Afrique du Sud : lancement de la Fondation Prince Mangosuthu Buthelezi

Velenkosi Hlabisa, le leader du Parti Inkatha de la liberté (IFP, sigle anglais) fondé par le prince zoulou, en sera le président du Conseil d’administration.Le Prince Mangosuthu Buthelezi est l’une des principales figures historiques et politiques de l’Afrique du Sud contemporaine. Il fut notamment ministre des Affaires intérieures pendant une décennie. gé de 94 ans actuellement, le vieil homme s’est retiré de la vie politique en 2019.

La fondation qui porte son nom a été créée dans un but précis : « donner des moyens d’action aux membres les plus vulnérables de notre société en promouvant la paix par des négociations et la résolution non violente des conflits où qu’ils se produisent », a précisé Velenkosi Hlabisa, son président, lors du lancement à Durban.

Dans son discours, le chef de file du Parti Inkatha de la liberté (IFP, sigle anglais) a déclaré qu’il faut « promouvoir la réconciliation, la cohésion sociale, le multiculturalisme et l’unité dans la diversité avec pour objectif la construction de la nation afin de guérir les blessures du passé et de garantir un avenir commun dans lequel prévaut l’Etat de droit ».

La Fondation Prince Mangosuthu Buthelezi fait de l’éducation, un droit fondamental, l’une de ses priorités. Elle compte aussi soutenir la recherche ainsi que l’innovation et préserver l’héritage de son parrain.

Le Fmi vole au secours de la Zambie

Le Fonds monétaire international (Fmi) a approuvé un programme d’assistance financière de 1,3 milliard de dollars US pour la Zambie, a annoncé jeudi l’institution de Bretton Woods.Le Fmi a indiqué dans un communiqué que son conseil d’administration avait approuvé un prêt sur 38 mois dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC).

Le programme est basé sur le « Plan de réforme économique du gouvernement zambien qui vise à rétablir la stabilité macroéconomique et à favoriser une croissance plus forte, plus résiliente et plus inclusive », a-t-il précisé.

« Le programme soutenu par la FEC contribuera à rétablir la viabilité par l’ajustement budgétaire et la restructuration de la dette, à créer un espace budgétaire pour les dépenses sociales afin d’amortir le fardeau de l’ajustement, et à renforcer la gouvernance économique, notamment en améliorant la gestion des finances publiques », a précisé le Fmi.

Le programme devrait également lancer le soutien financier indispensable des partenaires de développement de la Zambie.

La Zambie hérite de plusieurs années de mauvaise gestion économique, avec un effort d’investissement public qui s’est révélé particulièrement inefficace. La croissance a été trop faible pour réduire les taux de pauvreté, d’inégalité et de malnutrition qui sont parmi les plus élevés au monde.

Le pays est en situation de surendettement et a besoin d’un traitement approfondi et complet pour placer la dette publique sur une trajectoire durable.

La Fifa bannit un zimbabwéen pour « harcèlement et abus de pouvoir »

La Fifa a banni Obert Zhoya, ancien haut responsable de la Zimbabwe Football Association (ZIFA) de toute activité liée au football pendant cinq ans pour « abus de pouvoir et harcèlement sexuel » sur trois femmes arbitres.La FIFA a déclaré jeudi que sa commission d’éthique avait jugé l’ancien secrétaire général de la commission des arbitres de la ZIFA, Obert Zhoya, « coupable d’avoir abusé de sa position pour harceler sexuellement trois femmes arbitres de la ZIFA ».

« Après l’avoir jugé coupable d’abus de pouvoir et de harcèlement sexuel sur trois femmes arbitres de la Fédération Zimbabwéenne de Football (ZIFA), la Chambre de Jugement de la Commission d’Éthique Indépendante a prononcé à l’encontre de M. Obert Zhoya, ancien Secrétaire Général de la Commission des Arbitres de la ZIFA, une interdiction de toute activité liée au football pour une durée de cinq ans. En outre, la chambre de jugement a infligé à M. Zhoya une amende de CHF 20 000. »

« Après une analyse minutieuse des déclarations écrites des victimes, ainsi que des diverses preuves recueillies au cours des investigations menées par la chambre d’investigations, la chambre de jugement a été confortablement convaincue que M. Zhoya avait enfreint l’article 23 (protection de l’intégrité physique et mentale), l’article 25 (abus de position) et, par corollaire, l’article 13 (obligations générales) du Code d’éthique », a déclaré la Fifa dans un communiqué.

Les allégations contre Zhoya sont apparues pour la première fois en septembre 2020, mais une enquête formelle n’a commencé qu’en décembre 2021, après que les victimes présumées ont signalé ses agissements à la police.

Afrique: Paris veut être «plus réactif» sur les réseaux sociaux

Le président Emmanuel Macron veut engager le combat contre les « propagandes anti-françaises » qui ont déferlé courant 2021.La France n’entend plus laisser le terrain numérique libre aux propagandistes. Emmanuel Macron a exhorté, jeudi 1er septembre, les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit leur pays en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Pour lui, « le narratif russe, chinois et turc » a saturé l’année dernière l’espace médiatique de certains pays qu’il n’a pas nommés.

« Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations », a observé le chef de l’Etat, dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Il dénonce le fait qu’on fasse souvent croire à ces opinions « que la France est un pays qui fait de la néocolonisation et qui installe son armée sur leur sol ».

Face à cette situation, le chef de l’Etat indique que la riposte passe d’abord par une « vraie politique partenariale » avec les pays visés. Mais « je pense que, collectivement, nous devons être beaucoup plus réactifs, beaucoup plus mobilisés sur les réseaux sociaux », a-t-il insisté.

Le chef de l’Etat, qui a appelé à « assumer une stratégie d’influence et de rayonnement de la France », a exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous ». France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d’information France 24 et la radio RFI, suivies dans plusieurs pays du Sahel tels que le Mali.

Ce pays, dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans, est en froid diplomatique avec la France. Certains acteurs profitent de la situation pour faire passer leur propagande sur les plateformes numériques.

La réaction de la France ne vise pas à « faire de la propagande », a fait valoir M. Macron, mais de contrer les « propagandes anti-françaises » et de « combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action ». « Aujourd’hui, on subit trop, on ne fait pas assez », a-t-il estimé devant les ambassadeurs et ambassadrices français.

