Rétro 2014 : Nos artistes de l’année ! (2/2)

Naba TT, sur les pas de sa sœur Son visage vous dira certainement quelque chose, sa voix aussi…la ressemblance est grande et elle le revendique. « J’ai fait mes premiers pas dans la musique il y a six ans en tant que choriste avec ma sœur. C’’est elle qui m’a donné mes premiers cours de musique ». Sa sœur, C’’est Rokia Traoré, grande star de la musique malienne à  la renommée internationale. Elle, C’’est Naba, 27 ans et une voix qui laisse augurer d’un bel avenir musical. Naba fera des études de marketing avant rejoindre sa sœur sur les podiums en 2008 pour vivre sa passion. Pendant cinq ans, l’âinée lui fera découvrir le métier. Depuis, voici Naba prête à  voler de ses propres ailes. Son album s’intitule « Dounia » comme le monde. Sa musique est riche d’influences diverses. Des accents de blues, des sonorités rock qui se mêlent aux sonorités africaines. « Je suis éclectique, C’’est ce qui fait mon identité musicale. Je fais de la musique moderne malienne, basée surtout par le traditionnel bambara du bélédougou… » Ma musique parle des problèmes sociaux sur toutes ces formes », explique la jeune artiste engagée. En 2012, le titre « Mabilénso » qui appelait les maliens divisés par la crise à  l’union et à  la paix. Naba TT est notre coup de C’œur artistique de l’année. Tiken Jah Fakoly chante « Africa Stop Ebola » Incontournable, engagé, premier sur les fronts des grandes causes, l’artiste d’origine ivoirienne mais malien de coeur, Tiken Jah Fakoly n’a pas chômé cette année. Après la sortie de son dernier opus « Dernier Appel », il a avec un collectif de grandes voix de la musique malienne interprété en parallèle une chanson intitulée « Africa stop Ebola ». Très Vite, ce titre deviendra le fer de lance d’une campagne musicale engagée dans la lutte contre la fièvre Ebola. Il n’en fallait pas moins et la voix de Tiken Jah pour booster ce titre sur toutes les lèvres. Car tant que le virus en sera pas bouté hors d’Afrique, Tiken Jah et ses amis ne cesseront de prendre le micro. Fatoumata Diawara, ambassadrice des droits des femmes Le jeudi 11 décembre 2014, Fatoumata Diawara a été élevée au rang de Chevalier des arts et lettres de la République française à  la résidence de l’ambassadeur de France au Mali. Elle rejoint ainsi Georges Clooney, Marion Cotillard, Cate Blanchett, Vanessa Paradis ou encore Salif Keà¯ta et Abdoulaye Konaté. Institué en 1957, l’ordre des Arts et des Lettres est une décoration honorifique française qui récompense « les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde. En 2013, elle est nominée par «New Africans» parmi les 100 Africains les plus influents et est devenue la première femme à  recevoir la «Science for Peace Awards» de la Fondation Veronesi à  Milan. Dans le film «Timbuktu», d’Abderrahmane Cissoko, Fatoumata Diawara avait réuni des musiciens pendant l’occupation du nord du Mali pour chanter une chanson de paix à  Tombouctou. Mylmo, rappeur sans frontières Récompensé en 2010 par le trophée du meilleur parolier aux Mali Hip Hop Awards, Mylmo explose tous les charts au Mali. La recette magique de ce jeune rappeur ; des textes forts, une vibe rythmée et une inspiration qui puise dans le quotidien des maliens. Très adulé du public malien, Mylmo N Sahel a été cette année, l’un des artistes les plus impliqués dans la lutte contre Ebola au Mali. Le ministère de la santé et d’autres structures impliqués dans la lutte contre le virus ont salué son engagement. « Face aux doutes qu’un insecte peut te piquer ou pas, mieux vaut tout faire pour qu’il n’entre pas dans ton pantalon. Autrement dit, mieux vaut prévenir que guérir », chante Mylmo dans l’un de ses derniers textes. A 27 ans, Mylmo pour les intimes, Mohamed Soumounou à  l’état civil, est un jeune rappeur qui s’est très vite imposé sur la scène malienne. Rokia Traoré, « Beautiful Africa » Elle a reçu pour son dernier album intitulé « Beautiful Africa », le grand prix SACEM 2014 en France dans la catégorie Grand Prix des musiques du monde. Chaque année, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) distingue la carrière de celles et ceux dont les mots, les notes, les œuvres ont marqué la création dans tous les répertoires représentés par la Sacem. Cinquième album de Rokia Traoré, « Beautiful Africa » a été dévoilé au printemps 2013. Il est enregistré à  Bristol et réalisé par l’Anglais John Parish (connu notamment pour son travail avec PJ Harvey ou Dionysos). Elle chante la force des femmes, la sincérité, la mélancolie, le respect. Artiste engagée, Rokia a créé la fondation Passerelle, qui vise à  aider de jeunes artistes à  se professionnaliser. C’’est en 1997 que Rokia remporte le prix Découverte Afrique de Radio France Internationale. C’’est de là  qu’a débuté sa riche carrière sur le plan international. Les réunions de familles ne sont pas toujours des réussites, mais quand il s’agit d’un duo entre deux virtuoses de la kora, le maà®tre malien Toumani Diabaté, et son talentueux fils Sidiki, prince des tubes rap et star à  Bamako, ça devient un rendez-vous exquis, tout en douceur, écrit RFI Musique pour symboliser la relation magique du père et du fils. Le jeune artiste est nominé cette année aux Grammys Awards. Adieu Fantani ! Et pour clore cette rétrospective des artistes, nous ne pouvions pas ne pas faire un hommage à  la diva de la musique malienne Fantani Touré, décédée le 3 décembre 2014 à  Paris. L’initiatrice du prestigieux festival « Les Voix de Bamako » a tiré sa révérence, laissant un vide dans la grande famille des artistes. Dors en paix Fantani !

