Electricité: plus chère dès le 1er Juillet

Energie du Mali s.a. le réclamait depuis longtemps : il faut augmenter le prix de l’électricité pour permettre à  la société de produire au juste prix. La hausse du prix des hydrocarbures plombe depuis des années la trésorerie de la société dont le gros de la production est issu de centrales thermiques. Les associations de consommateurs auront essayé de retenir le mouvement mais l’heure semble arrivée de faire passer la pilule. Le président de la Commission de régulation de l’eau et de l’électricité (CREE), Moctar Touré a présenté hier 24 juin la nouvelle grille tarifaire de l’électricité qui entrera en vigueur le 1er juillet 2014. C’’était au cours d’un point de presse tenu au siège de ladite structure à  Badalabougou. Pourquoi maintenant ? Les signaux étaient au rouge depuis plusieurs mois. EDM a plusieurs fois communiqué sur son incapacité à  continuer à  fournir l’électricité au prix actuel. Les délestages fréquents étaient dus en grande partie à  la difficulté pour la société d’acheter le carburant pour une énergie qu’elle revendait moins cher qu’il ne lui en coûtait pour produire. La forte demande également conséquence de la croissance démographique nécessite de nouveaux investissements que la société ne peut se permettre, les caisses étant vides. l’objectif du réajustement tarifaire des services d’électricité est donc de permettre à  l’opérateur EDM de faire face à  cette situation et parvenir à  maintenir un service public de qualité au profit des consommateurs. La CREE en vertu de ses missions et prérogatives a pris la directive n°14-001/C-CREE portant nouvelle grille tarifaire. La hausse des tarifs porte sur trois bandes horaires identifiées comme les différents périodes de consommation. Ainsi pendant les heures de pointe, C’’est-à -dire de 18 heures à  00 heures, l’opérateur EDM facturera le kw/h à  110F Fcfa contre 98F auparavant. Pour les heures pleines allant de 08 heures du matin à  18 heures, il passe de 71 Fcfa à  75 Fcfa. Enfin pour les heures creuses de minuit à  8 heures du matin, le kw/h passe de 48 Fcfa à  55 Fcfa. Précision importante, le réaménagement de prix de l’électricité ne concerne pas les lignes de basse tension qui alimentent les ménages domestiques, à  condition que la consommation de ces dits ménages ne dépasse pas le seuil de 100 kw/h. Cette tranche sociale dans laquelle se trouvent en principe les ménages les plus démunis bénéficie d’une subvention de la part de l’Etat. Outre les ménages, les hausses concernent également les entreprises au Mali qui vont devoir débourser un peu plus pour leur consommation d’électricité. La CREE insiste cependant sur le fait que cette augmentation ne viendra pas remette en cause leur compétitivité Des consommateurs « dépassés Bien qu’elle soit de moins de 10f le kw/h (pour la plus grosse hausse sur les heures de pointe), l’augmentation du prix de l’électricité n’en est pas moins une mauvaise nouvelle pour les consommateurs maliens. Déjà  en proie avec un quotidien de plus en plus difficile, les usagers qui nourrissent une certaine animosité vis-à -vis de la société EDM, se disent dépassés par cette nouvelle. Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été vives à  l’annonce de la hausse « du prix d’un courant qu’on n’a d’ailleurs pas de manière constante. On nous coupe des heures durant et les factures arrivent encore plus élevées que d’habitude ». M. Diallo est jeune cadre et il est « conscient que C’’est dur pour EDM ». Mais selon lui, on « demande des efforts à  ceux qui en font déjà  trop ». Aminata Bagayoko, ménagère, est du même avis. « Si on doit faire face à  la vie de plus en plus chère et en plus payer plus cher l’eau et l’électricité, nous allons tout simplement nous priver encore plus » affirme-t-elle quelque peu dépitée. Elle rappelle que récemment, le gaz, le carburant et même les loyers ont connu des hausses. Sans compter la période de soudure à  laquelle s’ajoute la proximité du mois de Ramadan. Le sieur Diarra s’interroge quant à  lui sur le gaspillage. « Pendant qu’on veut nous faire payer plus, d’autres qui ne paient pas un rond, utilisent tous les appareils qu’ils désirent et « hébergent » même les congélateurs de leurs parents. Pourquoi devons-nous nous serrer la ceinture pendant que d’autres abusent de ce pour quoi nous payons? ». Les commentaires vont bon train dans les grins et les services o๠une véritable « prise de conscience » est en train de se faire, comme le confesse cette dame en poste à  la cité administrative. « Je ne faisais pas attention à  la clim avant mais maintenant, J’éteins avant de quitter le bureau », parce que « je sais que la facture de l’Etat, C’’est nous qui la payons »Â… « C’’est la faute au FMI », affirme, péremptoire, un jeune tenancier de cybercafé. Le Fonds Monétaire International (FMI) recommandait en effet récemment aux autorités maliennes de rétablir la vérité des prix en matière d’électricité. « Nous sommes fatigués, l’Etat doit avoir pitié de nous » conclut Mme Bagayoko qui pense que les autorités doivent aider EDM sans pour autant faire payer plus cher les ménages. Un appel qui n’a pas grande chance d’être entendu…