Namibie : décès de touristes allemands dans un crash d’avion

Quatre touristes allemands sont décédés dans le crash de leur avion en Namibie, a appris APA mercredi.Une famille allemande et son pilote sud-africain sont morts mardi dans l’accident de leur avion, qui s’est écrasé au décollage sur l’île fluviale d’Impalila, dans le nord-est de la Namibie, ont indiqué les autorités locales.

« Il y avait quatre occupants plus un pilote et tous sont morts sur le coup », a indiqué l’inspecteur Elifas Kuwinga dans un communiqué.

L’île se trouve dans la réserve de Kavango-Zambezi, un site écologique unique qui s’étend aussi en Angola, au Botswana, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe.

Af’Sud : le crash d’un avion de la police fait cinq morts

Cinq personnes ont péri dans le crash d’un avion de la police sud-africains (SAPS) peu après son décollage à l’aéroport de Rand, dans la province du Gauteng, a annoncé mercredi Athlenda Mathe, porte-parole des SAPS.« A bord se trouvaient cinq passagers et un pilote. Les cinq passagers ont malheureusement perdu la vie », a déclaré M. Mathe.

« Le pilote est grièvement blessé et a été emmené dans un hôpital voisin pour des soins médicaux supplémentaires », a ajouté Mathe.

« Les détails concernant les personnes décédées et le pilote blessé seront communiqués une fois que leurs proches auront été informés », a déclaré le porte-parole.

Des enquêtes sont en cours pour établir les circonstances de l’accident, a conclu Mathe.

Madagascar : une manifestation contre l’enlèvement d’un albinos dégénère

Au moins dix-neuf personnes sont mortes dans les heurts entre manifestants et forces de l’ordre survenus à Ikongo, une ville du Sud-Est de la Grande île.En Afrique, les albinos sont persécutés dans certains pays. Les membres de cette communauté fragile font souvent l’objet d’agressions sexuelles, de mutilations et d’assassinats. Des actes immondes sous-tendus par des pratiques occultes pour diverses raisons.

A Antananarivo, la capitale malgache, des populations sont descendues hier lundi dans la rue suite à l’enlèvement présumé d’un enfant albinos. Très révoltés, les manifestants ont pris d’assaut un poste de police où les supposés coupables étaient détenus.

Selon des témoins, les forces de l’ordre ont alors ouvert le feu pour repousser la foule furieuse. Dix-neuf manifestants ont ainsi perdu la vie. Même si Andry Rakotondrazaka, le chef de la police, a déclaré que ses hommes n’avaient d’autres choix que d’agir de la sorte, les autorités gouvernementales ont demandé l’ouverture d’une enquête.

Afrique du Sud : plus de 700 kg de méthamphétamine saisis

La valeur de cette quantité de la drogue de synthèse est évaluée à 16,9 millions de dollars américains.Ce week-end, la douane sud-africaine a saisi à l’Aéroport International Oliver Reginald Tambo de Johannesburg une cargaison de méthamphétamine. Selon le Service fiscal du gouvernement sud-africain (SARS, sigle anglais), il s’agit de 785 kg de ce puissant stimulant destinés au marché australien.

Pour réussir leur coup, les trafiquants ont présenté la marchandise prohibée comme « un tapis antidérapant à usage multiple ». Mais lors du contrôle, « il s’est avéré que le tapis avait été utilisé pour dissimuler de la méthamphétamine en cristaux », a déclaré le percepteur des recettes.

Le commissaire du SARS, Edward Kieswetter, a félicité les agents de la douane sud-africaine pour leur « travail louable » et averti les organisations criminelles. « L’excellente coopération avec les autres organismes chargés de faire respecter la loi nous permet de porter un coup fatal à ces activités illégales. Nos agents sont vigilants et travaillent d’arrache-pied pour arrêter ceux qui utilisent nos portes d’entrée et de sortie pour commettre ce type de délits », a-t-il prévenu.

Désormais, le dossier est confié à la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires de la police sud-africaine pour un complément d’enquête. La méthamphétamine est un stupéfiant qui crée rapidement un état d’euphorie semblable à celui procuré par la cocaïne. Elle est hautement addictive et affecte le système nerveux central, d’après les experts médicaux.

Malawi : les autorités apaisent les craintes de pénurie de carburant

La société nationale de pétrole (NOCMA) du Malawi a apaisé les craintes d’une pénurie de carburant après des jours d’achats effrénés dans la capitale Lilongwe.Cette situation, selon la NOCMA s’explique par des problèmes logistiques. Dans un communiqué publié lundi, la Société a assuré aux Malawites que le pays disposait d’un approvisionnement suffisant en essence et en diesel et qu’il continuait « à recevoir des importations de carburant des ports de Dar es-Salaam et de Beira, malgré les problèmes de change qui ont affecté la capacité d’importation de la société pétrolière nationale ».

« La NOCMA est consciente qu’au cours des dernières quarante-huit (48) heures, le pays a connu des pénuries sporadiques de carburant localisées, en particulier à Lilongwe et dans certaines parties de la région centrale, ce qui a entraîné des achats de panique », a déclaré la société.

Elle a ajouté : « Cette situation est principalement due à une hausse de la demande à Lilongwe et dans certaines parties de la région centrale, qui a sapé l’approvisionnement du week-end en raison des nombreux événements qui se sont déroulés dans la ville pendant le week-end ».

Les défis logistiques ont vu de longues files d’attente se former devant les stations-service de Lilongwe et d’autres régions depuis samedi.

« L’approvisionnement irrégulière en carburant à Lilongwe et dans d’autres régions du pays est en train d’être corrigé, car le produit est libéré des réserves stratégiques de carburant ainsi que d’autres importateurs afin d’assurer une disponibilité durable du carburant dans toutes les stations-service ».

La situation de l’approvisionnement en carburant dans la ville de Lilongwe et dans d’autres villes du pays devrait se normaliser d’ici mardi.

Af’Sud : création d’un organe consultatif anti-corruption

Le président Cyril Ramaphosa a mis sur pied un organe de neuf membres chargés de conseiller le gouvernement sud-africain dans la lutte contre la fraude et la corruption.Selon M. Ramaphosa, le Conseil consultatif national de lutte contre la corruption (NACAC) rassemble des représentants de la société civile et des entreprises. Il est présidé par l’universitaire Firoz Cachalia et son adjoint est le président de la Chambre nationale des chefs traditionnels, Nomandla Dorothy Mhlauli.

Les autres membres du NACAC sont Kavisha Pillay, David Lewis, Nkosana Dolopi, Barbara Schreiner, Nokuzula Khumalo, Sekoetlane Phamodi et Thandeka Gqubule-Mbeki.

