Dembélé Ouleymatou Sow : « la société civile malienne doit s’approprier les droits humains »

Journaldumali.com : Qu’est ce que l’EPU et son impact sur la société civile malienne ? Dembélé Ouleymatou Sow : La Comade (coalition malienne des droits de l’enfant) est entrain d’organiser un processus d’appropriation de l’EPU par les acteur de la société civile. A l’heure actuelle, il y a eu 34 recommandations acceptées par le Mali au terme de la dernière session de l’examen périodique universel faite au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Ces recommandations intègrent des aspects comme les violences basées sur le genre et les violences faà®tes aux les enfants. Je pense notamment aux mutilations génitales féminines, les violences en milieu scolaire et celles liées à  la récente crise qui n’a pas épargné ni les femmes et les enfants dans le nord du pays ; l’EPU intègre aussi les questions sur l’éducation, à  partir du forum de 2008 sur l’éducation mené au Mali. Il s’agit d’accélérer la mise en œuvre des préoccupations éducatives des enfants. Il faut aussi mentionner l’enrôlement des enfants dans les hostilités militaires. A ce niveau, l’Etat malien doit prendre des dispositions pour retirer les enfants de ces processus d’enrôlement et les réinsérer dans la vie socioculturelle. La santé de la mère et des enfants est aussi un autre pilier de ces recommandations internationales formulées par les pays du monde. Il s’agit donc de plaidoyer, cela pèse t-il sur l’amélioration des droits humains au Mali ? Oui l’EPU est un instrument de plaidoyer mais il est aussi réalisé par les 47 états qui s’y soumettent au niveau du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies tous les 4 ans et demi. Il permet d’accélérer l’exercice des droits humains dans les différents pays en responsabilisant davantage ces pays. C’’est aussi un document de plaidoyer pour la société civile qui doit s’impliquer dans le suivi de ces recommandations. Et permettre la matérialisation des droits humains, d’o๠l’implication des groupes de femmes et de jeunes pour cet objectif. Cet atelier intègre justement des enfants du Parlement des enfants, des jeunes et les organisations féminines Absolument, il s‘agit aussi des couches vulnérables, défavorisées même. C’’est pourquoi la société civile doit s’impliquer dans le suivi des recommandations. l’implication des groupes de femmes et de jeunes a été sollicitée pour comprendre et renforcer l’EPU. l’EPU concerne tout le monde et fait l’auscultation des droits de l’homme à  travers les instruments internationaux comme La charte des Nations Unies, les engagements et conventions ratifiées par nos pays, la déclaration universelle des droits de l’homme et des peuples, la Charte des droits de l’enfants, le droit international africain, la CDF pour les femmes, le protocole de Maputo, la déclaration officielle des chefs d’Etats sur l’égalité des sexes. Tous ces instruments doivent être auscultés pour que les Etats respectent leurs engagements en matière de droits de l’homme. Au Mali, signalons que l’Espace d’interpellation démocratique s’est intéressé à  cette question. Tout comme l’Association malienne des droits de l’homme ( AMDH), l’Observatoire des Droits de l’homme, les étudiants, la société civile et les associations se mobilisent sur la matérialisation effective des droits de l’homme.

