Handicap : L’association « Synergie » interpelle ATT !

«Â ATT a tout fait pour les hommes valides, mais nous, nous sommes restés les parents pauvres de sa politique d’insertion sociale ». Un cri d’alarme lancé par le président de l’Association «Â Synergie pour les handicapés physiques«Â , M. Dramane Dembélé. Commerçant de métier, il déplore les conditions de vie difficiles des personnes invalides et surtout ceux qui veulent faire du sport Manque de terrain d’entrainement, de cités pour les handicapés, mauvais traitement dans les stades, non attribution de logements sociaux, sont leurs principales doléances. Cela, malgré les nombreuses promesses des pouvoirs publics à  leur égard et les dons envoyés par les partenaires dans le cadre de leur insertion sociale. «Â La promesse de favoriser l’intégration des handicapés diplômés dans la Fonction publique, n’a pas été tenue même à  20% », affirme Dramane Dembélé . Beaucoup font leurs études dans des conditions extrêmement difficiles. Et une fois, le diplôme en poche, ils se retrouvent confrontés au chômage. «Â Nous demandons donc à  ATT de trouver une solution à  notre situation ! ». Insertion sociale et sportive Grand amateur de sport, Dramane Dembélé, explique le rôle joué par les handicapés en matière de compétition sportive. «Â Dans plusieurs disciplines (comme le javelot, les courses de vélos, etc.), nous avons ramené de nombreuses médailles, pourtant, nous n’avons jamais été récompensés pour cela. Nous avons même demandé une place au Stade Omnisports Modibo Keà¯ta pour suivre les matchs. Mais une fois au stade, nous avons difficilement accès aux gradins. Et nous sommes obligés de sortir avant la fin du match pour ne pas avoir des ennuis. Malgré tout, la Fémafoot et la Ligue de football du district de Bamako ne veulent rien entendre », s’indigne le président de l’association Synergie. Qui regrette qu’au Mali les droits fondamentaux des handicapés ne soient pas pris en compte. «Â Le plus grave, C’’est l’attitude des policiers et des forces de l’ordre à  notre égard, qui nous considèrent comme des moins que rien ». Dramane Dembélé souligne aussi les actions sporadiques » des entreprises dans le cadre du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Lesquelles, soutient-il, ne profitent qu’à  des «Â voleurs »Â  qui détournent tout ce que les partenaires débloquent pour la cause des handicapés ».