Elections générales : la Zambie sous haute tension

Le climat est tendu en Zambie, pays enclavé d’Afrique australe, à quelques heures des élections générales.Les Zambiens se rendent aux urnes, demain jeudi, pour élire un président, des membres de l’assemblée nationale et des conseillers municipaux. L’issue du scrutin s’annonce indécise entre les deux candidats et laisse présager des risques de troubles politiques.

A cet effet, le Secrétaire général du Gouvernement, Simon Miti a annoncé une batterie de mesures pour garantir la tenue du scrutin du jeudi 12 août 2021, dans des conditions pacifiques. « La sécurité a été renforcée dans certains points chauds identifiés, en particulier là où des violences ont été enregistrées », a-t-il déclaré

En effet, le candidat sortant Edgar Lungu avait mis le feu aux poudres en pleine campagne électorale en attaquant frontalement son adversaire. « Quand je serai réélu, je l’enverrai en prison », avait-il lancé à l’endroit de Hakainde Hichilema, son rival historique.

Seize candidats sont en lice pour cette présidentielle, mais deux se détachent nettement pour la victoire finale. Il s’agit d’Edgar Lungu, président sortant et candidat du Front patriotique du au pouvoir depuis 2014 et le chef de file de l’opposition, Hakainde Hichilema à la tête du Parti uni pour le développement national (UPND).

En 2015, Lungu avait gagné de justesse le scrutin face à Hichilema. Mais son quinquennat a été marqué notamment par l’inflation et un taux de chômage élevé.

Son adversaire estime qu’il a plongé le pays dans le gouffre avec des projets d’infrastructures coûteux menant ce pays riche en cuivre, vers un premier défaut de paiement de sa dette en Afrique.

La campagne électorale a été marquée par de violents affrontements entre les deux camps dans la capitale Lusaka et dans plusieurs provinces du Nord, du Sud et de Muchinga.

Cette situation d’instabilité avait poussé le président Lungu à déployer l’armée dans les zones touchées au début du mois d’août. Et pour permettre aux électeurs de voter dans le calme, les autorités zambiennes ont déclaré les 12 et 13 août jours fériés.

Zambie : Washington pour des élections dans le calme

Les Etats-Unis d’Amérique ont menacé d’imposer des sanctions contre ceux qui tenteront de perturber le bon déroulement des élections générales zambiennes du 12 août 2021.Ces sanctions concerneront des « restrictions de visa, des interdictions de voyager et des sanctions financières ».

Le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka, David Young, a déclaré que son gouvernement a, au fil des ans, soutenu la Commission électorale de Zambie et les organisations de la société civile dans la mise en place d’institutions démocratiques.

« Lorsque ces efforts pour soutenir la démocratie ne fonctionnent pas et que les droits de l’homme fondamentaux et les libertés démocratiques sont violés, les Etats-Unis peuvent appliquer et appliquent effectivement des restrictions de visas, des interdictions de voyage et des sanctions financières », a réagi, hier lundi, M. Young.

Il s’est dit préoccupé par les informations faisant état de violences et d’intimidations à l’approche des élections du 12 août, au cours desquelles les Zambiens doivent élire un président, des membres de l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux.

Les médias locaux font état de violences présumées impliquant des partisans du Front patriotique (PF, au pouvoir) et de la principale formation politique de l’opposition, le Parti uni pour le développement national (UPND).

« Je tiens à préciser qu’il ne doit y avoir aucune intimidation des électeurs par des dirigeants de l’un ou l’autre parti », a affirmé le diplomate américain, exhortant la police et l’armée à « appliquer la loi de manière égale et humaine pour défendre la sécurité et le droit fondamental des citoyens zambiens à voter et à participer au processus démocratique, y compris les libertés fondamentales de parole et de réunion ».

Cette menace américaine intervient quelques jours après que le président Edgar Lungu a, selon de la presse, menacé d’arrêter le leader de l’UPND, Hakainde Hichilema, après l’élection.

« Nous demanderons des comptes à toute personne qui encourage la violence, sape les processus électoraux, adopte un comportement frauduleux ou corrompu, ou viole de toute autre manière les droits démocratiques et les fondements d’élections libres », a dit le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka, David Young.

Les élections devraient être une course à deux chevaux entre le PF et l’UPND dirigé par Hichilema, un homme d’affaires populairement connu sous le nom de « HH » qui avait perdu de justesse face à Lungu lors du dernier scrutin présidentiel de 2016.

Mozambique : les jihadistes perdent un bastion majeur

Les forces armées mozambicaines, épaulées par l’armée rwandaise, ont repris le port stratégique de Mocimboa aux insurgés.C’est une première victoire pour la force militaire des pays d’Afrique australe dans leur volonté de reconquérir la région pétrolifère de Cabo Delgado, dans l’extrême nord du Mozambique. Alors que l’armée de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) forte de 3000 hommes, mènent des opérations dans cette région aux mains de groupes jihadistes, le ministre de la Défense mozambicaine a confirmé dimanche la reprise de la ville portuaire.

Selon le colonel Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise, la reprise de ce rempart stratégique, contrôlé depuis août 2020 par le groupe Al-Shabab affilié au groupe Etat islamique, « marque la fin de la première phase des opérations ».

Située au bord de l’océan Indien, Mocimboa est un port stratégique pour les groupes jihadistes parce qu’elle constitue un point de ravitaillement pour ces derniers. Sa chute était attendue, surtout après la reprise le 7 août dernier du village d’Awass, distant de quelques kilomètres, par l’armée rwandaise qui avait mené des opérations d’envergures.

La crise dans la province de Cabo Delgado, peuplée à majorité de musulmans, a déjà fait en quatre ans : 2800 morts, plus de 800.000 déplacés et une grave crise humanitaire.

