dans notre pays sont les cancers du sein, du col de l’utérus, des poumons, du foie et de la prostate. Plus des deux-tiers des cas sont des cancers féminins. Et pour les proches des malades, C’’est une véritable traversée du désert qui commence à  l’annonce du diagnostic. « Ma mère a un cancer. Le ciel m’est tombé sur la tête quand on m’a appelé pour me le dire », nous confie Jean, un expatrié vivant au Mali. « J’ai tout de suite pensé à  la douleur, à  la mort et à  notre impuissance, nous qui l’aimons. Au début, C’’est elle qui nous a soutenu et donner espoir. Le diagnostic était plutôt favorable et avec quelques séances de chimiothérapie, le mal pouvait être résorbé. Malgré tout, C’’est vraiment très dur ». « J’ai une amie qui est décédée d’un cancer du col de l’utérus. Quand elle a su qu’elle était malade, cela a été un véritable choc pour son mari et son fils. Ils ont eu beaucoup de mal à  accepter la fatalité, parce que le cancer était déjà  à  un stade avancé et il n’était plus question que d’atténuer la douleur et lui rendre la fin le moins difficile possible ». Pour Mariam, la famille de son amie a été complètement bouleversée par la situation. Au point que le mari, qui passait son temps au chevet de son épouse en a perdu son emploi. Un autre coup dur… Nouna nous confie que « c’est une personne qui a un cancer mais C’’est toute la famille qui souffre. Les séances de chimiothérapie sensées tuer les cellules cancéreuses attaquent également les cellules saines ….. Le corps, ses défenses semblent s’émietter à  l’infinie. La famille regarde impuissante l’un d’entre eux faire à  la maladie et faire de son mieux ». Tawo quant à  elle a vu sa belle-sœur dépérir alors qu’elle suivait un traitement traditionnel. Ce dernier ne l’a pas guérie, au contraire, le temps perdu a permis au mal de s’installer et elle a dû subir une mastectomie (ablation du sein). «Nous nous sommes sentis coupables de ne pas avoir pris à  temps la bonne décision ». Le prix de la vie La maladie a d’énormes répercussions sur les familles et les liens sociaux en général. En plus des conséquences de l’incapacité d’un membre de la famille à  assumer sa part de charges, traiter un cancer est un véritable gouffre financier. « L’autre réalité de la maladie et on ne parle que très peu, selon Nouna, c’est le coût du traitement qui est extrêmement prohibitif. Le paradoxe est que ce sont les moins bien lotis (par conséquent sans assurance) qui payent le prix le plus cher. La vie a-t-elle un prix? Quels sacrifices financiers êtes-vous prêt à  faire pour en plus un résultat non garanti? La réalité est que beaucoup confrontés à  ce choix considèrent qu’il est plus important de laisser un héritage à  leurs proches plutôt que de s’endetter sans savoir si les résultats seront positifs ». Une décision difficile à  prendre mais bien souvent les familles, les amis décident de conjuguer les efforts pour « faire face ensemble ». C’’est bien la solidarité, et l’entraide qui permettent aux malades et leurs proches de tenir. Mamadou avoue ne pas savoir comment remercier les proches qui l’ont soutenu quand il était malade. « Je ne me suis jamais senti seul. Ma femme et mes enfants étaient pris en charge par mes amis qui se disputaient pour les prendre chez eux. Quand J’étais hospitalisé, il ne se passait pas un jour sans visite. Je suis béni d’avoir des amis et des parents dont l’affection m’a permis de traverser cette épreuve et aujourd’hui d’être en rémission ». « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » « Ce que la maladie vole en force, en habilité physique, on peut le retrouver ailleurs: je n’ai jamais mieux réalisé à  quel point ma mère était entourée d’amour et aimée qu’en ces moments-là  », témoigne encore Nouna. « La famille, amis, collègues, ont créé un cercle de soutien extraordinaire qui l’a portée dans les moments les plus difficiles. Le téléphone n’a jamais autant sonné qu’en ces moments. Cet aspect de support est sous-estimé mais tellement crucial pour rester en vie et continuer à  vivre une vie à  peu près normale ». « Pendant longtemps, on vit entre parenthèse aussi bien le malade que ceux et celles qui s’en occupent ». Le risque est de se retrouver coupé du monde, ne vivant que pour se soigner et ne se concentrant que sur la maladie. « Une erreur à  ne pas commettre », selon Mamadou. Car, comme le confirme Nouna, une fois la rémission obtenue, il faut « retourner au monde, fermer la parenthèse. Et reprendre la vie. Rien n’est plus comme avant. J’ai appris avec le cancer à  demander de l’aide. A dire, je ne peux y faire face seule avec ma mère. J’ai appris à  négocier le prix de tout (même et surtout dans un hôpital européen. J’ai appris qu’il faut juste se concentrer sur demain et faire de son mieux chaque jour. Je sais avec certitude que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »

De l’urgence du redéploiement de l’administration au Nord du Mali

La réunion se tenait au même moment que les Assises du Nord samedi 2 novembre 2013. 6è du genre, cette réunion des Amis du Mali, ou Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, a débuté samedi à  Bamako sous de bons auspices.  » En effet, dira, Mme NKosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’UA, en visite dans notre pays, beaucoup a été fait depuis la dernière réunion, o๠le Mali se trouvait encore sous occupation des groupes armés jihadistes ». Appuyé dans ses propos par Kadré Désiré Ouedraogo, président de la CEDEAO, ils se sont tous deux réjouis des efforts faits pour libérer le Mali et permettre la tenue de l’élection présidentielle et le retour à  un ordre légitime; De fait, Pierre Buyoya, Représentant de l’UA au Sahel, se félicitera de la tenue prochaines des élections législatives prévue du 24 novembre au 15 décembre. Malgré tout, la situation demeure complexe au Nord, comme l’ont souligné les diplomates de la Minusma, qui comptent aujourd’hui environ 5000 hommes sur le terrain pour tenter de sécuriser ce Nord Mali en proie aux attentats, assassinats de journalistes et circulations de groupes rebelles armés jusqu’aux dents. La tâche s’avère difficile, la mobilisation des ressources et moyens logistiques est en cause. Appliquer les Accords de Ouaga C’est dans ce contexte sensible que les participants à  cette réunion ont appelé à  la mise en œuvre intégrale des Accords de Ouagadougou, pour assurer le rétablissement de l’autorité de l’Etat à  Kidal, nœud gordien de la souveraineté du Mali dans cette zone de non droit. Consternés par la mort des deux journalistes français Claude Verlon et Ghislaine Dupont, les Amis du Mali, demandent une accélération du redéploiement de l’Administration malienne à  Kidal et dans les autres régions nord du pays. Afin de permettre son développement et ramener les déplacés dans leurs domiciles, la situation humanitaire étant alarmante dans les camps de réfugiés voisins. Pour les moyens sur le terrain, le groupe de soutien est conscient des besoins , mais précise Hervé Ladsous, Secrétaire Général adjoint en charge du maintien des Opérations de Paix,  » Il y a une montée en puissance de la Minusma qui a évidemment besoin de plus de logistique et d’hommes ». Sécuriser une zone telle que le Nord Mali et dans une large mesure, le Sahel, relève de l’impossible, glisse un diplomate en sourdine. Cela dans un contexte o๠Serval est entrain de réduire ses effectifs au Nord du Mali. Renforcer la coopération sécuritaire, et opérationnaliser l’architecture Africaine de Paix et de sécurité dans la région sahélo saharienne, demeure le défi pour les partenaires du Mali que sont la Minusma, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO. Du côté du Mali, comme le dira Mohamed Aly Bathily, ministre de la justice, tous les efforts seront faits dans le sens du dialogue, quitte à  libérer d’autres prisonniers du MNLA, si besoin était. Mais le dialogue est-il toujours une stratégie viable ? La mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon vient souligner à  quel point le septentrion malien est devenue la poudrière du Sahel…

Manifestation pro-MNLA à Kidal

Le fief de la rébellion touareg du MNLA a été le théâtre ce mardi 06 août d’une nouvelle démonstration de leurs partisans. Une centaine de partisans du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ont manifesté dans les rues de Kidal pour exiger la libération de combattants du MNLA détenus à  Bamako. « Nous marchons aujourd’hui pour demander que le Mali libère les combattants touareg du MNLA emprisonnés à  Bamako. Les accords de Ouagadougou prévoient ces libérations », a déclaré à  l’AFP, Moussa Ag Mohamed, un jeune habitant de Kidal. L’accord de Ouagadougou signé le 18 juin entre le gouvernement malien de transition et la rébellion touareg a permis le cantonnement de combattants du MNLA dans la ville et le retour début juillet de soldats maliens à  Kidal, occupée depuis février par les rebelles. Il prévoit aussi des « mesures de confiance », dont la libération de personnes « détenues du fait du conflit ». Les manifestants ont également réclamé le départ de la ville des hommes du colonel El Hadj Ag Gamou, officier touareg de l’armée malienne. Lui et les soldats de son unité sont considérés comme « des traà®tres » par le MNLA. Parmi les manifestants, certains criaient « Vive l’Azawad! » (nom donné par les Touareg au nord du Mali) , d’autres scandaient « El Hadj Gamou, dehors » ou bien « Libérez nos prisonniers politiques », selon des témoins. Le drapeau de l’Azawad était également visible parmi les manifestants, selon une source africaine de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), présente à  Kidal aux côtés de l’armée malienne et de soldats français de l’opération Serval.

Moussa Mara : « Nous avons décidé de soutenir IBK sans conditions »

Cette rencontre qui s’est tenue à  la Maison de la Presse de Bamako a été animée par 6 jeunes candidats à  l’élection présidentielle à  savoir Moussa Mara du parti YELEMA, Racine Thiam de la CAP, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Sibiri Koumaré de SIRA, Siaka Diarra de l’UFD et Alhousseiny Maà¯ga de PANAFRIK. l’objectif est d’apporter leur soutien au candidat du rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahima Boubacar Keita. Pour Moussa Mara, le collectif a été mis en place la semaine dernière pour faire face à  une situation qui s’annonçait comme préoccupante. « Au lendemain de l’élection nous avons vu une montée de tension et d’adrénaline qui laissait supposer quelques confrontations suite à  la publication régulière des résultats du 1er tour du scrutin. C’’est ainsi que spontanément, nous nous sommes appelés pour nous rencontrer afin de ne pas rester immobiles face à  la situation périlleuse pour le Mali et faire en sorte que les élections soient les plus apaisées possibles, les moins conflictuelles possibles. » a-t –il indiqué. A la suite de la proclamation des résultats du premier tour, le vendredi 2 août, le collectif s’est réuni à  nouveau pour analyser les conclusions du scrutin et déterminer une position commune par rapport au second tour. « Nous avons décidé de soutenir le candidat IBK sans condition. Nous estimons et nous sommes persuadés qu’il est le seul des deux candidats à  porter véritablement les espoirs de changement de notre pays. Son résultat au premier tour l’illustre parfaitement et nous avons décidé de porter nos choix sur sa personne.» a poursuivi Moussa Mara. Selon le collectif, ce soutien « est surtout motivé par la rupture et le changement annoncés par le candidat du RPM ». Par ailleurs, le collectif appelle dans l’acte d’engagement, ses militants et sympathisants à  voter massivement IBK au second tour. Il s’engage aussi à  le « soutenir pendant son mandat pour mener une politique de changement et de redressement attendu par les Maliens ». Comme contribution à  la campagne du second tour, le collectif a promis 5 millions de francs CFA au candidat IBK.

