Attentat suicide contre un camp de la Minusma à Aguelhok

l’attentat est survenu à  l’entrée du camp de la Minusma, la force de onusienne au Mali, à  Aguelhok, localité située à  mi-chemin entre Kidal et Tessalit, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec l’Algérie. En dehors des quatre militaires tués, on dénombre dix blessés, actuellement en cours d’évacuation, parmi lesquels six soldats de la Minusma, quatre des Forces Armées Maliennes (FAMa). Le Représentant spécial et Chef de la Minusma, M. Albert Koenders a condamné dans les termes les plus fermes cette attaque « lâche et odieuse. Je suis choqué que de valeureux soldats de la paix soient à  nouveau pris pour cible. Cet attentat ne détournera pas la Minusma de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali, » a affirmé M. Koenders. Dans un communiqué, le Gouvernement du Mali a adressé ses condoléances « émues au Gouvernement frère du Tchad, à  la Minusma et aux familles, tchadiennes et maliennes, des illustres disparus ». Il a formulé des vœux de prompt rétablissement aux blessés et se dit « déterminé à  Âœuvrer avec ses partenaires pour poursuivre et traduire en justice les auteurs et les complices de ces crimes ignobles ».

Kidal: attentat meurtrier contre des Casques bleus

Ce matin à  6 h 45, une voiture piégée a été lancée contre les forces de la MINUSMA et de l’armée malienne qui sécurisaient conjointement le bâtiment de la banque malienne de solidarité au centre-ville de Kidal. l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus sénégalais et a aussi fait un certain nombre de blessés graves dans les rangs de la garde nationale malienne et de la MINUSMA. Tous les blessés ont immédiatement été pris en charge par le personnel médical sur place et les plus graves évacués vers Gao avec le concours de la Force Serval selon le communiqué. D’après la Minusma, la puissance de la déflagration a aussi causé l’effondrement de la banque et a endommagé les devantures des bâtiments environnants. Une attaque condamnée par le Chef de la MINUSMA Le Représentant spécial du Secrétaire général au Mali et chef de la MINUSMA, Albert Koenders a affirmé condamner dans les termes les plus forts, « cette attaque lâche » qui n’a pas été revendiquée. « Nous ne pouvons pas accepter ce genre d’actes barbares. Je présente mes sincères condoléances au Président du Sénégal et aux familles endeuillées. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés de la garde nationale malienne et du contingent de la MINUSMA. Les responsables de cet attentat doivent être identifiés et traduits devant la justice pour répondre de leurs actes. Cette attaque n’entamera en rien notre détermination et notre engagement à  poursuivre notre mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali», a déclaré M. Koenders. Cet attentat survient à  la veille du second tour des élections législatives et au moment o๠l’armée française, mène depuis plusieurs jours une opération anti-jihadistes au nord de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali.

Tessalit: les positions de l’armée tchadienne ont été attaquées

C’’est la troisième attaque meurtrière menée depuis fin septembre par des jihadistes dans le nord du Mali, qu’ils avaient occupé pendant neuf mois en 2012. « Des djihadistes ont attaqué à  l’arme lourde et à  l’aide de voitures piégées les positions de l’armée tchadienne à  Tessalit (nord-est). Deux militaires tchadiens ont été tués, quatre kamikazes ont été tués aussi sur le coup, et un civil a également trouvé la mort », a déclaré à  l’AFP un responsable de l’armée malienne dans la région de Gao (nord-est). Des échanges de tirs entre jihadistes et soldats tchadiens ont suivi l’attaque, selon cette source qui a précisé que « les jihadistes n’ont pas pu prendre les positions de l’armée tchadienne ». « Cette attaque n’altérera pas la détermination » Dans un communiqué, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon a condamné « l’attentat-suicide par des assaillants non identifiés » à  Tessalit. Il a présenté ses condoléances aux familles des casques bleus décédés et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. « Cette attaque n’altérera pas la détermination des Nations Unies à  soutenir le rétablissement de la sécurité, de la stabilité et d’une paix durable au Mali » souligne le communiqué. Renforcer la Minusma l’attaque de Tessalit pose la question du renforcement de la Minusma qui, de 6.000 hommes actuellement, doit passer à  plus de 12.000 d’ici la fin de l’année. « Il faut encourager les Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et d’autres pays à  répondre à  l’appel » pour renforcer la Minusma, a déclaré ce mercredi à  Dakar Kadré Désiré Ouédraogo, président de la commission de la Cédéao. Le chef de la Minusma Bert Koender avait lancé il y a une semaine un appel pour des renforts en troupes et en matériel. « Nous ne tournons pas encore à  plein régime, il faut dès que possible compléter le déploiement de certains bataillons d’infanterie », avait déclaré Bert Koenders en réclamant également du matériel, en particulier des hélicoptères, pour la Minusma. Précisons que cette nouvelle attaque intervient deux semaines après des tirs à  l’arme lourde sur Gao, qui avait tué un soldat malien et endommagé plusieurs bâtiments. Le 28 septembre dernier, un attentat suicide à  Tombouctou (nord-ouest) avait tué deux civils et quatre kamikazes et blessé sept soldats maliens, selon les autorités.