Rétro 2014 : Ils nous ont impressionné (1/2)

Nana Diaby, la reine du Phi Phi Show ! Nana Diaby, 29 ans, est la patronne de l’agence Phi Phi +. C’’est parce que son énergie positive nous a séduit et parce qu’elle ne manque pas de conseils avisés pour votre développement personnel, qu’elle l’un de nos coups de C’œur pour 2014. Pour son show, elle a choisi un décor rouge et or, des intermèdes surprises, un public enthousiaste, la recette magique du « Phiphi Show », un concept, TV original pour apporter un plus à  l’univers audiovisuel malien. Le Phi Phi show, C’’est le fruit d’un long travail et Il devrait arriver sur nos écrans en 2015. Plusieurs émissions ont déjà  été enregistrées au cinéma Babemba. « Be+ Stay+ », C’’est le leitmotiv de celle qui a décidé de révolutionner son monde, en y apportant sa touche personnelle. Loin des débats classiques que l’on peut voir à  la télévision nationale, le PhiPhi show promet bien des surprises. Remarquable, généreuse, brillante et inspirée, Nana Diaby fait partie de ces jeunes talents qui vont indéniablement marquer l’année à  venir. Bon vent au Phi Phi Show ! Djénéba Ndiaye, l’étoile montante du basket féminin Elle aura marqué de son empreinte la 13è édition du championnat d’Afrique féminin des nations des moins de 18 ans en septembre 2014 en Egypte. La pièce maà®tresse de ce 5è sacre a été sans doute Djénéba N’Diaye. Auteure de 120 points en 7 matches, soit une moyenne de 17,5 par match, la joueuse du Djoliba a été élue MVP (Most Valuable Player) de cette édition. Elle a été également la meilleure marqueuse de la finale avec 28 points et figure dans le meilleur 5 de la compétition. Pour le sélectionneur national, Mohamed Salia Maà¯ga, Djénéba N’Diaye est une joueuse exceptionnelle que tous les entraà®neurs souhaitent avoir dans leur effectif. « Quand elle accepte de jouer, elle peut changer seule le cours d’une rencontre. J’avoue que je n’ai pas été surpris de son parcours dans cette compétition » dit-il. Louis Cheick Sissoko, engagé pour les enfants l’association « Oui, Pour une Enfance Noble » a été créée en 2003 par des adolescents qui ont décidé de mettre ensemble leurs efforts pour aider les enfants démunis. Louis Cheick Sissoko est le fondateur de cette organisation. Il a réuni, à  l’âge de 15 ans, des amis d’enfance et avec eux, il travaille bénévolement à  apporter aide et soutien aux moins nantis qu’eux. En un peu plus de dix ans, OPEN MALI a scolarisé des milliers d’enfants, sur toute l’étendue du pays. l’association est également à  l’international et compte des sections en Europe et aux Etats Unis. Cette association de jeunes est aujourd’hui grâce à  son dynamisme et à  ses activités reconnue par de nombreux ministères, de nombreuses institutions et dont les activités ont touchées en 2008 plus de 1 000 personnes et en 2009 plus de 50 000 personnes et en 2010 plus de 200 000 personnes sur l’ensemble du territoire malien. Après avoir repris les rênes de l’association après une pause de quelques mois, le jeune leader a réussi malgré le contexte économique et social difficile que connait le Mali, a redonner un nouvel élan aux actions. Il y a quelques semaines, il a offert un cadeau de fin d’année inoubliable aux enfants parrainés d’une école de Badalabougou en y conduisant le groupe Magic System. A moins de 30 ans, Louis Cheick Sissoko est une des valeurs montantes de la jeunesse malienne. Le professeur Samba Pr Sow à  l’assaut d’Ebola Il aura marqué l’année qui s’achève par son engagement et sa détermination dans la lutte sans merci engagée par les autorités malienne contre l’épidémie à  virus Ebola. Il, C’’est le professeur Samba Sow, coordinateur du centre opérationnel d’urgence contre Ebola et l’homme n’a ménagé ni son temps ni son énergie pour endiguer, voire éradiquer l’épidémie à  virus Ebola au Mali. Des efforts qui lui ont valu la confiance et l’estime des plus hautes autorités du Mali notamment le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui n’a pas hésité à  le nommer comme conseiller spécial sur la question. Ce médecin valeureux avait déjà  fait ces preuves au Centre national d’appui à  la lutte contre la maladie (ex Institut Marchoux) dont il a largement contribué à  la révolution. Mamadou Gaoussou Diarra, en avant la génération Danbe ! Il est jeune. Il est avocat. Il représente depuis Avril 2014 le tout nouveau ministère de la Jeunesse et de la construction citoyenne, dédié à  la jeunesse malienne. A première vue, Mamadou Gaoussou Diarra donne une impression de jeunesse. A quarante ans passés, il inspire confiance à  ceux qu’ils représentent au sein du gouvernement. Très sollicité, par les groupements et associations de jeunes, il rêve d’une jeunesse plus structurée, plus confiante en elle-même, une jeunesse qui porte les valeurs de la génération Danbe ! La génération DANBE, C’’est un label, explique Maà®tre Diarra : « Nous voulons labelliser tout ce qui est modèle de réussite pour les jeunes maliens. La génération Danbe, C’’est simplement une génération de jeunes maliens qui en veut un peu plus pour