Agriculture: Des technologies intelligentes pour lutter contre le changement climatique

Aux grands maux, les grands moyens. Face au fléau que représente le changement climatique, des chercheurs étaient en conclave cette semaine au campus d’ICRISAT, afin d’échanger en vue de développer des technologies agricoles intelligentes face à un climat capricieux.

Financé par l’ambassade du royaume de Norvège au Mali pour une période de cinq ans (2019-2024), ce projet permettra de mettre à disposition des producteurs des technologies les permettant de s’adapter aux effets du changement climatique. « Le secteur agricole est prometteur mais il peine. Notre objectif principal est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ce qui nous amène à introduire des technologies et innovations, parallèlement la mise en échelle de celles déjà existantes se poursuivra »  détaille Linderman Ole Andreas, ambassadeur du royaume de Norvège au Mali.

« Au moins 20 000 ménages ruraux devraient être les bénéficiaires directs des interventions dans quatre régions du Mali (Koulikoro, Kayes, Sikasso et Ségou) » précise un document de présentation du projet.

En chiffres, les activités de ce dernier devraient entrainer une augmentation de 20% du rendement des cultures, une augmentation de 15% du revenu des ménages, un renforcement de 250 entreprises agricoles, la facilitation pour la création de 100 nouvelles entreprises et une formation de 600 jeunes diplômés ruraux dans l’agroalimentaire. Coordonnée par l’Institut international pour l’agriculture tropicale (IITA) en partenariat avec plusieurs instituts dont IER, ICRISAT et NIBIO en outre (Norvégien), le projet ambitionne une large diffusion de technologies intelligentes et une recherche efficiente visant à développer de nouvelles innovations. Mais, tel que souligné par certains acteurs, la mise à disposition de ces différentes produits ‘’résistants’’ aux profits des producteurs posent débat. Les initiateurs du projet se sont donc engagés à rendre accessible notamment de par une revue des coûts les produits aux acteurs du monde agricole.

Ces derniers pourront de même,  protéger leurs ressources naturelles, accroitre leurs revenus.  « Les indicateurs n’allaient pas dans le bon sens, mais avec des bonnes idées et de la volonté, nous pourrons combattre le changement climatique » assure l’ambassadeur norvégien. Acte donc.