Mali – CEDEAO : Goodluck Jonathan à Bamako pour le suivi de la transition

L’ancien président nigérian et médiateur de CEDEAO pour le Mali, Goodluck Jonathan, est arrivé hier dimanche 4 septembre en début de soirée à Bamako pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du dernier sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de l’Organisation sous régionale. Il a été accueilli au nom du gouvernement par Alhamdou Ag Ilyène, ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Le médiateur fera le point avec les autorités sur l’état d’avancement des principaux chantiers devant conduire à des élections et la fin de la transition. La mise en place de l’autorité indépendante de gestion des élections n’est toujours pas encore effective par exemple, même si un pas a été franchi le 22 août dernier avec la désignation par tirage au sort des représentants des partis politiques et de la société civile devant y siéger. Le ministère de l’Administration territoriale doit encore procéder à la désignation finale des membres retenus. Cette visite du médiateur à Bamako précède la rencontre du groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali qui se tiendra à Lomé au Togo demain 6 septembre. La délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop fera le point sur l’évolution du processus de transition et exprimera les besoins de soutiens des partenaires en appui au Mali.

« Ensemble pour le Renouveau du Mali » : l’heure du bilan

Cette ultime réunion qui se tient à  Bamako ce mardi 17 février fait suite à  celles organisées respectivement le 7 novembre 2013 à  Bamako, le 5 février 2014 à  Bruxelles, le 15 mai 2014 à  Bamako et le 30 septembre 2014 à  Paris. Lors de la conférence des donateurs « Ensemble pour le Renouveau du Mali » à  Bruxelles en mai 2013, 56 pays et institutions ont annoncé une aide financière en faveur du Mali d’un montant de 3,285 milliards d’euros (soit environ 2155 milliards de francs CFA) pour appuyer les réformes et les programmes de développement afin de faire face à  la crise multidimensionnelle que le pays a traversé entre 2012 et 2013. Les dons constituent les 3/4 des décaissements Sur les 3,285 milliards d’euros d’annonces faites, les engagements, à  la date de la dernière réunion de suivi de Paris, ont été estimés à  73% et les décaissements à  51%. Les dons représentent les trois quarts des décaissements. La France, pour sa part, avait promis à  Bruxelles un appui sur deux ans de 280 millions d’euros. « Elle a tenu et même dépassé son engagement. Fin 2014, C’’est un total de 310 millions d’euros que la France aura engagé en faveur du Mali, à  travers de l’aide-projets dans tous les secteurs de la vie économique et sociale, notamment via l’Agence française de développement, mais aussi à  travers des appuis sous forme d’aide budgétaire, notamment à  la faveur du déblocage de la situation avec le FMI à  la fin de l’année dernière » a indiqué Annick Girardin, Secrétaire d’Etat au Développement et à  la Francophonie. Cette dernière rencontre de suivi du processus de Bruxelles coà¯ncide avec la fin du Plan de Relance Durable du Mali (PRED) conçue pour la période 2013-2014. C’est aussi l’occasion de faire à  nouveau le point des engagements mutuels du gouvernement et de bailleurs, de tirer un premier bilan détaillé de la mise en œuvre du PRED, et d’évoquer les perspectives de coopération entre le Mali et la communauté des partenaires, notamment en rapport avec le processus de paix et de réconciliation. Le PRED a été identifié sur la base de douze priorités. Il s’agit entre autres d’assurer la paix, la sécurité et l’intervention des services de l’Etat sur l’ensemble du territoire, la réponse aux urgences humanitaires et aux conséquences de la crise, la relance de l’économie par l’appui au secteur privé, l’éducation, etc. « A date d’aujourd’hui, l’essentiel des 34 mesures du programme économique et financier ont été réalisées par le gouvernement du Mali » a déclaré le Premier ministre malien Modibo Keita. « Le processus de Bruxelles a donné de bons résultats et il importe aujourd’hui de se concentrer sur la question de l’efficacité» a conclu Mme Girardin.