Ousmane Sow est Immortel

Qui n’a jamais entendu parlé des « géants d’Ousmane Sow »? Le sculpteur sénégalais est en effet réputé dans le monde entier pour ses personnages géants exposés dans le monde entier. Le sculpteur sénégalais est entré ce 11 décembre à  l’Académie des Beaux Arts, devenant ainsi un « Immortel ». Il s’est assis dans le fauteuil du peintre américain Andrew Wyet. La cérémonie solennelle s’est déroulée dans la salle de l’Académie des Beaux Arts de France, sous la Coupole de l’Institut de France, au bord de la Seine. A 78 ans, Ousmane Sow est le premier noir, membre associé, à  être accueilli dans cette auguste assemblée. « Mon élection a d’autant plus de valeur à  mes yeux que vous avez toujours eu la sagesse de ne pas instaurer de quota racial, ethnique ou religieux pour être admis parmi vous » a également déclaré l’Académicien Sow, rappelant ainsi l’entrée d’un certain Léopold Sédar Senghor à  l’Académie Française il y a tout juste trente ans.  » Vous êtes l’exemple même de la richesse et de la merveilleuse diversité de l’expression artistique » a déclaré l’académicien Jean Cardot qui le recevait. Selon lui Ousmane Sow apporte à  l’institution son intelligence et son génie africain. Il a d’ailleurs dédié son élection au continent dont il a si brillament porter les couleurs à  travers le monde. « A l’Afrique tout entière, à  sa diaspora, et aussi au grand homme Nelson Mandela » a-t-il déclaré. Ousmane Sow a reçu son épée des mains d’Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie et ancien président du Sénégal. Conçue par Ousmane Sow, elle représente un Africain Nouba en train d’effectuer un saut, évoquant son propre « saut dans l’inconnu » quand, à  l’âge de cinquante ans, il a abandonné son métier de kinésithérapeute en banlieue parisienne pour sa passion de toujours, la sculpture. En 1999, l’oeuvre d’Ousmane Sow, célèbre pour ses sculptures sur armatures de métal avec de la terre macérée de sa composition, a fait l’objet d’une grande rétrospective sur le Pont des Arts à  Paris. L’Académie des Beaux-arts, ainsi dénommée depuis 1803, est l’une des cinq académies qui forment l’Institut de France par ailleurs constitué de l’Académie française, l’Académie des Sciences, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et l’Académie des Sciences morales et politiques.

Hamed Sow, homme d’affaires et candidat du RTD

Avec un parcours académique brillant, Hamed Sow sait que politique et affaires sont intimement liés au Mali. Il est diplômé de l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (INSTN) de Saclay (France) et titulaire d’un Doctorat en à‰conomie de la Production de la célèbre Université de Paris IX – Dauphine. Hamed Sow débute sa carrière en France dans le conseil d’entreprise. Il travaillera ensuite à  la Commission Européenne à  Bruxelles comme expert et en Energie de la Banque Mondiale au Niger… puis comme Directeur Général du CDE à  Bruxelles, une institution commune du groupe des 77 pays ACP et des 25 membres de l’UE. De retour au Mali, il devient Ministre des mines, de l’énergie et de l’eau sous ATT de 2005 à  2007; Après sa démission du gouvernement en 2008, il crée le groupe Arama AMIC Invest, une société d’intermédiation financière implantée en Asie, en Europe avec une branche au Mali. Le Dr. Hamed Sow fut ensuite Conseiller Spécial du Président de la République du Mali, en charge du suivi des grands chantiers de l’Etat. Il a aussi récemment été nommé Conseiller spécial du Premier ministre de transition Diango Cissoko. Augmenter le niveau de salaires des Maliens Convaincu qu’on peut changer les choses à  travers la politique, il crée le Rassemblement Travailliste pour le développement (RTD) et déclare : « Je pourrais me passer de la politique. Car mes affaires sont à  l’international. Et Dieu merci, je m’en sors bien. Mais, J’ai décidé de faire de la politique, parce qu’on ne doit pas laisser le pays dans les mains de certaines personnes. Si non, C’’est la catastrophe ». Son programme politique s’articule autour de 30 propositions concrètes, mais pour Hamed Sow, le vrai problème, c’est le salaire des Maliens qu’il promet d’augmenter, le SMIC moyen étant autour de 30 000 FCFA. Pour lui, les défis essentiels sont en outre de consolider la Paix et la Concorde entre tous les Maliens, le Renforcement des Forces de Défense et de Sécurité, une nouvelle Gouvernance à  travers la politique d’augmentation des Revenus et la lutte implacable contre la Corruption, le développement rural en donnant la terre aux paysans et en leur favorisant l’accès aux équipements modernes de production, ainsi qu’aux éleveurs et aux pêcheurs, la promotion et le développement du secteur minier. En outre, Hamed Sow insiste aussi sur le développement des infrastructures de transport et surtout de l’énergie, la promotion et le développement des PME, le développement de la micro-finance, ainsi que l’introduction et l’émergence de la finance islamique, la refonte totale de l’Ecole malienne pour l’adapter aux besoins de l’économie nationale, la mise en place d’une politique sociale de santé pour tous ainsi que la protection de l’environnement. S’il est élu, Hamed Sow promet d’augmenter en 2015 le budget d’Etat à  2000 milliards CFA…

