La Police Malienne bientôt dotée d’une unité d’intervention spéciale

La Direction Générale de la Police Nationale du Mali a confié à  la coopération française la sélection des policiers d’une future unité d’élite. Le recrutement a été mené en synergie avec la mission de l’Union européenne EUCAP Sahel Mali et la composante police (UNPOL) de la MINUSMA. Il ne fait aucun doute que la Police Malienne à  l’heure actuelle a besoin d’une telle unité pour repondre aux attentes de la population. Comme constaté par Mahamadou Zoumana Sidibé, Commissaire Divisionnaire et directeur du personnel, des finances et du matériel de la Direction Générale de la Police Nationale : « Avec la montée de la criminalité violente, il faut des hommes et des femmes formés et entraà®nés pouvant réagir et même proagir pour mettre hors d’état de nuire les criminels d’un nouveau genre. Le choix des partenaires internationaux pour recruter et former les premiers éléments du groupe s’explique par le souci de la Direction Générale de la Police Nationale de partager les expériences et de bénéficier des bonnes pratiques des autres Polices. » Sélection exigeante. La sélection s’est déroulée en deux semaines. La première étape du recrutement consistait en des tests d’aptitudes physiques : épreuves de force et d’endurance, ainsi qu’une course à  pied. En effet, les membres du groupe devront faire preuve d’une condition physique exceptionnelle pour mener à  bien leurs tâches. La deuxième étape portait sur les qualités psychologiques et intellectuelles des candidats ; des entretiens devant un jury et la maitrise du tir et de l’arme. A l’issue de ce test, les meilleurs candidats ont été retenus. L’équipe fraà®chement sélectionnée profitera d’une formation spécialisée, chapeautée par la Coopération bilatérale française et menée entre autres par des policiers du RAID venus de France. EUCAP et la MINUSMA participeront à  la formation de cette unité notamment à  travers l’offre de formation aux gestes techniques professionnels d’intervention (GTPI). Policiers maliens motivés et compétents. Il y a un an, la Direction Générale de la Police Nationale a sollicité la France pour la création d’une unité d’intervention au sein de la Police malienne. « Cette unité formée de volontaires sélectionnés et entrainées a pour mission la résolution d’affaires délicates telles que les prises d’otages, les interpellations de forcenés armés, d’individus dangereux et de terroristes » précise le Commandant Christian SARKIS de la Coopération française. Vincent LOUGES et Jérôme POVIE, conseillers police d’EUCAP Sahel Mali, ont de leur part exprimé leur appréciation vis-à -vis de la grande motivation des policiers maliens: « Nous sommes satisfaits de découvrir que les personnes sélectionnées démontrent des capacités physiques et mentales supérieures, en adéquation avec les attentes du commandement, pour la création du groupe d’intervention d’élite ».

Bac 2012, une session particulière

Les épreuves du Baccalauréat , session 2012 ont démarré ce matin mardi le 10 juillet 2012 sur toutes les étendues du térritoire sauf les régions occupées par les groupes armés. A Bamako, les épreuves ont démarré avec quelques difficulté ça et la. Ces difficultés sont entre autres l’absence de certaines surveillants, oubli de carte d’identité de la part de certains candidats. Ils sont au total 103185 qui tentent cette année leur chance pour décrocher le diplôme afin d’accéder à  l’enseignement supérieur. Parmi eux, 180 sont des élèves déplacés venus du nord du Mali, occupé par les groupes armés. L’administration étant absente de ces régions, il a été impossible d’y organiser des examens. Le gouvernement a cependant annoncé il y a une dizaine de jours qu’une session spéciale sera organisée pour les élèves de ces régions. Plus de candidats que l’an dernier Le nombre de candidats a augmenté cette année par rapport à  2011 o๠ils n’étaient que 95000 environs. Les candidats sont repartis entre 189 centres d’examens et 4079 salles d’examens. Sur le nombre total des candidats, le district de Bamako compte à  lui seul 52 106 candidats pour 100 centres et 2148 salles. Les candidats libres sont au nombre de 13601 dont 5320 candidats à  Bamako. Ce nombre est aussi à  la baisse, contrairement à  2011 o๠les candidats libres étaient au nombre de 14207. Les candidats sont répartis entre sept académies d’enseignement. Il s’agit de celles des rives droite et gauche du district de Bamako, de Kati, de Sikasso, de Koutiala, de Ségou et Mopti. Les régions du nord ne sont pas concernées par les examens. Une session spéciale est prévue pour les régions du nord . Accès interdit Au niveau de la rive Gauche de Bamako, nous avons sillonné certains centres. Au lycée Fily Dabo Sissoko les épreuves ont démarré à  8 heures. Là -bas les problèmes rencontrés par certains candidats sont l’oubli de la carte d’identité . Force est de constater quelques difficultés se sont présentés aussi au moment de la distribution des sujets. Si nous avons été acceptés au lycée Fily Dabo Sissoko, par contre l’accès au centre du lycée Bouillagui Fatiga nous a été refusé par la force de l’ordre. « Vous ne pouvez pas rentrer ici, nous avons reçu l’ordre du président du centre de ne laisser personne rentrer, même la presse » martèle un jeune policier à  l’endroit des hommes de media. Il est de même qu’au lycée Bah Aminata Diallo ou l’accès était formellement interdit à  tout le monde. Malgré tout, nous avons recueilli le témoignage d’une candidat de la série science humaine(SH) Fatoumata Dounkara qui témoigne n’avoir « pas eu des problèmes avec la philosophie ». Bonne chance pour la suite des épreuves.

Les avocats de Moussa Mara face à la presse : « Nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice malienne ! « 

C’’est en ces termes que les avocats de Moussa Mara lors d’une conférence de presse ont réagi face à  la décision du Conseil des ministres de mettre en place la délégation spéciale censée dirigée la commune IV. Procédures pendantes à  la section administrative Cette conférence de presse avait pour but d’informer l’opinion nationale sur les nombreuse entorses et violations de la loi concernant l’annulation de la victoire de Moussa Mara, ex maire de la commune IV et la mise en place de la délégation spéciale à  la tête de la mairie de la commune IV. Face à  la presse Waly Diawara, David Sogoba, avocats, et Amadou Aya, le chargé de communication de Moussa Mara ont informé les journalistes sur les nombreuses violations de la loi qu’ils ont relevé devant les juridictions administratives. Tenez ! Le Conseil des ministres du mercredi 3 février 2010 dernier a adopté trois projets de décret portant nomination des membres des Délégations spéciales des communes de Toya (Cercle de Yélimané), Bourem (Cercle de Bourem), la Commune IV du District de Bamako. Pour ce qui concerne la Commune IV, la décision du Gouvernement fait suite à  l’arrêt de rejet en date du 22 décembre 2009 d’un recours en révision, alors que ce sont deux recours en révision qui ont été présentés par les conseils du Collectif. Selon les explications des avocats de Mr Mara, les juges avaient refusé de faire la jonction entre les deux recours pour vider le contentieux : « Avocats en charge des procédures pendantes devant la section administrative de la cour suprême, et au nom du collectif des élus membres du conseil communal de la commune IV, nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice d’une part et de l’administration en tant qu’autorité de tutelle, d’autre part » déplore Me Waly Diawara. Le recours en révision est suspensif Pour les avocats du collectif, le tribunal Administratif n’avait pas examiné toute la documentation électorale qui lui avait pourtant été fournie par l’administration. « Or il suffisait tout simplement d’effectuer les vérifications nécessaires et de confronter certains documents électoraux, notamment les Procès verbaux de certains bureaux de vote mis en cause avec le procès Verbal de la commission de centralisation comme nous l’avons fait pour nous rendre compte que les contestations n’étaient pas fondées » regrettent-ils. Continuant dans son intervention Me Diawara affirme : «la Section administrative de la Cour suprême doit obligatoirement se prononcer sur le contentieux électoral sous peine de déni de justice, un délit prévu et puni par l’article 155 du Code Pénal du Mali ». « Dans le cas qui nous intéresse, l’arrêt de la section administrative étant du 26 novembre 2009, le délai pour former un recours en révision expirait le 27 décembre 2009. C’’est dans ce contexte que le 22 décembre 2009, alors que le délai pour former un recours en révision était toujours ouvert, la cour a fait enrôler et par l’arrêt n° 311 du 22/12/09 et a rejeté le recours formé par l’étude de Maà®tre Mamadou Samaké, refusant catégoriquement d’y joindre celui de Maà®tre Waly Diawara, en dépit de la demande des avocats, a précisé Me Diawara. « l’Etat qui piétine ses propres lois est un Etat moribond » Concluant avec cette citation de Aimé Césaire, Mme Samaké ajoute : « qu’un Etat qui piétine ses propres lois est appelé un Etat moribond ». Les avocats ont annoncé une bataille juridique dans les jours, semaines et mois à  venir. En réponse à  la ré-élection de Moussa Mara, Amadou Aya assure que leur association a pris un engagement. A signaler qu’au moment ou les avocats du collectif animaient cette conférence, les partisans de Moussa Mara ont manifesté leur mécontentement dans la rue à  travers une marche symbolique.