sa patrie ». Notre rédaction a élu Maà®tre Diarra, ministre le plus sympathique de l’année. Amadou Thiam, cadet de l’Assemblée nationale Il est connu comme le plus jeune député de l’histoire du Mali. Amadou Thiam ; polyglotte, il parle le français, l’anglais, l’allemand, l’arabe, le peulh et le bamanakan. à€ trente ans seulement, le 15 décembre 2013, il est élu député de la commune V de Bamako sous les couleurs de l’ADP-Maliba (2 sièges), allié du Rassemblement pour le Mali (RPM, au pouvoir). Ce n’est pas tout, le 21 janvier, il a été investi deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du Mali. Il entend dans cette posture hautement stratégique et symbolique créer un cadre de rencontres périodiques avec les jeunes. Une rapide ascension qui lui vaut d’être choisi comme personnalité ayant marqué 2014. Kadiatou Traoré, Soprano du Mali en Amérique Tout le monde ou presque, parmi la diaspora malienne, installée à  Washington, connaà®t cette voix. Elle C’’est Madame Nientao, Kadiatou Traoré, animatrice de l’émission « Malikura », un programme initié par le gouvernement après le coup d’état de 2012 et destiné à  rehausser l’image d’un Mali en crise, sur les ondes de la radio VOA. Battante, Kadiatou Traoré est aujourd’hui l’une des maliennes les plus actives de Washington. Au sommet US-Africa leaders Summit d’Août elle a encadré les 6 jeunes maliens sélectionnés pour le programme YALI du président Obama. C’’est dire si cette dame, devenue journaliste, et désormais intégrée au système américain, est incontournable dans le domaine des médias. Un MBA en poche, Kadiatou Traoré, qui a suivi son mari en Amérique en 2006, incarne ce modèle de réussite au pays de l’Oncle Sam. Son émission Malikura explose les records. Et aucun obstacle n’est désormais trop grand pour celle qui estime : « qu’on a trop aidé l’Afrique. Le vrai défi pour le continent aujourd’hui est de valoriser ses ressources humaines, notamment les jeunes et les femmes ». Olga Katilé, la plume de la paix Son sourire timide et sa créativité nous ont marqué cette année. En février dernier, nous découvrions cette jeune demoiselle, élève en classe de dixième au Kodonso de Bamako. Olga, 15 ans venait d’être primée pour un concours intitulé «Les Chemins de la culture de la paix» et visant promouvoir une compréhension mutuelle entre les peuples organisé par l’Unesco. Son poème intitulé « Et si la paix… » a été salué par les organisateurs et le ministre de la jeunesse qui l’a faite ambassadrice de la Génération Dambé. La plume de la jeune demoiselle augure bien pour l’avenir de la littérature malienne… Bon vent, Olga ! Amina Sidibé, l’entreprenariat au féminin Elle est jeune et talentueuse. Elle aurait pu s’enfermer dans un bureau toute la journée. Amina Sidibé, C’’est avant tout la passion des affaires, via sa ferme agricole o๠elle produit des œufs et de beaux poulets fermiers qu’elle revend sur le marché local. Très peu de jeunes, en particulier les femmes, s’intéressent à  l’agriculture, un secteur pourtant porteur d’avenir ; C’’est pourquoi, nous avons été impressionnés par la détermination de cette jeune dame, sélectionnée pour le programme YALI 2014 « Business et Entrepreneurship ». A Washington, Amina Sidibé a rencontré le président Obama et son épouse Michelle. Elle a aussi passé six semaines à  l’Université Notre Dame de Chicago et d’Indianapolis, pour des sessions d’échanges avec de grands chefs d’entreprise américains. Ce qui a nourri et renforcé sa passion de l’entreprenariat. De retour à  Bamako, elle compte pérenniser cet apprentissage, en dehors de son travail à  l’USAID. Pour cela, Amina demande à  nos dirigeants de croire davantage en la jeunesse, sans laquelle le développement durable de nos états n’est pas envisageable. Etienne Fakaba Sissoko Jeune homme de 31 ans, Etienne Fakaba Sissoko est un économiste chevronné qui fait la une depuis le début de l’année 2014. Sur la chaine Africable télévision, il dissèque sur le plateau de débat du dimanche la gouvernance actuelle avec un sens de patriotisme poussé au paroxysme. Militant du parti SADI, Etienne Oumar Fakaba Sissoko a dernièrement rendu sa démission jugeant le parti trop accolé à  la mouvance présidentielle. Une lutte de débat et de critique acharnée pour faire du Mali, un Etat de droit o๠les promesses ne seront pas que dans les discours. Mohamed Salia Touré Jeune personnalité en devenir, Mohamed Salia Touré nous a intéressé en 2014 à  travers son engagement pour la cause de la jeunesse malienne. Elu à  l’issue du 4è congrès du conseil national de la jeunesse tenu en novembre dernier à  Kayes, il succéda à  Abdoulaye Touré. Premier responsable de la Coalition des jeunes pour le Mali (COJEM), consultant indépendant à  la Coopération suisse au Mali, il occupe aussi les fonctions de responsable commercial de SAMSUNG au Mali dès 2015. Le CNJ- Mali piloté par Salia Touré et d’autres associations de jeunes ont organisé le Forum international des jeunes sur la « paix et la sécurité », présidé par le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keà¯ta.

