Covid-19: Polytechnique de Dakar à l’avant-garde du combat

Une des écoles d’ingénieurs les plus importantes du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest s’illustre dans la lutte contre le nouveau coronavirus avec la mise en œuvre de solutions innovantes.En cette matinée de fin avril, les étudiants de l’École Supérieure Polytechnique de Dakar (ESP) accueillent le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Professeur Ibrahima Thioub.

Entouré des responsables de la prestigieuse école d’ingénieurs, cet historien réputé, masque et lunettes bien ajustés, se dirige vers un bâtiment de l’établissement. Dans une ambiance décontractée, l’illustre hôte de l’ESP entame alors une visite guidée du laboratoire d’innovation. Dans cette salle, les étudiants ont entre autres à leur disposition trois ordinateurs, plusieurs prototypes de robots, une machine de distribution de gels hydroalcooliques et des bouteilles contenant ce liquide précieux en ces temps de guerre.

C’est ici que Pape Mamadou Guèye, élève-ingénieur en Génie mécanique, Ismaïla Dème, ingénieur en Génie électrique et Mouhamadou Lamine Kébé, ingénieur en Systèmes réseaux et télécommunications, ont décidé de mettre en musique leurs idées pour combattre le virus.

Un robot en première ligne

Ils ont ainsi inventé Docteur Car, un robot multifonction qui permettra aux soignants de traiter les malades sans courir le risque d’être contaminés. Doté d’une caméra, l’appareil est pilotable à distance grâce à une application mobile.

En pratique, la machine peut se déplacer dans les chambres des personnes placées en quarantaine pour prendre leurs températures et leur livrer des médicaments ou de la nourriture. Programmé pour s’exprimer dans les langues locales comme le wolof et le pulaar mais aussi étrangères à savoir le français et l’anglais, Docteur Car simplifie l’interaction entre le personnel médical et les patients.

A la faveur de la documentation de tout le processus de fabrication, il faut désormais « cinq jours ouvrables » à l’équipe Docteur Car pour concevoir un robot, explique Mouhamadou Lamine Kébé.

« Pour le moment, on est capables de tout conditionner au niveau de notre laboratoire. Mais avec la commande qu’on a reçue du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), on est obligés d’importer de Chine des composants électroniques », souligne l’apprenti ingénieur, déplorant au passage la dépendance du monde à l’égard de l’Empire du milieu dans tous les domaines.

Après cette étape, cap sur le laboratoire de fabrication. Le Professeur Thioub est reçu par Momar Sourang, élève-ingénieur en Génie électrique. Dans cet environnement où fourmillent les composants électriques, l’étudiant présente les différentes étapes de la conception d’un distributeur automatique de gel hydroalcoolique.

« L’idée de fabriquer cette machine nous est venue avec l’apparition de la pandémie. On entendait çà et là que l’Afrique n’a pas les moyens de faire face à cette tragédie. Vu l’expertise dont nous disposons, nous nous sommes dit qu’on peut mettre en place des projets pour servir notre nation », raconte ce jeune homme élancé.

Made in Sénégal

« On a remarqué que dans les banques et autres institutions financières, il y a des vigiles qui distribuent les gels. Pour éviter les contacts, nous avons pensé à mettre à leur disposition cette machine », poursuit Momar.

Composée d’un châssis, d’un moteur, d’un distributeur permettant de véhiculer le gel et d’un réservoir d’une capacité de trois litres, cette machine est conçue avec des outils faits maison, précise fièrement l’étudiant.

Avant ces deux inventions, le département de Génie Chimique et Biologie Appliquée (GCBA) de l’ESP s’est lancé dans la production de gels hydroalcooliques. Le laboratoire d’incubation du GCBA avait conditionné des bouteilles de 10 et 20 litres ainsi que des flacons de 500 millilitres.

« Depuis l’avènement de la pandémie, nous nous sommes mobilisés sur plusieurs fronts », fait remarquer le directeur de l’École Supérieure Polytechnique, Pape Alioune Ndiaye. L’une des missions assignées à l’Université de Dakar est de servir la communauté. Et l’ESP s’évertue à la remplir.

« Avec l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons offert notre première production de gel au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Nous avons ensuite fait la même chose pour la population de Dakar-Plateau (centre-ville de la capitale). Nous allons offrir des gels à la mairie de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Nous allons continuer sur cette lancée pour fournir le maximum de gel à l’ensemble du pays », promet M. Ndiaye.

Selon lui, le rôle de son établissement est de créer des prototypes qui, plus tard, pourront être reproduits à grande échelle par des sociétés qui le souhaitent. Toutefois, la direction de l’ESP a signé, ces derniers jours, une convention avec la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour offrir la possibilité à ses étudiants de mettre sur pied leurs entreprises.

