Cheick Tidiane Sidibé : L’audace d’entreprendre

A 33 ans, Cheick Tidiane Sidibé fait partie des jeunes maliens qui ont décidé de voler de leurs propres ailes pour échapper au chômage ambiant dans lequel stagnent la plupart d’entre-deux. Détenteur en d’un Certificat d’aptitude professionnel (CAP) en Dessin-Bâtiment au Centre Industriel et Professionnel(CIP) en 2003, Cheick Tidiane Sidibé nourrissait l’ambition de poursuivre des études pour obtenir un Brevet de technicien, voire un diplôme d’ingénieur. Très vite , il sera contrarié par sa défunte mère, hostile aux longues études, qui l’encourage à  travailler dans la vitrerie, un créneau porteur. Le jeune homme range son diplôme de Dessin-Bâtiment dans la valise et se plie à  la volonté de sa mère. Et commence pour lui une carrière dans la vitrerie. Son intelligence, son sérieux et son ardeur au travail lui permettent d’apprendre les bases du métier rapidement à  Â‘’l’Etablissement N’Diaye ». ‘’C’’était difficile au départ mais à  force de courage, J’ai su tenir le coup. On était 3 à  commencer, les deux autres n’ont pas pu supporter le rythme du travail et sont partis » se souvient-il. Au bout de deux ans de travail acharné, il s’est constitué un carnet d’adresses fourni et des relations au point de voler de ses propres ailes. Au début, l’argent fait défaut. Cheick Tidiane décide de mener une collaboration intelligente avec une connaissance dans le domaine pendant 6 à  8 mois. Pendant ce temps, ses économies lui permettront d’acheter un à  un, les outils de travail (machine à  couper, défonceuse, perceuse etc.) dans la perspective de l’ouverture de son propre atelier. Ce rêve deviendra une réalité entre 2006 et 2007. B-T Alu-Vitrerie (C’’est à  dire Balla et Tidiane soit la première lettre de son prénom et celle de son ami), sis à  Hamdallaye ACI 2000 est née. Quand amitié et travail riment Entre Balla Kourouma, qui a guidé ses premiers dans le métier à  Â‘’l’Etablissement N’Diaye », et Cheick Tidiane Sidibé, commence un partenariat qui su résister aux coups bas, mensonges et autres difficultés quotidiennes. « Notre amitié et notre travail d’équipe nous ont valu des méchancetés gratuites, malgré tout, nous sommes parvenus à  concrétiser nos projets. Mais C’’est surtout la religion musulmane qui a cimenté nos rapports », dit d’une voix calme Balla Kourouma qui ne tarit pas d’éloges sur son collaborateur. B-T Alu-Vitrerie, situé depuis 3 ans au bord du goudron en face du cimetière de Lafiabougou, emploie aujourd’hui 10 jeunes payés à  la semaine et plusieurs apprentis. « Nous avons déjà  formé une bonne dizaine de jeunes qui travaillent aujourd’hui à  leur compte. Trois d’entre eux sont des chefs d’atelier », affirme avec fierté le jeune entrepreneur, marié et père de deux filles Pour celui que ses amis et collaborateurs présentent comme généreux, humain et altruiste, le métier nourrit son homme. « Grâce à  Dieu avec nos modestes connaissances et relations, nous parvenons à  tirer notre épingle du jeu», confie-t-il. Le secret de cette relative réussite ? Réponse simple de Sidibé : le sérieux dans le travail et le respect des délais. l’homme ne cache pas les risques et difficultés du métier. Pour preuve, il montre les cicatrices sur ses mains il y deux ans à  cause d’éclats de vitres. Autre difficulté soulignée, des collaborateurs indélicats qui le court-circuitent pour faire des travaux à  bas prix en sous traitant. Dans l’avenir, Cheick Tidiane Sidibé ambitionne d’importer des vitres pour la vente tout en contribuant à  la formation des enfants recalés à  l’école, en vue de leur insertion socioprofessionnelle. Un beau rêve en somme.