Niger: double attentat-suicide à Agadez et Arlit

Deux véhicules piégés ont visé un camp militaire et une usine d’une entreprise minière. Des échanges de tirs ont ensuite éclaté. La première attaque s’est produite au nord-est de la ville d’Agadez, devant le principal camp militaires de la zone de défense n°2. Un véhicule 4×4 bourré d’explosifs a sauté tout près du portail. Selon plusieurs sources contactées par RFI, la violence de l’explosion qui s’est produite au petit matin a provoqué la panique dans la ville d’Agadez. La réaction des militaires du camp a été énergique. Les combats ont cessé et les assaillants auraient été encerclés. Une seule certitude aujourd’hui : on peut dire que le Mujao a infiltré le nord du Niger. Attaque à  Arlit La seconde attaque, simultanée, s’est produite à  Arlit, la cité minière. Un véhicule également bourré d’explosifs a sauté tout près de l’usine de la Somaà¯r, qui n’a pas été endommagée. La Somaà¯r, Société des mines de l’Aà¯r, est une filiale d’Areva en copropriété avec l’Etat nigérien. Elle exploite depuis 1971 plusieurs gisements d’uranium dans le nord-ouest du Niger. Les assaillants ont trompé la vigilance des gardiens en pénétrant dans la zone sécurisée, avec les véhicules qui transportaientt les équipes de relève. La ville est en alerte, aussi bien à  Agadez qu’à  Arlit et dans toute la zone nord du pays. Les militaires sont sur le pied de guerre. Il n’y a pour l’instant pas de bilan précis de ces attaques.

Tirs nourris dimanche à Tomboctou, au lendemain d’une attaque suicide

Nos hommes procèdent depuis dimanche matin à  des tirs nourris au centre-ville de Tombouctou à  la recherche de jihadistes qui se sont infiltrés à  pieds et à  moto, a déclaré cet officier, sans donner davantage de détails sur ces tirs. Nous contrôlons la situation, a-t-il assuré, en indiquant que les populations (étaient) enfermées chez elles dans les maisons. Des habitants joints par l’AFP ont affirmé entendre de nombreux tirs, sans être en mesure d’en déterminer l’origine et les auteurs. Selon eux, les tirs sont notamment concentrés vers le Lycée Mahamane Alassane Haà¯dara de Tombouctou et vers le camp militaire, tous situés au centre-ville. Les troupes maliennes sont dans Tombouctou, les troupes françaises, qui appuient l’armée malienne, sont quant à  elles à  l’aéroport de la ville. Il n’y a personne dehors (dans la rue, NDLR). On ne sait vraiment pas qui tire. (…) J’ai appris que les jihadistes ont infiltré la ville et que l’armée tire, a affirmé un enseignant de Tombouctou. Ca tire beaucoup. Nous avons peur, a déclaré un autre habitant tandis que selon un autre, le marché était fermé dimanche et les tirs étaient très nombreux. Attentat suicide Cette opération de l’armée a lieu après un attentat suicide commis tard dans la nuit de samedi. Le kamikaze s’est tué en actionnant sa ceinture d’explosifs après avoir tenté de forcer un barrage militaire à  une des entrées de Tombouctou, et un soldat malien a été blessé, selon une source militaire malienne. De même source, le kamikaze s’est servi d’une voiture mais au même moment, d’autres jihadistes étaient à  motos et tentaient d’infiltrer la ville. C’est le deuxième attentat suicide en dix jours à  Tombouctou, cité mythique au patrimoine culturel inestimable. Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes à  Tombouctou avait commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à  son bord, vers l’aéroport de la ville. Un militaire malien avait été tué, et au moins deux autres blessés, selon une source militaire malienne. Une dizaine de combattants d’un commando islamiste avaient été tués par les forces françaises et maliennes lors de cette tentative d’intrusion, selon l’état-major de l’armée française. En outre, plusieurs soldats maliens avaient été blessés dans les combats par un tir ami de l’armée française. Le 22 mars, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avait revendiqué cet attentat à  Tombouctou, et avait assuré avoir ouvert un autre foyer de conflit dans cette ville. Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés, dont Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées.Les combattants jihadistes se sont retranchés dans le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est), o๠se concentre depuis plusieurs semaines leur traque conduite par des soldats français et tchadiens.