Moussa Mara: «Tous les partenaires ont confirmé leur engagement» pour le Mali

Le Premier ministre malien, Moussa Mara, était à  Bruxelles et à  Paris ces derniers jours. Le Mali a-t-il toujours la confiance de ses partenaires ? Le Mali va-t-il prendre des sanctions contre les fonctionnaires et les ministres impliqués dans les malversations et les surfacturations de certains contrats ? Comment juge-t-il l’avancée des négociations de paix à  Alger ? Moussa Mara s’explique au micro de RFI. RFI : Après la quatrième réunion de suivi mardi à  Paris des pays donateurs du Mali êtes-vous rassuré ? Les partenaires ne lâchent pas Bamako, malgré toutes les affaires révélées suite aux missions du FMI ces derniers temps ? Moussa Mara : Non, bien au contraire. Tous les partenaires sans aucune exception ont confirmé leur engagement, leur disponibilité. Certains sont même pressés d’avancer, puisque ces derniers mois il y a eu la mise en parenthèse des aides budgétaires en rapport avec les incompréhensions que nous avons eues avec le Fonds monétaire. Tout cela est derrière nous maintenant. Nous sommes plus que jamais résolus à  aller de l’avant, à  faire des efforts dont certains ont déjà  été constatés en termes de transparence, de bonne gouvernance, pour que les finances publiques maliennes soient mieux gérées au bénéfice des Maliens. Ce qui s’est passé ces trois ou quatre derniers mois pour notre pays est regrettable, mais nous avons convenu avec le Fonds monétaire d’aller de l’avant. Le FMI reste très vigilant sur la suite et il demande que des sanctions soient prises. Il y a des sanctions qui ont déjà  été décidées contre des hauts fonctionnaires, contre des ministres reconnus fautifs dans ces contrats irréguliers ? Un processus est en cours. D’abord les rapports d’audit ont fait ressortir des insuffisances, des irrégularités. Ces rapports d’audit doivent d’abord être partagés avec les «audités», qui doivent donner aussi leur opinion. La version finale des rapports d’audit – nous nous sommes engagés en cela – seront publiés. Les sanctions judiciaires sont du ressort de la justice. Au niveau de l’administration, les sanctions administratives seront évaluées et toute personne dont la responsabilité aura été établie sera sanctionnée. C’’est un engagement du chef de l’Etat, C’’est un engagement du gouvernement que nous allons mettre en œuvre sans aucune ambiguà¯té ! En tant que Premier ministre, est-ce que par exemple vous accordez toujours votre confiance à  votre ministre des Finances qui dit que le FMI a violé la loi des Finances dans l’affaire de l’avion présidentiel ? Chaque chose en son temps. Et le chef de l’Etat, il ne faut pas l’oublier, est le maà®tre du jeu. C’’est lui qui fixe le «la» et C’’est lui qui l’a clairement dit à  la mission du FMI «personne au Mali n’est et ne sera au-dessus de la loi». Le parti du président IBK, le RPM, se répand à  Bamako pour faire savoir qu’il aimerait bien récupérer le poste de Premier ministre. Alors pensez-vous pouvoir toujours compter sur le soutien indéfectible du chef de l’Etat ? Pour l’instant J’ai le soutien indéfectible du chef de l’Etat et le soutien indéfectible du parti du président de la République. Je m’en tiens là  et je continue à  travailler. Parlons des pourparlers de paix à  Alger… Après un lancement prometteur début septembre les divergences entre les partis se multiplient. Et au C’œur du différend il y a le futur statut de l’Azawad. En quoi Monsieur le Premier ministre, une fédération pourrait être contraire avec l’unité de l’Etat malien ? Penser que Tombouctou, Kidal et Gao constituent une entité, C’’est se tromper lourdement. Le nord de notre pays est une mosaà¯que de peuples, d’ethnies, de religions, de traditions, mais qui sont tous mus par une volonté commune d’être dans un même pays. La fédération est une revendication qui vient dans les discussions à  Alger. Donc clairement ça veut dire que la réponse des autorités maliennes, C’’est «non» ? Ce n’est pas seulement la réponse des autorités maliennes, mais C’’est la réponse même du monde ! La fédération aujourd’hui est contraire à  tous les actes internationaux, toutes les résolutions des Nations unies. Discutons quel contenu nous allons donner au pouvoir des territoires. Dotons les régions d’infrastructures socio-économiques, de la sécurité nécessaire, de la possibilité de travailler avec d’autres régions, d’autres pays, pour pouvoir impulser le développement à  la base. Pour nous ce sont les véritables enjeux. Mais vous êtes confiant pour trouver un accord de paix à  Alger ? Nous sommes au seuil de la dernière étape. Chacun a fait son offre de paix. Les médiateurs aujourd’hui commencent les synthèses de ces offres de paix. Vers le 10 octobre, mi-octobre, on va se retrouver en Algérie o๠les médiateurs vont nous proposer une synthèse de ces offres de paix. Déjà  on aura déjà  une architecture de l’accord que nous allons discuter pour arriver à  finaliser. Nous l’espérons, un accord qui puisse satisfaire toutes les parties. Nous avons bon espoir. Monsieur le Premier ministre, la Cour pénale internationale a ouvert des enquêtes sur les crimes perpétrés au Mali et notamment au nord par les groupes rebelles. Est-ce qu’une amnistie est compatible avec cette recherche de justice ? En d’autres termes, est-ce que la partie malienne refusera toute amnistie dans l’accord de paix à  venir ? Tout accord de paix contient sa part de compromis, suppose des efforts. Le gouvernement a déjà  fait preuve de beaucoup de mansuétude et nous allons continuer dans ce sens.