« Le Conseil consultatif national de lutte contre la corruption est l’incarnation de notre volonté commune, en tant que nation, de débarrasser toutes les composantes de notre société de toutes les formes de criminalité et de corruption et de développer une réponse et une prévention de ce fléau à l’échelle de toute la société », a déclaré M. Ramaphosa.

La corruption est l’un des principaux défis auxquels l’Afrique du Sud est confrontée depuis l’arrivée au pouvoir de Ramaphosa en 2018. Elle est aujourd’hui responsable de la récente détérioration des services fournis par les ministères et plusieurs structures de l’Etat.

C’est l’une des questions au cœur des manifestations contre la prestation de services qui ont secoué le pays ces derniers mois.

L’organe conseillera le président sur les questions liées à la lutte contre la corruption, conformément à la stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2030.

Il devrait notamment conseiller M. Ramaphosa sur la mise en œuvre effective de la stratégie de lutte contre la corruption par le gouvernement et la société civile, y compris le secteur privé.

Il fournira également des conseils au gouvernement face aux recommandations de la Commission d’enquête judiciaire sur les allégations de « capture d’Etat », qui a mis en cause plusieurs hauts fonctionnaires de l’ANC dans des activités de corruption.

Une équipe interministérielle dirigée par le bureau de M. Ramaphosa élabore actuellement la réponse du gouvernement au rapport sur l’accaparement de l’Etat, que le président devrait présenter au Parlement d’ici le 22 octobre.

Le rapport sur la « capture de l’Etat » a formulé des recommandations de grande envergure sur le traitement des cas de fraude et de corruption et sur les mesures à prendre pour prévenir, détecter et poursuivre la corruption dans tous les secteurs de la société à l’avenir.

Af’Sud-Angola : Ramaphosa félicite João Lourenço pour sa réélection

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a félicité mardi le président João Lourenço pour sa réélection à l’issue des élections générales qui ont eu lieu le 24 août dernier.Selon M. Ramaphosa, les résultats de ces élections reflètent la confiance que le peuple angolais accorde à M. Lourenço.

« Je suis impatient de travailler avec le président João Lourenço pour renforcer les relations bilatérales solides et cordiales entre nos deux pays, ainsi que sur des questions d’intérêt mutuel sur le continent africain et dans notre région, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », a déclaré M. Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a indiqué qu’il est encourageant que les élections se soient déroulées dans un environnement calme, permettant aux Angolais « d’exercer leur droit démocratique d’élire un gouvernement de leur choix ».

Les résultats provisoires annoncés par la Commission nationale électorale (CNE) de l’Angola donnent vainqueur au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir) de M. Lourenço avec 51,07% des suffrages exprimés.

Le principal parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), dirigé par Adalberto Costa Júnior, a obtenu 44,5% des voix.

Le CNE a déclaré que sur les 220 sièges de l’Assemblée nationale, les résultats montrent que le MPLA a remporté 124 sièges et l’UNITA 90.

Les résultats pour les six sièges restants sont toujours en attente et n’ont aucune incidence sur les résultats finaux, le MPLA ayant déjà obtenu la majorité des voix pour diriger le prochain gouvernement.

En Angola, le candidat du parti ayant obtenu le plus de voix aux élections législatives devient président de la République.

Le Japon et la Bad appuient le secteur privé africain

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) s’engagent à consacrer jusqu’à cinq milliards $, soit 3274 milliards Fcfa, au profit du secteur privé africain.L’annonce a été faite lors de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), qui s’est tenue les 27 et 28 août 2022 à Tunis, la capitale tunisienne. Elle intervient dans le cadre d’une coopération financière. L’aide s’étend sur la période la période 2023-2025.

Le financement se compose de 4 milliards de dollars au titre du guichet existant et d’un montant supplémentaire pouvant atteindre 1 milliard de dollars au titre d’un nouveau guichet spécial que le Japon mettra en place, indique une note de la Bad.

Dans le cadre de ce guichet spécial, le Japon accordera des financements aux pays qui font des progrès en matière de transparence et de viabilité de la dette et d’autres réformes, améliorant ainsi de manière régulière et significative la situation de leur dette.

Pour assurer sur le continent la sécurité alimentaire, le Japon et la BAD soutiendront l’agriculture et la nutrition, des domaines prioritaires de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA 5) qui couvrira quatre domaines prioritaires : électricité, connectivité, santé, agriculture et nutrition pour répondre aux principaux défis de l’Afrique.

Lors de la cérémonie de lancement de l’EPSA 5, Masato Kanda, vice-ministre japonais des Finances pour les affaires internationales, a engagé son pays à soutenir les Etats africains tout en respectant leurs propres initiatives.

Akihiko Tanaka, président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a déclaré de son côté que « face à la grave situation causée par de multiples crises, le renforcement de la résilience et la promotion de la sécurité humaine sont des éléments stratégiques de l’appui japonais à l’Afrique ».

« L’EPSA est un volet essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis sociaux et économiques auxquels le continent est confronté. La JICA s’engage à travailler avec l’EPSA pour créer un avenir brillant et prospère », a-t-il ajouté.

Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a expliqué que « l’EPSA 5 est le type de coopération dont l’Afrique et le monde ont besoin. Les impacts croissants du changement climatique, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine signifient que nous devons faire encore plus que ce que nous avons fait précédemment, pour mobiliser le secteur privé et créer des opportunités d’emplois en Afrique ».

Cette « nouvelle initiative » vise des millions d’Africains, a-t-il fait savoir. Pour cette coopération financière, le Japon et la BAD uniront leurs forces pour soutenir les pays qui font face à d’énormes défis, notamment en matière de sécurité alimentaire, de changement climatique, de santé et de dette.

Le Japon avait annoncé le lancement de l’EPSA lors du sommet du G8 à Gleneagles en 2005. Depuis la TICAD 6 en 2016, Tokyo met à jour l’EPSA lors de la TICAD. Actuellement, le Japon apporte son soutien par le biais de l’EPSA4 (3,5 milliards de dollars USD de 2020 à 2022), qui a été lancé à la TICAD7, en 2019.

L’Eswatini et l’Indonésie vont renforcer leur coopération

Les deux pays prévoient de signer un accord de coopération économique visant à renforcer leurs relations bilatérales.L’Eswatini et l’Indonésie explorent les voies et moyens permettant de rendre plus dynamique leur coopération économique.