Attentat suicide à Kidal : bilan, 7 morts

A Kidal, les attentats suicide se multiplient après l’attaque la semaine dernière de la ville de Gao par les hommes du Mujao. Alors que des affrontements opposent les forces françaises aux islamistes de la zone, c’est « Un véhicule piégé qui a explosé à  19H30 (locales et GMT). L’attentat-suicide a été perpétré contre le check-point de la partie est de Kidal, tenu par le MNLA », le Mouvement national de libération de l’Azawad (rébellion touareg), a déclaré une source militaire jointe depuis Gao (environ 350 km au sud de Kidal). « C’était un kamikaze en pick-up. L’attaque ne visait pas directement les Français, parce que l’attaque était dirigée vers l’extérieur (de la ville) et non vers l’aéroport tenu par les Français », a indiqué la même source, sans fournir de bilan. Après le déclenchement de l’opération Serval, les forces françaises avaient repris fin janvier le contrôle de l’aéroport de Kidal, ancien bastion islamiste, et quelque 1.800 soldats tchadiens sont arrivés depuis pour sécuriser la ville o๠étaient déjà  présents des islamistes armés et le MNLA, qui affirment collaborer avec les Français dans la traque des jihadistes en cours depuis janvier au Mali. Après l’attentat, « nous avons compté sept morts et onze blessés. Le kamikaze est mort » ainsi que « six combattants », a déclaré une source hospitalière jointe sur place. Le MNLA et le MIA s’en mêlent L’attentat a aussi été annoncé par le chef du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), le groupe armé se disant islamiste « modéré » et présent dans la ville avec le MNLA, ainsi que par un responsable du gouvernorat, tous deux joints au téléphone depuis Bamako. Mais le chef du MIA, Alghabass Ag Intalla, a soutenu que l’explosion s’est produite « à  une barrière militaire » de son mouvement, « à  la sortie » de la ville. Selon le responsable du gouvernorat de Kidal, « l’explosion de la voiture piégée s’est déroulée au sud de Kidal, vers la route qui conduit à  Ménaka ». « Il y a eu au moins quatre morts. (…) La voiture piégée est venue de l’intérieur de la ville de Kidal », a-t-il ajouté. Dans un premier temps, une source militaire française basée à  Gao avait parlé d’une explosion due à  une destruction de munitions. Mardi matin, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait affirmé que les combats, « violents », se poursuivaient dans le massif des Ifoghas, avec beaucoup de pertes dans les rangs des islamistes armés. Il y a des morts « tous les jours » mais les forces françaises font « très peu de prisonniers », avait-il dit.

