Bamako : 165 milliards pour l’eau potable

Depuis plusieurs semaines déjà , les Bamakois sont confrontés à  des coupures d’eau récurrentes. Certains quartiers n’ont tout simplement pas accès à  l’eau potable. Nombreux sont ceux qui ont désormais recours aux vendeurs d’eau ambulants pour assurer leur alimentation quotidienne. La rencontre de ce jeudi 18 avril vient donc à  point nommé. « Cette table ronde vise à  relancer le financement d’un ambitieux projet d’alimentation de la ville de Bamako en eau potable à  partir de Kabala (un quartier populaire de la capitale malienne) », ont indiqué les organisateurs selon eux, « la capitale malienne connaà®t un déficit de production d’eau potable estimé à  200 000 mètres cubes ». Le PDG de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP), Adama Tiémoko Diarra, a précisé que « le projet nécessite un financement de près 165 milliards de francs CFA, toutes composantes confondues : la Station qui sera installée à  Kabala, les ouvrages de stockage et les réseaux de distribution aux populations ». Pour le ministre malien de l’à‰nergie et de l’Eau, Makan Tounkara, cette table ronde est d’ « une importance capitale » pour son département, « car elle va marquer le début de la concrétisation d’un autre rêve, en traçant le schéma vers la réalisation d’un projet fort longtemps attendu depuis près de 15 ans par les populations de la ville de Bamako et environnants». Par ailleurs, en cette période de chaleur, l’accès à  l’eau potable constitue un véritable problème pour des habitants de la ville de Bamako. Des habitants des quartiers de la rive droite tels que Faladiè et ATTbougou ont marché en début de la semaine pour « exprimer leur ras-le-bol à  cause du manque criard d’eau potable », avant d’être dispersés par les gaz lacrymogènes des policiers, a constaté un correspondant de Xinhua. Selon Abdoul Karim Koné, conseiller en communication à  la Somagep, les causes de coupures d’eau intempestives sont nombreuses car C’’est une « période de pointe » la demande s’avère donc supérieure à  l’offre. Le nombre de demande s’élève à  plus de dix mille (10.000) personnes. « Notre société manque d’infrastructures de productions en un mot de moyens adéquats pour répondre aux besoins de la population. La position géographique de certains quartiers qui se trouvent sur les collines cause généralement plus de coupure d’eau que ceux à  basse altitude ».

Crise malienne : un manifeste pour l’action

Initié principalement par l’ancien Premier ministre Soumana Sako et ses amis regroupés au sein de l’Alliance des patriotes pour la sortie de crise (ADPS), la table ronde globale des partis politiques et de la société civile s’est soldée par la signature d’un Manifeste. Organisée dans le but de créer l’unité de pensée et d’action la plus large possible au sein de la classe politique et des acteurs sociaux, la rencontre a réuni les regroupements politiques et organisations de la société civile du Mali ont donc participé, du 1er et 8 décembre 2012 à  Bamako. Les thématiques débattues étaient relatives notamment à  la Plateforme politique du MNLA, au calendrier des prochaines élections présidentielle et législatives, aux conditions de libération du Nord du Mali et à  la médiation de la CEDEAO. « Le Mali traverse une double crise sécuritaire et politique, la plus grave de son histoire, depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. Les deux – tiers du pays sont sous occupation par des groupes rebelles, terroristes et djihadistes d’origine essentiellement étrangère », voilà  planté le décor dudit manifeste. Et le document d’indiquer que le Mali vit aujourd’hui sous un régime de Transition sous forte influence de la communauté internationale et se trouve confronté aux quatre (4) menaces principales. A savoir, le péril sécessionniste, remettant en cause l’intégrité territoriale et l’unité nationale ; la menace intégriste, sapant la laà¯cité de l’Etat et les fondements de la République ; la menace sur la démocratie ; et la menace terroriste. Le document, articulé autour de cinq engagements cardinaux, est destiné à  servir de source d’inspiration tant pour les pouvoirs publics maliens que pour la communauté internationale. Ainsi, rejette-t-il la Plateforme politique d’autonomie du MNLA. Il sollicite à  l’approfondissement de la décentralisation. En outre, le manifeste refuse toute proposition visant à  organiser des élections avant la libération des chefs-lieux administratifs du Nord et le retour de l’Administration et des Forces Armées et de Sécurité « Nous lançons un appel pressant aux pays du champ non membres de la CEDEAO pour qu’ils s’engagent plus résolument à  soutenir toute intervention militaire visant à  restaurer sans délai l’intégrité territoriale du Mali », invite l’ancien premier ministre,Soumana Sako qui par ailleurs ne tarit pas de remerciements à  l’endroit de la communauté internationale « pour sa mobilisation en faveur de notre pays depuis le début de la crise et l’invitons instamment à  maintenir sa cohésion et sa détermination ». Toutefois, engage-t-il les pouvoirs publics à  reprendre sans délai l’initiative politique et diplomatique du processus de sortie de crise et à  faire preuve de vigilance et de discernement par rapport aux enjeux réels de cette crise et aux marchés de dupes qui pourraient être proposés par divers milieux nationaux ou étrangers.