Boxe : « Un jour avec Mohamed »

Réalisée par Rudy Jomstomp, la première partie de cette œuvre a porté sur les actions humanitaires et l’engagement de Mohamed Diaby dans différents domaines aux côtés de son sponsor, Waati B. La deuxième partie est réalisée par Lamine Diarra et s’intitule, «Un jour avec Mohamed». Elle est essentiellement consacrée aux coulisses du combat TK2 à  Marseille. C’’était en septembre 2013 avec le sacre (Ceinture) de Mohamed. Ce jeune talent à  une fois de mis à  contribution cette opportunité (projection) pour relancer sa campagne de collecte de fournitures et de denrées alimentaires en faveur des enfants. On se rappelle que les fruits de la première campagne avaient été acheminés au Mali avant d’être distribués aux enfants du nord en juillet 2013. Ce séjour avait permis à  Mohamed Diaby de constater que les enfants de ces régions manquent aussi de fournitures scolaires. D’o๠son initiative d’organiser des projections gratuites des documentaires qui lui sont consacrés contre des fournitures scolaires qui seront acheminés au Mali d’ici un mois. Et cela avec le soutien de M. Dadia Diakité alias Dawala, PDG de Waati B, son sponsor. Professeur d’éducation physique et sportive à  Epinay sur Seine 93, Mohamed avait fait le déplacement avec quelques élèves pour la circonstance. A ceux-ci, s’étaient joints des élèves du collège Rosa Luxembourg et ceux du collège Jean Moulin d’Aubervilliers. Ils étaient accompagnés de leurs professeurs d’éducation physique et sportive qui ont porté le projet auprès de leurs élèves partageant les mêmes valeurs défendues par le jeune boxeur. Le jeune boxeur et son équipe managériale font aussi un clin d’œil aux réalisateurs, Lamine Diarra et Rudy Jomstomp, pour «le très beau documentaire réalisé». A noter que les différents cartons de fournitures scolaires arriveront à  Bamako courant mars 2014. Pour les besoins de la cause, Mohamed Diaby et son parrain, M. Dawala, seront présents pour la distribution dans les écoles. Ce sera aussi l’occasion pour la jeune locomotive de la boxe malienne de rencontrer les autorités maliennes, notamment le Ministre Mamadou Gaoussou Diarra qui lui a récemment adressé «un très beau courrier» l’élevant au statut d’un des leaders de la «Génération Dambé» qui a la redoutable mission de redresser le Mali pour de bon !

Médias: remise de prix aux lauréats du concours « Talents de presse »

