Les tailleurs du marché de Gao reçoivent 40 machines à coudre

Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 mai 2010, un grave incendie a réduit le marché de Gao en un tas de cendre. Ni marchandises, ni constructions, n’ont été épargnés. Il n’y a certes pas eu de pertes en vies humaines, mais l’incendie a provoqué d’importants dégâts et conduit des milliers de foyers au chômage. Environs 600 millions de FCFA sont partis en fumée. En plus de 32 boutiques et 1500 hagards calcinés. l’origine de l’incendie reste toujours inconnue selon les enquêteurs. Suivant le geste du gouvernement malien qui a offert 30 millions de FCFA aux victimes, le ministère de l’artisanat et de tourisme, sous la houlette de son ministre N’diaye Bah, a offert une quarantaine de machines à  coudre. La remise du matériel s’est faite ce lundi 31 à  l’assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCM), sous la présidence de Mr N’diaye Bah. Le président de l’APCM, Mr Mamadou Minkoro Traoré n’a pas caché sa joie face à  ce geste de solidarité de la part de leur ministère de tutelle. Il explique le réseau institutionnel de l’Artisanat et le ministère, se sont mobilisés dès l’annonce du drame. Donnant l’assurance qu’au nom des bénéficiaires, le matériel sera utilisé à  bon escient. La solidarité malienne toujours intacte Le ministre estime que « la place de l’artisanat est précieuse dans le développement économique, social et culturel de notre pays. Nous espérons que cette modeste contribution apportera un peu joie et de réconfort dans le C’œur des victimes ». N’diaye Bah a remis les 40 machines au président de l’APCM qui à  son tour, les a remis au représentant des victimes, notamment, le député élu de Gao et 2è vice président de l’Assemblée Nationale, Mr Mohamed Ag Inbarkhawane. Celui se réjouit de ce regain de solidarité qui n’a jamais fait défaut au Mali et remercie vivement le ministre et tous ceux qui ont de près ou loin, contribué à  soutenir la population de Gao. Le réseau des femmes artisanes du Mali a quant à  lui, offert une tête de machine à  coudre. Le président de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Mr Bakary Togolais a offert 2 tonnes de riz et deux tonnes de Maà¯s aux victimes. D’autres volontaires ont suivi le pas avec 20 000, 30 000 et 6000 FCFA. Les dons continuent à  fuser de partout. La population attend avec impatience la reconstruction du marché Mr Inbarkhawane estime que l’on ne reconnaà®t ses vrais amis que dans le malheur. Il indique que les habitants de Gao attendent la reconstruction du marché en fondant tout leur espoir sur l’Etat malien et toutes les bonnes volontés. « Il y a urgence car la plupart des habitants vivaient des fruits du commerce de ce marché qui accueillait les gens venant de toute la sous région ouest-africaine.

Folles dépenses à la veille de la fête de Tabaski

Le Sacrifice d’Abraham Prophète bien-aimé, Dieu avait demandé à  Abraham le patriarche, de sacrifier son fils Isaac pour tester sa foi. Isaac, ce fils qu’Abraham avait eu de Sarah sa femme à  un âge très avancé. La grâce divine se manifesta alors qu’Abraham s’apprêtait à  offrir ce fils tant aimé au Seigneur. Apparut alors un beau bélier blanc…Depuis ce jour, les musulmans du monde célèbrent l’Aid el Kebir en souvenir de cet acte courageux Spéculation sur le prix du mouton Les musulmans du Mali commémorent ce samedi 28 novembre la fête de l’Aid El Kebir ou fête de Tabaski. Déjà  la veille de cette fête religieuse, les marchés de bétail sont visiblement mieux approvisionnés comparativement à  l’année dernière. Les rues de la capitales sont envahies de moutons dont les prix ne cessent de grimper du fait de l’affluence de dernière minute. Vendeurs et négociateurs rivalisent de verve pour convaincre les acheteurs retardataires de se procurer le précieux animal à  immoler en souvenir de l’acte d’Abraham. Si la spéculation profite à  certains, elle est condamnée par la religion. Les élites musulmanes, à  l’image d’Issouf Diallo, Imam de la mosquée Nafadji de Bamako, s’insurgent contre toute tentative de spéculation. Pour lui «Â bannir la spéculation sur les prix du moutons doit être le souci de tout fidèle musulman ». Ingore t-il donc la conjonture économique qui motive ces spéculateurs patentés ? l’ambiance dans les ateliers de coutures Dans les ateliers de couture, l’ambiance est marquée par des échanges souvent peu amènes entre couturiers et clientes, chacun aspirant à  la facilité. Si les hommes de façon général sont peu regardant sur le coté vestimentaire, les femmes, pour qui l’habit fait le moine, croient que sans de beaux vêtements, la fête n’est pas réussie. Il faut dire que l’arrivée des fripes a fait chuter les coupes masculines si bien que ce sont les tailleurs de vêtements féminins qui sont courtisés à  la veille des fêtes. Les grands maà®tres de couture sont respectueux de leur clientèle constituée essentiellement de femmes, et ont du pain sur la planche pendant ces quelques jours avant la fête. l’on peut même dire qu’il y’a embouteillage devant la porte de leurs ateliers. Chez «Â Soumis Couture », située à  Darsalam, l’atelier ne désemplit pas même si le promoteur a arrêté de prendre des habits. «Â à  moins de deux semaines de la fête J’ai libéré des clientes parce que je me respecte et que je ne veux pas avoir des contentieux avec elles » nous a confié Soumi. D’autres moins ambitieux, préfèrent aller dans les boutiques de prêt-à -porter pour la Tabaski. Ca coute plus cher mais au moins, on est sûr d’avoir sa tenue le jour J. Affaires, affaires ! La fête de Tabaski est certes religieuse mais économique et offre l’occasion de faire de bonnes affaires. Pour Sékou Traoré, chef de famille à  Korofina « C’’est une période de stress pour les chefs de familles, tiraillés entre l’achat du bélier et les habits de fête des enfants et des épouses. Pendant cette période, beaucoup de boutiques enregistrent une grande progression », les commerçants importent les prêts-à -porter de plusieurs pays du monde. Italie pour les hommes et Chine pour les enfants dont la tenue est vendue entre 4500 et 16000 FCFA, de 5 à  16 ans. La tradition est désormais ancrée et veut que le Malien procède, chaque année à  l’achat de vêtements neufs pour la fête. Cette ruée sur les apparats agrémentera les nuits de Bamako et des autres pays musulmans qui deviendront mouvementées, avec une ambiance qui se prolongera jusqu’aux premiers lueurs du jour… Saha Aidkoum !