Selon des informations parvenues à APA jeudi 25 août, le roi Mswati III d’Eswatini, qui est en vacances en Indonésie, a rencontré le président Joko Widodo, pour discuter des efforts visant à accroître la coopération économique dans les secteurs de la santé, du tourisme, des infrastructures et de l’énergie.

« Le roi Mswati profite de ses vacances pour tenir une réunion avec le président indonésien afin de discuter des efforts visant à accroître la coopération entre les deux pays, en particulier dans le secteur économique », a déclaré la ministre des Affaires étrangères d’Indonésie, Retno Marsudi.

Elle a  ajouté que les deux dirigeants ont discuté de la manière dont les secteurs privés et les entreprises publiques des deux pays pourraient établir des partenariats plus étroits.

Selon Mme Marsudi, les deux pays prévoient de signer un accord de coopération pour renforcer les relations bilatérales, notamment dans le domaine économique. « Les ministres des Affaires étrangères (d’Indonésie et d’Eswatini) sont chargés de préparer le document », a-t-elle dit.

Il s’agit de la septième visite du roi Mswati en Indonésie, les visites précédentes ayant eu lieu en 2002, 2003, 2007, 2008, 2015 et 2019. Le roi d’Eswatini est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Thulisile Dladla.

L’UE va envoyer une mission d’observation au Lesotho

L’Union européenne (UE) a approuvé l’envoi pour la première fois d’une équipe d’observateurs électoraux au Lesotho, a annoncé un haut responsable de l’UE mercredi dernier.Le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré qu’Ignazio Corrao, membre du Parlement européen, dirigerait la mission européenne d’observation des élections législatives du Lesotho en octobre prochain.

« Le déploiement de cette toute première mission d’observation électorale de l’UE illustre le renforcement continu du partenariat entre le Lesotho et l’UE, qui remonte à 1976 », a déclaré M. Borrell.

Les électeurs du Lesotho iront aux urnes le 7 octobre. Il s’agit du dernier tour de scrutin dans ce pays enclavé d’Afrique australe. Au moins 53 partis politiques sont inscrits pour participer à ces élections générales.

Les législateurs élisent un Premier ministre à la tête du gouvernement, généralement issu du parti majoritaire au parlement qui compte 120 sièges.

Ce royaume montagneux de deux millions d’habitants, entièrement entouré par l’Afrique du Sud, a connu des épisodes répétés d’instabilité et d’ingérence de l’armée dans la politique.

Entre 2012 et 2017, le Lesotho a organisé trois élections qui se sont soldées par des coalitions fracturées et des turbulences.

Fièvre aphteuse : le Botswana suspend ses exportations de viande

Le Botswana a suspendu les exportations de bovins et de produits carnés connexes à la suite d’une suspicion d’épidémie de fièvre aphteuse dans le pays.L’annonce a été faite par le directeur par intérim du Département des services vétérinaires, Kefentse Motshegwa. Selon M. Motshegwa, la suspension fait suite à une épidémie de fièvre aphteuse dans le district du Nord-Est, près de la frontière avec le Zimbabwe.

« Les exportations d’animaux à sabots fendus, de bœuf, de viande fraîche et de produits animaux bruts ont été suspendues », a indiqué le haut fonctionnaire dans un communiqué. Et d’ajouter que tous les mouvements et l’abattage de bovins à l’intérieur du pays ont également été suspendus jusqu’à nouvel ordre. « La restriction des mouvements facilite les enquêtes sur la maladie et sera levée une fois les enquêtes terminées », a précisé le responsable.

La fièvre aphteuse est une maladie virale hautement contagieuse qui touche les bovins, les porcs, les moutons, les chèvres et autres animaux bi-ongulés.

La suspension devrait nuire aux revenus du Botswana, qui est l’un des principaux exportateurs de viande bovine vers l’Union européenne, où il bénéficie d’un accès en franchise de droits et de quotas. L’année dernière, les exportations de bœuf vers l’UE ont rapporté environ 20 millions de dollars américains au pays.

L’interdiction de la circulation du bétail fait suite à une mesure similaire prise par l’Afrique du Sud voisine la semaine dernière.

Aide alimentaire des Émirats arabes unis au Zimbabwe

Abou Dhabi a fait don 50 tonnes de nourriture à des milliers de familles zimbabwéennes menacées de famine.L’ambassadeur des Emirats arabes unis au Zimbabwe, Jassim Muhammad al Qasimi, a déclaré mardi 23 août que cette aide alimentaire contribuera aux efforts visant à répondre aux besoins de milliers de familles et de groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées dans le pays d’Afrique australe.

« L’envoi de denrées alimentaires à la République du Zimbabwe reflète les relations solides entre nos deux nations et démontre le rôle humanitaire joué par les EAU pour soutenir les pays africains et atténuer les crises humanitaires auxquelles ils sont confrontés », a déclaré al Qasimi en marge de la remise du don.

Ces deux dernières années, les EAU ont intensifié leur aide humanitaire au continent africain. Le Zimbabwe a été l’un des premiers pays à bénéficier de l’assistance médicale d’Abou Dhabi pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Plus de 8.000 travailleurs de la santé zimbabwéens ont ainsi bénéficié d’une assistance pour renforcer leurs efforts visant à contenir la propagation du virus.

Zambie-Qatar : signature d’un accord sur le transport aérien

La nouvelle convention permettra à Qatar Airways d’augmenter la fréquence de ses vols directs entre Doha et Lusaka.L’accord, qui a été signé mardi à Doha par le ministre zambien des transports, Frank Museba Tayali, et le ministre qatari des Transports, Jassim Seif Ahmed al-Sulaiti, prévoit le renforcement de la coopération entre les deux pays « dans le domaine du transport aérien ouvert ». 

Dans un communiqué, le Qatar a déclaré que l’accord « s’inscrit dans le cadre de la liaison du Qatar avec des accords de services aériens qui ouvrent la voie au transporteur national pour étendre son réseau de destinations afin d’atteindre davantage de destinations mondiales ».

Qatar Airways a déjà des vols directs vers la capitale zambienne Lusaka et l’accord verrait la compagnie aérienne du Moyen-Orient augmenter la fréquence de ses vols.

Les deux ministres ont également passé en revue les relations bilatérales entre leurs pays dans les domaines des services de transport et de l’aviation civile.

Élections en Angola : le président sortant Joao Lourenço sur la sellette ?