Assainissement : Appel aux bailleurs de fonds

L’environnement est le défi de ce troisième millénaire et financer l’environnement représente également un autre défi. En ce sens, la table ronde des baillers de fonds pour la première tranche du Schéma Directeur d’Assainissement du Distric de Bamako revêt une importance toute particulière. Elle s’est ouverte ce mardi 22 novembre à  Bamalko. A cette rencontre, siègeront des représentants d’organismes de coopération bilatérale et multilatérale. Les partenaires techniques et financiers, les représentants de la société mais aussi des experts de la question environnementale, car plus que jamais, le disctrict de Bamako fait face à  de sérieux problèmes d’assainissement ( traitements des déchets, écoulement des eaux de pluie, curage des caniveaux, dégradation de la qualité des sols et des nappes phréatiques etc..) Autant de problèmes auquel veut pallier le Schéma Directeur d’Assainissement de la ville de Bamako. Cette table ronde des bailleurs fait suite à  deux importantes rencontres : il s’agit du Forum Solidarité pour l’Eau dans les pays du Bassin du fleuve Niger, tenu récemment à  Bamako les 17 et 18 octobre. Et la Réunion Etat-Partenaires Techniques et Financiers intervenant dans le financement du projet d’alimentation en eau potable de Bamako à  partir de Kabala. Deux rencontres d’envergure, notamment pour l’accès à  l’eau potable des populations du Mali; Tous ces objectifs font partie de la politique Nationale de l’Environnement (PNE), élaboré par notre pays en 1998. Elle vise surtout à  améliorer le cadre de vie des populations tant rurales qu’urbaines en les dotant d’infrastructures d’assinissement propres et surtout à  lutter aussi contre la pollution. Outils de lutte Pour atteindre les objectifs en matière d’environnement, le Mali n’est pas en reste au niveau des outils de gestion. Avec la PNE, la Direction Nationale de l’Assainissement, du contrôle des pollutions et des Nuisances( DNACPN) joue également sa partition en accord avec le Ministère de l’environnement et de l’Assainissement. De même que l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epuration du Mali ( ANGESEM) crée en 2008. C’est particulièrement cette agence qui est au coeur du Schéma Directeur d’Assainissement objet de la table ronde des bailleurs. O๠trouver le financement adéquat ? A quelle hauteur pour atteindre les objectifs. Si la volonté est là , les résultats restent en deça des attentes, rappelle Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé. Elle appelle donc les Partenaires Techniques et Financiers à  une implication plus forte. Afin d’accompagner le Schéma directeur d’assainissement. La ville de Bamako a un taux de croissance annuel de 5,6% et est classsé 1ère en Afrique et 6è au plan mondial des villes à  fort taux de croissance, ce qui plus que jamais met en exergue la question de l’assainissement. Car c’est un environnement sain qu’une ville et ses habitants se développent durablement.