Portrait : Modibo Maïga, qui Mali pense…

Timide, un peu. Pudique, certainement. Le fruit de son éducation, là -bas, à  Bamako dans le quartier de Djicoroni Para o๠rien n’est simple. « Un quartier o๠la vie est très, très difficile. Il faut le dire, C’’est le bordel, là -bas. » reconnaà®t Modibo.C’’est là  donc que le jeune Malien 3e garçon d’une famille de dix enfants (6 filles, 4garçons), a pourtant grandi le ballon quasiment collé aux pieds (le gauche notamment) et le sourire aux lèvres. « Mon père était chauffeur et ma mère a longtemps tenu une cantine. Ce n’était pas évident pour nous. Mais en Afrique, malgré tout ça, il existe une joie de vivre qui ne disparaà®t jamais. Je retrouve moins cette joie chez les gens, ici, en France. Ici, chacun a ses trucs. Chez nous, on vit tous ensemble. Entre gens du quartier, il y a beaucoup de solidarité, de vie commune ». En Afrique, il existe une joie de vivre qui ne disparaà®t jamais Voilà  pourquoi en débarquant dans l’Hexagone « Un jour d’hiver avec de la neige au Mans » Modibo a découvert, même s’il ne le dit qu’à  demi-mots, que la carrière de footballeur le forcerait à  consentir « des sacrifices, à  changer de vie. C’’est très dur de faire face à  tout ça quand on vient d’o๠je viens. Pour les Brésiliens, je crois, C’’est encore pire. Eux, ils viennent avec toute leur famille pour que tout soit joyeux autour d’eux. Ils ont besoin de ça. Pourtant, il faut affronter cette nouvelle vie pour réussir. Tu es obligé de te battre contre ça ». à€ Djicoroni Para, le foot, C’’était de l’amour Et d’expliquer « Je suis allé à  l’école jusqu’au lycée. Après, J’ai changé de chemin. J’ai choisi le foot. Au quartier, on savait qu’il y avait beaucoup de joueurs africains qui évoluaient en Europe. à‡a nous donnait envie. J’étais l’un des meilleurs à  Djicoroni Para quand on faisait des concours, des trucs techniques ». Puis, il s’interrompt comme pour redonner pleine vie à  son souvenir « mais on ne songeait pas, tout de suite, à  l’avenir. Le foot, C’’était le plaisir, une sorte d’amour. Oui, C’’est ça de l’amour. C’’est seulement après, quand je suis allé en équipe nationale en cadets, juniors, que J’ai commencé à  voir ça autrement ». à€ Sochaux, je me sens plus respecté Modibo Maà¯ga a alors pris la direction du Stade Malien, l’un des grands clubs du pays. Puis, rapidement celle du Maroc et du Raja Casablanca pour trois saisons. à€ 17 ans seulement. « Je pense que cette étape dans l’un des plus grands clubs africains a facilité mon intégration en France » avoue Modibo. « Je n’ai que de bons souvenirs. On n’oublie pas les premiers pas hors de son pays. Petit, C’’est aussi une motivation de partir du Mali. On ne sait pas o๠on veut aller. Mais on veut pouvoir s’en aller pour progresser. à€ Casablanca, J’ai vécu notamment une saison pleine, de folie. Le peuple marocain est fou de foot. Avec 60 000 à  70 000 spectateurs par matches, il y avait une ambiance incroyable. à‡a marque. En tout cas, moi, ça m’a donné envie d’aller encore plus haut. Je l’avoue, en France, je n’ai pas encore retrouvé ce que J’ai pu connaà®tre là -bas. à‡a me manque car l’ambiance dans un stade, C’’est très motivant pour le joueur ». l’œil de Jeandupeux, un essai au Mans avec la réserve, puis Modibo Maà¯ga a suivi une ascension rapide grâce à  15 buts qui, aujourd’hui, l’ont posé au centre de l’attaque sochalienne. « Franchement, moi, Sochaux depuis le début ça me plaà®t beaucoup ». Malin, le Malien ? « Non, je le pense réellement. Je me fous de l’environnement, ce qui m’intéresse C’’est le sportif. Ici, je me sens plus respecté, plus concerné. On me fait davantage confiance. Le staff est très humain et me donne envie de m’investir. Avec eux, je peux beaucoup progresser. Ce qu’ils disent, ce qu’ils font, ne peut que donner envie ». Je crois en moi, je veux aller plus haut Envie, même si Modibo Maà¯ga sait ne devoir faire qu’un passage à  Bonal. « Je crois en moi. Je veux travailler pour aller plus haut » répète-t-il avec conviction, en rêvant, comme le gamin de Djicoroni Para, à  ce « Barça » dont il est fan « En sélection, Seydou Keita ( N.D.L.R. l’ex Lensois au Barça actuellement) est un grand frère pour moi, il donne de bons conseils, il est d’équerre avec les jeunes. Lui même me dit que J’ai les qualités, que je dois travailler et avoir un peu de chance si Dieu le veut ». La chance donc en scrutant le ciel. « Mon prénom est celui de religieux, il y a très longtemps. Il est souvent associé à  Oumou. Je suis très croyant. Musulman » explique encore Modibo. « C’’est comme ça. Au Mali, je suis né dans ça, et, sûr, je vais mourir dans ça aussi ».

ATT Junior : « Je voudrais que l’humour entre dans le quotidien des Maliens »

Le jeune comédien est issu d’une famille de griots. Il a selon ses propres termes, hérité de son humour de son père également comédien, qui a d’ailleurs beaucoup tourné dans de nombreux longs métrages du pays. « Je peux dire que J’ai appris et hérité de la comédie depuis ma tendre enfance aux côté de mon paternel et de mes oncles qui ont tous un côté humoristique. » Indique-t-il. Lors de son parcourt lycéen, il faisait partie d’un groupe de RAP avec deux autres de ses copains. Mais, une fois en terminale, il délaisse complètement le milieu rappologique pour se consacrer à  son baccalauréat qu’il réussira avec brio. Présentement étudiant en maitrise philosophie à  la faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH), l’artiste participera à  toutes activités artistiques et culturelles de la fac depuis sa première année. C’’est à  partir de là  qu’il décochera son surnom ATT Junior. En effet, le griot comédien imitait le président de la république à  la perfection. C’’est d’ailleurs ce côté qu’il développera plus tard. Il explique que « au Mali, les gens n’étaient pas habitués au One man show, à  voir jouer un comédien seul. Donc quand J’ai commencé, personne ne m’accordait de crédit. C’’est à  partir de cet instant que J’ai décidé de m’afficher aux côtés de célèbres artistes du pays. » Il effectivement tourné dans les clips de Yéli Fuzzo, AmkoulLel, Papito, etc. Au début de l’année dernière, ATT Junior intègre le Kotèba club du blonba. C’’est une initiative du réalisateur Alioune Ifra N’diaye regroupant cinq comédiens en herbes avec lesquels, les plus grands humoristes du continent viennent jouer tous les premiers vendredi du mois à  Bamako. Avouons que le casting était très serré et que grâce à  son courage et son incontestable talent, l’artiste a été retenu parmi 63 candidats. Des tournées internationales Avec le Kotèba club, le jeune humoriste voyage permanemment et se produit sur de nombreuses scènes internationales. Il était au mois de mars dernier, au festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou. Il a ensuite participé en avril à  Rabat, au festival des Arts et de la culture malienne des étudiants maliens du Maroc. ATT Junior a sillonné toutes régions du pays o๠il est heureux d’être favorablement accueillit par les populations rurales « qui en Il confesse que « lorsque je suis sur scène, J’ai une forte synergie avec le public. J’improvise avec lui parce que je n’écris jamais mes textes avant de monter. » En 2009, le jeune humoriste a tourné un court métrage o๠il jouit le rôle principal. Le film intitulé ‘bled story2′, retrace le parcourt d’un immigré malien en France. Il été réalisé par « court trajmé » Africa et enregistre les participations de Mokobé Traoré, King Massassi et de nombreux artistes français. Il se produira dans quelques mois à  en France avec Amadou et Mariam et d’autres projets de productions cinématographiques.