L’ASMA de SBM soutient IBK

La salle de spectacles du Palais de la Culture a refusé du monde hier dimanche 21 juillet. l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) y a réuni ses militants pour annoncer son ralliement aux côtés du candidat à  la présidentielle Ibrahim Boubacar Kéita. « Nous sommes réunis pour dire à  tous les Maliens que nous sommes avec IBK, que nous sommes avec lui, car convaincus qu’il est le meilleur choix pour le Mali de nos rêves » a déclaré le président de l’ASMA, Soumeylou Boubeye Maà¯ga, dans son adresse aux militants. Autorité de l’à‰tat et reconstruction du tissu social A ses côtés, un autre chef de parti, Tiéman Hubert Coulibaly de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), également soutien d’IBK pour la présidentielle, par ailleurs, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. Ce dernier, dans son adresse, a rappelé qu’IBK a été depuis 2006, l’un des premiers a tiré la sonnette d’alarme quant à  la dégradation de la situation dans le nord du Mali. Il a appelé les militants de son parti à  rejoindre ceux du RPM, de l’ASMA et de la trentaine d’autres partis politiques qui ont décidé d’apporter leur force électorale au candidat IBK, qui est celui qui peut, selon lui, réunifier les Maliens. « Plus personne ne manquera de respect au Mali », a déclaré ce dernier. Ibrahim Boubacar Kéita a remercié ses sympathisants qui se sont déplacés nombreux et les a appeler à  exercer leur devoir citoyen en votant massivement le dimanche 28 juillet. « Ce qui s’est passé ne se passera plus jamais », a-t-il martelé, en ajoutant que son « principal défi sera de restaurer l’honneur du Mali ». Le meeting était animé par les artistes Fantani Touré, le groupe touareg Chet Aguena , Kamaldine de la Guinée et Baco Dagnon.

La 5e réunion du groupe de soutien et de suivi de l’UA parle réconciliation

Cette rencontre sous la présidence du Président malien par intérim Pr Dioncounda Traoré, s’est tenue juste après la cérémonie de transfert de la Misma à  la Minusma au CICB. Cette réunion se tient à  un moment décisif du processus de sortie de crise au Mali. Cette rencontre portera essentiellement sur l’examen du processus de réconciliation au Mali. Cette rencontre portera essentiellement sur l’examen du processus de réconciliation au Mali. Selon le président Dioncounda Traoré, C’’est l’occasion de passer en revue le chemin parcouru. « Depuis la dernière réunion à  aujourd’hui, des progrès remarquables ont été enregistrés sur le plan économique et sécuritaire. D’abord au plan économique, avec la réunion de Bruxelles tenue le 15 mai dernier, qui a fait des projections de relance économique et de développement du Mali. Au plan sécuritaire, il y a eu des avancées notamment concernant la stabilisation du pays mais aussi la consolidation de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays grâce à  l’accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali signé le 18 juin à  Ouagadougou » affirme M.Traoré. Quant au ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Tiéman Hubert Coulibaly, parlant de l’accrod, il dira que : « cela a permis le retour de l’administration et des forces armées et de sécurité maliennes à  Kidal et l’instauration d’un climat de confiance qui elle-même doit faciliter le retour des populations déplacées et refugiées ». « Nous sommes presqu’au sortir de cette crise au Mali. La voie du dialogue est la seule capable d’une paix durable. Les voies et moyens sont dégagés pour y arriver » ajoute-t-il. l’organisation des élections a été également l’un des points clés abordés. Le gouvernement avec l’aide de la communauté internationale s’attèle à  la préparation et à  l’organisation des élections présidentielles du 28 juillet. Ces élections que tout le monde veut transparentes et crédibles doivent parachever la période de transition gouvernementale. La Minusma qui vient de débuter sa fonction ce 1er juillet sera aussi au C’œur des événements. « La Minusma est la troisième plus grande mission de maintien de la paix de l’ONU. Elle aura de grands défis à  relever au Mali, notamment sécuritaire, économique et social. La mission va fournir des logistiques et sera présent pour assurer la sécurité afin que le peuple malien aille aux urnes sans crainte » a affirmé Hervé Ladsous, représentant du secrétaire général de l’ONU et chef du département des opérations de maintien de la paix. Le processus politique et le processus de réconciliation sont enclanchés. Ramtane Lamamra est le commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’Union africaine. Selon lui, il exprime le plein appui de son institution aux autorités de transition et les exhorte à  redoubler d’efforts en vue de la tenue dans les délais annoncés d’élections libres, transparentes et crédibles. l’UA salue les efforts déployés par l’ensemble des partenaires en vue de mobiliser les ressources nécessaires au bon déroulement des élections, soulignera-t-il avant d’annoncer que son organisme déploiera des observateurs, en coordination avec la CEDEAO et qu’elle apportera un soutien financier et technique au processus électoral. D’ores et déjà , une mission de l’UA est à  pied d’œuvre et de nombreux autres observateurs la renforceront sous peu. La rencontre s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, du président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, du commissaire de l’Union africaine en charge de la paix et de la sécurité Ramtane Lamamra et du représentant du secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSMA Bert Koenders. La 4e réunion du groupe de soutien et de suivi de la situation au Mali, qui regroupe des organisations comme l’Onu, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), s’est tenue le 19 avril de l’année en cours à  Bamako. Cette réunion avait été consacrée, entre autres, à  l’examen de l’évolution du processus politique et de réconciliation dans ce pays.

RDP: les héritiers d’Almamy Sylla soutiennent IBK

Dans la dynamique du scrutin du 28 juillet, les héritiers de feu Almamy Sylla, fondateur du RDP, premier parti politique de l’ère démocratique au Mali, viennent de tenir leur conférence nationale. Les délégués venus de l’ensemble du pays ont débattu toutes les questions liées à  la vie du parti et procédé à  un remembrement du Secrétariat Exécutif National. La conférence nationale qui s’est tenue sous la présidence du président du parti, Bissy Sangaré a vue la présence de plusieurs partis amis, dont le RPM, le RDS, le RPDM. Ainsi, au cours de congrès, le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP) a décidé de soutenir le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), M. Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, à  l’élection présidentielle de juillet prochain. Renaissance du parti Nostalgique du bon vieux temps, le président du RDP, M. Bissy Sangaré, a rappelé les performances du parti. « Notre parti a participé très activement, bien que dans l’opposition à  la vie démocratique du pays de 1991 à  1997. Les acteurs de cette période emblématique se souviennent sans doute encore de la silhouette du vieux combattant que fut Almamy Sylla et des performances du parti aux premières élections de l’ère démocratique (quatrième place à  l’élection présidentielle, des députés à  l’hémicycle ainsi que de nombreux élus municipaux) », a rappelé Bissy Sangaré. Cependant, regrette le président Bissy, le RDP va payer cash son activisme dans l’opposition dite radicale de l’époque. Toute chose qui le conduira à  pratiquer la politique de la chaise vide lors des joutes des années 1997, 1998 et 1999 pour les municipales. Et d’ajouter que « la retraite politique du vieux leader Almamy Sylla, laissera le parti orphelin navigant à  la recherche de nouveaux repères et sombrer dans l’oubli ». A en croire Bissy, le RDP renaà®t de ses cendres. l’initiative de tenir haut le flambeau est l’œuvre d’un groupe de militants fidèles qui croient en la pensée de ce militant charismatique du siècle dernier qui enseigne que « peu importe le moment, le lieu o๠la mort frapperait, pourvu que la relève soit prête pour tenir le flambeau ». Selon le président, cette volonté a été traduite en acte les 25 et 26 février 2012 à  la cité des enfants o๠les militants ont réussi la résurrection du parti. « En un an, 30 sections ont été implantées et des bastions traditionnels sont en cours de restructuration », s’est réjoui Bissy Sangaré.

Effort de guerre: près de 2 milliards récoltés

Le ministre de l’économie, des finances et budget répond aux rumeurs faisaient état des conditions déplorables des miliaires maliens au front. C’’était lors d’une conférence de presse organisée par le groupe de suivi budgétaire à  la Maison de la Presse le jeudi 7 mars 2013. Des réponses aux questions que tout le monde se pose Dans le budget prévisionnel de l’Etat qui s‘élève à  plus de 1000 milliards de France CFA ,76 milliards sont affectés au ministère de la défense, a révélé Tienan Coulibaly, le ministre. Ces fonds ont été alloués dans l’optique de donner à  l’armée les moyens de se battre convenablement, a-t-il ajouté. Des affirmations qui n’ont pas vraiment convaincus les journalistes qui voulaient des réponses à  un certain nombre de questions. Que répondez à  la déclaration du directeur de la DIRPA qui indique que l’armée malienne n’a pas les moyens pour aller à  Kidal ? Quelle lecture faites-vous de la déclaration du procureur général Daniel Tessougué suite à  sa tournée au front, quand il a déploré les conditions pitoyables des militaires qui sont mal chaussés et mal habillés ?. Voilà  en substance les questions adressées au Ministre Coulibaly. Ce dernier répondra qu’il peut y avoir des aléas compromettant l’acheminement des vivres ou des matériels, mais cela ne veut pas dire que l’armée malienne n’a pas les moyens. «l’Etat malien a beaucoup d’argent pour faire la guerre. Chaque militaire qui se trouve au front a des primes payés avant la fin du mois courant. Il en est de même pour les primes d’opérations accordées à  certains militaires», a ajouté le Tienan Coulibaly. En réplique de la déclaration du procureur général le ministre pense que Daniel Tessougué devrait être moins alarmiste sur les condition des militaires. « En réalité je n’ai pas entendu la déclaration du procureur mais s’il a dit cela, je pense qu’il devrait diminuer l’effet négatif des conditions de nos militaires au fronts ». Fonds de soutien à  l’effort de la guerre : 1 709 000 000FCFA récoltés Dans le cadre de l’appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali, le ministre de l’à‰conomie, des finances et du budget a informé les maliens de l’intérieur, et toutes les bonnes volontés de l’ouverture à  la Banque de Développement du Mali(BDM SA) du compte bancaire numéro 2670127955806 intitulé « Appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali » pour recevoir les contributions. Selon le ministre, la situation actuelle de ce compte est 1709 000 000 FCFA . Ce qui veut dire que les populations ont répondu à  l’appel du Président de la République, poursuit-il. Pourquoi le choix de la BDM SA pour le dépot de ce fonds ? Tienan Coulibaly explique que le fonds va directement dans le trésor qui a aussi un compte à  la BDM. Le choix de cette banque s’explique par sa représentativité sur le plan national. Il faut souligner que ce fonds est un appoint pour le budget et qui est intégré au budget national.