Hamed Sow : « J’augmenterai le salaire des Maliens… »

Dans son programme de 36 pages, Dr Hamed Sow a mis l’accent sur les faibles revenus des Maliens comme des facteurs encourageants la corruption. « J’augmenterai les salaires pour pouvoir mieux lutter contre la mauvaise gouvernance, C’’est possible» affirme t-il. « Le grand problème du Mali C’’est le salaire dérisoire. » Le SMIG est moins de 30.000 FCFA, le revenu mensuel moyen est de 35.480 FCFA, le salaire moyen mensuel d’un cadre malien 100 000 FCFA. Et un ministre gagne plus ou moins 1 millions de FCFA. La mauvaise gouvernance englobe le détournement des deniers publics, la corruption, la confusion, les trafics d’influences, le népotisme, la fraude, a martelé le candidat du RTD. « Si je devais faire une hiérarchisation des actes de la mauvaise gouvernance, je dirai que la corruption tiendrait le haut du pavé. Elle est la plus courante. Celle qui se développe le plus, qui se systématise, qui corrompt nos valeurs et, plus grave, qui se banalise et devient insidieusement la norme. Il ne s’agit pas ici de justifier la corruption, mais d’expliquer ses causes réelles afin de pouvoir trouver une solution » a t-il indiqué. Prenant l’exemple sur lui-même, il déclare: « lorsque J’étais ministre en 2007 / 2008, ma facture d’électricité et d’eau était en moyenne de 400 000 FCFA, mes dépenses d’alimentations de 400 000 FCFA, mes dépenses pour le personnel (350 000 FCF), mes dépenses sociales (familles, ressortissants du même village, soutiens aux événements sociaux tels enterrements, baptêmes, mariages.) Les autres dépenses s’élevaient à  500 000 FCFA. J’ai beau résister à  la pression sociale, je ne suis jamais arrivé à  dépenser moins de 3.000000 F CFA par mois.» Pour le candidat, il faut augmenter les salaires pour atténuer fortement la corruption.

Dr Hamed Sow : « Je suis l’Obama malien »

« Au nom de la lutte contre la pauvreté, contre l’injustice sociale, contre l’impunité des prédateurs, pour le changement je réponds Oui à  votre demande du 19 mai 2013. Oui, je suis candidat à  la prochaine élection présidentielle dont le 1er tour se tiendra le 28 juillet 2013 ». C’’est en ces termes que l’ancien ministre des Mines et de l’Energie Dr Hamed Sow, non moins président du Parti du Rassemblement Travailliste pour le développement (RTD) s’est adressé à  ses militants. Toutefois, il n’a pu contenir sa colère contre la veille garde de la classe politique malienne. « Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à  tous ces prédateurs, ces voleurs, ces corrompus se pavanant dans leurs V8 ou leurs grosses Mercedes, vivant dans les villas de 300 à  500 millions avec l’argent volé à  nos pauvres populations qui vivent dans la misère » a dénoncé Dr Sow. Et d’ajouter que « certains d’entre eux ont le culot, l’outrecuidance de se présenter devant le peuple spolié pour demander son suffrage, afin d’assurer l’impunité de leurs crimes. La honte, la dignité et la simple pitié ne font pas partie de valeur de ces gens là , Ils ne perdent rien à  attendre le changement » fustige t-il. Conscient qu’il est un novice politique sur la scène politique malienne, Hamed Sow ne manque d’arguments pour répondre à  ces détracteurs. « Nos concurrents vous diront que Hamed Sow n’est pas connu, il a peu de chance d’être élu. Répondez-les, C’’est un atout à  l’heure du changement. Il vaut mieux être peu connu, mais crédible que d’être connu et impopulaire » a-t-il déclaré. Obama malien! « Si vous avez mis moins de 3 mois pour implanter le RTD dans tous les cercles du Mali, votre candidat mettra moins de 2 mois pour convaincre les Maliens » a déclaré Dr Sow, fortement inspiré par le Président Obama. « Obama n’était pas connu avant le démarrage des primaires de 2008 aux USA, pourtant, il est aujourd’hui, à  son 2ème mandat à  la tête des USA. Et bien mes chers camarades et amis ; dites à  nos adversaires que l’OBAMA malien est en route pour Koulouba. Je connais la route », a conclut Dr Sow.