Bassékou Kouyaté et Ngoniba nominés aux Kora Awards

Originaire de Garana (à  60 km de Ségou), Bassékou Kouyaté fait partie des meilleures n’gonifôla (joueurs de l’instrument n’goni) de sa génération. De Ségou à  Bamako Il quitte son village pour rejoindre Ségou pendant les années, 1970. De là , il rejoindra la capitale Bamako oà¹, dans les années 80, il intègrera le ray band avec la griotte Naini Diabaté. A cette époque, les joueurs de n’goni n’étaient pratiquement pas connus du grand public puisque, jouant assis et derrière tous. Ils passaient presqu’inaperçus. Bassékou explique : « je trouvais injuste que les guitaristes soient privilégiés sur nous les n’gonifôlaw. Nous, nous étions toujours cachés derrière tout le monde (chanteurs et joueurs d’autres instruments). Je me suis dis qu’il était temps de changer cela et que le public nous voie jouer comme tous les autres artistes ». La magie du Ngoni C’’est ainsi qu’un soir en plein concert, Bassékou s’est levé et st venu au de la scène, son n’goni attaché à  sa hanche. Il commença alors à  jouer pour la première fois de cet instrument, d’une manière dont personne n’avait encore joué. Le jeune ségovien inscrira à  cet instant précis, son nom dans l’histoire de la musique malienne. Il faut préciser que le n’goni fait partie des instruments mythiques de l’histoire ancestrale du Mali (l’époque de Soundiata Keita). Cela paraissait donc révolutionnaire de voir un aussi jeune homme y jouer d’une manière dont personne n’avait encore osé jouer. Ce natif de Ségou âgé d’une quarantaine d’années, est le porte- flambeau de cet instrument traditionnel avec lequel, il a su marier une multitude de musiques d’autres horizons. Il a notamment joué aux côtés de Toumani Diabaté, Ali Farka Touré, Carlos Santana, Bonnie Raitt et d’autres. Plusieurs distinctions pour le bluesman ségovien Grâce à  l’excellente maitrise du n’goni et à  son art de bercer les oreilles les plus insensibles, le griot mandingue obtient de nombreuses distinctions : Deux BBC radio Awards pour la world music en 2008. Il a été primé pour le meilleur album de l’année 2008 avec ‘Ségu blue’ et été récompensé Meilleur artiste africain de l’année. Il a également été nominé avec son groupe, pour les catégories ‘Best African Act’. La même année, il décroche le Tamani d’or de la meilleure vidéo avec ‘n’goni fola’. Bassékou Kouyaté a été fait chevalier de l’ordre national du Mali en 2009. l’artiste a fortement contribué à  la promotion de cet instrument issu de notre riche patrimoine culturel. Il marrie les sonorités traditionnelles maliennes et américaines. En témoigne sa fabuleuse collaboration avec le célébrissime Taj Mahal. Bassékou nominé aux Kora Awards Bassékou Kouyaté et son groupe actuel N’goniba, ont inventés un n’goni basse aux notes plus graves que celle du n’goni traditionnel. l’artiste a rajouté des cordes à  l’instrument afin de multiplier la diversité harmonique du son. Son nouvel album intitulé  » I speak fula », est sorti le 30 septembre 2009. Il parle de la diversité culturelle du Mali, tout en prônant la tolérance entre les peuples. La chanson dont l’album porte le nom, parle des relations entre peulhs et bambaras. Bassékou Kouyaté est nominé pour l’édition 2010 des Kora Music Awards et qui doit se tenir à  Ouagadougou le 4 Avril.

6e édition du S.A.I.I.T : Django Cissé, jeune inventeur malien de talent

Il a reçu le prix de la meilleure invention en 2007 en Guinée Bissau, dans le domaine de l’assainissement et lors d’un festival de jeunes talents à  Bamako la même année. Dispositif manuel de commande des feux tricolores A l’édition de Bamako, il présente comme invention, un dispositif manuel de commande des feux tricolores. Son dispositif selon lui, présente des différences avec le système actuel. Il explique : « Le dispositif actuel fonctionne avec des mentions algorithmiques, c’est-à -dire, à  l’informatique. Mon invention quant à  elle, fonctionne avec un système électromécanique. l’avantage de mon dispositif, C’’est qu’en cas de difficulté dans la circulation, l’agent de police peut intervenir avec les feux à  portée de mains, pour gérer la circulation. » Le dispositif est fabriqué de manière très simple et en moins d’une journée. La maquette est fabriquée avec les éléments suivants : Le petit moteur électrique qui le fait fonctionner, est recueilli de vieux réfrigérateurs ; Un jeux de pions de ventilateurs acheté au marché du coin, tout comme le moteur de frigo ; Puis des disques en aluminium ; Il faut également des ampoules incandescentes. Signalons que ce dispositif permet une réduction considérable des agents au niveau des carrefours. Il prend le cas du monument de la paix autour du quel, se trouvent 5 directions, donc 5 policier pour régulariser la situation malgré les feux tricolores déjà  en place. Le dispositif est muni d’une commande à  distance. Il ne sera plus nécessaire de déployer une multitude d’agents pour la circulation. Un seul agent peut manipuler à  distance les feux tricolores avec la télécommande. Et, même en cas de coupure d’électricité, il ne se posera aucun problème dans la circulation puisque l’appareil ne fonctionnant pas au courant, selon Django. Inciter et initier les enfants à  l’invention Les actions de Django sont soutenues par le ministère de l’intérieur et certaines ONG présentes au Mali. A travers les financements de ses partenaires, il organise continuellement, des sessions de formation dans les écoles fondamentales. Cela lui permettrait de partager son savoir et savoir faire avec les tous petits. Car, C’’est à  partir de cet âge là  déjà , qu’il faut selon lui, les initier aux matières scientifiques. Il faut qu’ils aient le goût et l’envie de l’invention. Les enseignants et élèves sont aussi formés au code de la route lors de ces sessions. l’invention dans la peau l’invention pour Mr Cissé, est naturelle et innée. à‡a dénote de la curiosité. « Lorsque l’inventeur est face à  une situation, un problème donnée et que personne n’a la solution adéquate, il se met à  table pour imaginer ce qui est mieux. » Première invention de gamin Django explique que tout petit, sa première invention a été de faire fonctionner une radio sans pile. « Je le faisais avec les rayons hydrauliques. C’est-à -dire que, je tirais le courant avec l’eau que je mettais sous le soleil. Mais, J’avoue que si on me demandait de reproduire la même chose, J’ignore si je pourrai le refaire, parce que je me demande encore aujourd’hui, comment J’ai pus le faire. » C’’est pour cette raison que Django tient à  ce que les enfants bénéficient d’un suivi permanent, afin de le aider à  concrétiser et pérenniser leurs inventions.

ATT inaugure le 6è Salon Africain de l’invention et de l’innovation technologique (SAIIT) à Bamako

l’ouverture officielle de ce salon était présidée par le président de la République ATT, en présence du représentant de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Une cinquantaine de stands étaient dressés. Ainsi tous les pays étaient représentés à  travers ces stands. Célébrer le talent inventif Africain Le SAIIT, qui se tient tous les deux ans dans l’un des états membres de l’organisation, se veut une occasion pour valoriser la créativité et l’esprit inventif en favorisant les échanges entre chercheurs inventeurs et opérateurs économiques. Il participe de la stratégie de l’Organisation Africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) à  visant l’intégration des inventions et innovations dans le processus de développement économique et social de l’Afrique. Son intérêt est d’une part, de faire connaà®tre des inventions et procédés de fabrication, saisir les opportunités d’affaires, et d’autre part, de nouer les contacts avec des fabricants, distributeurs, promoteurs, financiers, ainsi que les responsables d’organismes industriels et commerciaux privés, nationaux, internationaux. Ce salon se veut une célébration du talent inventif africain. Promouvoir les inventeurs Pour le ministre Amadou Abdoulaye Traoré, ce Salon est une opportunité pour les inventeurs africains de sortir de leur silence et de franchir le cap des difficultés quotidiennes de la science. « C’’est une véritable opportunité d’affaire pour nos inventeurs, dont la plupart vivent encore isolés, voire reclus dans le silence de leurs laboratoires de recherche, de leurs ateliers, étables et champs d’expérimentation ». Les prix OAPI Il faut rappeler que l’espace OAPI est composé de seize pays, dont le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun, le Tchad… A l’issue du SAIIT, des prix et distinctions seront attribués aux meilleures œuvres exposées, à  savoir entre autres : le grand prix du Salon pour la meilleure invention, le prix pour le meilleur jeune inventeur, le prix pour la meilleure femme inventeur Inventions et innovations La décortiqueuse « Kabaworola jigui » a été créée par la Fonderie Sacko. Elle est une machine à  manivelle dotée d’une trémie dans laquelle est placé l’épi de mais à  égrener avec un disque à  dents. Une sorte de caisson est montée au bas du disque servant à  recueillir les graines et pour les drainer directement dans un emballage. l’ensemble est monté dans un support d’aluminium. Pour Markatié Dao, porte-parole de la Fonderie Sacko, cette machine peut contribuer à  la mécanisation de l’agriculture.