Quatorze millions d’électeurs angolais sont appelés mercredi 24 août aux urnes pour désigner leurs députés au rang desquels sera issu le prochain président.Ce mercredi est un jour de vote en Angola. Les citoyens du pays sont appelés à départager les huit partis politiques en lice pour les élections générales. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d’État. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, investi par le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), brigue un second mandat. Mais il n’est pas assuré de remporter ce scrutin qui s’annonce comme le plus serré de l’histoire de ce pays du sud-ouest du continent, d’après plusieurs observateurs.

Au pouvoir depuis l’indépendance du pays de l’empire portugais en 1975, le MPLA gouverne sans partage. Mais son hégémonie est menacée pour ces élections où le jeu semble plus ouvert. La bataille pour le pouvoir se décidera une fois de plus contre l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), principale formation de l’opposition. Le MPLA et l’Unita se sont déjà battus pendant plus de vingt-cinq années de guerre civile.

À la tête de l’Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption. Il insiste beaucoup sur les faiblesses du pouvoir sortant, faisant qu’il croit cette fois au changement attendu par une partie des Angolais déçue par Joao Lourenço. Pour celui qui est surnommé « ACJ », « un alignement de planètes » s’est fait en sa faveur cette année.

Cependant, le président sortant Joao Lourenço croit en ses chances de se faire réélire. En 2017, il avait été élu avec 61 % des voix, avec l’étiquette de dauphin désigné de Jose Eduardo dos Santos, son défunt prédécesseur qui a régné de 1979 à 2017. Tout au long de sa campagne, Joao Lourenço a mis en avant ses accomplissements et notamment son bilan économique.

Toutefois, le développement tant promis n’est pas là avec 40% de la population qui vit toujours dans l’extrême pauvreté. Le pays a subi longtemps les effets de la crise pétrolière de 2016 et de celle de la Covid-19, rendant le quotidien des Angolais encore plus dur.

Les quatorze millions d’électeurs angolais continueront de voter jusqu’à dix-huit heures (17 h GMT) après que les bureaux de vote ont été ouverts ce matin à sept heures du matin. Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

Ce qui est fort possible après que l’opposition et une partie de l’opinion publique ont alerté sur des possibilités de fraudes. « Cette fois-ci, la triche ne paiera pas », a prévenu Abel Chivukuvuku, président de CASA-CE, colistier du candidat d’Adalberto Costa Junior.

Afrique du Sud : importante opération de sécurisation dans le Gauteng

Plus de 2000 individus suspects ont été arrêtés ce week-end dans cette province située au Nord du pays.Installation de barrages routiers, descente dans les repaires de malfrats, fouilles poussées…, la police sud-africaine a sorti les gros moyens pour faire changer la peur de camp dans la province du Gauteng où se trouvent Pretoria et Johannesburg.

Selon Mavela Masondo, porte-parole de la Police sud-africaine, cette opération d’envergure s’inscrit dans le cadre d’initiatives de sécurisation suite à l’augmentation de 11,5 % du taux de criminalité dans tout le pays entre avril et juin 2022.

« Des interpellations ont eu lieu lors de la recherche de suspects ayant commis des viols, meurtres, agressions… », a indiqué M. Masondo. Si certaines personnes ont pu être libérées après le paiement d’amendes, d’autres devront comparaître cette semaine devant les tribunaux du Gauteng, a déclaré l’officier de police.

Afrique du Sud : promulgation d’une nouvelle loi anti-corruption

Le gouvernement vise à renforcer la capacité des conseils locaux à adhérer à des normes éthiques.Le chef de l’Etat sud-africains engage la lutte contre la corruption dans l’administration publique. Pour ce faire, il a promulgué une nouvelle loi anti-corruption pour, dit-il, améliorer « la vie des Sud-Africains au niveau local, notamment en garantissant la responsabilité et en excluant les hauts fonctionnaires corrompus du gouvernement local ».

« Les amendements adoptés par le Parlement montrent que les préoccupations des communautés ont été entendues et prises en compte », s’est félicité le dirigeant de la nation arc-en-ciel, qui note qu’ « un État capable et éthique nécessite une base solide au niveau local, et la nouvelle loi contribuera grandement à renforcer la confiance des communautés dans le gouvernement local, et à permettre des partenariats et une coopération plus solides entre les municipalités et les communautés qu’elles servent ».

L’un des amendements notables de la nouvelle loi est l’interdiction faite aux politiciens de tout parti d’occuper un poste au sein d’une administration locale. En outre, si un titulaire d’un poste au sein d’une administration locale est reconnu coupable d’une quelconque infraction, il lui sera interdit d’exercer ses fonctions pendant cinq ans.

Pour renforcer la gouvernance et attirer des compétences de qualité, les municipalités locales seront désormais en mesure d’étendre leur réseau de recrutement à l’ensemble du pays.

SADC : Ramaphosa salue les progrès en matière de sécurité régionale

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avait « fait de grands progrès » dans la résolution des différends en matière de paix et de sécurité au cours de l’année dernière, a appris APA vendredi.S’exprimant à son retour du 42ème Sommet de la SADC qui s’est achevé jeudi à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, M. Ramaphosa a déclaré qu’il était satisfait du processus de réforme en cours au Lesotho, dont le rapport que le Premier ministre Moeketsi Majoro a présenté au sommet « servira de véritable jalon dans la vie des Basotho ».

La SADC et l’Afrique du Sud ont joué un rôle important dans le rétablissement de la paix et de la normalité dans ce royaume troublé, a-t-il noté.

Parmi les autres développements du sommet, il a été signalé que la SADC avait repoussé les insurgés dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, ce qui a réaffirmé « l’engagement total du groupement à soutenir le peuple du Mozambique ».

« Ce qui est réjouissant, c’est que les personnes qui avaient fui les différentes zones de Cabo Delgado rentrent maintenant chez elles, avec une confiance accrue, car la SADC les a aidées à instaurer la paix », a déclaré M. Ramaphosa.

La SADC a également progressé dans la mise en place d’un centre logistique au Botswana qui aidera les pays de la région à faire face aux situations d’urgence, a-t-il déclaré.

« Nous serons en mesure d’apporter les différentes mesures d’assistance lorsqu’il y aura des situations où nos forces armées devront intervenir dans l’un de nos Etats membres », a déclaré M. Ramaphosa à propos du centre logistique du Botswana.

M. Ramaphosa s’est également félicité des progrès réalisés dans le centre antiterroriste déjà opérationnel en Tanzanie.

La SADC a également enregistré des progrès sur les questions relatives à l’Eswatini, où elle a mis en place une mission d’enquête « pour chercher des moyens efficaces de gérer la situation » dans le royaume.