Hausse des tarifs de transport : La révolte des usagers

La hausse des tarifs de transport de 50 F CFA n’est pas du goût des usagers et ils le font savoir. Après l’application de la mesure le jeudi dernier, ils sonnent la révolte. Le ton a été donné le vendredi dernier par des jeunes de Hamdallye qui ont qui ont brûlé des pneus et placé des barricades sur la route. Il a fallu l’intervention des policiers pour disperser les révoltés. La révolte s’est étendue aux autres quartiers de la capitale ce lundi matin notamment à  l‘ACI 2000, ou encore vers le Pont des Martyrs. Exit donc les Verts, c’est-à -dire les Sotrama et les Jaunes à  savoir les taxis. Tension sur les artères La tension était perceptible ce matin sur l’avenue Raoul Follereau à  Djicoroni-Pari. Des jeunes surexcités armés de gourdins ont brûlé des pneus pour barrer le passage aux véhicules de transport. Rencontré au niveau du marché de Djicoroni-Para, o๠il organise la résistance avec des jeunes, Sékou Traoré, gourdin en main, est très amer et déterminé à  poursuivre son action. «Â On en a assez, ce sont nous les pauvres qui souffrent de cette mesure. On peine à  avoir le prix du condiment et on nous impose une hausse de transport encore qui va entrainer une hausse généralisée des prix », tempête-t-il avant de dire que le combat va se poursuivre jusqu’à  la suppression de la mesure. Même son de cloche chez Awa Traoré, une mère de famille venue épauler les jeunes «Â La hausse des tarifs, dit-elle, est tombée dru sans informations au préalable. Ce n’est pas normal, on ne va pas se laisser faire cette foi-ci », grogne-t-elle.