Me Abdoulaye Sékou Sow n’est plus

Pour tous, il est celui qui a dirigé le gouvernement du Mali d’avril 1993 à  février 1994. Mais avant tout, Me Abdoulaye Sékou Sow était un juriste chevronné. Enseignant, premier directeur du tourisme, directeur de l’Ecole Nationale d’Administration, conseiller technique dans un département ministériel avant de devenir, après la chute du régime du général Moussa Traoré, ministre d’à‰tat, ministre de la Défense, il aura consacré toute son existence à  l’administration de la chose publique. Mais pas au dépend de ses amours pour le droit. Docteur d’à‰tat en Droit public et titulaire du Certificat d’aptitude à  la profession d’avocat de la faculté de Droit et des Sciences économiques de Paris, licencié en Philosophie de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Montpellier, et enfin titulaire d’une attestation de stage en Psycho-pédagogie de l’à‰cole Normale Supérieure de Saint-Cloud. Un bagage qu’il a tenu à  transmettre et à  mettre au service des autres dans son cabinet de Bamako, o๠sont passés de nombreux juristes, aujourd’hui de renommée nationale voire au-delà . Patriote émérite, il fut de tous les combats pour l’instauration de la démocratie et du multipartisme dans notre pays. Fervent défenseur des droits de l’homme, feu Abdoulaye Sékou Sow a traversé des périodes difficiles à  cause de son combat. Alors qu’il dirigeait l’ENA, il fut relevé de son poste, arrêté et incarcéré au tristement célèbre Camp des Parachutistes. à€ sa libération, il subira 5 ans de chômage avant de se décider à  entrer dans une profession libérale. Il est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ). De cette période de lutte pour l’avènement de la démocratie au Mali et sa consolidation, il tirera un ouvrage. En 2008, il publie « L’à‰tat démocratique républicain: la problématique de sa construction au Mali », livre qui suscite des polémiques au Mali quant à  la gestion des révoltes de 1993. Me Abdoulaye Sékou Sow sera inhumé demain 28 mai 2013.