L’Eswatini a récemment été confronté à des protestations démocratiques dans tout le pays, le monarque exigeant l’ouverture du pays au multipartisme.

Entre-temps, le président de la RDC, Félix Tshisekedi Tshilombo, a été élu président de la SADC pour un an, succédant à son homologue malawite Lazarus Chakwera.

L’été du mécontentement en Afrique

Cet été, l’Afrique a été le théâtre de nombreuses manifestations, dont certaines sont parmi les plus marquantes de l’histoire récente du continent.Depuis le mois de juin, l’Afrique a été le théâtre de pas moins de seize manifestations, la plupart d’entre elles portant sur l’augmentation du coût de la vie pour les gens ordinaires dans les pays africains qui souffrent encore de la gueule de bois post-Covid exacerbée par les effets du conflit entre la Russie et l’Ukraine voisine.

De l’Afrique du Sud à la Sierra Leone, en passant par le Soudan, le Sénégal, la Guinée et la République démocratique du Congo, des manifestants sont descendus dans la rue, usant parfois à une violence extrême pour des raisons diverses, laissant les experts pantois devant les causes de cet été de mécontentement quasi simultané sur le continent.

Il y a quatre mois à peine, la Banque mondiale, qui avait prévenu en avril dernier que les économies du continent pourraient être affectées par le resserrement des conditions mondiales et la réduction des flux financiers étrangers dans la région, avait déjà commencé à s’inquiéter, poussant du coup les gens dans la rue.

Albert Zeufack, l’économiste principal de la Banque mondiale pour l’Afrique, avait alors prédit que la flambée des prix des carburants et des denrées alimentaires entraînerait une hausse de l’inflation qui aurait un impact négatif sur certains pays pauvres du continent, en particulier ceux qui vivent dans les zones urbaines.

M. Zeufack a mis en garde contre une probabilité instabilité grâce à une inflation alimentée par les prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ce qui aggraverait les dissensions politiques déjà observées dans certains pays africains.

Le pain et le beurre

Ces prédictions se sont réalisées dans un pays comme le Soudan, où le général Abdel Fattal al-Burhan se maintient en place malgré un mouvement de protestation véhément mené par des civils qui souhaitent le retour à un régime civil dans les plus brefs délais.

Les manifestants avaient des besoins plus immédiats à l’esprit – le prix exorbitant d’une miche de pain qui a grimpé en flèche depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019.

Depuis la révolution alimentée par le pain, le Soudan est sur les nerfs et la tendance des militaires à s’accrocher au pouvoir après la chute d’el-Béchir à la fin d’un règne de 30 ans, a conduit à une « armée civile de mécontents » trop pressée de faire descendre leur militantisme dans la rue et à imposer le changement.

Des dizaines de personnes sont mortes alors qu’un scénario post-Covid désespéré a provoqué des ondes de choc sur l’économie, plongeant des millions de Soudanais dans la pauvreté et la misère.

Le même scénario post-Covid se jouait en Sierra Leone, dernier pays africain à être pris dans le bourbier de violentes manifestations qui ont vu des postes de police incendiés et leurs agents tués.

Les analystes attribuent la situation à l’inflation galopante qui explique les pénuries récurrentes de produits de base comme la nourriture et le carburant et la hausse des prix qu’une population de plus en plus pauvre ne peut suivre.

« Le gouvernement est tout simplement à court d’idées pour faire face aux défis socio-économiques croissants auxquels des millions de personnes sont confrontées en Sierra Leone », affirme un analyste anonyme appartenant à un groupe de réflexion local.

En Afrique du Sud, les protestations ont été alimentées par la hausse du coût de l’électricité, qui a poussé de nombreuses entreprises locales à la faillite et a porté un coup dur aux efforts du gouvernement de Cyril Ramaphosa pour réduire le chômage, notamment chez les jeunes.

Plusieurs personnes sont mortes depuis le début du mois d’août pour protester contre les difficultés économiques croissantes de l’Afrique du Sud, qui ont vu la valeur de la monnaie locale, le rand, s’effondrer au plus fort de la période post-Covid et les crimes liés au chômage et à la pauvreté augmenter sensiblement.

La violence dans le township de Thembisa, au nord-est du pays, un centre financier proche de Johannesburg, a fait deux morts, la police ayant utilisé des méthodes musclées pour nettoyer les rues.

Plusieurs semaines auparavant, l’ancien président Thabo Mbeki avait mis en garde contre le risque d’un printemps arabe en Afrique du Sud si le mécontentement généralisé venait à s’envenimer.

Alors que les manifestations en Guinée, au Sénégal et dans l’enclave semi-autonome du Somaliland visaient davantage à faire des déclarations politiques aux dirigeants de Dakar et de Conakry qu’à autre chose, le mécontentement qui couvait à propos de la hausse des prix des produits de base comme la nourriture et du chômage des jeunes a accentué ces désillusions communes.

Au moins quatre personnes sont mortes lorsque des manifestations ont éclaté à Conakry en juillet en raison de la méfiance croissante à l’égard de la junte militaire dirigée par Mamady Doumbouya, dont le calendrier de transition est largement considéré comme trop lent par une population de plus en plus irritée à l’idée de voir l’armée revenir en politique.

Au Sénégal, le mécontentement de la population à l’égard du pouvoir politique sous la présidence de Macky Sall depuis juin a conduit à des accusations selon lesquelles la police aurait eu la main lourde pour réprimer les manifestations à Dakar et dans la région méridionale de la Casamance.

Il a également été reproché à la réputation de longue date du Sénégal en tant que phare de la paix et de la stabilité dans une région ouest-africaine précaire d’être lentement sapée par la manière dont l’Etat traite la dissidence ouverte au moyen de représailles prétendument musclées.

Dans l’enclave autonome du Somaliland, les protestations ont été dirigées contre le président, que les manifestants ont accusé de tenter de retarder les élections présidentielles.

Le président Muse Bihi Abdi a déclaré qu’au moins cinq personnes étaient mortes et des dizaines d’autres blessées lors des affrontements entre les manifestants et la police, qui a accusé les manifestants de porter et d’utiliser des balles réelles.

Le mouvement de protestation affirme que le président est déterminé à prolonger sa présidence au-delà du mois de novembre, date à laquelle son mandat devrait expirer, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles élections.

Les détracteurs d’Abdi affirment qu’il envisage d’utiliser le Conseil des anciens dénommé « Guurti », le parlement de facto du Somaliland, pour s’accrocher au pouvoir contre la volonté du peuple.