A la fin de cette visite qui a duré près de trois heures, M. Thioub, tout en invitant les étudiants à « rester très lucides », n’a pas manqué de renouveler ses félicitations et encouragements « pour ce travail dans l’ombre ».

« Vous êtes jeunes, vous aurez beaucoup de lumière sur vous ces temps-ci. Que cela ne vous grise pas. Ne vous prenez pas la tête. Restez au service de votre pays, de votre continent et soyez conscients des enjeux. Les enjeux, ce n’est pas nous en tant qu’individu. C’est d’être au service de l’humain, de son pays et des communautés. Parce que ce sont ces communautés, qui par leur travail, vous ont fait. Ne l’oubliez jamais », a exhorté le recteur.

En plus des inventions des polytechniciens de Dakar, quatre enseignants-chercheurs de l’École Polytechnique de Thiès (EPT), à 70 kilomètres de la capitale, ont récemment mis au point un respirateur artificiel. Certains étudiants de cette école d’excellence ont également apporté leur pierre à l’édifice en créant un lavabo automatisé en mesure de fournir de l’eau et du savon, en plus du dispositif de séchage des mains.

eSwatini: une application mobile pour les secours en cas de catastrophe

L’Agence nationale de gestion des catastrophes d’eSwatini a lancé, ce vendredi, une application mobile qui permet aux Swatis de tracer leurs parents et amis dans les zones sinistrées et d’afficher les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé sur la pandémie de coronavirus en cours.L’agence a déclaré dans un communiqué que l’application PHEPHA fournit des informations sur la préparation aux catastrophes et que la plateforme est « conçue pour aider à fournir des services d’urgence au public dans le besoin et dispose également d’une ligne gratuite 24 heures sur 24, le 112, disponible pour les appels sur tous les opérateurs de téléphonie mobile ».

« Nous vous présentons l’appli PHEPHA qui est une plate-forme mobile d’alerte aux catastrophes qui fournit des informations sur la préparation aux catastrophes, la cartographie des incidents par le système d’information géographique, des nouvelles pertinentes sur les catastrophes et les risques…», a déclaré l’agence.

La plateforme permet de signaler les incidents en temps réel et alerte sur les dangers et les incidents de catastrophes, y compris les incidents vérifiés, ainsi que la localisation et le rayon des zones touchées.

Elle fournit aussi des informations sur les installations de secours comme les centres de santé, les postes de police et les écoles.

ADEI lance ses activités à Abidjan pour accompagner les acteurs de l’écosystème du numérique

ADEI Technology Hub, une entreprise spécialisée dans le numérique a procédé, vendredi à Abidjan, au lancement officiel de ses activités dans la capitale économique ivoirienne.Ce lancement a été marqué par un panel animé par des experts sur le thème, les défis et les opportunités de l’écosystème entrepreneurial dans le domaine de la technologie.

« De plus en plus de jeunes s’intéressent à l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire, même si les défis sont importants, on a des raisons de croire qu’il y a de l’espoir », a expliqué dans un entretien à APA, l’un des experts, Arnaud N’goran.

« Il y a de plus en plus des structures qui accompagnent des jeunes pour aider à formaliser leurs idées, à les rendre viable, à monter un business plan, à aller chercher des financements. Ce sont des motifs de satisfaction », a poursuivi M. N’goran, également Associate Partner chez Dalberg, une société de consultants en stratégie.

En Côte d’Ivoire, un projet de loi est en gestation pour permettre de résoudre des soucis de fiscalité, d’incitation pour que le cadre juridique soit favorable à l’éclosion de start-up.

« Aujourd’hui on repart optimiste, confiant dans l’avenir, on sait que notre jeunesse qui est dynamique, qui est créative va aider à développer cet écosystème en Côte d’Ivoire » a conclu Arnaud N’goran.  

Créée par de jeunes ivoiriens venus de plusieurs universités du monde et ayant fait preuve chez les  géants de l’internet, ADEI Technology Hub entend stimuler l’écosystème de l’internet et du numérique en renforçant les capacités des développeurs.

ADEI Technology and Hub offre depuis deux années, trois niveaux de certification aux amateurs et aux professionnels en guise de solutions à leurs préoccupations. Depuis 2017, une centaine de jeunes a pu bénéficier des programmes de formation et des compétitions organisées par ADEI.

Après avoir réussi à promouvoir des start-up comme le Pass Santé Mousso, We Flyagri,… ADEI dit être prête à accélérer à l’échelle, le développement des compétences locales.

Par ailleurs, ADEI Technology and Hub, située à Cocody,  présente une offre de co-working ouverte au public, comprenant un espace de travail partagé, un bureau, une salle de conférence et un espace plein air.

L’Ethiopie lance son premier satellite de télédétection

L’Ethiopie a procédé, vendredi depuis la Chine, au lancement de son premier satellite de télédétection, ET-RSS-1.Le satellite de télédétection multispectrale de 72 kg, dont la station au sol est située à l’Observatoire spatial d’Entoto en Ethiopie, s’est arraché de la rampe de lancement depuis la Chine.

Avec le lancement de l’ETRSS-1, l’Ethiopie vient de rejoindre les autres pays africains dans l’exploration spatiale pour accélérer ses plans de développement et de croissance.

Une délégation éthiopienne composée de hauts fonctionnaires du ministère de l’Innovation et de la Technologie, de membres du Parlement et de scientifiques éthiopiens s’est rendue en Chine, où elle a assisté au lancement du satellite dans l’espace.

Le ministère éthiopien de la Défense a tiré 21 coups de canon à l’occasion du lancement du satellite.

Ce satellite de télédétection multispectrale de 72 kg de l’Ethiopie était le 99ème engin lancé en 2019 à travers le monde.

Le satellite, dont l’objectif principal est l’observation, devrait fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques dont devraient se servir l’agriculture, la foresterie et les activités de conservation des ressources naturelles.

Le satellite sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’est.

Le satellite arrivera sur son orbite géostationnaire après avoir parcouru 700 km en 30 minutes. Il commencera à envoyer des informations immédiatement.

Les scientifiques spatiaux éthiopiens auront un rôle de commandement et de contrôle complet sur ET-RSS1 dans les installations de l’Observatoire spatial d’Entoto, à la périphérie d’Addis-Abeba.

Sénégal : la transition énergétique prend forme à Taïba Ndiaye

Le premier parc éolien d’utilité publique au Sénégal situé à Taïba Ndiaye (90 km au nord de Dakar), va entrer en service décembre prochain, une échéance qui devrait être respectée vu que les seize éoliennes devant fournir les 50 premiers mégawatts, sont prêtes à 99% et que le gros du travail s’effectue actuellement à la sous station du parc, conçu pour être connecté au réseau de la Société nationale d’électricité (Senelec).Au loin, on aperçoit les turbines du champ éolien trônant majestueusement au-dessus de la savane arborée de Taïba Ndiaye. Encore quelques minutes de voiture et nous voilà devant la plus grande centrale d’énergie éolienne de l’Afrique de l’Ouest. « Chantier interdit aux étrangers » avertit de prime abord une plaque là où une autre, plus grande et placée juste à côté, invite les visiteurs à respecter les consignes de sécurité.

À l’entrée, quelques travailleurs devisent sous un arbre, histoire de s’abriter contre le chaud soleil de cette matinée de fin d’octobre. Une fois à l’intérieur du parc ouvert exceptionnellement à la presse, les caméramans se précipitent pour prendre quelques images, mais ils sont vite interrompus par le responsable de la sécurité du site. Un grassouillet personnage qui les somme de rejoindre leur bus, au motif qu’il n’est pas informé de la visite des journalistes. Consigne respectée par les confrères qui se tienne coi, en attendant l’arrivée du directeur du site et de son équipe.

Un coup de fil ponctué de quelques minutes d’attente et voilà Massaer Cissé et son équipe qui débarquent d’un pick-up blanc rempli de gilets de signalisation et de casques de protection. Une femme, Marie Joe Diatta est chargée de nous faire un briefing de sécurité.

« Suivant la taille et la zone rurale où on est, les mesures sécuritaires sont draconiennes. Que ça soit en matière d’accès ou en matière de travail, ce sont des mesures de sécurité aux standards très élevés qui sont appliquées pour éviter des accidents potentiels », explique le directeur général de Lekela Sénégal, entreprise en charge de la construction du parc.

Après les précautions d’usage, en avant pour la visite. Bordée de fosses, une piste latéritique d’environ 300 mètres mène au pied de la première turbine du champ.

Le parc éolien de Taïba Ndiaye (PETN) impressionne par sa superficie. Il s’étend sur une quarantaine d’hectares et sera composé à terme de 46 éoliennes. Considérées comme les plus modernes au monde, elles ont, selon le premier responsable du parc, une capacité totale de 158,7 mégawatts d’énergie propre.

Grâce à ses éoliennes qui culminent à environ 180m, la centrale va permettre, à terme, une augmentation de 15% de la capacité de production électrique du pays et couvrir ainsi les besoins en énergie de quelque 2 millions de personnes, selon son directeur général.

« C’est un projet significatif pour plusieurs raisons, la première est purement énergétique. La taille et la capacité d’énergie que va produire cette centrale va satisfaire un besoin urgent pour le pays. Avec ce parc également, la Senelec va avoir un mix énergétique qui va approcher de 25% en énergie renouvelable », souligne Massaer Cissé, ajoutant que très peu de pays « peuvent se targuer » d’une telle performance.

D’un coût global d’environ 340 millions d’euros, soit près de 200 milliards de FCFA, la mise en service du parc éolien se fera en trois phases : 50 MW seront livrés à la Senelec en décembre, puis une deuxième tranche de même importance en avril 2020 et enfin une dernière tranche de 58,7 MW en juillet de la même année.

Confiant quant au respect du délai de livraison de la première phase de la centrale, M. Cissé, les yeux dissimulés derrière des lunettes noires, souligne que le plus grand défi après la mise en marche du parc sera l’absorption de la production énergétique par le réseau de transport de la Senelec.

« Injecter 150 MW d’énergie renouvelable dans le réseau est techniquement très difficile. On a un réseau qui n’est pas des plus modernes mais ça demande un travail que nous sommes en train de faire et qui va prendre des années encore », commente-t-il, tout en se disant « très serein » sur la capacité du réseau national de transport d’électricité à absorber la production qui sera issue du parc.

L’implantation du PETN a nécessité deux ans d’études et de recueillement de données sur le comportement du vent dans la zone. Et vu la taille du parc, plusieurs personnes de la localité ont été impactées, reconnait Massaer Cissé qui préfère cependant mettre en avant l’aspect positif de cet impact.

« Quand, indique-t-il, on développe ce genre de projet, il y a toujours un impact positif au niveau de la communauté notamment en termes de création d’emplois. En ce moment, nous employons 247 sénégalais sur une population totale de 600 et quelque, soit plus du tiers des travailleurs. Et ça, c’est pour la construction ».

À l’en croire, il en sera de même quand le parc entrera en phase d’exploitation. Le parc étant un projet innovant,  toutes les personnes, assure-t-il, qui vont travailler dans la partie exploitation vont être formées « car c’est de notre bénéfice d’avoir des équipes locales capables d’assurer la maintenance et l’exploitation de nos machines ».

« Notre travail à nous est d’avoir un impact positif dans la communauté et surtout dans la formation », insiste-t-il, avant d’ajouter que Lekela va développer au Sénégal une capacité technique et une expertise qui pourront être exportées.  

Plusieurs paysans de la localité ont été obligés de délaisser leurs champs pour faire place à ces gigantesques machines. Pour leur compensation, Lekela a pris sur lui l’engagement « de passer du simple au double », soutient Amadou Sow, Responsable Environnement & Social de l’entreprise.

 « Au niveau départemental, l’hectare est compensé à 1.005.000 FCFA, nous avons pris sur nous la responsabilité d’aller à 3 000 000 FCFA. Le pied de manguier est compensé au niveau départemental à 50 000 FCFA, nous avons pris sur nous la responsabilité, pour nous hisser au niveau des normes de la Société financière internationale (SFI), d’aller jusqu’à 118.000 FCFA », détaille-t-il.

De même, pour se conformer à la norme 5 de la SFI portant sur la restauration des moyens de subsistance des communautés, Lekela  est en train d’aménager une ferme pilote à l’intention de 14 personnes impactées par le projet. Ces dernières vont y suivre des formations portant sur des techniques d’agriculture moderne.

Toutes ces informations ont été confirmées par le responsable des populations impactées, Abdou Guèye, qui porte beaucoup d’espoir sur la réussite de ce projet pilote afin de pouvoir attirer d’autres bienfaiteurs pour les accompagner dans leurs projets de développement économique et social.

Au-delà de cette compensation financière, le PETN a formé 12 élèves du lycée technique de Thiès qui étaient en alternance en génie électrique au lycée et sur le chantier. Les bénéficiaires de ce partenariat constituent désormais un pool d’emplois pour Lekela et l’ensemble des entreprises actives au Sénégal.

L’entreprise dirigée par Massaer Cissé a également construit une salle informatique au lycée de Taïba Ndiaye. Saluant cette initiative, le proviseur, Cheikh Tidiane Keïta, y voit l’occasion d’amoindrir la fracture numérique, au grand profit de ses élèves et des professeurs.  

« Cette salle va nous servir à la fois d’outil de recherche mais également de bibliothèque et de laboratoire virtuel », s’est-il enthousiasmé, avant de rappeler, entre autres appuis de l’entreprise au lycée,  l’érection d’un mur de clôture de 2m pour parer contre les vols de matériels pédagogiques.

Autre bonne nouvelle annoncée par Massaer Cissé : la salle informatique du lycée de Taïba Ndiaye aura le débit internet du parc éolien, soit la plus grande vitesse de connexion internet au Sénégal. 

Plusieurs autres investissements allant du reboisement à la construction de routes ont été également effectués par l’exploitant du PETN afin de permettre aux populations, essentiellement rurales, d’acheminer leurs productions agricoles vers les marchés.

Côte d’Ivoire: GIME et Flexi Firelight remportent le Prix innovation énergie et hydrocarbures

Les projets Gestion intelligente des mouvements d’énergie (GIME) et Flexi Firelight cuisinière Eco énergétique ont remporté, mercredi soir à Abidjan, la première édition du Prix de l’innovation des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures, initié par le ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Dix finalistes ont été sélectionnés sur « 401 candidatures de haute qualité avec des business plan et des programmes bien établis» pour ce Prix de l’innovation des secteurs énergie et hydrocarbures, lancé le 16 septembre dernier, a expliqué le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé .  

Parmi ces dix finalistes qui ont défendu leur projet devant un jury, cinq sont issus du secteur des hydrocarbures et cinq autres de celui de l’énergie. 

Le projet Gestion intelligente des mouvements d’énergie (GIME) porté par Emmanuel Lognigué Yéo a remporté le Prix de l’innovation dans la catégorie de l’énergie devant Cool Hub porté par Ghislain Tanoh, Multiprises temporisées conçu par Idrissa Koné, Le générateur à source d’énergie renouvelable de Jacques Delon Akaffou et Smart Mixenergy de Samuel Kouassi Kouamé.

« Le projet GIME est un projet qui vous permet de réduire votre consommation d’énergie (…) », a expliqué son promoteur, Emmanuel Lognigué Yéo, interrogé par APA.

Dans la catégorie des hydrocarbures, le Prix de l’innovation a été enlevé par le projet Flexi Firelight cuisinière Eco énergétique de Lambert Kouadio Asman devant Uco biocarburant de Ibrahim Dosso, Fuel Tracker de Serge Assoumou, Application Saman station & gaz de Katienefota Soro et Kubeko Biogaz de N’Guessan Kombo Ekra.

« Flexi Firelight Eco énergétique est un projet à destination des ménages notamment pour la réduction des frais qui sont engrangés dans l’achat de bouteilles de gaz (…) », a expliqué Lambert Kouadio Asman qui en est le promoteur. 

Chaque lauréat a reçu un chèque de 10 millions de FCFA et bénéficiera d’un accompagnement du ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables jusqu’à la concrétisation de leur projet.   

Par ailleurs, deux Prix «coup de cœur» ont été décernés. Il s’agit dans la catégorie de l’énergie de «Le générateur à source d’énergie renouvelable» de Jacques Delon Akaffou et de Kubeko Biogaz de N’Guessan Kombo Ekra dans la catégorie des hydrocarbures. Ils ont reçu chacun 2,5 millions de FCFA et bénéficieront également d’accompagnement du ministère pour la réalisation effective de leur projet.

« Ce Prix s’inscrit dans la vision du président de la République et du premier ministre  de faire de l’innovation, l’un des piliers du développement de notre nation et de notre économie » a souligné le ministre, Abdourahmane Cissé.

« Nous avons beaucoup de jeunes, pleins de talent qui peuvent faire beaucoup de choses et qui souhaitent faire de l’entreprenariat. C’est une façon pour nous de les aider, de les accompagner dans le développement de leurs projets dans le secteur de l’énergie et des hydrocarbures », a-t-il ajouté.

« Les projets présentés sont innovants. Avec une application réelle, ils peuvent avoir un impact positif sur la qualité de vie de nos populations », a conclu le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé. 

Kigali : Des motos-taxis « écologiques » pour réduire la pollution de l’air

La capitale rwandaise est en train d’expérimenter une alternative « plus écologique » en mettant en service des motos-taxis électriques pour réduire l’émission de gaz à effet de serre et renforcer la mobilité des usagers.Le décor des artères de Kigali a commencé à changer de visage depuis mai dernier, avec l’introduction de nouveaux moyens de transport « propres » et l’installation de bornes de recharge.

A l’heure où plusieurs villes africaines sont confrontées à l’impact du changement climatique, la particularité de ces engins est qu’ils émettent moins de carbone et réduisent la pollution sonore. Ils contribuent ainsi à la l’amélioration de la qualité de l’air et donc à la sauvegarde de la santé publique.

Ce projet s’inscrit dans la cadre de l’initiative du gouvernement rwandais visant à promouvoir le transport électronique comme une « alternative plus écologique » de mobilité verte.

Selon des autorités environnementales, les motos électriques sont conçues de façon à réduire de 75% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux ceux qui s’alimentent en essence.

« Ce premier lot de motos électriques propres constitue les nouveaux moyens de transport mis en service au Rwanda pour maintenir la tendance de la mobilité verte dans le pays », a confié à l’Agence de presse africaine, le ministre rwandais des Infrastructures, Claver Gatete.

Avec l’introduction de ces nouveaux motos taxis, les économies de carburant générées par an par le Rwanda devraient atteindre 900 dollars par moto, soit plus du double du revenu du conducteur moyen, ont affirmé les autorités.

Egalement, le Rwanda devrait réduire considérablement sa dépendance aux importations annuelles de pétrole brut, estimées à 400.000 voire 600.000 mètres cubes, selon les statistiques du ministère du Commerce et de l’Industrie.

Développées par Ampsand, concessionnaire de véhicules électriques, les motos-taxis disposent d’un réseau de bornes de recharge visibles à travers les artères de Kigali.

Les motocyclistes louent des batteries à un réseau de bornes de recharge établies en ville qu’ils peuvent réparer en moins de deux minutes.

« Les batteries peuvent assurer une distance de 70 à 80 kilomètres et elles sont rechargeables trois fois par jour », selon Josh Whalethe, PDG d’Ampersand.

« En utilisant un modèle d’échange de batterie, nous rendons moins chers l’achat et le fonctionnement d’une moto électrique qu’une moto à essence. Le passage à l’électrique doublera déjà le revenu d’un conducteur et permettra d’aller vers notre objectif de zéro carbone », a souligné le PDG d’Ampersand.

Cette nouvelle technologie est toujours en phase d’essai, avec seulement vingt motos électriques en circulation pour assurer le transport des passagers et des marchandises à travers Kigali.

Dans le cadre du nouveau partenariat commercial visant à promouvoir la mobilité électrique au Rwanda, le Département pour le développement international (DfID) du Royaume-Uni soutient actuellement Ampersand par le biais de son programme dénommé Frontier Technology Live streaming, conçu pour aider l’organisation à appliquer les technologies de pointe aux défis du développement.

« Avec son moteur électrique robuste et abordable, Ampersand peut surpasser les véhicules à essence actuellement en circulation et avoir un impact réel sur les transports et la consommation d’essence », a déclaré Hanane Hafraoui, la Conseillère économique en climat et énergie au DfID.

Cependant, le premier des principaux obstacles est l’insuffisance de l’infrastructure de recharge de la batterie, mais le gouvernement rwandais projette de mettre bientôt en place des installations de charge électrique à Kigali.

En attendant, les deux-roues électriques ont commencé à sillonner les routes de Kigali, ciblant la micro-mobilité ou les trajets de courte distance de 3 à 5 kilomètres.

Cependant, pour les conducteurs de motos habitués aux longues distances avec le réservoir plein, la peur d’être bloqués à mi-chemin reste angoissante.

L’autre grande équation reste à savoir si le réseau national du Rwanda est prêt à alimenter les batteries des motos électriques pour finalement prendre la route au-delà de la période d’essai.

Ferdinand Bizumuremyi, un chauffeur de moto-taxi qui a acheté une nouvelle moto-électrique, s’est plaint que son système de recharge avait toujours des problèmes de coût et de complexité, car cela prend du temps par rapport aux autres technologies.

« Cette innovation est excellente, mais ses concepteurs doivent savoir que les utilisateurs de ces motos électriques rencontrent toujours des difficultés pour atteindre les quelques installations de recharge établies en ville », a-t-il confié à APA.

Sénégal : GAINDE 2000 plaide pour l’appui des incubateurs

Le taux de mortalité des startups non accompagnées dans le monde est de 80% durant les cinq premières années, dont 60% rien que dans la première année d’existence, d’où le plaidoyer de l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, pour davantage de soutien aux incubateurs qui sont « un levier extrêmement important ».« Le rôle des incubateurs est d’encadrer, en termes de compétences, d’outils et aussi de perspectives de financement, les porteurs d’idées pour leur permettre de les développer », a expliqué Ibrahima Nour Eddine Diagne.

L’Administrateur général de GAINDE 2000 s’exprimait, vendredi dernier à Dakar, à l’occasion de la finale de la 5e édition du concours GAINDE Start’up Challenge dont le thème est « Le numérique dans le monde rural ». Cette compétition, qui se tient chaque année, permet à de nombreux étudiants de révéler leur talent.

Poursuivant, M. Diagne a souligné la nécessité d’avoir « une bonne articulation entre le financement, les formations, les  incubateurs pour permettre aux startups de voler de leurs propres ailes ».

A en croire l’Administrateur général de GAINDE 2000, « le taux d’échec initial n’est pas catastrophique. Au contraire, cela montre qu’il y’a beaucoup d’optimisme dans l’entreprenariat ».

Partant de là, il a indiqué que « des mécanismes comme les incubateurs sont utiles puisque les moyens et les ressources mises à la disposition des entrepreneurs font que la première blessure est plus facilement supportable et sert d’énergie pour encore entreprendre ».

Pour cette 5e édition de GAINDE Start’up Challenge, l’École supérieure de commerce de Dakar (Sup de co) a remporté la palme et le Centre d’informatique et de gestion appliquée (Ciga) s’est classé deuxième.

Pour concrétiser leurs projets, les équipes de ces deux établissements bénéficieront du soutien technique et financier de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide (Der), partenaire du concours. En plus, GAINDE 2000 prend en charge leur incubation.

« C’est la première fois que nous avons deux organisations qui s’associent pour soutenir des lauréats et cela leur sera sans doute fort utile », s’est réjoui M. Diagne.

Pour les équipes occupant la 3e et la 4e place, « nous allons les mettre dans notre écosystème puisqu’elles sont compétentes en matière d’informatique. Nous allons leur confier des tâches de sous-traitance afin qu’elles puissent consolider leur projet au cours de l’année 2020 », a conclu l’Administrateur général de GAINDE 2000.

Lancement du Prix de l’innovation dans le domaine des hydrocarbures et de l’énergie

La première édition du Prix de l’innovation dans les domaines des hydrocarbures et de l’énergie a été lancée, lundi à Abidjan, par le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé.Ce Prix qui est en « ligne avec la vision du Président de la République et du Gouvernement », vise à soutenir, valoriser et développer l’innovation technologique et l’entreprenariat notamment parmi les jeunes, a expliqué le ministre Cissé.

A ce concours, deux prix seront décernés. Il s’agit du Prix  hydrocarbures doté d’une enveloppe de 10 millions de FCFA pour le lauréat  et du Prix énergie doté également d’une enveloppe de 10 millions FCFA, avec à la clé un accompagnement du ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables pour une meilleure implémentation des projets retenus.

Ce Prix s’adresse aux personnes physiques ou morales, ayant des projets novateurs en énergie électrique, énergies renouvelables et hydrocarbures. Il s’agit des « projets déjà développés ou en gestation », a précisé le président du groupe de travail de ce Prix, Ambroise Niamien.

« Nous sommes en partenariat avec  l’Office Ivoirien de la Propriété intellectuelle (OIPI). Nous allons veiller à ce que les dix finalistes qui viendront présenter leur projet, que chacune de leur idée soit enregistrée pour éviter tout problème» de piratage, a rassuré le ministre Abdourahmane Cissé.

Les candidatures sont recevables, pendant deux  mois, c’est-à-dire du 16 septembre au 16 novembre 2019, sur le site web du ministère: www.energie.gouv.ci. Ensuite, les dossiers seront analysés par le Jury qui retiendra dix finalistes pour les deux Prix.

Concernant les membres du jury, ils seront sélectionnés parmi les personnes reconnues du secteur privé et para-publiques des secteurs hydrocarbures et énergie mais aussi du secteur de la finance et du capital investissement.

« Les futurs candidats sont donc appelés à faire valoir leur génie créateur pour une exploitation durable et à moindre coût des ressources énergétiques au bénéfice de nos populations », a lancé Abdourahmane Cissé, ajoutant que « nous voulons, à travers ces prix de l’innovation, encourager l’entrepreneuriat et l’innovation +made in Côte d’Ivoire+ au sein de notre jeunesse et booster la création d’emplois ».

Ce Prix qui sera remis en décembre prochain s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du séminaire organisé, à Yamoussoukro, les 15 et 16 juillet 2019 par le ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables autour du thème, «Etat des lieux et perspectives des secteurs pétrole et énergie ».

Ces assises sanctionnées par douze mesures fortes, avaient en effet recommandé, d’encourager et d’aider à l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs et jeunes prodiges ivoiriens dans les secteurs du pétrole et de l’énergie.

La Côte d’Ivoire se dote d’un Prix de l’innovation dans le secteur des hydrocarbures

La Côte d’Ivoire se dote d’un Prix de l’innovation pour les secteurs hydrocarbures et pétrole dont la première édition sera lancée, lundi à Abidjan, par le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé.Ce Prix qui sera remis le 19 décembre prochain vise à encourager, soutenir et valoriser l’innovation technologique pour le bien-être des populations ivoiriennes dans un contexte de mise en œuvre du Programme social du gouvernement (PS-Gouv).

Il concerne le volet des hydrocarbures doté d’une enveloppe de 10 millions FCFA pour le lauréat et le volet énergie doté également d’une enveloppe de 10 millions FCFA pour le lauréat. En outre, les lauréats bénéficieront d’un accompagnement qui permettra de mieux les coacher.

Le lancement de ce Prix concrétisera la mise en œuvre des recommandations du séminaire organisé, à Yamoussoukro, les 15 et 16 juillet 2019 par le ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

Ces assises sanctionnées par douze mesures fortes, avaient en effet recommandé, d’encourager et d’aider à l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs et jeunes prodiges ivoiriens dans les secteurs du pétrole et de l’énergie.

A ce propos, le séminaire avait retenu la création d’un « Prix innovation pétrole et énergie » avec pour but de récompenser et financer les projets innovants, conçus et développés par les Ivoiriens dans lesdits secteurs.

L’Oapi va s’investir dans le changement climatique (dirigeant)

Le directeur général de l’Organisation africaine de la propriété Intellectuelle (Oapi), Denis. L. Bohoussou, a déclaré à APA que l’institution dont il a la charge va désormais s’investir dans le changement climatique.Interrogé à Yaoundé, la capitale camerounaise, en prélude à la célébration, le 13 septembre 2019 à N’Djamena (Tchad), de la 20ème édition de la Journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle, il a justifié cet intérêt par le fait que le système de la propriété intellectuelle est un maillon important dans sa mission de contribution au développement technologique et économique des États.

«Il s’agit de sensibiliser les décideurs politiques, les opérateurs économiques, les chercheurs et la communauté scientifique, sur le rôle que joue la propriété intellectuelle dans l’approche des solutions aux effets du changement climatique.»

Selon lui, la technologie et la propriété intellectuelle peuvent offrir des solutions aux effets de changement climatique à travers l’exploitation de l’information technique contenue dans les brevets d’invention, toute chose qui devrait être utilement exploitée par les États, notamment dans les domaines de l’énergie, de la production d’eau et des techniques agricoles.

«Le contenu de ces brevets peut d’une part, être librement exploité, lorsque les brevets y relatifs sont tombés dans le domaine public, et d’autre part contribuer à soutenir l’innovation de nos chercheurs afin de développer des solutions endogènes aux problématiques de notre environnement», explique Denis. L. Bohoussou.

Par ailleurs, et selon lui, le développement et l’exploitation de nouvelles variétés végétales, plus aptes à résister aux effets de changement climatique, permet de renforcer la productivité agricole et contribuer ainsi à la sécurité alimentaire.

C’est dans cette optique que s’inscrit le projet de protection et de promotion du système des obtentions végétales, avec pour enjeu, pour l’Oapi, de renforcer et de promouvoir le système de protection des obtentions végétales dans les 17 pays membres afin de stimuler la productivité agricole, contribuer à la sécurité alimentaire et promouvoir le développement durable de ces États.

Et Denis. L. Bohoussou d’inviter la société civile, le monde de la recherche, les acteurs économiques à redoubler d’efforts pour créer une synergie nationale, afin de réfléchir aux solutions pérennes face aux défis de l’environnement africain, et d’intégrer pleinement la technologie et la propriété intellectuelle comme moyens efficaces de résilience face au changement climatique qui affecte désormais toutes les strates socioéconomiques.

Le Sénégal à l’ère de la Santé numérique

Les technologies de l’information et de la communication (Tic) continuent de changer les habitudes comportementales des sociétés, notamment dans des secteurs comme celui de la santé. Au Sénégal, plusieurs solutions innovantes voient le jour pour, d’une part, faciliter la prise en charge des patients et d’autre part, pallier le manque de spécialistes dans les contrées les plus reculées du pays.Accéder au dossier médical complet d’un patient, connaitre les allergies d’une victime d’accident pour intervenir de manière efficace et efficiente ou encore accompagner les entreprises et les institutions dans leurs politiques d’assistance sanitaire envers des populations nécessiteuses à travers un objet connecté ou une application web, les initiatives dans l’intelligence artificielle et le « big data » foisonnent en vue de permettre à un plus grand nombre de personnes de bénéficier de soins adéquats.

« Les technologies de l’information et de la communication vont prendre une place de plus en plus importante dans le diagnostic et le traitement, mais aussi dans le suivi et la prévention des maladies », souligne le doyen de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’université de Dakar, professeur Abdoulaye Samb.

Selon lui, la médecine va beaucoup profiter du développement des Tic « à condition que les Etats fassent des efforts pour permettre un bon maillage d’internet et du réseau téléphonique afin de faciliter une transmission rapide des informations » de l’intérieur des pays vers les capitales, où exercent le plus souvent les spécialistes.

Mais en attendant, plusieurs start-up telles que « E-yone Médical », « