Stabilité institutionnelle : « Goree Institute » outille la société civile malienne

Sous la houlette de l’organisation indépendante panafricaine « Goree Institute », ledit atelier a réuni des acteurs de la société civile malienne. En vue d’appuyer le processus de stabilisation du Mali, le Programme Alliance des initiatives africaines pour la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest a organisé cette rencontre. l’objectif est de former les organisations de la société civile malienne sur la stabilité des institutions et la sécurité humaine en vue de leur permettre de s’approprier les outils de prévention de conflits pour parvenir de manière efficace à  la stabilisation des sociétés maliennes contribuant ainsi à  la construction de la nation elle-même. Durant les deux premières journées, les échanges et les travaux de groupes ont principalement porté sur l’évaluation des institutions maliennes. Sur cette question, Odile Tendeng, coordinatrice de Goree Institute, dira qu’il y a beaucoup d’amélioration à  faire pour renforcer certaines institutions maliennes dont le plus important est d’amener la société civile à  jouer son rôle de contre-pouvoir de manière positive. «Le problème est que la société civile pense que certaines questions relatives à  une révision de la constitution relèvent de la compétence des politiques. Certes C’’est l’affaire des politiciens, mais C’’est aussi notre affaire, car nous devons non seulement prévenir, mais aussi nous devons être les sentinelles des Institutions», affirme-t-elle. Une initiative à  saluer A son tour, Aly Arboncana Maà¯ga, Secrétaire de la coordination régionale des actions des ONG de Gao (CRA/ONG-GAO), n’a pas manqué de saluer cette initiative, surtout à  une période o๠le Mali traverse une crise multidimensionnelle. Selon lui, il est impératif que la société civile mesure les impacts qui peuvent agir sur les institutions et la sécurité humaine. «Nous devons prévenir et nous donner les moyens d’adopter des stratégies adaptées et efficaces pour la stabilité de nos institutions», indiquera-t-il. Cet atelier, faudrait-il le souligner, est le fruit d’une enquête menée dans la sous-région par « Goree Institute ». Cette enquête a pour but d’identifier les difficultés auxquelles les sociétés civiles du Mali, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire, sont confrontées dans l’accomplissement de leur mission, en rapport avec les textes en vigueur dans l’espace communautaire Cedeao. Notons que cet atelier s’est tenu en deux temps. D’abord une formation de trois jours portant sur le thème « stabilité institutionnelle et sécurité humaine». Ensuite, au quatrième jour, est organisé un plaidoyer sur « la fin de la corruption et la promotion de la bonne gouvernance». Une vision qui cadre avec les ambitions du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keà¯ta.

UE: « Préparer le jour d’après » au Mali

Le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly mène la délégation malienne à  une réunion de l’Union Européenne à  laquelle participeront de hauts responsables de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’ONU et de l’Union européenne (UE). Initiative de l’Union Européenne, cette rencontre devra permettre de « préparer le jour d’après », a indiqué un responsable de l’organisation. »Nous avons proposé d’accueillir une réunion ministérielle le 5 février du groupe de soutien international et de suivi sur la situation au Mali », avait déclaré fin janvier au cours d’un point de presse Michael Mann, porte-parole de la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. « Des années vont être nécessaires pour stabiliser le pays mais nous espérons que quelques mois suffiront pour garantir un environnent sécuritaire suffisant », notamment pour l’organisation d’élections, a-t-il ajouté. Préparer les élections Les discussions porteront sur les mises en œuvre de la mission militaire africaine destinée à  prendre le relais des troupes françaises (Misma) et de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM). A ce jour, seize pays de l’UE et un autre (la Norvège) ont annoncé leur intention de participer à  l’EUTM, dont le lancement est prévu le 12 février à  Bamako, selon un responsable de l’UE. « Il est encore possible que d’autres pays viennent s’ajouter à  ces 16 pays », a-t-il précisé. Le Groupe de soutien au Mali, qui rassemble les grandes organisations internationales comme l’ONU, doit également « proposer son aide à  l’organisation des élections » promises par le président malien par intérim Dioncounda Traoré d’ici au 31 juillet 2013.