Appui aux forces armées: le GSB fait les comptes

C’était ce lundi 11 novembre à  l’hôtel Massaley en présence du Directeur national du trésor Bouabacar Ben Bouillé représentant le ministre des finances. Dans ce rapport, il est indiqué que le GSB veut rendre compte aux citoyens de l’utilisation des ressources du compte bancaire ouvert à  la Banque de développement du Mali(BDM) sous le N°26701279 558 06, intitulé » Appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali » pour recevoir les contributions. Par rapport à  la disponibilité des fonds, le rapport indique qu’à  la date du 04 octobre 2013, le relevé mis à  la disposition du GSB présente un solde créditeur de 3 128057 696 FCFA. Ce montant représente 90.88% des besoins estimés à  3442 000 000 FCFA conformément à  la communication du ministère de l’économie et des finances au conseil des ministres. Précisons que cette estimation du besoin permet d’avoir une idée sur les fonds collectés. Selon Boubacar Ben Bouillé, Directeur national du trésor, l’utilisation de ces fonds est prévue pour l’année 2014. L’analyse du rapport fait apparaà®tre qu’aucun décaissement sur le compte n’a été effectué. Sauf le prélèvement des frais de conception de chéquier pour 5000 Fcfa. A ce niveau la représentante de la BDM, Mme Touré Matou Haidara a déclaré que son institution héberge ce fonds gratuitement et sans intérêts. « Compte tenu du caractère spécifique du compte nous avons décidé de ne prélever aucun frais » a t-elle ajouté. Il est annoncée qu’une commission composée de la présidence, de la primature, du ministère de la défense et de la sécurité sera mise en place. Pour donner plus de crédibilité à  la commission, certains intervenants ont proposé que la société civile soit associée à  ladite commission. Signalons que le représentant d’OXFAM Novib, partenaire du GSB a réaffirmé leur soutien à  la transparence sur les dépenses et les suivis budgétaires.

