SOS Nation en danger !

Que des manifestants arrivent aisément à  pénétrer dans l’enceinte du palais présidentiel et sans résistance aucune, pour agresser une autorité, démontre l’état de déliquescence dans lequel se trouve le pouvoir malien aujourd‘hui. Avec une transition qui peine à  s’imposer, pour régler l’urgence du nord, des individus mal intentionnés, continuent à  semer le trouble au Mali en utilisant les plus faibles, les plus manipulables, la grande masse des mécontents, des revanchards, des oubliés… A chaque fois qu’on se surprend à  pousser un ouf de soulagement, une nouvelle catastrophe nous tombe sur la tête. Les mauvaises surprises se succèdent dans cette crise et la plupart viennent de l’intérieur, des fils-mêmes de ce Mali. Un pays qui est désormais pointé du doigt, qui est devenu la risée de la communauté internationale ! Pourtant l’espoir s’était renouvelé quant à  l’Accord de principe qui consacrait Dioncounda Traoré à  la tête de la transition pour une durée de 12 mois. Que l’on aime Dioncounda Traoré ou pas, on a bien sûr le droit de le faire savoir puisque le droit de manifester est universel. Mais l’agression physique de quiconque est un acte criminel. Qui plus est quand on est incapable de dire pourquoi un individu ne nous plaà®t pas… Délit de faciès A tue-tête, on entend de nombreux Maliens, dire, « On ne veut pas de Dioncounda! ». « On n’aime pas Dioncounda! », mais peu sont capables d’en donner une raison objective. C’’est donc une question d’individu ? Dioncounda serait-il juste victime d’un délit de faciès ? Mais tous ceux-là  qui ne veulent pas de cette solution, préfèrent-ils un pouvoir militaire et ses dérapages continuels ? Des hommes qui n’ont aucune expérience politique et peinent à  accomplir leur mission première. Celle de restaurer l’intégrité territoriale du Mali, aujourd’hui coupé en deux. Celle qu’ils ont crié un certain 22 mars être la raison de leur acte condamnable mais accepté au nom de cette restauration ? Deux mois jour pour jour, après le coup d’état du 22 Mars, le Mali se réveille une nouvelle fois avec la gueule de bois. Et la communauté internationale en est davantage confortée dans sa position. Les acquis de 20 ans de démocratie sont mis à  terre et les organismes de coopération auront eu raison de quitter cette terre o๠toutes les valeurs d’hospitalité, d’honneur, de respect qui faisaient la renommée du Mali dans le monde entier, sont entrain de s’effriter les unes après les autres. Force de sécurisation de la transition ? Ceux qui contestaient avec force, l’ingérence de la CEDEAO leur donnent toute la légitimité pour envoyer des soldats à  Bamako. Il faudra du temps pour effacer ces nouvelles plaies, et tous ceux qui veulent faire de cette crise, un nouveau Mars 91, se trompent de combat. Un coup d’état n’est jamais la solution et ne saurait s’installer dans la durée. Dioncounda Traoré n’est qu’un acteur d’une transition, qui au final, si Dieu le veut, devrait bénéficier au peuple malien et à  lui seul. Aujourd’hui, mes frères Maliens, ce n’est plus une question d’hommes mais de notre Nation en dangerÂ