Covid : le Togo reçoit le vaccin Johnson & Johnson made in Africa

La livraison d’un lot de 118.000 doses, hier jeudi, fait du Togo le tout premier pays du continent noir à acquérir le vaccin américain produit en Afrique du Sud.Dans un monde « covidé », les pays riches ont fait main basse sur les vaccins au détriment des nations pauvres. À ce jour, l’Afrique n’a reçu que 91 millions de doses de vaccin anti-Covid. Environ 24 millions d’Africains sont entièrement vaccinés, soit à peine 1,7 % de la population globale.

Pour satisfaire dans les meilleurs délais les besoins du continent, une unité de fabrication de vaccins a été installée en Afrique du Sud. D’ici la fin de l’année en cours, l’objectif des dirigeants africains est de vacciner complètement 30 % de la population.

L’Etat du Togo, par le biais de la Plateforme africaine de fournitures médicales (AMSP), a obtenu une partie de sa commande de quatre millions de doses du vaccin Johnson & Johnson pour un coût de plus de 16 milliards F CFA.

Faure Gnassingbé, le président togolais, a salué « l’arrivée rapide » de ce vaccin à dose unique conservable à une température comprise entre 2 et 8 degrés, non sans inviter ses concitoyens « à se faire vacciner massivement pour endiguer la maladie ».

De son côté, Victoire Tomégah-Dogbé, le Premier ministre, a souligné que « tout le monde pourra avoir accès  » aux vaccins parce qu’ils seront déployées, dans les jours à venir, sur l’ensemble du territoire national.

Depuis mars 2021, 834.620 doses de vaccin ont été acheminées au Togo grâce à l’initiative Covax, l’Union Africaine et la Chine. En tout, la première dose a été administrée à 337.820 personnes (4,2 % de la population) et 158.310 individus pour la seconde.

Covid/Vaccin : l’Af’Sud veut injecter un million de doses par jour

L’annonce est faite ce vendredi par le tout-nouveau ministre de la Santé, Joe Phaahla, lors d’une rencontre avec la presse.Il a souligné que pour atteindre l’objectif d’un million de doses de vaccin quotidiennement, l’Afrique du Sud est en train de déployer de plus en plus de moyens, notamment dans les petites villes et les zones rurales.

« Nous avons également choisi des pharmacies comme lieux de vaccination », a indiqué Joe Phaahla.

Il s’est dit satisfait du fait que le gouvernement ait pu à ce jour, vacciner plus de 8,3 millions de personnes dans le pays.

« Avec l’aide des pharmacies privées, le gouvernement s’efforce d’administrer un million de vaccins tous les trois jours », a-t-il répété, précisant que le pays vaccinait 200.000 personnes par jour auparavant.

Joe Phaahla a été nommé, hier jeudi 5 août 2021, ministre de la Santé, en remplacement de Zweli Mkhize qui a été suspendu suite à un scandale financier relatif à l’attribution irrégulière d’un contrat à une société appartenant à certains hauts fonctionnaires du son ministère.

Tokyo 2020 : Cheptegei, champion olympique du 5 000 m

Après avoir loupé l’or sur 10.000 mètres, l’Ougandais Joshua Kiprui Cheptegei triomphe sur 5000 mètres aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020.Le vice-champion olympique sur 10 000m s’est imposé en finale devant le Canadien Mohammed Ahmed et l’Américain Paul Chelimo offrant ainsi à l’Ouganda sa deuxième médaille d’or dans ces Jeux après celle de Peruth Chemutai sur 3 000m steeple.

Joshua Cheptegei était le grand favori de la finale du 5 000m ce vendredi à Tokyo. A l’arrivée, il a offert à son pays sa toute première médaille d’or sur cette distance.

Le détenteur du record du monde en 12’35 »36 depuis l’été 2020 n’a pas fléchi menant de bout en bout cette course. En finale du 10 000m, il avait été devancé d’un cheveu par l’Éthiopien Selemon Barega et avait dû se contenter de la médaille d’argent.

Cette fois, Joshua Cheptegei n’a laissé aucune chance à ses rivaux. Il a coupé la ligne d’arrivée en 12’58 »15, devant le Canadien Mohammed Ahmed et l’Américain Paul Chelimo. 

Après le doublé de l’athlète britannique d’origine somalienne Mohamed Farah aux JO de Londres en 2012 et Rio en 2016, l’Afrique retrouve l’or sur cette distance.

La journée a été faste pour le continent africain, puisque la Kényane Faith Kipyegon a conservé son titre olympique sur 1500 mètres, établissant un nouveau record olympique en 3’53 »11.

Afrique du Sud : Ramaphosa remanie à fond son gouvernement

Le président sud-africain a supprimé jeudi soir le ministère de la Sécurité de l’Etat, annonçant du coup un important remaniement touchant dix postes ministériels.Cyril Ramaphosa fait le ménage. Après les émeutes de juillet consécutives à l’arrestation de son prédécesseur Jacob Zuma, il vient d’opérer d’importants changements dans son gouvernement. L’une des mesures phares est la suppression du ministère de la Sécurité de l’Etat et le rattachement des Services de renseignement à la présidence.

Le chef de l’Etat sud-africain entend ainsi resserrer son emprise sur le groupe en charge de la sécurité du pays après les troubles civils du mois dernier. Il a dans ce cadre relevé de leurs fonctions Ayanda Dlodlo, ministre du Renseignement et Nosiviwe Mapisa-Nqakula, ministre de la Défense.

Cette dernière a récemment fait les gros titres lorsqu’elle a contredit Ramaphosa qui avait qualifié les troubles d’« insurrection ratée ». Mme Mapisa-Nqakula avait affirmé alors aux journalistes qu’il n’y avait aucune preuve d’une insurrection. Elle est remplacée dans le nouveau gouvernement par la présidente de l’Assemblée nationale, Thandi Modise.

« Il s’agit de faire en sorte que les services de renseignement nationaux et étrangers du pays permettent plus efficacement au président d’exercer sa responsabilité de préserver la sécurité et l’intégrité de la nation », a déclaré M. Ramaphosa.

Les Services de renseignement sud-africains sont accusés notamment d’avoir fait preuve de lenteur pour alerter l’Exécutif au sujet des événements qui ont conduit aux troubles dévastateurs de juillet dernier. Ils ont fait plus de 300 morts et entraîné des actes de pillage et de vandalisme à l’égard de commerces.

Cyril Ramaphosa a aussi accepté les démissions de Zweli Mkhize, ministre de la Santé et de Tito Mboweni, ministre des Finances. Celui-ci, remplacé par Enoch Godongwana, avait formulé « une demande de longue date » de quitter ses fonctions, selon le chef de l’Etat.

Le départ du ministre de la Santé Zweli Mkhize, suspendu depuis le début de juin du gouvernement, est lié aux accusations de malversations. Il est visé par une enquête pour corruption, en compagnie de deux de ses proches au ministère, dans le cadre d’un contrat public pour lutter contre la Covid-19. L’ancien vice-ministre de la Santé, Joe Phaahla, est promu à son poste.

En outre, le président Ramaphosa, auquel beaucoup reprochaient l’inertie après les derniers événements vécus par le pays, a réaménagé plusieurs ministères. Les départements des Etablissements humains, de l’Eau et de l’Assainissement sont désormais séparés.

Afrique du Sud : Jacob Zuma hospitalisé

L’ancien président sud-africain en détention au centre correctionnel d’Estcourt dans le KwaZulu-Natal, a été admis à l’hôpital.Zuma, âgé de 79 ans purge une peine de quinze mois de prison pour « outrage à la justice » qui enquêtait sur la corruption à grande échelle pendant ses neuf années au pouvoir (2009-2018). Il s’était rendu le 8 juillet dernier à la police après sa condamnation le 29 juin dernier par la justice sud-africaine.

« En tant qu’ancien président, les besoins en soins de santé de M. Jacob Zuma nécessitent l’intervention des services de santé militaires sud-africains », a indiqué ce vendredi le ministère des Services correctionnels.

« Cela a été le cas depuis son admission au centre correctionnel d’Estcourt. Une observation de routine a conduit à l’hospitalisation de M. Zuma », a ajouté le ministre qui n’a pas précisé la durée de cette hospitalisation.

Le centre correctionnel d’Estcourt est un établissement de catégorie moyenne B, qui accueille des détenus jeunes et adultes, le centre dispose d’une section hospitalière.

Le président zimbabwéen publie sa biographie

Dans ce livre rendu public ce jeudi, Emmerson Mnangagwa retrace sa vie et sa contribution au développement du pays.La biographie intitulée « Une vie de sacrifices-Biographie d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa », a été écrite par l’économiste et ancien député de l’opposition, Eddie Cross.

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement au palais présidentiel à Harare, Cross a déclaré être fasciné par le niveau de dévouement affiché par le leader zimbabwéen pour la libération et le développement de son pays.

Mnangagwa a été accompagné de la Première dame, Auxillia Mnangagwa, le Secrétaire en chef du président et du cabinet, Misheck Sibanda, de hauts fonctionnaires du gouvernement et de chefs d’entreprise.

Le livre retrace le rôle que Mnangagwa a joué dans la lutte de libération du Zimbabwe à partir des années 1960 et sa contribution après l’indépendance du pays en 1980.

Emmerson Mnangagwa est à la tête du pays depuis une transition assistée par l’armée qui a abouti à la destitution de l’ancien président, Robert Mugabe, en novembre 2017.

Avant son ascension au sommet de l’Etat, M. Mnangagwa a occupé plusieurs postes ministériels et gouvernementaux depuis 1980, notamment ceux de président de l’Assemblée nationale et de ministre du Renseignement.

Elections en Zambie : Ernest Bai Koroma dirige la mission de l’UA

L’ancien président de la Sierra Leone va diriger la mission d’observation électorale de l’Union africaine pour élections générales zambiennes de la semaine prochaine, a annoncé jeudi l’UA.Dans un communiqué, l’organe continental a déclaré que M. Koroma dirigerait la mission d’observation à court terme, qui a été approuvée par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et serait composée « d’anciens et d’actuels ambassadeurs africains accrédités en Éthiopie, de membres d’organes de gestion des élections en Afrique, de membres d’organisations de la société civile et d’experts électoraux indépendants ».

« L’objectif de la mission est de fournir une évaluation indépendante et impartiale de tous les aspects du processus électoral de 2021, y compris le cadre juridique, le contexte politique et la transparence et l’efficacité des préparatifs électoraux », a déclaré l’UA.

La mission devrait présenter ses conclusions préliminaires peu après la fin du scrutin, qui seraient suivies d’un rapport final plus détaillé comprenant des recommandations pour l’amélioration du processus électoral en Zambie.

Les Zambiens iront aux urnes pour élire un président, des membres de l’assemblée nationale et des conseillers municipaux lors d’une élection très attendue prévues le 12 août, qui devrait se jouer entre le Front patriotique au pouvoir et le Parti uni pour le développement national.

Afrique du Sud : hausse des prix du carburant

Les consommateurs sud-africains doivent débourser sept cents rands supplémentaires pour un litre de carburant.Le ministère des Ressources minérales et de l’Energie a annoncé, ce mercredi, que les deux qualités de 95 (ULP et LRP) et 93 (ULP et LRP) ont connu une hausse.

Ce qui signifie qu’un litre de 95 ULP dans la province de Gauteng, qui coûte actuellement 1,24 USD le litre, est passé à 1,31 USD. Au même moment, le prix du diesel (0,05 % de soufre) a augmenté de quatre cents par litre, tandis que le prix du diesel (0,005 % de soufre) a augmenté de trois cents par litre.

Le prix en gros du pétrole lampant a augmenté de deux cents. Le prix en détail du pétrole lampant a augmenté de sept cents, tandis que le prix de détail maximal du GPLAS a augmenté de 22 cents par kg.

Cette hausse des prix s’explique, selon le ministère des Ressources minérales et de l’Energie, par une augmentation des cours mondiaux moyens de l’essence, du diesel et du pétrole lampant.

Kigali et Harare veulent renforcer leur coopération sécuritaire

La ministre zimbabwéenne de la Défense, Muchinguri Kashiri, et son homologue rwandais, le général de division Albert Murasira, se sont engagés à renforcer la coopération militaire entre les deux pays.Selon un communiqué publié par le ministère de la Défense à Kigali, les deux ministres ont discuté de la manière de renforcer la coopération bilatérale en matière de défense entre le Rwanda et le Zimbabwe, lors d’une réunion tenue hier lundi à Kigali.

« Notre rencontre d’aujourd’hui avait pour objectif, entre autres, de partager des informations concernant les défis auxquels nos deux pays sont confrontés, y compris les menaces liées au terrorisme dans nos pays, notre région et le continent africain », a déclaré Mme Kashiri après la réunion.

Elle a souligné que le Rwanda et le Zimbabwe entretiennent des relations de longue date qui remontent à 1997, date à laquelle un protocole d’accord a été signé et reste en vigueur.

« L’armée zimbabwéenne est prête à travailler avec la partie rwandaise pour échanger des informations sur ce qui se passe au Mozambique, en particulier à Cabo Delgado où le Rwanda a déployé un contingent de 1.000 militaires et policiers pour rétablir la paix dans cette région rétive », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement rwandais explique que ce déploiement de militaires au Mozambique est justifié par les bonnes relations bilatérales entre le Rwanda et le Mozambique, suite à la signature de plusieurs accords entre les deux pays en 2018.

Pretoria réceptionne 2,8 millions de vaccins Pfizer

Les Etats-Unis soutiennent l’Afrique du Sud dans sa campagne de vaccination contre la Covid-19.L’Afrique du Sud a reçu 2,8 millions doses du vaccin à double dose Pfizer en provenance des Etats-Unis pour renforcer la campagne de vaccination du pays.

Selon le ministère de la Santé, l’arrivée de ce premier lot au cours du week-end fait partie d’un don du gouvernement américain. Selon les autorités sanitaires sud-africaines, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la collaboration entre l’African Vaccine Acquisition Trust, le centre COVAX de l’Organisation mondiale de la santé et le gouvernement américain.

Ceci devrait permettre aux États membres de l’Union africaine, de recevoir 25 millions de doses de vaccin Covid-19, pour améliorer la couverture sur le continent et vacciner au moins 60% de la population africaine informe le département de la Santé.

« Le prochain lot arrivera mardi pour compléter les 5,6 millions de doses », a déclaré le ministère. Ce lot de vaccins, ajoute le ministre, contribuerait au programme de vaccination élargi du pays, « qui prend rapidement de l’ampleur pour atteindre davantage de personnes ».

Par ailleurs, quelque 1. 454.900 vaccins unidoses Johnson & Johnson devraient être acheminés vers différents sites mardi également pour le déploiement. Ce don des Etats-Unis, devrait grandement aider le gouvernement sud-africain à vacciner la majorité de la population à la fin de l’année.

Le ministère a déclaré que ces vaccins sont arrivés au moment où le pays se préparait à vacciner les personnes âgées de 18 à 34 ans à partir de septembre.

Zambie : l’armée déployée pour endiguer les violences préélectorales

Le président Edgar Lungu a mobilisé les militaires pour réprimer les violences politiques à l’approche des élections générales du 12 août prochain.Cette décision, annoncée dimanche dans une déclaration, intervient après que deux partisans du Front Patriotique (PF, parti au pouvoir) ont été tués par des membres présumés du Parti Uni pour le Développement National (UPND, sigle en anglais), le principal parti d’opposition.

Pour que les citoyens puissent voter pacifiquement, le chef de l’Etat zambien a donc autorisé « l’armée de terre, l’armée de l’air et le service national à aider la police » dans la sécurisation du pays.

Edgar Lungu, dans sa quête d’un nouveau mandat, doit faire face au charismatique dirigeant  de l’UPND, Hakainde Hichilema. Le jour du scrutin, les Zambiens éliront non seulement leur président mais aussi les députés et les conseillers des collectivités locales.

Ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran avec de violents affrontements entre les différents camps dans la capitale Lusaka ainsi que dans les provinces du Nord et du Sud.

Tokyo 2020: l’Af’Sud décroche sa première médaille d’or

Le ministre sud-africain des Sports, des Arts et de la Culture, Nathi Mthethwa, a félicité Tatjana Schoenmaker qui a remporté ce vendredi la première médaille d’or du pays aux Jeux olympiques de Tokyo.Elle compétissait dans la catégorie des 200 m brasse féminin, réalisant du coup un nouveau record mondial.

Mthethwa a déclaré que l’Afrique du Sud est incroyablement fière de Schoenmaker qui a prouvé sans l’ombre d’un doute que « l’Afrique du Sud est en effet une nation de gagnants ».

Mthethwa a ajouté : « Elle a donné le ton dès le début des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 en devenant la première nageuse sud-africaine à remporter une médaille olympique en 21 ans. Elle est une véritable ambassadrice de la nation et un exemple vivant que le travail acharné et le dévouement paient vraiment ».

Schoenmaker, âgée de 24 ans, a pulvérisé le record du monde de 2:19.11 que détenait la Danoise Rikke Moller Pedersen depuis 2013, en réalisant 2:18:95 comme premier record du monde individuel de ce tournoi.

Elle est la 10ème Sud-Africaine à avoir remporté plusieurs médailles à des jeux uniques – et la 4ème depuis sa réadmission – après Penny Heyns, Roland Schoeman aux jeux d’Athènes 2004, et Chad Le Clos à Londres 2012 et Rio 2016.

« C’est ma première olympiade. Donc, pour moi, obtenir un couloir en finale, alors tout le monde a une chance. C’est la chose en laquelle j’ai toujours cru », a réagi Tatjana Schoenmaker.