18 journalistes ont participé à  ce concours qui avait pour thème «Rôle de la presse dans la participation des femmes et jeunes aux élections générales. » Les œuvres étaient réparties en quatre catégories. 6 candidats ont postulé dans la catégorie presse écrite, 9 pour la radio, 2 pour la télévision et un pour la presse en ligne. Pour le président du Club des Amis de l’Union Européenne au Mali (CAUEM), Ibrahim Soufountera, « en organisant cette activité entre journaliste de la presse écrite, audiovisuelle et de la presse en ligne à  quelques semaines de la tenue des élections au Mali, notre association entend donner l’occasion aux jeunes reporters d’exprimer leur vision sur cette thématique d’actualité. Nous avons pour ambition de contribuer à  améliorer la représentativité des femmes et des jeunes dans les instances de prise de décision afin d’assurer la bonne gouvernance démocratique, politique et économique du Mali. » Le jury composé de 5 membres, après délibération, a retenu deux lauréats par catégorie à  l’exception de la presse en ligne o๠il n’y avait qu’un seul postulant et la catégorie télévision o๠le 2è postulant a été disqualifié parce que ne travaillant dans aucun média. Les prix étaient composés de trophées, d’ordinateurs, d’appareils numériques… Ainsi au niveau de la presse écrite, le premier prix est revenu à  Abdoulaye Koné du journal « Le procès verbal »et le second prix a été décerné à  Habibatou Coulibaly du journal « Le Guido ». Dans la catégorie radio, le 1er prix est allé à  Ben Junior Kambiré de Radio Sagan de Mopti, et la seconde place est occupée par Mahamadou Kane de Radio Kledu. Pour la télévision et la presse en ligne, C’’est Tiémoko Konaté de la « TM2 » et Issa Fakaba Sissoko du « Journaldupeuple.com » qui ont été récompensés. Deux prix d’encouragement et un prix spécial de l’UE ont été également décernés. 5 critères d’appréciation Le président du jury, Amadou Haidara a indiqué que 5 critères ont permis au jury d’apprécier les épreuves. Il s’agit de la pertinence du sujet, le style rédactionnel, l’originalité, l’objectivité dans le traitement et la présentation de l’œuvre. « Dans l’ensemble le jury a noté une insuffisance de qualité des œuvres produites surtout dans la catégorie presse écrite. En revanche pour ce qui concerne la catégorie radio, les postulants ont fait preuve de travail de recherche assez remarquable. C’’est aussi le cas dans la catégorie presse en ligne o๠il n’y avait malheureusement qu’un seul postulant. Dans la catégorie télé, les attentes au regard des critères n’ont pas été totalement satisfaisantes en terme de nombre de participants mais aussi de qualité de production. » a-t-il poursuivi. Le concours talents de presse est une initiative du CAUEM en collaboration avec l’Organisation des Jeunes Reporters du Mali (OJRM) avec l’appui financier de la délégation de l’UE au Mali. Cette cérémonie a vu la participation de nombreux invités dont le Chargé d’affaires de la délégation de l’Union Européenne au Mali, Bertrand Soret, qui est en fin de mission. « Nous fondons l’espoir que C’’est dans un Mali plus apaisé et prospère que nous organiserons la troisième édition du concours talent de presse. » a affirmé Ibrahim Soufountera, président du CAUEM.

Issa Dembélé : Jeune talent cherche mécène

De la voix, il en a. Du maniement de la guitare : le son produit un effet extraordinaire. Issa Dembélé, un jeune de 32 ans, traine les pieds dans les rue de Ségou. Ce soir du samedi 14 janvier, au cours d’une de nos promenades, nous entrons dans un espace culturel appelé « Mama Africa », situé à  la mission catholique. Ce jour là , Issa était venu faire les derniers réglages pour le show de la soirée. Il anime avec un groupe pendant les manifestations culturelles et folkloriques dans les quartiers de Ségou. Le groupe et son matériel sont très modestes, mais produisent une prestation remarquable. Les habitués de cet espace culturel le confirment. Et Issa y joue un rôle de premier rang. Du talent à  revendre Le jeune artiste est un obsédé de la guitare. Pourtant, il commence d’abord comme danseur auprès du groupe «Farafina Lolo», qu’il rencontre grâce à  l’artiste Vieux Paré. Nous sommes dans les années 1998, et l’apprentissage continue jusqu’en 2003 o๠le groupe se disloque à  cause des querelles de leadership. Mais Issa Dembélé veut toujours apprendre. Il fait la connaissance de (feu) Molobaly Traoré, un grand artiste dont la renommée reste d’actualité. l’aventure avec Molobaly et son groupe continue jusqu’au décès de cette dernière. Après quoi, il intègre une troupe régionale dénommée « Maya Maya », avec laquelle il joue dans de grands festivals à  plusieurs reprises, comme le Festival sur le Niger. Un jour de cette année 2009, l’ancienne ministre de la promotion de la femme en son temps, leur promis de transmettre à  ATT la requête d’acquisition d’un orchestre. l’engagement a été respecté, et lors de la visite d’ATT et de feu Kadhafi à  la faveur de l’inauguration de la mosquée de Ségou (construite le Guide libyen), le chef de l’Etat malien remet 6 millions pour l’achat de matériels de musique. Ce jour là , ATT qui était attendu au Festival sur le Niger, demande de reprendre leur prestation. Car le produit était pur, et séduisant. A la recherche d’appui Si cette étape a permis de découvrir son talent, dans ce groupe également, les querelles de leadership handicapent sa percée. Il décide alors de voler de ses propres ailes, mais manque de moyens. La nouvelle cassette intitulée « Tignè fô mandi bi maau yé » (les gens n’aiment pas la vérité », promet d’être un succès d’audience. Dans cet opus, l’artiste se veut musicien de son temps, et aborde des sujets comme le mariage (appel à  la sauvegarde des vertus), l’éducation et le droit à  l’instruction pour tous. Certains morceaux, repris en de rares occasions (et exceptionnellement devant nous), porte le style Salif Keà¯ta. Quand on lui en demande les raisons, le jeune artiste est formel : « Salif est un maà®tre. Les mots me manquent pour le décrire. Je serai fier d’être à  ses côtés, fier d’être son élève, Salif Keita est le baobab de la musique Mandingue. Il constitue donc une source d’inspiration pour moi ». Le parcours de ce jeune artiste est atypique, et ses qualités présagent bien une carrière musicale prometteuse.