Entre-temps, le message des protestations en RD Congo est mitigé : certaines manifestations sont dirigées contre le gouvernement du président Félix Tshisekédi, qui n’aurait pas tenu ses promesses de créer des emplois, d’accroître la sécurité et de donner aux Congolais ordinaires un espoir pour l’avenir.

Les manifestations de juillet contre la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo ou Monusco ont fait plus de dix morts, dont quelques soldats de la paix.

Les Congolais ordinaires affirment que, bien que la Monusco soit présente en RD Congo depuis plus de deux décennies, la sécurité de ses citoyens n’a connu aucune amélioration au cours de cette période et exigent le départ immédiat de la Mission.

Les manifestants ont accusé les soldats de la paix de l’Onu de retourner leurs armes contre eux, tuant au moins trois d’entre eux dans la ville de Goma, dans l’est du pays, en juillet.

La Monusco est mise en cause pour son indifférence présumée face à l’insécurité des civils dans un contexte de recrudescence des attaques armées de milices, notamment le M23.

Le même mois, des affrontements ont éclaté dans la capitale tunisienne, Tunis, où des manifestants ont tenté de marcher sur le bâtiment de la commission électorale après que le président Kaïs Saied eut limogé le responsable des élections à l’approche d’un référendum organisé en juillet.

L’année dernière, le dirigeant tunisien avait limogé l’ensemble de son gouvernement, révoqué plus de 50 « juges corrompus » et dissous le Parlement, suscitant la crainte qu’il ne mette en péril la démocratie acquise de haute lutte par le pays.

SADC : un groupe de sages pour résoudre la crise au Lesotho

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a mandaté une équipe d’éminents hommes d’Etat et de fonctionnaires de la région pour assurer la mise en œuvre de réformes politiques au Lesotho.Selon un communiqué publié à l’issue du 42ème Sommet de la SADC qui s’est tenu mercredi en République démocratique du Congo, le regroupement régional de 16 Etats a « approuvé la création d’un Comité de surveillance composé du Groupe des sages (PoE) de la SADC et du Groupe de référence pour la médiation (MRG) afin d’assurer la continuité et la surveillance de la mise en œuvre des réformes au Royaume du Lesotho ».

La SADC a été saisie depuis 2014 d’efforts pour trouver une solution durable aux défis au Lesotho, où les querelles politiques ont entraîné un environnement de paix et de sécurité instable.

Dans le cadre des recommandations, la SADC a appelé le gouvernement du Lesotho à élaborer et à soumettre une feuille de route sur la mise en œuvre des réformes, avec des étapes et des résultats concrets et clairs.

Le 42ème Sommet de la SADC a approuvé la nomination de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete à la présidence du PoE de la SADC. Son adjoint sera l’ancien vice-président mauricien Paramasivum Pillay Vyapoory.

Les autres membres du PoE sont l’ancien ministre zimbabwéen de la justice, Patrick Chinamasa, et l’ex-ministre botswanais des Affaires étrangères, Charles Tibone.

Le Lesotho sera le premier test pour le PoE, qui est une structure de la SADC ayant pour mandat de faciliter la prévention, la gestion et la résolution des conflits inter et intra-étatiques importants et qui est soutenue par le MRG.

Les membres du MRG sont l’ancienne ambassadrice de Zambie en Italie, Lucy Mungoma, qui préside le groupe, Hellen Lwegasira, médiatrice et négociatrice tanzanienne (vice-présidente), l’ancien ambassadeur du Botswana en Australie, Molosiwa Selepeng, et l’ancien ambassadeur du Zimbabwe en Belgique, Andrew Mtetwa.

Zimbabwe : un film sur le chef de l’opposition interdit de diffusion

La production consacrée à Nelson Chamisa est « susceptible d’être contraire à l’ordre public et d’inciter à la violence » selon le Conseil de censure du Zimbabwe, organisme chargé de contrôler la production des médias.Camilla Nielsson, une journaliste danoise, a signé un film documentaire intitulé « Président ». Le personnage principal, l’opposant politique Nelson Chamisa, a été suivi lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2018.

Dans cette production, le leader de l’opposition au Zimbabwe dénonce « le truquage, l’intimidation, la fraude et la violence politique » de l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir).

Ainsi Oscar Mugomeri, directeur adjoint du Conseil de censure du Zimbabwe, a prononcé une interdiction de diffusion du film documentaire pour violation de la loi sur la censure et le contrôle des divertissements dans une lettre datée du 16 juin et adressée à Chris Mhike, l’avocat de la productrice.

Pour Angela Quintal, Coordinatrice du programme Afrique du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, aux États-Unis, cette décision « semble moins vouloir mettre fin à l’incitation à la violence que s’assurer qu’un leader politique de l’opposition ne bénéficie pas d’une publicité gratuite avant un scrutin crucial ».

En effet, le Zimbabwe s’achemine en 2023 vers des élections générales dont la date n’est pas encore connue. « Les autorités doivent immédiatement revenir sur cette décision apparemment irréfléchie et faire respecter le droit à la liberté d’expression », a déclaré M. Quintal, non sans plaider pour la non utilisation de la censure à des fins politiques.

L’avocat Chris Mhike a fait appel auprès du ministère de l’Intérieur et du Patrimoine culturel et n’exclut pas de saisir la Cour constitutionnelle. Sa cliente Camilla Nielsson avait demandé, le 1er avril, au Conseil de censure du Zimbabwe d’autoriser la diffusion du film documentaire « Président ».

Mais la structure de régulation a estimé que la production comporte des scènes qui violent la loi sur la censure sans clairement désigner les passages incriminés. « Le film pourrait inciter à la violence alors que le pays se prépare à aller aux élections en 2023 », a justifié M. Mugomeri.

Angola : vers le rapatriement du corps d’Eduardo dos Santos

Un tribunal de Barcelone (Espagne) a tranché, ce mercredi, en faveur de la veuve de l’ex-président angolais.Le sort de la dépouille de José Eduardo dos Santos était au centre d’un feuilleton judiciaire impliquant sa veuve Ana Paula et Welwitschea dos Santos, l’une de ses filles. Celle-ci, à la mort de l’ancien chef de l’Etat angolais à l’âge de 79 ans, le 8 juillet dernier dans une clinique de Barcelone, en Espagne, où il était hospitalisé après un arrêt cardiaque, a voulu que le corps fasse l’objet d’une autopsie.