Mozambique : la SADC déploie son armée à Cabo Delgado

La force militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est déjà au Mozambique pour faire face à l’insurrection jihadiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.Après l’Afrique du Sud et le Botswana, le Zimbabwe est le troisième pays à fournir des soldats à la force militaire de la SADC. Le gouvernement Emmerson Mnangagwa a annoncé l’envoi de 304 soldats à la force d’intervention régionale qui arrive à Cabo Delgado. Plusieurs avions militaires de la SADC sont aperçus à l’aéroport de Pemba, la capitale de cette région septentrionale.

Selon la ministre de la Défense zimbabwéenne, Oppah Muchinguri-Kashiri, le contingent de son pays va assurer la formation des forces armées de défense du Mozambique mais ne participera pas aux combats proprement dits.

Le contingent est composé de 303 instructeurs et d’un officier spécialisé qui seront détachés auprès du mécanisme de coordination du quartier général de la force en attente de la SADC à Maputo, précise Mme Muchinguri-Kashiri.

« Alors que d’autres pays doivent déployer des troupes de combat, le Zimbabwe s’est engagé à aider à la formation des forces armées du Mozambique afin d’améliorer leur capacité à combattre le terrorisme », a confié la ministre aux journalistes à Harare.

Le Botswana et l’Afrique du Sud, membres de la SADC, ont respectivement contribué à hauteur de 296 et 1495 soldats dans cette force. Dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale et au Conseil national des provinces (NCOP), le président sud-africain Cyril Ramaphosa a informé les deux chambres qu’il avait envoyé en effet 1495 soldats pour « un service de soutien à une obligation internationale » au Mozambique.

Les dépenses prévues pour cette opération militaire de quatre mois (15 juillet – 15 octobre 2021) s’élèvent à 70,3 millions de dollars selon Moloto Mothapo, porte-parole du Parlement sud-africain.

Le Rwanda, Etat non membre de cette communauté, a déployé en revanche environ 1000 soldats pour aider le Mozambique à combattre les insurgés.

Depuis 2017, les principales attaques jihadistes dans le nord du pays sont revendiquées par le groupe Etat islamique en Afrique centrale (ISCA) et les miliciens d’Al Shabaab, qui se réclameraient d’Al-Qaeda.

Afrique australe: création d’un centre dédié aux changements climatiques

Le Zimbabwe fait partie des quatre pays choisis pour piloter un centre de connaissances en ligne sur les changements climatiques.La structure vise à promouvoir le partage national et régional d’informations sur les activités initiées dans le cadre du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).

Selon le Secrétariat du COMESA, la phase pilote du portail virtuel de gestion des connaissances du programme sur les changements climatiques, qui a été activé le 14 juillet dernier, est mise en œuvre en eSwatini, à Madagascar, aux Seychelles et au Zimbabwe.

« Le portail devrait permettre d’améliorer la compréhension des questions essentielles liées aux changements climatiques, tout en fournissant un vaste centre de connaissances pour renforcer la coopération entre les organisations techniques et les Etats membres », a déclaré l’organisation ce mercredi.

Le centre répond aux programmes pilotes d’agriculture intelligente face aux changements climatiques (CSA), coordonnés par le COMESA et impliquant les cinq pays. Il s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à organiser les informations clés en un seul endroit et à permettre à la région d’accéder aux connaissances et de les partager facilement.

Le portail a été développé par le réseau d’analyse des politiques en matière d’alimentation, d’agriculture et de ressources naturelles (FANRPAN) et sera alimenté en contenus par les Etats membres.

La majorité des 21 Etats membres du COMESA sont très vulnérables aux risques induits par les changements climatiques, notamment les mauvaises récoltes et les pertes de bétail dues à une sécheresse prolongée et à des inondations plus fréquentes et plus graves.

Barack Obama, partenaire stratégique de la NBA Africa

L’ex-président des Etats-Unis (2009-2017) s’associe à la ligue nord-américaine de basketball en contribuant aux efforts de « responsabilité sociale » sur le continent noir.La qualité de partenaire stratégique confère à Barack Obama « une participation minoritaire » dans la NBA Africa. L’ancien locataire de la Maison Blanche s’engagera notamment dans des « programmes et partenariats soutenant l’égalité des genres et l’inclusion économique ».

Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, le démocrate a affirmé que la National Basketball Association (NBA), « en utilisant ce sport pour créer des liens plus profonds à travers le monde, a toujours été un ambassadeur de choix pour les USA ».

Et en Afrique, souligne le prédécesseur de Donald Trump, le basket a « le pouvoir de promouvoir les opportunités, le bien-être, l’égalité et l’autonomisation ». Barack Obama,  impressionné par l’engagement de la ligue en faveur de l’Afrique, est convaincu que « la NBA Africa peut changer la donne pour beaucoup de jeunes  » de ce continent.

Pour cette perspective, l’ex-sénateur est fier de rejoindre l’équipe de la NBA Africa afin de participer à « un partenariat qui va bénéficier aux jeunes de nombreux pays ». De l’avis d’Adam Silver, président de la NBA, Barack Obama, dont le père est originaire du Kenya, « croit fermement au potentiel de l’Afrique et aux énormes opportunités de croissance qu’offrent les disciplines sportives ».

En tout cas, Victor Williams, Directeur Général de la NBA Africa, est impatient « de travailler avec (lui) et (les) investisseurs stratégiques pour faire du basketball un moteur de croissance économique pour le continent et une plateforme pour l’amélioration de la santé et du bien-être de l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde ».

La NBA Africa, pour développer l’écosystème du basket en Afrique, met en œuvre des programmes tels que le Jr. NBA, Basketball Without Borders (BWB) Africa et la NBA Academy Africa. Elle compte parmi ses investisseurs Luol Deng, Dikembe Mutombo ou encore Joakim Noah.

De concert avec la Fédération internationale de basketball (Fiba), la NBA Africa a organisé la première édition de la Basketball Africa League (BAL). En mai dernier, les douze meilleurs clubs du continent se sont affrontés à Kigali, au Rwanda.

En finale du tournoi,  le Zamalek (Égypte) a battu l’US Monastir (Tunisie) sur le score de 76 à 63. La saison inaugurale de la BAL a été diffusée en 15 langues et dans 215 pays et territoires.