DSK, la sortie de piste

Tout le monde, qu’on l’aime ou pas, se demande comment un homme aussi intelligent, et futur candidat à  la présidentielle française, a pu tomber si bas. En quelques heures, Dominique Strauss Kahn est passé de tout puissant Directeur du FMI à  simple taulard dans l’une des prisons les plus célèbres du monde, Rikers Island. Comment cela est-il possible ? C’’est la question que tous se posent alors que l’homme, inculpé pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration risque jusqu’à  70 ans de prison. Les hypothèses sont nombreuses aujourd’hui 72heures après son arrestation et celle qui court le plus parmi ses proches est celle du complot. Ils relèvent de nombreuses incohérences dans le dossier de l’enquête et crient à  la manipulation ou encore au piège dans lequel DSK serait tombé, tout le monde connaissant ses penchants pour les femmes. Mais s’il était coupable, vraiment coupable des faits qui lui sont reprochés, C’’est à  un véritable « suicide politique » que nous sommes en train d’assister. Selon de nombreux psychanalystes interrogés par nos confrères européens, il pourrait s’agir d’un passage à  l’acte de DSK qui traduirait un acte manqué, celui de devenir un présidentiable. Action qui dans le langage « psy » consiste à  céder d’une manière ou d’une autre à  une intense pression externe que l’on a excessivement intériorisée. Une sortie de piste volontaire? Sous les feux de la rampe et épié de toutes parts, alors qu’on lui reproche d’être monté dans la Porsche de son conseiller en communication, de s’acheter des costumes à  prix d’or, DSK a très bien pu « craquer » se laissant entraà®ner à  l’une de ses plus inavouables faiblesses. Freud définit en 1914 le passage à  l’acte comme une mise en action de quelque chose que le patient a oublié et réprimé, mais qu’il reproduit, sans savoir qu’il s’agit alors d’une répétition. Pour Lacan, le passage à  l’acte est un acte sans parole (il n’a pas de sens). Le passage à  l’acte est une faillite de la pensée. Il n’y a aucune ingérence de la raison dans l’acte posé. C’est aussi une tentative pour rompre un état de tension psychique intolérable. Le passage à  l’acte est soudain, impulsif, parfois violent et dangereux, adapté ou non au réel objectif. Il arrive en réponse à  un élément déclenchant ou à  une situation de tension intérieure. DSK aurait donc « obéi » à  cet état de surveillance permanent autour de lui, mettant en acte le pire du pire, c’est-à -dire agissant au creux de sa faiblesse dans le pays par excellence o๠l’acte lui serait fatal, déjouant inconsciemment sa destinée d’homme politique. Ce langage technique ne semble dire qu’une chose: DSK n’aurait jamais eu réellement envie de poursuivre jusqu’au sommet du pouvoir. Cet homme, que beaucoup dans son entourage disaient fatigué, dont d’autres soulignaient l’insistance de sa femme à  le pousser à  se présenter à  la présidentielle, aurait en définitive, par un acte insensé pour le commun des mortels et pour lui-même, donné sens à  ce qui profondément l’anime ? L’acte manqué s’avère donc un acte réussi. Un acte qui résonne en tout cas comme un suicide politique. Les images au tribunal il y a quelques heures, le montrent comme un homme assommé, absent de lui-même, sous le coup monstrueux de ce qu’il a, et s’est à  lui-même, infligé. A la fois bourreau et victime.

Où est passé le clan Gbagbo?

Les ivoiriens essaient tant bien que mal de tourner la page des moments difficiles qu’ils viennent de traverser. Ce mardi, après avoir célébré Pâques en priant pour la réconciliation, les élèves ont repris le chemin des écoles fermées depuis plusieurs semaines. A Yopougon, l’insécurité est encore d’actualité et des tirs à  l’arme lourde ont encore été entendus cette nuit dans ce fief pro-Gbagbo livré aux pillages et aux règlements de compte. Et voici qu’on a des nouvelles de l’ancien président et de ses proches. Selon notre confrère ivoirien « Le Nouveau réveil », Laurent Gbagbo a tenté le samedi dernier, dans la matinée, de mettre fin à  ses jours. On n’a pas d’informations précises pour le moment mais Mr Gbagbo aurait été retrouvé inanimé dans sa chambre par les casques bleus qui assurent sa garde dans le pied-à -terre présidentiel de Korhogo. Ces derniers ont appelés un médecin qui a réussi à  le réanimer et ses jours ne sont pas en danger. La tentative de suicide de Laurent Gbagbo n’a pas été officiellement ni confirmée ni infirmée par les autorités ivoiriennes. Laurent Gbagbo est seul, lui-même ayant demandé à  être séparé de son épouse, ne supportant pas la déchéance de celle qui fut son soutien le plus fort lors de tous ses combats. Une Simone Gbagbo, qui s’est réfugiée dans la prière et refuse de s’alimenter depuis son arrestation avec son mari dans le bunker du palais présidentiel le 11 avril dernier. Elle se trouve présentement dans la ville d’Odiénné, à  l’extrême nord du pays, elle aussi sous protection des casques bleus des Nations Unis. Et les autres? Car, ils étaient une bonne centaine, parents, amis, collaborateurs à  avoir arrêtés ce 11 avril. Enfermés pour la plupart à  l`hôtel du Golf d`Abidjan, quartier général (QG) du président Ouattara jusqu`à  sa prise du pouvoir, ils ont depuis ce week-end de nouvelles destinations. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N`guessan, retenu à  l`Hôtel la Pergola de Marcory Zone 4 puis au Golf Hôtel aurait été transféré à  Katiola, au centre du pays, à  400 km d’Abidjan. Avec lui, il y aurait tous les autres pontes du régime Gbagbo et les membres de l`entourage de l`ex-président de la République déchu, qui séjourneraient encore au Golf. Ils devraient connaà®tre leur sort dans les semaines et mois à  venir. On est toujours sans nouvelles du leader des Jeunes Patriotes et non moins ministre, Charles Blé Goudé. Des informations avaient fait état de son arrestation, mais elles ont été infirmées par les autorités. Quant aux prisonniers militaires, leur prochaine destination serait la ville de Bouaké, capitale du Centre et fief de l`ex-rébellion, o๠ils iront attendre les décisions du nouveau régime. Quant aux exilés, ils continuent de rentrer pour faire allégeance au nouveau président. Le Général Matthias Doué a ainsi été reçu par Alassane Ouattara, quelques jours après le Président du Conseil constitutionnel Yao N’Dré, celui-là  même qui, en plein bras de fer post-électoral avait proclamé puis investi un Laurent Gbagbo déclaré perdant par la commission électorale. Il devrait présider une nouvelle cérémonie d’investiture, celle de Ouattara cette fois-ci à  la mi-mai à  Yamoussokro. Le Golf hôtel se vide de ses prisonniers, dispersés dans les zones dites CNO (Centre-Nord-Ouest) du pays. Une stratégie certainement pour étouffer les velléités de reformation du clan Gbagbo qui est resté soudé et qui dispose encore de nombreux soutiens et partisans.