Concours « Talents de la Cité » : Mariam Koné remporte la palme

Samedi 14 janvier 2012, sous un froid glacial au bord du fleuve Niger, l’évènement «Â Concours Talents de la Cité » installe son podium dans l’enceinte de la Fondation Festival sur le Niger. A la loge officielle, le gouverneur de la région de Ségou, Bouréà¯ma Seyba, qui recevait ses invités, dont secrétaire général du ministère de l’artisanat et du tourisme en l’absence de son ministre et de celui de la culture partis à  Tombouctou pour un autre évènement culturel majeur : le Festival d’Essakane. Mais la crème du monde des arts et de la culture était présente : la coordinatrice du PADESC (Programme de développement économique et social de la culture), le directeur du Festival sur le Niger, Mamou Daffé, etc. Promouvoir les jeunes talents Organisé par l’Association «Â Smart Ségou », en collaboration avec le Festival sur le Niger, le concours «Â Talents de la Cité » a pour but de promouvoir les artistes en herbe, comme l’explique le coordinateur de l’association, Djibril Guissé. Pour lui, cette manifestation en prélude au festival permet de dénicher les jeunes talents et de susciter l’émulation chez eux en favorisant la créativité artistique. Le concours «Â Les Talents de la Cité » s’inscrit, dira-t-il, dans la réalisation des objectifs du Festival sur le Niger, notamment dans sa composante Education artistique. Il se déroule depuis plusieurs années dans les disciplines comme la musique, les arts plastiques et la tresse. Une dizaine de trophées pour de futurs grands talents Pour cette 6è édition du concours «Â Talents de la Cité », les candidats ont compéti dans l’ensemble des disciplines. Et, contrairement aux éditions précédentes, la tresse marque son entrée dans la compétition. Le grand prix a été décerné à  Mme Zénabou Cissé avec une note de 14,24/20, suivie de Meissa Doucouré et Mme Kadiatou Traoré. Elles bénéficient (tout comme les lauréats des autres catégories), d’un trophée, d’une attestation et d’une enveloppe symbolique. Dans la catégorie enfants du concours arts plastique, le 1er prix a été enlevé par Seydou Sawadogo. Il sera suivi de Tidiane Sogoba et de Yaya Djilla en 2ème et 3ème position La notation du jury s’est appuyée sur des éléments comme la créativité de l’artiste, la pertinence de la thématique et l’originalité de l’œuvre. Dans la catégorie peinture, qui consacre un seul prix, C’’est Adama Diakité qui a été primé, tandis que Sidiki Diallo enlève le prix de la meilleure création en bogolan. Quant à  Mariam I. Maà¯ga, elle a été sacrée meilleure photographe numérique. Promesse d’un bel avenir Au total neuf troupes étaient en compétition pour cette édition 2012 du concours «Â Les Talents de la Cité » en catégorie musique. Il s’agit notamment des groupes «Â Sangarankan », «Â Pawari » et «Â Les frères Dembélé » de Ségou ; «Â Poly-Rythmo du Kénédougou », «Â Coulibaly Fanta dite Dogomani » et «Â Gongasso » de Sikasso, «Â Dougoura », «Â Somane » et Mariam Koné de Bamako. Trois régions étaient donc au rendez-vous de cette phase finale. Devant un jury de quatre membres, dont le maestro Cheick Tidiane Seck, les neuf troupes ont été en compétition sur des critères de notation axés sur la maà®trise de la scène, la cohésion du groupe, l’expression sonore et la pertinence de la voix. Après une compétition plutôt serrée, selon les membres du jury, C’’est Bamako qui revient avec le trophée à  travers sa jeune chanteuse Mariam Koné et son groupe «Â Accoutic Mandingue ». Elle succède ainsi à  la troupe «Â Bouanzan » (les enfants bobos) primée l’année dernier. Les professionnels de la musique sont formels sur les qualités artistiques du groupe, notamment de son mentor Mariam Koné, promise à  une belle carrière. La lauréate est une ancienne étudiante du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako. En plus de son trophée, d’une attestation et de son enveloppe, la chanteuse bénéficie d’un enregistrement au studio «Â Korè » de Ségou (crée par le Festival sur le Niger) et d’une prestation à  la 8ème édition du Festival sur le Niger prévue du 14 au 19 février prochain. Pour le gouverneur de la région de Ségou, le Festival sur le Niger est un évènement majeur qui fait de la région depuis quelques années une véritable destination touristique.