Tchizé, surnom de la fille de dos Santos, est persuadée que sa belle-mère et le médecin personnel de son père sont à l’origine de la détérioration de l’état de santé de celui qui a dirigé aux destinées de l’Angola pendant 38 ans. 

Elle a alors demandé l’ouverture d’une enquête en Catalogne pour notamment « tentative d’homicide présumée, non-assistance à personne en danger et lésions entraînées par une négligence grave ». Finalement, la justice espagnole a décidé que le corps de José Eduardo dos Santos soit rapatrié en Angola et remis à sa veuve pour l’inhumation.

Covid-19 : le gouvernement zimbabwéen fait tomber le masque

Le gouvernement zimbabwéen a supprimé le port obligatoire de masques faciaux dans les lieux publics extérieurs pour les personnes entièrement vaccinées, a déclaré la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa.S’adressant aux journalistes à la fin de la réunion hebdomadaire du cabinet mardi, Mme Mutsvangwa a déclaré que les masques ne seraient obligatoires que lorsqu’une personne se trouve dans un lieu public à l’intérieur et dans les transports publics.

« Constatant la diminution des cas de Covid-19, le Cabinet a décidé que les personnes qui ont reçu trois doses des vaccins recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont exemptées du port obligatoire de masques faciaux dans les lieux publics extérieurs, mais doivent cependant porter des masques faciaux dans les lieux publics intérieurs et dans les transports publics », a déclaré Mutsvangwa.

Elle a déclaré que lundi, près d’un million de personnes avaient reçu les deux principaux vaccins et un rappel, tandis que 3,8 millions d’autres n’avaient reçu que deux injections.

Le Zimbabwe a connu une baisse des infections au Covid-19 au cours des derniers mois, le pays ayant enregistré 57 cas la semaine dernière contre 105 la semaine précédente.

Afrique du Sud : quatrième cas de variole du singe

Le patient est un homme de 28 ans de la province du Cap-Occidental qui est rentré d’Espagne la semaine dernière, a annoncé lundi le ministre de la Santé, Joe Phaahla. ‎« Des mesures de réponse de santé publique pour prévenir la propagation de l’infection, y compris la recherche des contacts, ont été instituées », a déclaré Phaahla dans un communiqué.‎

 Le quatrième cas fait suite vient s’ajouter à trois autres cas confirmés en laboratoire, qui ont été signalés dans les provinces du Gauteng, du Cap-Occidental et du Limpopo, respectivement. ‎

 La variole du singe est une maladie virale dont les symptômes sont similaires à ceux observés chez les patients atteints de variole, bien qu’elle soit cliniquement moins grave.

Elle se transmet à l’homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus. Elle peut être contractée par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées d’un animal infecté. Parmi les animaux qui la transmettent, on trouve différents rongeurs et des primates.

Cette maladie guérit spontanément souvent sous 14 à 21 jours. Elle peut être bénigne mais des liaisons infectieuses causées par la maladie peuvent provoquer des douleurs ou des démangeaisons.

Zimbabwe : hausse de 23% des envois de fonds de la diaspora

Le Zimbabwe a enregistré une augmentation de 23% des transferts de fonds de la diaspora au cours des six premiers mois de 2022 par rapport à la même période de l’année dernière, a annoncé jeudi le gouverneur de la banque centrale, John Mangudya.Dans une déclaration de politique monétaire à mi-parcours, le chef de la Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ) a déclaré que le total des envois de fonds internationaux s’élevait à 1,372 milliard de dollars au 30 juin de cette année, ce qui représente une augmentation de 23% par rapport aux 1,113 milliard de dollars enregistrés au cours de la même période en 2021.

« Sur ce montant total, les envois de fonds de la diaspora se sont élevés à 797 millions de dollars, soit une augmentation de 23% par rapport aux 650 millions de dollars reçus au cours de la même période en 2021 », a déclaré M. Mangudya.

Le reste est constitué de transferts de fonds internationaux reçus par le biais du système bancaire normal pour le compte d’organisations internationales. Ceux-ci ont augmenté de 24%, passant de 463 millions de dollars US au cours du premier semestre de 2021 à 575 millions de dollars US, a précisé M. Mangudya.

Le Zimbabwe compte une importante diaspora, principalement en Australie, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Mangudya a également révélé que les recettes totales en devises étrangères pour les six premiers mois de 2022 s’élevaient à 5,45 milliards de dollars US, contre 4,07 milliards de dollars US pour la même période en 2021.

Af’Sud : arrestation de 4.000 mineurs clandestins

La Nation arc-en-ciel a lancé une campagne contre l’orpaillage clandestin.L’Afrique du Sud engage le bras de fer contre les mineurs clandestins. Son ministre de la Police, Bheki Cele, a démenti, mercredi 10 août 2022, les accusations selon lesquelles les policiers vont perdre la bataille contre les mineurs illégaux connus sous le nom de « Zama Zamas » dans les sites miniers en difficulté des quartiers ouest de Johannesburg.

Au contraire, M. Cele a déclaré que ses agents avaient arrêté 4.000 personnes au cours de la campagne actuelle et qu’ils avaient intensifié leurs efforts pour lutter contre les mines illégales dans tout le pays.

« Mon gouvernement ne perd pas la bataille contre les activités criminelles liées aux Zama Zamas », a-t-il déclaré lors d’un débat diffusé sur une radio locale.
La campagne contre les mineurs illégaux a débuté il y a plus de trois semaines, lorsque des dizaines de « Zama Zamas » ont violé collectivement huit femmes qui tournaient une vidéo dans une décharge minière du canton de Kagiso.

La police avait d’abord arrêté au moins 80 personnes trois jours plus tard, et attend maintenant des échantillons d’ADN avant de les inculper de divers délits.

L’Afrique du Sud lance une campagne de réhabilitation des routes

Le programme sera déroulé pendant seize mois.L’Afrique du Sud a lancé, ce lundi 8 août 2022, une campagne dotée d’un budget de 13,3 milliards de dollars pour réparer ses routes. Le top départ du projet, dont le nom de code est « Opération Vala Zonke », a été donné dans la ville de Vereeniging et fait partie d’une campagne de 16 mois visant à réhabiliter toutes les routes provinciales et municipales du pays, explique l’Agence nationale des routes.

« Les pneus sont si chers. S’ils pouvaient juste réparer les nids de poule pour les voitures ce serait bien », a déclaré un automobiliste mécontent lors du lancement par le ministre des Transports, Fikile Mbalula.