Economie : la notation AAA de la Bad confirmée

L’agence de notation internationale Fitch Ratings considère comme « conservatrices » et « excellentes » les politiques de gestion des risques de la Banque africaine de développement (Bad).Le triple A de l’institution financière africaine a été confirmé, le 22 juillet dernier, grâce au « soutien extraordinaire » de ses actionnaires, indique un communiqué reçu mercredi à APA.

La note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) s’accompagne aussi d’une « perspective stable ». A en croire Fitch, « le risque de concentration est +faible+, les cinq expositions les plus importantes de la Banque représentant 32 % de son portefeuille total à la fin de l’année 2020 ».

Dans le document, l’institution financière « se félicite » de l’appréciation de l’agence de notation « en dépit des défis énormes posés par la pandémie » de coronavirus.

Pour maintenir le cap, Akinwumi A. Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, compte renforcer « sa politique et sa pertinence fiscales en soutien aux pays africains à mesure que ces derniers seront confrontés aux répercussions mondiales et régionales de la pandémie ».

En outre, le Nigérian a déclaré que la Bad « tout en aidant les économies du continent à se repositionner dans l’environnement de la Covid-19, maintiendra également ses ratios prudentiels et des réserves adéquates ».

Pour sa part, Bajabulile Swazi Tshabalala, première vice-présidente par intérim du Groupe de la Bad, a souligné que « la confirmation montre également combien le mandat de la Banque en matière de politique publique est important, en particulier en ces temps très difficiles ».

Selon le communiqué, la Banque africaine de développement a réussi, en 2020, l’émission de son obligation sociale « combattre la Covid-19 » d’un montant de trois milliards de dollars. Le 15 juillet dernier, elle a émis avec succès un emprunt obligataire à cinq ans de 2,75 milliards de dollars.

eSatini: Washington fustige l’arrestation de parlementaires

L’ambassade des Etats-Unis à Mbabane a dénoncé l’arrestation de deux députés pro-démocratie d’eSwatini, accusés de terrorisme.Bacede Mabuza et Mthandeni Dube ont été arrêtés le week-end dernier pour avoir enfreint la loi sur la répression du terrorisme. Ils doivent comparaître devant le tribunal de grande instance de Mbabane.

La police aurait émis un mandat d’arrêt contre un troisième député, Mduduzi Simelane, du Mouvement démocratique uni du peuple, pour les mêmes motifs.

« La suppression du droit des individus (y compris des membres du Parlement) d’exprimer librement leurs opinions est inacceptable », a déclaré l’ambassade des États-Unis dans un communiqué publié mardi.

Elle a appelé le gouvernement d’eSwatini « à faire preuve de transparence dans l’application de la loi et à respecter les droits de l’homme malgré les différends politiques ».

« Nous continuerons à établir des contacts à tous les niveaux du gouvernement et à travers la société civile, et réitérons notre appel à un dialogue honnête et constructif avec toutes les parties prenantes autour de la table », a déclaré l’ambassade.

Ces arrestations font suite à la répression violente des manifestations pro-démocratie dans dans ce royaume d’Afrique australe en juin, qui a fait des dizaines de morts.

Les manifestants réclamaient des réformes politiques dans un pays où le roi Mswati III détient le pouvoir absolu.

Au cours du mois dernier, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a envoyé des missions d’enquête afin de promouvoir le dialogue dans le pays, bien que les militants pro-démocratie se soient plaints d’être exclus du processus.

Af’Sud : Malema veut une assignation à résidence pour Zuma

Le leader du parti d’opposition l’Economic Freedom Front Julius Malema, s’est dit peiné par l’emprisonnement de Jacob Zuma.Dans l’adversité politique, Jacob Zuma et Julius Malema n’ont « jamais été proches ». Alors que l’ancien président sud-africain est en détention, l’opposant a déclaré qu’en dépit de leurs différences, il ne se réjouissait pas de le voir en prison.

« L’arrestation de Zuma pour outrage est douloureuse alors que nous avons des meurtriers qui ne sont pas arrêtés ou poursuivis par nos tribunaux », a déclaré le leader de l’opposition.

Ce dernier d’ajouter : « est-ce que je veux qu’un homme de 80 ans soit en prison ? Certainement pas. Est-ce que je veux que Zuma soit arrêté ? Oui. Sous quelle forme ? Une assignation à résidence parce qu’il est trop vieux » indique-t-il.

« Nous n’avons pas de prisons en Afrique du Sud. Nous avons des services correctionnels. Nous vous corrigeons et vous réintégrons dans la société », a déclaré Malema.

Jacob Zuma qui a dirigé l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, purge une peine de 15 mois d’emprisonnement au centre correctionnel d’Estcourt, dans la province du KwaZulu-Natal. Une condamnation prononcée par la justice pour son refus de comparaître devant la Commission d’enquête sur une affaire de corruption.

Son dernier procès en audience virtuelle, dans une affaire de pots-de-vin vieille de plus de 20 ans, a été finalement reporté au 10 août par la justice sud-africaine.

Ramaphosa déplore l’impact des violences sur les communautés

Les destructions et les violences au KwaZulu-Natal et au Gauteng ont endommagé des biens et des moyens de subsistance des populations, a déclaré lundi le président Cyril Ramaphosa.« Pendant les pires troubles de notre démocratie, et dans un climat déjà chargé de suspicion et de paranoïa, des gens qui avaient vécu côte à côte dans une paix relative se sont retournés les uns contre les autres », a déclaré M. Ramaphosa dans son message hebdomadaire à la nation.

Cela a eu un impact énorme sur la « cohésion des communautés » qui avaient vécu ensemble pendant des années, a-t-il ajouté.

Il a cité en exemple les événements tragiques qui se sont déroulés à Phoenix et dans ses environs, à Durban, où plusieurs personnes ont été tuées lors d’attaques raciales présumées.

Selon M. Ramaphosa, il reste encore beaucoup à découvrir sur les événements qui se sont déroulés au cours des deux dernières semaines dans les deux provinces.