Soussaba Kouyaté ou la passion du maquillage artistique

Fille du célèbre acteur et comédien panafricain Sotigui Kouyaté, Soussaba est poursuivie malgré elle, par le succès de son père. Elle regrette «Â partout o๠je vais, toutes les portes s’ouvrent à  moi non pas parce que je bosse bien, mais plus tôt parce que je suis la fille de Sotigui. Cette situation me désole vraiment car j’ai parfois l’impression de ne pas être reconnue et traitée en fonction de mes qualités. » Artiste de C’œur et de sang Soussaba, affectueusement appelée Soussa, est né le 15 octobre 1973 à  Ouagadougou (Burkina Faso). Elle est issue d’une famille polygamique de neuf (9) enfants dont elle est la première fille. Prédestinée à  une carrière de sociologie, la petite griotte optera finalement pour le maquillage, malgré les réticences de son père. Elle explique que «Â mon papa était contre le fait que je sois dans ce milieu. Si ça ne tenait qu’à  lui, je ne serais jamais entrée dans cet univers artistique. » De la couture au maquillage En 1989, après l’obtention de son BEPC à  Ouagadougou, Soussa est piquée par la crise d’adolescence. Elle n’avait que 16 ans lorsqu’elle refuse de poursuivre ses études. N’ayant plus goût pour les études académiques, le père de la maquilleuse l’envoie en France l’année suivante pour des études de haute couture. Il l’amènera voir les meilleurs écoles de couture mais rien de tout ceci n’enchantera guère la jeune fille. Au bout de trois mois de cours de couture, elle décide de retourner au Burkina Faso. Une carrière prometteuse A son retour au pays, Soussaba restera deux longues années sans aller à  l’école. Un jour, alors qu’elle est installée devant la télé, son grand frère vient lui faire une proposition. Il s’agit notamment du cinéaste Dany Kouyaté, fils ainé de la famille. Il l’interpelle en lui disant « Soussaba, puisque tu n’arrives pas à  te décider, tu refuses tout ce qu’on te propose et tu ne veux pas non plus continuer les études. Alors moi je te propose de faire un stage de maquillage sur le tournage de mon film ‘l’héritage du griot’. Tu verras après si ça t’intéresse ou pas. » Elle fait ainsi ses premiers pas dans cette carrière de maquilleuse en 1994. Soussa avoue qu’à  la fin du tournage, elle était tellement passionnée qu’elle a déposé une demande de stage à  la direction nationale du cinéma de Ouagadougou. Et tout est parti de là . Son amour pour le métier la poussera à  faire deux années de stage non rémunéré à  l’actuelle direction Générale des programmes du cinéma du Burkina Faso. Néanmoins durant ce laps de temps, elle était entre le bureau et le terrain o๠elle a rencontré les plus grands maquilleurs du pays, de la sous région. Elle a notamment travaillé avec Mariam Sidibé qui lui mettra sa première houppette entre les mains. s’ajoute Ami Zouré, l’une des plus grandes maquilleuses du continent. Elle apprendra énormément auprès de ces figures africaines du maquillage. Un face à  face finalement agréable En 1997, Soussaba Kouyaté demande un stage de maquillage sur le plateau de maquillage du cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko. Il lui sera accordé pour la durée du tournage de « la genèse », grâce à  l’appui d’Ami Zouré. Le film a été tournée à  Hombori (nord du Mali). Une situation inattendue attendait Soussa à  son arrivée sur le plateau de tournage. Dès qu’elle arrive, elle voit son père Sotigui. Les premiers mots qu’il prononcera C’’est « qu’est-ce que tu fais là  ? » La fille de son père répond immédiatement par la même question en précisant être venue travailler. Dès cet instant, il comprend à  quel point sa fille tient à  ce métier et lui promet de l’aider dans sa formation. « Je n’y croyais pas au départ parce que je m’attendais à  une remontrance. Et au départ ça n’a pas été facile parce qu’il en a voulu à  mon frère. Lui reprochant le fait de m’avoir encouragé à  intégrer ce monde du show biz oà¹, il n’était pas évident que je gagne ma vie. » Cependant, le vieux sage du cinéma africain voyant sa fille se battre corps et âme pour ce qui la passionnait vraiment, a finalement décidé de lui payer des études dans l’une des plus grandes écoles de maquillage en France. Elle y décroche son diplôme à  la fin de l’année 2000. En 2001, elle devient Mme Ouloguem Soussaba Kouyaté. Pour la petite histoire, elle a rencontré son mari par le canal de son père avec qui travaillait ce dernier. Elle a trois enfants de 14, 8 et 5 ans. Elle essaye de gérer autant que possible sa vie de femme mariée. Son mari est selon ses dires, très compréhensif et la soutient dans son job. Néanmoins, Soussaba reconnait qu’il n’est pas toujours facile de gérer la maison parce qu’elle et son mari son tout le temps partis. Les enfants sont avec leur grand-mère à  Bamako. Mais, durant les vacances, toute la famille se retrouve à  Bamako o๠elle est basée. Un prénom coûte que coûte l’unique chose que la maquilleuse déplore, C’’est le fait qu’elle soit poursuivie par la célébrité de son père. « J’ai parfois l’impression que les gens m’apprécient non pour ce que je fais, mais plus tôt pour ce que je suis, la fille de Sotigui Kouyaté. C’’est une situation qui me déplait vraiment parce que je ne sais pas si ce que je fais est bien ou non. » Pour contrer cette situation, Soussa a trouvé le moyen de maquiller les choses. Ainsi, elle se fait appeler uniquement Soussaba Ouloguem, évitant de mettre en exergue son nom de jeune fille. Malgré tout, elle reste une maquilleuse de talent. Soussaba Kouyaté a été chef maquilleuse sur plusieurs plateaux de tournages et a maquillé de grandes vedettes dont : Sotigui Kouyaté, Dani Glover, Eric (acteur principal du film Lumumba). Elle est présentement chef maquilleuse pour la caravane de l’intégration africaine qu’elle suit depuis bientôt trois mois.