Transfert d’argent : Western Union baisse ses tarifs

Baisse du coût des transferts Avec un coût de transfert qui, désormais, commence à  partir de 1500 FCFA, Western union se classe parmi les meilleurs réseaux de transfert d’argent. Ainsi, la compagnie a cassé ses prix du Mali vers 6 pays de la zone CFA (Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Niger, Sénégal et Togo). Le transfert d’argent est un exercice courant pour les étrangers enclin à  envoyer de l’argent aux siens. Leur vie à  l’étranger est partagé entre la gestion de leur quotidien à  eux, et celui des siens restés au pays. Donc, ils font recours au transfert d’argent, vital tant pour les affaires que les besoins quotidiens de leurs bénéficiaires. Conscient de cette situation Western union vient de mettre en vigueur de nouvelles dispositions visant à  réduire le coût du transfert d’argent. Western union a offert à  ses nombreux clients maliens et étrangers, de nouveaux tarifs préférentiels de transfert aussi bien dans la zone Francs CFA (Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Niger, Sénégal et Togo) qu’à  l’intérieur du pays (transfert a partir de 1,000F). Western Union : leader du transfert d’argent Reconnu comme l’un des leaders mondiaux du transfert d’argent, Western union met ainsi en action, une offre bénéfique pour l’Afrique qui, du coup, voit ses transactions sécurisées. Ainsi, Western Union se veut « une compagnie globale fiable avec des reins solides », aime à  dire ses responsables. Prestataire de premier plan de services de transferts, Western Union offre aux consommateurs et aux entreprises des moyens rapides, fiables et pratiques d’envoyer et de recevoir de l’argent dans le monde entier. Si bien que son réseau représente plus de 445 000 agences dans plus de 200 pays et territoires. Au Mali, Western Union est présent depuis plus de 10 ans et dispose d’un réseau de plus de 460 points de ventes répartis dans près de 50 villes et localités maliennes. Avec l’entrée en vigueur de ses nouvelles dispositions, Western Union s’efforce d’être plus proche de ses clients avec le meilleur coût de transfert. Il offre à  ses clients l’accessibilité de ses services à  travers la diversité des points de transfert aussi bien en ville qu’en campagne. « La rapidité du transfert assure non seulement la fluidité des affaires mais facilite la vie de ces nombreux parents restés au pays et dépendant des transferts d’argent de leurs enfants ou proches vivant dans des localités éloignées ». Pour matérialiser son offre de sécurité du transfert (envoyer/recevoir) à  travers les institutions, la compagnie Western Union a des partenariats avec des banques de la place. Il s’agit, entre autres, de la Bank of Africa Mali (BOA Mali), la banque Atlantique Mali, la banque de Développement du Mali (BDM), la banque Internationale du Mali (BIM), la banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie au Mali (BICIM), la banque pour le Commerce et l’Industrie du Mali (BCI Mali), la banque Régionale de Solidarité Mali (BRS Mali), Ecobank Mali. Il faut également noter la baisse des frais de transferts (depuis quelques mois), à  partir du Gabon, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, et plus récemment à  partir du Burkina Faso ( tarifs débutant a 1,500F pour les transferts vers le Mali).

Hausse du tarif de l’électricité : Qu’en pensent les citoyens ?

Selon des spécialites, la baisse du tarif ne serait possible qu’en 2011 avec l’interconnexion entre le mali et la cote d’ivoire avec le financement du PASE (Projet d’Appui au Secteur de l’Energie) à  hauteur de 60 milliards de francs CFA par la banque mondiale. Mais pour la hausse actuelle, qu’en pensent les citoyens ? Maurice DABO, Chef de famille. Cette hausse du prix du tarif de l’électricité s’explique par un fort laxisme par les autorités. Au départ on disait à  l’Etat de ne pas privatiser l’EDM. Un ancien responsable de l’entreprise disait que le Mali pouvait bien gérer l’EDM sans perte et il aurait été assassiné pour cela. C’’est pour vous dire que sans hausse déjà , nous traversons le calvaire et nous ne vivons que de coupures intempestives qui endommagent parfois nos appareils. Et pire, l’entreprise n’a jamais payé pour la réparation de ces appareils. Même en portant plainte rien n’en sort. Vous voyez déjà  comment nous sommes condamnés par l’EDM. JDM : Que comptez vous faire par rapport à  la hausse du tarif ? MD : J’envisage de consommer l’électricité rien que la nuit parce que ce qu’on gagne risque de ne pas assurer nos dépenses et le reste des charges. JDM : Que proposez vous pour sortir de cette situation ? Pour sortir de ce calvaire, je propose à  ce qu’on organise un grand débat au tour de ce problème. Et pourquoi ne pas misé sur l’énergie solaire ? C’’est le cas au Burkina mais pourquoi pas le Mali ? D’ailleurs même quand on parle d’électricité ce n’est qu’à  Bamako et les capitales régionales. Si non au-delà  de ces zones rares sont les localités desservies. Allez à  Kabala tout près vous saurez de quoi je parle. JDM : Le Mali vient d’avoir 60 milliards de nos francs à  travers la banque mondiale. Est-ce que cela a suscité chez vous une lueur d’espoir ? A mon avis ce fond sera mal géré et ne servira jamais à  l’énergie. J’appelle cette somme, une miette par rapport à  l’énergie et aux alligators qui l’ont déjà  partagé. Les pauvres continueront de payer le prix fort de la galère au Mali. Seydina Aliou Koné, gérant de cyber : Je consomme environ 150 000f CFA par mois rien que dans l’électricité. C’’est énorme pour mes charges. Vous savez mieux que moi que nul n’aime l’augmentation du tarif. Cela ne nous arrange pas nous les pauvres surtout en cette période de crise. JDM : Que comptez vous faire pour faire face à  cette situation ? Je compte investir dans les panneaux solaires. C’’est vrai qu’il est très cher mais il est mieux que EDM qui, J’en suis persuadé ne finira pas de nous dégoûter. Les coupures n’en finissent pas. Il y a des moments o๠nous allons au-delà  d’une heure de coupure et nous perdons des clients. Qu’est ce qu’ils nous veulent ces gens là . ? Sekou Tidiane Traoré dit Anglais, chargé de programme à  l’ONG AREM (Association pour la réhabilitation de l’environnement Malien) On ne peut pas se réjouir ou comprendre cette augmentation. Si l’on doit comprendre quelque chose C’’est peut être à  l’endroit des gros consommateurs. Je crois que le Malien moyen n’a besoin que de lumière et de sa télé. l’électricité n’est pas un luxe aujourd’hui mais une nécessité. Lénine disait que le développement est égal au taux d’électrification. Quand on prend le mot développement, C’’est pour parvenir au bonheur du peuple et non pas le contraire. Pour terminer, nous ne sommes pas contents de cette augmentation. Je demande à  nos autorités de demander aux gros consommateurs de payer plus mais qu’ils laissent les pauvres en paix.