« Toutefois, la prolifération de fake news, d’images trafiquées et d’informations erronées a n’a pas aidé à faire la distinction entre les faits de la fiction », a-t-il poursuivi.

Covid-19 : vers la production de vaccins en Afrique du Sud

L’Institut Biovac d’Afrique du Sud et la société pharmaceutique Pfizer ont conclu un accord pour la mise en place d’une unité de fabrication de vaccins anti-Covid au Cap.Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est félicité de ce partenariat public-privé officialisé mercredi. Pour le guide de la nation arc-en-ciel, c’est une « percée dans la protection des nations africaines » contre la pandémie.

Cyril Ramaphosa a souligné que l’Afrique « a actuellement moins d’accès à la vaccination » par rapport aux autres parties du monde, avant d’affirmer que cette entente « contribuera de manière significative à la sécurité sanitaire sur ce continent ».

En effet, a fait savoir le chef de l’Etat sud-africain, 100 millions de doses devraient sortir chaque année de la future usine. Une production exclusivement destinée aux Etats membres de l’Union africaine (UA).

Le contrat signé avec Pfizer inclut un transfert de technologies. En outre, l’unité du Cap doit intégrer, d’ici fin 2021, la chaîne d’approvisionnement du géant pharmaceutique mondial pour s’approvisionner en substance médicamenteuse auprès de BioNTech (associé à Pfizer dans la mise au point d’un vaccin contre la Covid-19) en Allemagne.

Ce projet de fabrication de vaccins à ARN messager, nécessite selon Cyril Ramaphosa, un investissement à frais partagés de 14 millions de dollars US au cours des six prochains mois. De l’avis du président de l’Afrique du Sud, « la protection des populations (du continent) est une contribution nécessaire et essentielle à la protection de l’humanité ».

Malawi : le Procureur général démis de ses fonctions

Le président malawite, Lazarus Chakwera, a licencié Chikosa Silungwe selon la presse locale.Le limogeage du Procureur général, survenu mercredi, a été confirmé, à en croire le quotidien The Nation, par des responsables du Bureau du Président et du Cabinet (OPC) et du ministère de la Justice et des Affaires constitutionnelles.

Pour l’heure, les autorités n’ont fourni aucune raison pour justifier cette décision. Mais, début 2021, l’OPC avait ouvert une enquête sur le bureau du Procureur général après une série de fuites de documents confidentiels. Ceux-ci portent notamment sur des conseils de Chikosa Silungwe au président Lazarus Chakwera.

Jacob Zuma aux obsèques de son frère

Le ministère sud-africain des Services pénitenciers a autorisé l’ancien président, qui purge une peine de quinze mois de prison ferme pour « outrage à la Justice », à assister ce jeudi aux funérailles de Michael Zuma.Jacob Zuma a perdu son petit frère au début de ce mois. Selon un membre de la famille, le défunt souffrait d’une longue maladie. Pour permettre à l’ex-chef de l’Etat de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure, les autorités judiciaires ont « traité et approuvé » la demande de congé pour des raisons familiales de Jacob Zuma considéré comme un « détenu à court terme et à faible risque ».

Les obsèques se tiennent dans la province du KwaZulu Natal. Jacob Zuma, âgé de 79 ans, ne sera pas tenu de porter l’uniforme des prisonniers conformément aux textes qui régissent l’administration pénitentiaire sud-africaine.

Toutefois, précise le ministère des Services pénitenciers, un détenu ayant reçu l’autorisation de quitter un centre correctionnel reste un condamné même lorsqu’il se trouve temporairement en dehors de sa prison.

Afrique du Sud : le procès de Jacob Zuma reporté au 10 août

Le pool d’avocats de l’ancien président sud-africain avait saisi le Tribunal de grande instance de Pietermaritzburg, capitale de la province du KwaZulu-Natal, pour s’opposer à « la virtualité des audiences ».C’est une victoire pour les conseils de Jacob Zuma selon qui la tenue d’une « audience pénale virtuelle en l’absence de l’accusé » constituait une violation des droits constitutionnels de leur client. La fondation de l’ex-chef de l’Etat a soutenu que « la Constitution a gagné enfin » avec le report du procès devant prendre fin le 13 août.

Pour trancher la controverse à propos d’une audience virtuelle ou en présentiel, le Tribunal de grande instance de Pietermaritzburg a demandé aux parties prenantes de « déposer une liste d’arguments » d’ici la reprise du procès.

Ces dernières semaines, les jugements sont rendus virtuellement en Afrique du Sud à cause des restrictions dues au nouveau coronavirus. De plus, le représentant du ministère public a expliqué que l’utilisation de ce procédé pour le procès Zuma aurait permis d’éviter davantage de « perturbations ».

L’emprisonnement de Jacob Zuma, dans le cadre d’une autre affaire judiciaire, a déclenché des émeutes ayant causé plus de 200 morts dans le pays. L’actuel président, Cyril Ramaphosa, a accusé les partisans de Zuma d’avoir planifié les violences pour déstabiliser son régime.

Jacob Zuma doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat de matériel militaire en 1999 auprès de cinq sociétés d’armement européennes. A cette époque, il occupait le poste de vice-président de la nation arc-en-ciel.

Dans cette affaire, on l’accuse d’avoir indûment reçu plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros) notamment du groupe Thales. Cette entreprise française de l’armement était l’une des attributaires d’un contrat d’environ 2,8 milliards d’euros. Pour cela, Thales est également poursuivie pour corruption et blanchiment.

Covid : près de 224 mille Sud-Africains vaccinés en 24 heures

En Afrique du Sud, 223.969 personnes sont vaccinées dans la journée du lundi 19 juillet 2021 contre le coronavirus.Ce chiffre porte à 5.328.110 le nombre de personnes vaccinées dans le pays depuis février dernier.

Selon l’Institut national des maladies transmissibles (NICD), le pays a également enregistré mardi 7.209 nouveaux cas de Covid-19, soit une baisse de la moyenne quotidienne des infections sur sept jours.

La majorité des nouveaux cas provenaient de la province de Gauteng (36%), suivie du Cap occidental (17%), du Mpumalanga (10%), du KwaZulu-Natal (9%), du Cap oriental (7%), du Limpopo (7%), du Nord-Ouest (7%), de l’État libre (4%) et du Cap Nord (4%).

Au total, 221 décès liés au coronavirus ont été signalés aujourd’hui, ce qui porte le nombre de décès à 67.080, selon le ministère de la Santé.

Au cours des dernières 24 heures, 533 personnes ont été admises à l’hôpital, faisant un total de 16.742 patients hospitalisés à travers le pays.

Pillages : l’Afrique du Sud relance son économie (Ramaphosa)

L’Afrique du Sud est en train de se reconstruire après les récents pillages et violences, selon son président Cyril Ramaphosa.Dans son message hebdomadaire à la nation après les pires troubles dans le pays depuis la fin de l’apartheid, M. Ramaphosa a soutenu que son pays « en train de relancer son économie ».

Les événements de la semaine dernière suite à l’emprisonnement de l’ex-président Jacob Zuma « sont un rappel brutal de la profondeur des problèmes et du chemin qu’il nous reste à parcourir ».

« Ces événements doivent nous conduire à agir avec plus de détermination et de diligence », a déclaré Ramaphosa.

Il a fait remarquer que les récents troubles ont entraîné la mort de 212 personnes et le pillage de biens publics et privés, la destruction d’infrastructures à hauteur de plusieurs millions de dollars et la suspension de services essentiels dans les provinces du Kwazulu-Natal et du Gauteng.

« Alors que nous nous efforçons de stabiliser le pays, de sécuriser les fournitures et de protéger les infrastructures essentielles, nous devons également travailler ensemble pour atténuer les effets de ces troubles sur les personnes les plus vulnérables de la société », a ajouté le président.

Il a évoqué l’urgence de transformer l’économie, de créer des emplois et de partager les richesses du pays pour tirer des millions de Sud-Africains des affres de la pauvreté.

« Nous devons transformer fondamentalement notre économie et notre société, en intensifiant nos efforts pour créer des emplois, sortir des millions de personnes de la pauvreté et faire en sorte que les richesses du pays soient partagées entre tous ses habitants », a-t-il poursuivi.

Le dirigeant sud-africain a encouragé les entreprises à offrir des mesures de bien-être et d’autres formes de soutien aux employés qui ont été touchés par les violences.

« Nous sommes appelés à contribuer à l’aide alimentaire et à soutenir les entreprises en détresse. Nous sommes appelés à rejoindre de petites équipes de bénévoles pour aider à nettoyer les communautés touchées, s’il nous est possible de le faire, tout en ayant à l’esprit de la pandémie et ce que nous devons faire pour rester en sécurité », a conclu le président.

Coupe Cosafa : le Sénégal qualifié en finale

Les Lions ont éliminé, ce vendredi au Nelson Mandela Bay Stadium de Port Elizabeth (Afrique du Sud), l’Eswatini à l’issue des tirs au but (3-0).Dans cette épreuve, le Sénégal n’a pas du tout tremblé. Les trois premiers Lions à se lancer, Mohamed Rassoul Ba, Albert Lamane Diène et El Hadj Madické Kane, ont mis la balle au fond des filets.

Par contre, l’Eswatini a complètement perdu pied avec trois ratés en autant de tentatives. Pape Seydou Ndiaye, le gardien sénégalais, s’est dressé comme une muraille. Et le Bouclier du roi, surnom de cette sélection, avait le moral dans les chaussettes. 

C’est parce que l’Eswatini tenait le bon bout en ouvrant la marque grâce à Sifiso Samu Matse (15′, 1-0) puis en doublant la mise par l’intermédiaire de Sabelo Ndzinisa (20′, 2-0). 

En seconde période, la réduction du score de Pape Massar Djitté (58′, 2-1) a permis au Sénégal d’entretenir l’espoir. L’expulsion du milieu eswatinien Fanelo Mamba, après un second carton jaune (67′), a rendu plus facile la tâche des Lions. 

A force de pousser, El Hadj Madické Kane a effacé l’ardoise (80′, 2-2). En supériorité numérique, le Sénégal n’est pas parvenu à prendre l’avantage sur son adversaire. Il a donc fallu la séance fatidique des tirs au but pour départager les deux équipes.

Le Sénégal jouera, dimanche prochain, la finale de la 20e édition de la Coupe Cosafa. Les Lions ont été invités à prendre part à cette compétition des fédérations de l’Afrique australe. L’autre demi-finale du tournoi oppose à l’instant le pays hôte, l’Afrique du Sud, au Mozambique.

Afrique du Sud: les violences ont été planifiées (Ramaphosa)

Les scènes de violences et de pillages en Afrique du Sud ont été planifiées et fomentées par des personnes anonymes, selon le président Cyril Ramaphosa.« Les instigateurs de ce chaos avaient été identifiés et seraient bientôt arrêtés », a-t-il promis.

Cyril Ramaphosa s’exprimait ce vendredi 16 juillet 2021 lors d’une visite à Durban, dans le KwaZulu-Natal, afin d’évaluer l’impact des récentes violences et du déploiement des forces de sécurité, notamment 25.000 soldats.

« Il est tout à fait clair que tous ces incidents de troubles et de pillage ont été fomentés. Des personnes ont planifié et coordonné tout cela », a poursuivi M. Ramaphosa, estimant que les agents de sécurité du pays auraient pu mieux faire face aux violences et aux pillages qui ont entraîné l’arrestation de 1478 personnes et la mort de 117 autres dont 95 dans le seul KwaZulu-Natal.

Selon lui, ceux qui sont à l’origine du chaos seront poursuivis et que le gouvernement « ne laissera pas l’anarchie et la pagaille s’installer dans notre pays ».

Le Chef de l’Etat sud-africain a indiqué que de nombreuses entreprises sont fermées et que les gens font la queue pour obtenir des produits de première nécessité.