Médecine traditionnelle au Mali : les professionnels exclus ?

Organisée par le département de la santé, une table ronde s’est beaucoup penchée sur la problématique du financement de la politique de promotion de la médecine traditionnelle. l’évènement proposait un réel cadre de concertation et d’échange entre les différents acteurs de la médecine traditionnelle mais aussi avec les partenaires. Toutes les questions liées à  la politique ont été débattues avec des communications axées sur la politique de médecine traditionnelle. Quelle place pour la médecine traditionnelle ? La pratique a démontré que la médecine traditionnelle a bien sa place dans la prise en charge des patients. Nul ne peut mettre en doute les bienfaits de sa cohabitation avec la médecine conventionnelle. La pratique peut constituer un maillon essentiel de la chaà®ne de soins dans notre pays. C’’est fort de ce constat que les pouvoirs publics ont adoptés en 2005 la politique nationale de médecine traditionnelle. La médecine traditionnelle doit intégrer la vision globale de complémentarité avec la médecine conventionnelle (c’est-à -dire que les tradipraticiens ou thérapeutes traditionnels et les médecins doivent collaborer). Les professionnels oubliés ? Comment peut-on comprendre qu’une telle rencontre puisse se dérouler sans que les véritable acteurs soient associés. Pointé du doigt, les responsables du département de médecine traditionnelle sont reconnus premiers responsables de cette situation. Malgré tout, le Dr. Touré reconnaà®t qu’il y a eu des avancées en matière de promotion de la médecine traditionnelle, qui restent à  consolider. Toutefois, reconnaà®t-il, la véritable période de gloire de la médecine traditionnelle aura été celle qui a vu en son temps, l’actuel premier ministre, Modibo Sidibé, à  la tête du Ministère de la Santé. Impliquer les acteurs Le problème est qu’aujourd’hui, les premiers acteurs de la médecine traditionnelle n’ont pas de prix aux yeux des autorités de ce pays. Ils se débattent tout seuls et ne bénéficient pas du moindre contrat dans les structures telles que le département de la médecine traditionnelle. Au nombre de ces marginalisés, on peut citer les Docteurs Sory Ibrahim Touré, et Ibrahim Douaré. Après avoir produit leurs thèses sur la plante medécinale, ses iconoclastes acteurs de la médecine traditionnelle, ont été négligés. Or, voilà  deux hommes au cursus universitaire spectaculaire, qui ont tout donné pour se consacrer à  la valorisation d’une pratique socio-sanitaire qui avait tendance à  s’étouffer par une prépondérance de plus en plus accrue de la médecine moderne. Ils ont brillamment participé à  l’élaboration de tous les essais cliniques sur les médicaments traditionnels améliorés (MTA). Mieux encore, ils auront œuvré au sein du comité technique en ce qui concerne le protocole clinique et le suivi des différentes recherches menées. Interdépendance médecine traditionnelle et moderne Les deux hommes ne sont pas passés par quatre chemins pour faire part de leur idée d’œuvrer dans le cadre d’une interpénétration entre la médecine traditionnelle et celle moderne. Exténué dans un système professionnel qui ou il n’avait bénéficié du moindre contrat, car oeuvrant avec le statut de bénévole, le Dr Touré, après avoir bénéficié de l’appui financier d’un expatrié malien au Gabon, prendra la lourde décision de s’installer contre vents et marées à  son propre compte. La bataille n’était point gagnée à  l’avance. Pourtant, ce ne sont pas les qualités professionnelles de l’homme qui sont mises en cause, d’autant plus que, plus d’un patient aura bénéficié de la touche salvatrice de cette icône de la médecine traditionnelle au Mali. De nos jours, les différentes analyses établissent que les retombées de la médecine traditionnelle se situent largement en deçà  de l’immense espoir qu’elle suscite auprès de nos compatriotes. Plus que jamais, les tradipraticiens sont une réalité à  prendre en compte. Et ce, pour une raison bien connu : Ils constituent les premiers recours des malades dans de nombreuses localités du Mali.