Présidentielle 2013 : nouveaux partis, nouveaux candidats

« Chato », seule candidate femme pour l’instant C’’est elle qui a ouvert le bal le vendredi dernier en acceptant la sollicitation d’une plateforme d’associations et de partis politiques. Mme Haà¯dara Aà¯ssata Cissé plus connue sous le nom de Chato, député de Bourem, sera candidate à  la prochaine présidentielle. Les représentants des jeunes des femmes, des organisations féminines et des responsables de partis politiques se sont succédé au micro qui pour vanter les mérites d’une femme patriote, humaniste et courageuse, qui pour apporter des motions de soutien pour les élections à  venir. En retour, l’honorable Chato a remercié les uns et les autres pour la confiance placée en elle avant de s’engager à  mener le combat jusqu’à  la « victoire finale ». Pour elle l’heure est à  l‘action pour prendre le pouvoir et servir le pays. Il faut aller, vers un Mali nouveau qui est, à  l’en croire, un Mali réconcilié, en paix et uni, gage du développement. Le benjamin entre en lice Il est à  ce jour le plus jeune candidat à  la présidentielle. A la tête de la formation politique « parti pour une nouvelle Afrique « PANAFRIK », Alhouisseini Abba Maà¯ga a été investi ce dimanche. Agé de 37 ans, leader d’associations, ce jeune malien estime qu’il est temps de « changer » les détenteurs du pouvoir au Mali. « Nous avons décidé de briguer toutes les échéances politiques, de la présidentielle aux communales en passant par les législatives » déclare-t-il. Selon le président de PANAFRK, « il ne s’agit pas d’un parti politique de plus. Au départ, nous n’avions pas cette idée-là . Mais nous avons constaté que nous n’avions pas d’autres choix que de s’engager, C’’est ce qui nous a obligé à  créer ce parti ». Hamed Sow quitte définitivement le PDES Leader du parti qui soutenait l’ex-résident Amadou Toumani Touré, le Dr Hamed Sow a pris la tête d’une nouvelle formation politique. Le Rassemblement Travailliste pour le Développement (RTD), C’’est son nom l’a investi comme candidat à  l’élection présidentielle de juillet prochain. Le congrès constitutif du parti s’était tenu la veille au CICB. Devant un millier de militants et d’invités, représentants de partis amis entre autres, Hamed Sow a déclaré compter sur chaque malienne et malien pour l’avènement d’un Mali nouveau dont le développement sera basé sur les valeurs du travail, du mérite et d’une juste redistribution des richesses. Les délégués étaient venus des 49 cercles du Mali et des 6 communes de Bamako. « Je jure la main sur le C’œur que je me suis engagé dans la politique uniquement pour aider mon pays à  sortir du trou. En tant que Malien digne fils du pays, je ne peux accepter que mon pays soit dans une situation désastreuse » a déclaré Dr Hamed Sow, avant de décliner son projet de société. SBM crée l’ASMA On ne sait pas encore s’il sera candidat ou pas mais nombreux sont ceux qui parient pour le oui. Soumeylou Boubeye Maà¯ga qui a récemment claqué la porte de l’ADEMA vient de lancer sa nouvelle formation politique. Elle se dénomme ASMA – Convergence des Forces Patriotiques et a été portée sur les fonts baptismaux ce dimanche 19 Mai 2013 à  la Pyramide du Souvenir. l’Assemblée a élu Soumeylou Boubèye MAIGA comme Président et Amadou dit Baba CISSE Secrétaire Général à  la tête d’une Direction Nationale composée de 11 Secrétariats et de 9 Commissions Thématiques. Loin d’être dirigée contre une personne ou un parti politique quelconque, l’Asma est l’aboutissement de leur mobilisation depuis 2003, a-t-il fait savoir. On se souvient que l’Asma existait déjà  en 2007. Le président du parti a expliqué qu’ils avaient décidé de gardé les initiales du parti qui de « Association de soutien à  Soumeylou Maà¯ga » devient l’Alliance pour la Solidarité au Mali. Et, Convergence 2002 change en Convergence des forces patriotiques.

Mali : reconversion réussie pour Hamed Sow

Depuis 2009, l’ex-ministre des Mines dirige une société d’ingénierie financière. Il vient de convaincre un businessman israélien d’investir 1 milliard de dollars en Afrique de l’Ouest. Récemment nommé conseiller spécial du président malien, Hamed Sow, PDG d’Amic-Invest, vient de convaincre l’homme d’affaires israélien Idan Ofer d’investir 1 milliard de dollars (710 millions d’euros) en Afrique de l’Ouest entre 2012 et 2015. Classé parmi les 100 premières fortunes mondiales par le magazine Forbes, le patron d’Ofer Group s’est rendu au Mali le 20 mai et a manifesté son intérêt pour les secteurs des mines et de l’énergie propre. Ofer Group, un conglomérat d’une dizaine d’entreprises présentes dans le transport maritime, l’énergie, la haute technologie, l’aviation, l’immobilier, la chimie, etc., se dit également intéressé par le gaz ghanéen et par la construction d’un nouveau port en Guinée. En 2008, visé par une enquête administrative sur sa gestion du Centre pour le développement de l’entreprise (CDE, institution de coopération entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraà¯bes et du Pacifique), qu’il a dirigé entre 2005 et 2007, Hamed Sow a quitté le gouvernement malien au sein duquel il était chargé du portefeuille des Mines, de l’Eau et de l’à‰nergie. Il a été blanchi par la suite. Depuis, cet économiste spécialisé dans les énergies a créé Africa Mining and Infrastructures Corporation (Amic-Invest), une société d’ingénierie financière auprès d’investisseurs institutionnels et privés provenant notamment des pays du Golfe et d’Asie. Basé à  Bamako, Amic-Invest dispose d’antennes sur des places financières telles que Dubaà¯, Pékin, Hong Kong et Luxembourg. En moins de deux ans, Amic-Invest a déjà  levé 487 millions de dollars et compte dans son portefeuille 1 milliard de dollars en cours de mobilisation sur des grands projets d’infrastructures. Et parmi les projets pour lesquels la société a réussi à  mobiliser 350 millions de dollars l’année dernière : la construction au Mali de l’autoroute Bamako-Koulikoro et d’une bretelle d’accès à  l’autoroute Bamako-Ségou. __