Gestion des finances publiques: la transparence à tout prix

Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du Budget, Madani Touré a présidé il y a quelques jours, la cérémonie de présentation des recommandations du Groupe de suivi budgétaire (GSB) sur le rapport du règlement général du budget d’Etat 2009 dans des budgets de 2013 et 2014 . Devenu une tradition, le groupe de suivi budgétaire présente régulièrement ses différents rapports. M. Madani Touré qui était à  sa première rencontre avec la presse et la société civile depuis sa prise de fonction a apprécié la démarche du GSB. Une occasion pour lui d’exprimer sa vision sur la gestion des finances publiques. Selon Madani Touré, la gestion des finances publiques est un levier très important de la croissance économique. « Nous sommes en mission pour la relance rapide de la croissance économique. Il faut qu’on pose des actes » a-t-il affirmé. Pour ce faire, le ministre prône la confiance entre les différentes acteurs intervenant dans le système. « Il faut qu’il y ait une confiance entre les citoyens et l’Etat dans la gestion des finances publiques », a poursuivi M. Touré. Par ailleurs, il a assuré que le GSB sera renforcé dans sa mission afin de faire la lumière sur les dépenses et les recettes publiques du gouvernement. « Nous allons mettre le GSB dans les conditions pour jouer pleinement son rôle ». Concernant le rapport sur des recommandations de la loi de règlement 2009 dans le budget 2013 et le projet de budget 2014 de l’Etat, il s’est engagé à  s’occuper de sa mise en œuvre. De son côté, Tiémoko Sangaré, président du groupe Suivi budgétaire explique que l’objectif général de l’étude est d’informer le citoyen malien sur le traitement réservé aux recommandations formulées par l’Assemblée nationale sur la loi de règlement 2009 à  l’endroit du gouvernement dans les budgets d’Etat 2013 et 2014. La même étude indique qu’il existerait d’après le gouvernement une confusion entre la notion de la gestion de trésorerie et la notion de la gestion budgétaire dans l’esprit de législateurs. C’’est ainsi que le directeur du budget a tenu à  expliquer que les législateurs maliens doivent même avoir un minimum de niveau pour pouvoir comprendre les texte relatifs aux finances.

Gouvernement de transition : le GSB présente son rapport

Cette rencontre à  l’hôtel Massaley avait pour objet de présenter le rapport de suivi de l’utilisation des ressources allouées au financement des activités de la feuille de route du gouvernement de transition de janvier à  juin. Le financement des activités de la feuille de route est tributaire du budget de l’Etat et des appuis extérieurs. Ainsi, 289 milliards sont prévus comme dotation budgétaire, 174 milliards comme ressources inscrites dans la feuille de route et 115 milliards pour les besoins de financement à  rechercher. Pour l’organisation d’élection libre et transparente et les autres défis, il a été prévu 50 milliards. Selon Tiemoko sangaré, président du GSB l’objectif global recherché est d’informer le citoyen malien sur le suivi budgétaire de la feuille de route du gouvernement de transition. Les résultats atteints au 30 juin 2013 sont entre autres, les conditions favorables à  des élections transparentes et crédibles sont assurées par le gouvernement, les conditions permettant à  tous les Maliens en âge de voter, de jouir de leur droit d’exprimer librement leurs suffrages qui sont créées, l’amélioration du système électoral par une loi fixant le régime général des élections. Le fichier biométrique et les cartes d’électeurs qui sont aussi établis avec un réaménagement du calendrier initialement préétabli dans la feuille de route…