Washington conditionne un rôle militaire plus actif au Mali à la tenue d’élections

Les Etats-Unis ont fourni à  la France, engagée militairement au Mali, o๠elle combat les groupes islamistes armés depuis le 11 janvier, un soutien en matière de renseignement, ainsi que des moyens aériens, vols d’avions de transport C-17, et missions de ravitaillement en vol. Mais ils ne peuvent pas coopérer directement avec l’armée malienne tant qu’un gouvernement démocratiquement élu n’aura pas remplacé les dirigeants actuels, qui ont accédé au pouvoir à  la suite d’un coup d’Etat, a souligné Chris Coons, sénateur américain et président de la sous-commission des affaires étrangères du Sénat pour l’Afrique. On peut espérer « une aide supplémentaire des Etats-Unis dans cette région et d’autres, mais (…) la loi américaine interdit une assistance directe à  l’armée malienne après le putsch », a déclaré le sénateur à  la presse à  Bamako. « Après une pleine restauration de la démocratie, il me semble probable que nous reprendrons notre aide directe à  l’armée malienne », a ajouté le sénateur. ASSISTANCE APPROPRIà‰E M. Coons se trouve au Mali à  la tête d’une délégation du Congrès américain, composée de républicains et de démocrates, pour rencontrer le président intérimaire, Dioncounda Traoré, et des responsables militaires français et africains. Avant le coup d’Etat militaire de mars 2012, l’aide américaine consistait principalement en des missions d’entraà®nement et en fourniture de matériel comme des véhicules. L’assistance militaire « reprendrait évidemment d’une manière appropriée aux besoins actuels. Les priorités auront beaucoup changé », a relevé le sénateur. La perspective d’une aide militaire américaine accrue après les élections complique encore plus la donne pour ce qui concerne l’arrêt d’une date. Le président Traore avait indiqué qu’il espérait pourvoir organiser des élections d’ici au 31 juillet, mais cette date a été jugée prématurée par certains, compte tenu des problèmes auxquels est confronté le Mali : poursuite des attaques des insurgés, armée profondément divisée, des centaines de milliers de déplacés. Le ministre de l’administration territoriale malien (intérieur), Moussa Sinko Coulibaly, chargé des élections, a indiqué vendredi que « le délai de juillet peut être révisé si nécessaire ».

UE: « Préparer le jour d’après » au Mali

Le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly mène la délégation malienne à  une réunion de l’Union Européenne à  laquelle participeront de hauts responsables de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’ONU et de l’Union européenne (UE). Initiative de l’Union Européenne, cette rencontre devra permettre de « préparer le jour d’après », a indiqué un responsable de l’organisation. »Nous avons proposé d’accueillir une réunion ministérielle le 5 février du groupe de soutien international et de suivi sur la situation au Mali », avait déclaré fin janvier au cours d’un point de presse Michael Mann, porte-parole de la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. « Des années vont être nécessaires pour stabiliser le pays mais nous espérons que quelques mois suffiront pour garantir un environnent sécuritaire suffisant », notamment pour l’organisation d’élections, a-t-il ajouté. Préparer les élections Les discussions porteront sur les mises en œuvre de la mission militaire africaine destinée à  prendre le relais des troupes françaises (Misma) et de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM). A ce jour, seize pays de l’UE et un autre (la Norvège) ont annoncé leur intention de participer à  l’EUTM, dont le lancement est prévu le 12 février à  Bamako, selon un responsable de l’UE. « Il est encore possible que d’autres pays viennent s’ajouter à  ces 16 pays », a-t-il précisé. Le Groupe de soutien au Mali, qui rassemble les grandes organisations internationales comme l’ONU, doit également « proposer son aide à  l’organisation des élections » promises par le président malien par intérim Dioncounda Traoré d’ici au 31 juillet 2013.

Pourquoi les Américains ne sont pas au Mali

Il était sans doute malvenu de gâcher la fête. A quelques jours de la cérémonie d’investiture qui inaugurerait le second mandat de Barack Obama, les Etats-Unis avaient d’autres priorités que de s’engager militairement dans le conflit malien. Mais leur étonnante réserve, dans une guerre ouvertement déclarée contre le terrorisme avec des accents qui n’auraient pas déplu à  George W. Bush, a de quoi surprendre. En dehors des déclarations officielles rappelant que Washington soutient l’initiative de la France, que cette dernière agit bien à  la demande du Mali, de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et en conformité avec la résolution 2085 de l’ONU, on ne peut qu’être frappé par le service minimum dont fait preuve l’administration Obama. Au point que les autorités françaises regrettent amèrement ce minimalisme, qui se traduit par une absence d’aide militaire significative, laquelle serait pourtant bienvenue. A la grande différence de la Libye, o๠les forces américaines ont joué un rôle tout à  fait décisif dans les frappes aériennes, on déplore à  Paris le refus d’engagement des Etats-Unis et on constate que le carnage d’In Amenas, en Algérie, n’a rien changé à  leur position. Il est vrai que la logorrhée même des terroristes ne fait pas des Etats-Unis le « grand Satan » habituel ; leurs menaces ciblent bien davantage la France, objet de toute leur vindicte. Ajoutons qu’après l’attentat de Benghazi, qui coûta la vie à  l’ambassadeur américain, en septembre 2012, l’administration Obama est très soucieuse de ne pas entrer dans un nouvel engrenage africain, qui apparaà®trait comme une suite à  la désastreuse expédition en Somalie, au funeste enlisement en Irak, à  l’impopulaire guerre d’Afghanistan, à  la succession de déconvenues résultant du printemps arabe. Du reste, la loi des Etats-Unis interdit toute assistance, à  l’exception de l’aide humanitaire, à  un pays dans lequel un gouvernement démocratiquement élu est renversé. Même les avions ravitailleurs, dont la France a un besoin pressant, entrent dans la catégorie des armes par destination – et sont donc refusés. Cette fois, au Mali, pas de « leadership from behind » comme en Libye, théorie chère à  Obama, qui consiste à  « diriger depuis l’arrière ». Il n’y a guère que dans le domaine du renseignement que la France bénéficie des largesses américaines. En réalité, ce « profil bas » relève de facteurs plus profonds, qui découlent d’une divergence de fond entre Washington et Paris. L’an dernier, les Etats-Unis se sont opposés au projet de résolution déposé par la France pour autoriser l’envoi d’une force africaine au Mali, car ils reprochaient à  la conception française de mêler processus politique de réconciliation nationale et déclenchement d’une opération militaire dans le Nord. Le point de vue américain visait, lui, à  dissocier ces deux missions, en privilégiant l’apaisement politique et la formation des troupes maliennes pour renvoyer à  plus tard toute initiative militaire d’envergure chapeautée par l’ONU: les élections plutôt que l’intervention. La percée subite des islamistes vers le sud, qui a littéralement provoqué l’intervention française, a cependant consacré l’échec de cette perception: Washington, qui avait beaucoup investi dans la formation de l’armée malienne, a constaté, démuni, que bon nombre des cadres et des unités dites d’élite qu’il avait entraà®nés avaient fait défection et rejoint les rebelles. Néanmoins, l’administration américaine continue de marquer ses distances. Ce n’est pas la moindre des leçons de la guerre du Mali: Obama I avait exigé de son allié français l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, tandis qu’Obama II lui refuse aujourd’hui un soutien précieux. Le président réélu ne saurait mieux dire que ce n’est pas « sa » guerre.

La France met la pression sur les États-Unis

Des avions américains ont commencé le transport de troupes et de matériel de France vers le Mali, en réponse aux demandes de soutien aérien émises par les Français depuis plusieurs jours. Les avions de ravitaillement en vol de l’Hexagone se comptant sur les doigts d’une main, la France va aussi disposer des avions ravitailleurs de l’US Air Force (l’Amérique dispose d’une flotte de quelque 350 avions ravitailleurs), dont elle a un cruel besoin vu le caractère éloigné du théâtre d’opération malien. Mais derrière ces annonces, présentées à  Paris et à  Washington comme l’exemple de «l’excellente coopération» militaire et politique qui lie les deux pays, se joue une partie diplomatique un brin plus compliquée entre la France et son grand allié d’outre-atlantique. La réalité est que Paris bute sur la fatigue d’une Amérique qui, après dix ans d’engagement de ses boys dans des pays lointains pour des guerres «antiterroristes» coûteuses en hommes et en dollars, rêve de se replier un temps sur ses frontières, pour s’y consacrer à  ses propres défis. Cette hostilité à  s’engager à  nouveau sur un terrain aussi incertain que le Mali, o๠les Américains ont subi récemment de lourds déboires, après avoir formé et encadré une armée malienne dont une partie a finalement organisé un putsch tandis que l’autre ralliait la rébellion islamiste du nord, a été tangible ces derniers jours pendant la négociation qui s’est engagée sur les contours de l’aide que l’Amérique apporterait à  l’intervention surprise décidée par la France au Mali. Si une consultation permanente prévaut à  tous les niveaux – les présidents Obama et Hollande se sont parlé avant l’envoi des troupes françaises et plusieurs fois depuis – il reste difficile de démêler jusqu’à  quel point les Américains vont s’engager et ce qu’ils ont en tête. Mais le savent-ils eux-mêmes? Une contrepartie financière demandée Certes, au Pentagone, comme au Département d’à‰tat et à  la Maison-Blanche, la satisfaction, voire le soulagement que les Français y soient allés et assument, s’exprime. Les Américains restent admiratifs des capacités de l’armée française et fascinés par la rapidité du processus de décision, sans débat public préalable, et concentré à  la présidence, qui prévaut à  Paris en matière d’intervention. Une situation impensable à  Washington o๠l’exécutif doit passer sous les fourches caudines du Congrès pour décider d’entrer en guerre. «Dans le jeu de cartes de la puissance, notre capacité à  intervenir en Afrique est une de nos cartes clé vis-à -vis des Américains», note d’ailleurs une source diplomatique française. Mais cela n’empêche pas les Américains de traà®ner les pieds pour assumer leur rôle de soutien. Ainsi les Français ont-ils été très «surpris» selon une source indépendante qui s’est confiée au Figaro, de la manière dont Washington aurait traité leurs demandes de soutien aérien. S’ils ont donné un accord de principe, les à‰tats-Unis restent peu coulants sur les modalités exactes de cette aide. Washington a notamment demandé que la France paie pour les avions alloués par l’Amérique, une exigence qui en dit long sur les préoccupations budgétaires du moment. «Une demande sans précédent» en matière de coopération occidentale, nous confie la même source indépendante. Paris conteste l’existence d’un blocage politique, parlant au contraire d’une négociation technique et d’un débat américano-américain bureaucratique. Outre la question des compensations financières, les Américains ont invoqué des arguments légaux pour expliquer leur réserve, se disant gênés par le fait d’avoir à  ravitailler des avions qui seraient destinés à  frapper des cibles, car cela les mettrait, expliquent-ils, en situation de «cobelligérance». La France cherche de son côté à  s’assurer que le soutien aérien américain sera au rendez-vous si ses troupes se retrouvent en difficulté. Le débat est toujours en cours. Mais selon une source indépendante, l’ambassadeur de France a accentué la pression ce week-end, appelant plusieurs contacts à  la Maison-Blanche, dont la conseillère du président Valerie Jarrett et le sénateur John Kerry, pour rappeler l’importance du soutien américain. Un projet de résolution «de m…» Dès le début de la crise, les Américains ont apporté une aide immédiate et totale en matière de renseignement à  leurs alliés français, notamment grâce à  leurs satellites. Mais les observateurs avertis soulignent qu’ils semblent en revanche peu pressés de s’engager plus directement dans un engrenage malien dont ils ne voient pas clairement l’issue. Il y a quelques mois, certains au Pentagone avaient préconisé des frappes de drones sur les intérêts d’al-Qaida au Maghreb islamique. La France, qui connaà®t bien le terrain et craignait que des frappes spectaculaires n’attirent en terre malienne des hordes de djihadistes (et ne mettent en péril les otages français détenus par Aqmi), les avaient alors freinés, préférant privilégier des missions de contre-terrorisme plus discrètes. Quand la situation s’est gâtée à  l’automne, le gouvernement de François Hollande a en revanche été en première ligne pour accélérer la mise en place d’un dispositif de forces africaines susceptibles de se déployer en tampon entre le nord et le sud, avec pour objectif ultime de rétablir l’intégrité territoriale du Mali. Mais les à‰tats-Unis ont alors ralenti le processus, traà®nant des pieds et jugeant que le projet était mal ficelé et trop précipité. Ils ont préconisé la tenue d’élections préalables à  Bamako, aujourd’hui tenu par un gouvernement issu d’un putsch. Les désaccords ont été suffisamment forts pour que l’ambassadeur américain à  l’ONU Susan Rice qualifie le projet de résolution française de projet de «m…», avant qu’un vote n’ait finalement lieu fin décembre pour confirmer le droit à  l’utilisation de la force et le déploiement futur de troupes africaines. Une prise de conscience progressive du danger Aujourd’hui, après la surprise suscitée par la marche forcée des islamistes vers le sud et la décision d’intervention éclair de Paris, le credo actuel américain consiste à  affirmer «son soutien» à  la France et à  encourager le déploiement des forces africaines aussitôt que possible. Les à‰tats-Unis promettent aussi d’être très actifs dans la phase 3 d’africanisation du conflit, notamment en matière d’aide financière et de formation. Mais certains observateurs, notamment américains, soulignent qu’en dehors des Tchadiens, rompus à  la guerre dans le désert, les autres forces africaines impliquées ne sont pas vraiment préparées à  se battre sur le terrain désertique du Nord Mali et auront du mal à  prendre la relève des Français. Une réalité qui pose avec d’autant plus d’acuité la question des forces occidentales susceptibles de venir en renfort, si la situation se gâte ou s’éternise. La spectaculaire prise d’otages en Algérie par les mêmes groupes terroristes islamistes qui agissent au Mali, semble avoir suscité une prise de conscience de certains pays, comme la Grande-Bretagne. La mort de 3 otages américains pourrait potentiellement changer les paramètres de l’équation d’engagement de Washington, supputent certains experts. Mais le sujet est resté pour l’instant relativement absent des télévisions américaines, sans doute en raison des festivités d’investiture. L’idée que l’Amérique, sous l’effet de la mort de ses compatriotes et de la propagation de l’instabilité, finisse par s’engager dans des opérations secrètes pour frapper Aqmi et ses alliés est théoriquement envisageable. Mais pour l’instant, cela n’apparaà®t pas dans les cartes, assurent les experts. «Ils ne prennent que progressivement conscience du danger que représente Aqmi, dit une source diplomatique française. Pour eux, le terrorisme, c’est l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Somalie et un peu le Nigeria. Cela fait des années que nous nous efforçons de les sensibiliser à  cette problématique sahélienne. Il faut du temps pour faire bouger le paquebot américain, mais cela progresse», ajoute-t-il, sûr que la présence de John Brennan à  la tête de la CIA, aidera les intérêts français, car ce expert du contre-terrorisme «connaà®t très bien le sujet».

