Christophe Dembélé : un drépanocytaire à la volonté de fer

Regrettant la perturbation de sa scolarité, les pressions sociales qu’il subit à  cause de sa maladie, ce jeune enseignant a accepté de s’entretenir sur sa vie de drépanocytaire. « J’ai découvert cette maladie quand je faisais la 8ème en 2002 et je n’avais que 15 ans’. « C’’est suite à  une affection banale que J’ai été soumis à  un examen de sang, le docteur a alors fait savoir à  mes parents que je souffrais de la drépanocytose. Poursuivant son explication, il a precisé cette maladie était liée à  l’hérédité et se manifesterait à  la puberté’. En 2002, j’ai donc été terrassé pendant deux semaines puis hospitalisé au point G(hopital du Mali). En conséquence, J’ai raté mon année scolaire, celle du DEF ». La perte de cette année a été eté un coup dur pour Christophe qui n’a pas été orienté. Loin de se décourager, il se présente au concours d’entrée de l’IFM (institut des formations des maitres). »Dieu merci j’ai été admis au concours ». Puis ce fut le début d’un autre calvaire, car une fois de plus, Christophe a été cloué au lit, sans pouvoir son cursus à  l’IFM à  Kangaba(cercle de Koulikoro) Les douleurs, les symptomes.. Quant à  la manifestation de la douleur, christophe trouve insuportable le fait que le patient sente des douleurs musculaires et articulaires, raison pour la quelle il ne peut pas se tenir debout. Les conséquences sont lourdes : une anémie, avec un ictère (la « jaunisse », due à  la destruction accélérée des globules rouges anormaux ; des douleurs d’une intensité extrême, supérieures à  celles des fractures et pouvant commencer très tôt dans la vie, véritable hantise pour les enfants comme pour les adultes et siégeant parfois dans les os ; la drépanocytose s’accompagne d’une tendance aux infections graves (par exclusion de la rate qui joue un rôle important dans la défense antibactérienne et l’immunité) et de lésions d’organes y compris au cerveau. Selon le jeune enseignant, la douleur se manifeste au niveau des muscles et des articulations. «Quand je souffre, J’ai de la peine à  me tenir sur mes deux jambes. Avec la douleur, le patient souffre de la pression psychologique, de la stigmatisation sociale et de la nervosité. Selon Christophe Dembélé, C’’est un sentiment de remords qui anime le malade incapable de pratiquer le sport, les travaux physiques sans parler du manque de respect des autres. « C’’est pourquoi je m’énerve souvent sans cause ». Ne dit-on pas que l’enfer, c’est les autres ? Un jeune homme brillant… Malgré sa maladie, Christophe Dembélé reste courageux. Et le jeune enseignant souhaite devenir cadre. Partout ou il est passé, ses camarades gardent de lui un bon souvenir, celui d’un élève intelligent, peu taquin mais très sérieux. « Quand je faisais la huitième, J’ai été toujours parmi les premiers, idem à  l’IFM. » déclare Christophe. l’espérance de vie des drépanocytaires est courte : à  5 ans, la moitié des enfants sont décédés. En revanche, s’il n’existe toujours pas de traitements curatifs (en dehors de la greffe de moelle osseuse, pas toujours facile), les progrès de la prise en charge font qu’aujourd’hui, la qualité de vie permet aux malades une insertion familiale et sociale normale. Et l’âge moyen des adultes drépanocytaires ne cesse de croitre.