Accord de Ouaga: le comité de suivi appelle à l’apaisement

Les discussions ont duré toute la journée du lundi 22 juillet. Et comme le souligne le communiqué final, les arrangements sécuritaires, la mise en œuvre de l’accord et notamment les mesures de confiance entre gouvernement et touaregs, la réconciliation, la justice et la mobilisation financière et technique ont également été abordés. Le comité a lancé un appel à  l’apaisement et à  la retenue, en s’abstenant à  des actes ou de propos de nature à  inciter à  la violence, à  la haine ou à  toute confrontation inter communautaire. Il demande aux parties concernées d’accélérer l’application de l’accord de Ouagadougou et de respecter les engagements pris. Difficulté dans la mise en application de l’accord La mise en application de l’accord, se heurte à  des difficultés, notamment ce qu’on appelle les mesures de confiance entre le gouvernement malien et la rébellion touarègue. Les retards dans l’application de l’accord, et la présence de nombreux hommes armés non cantonnés font planer quelques réserves sur la stabilité de la zone. Il est à  noter qu’en fin de semaine dernière, des incidents ont eu lieu à  Kidal et Tessalit dans le Nord du Mali, le fief du MNLA. Des heurts entre populations touaregues et populations noires ont fait quatre morts, et des agents électoraux ont été enlevés puis relâchés. Le MNLA nie toute implication dans ces événements. Mais il est clair que la tension est toujours présente à  Kidal, à  l’approche du scrutin. l’administration n’est à  ce jour que partiellement retournée dans la ville, et la campagne électorale y est presque inexistante. Ont pris part à  la rencontre, des représentants du gouvernement malien, du MNLA , du haut conseil pour l’unité de l’Azawad, ainsi que de toutes les parties médiatrices, entre autres les Nations Unies, l’Union Européenne, les pays voisins du Mali, ou encore la CEDEAO.

La 5e réunion du groupe de soutien et de suivi de l’UA parle réconciliation

Cette rencontre sous la présidence du Président malien par intérim Pr Dioncounda Traoré, s’est tenue juste après la cérémonie de transfert de la Misma à  la Minusma au CICB. Cette réunion se tient à  un moment décisif du processus de sortie de crise au Mali. Cette rencontre portera essentiellement sur l’examen du processus de réconciliation au Mali. Cette rencontre portera essentiellement sur l’examen du processus de réconciliation au Mali. Selon le président Dioncounda Traoré, C’’est l’occasion de passer en revue le chemin parcouru. « Depuis la dernière réunion à  aujourd’hui, des progrès remarquables ont été enregistrés sur le plan économique et sécuritaire. D’abord au plan économique, avec la réunion de Bruxelles tenue le 15 mai dernier, qui a fait des projections de relance économique et de développement du Mali. Au plan sécuritaire, il y a eu des avancées notamment concernant la stabilisation du pays mais aussi la consolidation de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays grâce à  l’accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali signé le 18 juin à  Ouagadougou » affirme M.Traoré. Quant au ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Tiéman Hubert Coulibaly, parlant de l’accrod, il dira que : « cela a permis le retour de l’administration et des forces armées et de sécurité maliennes à  Kidal et l’instauration d’un climat de confiance qui elle-même doit faciliter le retour des populations déplacées et refugiées ». « Nous sommes presqu’au sortir de cette crise au Mali. La voie du dialogue est la seule capable d’une paix durable. Les voies et moyens sont dégagés pour y arriver » ajoute-t-il. l’organisation des élections a été également l’un des points clés abordés. Le gouvernement avec l’aide de la communauté internationale s’attèle à  la préparation et à  l’organisation des élections présidentielles du 28 juillet. Ces élections que tout le monde veut transparentes et crédibles doivent parachever la période de transition gouvernementale. La Minusma qui vient de débuter sa fonction ce 1er juillet sera aussi au C’œur des événements. « La Minusma est la troisième plus grande mission de maintien de la paix de l’ONU. Elle aura de grands défis à  relever au Mali, notamment sécuritaire, économique et social. La mission va fournir des logistiques et sera présent pour assurer la sécurité afin que le peuple malien aille aux urnes sans crainte » a affirmé Hervé Ladsous, représentant du secrétaire général de l’ONU et chef du département des opérations de maintien de la paix. Le processus politique et le processus de réconciliation sont enclanchés. Ramtane Lamamra est le commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’Union africaine. Selon lui, il exprime le plein appui de son institution aux autorités de transition et les exhorte à  redoubler d’efforts en vue de la tenue dans les délais annoncés d’élections libres, transparentes et crédibles. l’UA salue les efforts déployés par l’ensemble des partenaires en vue de mobiliser les ressources nécessaires au bon déroulement des élections, soulignera-t-il avant d’annoncer que son organisme déploiera des observateurs, en coordination avec la CEDEAO et qu’elle apportera un soutien financier et technique au processus électoral. D’ores et déjà , une mission de l’UA est à  pied d’œuvre et de nombreux autres observateurs la renforceront sous peu. La rencontre s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, du président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, du commissaire de l’Union africaine en charge de la paix et de la sécurité Ramtane Lamamra et du représentant du secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSMA Bert Koenders. La 4e réunion du groupe de soutien et de suivi de la situation au Mali, qui regroupe des organisations comme l’Onu, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), s’est tenue le 19 avril de l’année en cours à  Bamako. Cette réunion avait été consacrée, entre autres, à  l’examen de l’évolution du processus politique et de réconciliation dans ce pays.