Yaya Bagayoko, le coiffeur de ces dames 

La coiffure par hasard Il atterri dans la coiffure féminine par un pur hasard. Un beau matin, il reçoit la visite d’une amie coiffeuse. Elle lui propose de passer de temps à  autre dans son salon de coiffure parce qu’elle sent, à  travers sa manière fine de coiffer les hommes, qu’il ferait une belle carrière dans le milieu féminin. C’’est ainsi que pendant ses temps libres, Yaya passait au salon de son amie. Cependant, il refusait de s’aventurer sur le terrain car, ne connaissant rien aux goûts et aux plaisirs des femmes. Il ne faisait que regarder. Un jour donc, une dame lui dit : «Â Mon petit, puisque tu n’est pas un coiffeur de femme, il faudrait que tu y songe sérieusement parce que je te vois tout le temps ici. Efforce toi de le faire. à‡a ira un jour ou l’autre. » Avec les encouragements des clientes, Yaya se lança dans la chose sans hésiter. Il acquérit toutes les techniques de base en deux semaines tout juste. Il explique : «Â Au début, je n’avais pas trop de talent. Quand je coiffais, je priais le bon dieu pour qu’il me donne la force et le courage de produire quelque chose d’extraordinaire.» Les premières coupes qu’ils réalisait, était les babilis ou mise en plis comme disent certains. Il se spécialise dans ce domaine, en faisant des stages dans presque tous les grands salons de coiffure d’Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire). Il multiplie les expériences et apprend les différentes coiffures féminines : Greffages (tissage de mèche), tirés, la boucle anglaise, tresses, le brushing, le traitement de cheveux, le défrisage… Et même le maquillage, l’entretien du visage, la pédicure et la manicure. La créativité avant tout Yaya estime que dans toute chose, il faut être créatif. Donc, il inventait de nouvelles inventions. Il a l’esprit créatif et aime rendre les femmes belles. «Â La femme est sacrée. Elle a tout le temps besoin de se sentir belle et désirée. Et, moi je fais tout ce qui est en mon pouvoir, pour les rendre reines. Car, ce sont nos reines.» Préjugé au tour des coiffeurs de femmes Issu d’une famille modeste et nombreuse dont il est le benjamin, Yaya était prédestiné à  devenir menuisier. Son père ne voulait plus entendre parler de lui lorsqu’il s’est lancé dans la coiffure. Ce dernier lui répétait sans cesse « Ce n’est pas un métier pour un homme. Ceux qui le font, sont, ou finissent tous par devenir des homosexuels. » Mais, ces préjugés au tour de sa passion ne décourageront pas ce jeune homme. Son père n’était d’ailleurs pas le seul à  penser ainsi. Les coiffeurs sont vus d’un mauvais œil dans les sociétés africaines. Mais les esprits commencent à  fléchir petit à  petit et ils sont de plus en plus compris. Ce sera surtout le cas de Yaya qui finira par imposer son choix à  sa famille. Son père l’encourage même dans cette lancée. Il contribue énormément aux dépenses familiales, car il vit pleinement de son art, selon lui. Destination, Mali Yaya quitte la Côte d’Ivoire en 2000 pour le Mali. Il confie : « J’ai toujours aimé le Mali. Lorsque je regardais les émissions maliennes sur TV5 en Côte d’Ivoire, je disais à  mon petit frère, un jour, je partirai au Mali parce que C’’est un pays que je trouve fascinant, à  travers la diversité culturelle. » Et en 2000, il accepte la proposition d’une tenante de salon de coiffure ivoirienne installée à  Bamako. Il collabore pendant deux ans avec cette dernière avant d’ouvrir son propre salon en 2002. Un salon à  son nom Après s’être fait connaà®tre à  travers la qualité de son travail, il reçoit plus d’une vingtaine de clientes par jours dans son petit salon des Halles de Bamako. Signalons que les coiffures en vogues à  Bamako sont surtout les tissages. La majeure partie de sa clientèle, est constituée de jeunes filles. Yaya travaille seul dans son salon. Mais, de temps à  autre, de jeunes coiffeuses viennent apprendre à  ses côtés. Et, il les initie au temps que possible à  sa manière. Par ailleurs, Yaya est fiancé et père d’un petit garçon. Et sa petite famille vivant en Côte d’Ivoire, devrait le rejoindre très bientôt.