Grande prière musulmane de soutien à l’armée malienne

Dans toutes les mosquées de Bamako, les prêches ce vendredi étaient consacrées au soutien à  l’armée malienne qui tient tête aux islamistes déterminés à  descendre sur Mopti. Les prières de ce vendredi étaient émouvantes avec des fidèles musulmans réunis dans une seule intention, une seule voix, celle de réciter des versets coraniques pour demander la bénédiction du seigneur sur Konan. « Nous implorons Dieu de nous aider à  faire face aux ennemis du Mali qui veulent une autre pratique de l’islam qui s’inscrit dans la charia pure et dure. Dieu ne laissera jamais tomber le Mali dans la main des terroristes et des groupes armés. Notre pays est béni. Il est la terre natale des saints et érudits ». Voilà  en substance le prêche l’imam de la mosquée d’Hamadalye ce vendredi. l’initiative est du leader religieux Ousmane Cherif Madani Haidara qui était face à  la presse le jeudi 10 janvier 2013 à  la maison de la presse. Paroles de religieux Le leader Ousmane Madani Haidara a vite réagi lorsque l’information de la prise de Konan par les islamistes est tombée jeudi.  » l’avancée des islamistes sur le Mali doit provoquer un sursaut d’orgueil chez tous les musulmans du Mali. l’heure est grave, les fideles musulmans doivent faire l’union sacrée autour de l’armée malienne », a t-il dit. Très touché par le revers de l’armée malienne, le leader religieux jure que le Mali reprendra sa revanche et les musulmans accompagneront l’armée au front par les bénédictions. Liant la parole à  l’acte, Ousmane Cherif Haidara déclare que son association contribuera à  l’effort de guerre avec une somme 10 millions. D’autre sujets abordés par le leader religieux, étaient les menaces de mort des islamistes à  son endroit. « Les gens qui veulent ma mort sont à  Bamako et non au nord. D’ailleurs l’imam d’une certaine mosquée de la capitale fournit des informations aux islamistes au nord Mali » révèle t-il. La conférence a pris fin par une déclaration du groupement des leaders spirituels musulmans du Mali lue par l’imam de Torokorobougou, Mamadou Moussa Diallo. Dans cette déclaration on peut retenir que la pratique de l’islam dans notre pays a toujours été faite de façon pacifique car cette religion a été introduite dans le Mali par les érudits »Soufis », la forme la plus paisible et pacifique de la religion. « Le nord du Mali vit actuellement dans la désolation totale du fait des pratiques des forces rebelles sécessionnistes et exactions et actes de barbarie au nom de la charia. Face à  ces actes nous réitérons notre engagement à  soutenir la paix et la stabilité au Mali. Ainsi nous réaffirmons notre soutien à  l’armée malienne et nous appelons tous les Oulémas du Mali à  s’unir et à  faire des bénédictions pour notre pays ».

Soutien à l’effort de guerre : un devoir Malien !

La question des ressources financières est un élément important de la mobilisation nationale. Cette réalité semble de plus en plus partagée par les Maliens qui clament le soutien à  l’effort de guerre. Au moment o๠la guerre semble imminente, les voix s’élèvent pour en appeler au soutien de guerre. Après les organisations de jeunesse, C’’est autour des politiques de solliciter une mobilisation de fonds pour l’armée malienne. Ainsi, sans être certes des va-t-en guerre, les Maliens semblent se résoudre à  l’option de guerre. Après la fédération des organisations de jeunesse C’’est au tour des politiques d’entrer dans la danse. Le parti « YELEMA », à  travers son président, en appelle à  la mobilisation. Pour son président Moussa Mara, celle-ci doit avoir un impact financier pour le pays. « On peut raisonnablement tabler sur une contribution de nos compatriotes, en cette phase délicate de notre histoire ». Tout comme la fédération des organisations de jeunesse du Mali qui demandent une contribution de 1000 F CFA par malien pour soutenir l’armée, Moussa Mara, veut une collecte d’au moins 20 milliards de F CFA afin de soutenir les forces armées et de sécurité dans leur tâche de libération du pays. « Le niveau de collecte sera fonction de notre capacité à  mobiliser les maliens, à  leur faire prendre conscience des périls qui menacent notre beau pays et donc de la nécessité pour chacun de faire un effort pour apporter sa pierre financière à  cet édifice national de sauvetage du Mali ». Le président de « YELEMA » va de l’argument que les Maliens sont environ 20 millions (15 millions à  l’intérieur et 5 millions à  l’extérieur). Pour donc mobiliser 20 milliards, dit-il, il faut une moyenne de contribution individuelle de 1000 FCFA. « Quand on sait que certains d’entre nous ont une capacité contributive de plusieurs dizaines de millions de FCFA, il n’est pas illusoire de se fixer cet objectif qui ne représente que 0,3% de notre PIB de 2012 et moins de 2% du budget d’Etat de la même période », ajoute t-il. Un droit régalien de l’Etat Sur le front juridique et institutionnel, la loi N° 2004 – 51 P-RM du 23 novembre 2004 portant organisation générale de la défense nationale prévoit qu’en cas de menace portant sur une partie du territoire, un secteur de la vie nationale ou une fraction de la population, le Gouvernement, par Décret pris en Conseil des ministres, peut décider de la mise en garde ou la mobilisation générale. Ces mesures donnent à  l’Etat les moyens permettant de procéder à  la réquisition des personnes, des biens et des services et de soumettre à  contrôle et à  répartition toutes les ressources nécessaires à  la vie publiques (matières premières, énergie, produits…) qu’elles soient privées ou publiques. Pour le président de « YELEMA », « ce texte offre une palette très large de moyens, qui peut être mise en œuvre de manière progressive en fonction de l’évolution de la situation, donnant ainsi la possibilité aux autorités d’engager définitivement le malien dans la libération du nord ». Et le maire de la Commune IV d’ajouter que lesdites mesures pourront être étendues aux établissements de nuits, bars, dancing… « qui ne seront pas fermés mais à  qui il pourra être demandé de mettre en place des mesures spécifiques de mobilisation et de collecte de contribution à  destination du nord ». Avec l’ingéniosité qu’on lui connait, Moussa Mara pense qu’il peut mettre à  contribution les écoles, les universités, les entreprises, les services publics avec partout les mêmes messages, les mêmes attitudes pour obtenir les mêmes engagements.

Kanouté, Drogba et leurs pairs pour la Palestine

Le Malien Frédéric Kanouté a publié jeudi 29 novembre sur son site internet une lettre adressée à  l’UEFA pour protester contre la décision de l’instance européenne du football de confier à  Israà«l l’organisation de l’Euro-2013 des moins de 21 ans. « Les derniers bombardements israéliens sur Gaza, provoquant la mort d’une centaine de civils, ont été une nouvelle offense à  la conscience du monde », dit la lettre signée par 61 autres footballeurs professionnels parmi lesquels figurent notamment les internationaux français Yohan Cabaye (Newcastle), Abou Diaby (Arsenal), Alou Diarra (West Ham), Rod Fanni, Steve Mandanda (Marseille) et Jérémy Ménez (PSG). On y retrouve également l’ancien meilleur joueur de la Ligue 1, le Belge Eden Hazard. Mais Frédéric Kanouté a surtout rallié à  sa cause de nombreux internationaux africains et notamment le plus fameux d’entre eux : Didier Drogba. Figure également dans cette liste : les Ghanéens André et Jordan Ayew, les Algériens Ryad Boudebouz et Hassan Yebda ou encore les Sénégalais Demba Ba, Papiss Cissé, Souleymane Diawara, Mamadou Niang et Moussa Sow. Plus surprenante, la présence de M’Baye Niang. Le joueur de l’équipe de France espoirs fait partie des cinq joueurs sanctionnés par la Fédération française de football pour une virée nocturne effectuée trois jours avant un match décisif perdu par les Bleuets. Une rencontre qui, si elle avait été remportée par les Français, leur auraient justement permis de participer à  cet Euro-2013 ! Kanouté n’en est pas à  son coup d’essai Les 62 signataires estiment que l’UEFA ferme les yeux sur la récente offensive israélienne sur la bande de Gaza et expriment « [leur] solidarité avec le peuple de Gaza qui vit depuis trop longtemps en état de siège, et dont on refuse les droits humains les plus fondamentaux: la dignité et la liberté. » Ils évoquent également, dans la lettre, le bombardement, le 10 novembre, du Palestine Stadium de Gaza, et dont la Fifa a promis la reconstruction. Ce bombardement avait tué quatre adolescents. « C’est inacceptable que des enfants soient tués alors qu’ils jouent au football. Dans ces circonstances, l’accueil du Championnat d’Europe des moins de 21 ans serait perçu comme une récompense pour des actes, contraires aux valeurs du sport », poursuit la lettre, qui demande que « [les Palestiniens] soient protégés par la communauté internationale ». Ce n’est pas la première fois que l’ancien joueur de Lyon et de Séville s’engage en faveur de la Palestine. En 2009, lors de l’opération militaire israélienne « Plomb Durci », Kanouté, après avoir inscrit un but en huitième de finale aller de la Coupe d’Espagne, avait dévoilé un maillot sur lequel on pouvait lire « Palestine » en plusieurs langues. Un agissement condamné à  l’époque par la Fédération espagnole de football, qui avait infligé à  l’attaquant malien une amende de plusieurs milliers d’euros. Le 11 juin dernier, le désormais joueur du club chinois de Beijin Guoan avait également pris position sur Twitter, en faveur du footballeur palestinien Mahmoud Sarsak détenu alors par Israà«l.