Le déficit, une autre menace sur le Mali

Le Mali manque d’argent. Selon le Groupe de suivi budgétaire (GSB), qui a pour mission de contribuer à  la bonne gouvernance budgétaire publique, la suspension de l’aide des bailleurs ajoutée à  la contraction de l’activité économique a engendré logiquement une baisse des ressources internes du pays. Selon la loi des finances, les ressources de l’Etat ont diminué de 28%, soit 312, 4 milliards de FCFA. Le secteur des services publics et celui du développement sont ceux qui pâtissent le plus de cette situation, au point d’imposer une révision budgétaire à  l’Etat. Les secteurs de l’eau (94%), de la dette (92%), des transports (84%) et l’agriculture (70%) ont été les plus affectés par cette révision. s’y ajoutent la santé, l’éducation, l’eau et la sécurité alimentaire… Pour Oumar Dembélé, du Groupe Plaidoyer et Lobbying, «Â un seul exercice ne pourra pas permettre au Mali de combler son déficit budgétaire ». «Â Sans élections, pas d’argent » Président du Conseil national de la société civile (CNSC), Allaye Touré pense que la réduction des dépenses publiques passe nécessairement par la réduction du train de vie de l’Etat. Le GSB recommande à  ce titre l’annulation des missions et déplacements non urgents, la fixation d’un quota de réduction de carburant pour chaque ministère ou institution, ainsi qu’une forte diminution de la consommation en eau, électricité et téléphone. Condition d’un retour massif des bailleurs et des partenaires techniques et financiers, l’organisation d’élections est intimement liée aux revenus du Mali. Adepte de la théorie américaine selon laquelle les élections devront précéder la libération du Nord, Allaye Touré considère que «Â le Mali peut organiser les élections avec les petits moyens dont il dispose, et se démarquer ainsi de l’attentisme qui entoure le retour des bailleurs ». Prudent, le GSB préfère proposer que le gouvernement élabore le budget 2013 en ne comptant que sur les ressources internes. Sa proposition de faire contribuer la population à  l’effort de résolution de la crise à  travers une contribution en nature ou en espèces à  en revanche peu de chances d’aboutir, les Maliens devant faire face à  un renchérissement de plusieurs produits de première nécessité tels que le gaz.