Samba Sow, milieu de terrain du RC Lens :  » Nous aimons notre pays, cela nous amène à montrer une autre image de lui »

Samba, quelles appréciations as-tu de ton retour en sélection ? Ma longue blessure m’avait éloigné des terrains, de la sélection aussi. Dieu merci, J’ai bien repris et le coach m’a fait confiance pour ce match. Je suis très content d’avoir été là  malgré cette défaite imméritée. Nous avons eu un pénalty et des occasions franches manquées. Notre équipe progresse, nous nous améliorons de plus en plus. J’espère que cela va continuer et que nous allons nous qualifié pour la prochaine CAN. Parles-nous du contenu de ce match, vous avez fait jeu égal avec la RCI… Le fait d’avoir encaissé un but très tôt (3è min) nous a mis dans la difficulté. Mais nous avons repris le jeu en main, créer plusieurs occasions. La seconde mi-temps a été plus en notre faveur, même si l’expérience et la qualité de cette équipe ivoirienne a fait qu’elle a su nous contenir Le Mali a montré beaucoup de caractère lors de ce match, avec beaucoup d’agressivité, C’’est un nouvel état d’esprit ? Il y’a une nouvelle génération de joueurs qui arrivent en sélection. Nous sommes jeunes et nous comptons montrer des nouvelles choses. Nous aimons notre pays, cela nous mène à  montrer une autre image de lui. Nous avons besoin de progresser et nous nous donnons à  fond à  chaque match. Comment gères –tu les difficultés que ton club traverse temps-ci, en ligue 1 ? C’’est vrai que ce n’est pas la belle vie du coté du RC Lens. Moi je reviens de blessure et J’essaie d’apporter un plus à  chaque fois qu’on m’appelle. Mais J’espère que nous n’allons pas descendre en Ligue 2.

Le PDES, un géant aux pieds d’argile ?

Sur toutes les lèvres, dans toutes les bouches, le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) aura réussi son premier pari : faire parler de lui. Lancé sur les fonts baptismaux le 17 juillet, ce nouveau mouvement politique qui se réclame du président Amadou Toumani Touré (ATT), fait la une des journaux depuis 15 jours, au point que l’ensemble des observateurs s’interrogent sur son poids réel et le rôle qu’il jouera lors les prochaines échéances électorales. A nos yeux, une seule question compte : le PDES possède t-il en son sein un champion qu’il pourra porter à  Koulouba, ou sera-t-il un simple faiseur de roi pour un candidat issu d’une autre formation politique ? A la recherche du candidat gagnant Ce parti, que certains commentateurs ont qualifié d’armée mexicaine, réunit dans ses instances dirigeantes de nombreuses personnalités politiques, des cadres de l’administration, et des membres de la société civile. Dans ce secteur, la présence d’opérateurs économiques tels que Simpara Saran Traoré ou Jeamille Bittar, 1er vice-président, était censée rehausser l’image du PDES. Mais C’’est peut-être le contraire, tant leur présence renforce l’idée de collusion et de corruption entre les politiques et le monde économique, source de frustrations pour de nombreux maliens. Sans parler des conflits d’intérêts inévitables. Faut-il encore rappeler que Bittar Impression se positionne sur les marchés des cartes d’électeur ? Le PDES compte aussi une dizaine de ministres, dont son président, Hamed Diané Séméga, titulaire du portefeuille de l’équipement et des transports. Tant mieux, mais ces membres du gouvernement ont-il un réel poids politique ? Lequel d’entre eux serait-il capable de drainer des foules sans les ressources de son ministère ? Quant au Premier ministre Modibo Sidibé, il parait marginalisé, au point qu’il n’a même pas participé à  la cérémonie de lancement du parti voulu par son mentor ATT. Le problème est donc posé : le PDES ne compte pas encore en son sein une personnalité d’envergure capable de faire l’unanimité auprès de ses pairs, et de s’imposer au reste du pays face aux leaders des grands partis traditionnels. Or, la constitution d’un bureau pléthorique de plus de 120 membres qui se neutralisent tous, en dit long sur le fait qu’ATT n’a pas encore choisi son champion pour porter les couleurs du parti aux présidentielles d’avril 2012. Dix-huit mois pour convaincre Or, l’échéance approche. Pour gagner, il ne reste que 18 mois d’ici la fin 2011, le temps imparti pour et implanter le parti localement et imposer un candidat au sein du PDES. Hamed Diané Séméga en a très envie, comme le montrent ses initiatives visant à  écarter ses rivaux les plus dangereux. Son homonyme et ami Hamed Sow apparait comme un candidat crédible et capable de rassembler, qui plus est à  l’origine du Projet de développement économique et social (PDES) portant le même acronyme que le parti. Cela dit, pour s’imposer chacun des prétendants devra aller « au charbon », sur le terrain, à  la rencontre des maliens, pour prouver qu’il peut susciter une alternative crédible et apparaà®tre comme le successeur potentiel d’ATT. Sans l’émergence d’un leader incontesté, le risque pour le PDES est de s’« Adéma-iser », ou subir le même sort que l’ancien parti au pouvoir, l’ADEMA, o๠personne n’émerge vraiment. Des guerres intestines risqueraient ainsi de miner le PDES, pour finalement aboutir à  un reflux de l’engouement et des militants qui ont accompagné sa création. Les partis traditionnels en embuscade C’’est dans ce cadre que les partis traditionnels pourraient prendre leur revanche. Dans la mouvance présidentielle depuis 2007, l’ADEMA, l’URD et le CNID sont apparus comme les grands perdants de l’opération PDES. Le CNID a été amputé d’une partie de ses militants emmenés par le ministre Ndiaye Bah, nommé 2ème vice-président du nouveau parti. Quant aux deux autres, étant les principales formations représentées à  l’Assemblée nationale, accepteront-elles longtemps d’être humiliées par un PDES qui compte une dizaine de ministres au sein du gouvernement, alors qu’il ne pèse qu’une poignée de députés ? Dans le schéma initial de création du PDES, il devait absorber des pans entiers de l’URD grâce à  l’apport d’Oumar Ibrahim Touré, ministre de la santé, et de l’ADEMA, à  travers le soutien de Soumeylou Boubeye Maiga. C’’est donc un premier échec, que l’affluence au CICB ne peut cacher : le nouveau parti ne peut compter que sur ses seules forces. A moins que les dirigeants du PDES montrent qu’une alternative crédible est possible, avec un large rassemblement qui pourrait voir le jour lors du congrès de la fin 2010. En cas d’échec, le président ATT pourrait encourager ses amis à  soutenir un candidat hors du parti pour la présidentielle de 2012. Pour avoir le soutien de Koulouba, l’ADEMA, empêtrée dans sa guerre des chefs, devra d’abord afficher son unité. Quant à  l’URD, le retour sur la scène politique nationale de Soumaà¯la Cissé à  partir de mars 2011en fera sans aucun doute un parti attractif. Enfin, du côté de l’opposition, le Parena de Tiebilé Dramé, et le RPM d’Ibrahim Boubacar Keà¯ta pourraient être le réceptacle des déçus de tous bords, et recevoir l’onction d’ATT qui ne pourra miser que sur le futur gagnant. A charge pour eux de ménager le Général, tout en montrant la force de leurs réseaux et leur capacité de mobilisation sur le terrain.