CAN 2013 : « Ensemble soutenons les Aigles du Mali ! »

Afin de mieux préparer la participation des équipes nationales maliennes aux compétitions internationales, le département des Sports à  initié l’opération «Â Soutenons les Aigles du Mali », en vue de récolter des fonds pour donner toutes les chances aux Aigles, de remporter le prochaine CAN 2013, qui doit se dérouler en Afrique du Sud au mois de Janvier. Le lancement de l’opération aura lieu le Samedi 1er décembre, lors d’un dà®ner gala à  l’hôtel Laico Amitié de Bamako. D’ores et déjà  les Aigles du Mali, premier à  compétir l’année prochaine, sont en phase préparatoire et doivent se rendre à  Port Elisabeth, pour poursuivre la préparation physique. De leur côté, les instances maliennes du Sport, Femafoot comprise et leur partenaire Orange Mali ne sont pas reste pour mobiliser les supporters maliens. «Â Il s’agit de promouvoir une participation de qualité des Aigles aux compétitions mondiales, il y a en tout 6 phases, toutes disciplines confondues, les CAN juniors en Algérie, Coupe du Monde de Basket féminin junior, l’Afrobasket masculin, l’Afrobasket féminin sénior, etC’… », précise Hamèye Founé Mahalmadane, ministre de la Jeunesse et des Sports. l’opération «Â Soutenons les Aigles du Mali » est un mécanisme de collecte de fonds qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Décision N°12-040/MJS-SG en date du 18 octobre 2012 portant création de la Commission Nationale Ad’hoc de préparation et de participation des équipes nationales du Mali aux phases finales desdites compétitions internationales. Appel aux dons Un appel est donc fait à  la générosité des Maliens pour encourager nos sportifs. Pour ce faire, l’opérateur Orange Mali, partenaire de longue date des Aigles pour la CAN et autres compétitions a donné le ton. Grâce à  un compte Orange Money et un numéro, le 79 77 77 77, chaque abonné peut contribuer pour une somme allant de 100 CFA à  400 000 CFA. Bien sûr, l’opération peut être répété plusieurs fois. Avec cette collecte, il y a les Tombola, les compte bancaires, un concert prévu, toutes sortes de dons sont les bienvenus. l’appel s’adresse à  tous, Maliens de l’extérieur, opérateurs économiques, presse, maliens du Nord ou du Sud etC’… « Environ 3 milliards, C’’est le budget total attendu pour toutes les phases sans les primes des joueurs qui s’élèvent à  1 milliards 800 et que l’Etat doit prendre en charge. Le reste, environ 400 millions, sont engagés pour la campagne de communication, la mobilisation des supporters, la prise en charge de la délégation malienne, qui ira à  la CAN 2012. Mais cela ne suffira pas : « Cette année, avec la crise, le ministère des Finances nous a demandé de réduire la délégation, précise Hamèye Mahalmadane, au total, 45 personnes seront prises en charge, équipe nationale comprise. ». Si le département espère emmener le maximum de supporters à  la CAN, qu’en sera-t-il de la répartition des fonds collectés ? Seront-ils intégralement versés pour el football seul à  la fédération ou à  toutes les disciplines, s’interrogent les journalistes ? Qu’en sera-t-il d’une restitution après la CAN ? A toutes ces préoccupations, le ministre a assuré qu’une grande transparence serait déployée dans l’utilisation des fonds. Il ne reste plus aux Maliens, aficionados du ballon rond et autres sports, qu’à  mettre la main à  la poche. Pour cela, un seul numéro. Le 79 77 77 77 ! Vive les Aigles du Mali !

Conclusions de la réunion du groupe de Soutien : Le Mali peut mieux faire !

Les conclusions de la réunion du Groupe de Soutien et de suivi sur la situation au Mali, sont tombées aux environs de 18h. Vendredi 19 octobre. Après la première réunion d’Abidjan tenue en Juin 2012, celle de Bamako visait à  faire le point de la situation au Mali, après la résolution 2071 qui donne au pays un délai de moins de 45 jours désormais pour stipuler les contours d’une possible opération au nord du Mali. «Â On sent une volonté de repousser le plus loin possible l’intervention militaire, avec les arguments démocratique, il faudra intensifier le lobbying », prévient un élu qui a suivi les discussions. Des élections courant 2013… En attendant, le Groupe de suivi recommande d’accélérer le processus pour l’organisation d’élections libres et transparentes dans le premier trimestre 2013.Pourtant, le président Dioncounda Traoré a clairement énoncé dans son discours d’ouverture de la réunion, que ces élections ne pouvaient se faire sous occupation. On se demande alors quelle tâche sera accomplie en premier. Le groupe de Suivi insiste malgré tout, et . par ailleurs, encourage d’amples consultations nationales, et la mise en place rapide des entités chargées d’engager des négociations avec les groupes armés au nord. Autant dire que les autorités de transition ne souffleront pas de sitôt. Les aspects, social, humanitaire et anti-corruption ne sont pas en reste. Le groupe de suivi demande une schéma de gouvernance qui prend en compte la restauration complète de l’autorité de l’état sur tout le territoire, ce qui faciliterait à  la communauté internationale, une aide en vue de libérer de nord. Des garanties plus solides, en somme, tout assurant les service sociaux de base, l’assistance humanitaire, et la reconstruction de la paix au Nord Mali. Concernant l’intervention militaire, le processus est lancé. Mais, il suivra pas à  pas les étapes demandées. «Â Une guerre coûte cher », aurait confié l’un des diplomates. Hors Huit-clos, on assure que tout sera mis en œuvre pour à  terme, mener cette opération conjointe Mali, CEDEAO avec l’appui de l’Union Africaine, de l’ONU et de la France. Les groupes armés et rebelles eux sont sous le coup de sanctions éventuelles, s’ils ne coupent pas tout lien avec les groupes terrorises, une recommandation qui sonne creux lorsqu’AQMI menace d’exécuter les otages en cas d’intervention française au nord Mali. De quoi renforcer la prudence des Amis du Mali en la matière. Et comme la nature a horreur du vide, il faut déployer toutes les voies de sortie de crise, que cela passe par la négociation ou la stabilisation du processus de retour à  l’ordre. Pour cela, l’appui extérieur pour renforcer les capacités de l’armée malienne est vivement recommandée par le Groupe de Soutien : «Â Tous ensemble, nous voulons aider le Mali, tous les efforts doivent tendre vers cet objectif. Cela demande des institutions plus renforcées, un état fort, et stable. Il faudra aussi encourager la poursuite de négociations et au final, mettre en œuvre les recommandations ici émises. ». Succès diplomatique ? Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre des affaires étrangères s’est lui félicité du succès d’une réunion qui d’après lui, a permis de restaurer la confiance entre le Mali et ses partenaires. Il reste malgré ferme : «Â Face aux terroristes, il faudra agir par la force. De son côté, le commissaire de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a réaffirmé le soutien de l’organisation au Mali : «Â Nous n’ avons eu de cesse de demander l’appui de la communauté internationale pour une résolution qui permettra de dépêcher ici au Mali, une force internationale pour soutenir le gouvernement du Mali. Je suis heureux de constater qu’après les résolutions 2056 et 2071 du conseil de sécurité des nations unies, nous avons reçu ici la promesse de tous nos partenaires multilatéraux et bilatéraux d’apporter leur soutien à  l’initiative conjoint de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour que nous puissions aborder cette crise au Mali dans tous les aspects : l’aspect politique, humanitaire, sécuritaire et créer aussi la parfaite coordination des points de vue des acteurs ». Une prochaine réunion devrait se tenir le 24 Octobre à  Addis Adeba, pour synthétiser les conclusions de Bamako, et qui seront présentées au Conseil de Sécurité des Nations Unies très rapidement, a assuré Mme Zuma : «C’’est ça justement la prochaine étape! », a-t-elle répondu à  la question d’un journaliste.

Solidarité : Les Pays-Bas et la Croix Rouge, au secours des producteurs du nord

Les conditions de vie difficiles des producteurs dans les zones de conflit ont amené la Croix Rouge ainsi que le Fonds de solidarité nationale à  réagir. Alertées par les paysans de Tombouctou lors mission de donation de la Croix Rouge sur le terrain, les deux structures n’ont pas tardé à  saisir les partenaires techniques et financiers dont l’Ambassade du Royaume des Pays Bas qui s’est vite manifestée en débloquant la somme de 230 millions de F CFA. Pour le chargé d’affaire de l’Ambassade du Royaume des Pas Bas, To Tjoelker, dans des situations de crise alimentaire aigue et de baisse sensible des revenus, les populations ont le plus souvent tendance à  exploiter de manière abusive les ressources naturelles pour subvenir à  leurs besoins. « Le projet va contribuer à  minimiser ce risque», indique-t-elle. Aujourd’hui, les difficultés que rencontrent l’Etat malien pour gérer la crise sécuritaire ne permettent pas la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement pour une bonne préparation de la campagne, notamment dans les zones en conflit. Il s’agit donc de pourvoir en semences et engrais les groupements de producteurs de Tombouctou. C’’est dans ce cadre que, sous l’égide de la Croix Rouge malienne, le premier convoi de l’opération a quitté Bamako hier mardi en destination de Tombouctou. Il devra acheminer 54 tonnes de vivres, 300 tonnes d’engrais, 41 tonnes semences de riz et 100 000 litres de gasoil pour les pompes d’irrigation. 2000 producteurs gardent leur activité Ce convoi donne ainsi le coup d’envoi de la mise en œuvre par la Croix Rouge malienne et le Fonds de Solidarité nationale du « Projet d’assistance aux populations et producteurs de riz de Tombouctou » accompagné par le royaume des Pays Bas. Pour Amadou Fofana, de la Croix Rouge, « cette mission qui part à  Tombouctou démontre la volonté de la Croix Rouge malienne de mener à  bien sa mission humanitaire qui consiste à  apporter secours et assistance aux populations vulnérables ». Selon le président de l’Assemblée régionale de Tombouctou, « à  terme, l’opération permettra de fixer 2000 producteurs dans leur zone d’activité ». Le tandem Croix Rouge et FSN devrait bientôt lancer des appels à  contribution pour soutenir d’autres producteurs en difficulté dans le reste du pays.

Le Capitaine Sanogo présente des excuses à la CEDEAO et demande le soutien extérieur

La situation est actuellement critique dans le nord du Mali en raison de l’avancée de rebelles touareg et d’islamistes armés, face auxquels l’armée a besoin du soutien extérieur, a affirmé vendredi le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. « Les rebelles continuent à  agresser notre pays et terroriser nos populations (…). La situation est à  cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l’intégrité territoriale du Mali ». Voilà  ce qu’a déclaré en substance le capitaine Amadou Sanogo qui s’adressait à  la presse au camp militaire de Kati, qui lui sert de quartier général. Ce vendredi, aux environs de 10h30, la ville stratégique de Kidal, située au nord-est du Mali est tombée aux mains des rebelles et des islamistes, qui mènent une offensive dans le nord depuis le 17 janvier. Des excuses à  la CEDEAO Le capitaine Sanogo est également revenu sur l’annulation ce 29 mars de la visite d’une délégation de chefs d’Etat de la CEDEAO à  Bamako. Il a déploré un incident malheureux « indépendant de notre volonté » faisant référence à  la manifestation pro-junte qui s’est déroulée sur le tarmac de l’aéroport. Il a présenté des excuses à  la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et aux partenaires du Mali. Les chefs d’Etat se qui se sont retrouvés à  Abidjan dans l’après-midi du jeudi autour du président ivoirien Alassane Ouattara ont menacé la junte d’un embargo diplomatique et financier faute d’un retour à  l’ordre constitutionnel d’ici le 02 avril. Le chef de la junte s’est félicité « félicitons surtout de la volonté de part et d’autre de continuer à  privilégier le dialogue » et a dit comprendre la position de la CEDEAO. « Nous réitérons notre invitation à  la CEDEAO d’approfondir davantage son analyse de la situation du Mali », a-t-il poursuivi, évoquant le mal dont souffre la démocratie malienne et la rébellion au nord. Le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat, dirigé par le Capitaine Sanogo, a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier. Il lui reproche la mauvaise gestion de la crise au Nord, dans laquelle, selon le CNRDR, il a fait preuve « d’incapacité ». Le capitaine Sanogo a également parlé dans son adresse aux journalistes des autres axes de travail du Comité que sont l’organisation d’élections libres et transparentes, la restauration de l’Etat, et a demandé aux Etats de la CEDEAO et la communauté internationale en général à  soutenir les populations maliennes et la junte.

Soutien à la junte: Naissance du MP 22

Quelques heures après l’annonce de la nouvelle du renversement du régime Amadou Toumani Touré, une cinquantaine de partis politiques et d’organisations de la société civile a décidé de constituer un mouvement de soutien à  l’action de la junte militaire réunie au sein du Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE). Le « Mouvement populaire du 22 mars » (MP22), qui se veut opposante au Front uni pour la restauration de la démocratie (favorable au régime ATT), est composé, entre autres, des partis SADI, BARA, l’Association malienne des expulsées (AME), l’Observatoire de l’Etat de droit, l’Association de soutien aux idéaux d’Oumar Mariko, le Syndicat des paysans du Mali, l’Association des rapatriés de Libye, l’AJDP, l’Association « Alternative Mariko 2012 », la Communauté arabe à  Bamako, le Club Ahmed Sékou Touré, le Forum des organisation de la société civile, etc. Face à  la presse ce lundi 26 mars, les responsables ont réitéré leur adhésion à  l’action du groupe d’officiers et de sous-officiers. Avant de déclarer que ce coup d’Etat est « un courageux sursaut politique et militaire salutaire pour annuler les projets illégaux et illégitimes de référendum constitutionnel et élections sous occupation et sans issues du régime sortant ». « Situation prévisible » Selon le chef de fil du mouvement, Dr Oumar Mariko, cette situation était d’autant plus prévisible, qu’elle intervient dans un contexte d’abandon de souveraineté du régime sortant avec la signature de l’Accord d’Alger, le 4 juillet 2006 qui autorise le retrait de l’armée des régions du Nord et les interventions militaires franco-mauritaniennes sur le territoire malien. « La bienveillance face à  l’implantation de AQMI, des narcotrafiquants dont il fait libérer une personne impliquée au plus haut niveau, Mohamed Ould Awainatt, l’autorisation de laisser entrer sur notre territoire des combattants venant de Libye avec toutes leurs armes, l’absence de soutien logistique aux militaires envoyés sur le front, provoquant la mort de certaines de militaires, le manque de volonté de protéger les populations civiles, etc. sont autant de faits, selon lui, qui présageaient un renversement de régime. A ce tableau sombre, dépeint par le député de l’opposition, s’ajoutent, selon lui, le refus par l’ancien régime de constituer un fichier électoral fiable pour des élections libres, transparentes et crédibles, l’incapacité à  faire face aux différentes crises : l’école, l’emploi, la famine, la corruption, la cherté de la vie, l’insécurité… En clair, si l’on croit au secrétaire général du parti SADI, le coup de force du 22 mars témoigne « la faillite des partis politiques consensuels, et l’unique moyen dont dispose le peuple malien pour reconquérir sa dignité et son honneur perdu, rétablir son unité nationale, son intégrité territoriale, sa cohésion et sa prospérité sociale et rénover sa démocratie sur la base de ses intérêts ». « Sauver la démocratie » Comme un hasard du calendrier, la naissance du « MP 22 » intervient à  quelques jours de la célébration du 26 mars 1991, date anniversaire de la chute du régime Moussa Traoré et qui consacre l’avènement de la démocratie dans notre pays. Selon Oumar Mariko, les évènements du 22 mars dernier viennent parachever ce combat. Car, estime-t-il, les idéaux ont été trahis au profit de la corruption, du népotisme, du clientélisme, de la faillite de l’école, du système de santé, etc. « Ce coup d’Etat n’est autre que la réponse militaire à  des revendications politiques », a déclaré l’opposant au régime sortant. Le Mouvement Populaire du 22 mars se propose donc d’accompagner le CNRDRE pour « combler ces insuffisances de notre démocratie ». Il souhaite ainsi à  veiller à  l’approfondissement du processus démocratique, à  appuyer la junte dans toutes ses actions d’assainissement de l’administration nationale, de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite et la gestion définitive de la question du Nord. Ce qui fera dire à  Mohamed Tabouré, que la dynamique ainsi amorcée doit permettre l’approfondissement qualitatif de la révolution du 26 Mars 1991 pour laquelle de nombreux Maliens ont laissé leurs vies. Le MP 22 attire, à  cet effet, l’attention du CNRDRE et du peuple malien contre la volte-face de ces mêmes forces qui ont accompagné le régime défunt jusqu’aux évènements du 22 mars 2012.

Présidentielle: Le RAC, jeunes citoyens pour l’ADEMA

Grande cérémonie ce 28 février à  l’Hôtel de l’Amitié de Bamako. Responsables d’entreprise, leaders d’Associations, fonctionnaires, tous membres du RAC(Rassemblement pour les Actions Concrètes), ils sont venus nombreux exprimer leur soutien au candidat de l’ADEMA pour les prochaines élections. A travers la signature d’un document de partenariat, les responsables de l’organisation entendent tout mettre en œuvre pour propulser à  la tête du pays celui qui « partage au mieux ses préoccupations immédiates et lointaines vis-à -vis du développement du Mali». « Compter sur et avec les jeunes » dixit Dioncounda Traoré Alou Yattassaye, 1er vice président du RAC, dont le slogan est «Ecouter les citoyens, agir avec eux et pour eux», a énoncé les axes principaux sur lesquels les visions de son organisation rejoignent celles de l’ADEMA et de son candidat. Ce sont entre autres, l’instauration d’un système éducatif à  même de conforter le développement économique, l’émergence d’un tissu de petite et moyenne entreprise, le renforcement de la bonne gouvernance… Selon lui, le candidat de l’Adema dispose de valeurs cardinales telles que la patience, le sens de l’écoute, un amour démesuré par le Mali. « Des valeurs à  même de participer à  la consolider la démocratie en vue d’une amélioration des conditions de vie des maliens. Nous croyons qu’avec l’Adema, le Mali réussira son développement à  partir d’un effort commun », dira-t-il. Le président de la jeunesse Adema, Lazare Tembely, a dit toute sa joie et sa satisfaction pour cette signature. Pour lui, elle symbolise l’adhésion de la jeunesse active du Mali aux idéaux de l’ADEMA. M. Tembely reviendra sur les valeurs intrinsèques de son candidat qui, selon lui, demeure l’homme politique le plus respecté sur l’échiquier politique malien. Et de lancer l’idée d’une victoire au soir du 29 Avril pour Dioncounda Traoré. «Si les adhésions continuent, notre candidat passera dès le premier tour de l’élection », dira-t-il. Très ému, ce dernier remerciera le RAC pour la marque de confiance. « C’’est avec beaucoup de réconfort que je prends la parole aujourd’hui devant vous. Pour vous dire que J’ai été séduit par les objectifs et la vision de ces jeunes gens réunis au sein du RAC. Nous allons compter sur eux, nous allons compter avec eux ». Pour le candidat, à  travers le RAC, la jeunesse malienne semble enfin décidée à  prendre sa destinée en main. « Ce pacte nous permettra de constituer un glorieux avenir pour notre pays »dira-t-il pour conclure son allocution. Notons que l’Adema a déjà  bénéficié de l’adhésion d’une vingtaine de partis politiques, dont les partis de l’Alliance pour le renouveau politique (ARP) et l’UDD, dans le cadre de l’élection présidentielle.

Présidentielle : Seck Oumou Tall active son réseau pour Soumaila Cissé

Elle est l’une des rares femmes maliennes qui a su s’imposer dans un environnement politique dominé par les hommes. Seck Oumou Sall a choisi son camp en apportant son soutien à  l’URD. Elle amène dans son sillage un réseau de 157 associations, l’ANNIA (« la volonté » en sonrhai), dont elle est la marraine. Séduits par le parcours de Soumaà¯la Cissé « ANNIA se doit de mieux informer et d’éduquer la population sur la vie de la nation. A cet effet, il est donc appelé à  participer activement au processus électoral de 2012 et d’œuvrer pour la pérennité des acquis démocratiques au Mali. », a souligné la présidente de l’ANNIA Hardiatou Bah lors du lancement du réseau le 14 février 2012 au CICB de Bamako. Si autant d’associations ont choisir de soutenir la candidature de Soumaila Cissé à  travers Seck Oumou Sall, c’est en raison des « qualités incontestables sur l’échiquier politique national » de la marraine , a-t-elle ajouté. Des compliments qu’elle a également adressé au candidat de l’URD. « De la CMDT à  l’Uemoa, en passant par le secrétariat général de la présidence de la République et les ministères de l’économie et des finances, de l’équipement, de l’aménagement du territoire et de l’environnement, nous avons pu mesurer les actes posés par vos soins pour mettre le Mali, notre cher pays au rendez-vous du développement », l’a-t-elle flatté. Une minute de silence à  la mémoire des soldats tombés Apres avoir observé une minute de silence à  la mémoire des soldats tombés dans le Nord du Mali, Seck Oumou Sall a remercié les membres du réseau pour lui avoir accordé leur confiance. « Ce meeting témoigne de l’adhésion de l’ANNIA à  la candidature de Soumaà¯la. ANNIA ne ménagera aucun effort pour atteindre son objectif : le palais de Koulouba, a-t-elle annoncé en ajoutant que la motivation qui anime la mobilisation de ces hommes et femmes vient du fait que Soumaà¯la Cissé est un homme pragmatique qui dispose d’atouts appropriés et de la force morale nécessaire pour diriger le Mali. » Requinqué par ce nouveau soutien, le président de l’URD Younoussi Touré a salué « le statut, l’envergure et le sérieux de la marraine Seck Oumou Sall », qui sont selon lui des raisons de croire à  la crédibilité du réseau ANNIA. Il a rappellé qu’elle en est à  son deuxième mandat à  la tête de la commune urbaine de Goundam. « Une performance », a-t-il lancé.

Elections au Sénégal: Le camp Wade en campagne à Bamako

Du 6 au 8 janvier derniers, Bamako a vibré au rythme de la « Téranga » à  travers les journées culturelles et sportives de la Fédération des associations sénégalaises du Mali. Par cette importante manifestation, les Sénégalais du Mali entendaient « renforcer davantage la cohésion et l’unité au sein de leur communauté ». Mais au-delà  du caractère festif de cet évènement, se cachent bien des intentions dans le cadre des prochaines élections présidentielles. Une atmosphère de campagne Placées sous le haut patronage du président sénégalais Abdoulaye Wade, ces journées ont enregistré la présence de plusieurs hauts dignitaires du régime sortant. C’’est le ministre de l’extérieur qui effectuera « spécialement » le déplacement de Bamako au nom du président, non moins candidat du PDS (Parti démocratique sénégalais). l’envoyée spéciale du chef de l’Etat sénégalais avait à  ses côtés l’ambassadeur du Sénégal au Mali, le conseiller spécial du président Wade, etc. Les présentes journées sénégalaises au Mali interviennent à  moins de deux mois de l’élection présidentielle du 26 février prochain dans ce pays. Et le coup de communication a réussi pour les lieutenants d’Abdoulaye Wade, qui n’ont pas été avares sur les mots dans leur discours pour avoir l’adhésion des militants de la Fédération des associations sénégalaises. C’’est chose faite depuis ce samedi 7 janvier à  l’annonce du soutien des trois organisations membres de la Fédération à  la candidature du président Wade. Il s’agit notamment de l’Union des Sénégalais du Mali, l’Association de la communauté sénégalaise et la Convention des Sénégalais du Mali. Donner la victoire à  Me Wade La représentante de la Communauté sénégalaise au Mali est formelle dans son intervention. Mme Awa Dabo a appelé tous les Sénégalais vivant au Mali à  « resserrer les rangs derrière le président Wade à  l’occasion de l’élection du 26 février prochain ». La tribune de la cérémonie d’ouverture des présentes journées a offert l’occasion pour elle de promettre d’élire le président sortant dès le premier tour en comptant bien sur les 100% des voix des Sénégalais au Mali. Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille du sourd, au regard du tonnerre d’applaudissements qui l’a accompagné dans la salle. Mme Awa Dabo a regretté « ne pas pouvoir ramener Me Wade à  ses 35 ans pour qu’il reste longtemps à  la tête du Sénégal afin de bâtir davantage le pays et d’égaler Paris et New York ». Le ministre sénégalais de l’extérieur n’a pas tardé à  enfoncer le clou. Elle s’est mise à  dépeindre les actions menées par le président Wade et dévoiler quelques grandes lignes de la future politique de celui-ci vis-à -vis des Sénégalais de l’extérieur. « Wade sera élu sans problème. Qu’il sache que la communauté sénégalaise au Mali le soutient quoi qu’il arrive » ont affirmé pour leur part de nombreuses participantes à  cette manifestation. Il n’ ya donc pas de doute, la communauté sénégalais au Mali roule pour Wade. Mais ce soutien lui suffira-t-il à  tenir tête à  des concurrents sérieux comme Ousmane Tanor Dieng, Youssou N’dour, Idrissa Seck ou encore Moustapha Niasse ?

L’Adieu à Kadhafi ce vendredi

La Coalition malienne de soutien à  Mouammar Kadhafi avait annoncer une marche funèbre devant passer par les ambassades des pays membres de la coalition qui est intervenue en Libye, avant d’y renoncer. Le célèbre prêcheur et président de l’association Ançar Dine Chérif Ousmane Madani Haà¯dara, a déclaré avoir convaincu ses partisans de ne plus marcher pour « éviter les débordements ». Ce n’est pas le moment, selon lui, de faire au pays « certaines mauvaises publicités ». Les autorités étaient également inquiètes par rapport à  cette manifestation. Difficile d’interdire cette marche, mais du côté du gouvernement, la crainte « de débordements incontrôlables » était réelle. Il n’ets d’ailleurs pas à  exclure que de démarches aient été entreprises à  l’endroit de la Coalition pour que le projet soit abandonné. Le Mali, pays de coeur de l’ex dirigeant libyen qui a énormement investi dans des oeuvres sociales particulièrement au bénéfice des fidèles musulmans. On peut citer entres autres la Grande Mosquée de Ségou, la Cité administrative de Bamako (débaptisée après la chute de >Tripoli), l’aménagement des centaines d’hectares à  l’Office du Niger, la prise en charge de 500 professeurs d’établissements coraniques. Cette affection et cette générosité, les maliens ne veulent pas les oublier. « Nous ne sommes pas des ingrats », déclare un imam qui participera bien sur à  la cérémonie de ce vendredi. Au sein de la Coalition malienne de soutien à  Mouammar Kadhafi, on retrouve des associations islamiques et aussi plusieurs associations culturelles et des clubs de jeunesse. Elles avaient déjà  manifesté dans les rues de Bamako au début de l’insurection libyenne et de l’intervention occidentale dans le pays. Pour Mohamed Macki Bah, président de la Coalition malienne de soutien à  Mouammar Kadhafi, ce dernier est « un martyr tombé sous les balles de l’impérialisme » et « a subi le même sort que les grands révolutionnaires africains à  l’image de Patrice Lumumba, Thomas Sankara ». « C’est la fin des visionnaires en Afrique », larmoie un jeune homme qui porte un t-shirt avec l’effigie du Guide. « On veut tuer définitivement nos espoirs », ajoute-t-il. Selon Chérif Ousmane Madani Haà¯dara, « tout bon Malien doit être consterné par ce qui lui est arrivé ». « Dans chaque régime, il y a certes des mauvais côtés mais il faut reconnaitre les bons côtés. Nous, nous retenons de lui l’image d’un panafricaniste qui s’est de tout temps battu pour l’éveil des consciences des peuples africains et pour la défense des opprimés. Qu’il s’agisse de son combat auprès des Noirs d’Afrique du Sud au plus fort de l’apartheid ou de son action auprès des Palestiniens », a-t-il ajouté. La grande prière de ce vendredi à  la grande Mosquée de Bamako sera suivie d’une lecture du Coran par les autorités religieuses maliennes. Des prières seront dites pour le repos de l’âme de Mouammar Kadhafi, mort le 20 octobre 2011.

Présidentielle 2012 : Modibo Sidibé fin prêt ?

Est-ce la fin de 2 ans de rumeurs sur l’ambition de l’énigmatique Modibo Sidibé à  la présidentielle 2012 ? Proches, amis, partisans, tous réclamaient la candidature de l’homme. Mais il n’avait rien dit à  personne. Face aux sollicitations, Modibo Sidibé, haut cadre de l’Etat, avait simplement répondu qu’il allait réfléchir…». Comme pour prendre le temps de s’enraciner avec l’aide des clubs et associations et d’autres appuis plus solides. A-t-il finalement obtenu ces appuis ? Modibo Sidibé, l’homme d’Alpha Oumar Konaré et ATT ! l’homme à  la carrière administrative longue et riche, sera une grosse pointure parmi les candidats favoris à  l‘élection présidentielle 2012. La floraison de clubs et associations de soutien qui poussent comme des champignons au Mali comme à  l’extérieur, sont quelques atouts qui militent en sa faveur. Ministre dix ans durant sous le régime d’Alpha Oumar Konaré, secrétaire général de la présidence de la république sous ATT pendant 7ans , premier ministre du 26 septembre 2007 au 30 mars 2011, Modibo Sidibé aura gravi toutes les marches de la sphère administrative. Sauf une ! En démissionnant de la police pour se mettre à  la disposition de ses fans et amis qui ne cessent de le réclamer, l’enfant du capitaine Mamadou Sidibé, frère cadet de l’ancien candidat à  l’élection présidentielle Mandé Sidibé, et désormais ancien flic que nombre nos concitoyens considéraient comme celui à  même de parachever les œuvres titanesques entamées par Alpha Omar Konaré et Amadou Toumani Touré va-t-il enfin se hisser au sommet de Koulouba ? Il faut maintenant s’attendre à  une nouvelle donne dans le paysage politique avec cette démission qui pourrait bien susciter l’appel de certains partis politiques vers Modibo Sidibé. Le caractère et la et sa discrétion de l’homme lui ont conféré la stature d’un homme d’Etat aux yeux de beaucoup de Maliens.

Bamako marche pour Khaddafi !

C’était, disent-ils, pour témoigner non seulement leur reconnaissance pour les bienfaits de Kadhafi, mais aussi lui apporter leur soutien massif. L’itinéraire de la marche est partie de la Place de l’Indépendance, près de la Primature, au Monument des martyrs. Présidé par El Hadj Mohamed Macki Bah qui se trouve être, par ailleurs, le président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA), la Coalition était composée d’une trentaine d’associations dont certaines n’ont rien à  voir avec l’Islam. Selon M Bah, cette marche de soutien au Guide Mouammar Kadhafi se veut, avant tout, une manifestation de solidarité envers un bienfaiteur de la Ummah Islamique. Et pour cause, dit-il, le Guide de la Révolution libyenne soutient financièrement et matériellement plusieurs associations religieuses ou non.  » Le Colonel Kadhafi a beaucoup investi dans la construction de mosquées, de médersas et de centres culturels du Mali. Beaucoup de jeunes Maliens ont été également formés dans les universités et autres grandes écoles en Libye… ». Comme le témoigne un haut responsable religieux, la Libye de Mouammar Kadhafi pourvoit au payment mensuel des salaires de quelque 500 maà®tres de médersas dans notre pays. Plusieurs associations dont des fondations ont bénéficié des largesses du Guide. En terme d’investissements au Mali, il faut rappeler que la Libye de Mouammar Kadhafi a injecté plusieurs milliards F CFA dans l’économie malienne et cela dans presque tous les secteurs d’activité. Inutile de dire que les relations officielles entre le Mali et la Libye sont excellentes et ce n’est pas pour rien que l’Union africaine a choisi le président ATT pour siéger au sein du panel des chefs d’Etat chargé de la gestion de la crise libyenne. Déclaration de protestation C’est fort de tout cela que les organisateurs de la Grande ont marché hier avec au dessus des têtes, des pancartes de soutien et de solidarité au Guide. Juste avant la marche d’hier, la Coalition- créée dimanche 20 mars à  l’initiative de l’UJMMA- a remis aux autorits maliennes, aux ambassadeurs de France, de Grande Bretagne, au Délégué de l’Union européenne et au PNUD une déclaration dont nous vous proposons le contenu. » Face aux agressions et aux violences de l’intervention militaire occidentale que subit actuellement le peuple libyen nous, patriotes Africains membres de la Coalition Malienne de Soutien à  la Grande Jamahiriya Libyenne Contre l’Ingérence Occidentale, avons opté, ce vendredi 25 mars 2011, à  travers un meeting et une marche pacifique de soutien au peuple libyen et au Guide de la révolution Mouammar Kadhafi pour : « protester contre l’attitude de la France, de l’Angleterre, des USA, et des autres pays alliés en coalition; condamner fermement la croisade contre la Libye; dénoncer l’attitude de la Ligue Arabe; exiger l’arrêt des hostilités; condamner la résolution des Nations Unies prise contre le régime Mohammed Kadhafi. Depuis le samedi 19 Mars, le constat est amer, des frappes aériennes et maritimes ont eu lieu sur la population libyenne, dont l’objectif est de mettre fin au régime légitime du Colonel Mouammar Kadhafi. A cet effet, nous interpellons toute la Communauté Internationale et nous demandons à  l’Union Africaine, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, à  la Ligue des Etats Arabes et à  toutes les Organisations Internationales d’intervenir pour arrêter ce génocide des forces de croisade sous le commandement de la France et des Etats Unis d’Amérique. D’après Nicolas Sarkozy  » le seul objectif est de venir en aide à  un peuple en danger de mort, on ne fait que protéger la population civile de la folie meurtrière d’un régime qui, en assassinant son propre peuple, a perdu toute légitimité », mais pour nous il s’agit bel et bien là  d’une agression militaire impérialiste à  caractère néo-colonialiste contre la Libye au nom d’une démocratie sans dignité. En cette période difficile et critique de l’histoire de la Libye, le peuple malien exhorte tous les pays africains ainsi que tous les peuples épris de paix, de stabilité et de liberté à  tout entreprendre pour arrêter les attaques terroristes et barbares que le peuple libyen subit. Nous estimons qu’il s’agit tout simplement d’une guerre de conquête coloniale des Etats-Unis, de la France et de ses alliés de l’Union Européenne pour mettre la main sur les immenses richesses pétrolières de la Libye en vue de freiner sa croissance économique contrairement à  la noble vision souveraine du Guide de la révolution, notre frère Mouammar Kadhafi. Les actions panafricanistes de Kadhafi sont à  saluer, il s’agit, entre autres, de la création de l’Union Africaine, née des cendres de l’OUA en 1999 à  Syrte en Libye; le financement de l’Union Africaine en tant que bailleur principal; les investissements de la Libye constituent une part considérable des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie de beaucoup de pays subsahariens; le domaine agricole n’échappe guère aux actions panafricanistes de développement de Mouammar Kadhafi. Les investissements de la Libye en Afrique vont à  l’encontre des intérêts occidentaux, alors qu’une éventuelle chute de Mouammar Kadhafi provoquera des milliers de pertes d’emplois dans nos pays. Justement, ce sont les investissements divers qui sont mal perçus par les Occidentaux. Les Africains doivent réagir En tout cas, si le peuple africain assiste sans réagir à  l’acharnement des Occidentaux contre le régime de Kadhafi, elle le regrettera amèrement. L’Union Africaine connaà®tra le même sort que l’OUA dissoute pour faute de leadership et de ressources financières, capables de supporter ses actions de paix et d’intégration économique à  l’échelle du continent. Alors nous, Coalition Malienne de Soutien à  la Grande Jamahiriya Libyenne Contre l’Ingérence Occidentale, nous réitérons notre engagement à  soutenir la Libye face aux agresseurs et envahisseurs occidentaux et nous condamnons fermement avec toute la rigueur requise les attaques de la France et de ses alliés. En conclusion, nous lançons un appel vibrant pour dire, haut et fort, à  la France et à  toute la coalition que nous soutenons fortement la Libye ainsi que le Guide de la révolution libyenne, notre frère Mouammar Kadhafi « . Cette marche semble être le premier fruit grandeur nature du show médiatique de l’historienne malienne, Mme Adam BA KONORE qui a éveillé la conscience des Africains et redonner courage et espoir à  certains, à  travers son article « cri au africains ».

Marche de soutien à Moussa Mara : « Tout sauf la délégation spéciale, une machination politico-juridique ! »

Moussa Mara demeure Maire de la commune IV Les jeunes, les aà®nés, l’association des femmes veuves, les délégués de la coordination de soutien à  Mara et les chefs de quartiers s’étaient donnés rendez-vous sur le terrain Chaba Sangaré à  Lafiabougou le 10 février. Objectif : apporter leur soutien à  Moussa Mara mais aussi montrer leur indignation face à  l’annulation de la victoire du maire élu, et aboutissant à  la mise en place de la délégation spéciale. Pour éviter tout dérapage, un impressionnant dispositif sécuritaire de police, a été déployé au meeting. On pouvait lire sur le visage des uns et des autres la détermination sans faille pour la cause de leur mentor, Moussa Mara. « Sans Moussa Mara, pas de maire en commune IV ! » scandaient les femmes pancartes en mains et sur lesquelles, on pouvait lire  » Moussa Mara demeure Maire » ! Les notables au C’œur de la riposte Comme à  l’accoutumée, la parole a été donnée aux notables et aux représentants des femmes pour exprimer leur soutien à  la cause de Mara. Pour eux, la volonté des électeurs qui ont choisi Mara, dont la méthode de travail a été appréciée par tous, doit primer. Selon eux, Mara a, en neuf mois, fait ce que certains n’ont pas pu faire en cinq voire dix ans. La représentante des femmes dira que la personne de Mara dérange certains qui ne veulent pas le voir amorcer le développement de sa commune. C’’est pourquoi, il a appelé les femmes à  être derrière leurs enfants pour protester contre la venue d’une délégation spéciale. « Nous allons déloger de gré ou dde force la délégation spéciale » Voila ce qu’a lancé la jeunesse en soutien à  Moussa Mara lors du meeting. Les intervenants, au nom de la jeunesse des quartiers de Lafiabougou, Hamdallaye, Kalaban, à  l’image de Martin Traoré, ont été durs dans leurs propos. Pour eux, « Tout sauf la délégation spéciale ! »qu’ils jugent être une machination politico- judiciaire », selon Martin Traoré, et qui va contre les intérêts de la commune IV. Ainsi,ont-ils invité les participants du meeting à  transmettre l’information à  tous les jeunes de la commune pour qu’ils soient mobilisés le jour o๠la délégation spéciale prendra fonction. « Nous n’allons jamais accepter la prise de fonction de cette Délégation spéciale. s’ils s’installent à  la mairie, nous les délogeront de gré ou de force, même s’il faut y laisser notre vie. Nous n’avons peur de rien. Le président a oublié qu’il est passé par une transition et une insurrection. Il doit faire attention face à  cette commune IV, qui est une localité o๠les grands guerriers sont passés; à  l’image de Samory Touré. Nous n’allons pas accepter une délégation spéciale. On se rappelle que la précédente délégation spéciale n’a pas laissé de bons souvenirs, car il s’agissait de mépris ». Les intervenants ont rappelé le bilan de l’ancien Conseil municipal qu’ils ont jugé catastrophique en terme de mauvaise gestion des ressources et de spéculation foncière. Avant d’ajouter que l’équipe Mara est une chance pour la commune IV de retrouver sa valeur d’atan.

L’Afrique se mobilise pour les sinistrés d’Haïti

De nombreux messages de soutien Face à  des circonstances qui exigent un effort majeur de la part des se­cours et de la communauté internationale, les dirigeants africains ont été extrêmement sensibles à  l’ampleur de la catastrophe qui endeuille toute la nation Haà¯tienne. Le Cameroun fait partie d’un des premiers pays à  avoir manifesté son soutien au peuple Haà¯tien et à  ses dirigeants, à  travers une correspondance du chef de l’Etat Paul Biya. Selon Emmanuel Kedja, coordonnateur des affaires juridiques d’une des administrations onusienne à  Haà¯ti, 11 membres de forces de polices onusiennes de nationalité camerounaise en poste ont survécu au séisme. Ils se sont selon une source contactée sur place, mis au service de la collectivité pour secourir des personnes avec d’autres survivants. Le président de Maurice a fait part de son soutien. Au Togo Faure Gnassingbé, a adressé jeudi un message de condoléances à  son homologue haà¯tien René Préval. Malgré la faiblesse de nos moyens, nous ferons tout ce qui est possible pour aider Haà¯ti et ses habitants, a assuré le président du Togo à  la sortie d’un conseil de ministre Gabon, Maroc et Afrique du sud Mais le premier geste humanitaire concret de l’Afrique est parti de l’Afrique du sud. – Le gouvernement de Jacob Zuma coordonne les opérations de secours à  Haà¯ti à  travers le Centre national de gestion des catastrophes (NDMC) et Rescue South Africa (RSA), une équipe composée de volontaires spécialistes de la réaction d’urgence des services publics et privés d’urgence, Selon le ministère des Affaires étrangères, qui en a fait l’annonce vendredi, l’équipe pluridisciplinaire du RSA comprend des sauveteurs spécialisés, des médecins et auxiliaires médicaux spécialisés en traumatologie, des unités de recherche canines K9, des spécialistes du génie civil, de la chimie et de la sécurité. Autre marque de soutient, Le gouvernement gabonais a décidé pour sa part d’octroyer en urgence à  Haà¯ti une aide de un million de dollars US (près de 500 millions de FCFA), pour dit le conseil des ministres soutenir un peuple frère. De son côté, le roi du Maroc, Mohammed VI, a donné 1 million de dollars et 15 tonnes d’aliments et des médicaments. L’aide marocaine a été embarquée dans un cargo qui a quitté le Maroc à  destination d’Haà¯ti, le 16 janvier 2010. Le Sénégal offre un retour au pays natal Le geste fort est venu d’Abdoulaye Wade. Le président du Sénégal a offert de favoriser l’établissement d’Haà¯tiens en Afrique en raison de la « récurrence des calamités qui s’abattent sur Haà¯ti ». Dans une entrevue à  France-Info, le 17 janvier, M. Wade a suggéré d’offrir des terres aux Haà¯tiens, dont les ancêtres étaient des esclaves déportés. Tout un symbole. Le Sénégal se caractérise par le lourd patrimoine historique de point de départ des esclaves pour le nouveau monde, du temps de la dure période de l’esclavage. Ils n’ont pas choisi d’aller dans cette à®le et ce ne serait pas la première fois que des anciens esclaves ou leurs descendants soient ramenés en Afrique. C’est le cas du Liberia, o๠ils ont dû s’intégrer à  la population locale pour former aujourd’hui la nation libérienne, a affirmé Wade, en ajoutant notre devoir, c’est de leur reconnaà®tre le droit de revenir sur la terre de leurs ancêtres. Une initiative que lui-même reconnait difficile à  mettre en place. Maintenant, le problème est de savoir comment et qui va supporter tous ces frais, a-t-il déclaré, rappelant la responsabilité historique des pays européens opposés au principe de la réparation, dans la déportation d’Africains réduits en esclavage aux Amériques, Le tremblement de terre, a causé de nombreuses victimes, morts et blessés. Nous estimons qu’il y aura entre 100 000 et 200 000 morts en tout, même si nous ne connaà®trons jamais le chiffre exact, a déclaré le 15 janvier au soir, le ministre Paul Antoine Bien-Aimé. Haà¯ti est l’un des pays les plus pauvres de la planète.