Fait divers; Un homme met fin à ses jours à Kalabancoro

C’’est à  moins de 100 mètres du Lycée public de Kalabancoro que l’on a fait la macabre découverte. Le pauvre homme, apparemment âgé d’une soixantaine d’années, était pendu à  un arbre dans le lit du marigot qui traverse le quartier. D’après les témoins, il était pauvrement vêtu et avait un bonnet vert sur la tête. Les badauds étaient nombreux sur place, pour assouvir leur curiosité mais tous se demandaient sans cesse comment un homme de cet âge en est arrivé à  se suicider. Alertés très tôt le matin (à  6 heures), les éléments de la Brigade territoriale de Kalaban-coro, avec à  leur tête le Commandant de brigade, ont investi les lieux. Ils ont d’abord procédé à  la descente du corps sans vie de l’homme suspendu sur un arbre solidement enraciné dans le lit du marigot. Sur lui, il n’y avait qu’un petit sachet contenant du tabac et une pièce de 25 FCFA. Pour eux, l’acte est survenu dans la nuit du mercredi au jeudi dernier. Les mobiles du suicide sont inconnus, la victime n’ayant rien laissé derrière elle pouvant justifier son acte. Pour certains, l’homme ne supportait plus sa condition. Mais pour d’autres, ce suicide est tout sauf anodin. Le fait que le suicide se soit déroulé précisément dans le « komotou », (touffes d’arbres o๠avaient lieu les rites et sacrifices traditionnels des familles fondatrices de Kalaban-coro), en dit long sur les circonstances quelque peu ambigà¼es de cette mort. Alors, s’agit-il d’un meurtre, d’un règlement de compte ? Ces hypothèses sont balayées du revers de la main par le commandant de brigade de Kalaban-coro. Ce dernier, présent sur les lieux avec une forte équipe, indique qu’il s’agit vraisemblablement d’un suicide. De l’investigation des médecins déployés sur place, il ressort que le défunt était atteint d’une hernie. Peut-être est-ce à  cause de la souffrance physique insupportable due à  sa maladie que la victime a commis l’irréparable. Interrogé par les éléments de la Brigade, l’employeur du défunt, d’un air inquiet, s’est empressé de reconnaitre que le sieur B. Diarra faisait office de gardien dans son champ situé dans la zone aéroportuaire à  Sénou. Cependant il n’a relevé aucun différend quelconque qui aurait pu l’opposer à  son employé. Bien au contraire, dit-il, il suivait en personne le traitement médical du mal qui rongeait ce dernier. « Les soins ont commencé. D’ailleurs, demain vendredi, nous avions rendez-vous chez le médecin pour le second pansement », a-t-il expliqué. Après plus de 3heures d’attente sur le lieu, le CB de la Brigade territoriale a transféré la dépouille mortelle aux autorités municipales qui sans plus attendre ont procédé à  son inhumation. Qu’il repose en paix.