Forum national sur l’Education: satisfaction du comité de suivi

Depuis son adoption par le conseil des Ministres du 14 janvier 2009, le Gouvernement a impulsé la mise en œuvre des 490 recommandations issues du Forum National sur l’Education. Ainsi, le vendredi dernier, le Premier Ministre Modibo SIDIBE a présidé la quatrième session du Comité Interministériel de suivi de la mise en œuvre de ces recommandations. Il s’agit de l’une des trois instances du mécanisme de suivi, mise en place au lendemain de la tenue du Forum National sur l’éducation. La rencontre a été marquée essentiellement par des présentations suivies de discussions. Cette quatrième session aura permis au quatorze (14) ministres membres du Comité Interministériel de faire le bilan de l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations du FNE, d’acter les réalisations majeures du Gouvernement depuis la tenue du Forum, d’examiner les défis du système éducatif malien à  la lueur des évolutions cinquante après l’indépendance de notre pays. A la suite des présentations l’on note que le Gouvernement a pris plusieurs mesures importantes dont certaines figurent au nombre des revendications du corps enseignant. Il s’agit entre autres de : – l’amélioration de la gestion des ressources humaines et d’amélioration des conditions de travail et de vie de travail des enseignants par l’augmentation des primes spéciales de responsabilité aux enseignants du fondamental et du secondaire, – l’intégration dans la fonction publique des enseignants contractuels de l’Etat et des Collectivités, – la création de la Direction des Ressources humaines, – la revalorisation de 10% de la grille de rémunération des personnels enseignants et chercheurs de l’Enseignement supérieur ainsi que l’octroi de nouvelles primes et indemnités, à  compter du 1er juillet 2010, aux personnels enseignants et chercheurs de l’Enseignement supérieur et la majoration à  un taux uniforme des heures supplémentaires. Pour ce qui est de l’amélioration des conditions d’études et de vie des apprenants, il peut être noté : – la création du Centre d’Enseignement Supérieur de Bamako – l’immatriculation des étudiants, – la bancarisation leurs bourses, – la connexion Internet (Wi-fi) dans les facultés et les grandes Ecoles de l’université de Bamako sera disponible dans les prochains mois, – le projet de programme Un ordinateur-un étudiant en cours d’élaboration, – la création dans les prochaines semaines du Fonds compétitif sur la Recherche doté dans un premier temps de 500 millions de FCFA sur les fonds issus de la vente partielle du capital de la Société des Télécommunications du Mali (SOTELMA), – le lancement des travaux de construction de la cité universitaire de Kabala, – la création de l’Université de Ségou avec la nomination du Recteur sur appel à  candidature et la pose la 1ère pierre de son amphithéâtre 500 place en juin 2010, – le programme de construction d’infrastructures scolaires, de dotation en matériel didactique et de recrutement de personnel pour palier l’insuffisance de salles de classes et d’équipements, – le renforcement de l’encadrement pédagogique des structures d’éducation préscolaire avec plus de 745 structures d’encadrement de la petite enfance, la dotation conséquente des écoles en manuels scolaires et livres avec l’acquisition de 4542422 manuels scolaires et enfin – l’amélioration de la couverture régionale en établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel avec la dotation de 5,4 milliards à  l’Education sur les Fonds issus de la vente partielle du capital de la Société des Télécommunications du Mali (SOTELMA). Un engagement fort pour mieux faire De plus des documents de politique visant l’amélioration de l’accès à  l’éducation et la qualité de l’enseignement ont été adoptés, il s’agit entre autres de : – Document de Politique nationale de la Formation Professionnelle et du Programme Décennal pour la Formation professionnelle et l’Emploi, qui permettent au Mali de se doter d’une politique nationale ambitieuse et volontariste pour la formation, la professionnalisation et qualification des ressources humaines dont l’économie nationale à  besoin pour relever le défi du développement de notre Pays ; – Document de Politique Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ; – Document de politique de scolarisation des filles et celle de l’alimentation scolaire. Enfin, l’ensemble de ses efforts sont confortés par une augmentation de la part de l’éducation dans le budget global passe de 216,926 milliards FCFA en 2009 à  217,879 milliards de FCFA en 2010. s’agissant des charges récurrentes, le budget de l’éducation représentera 33,42% en 2010 contre 33,18% en 2009. Le Budget 2011 consacre 35,38% des charges récurrentes de l’Etat consacrées à  l’Education. Or le PDES indique que les ressources consacrées à  l’Education nationale, allaient atteindre en l’an 2012, 35% des charges récurrentes des dépenses de l’Etat. Le budget consacré par l’Etat à  l’Enseignement Supérieur a connu une évolution significative. Ce dernier est passé de 24 milliards FCFA en 2008, à  37 milliards en 2009 et seront de l’ordre de plus de 39 milliards en 2010 auquel il convient d’ajouter la dotation de 7,6 milliards de FCFA sur les fonds issus de la vente partielle du capital de la Société des Télécommunications du Mali (SOTELMA) affectées à  la construction d’infrastructures universitaires à  Bamako et Ségou.