Suspension tarifaire au port de Dakar : les transporteurs maliens soulagés…

« Nous n’accepterons jamais de nous soumettre aux nouvelles mesures prises par les autorités sénégalaises. Et si d’aventure, ils s’entêtent à  les appliquer, nous acheminerons nos marchandises via d’autres ports de la sous région ».Cette expression du président de la chambre de commerce, Jeamille Bittar, semble être le mot d’ordre chez tous les opérateurs économiques qui acheminent leurs marchandises par le port de Dakar. Les énormes difficultés de ravitaillement auxquelles, les chargeurs et transporteurs maliens étaient confrontés au niveau de ce port, viennent de connaà®tre un dénouement heureux. Et pour cause, les autorités sénégalaises ont enfin décidé de suspendre les nouvelles mesures tarifaires imposées aux chargeurs maliens. Une décision saluée par Bamako. Car le pays était menacé d’inflation. Une hausse des prix se faisait déjà  sentir. Le prix du sucre sur le marché est passé de 19 000 FCFA le sac de 25 kg à  22 500 FCFA. « Il y a deux mois, je vendais le sucre à  mes clients à  400 FCFA le kg, mais aujourd’hui, vu la flambée, je le cède à  500 FCFA », témoigne un commerçant détaillant. Cette situation selon le Directeur national du commerce et de la concurrence (DNCC), s’explique par la fermeture du pont de Kayes (en chantier depuis le mois de mai dernier). Ce qui a engendré un véritable problème d’évacuation du frêt malien stocké à  Dakar. « La reprise du trafic contente les chargeurs, transporteurs et consommateurs maliens. Car les premiers camions sont arrivés il y’a plus d’une semaine maintenant ». Le blocage était surtout lié à  la décision des opérateurs économiques maliens de payer des taxes supplémentaires.500FCFA pour chaque tonne de marchandises et 5000 FCFA pour chaque conteneur. Face à  ces mesures, le Conseil malien des chargeurs avec l’appui du gouvernement, a effectué (il y’a 3 semaines) une mission au Sénégal afin de négocier avec les autorités en vue d’obtenir l’annulation desdites mesures. En réponse, dans un premier temps, les autorités de Dakar n’ont proposé qu’une réduction de 75 FCFA sur les 500 FCFA. Quelques semaines après, les chargeurs et transporteurs maliens ont obtenu des autorités sénégalaises, la suspension des nouvelles mesures tarifaires. Mais l’on se demande combien de temps durera cette mesure. Il faut également signaler que les chargeurs et transporteurs maliens ont aussi des ennuis avec d’autres ports de la sous région. C’’est le cas au port de Tema (au Ghana) o๠les ministres en charge des infrastructures et du transport routier de l’UEMOA, viennent d’adopter (le 23 avril 2009) une nouvelle feuille de route sur le contrôle de la charge à  l’essieu. De quoi susciter le paiement de nouveaux frais pour nos transporteurs. Plusieurs véhicules ne respectant pas la charge normale, ont alors été immobilisés. Au port d’Abidjan, les opérateurs maliens ont également connu des moments durs à  cause de la grève des dockers.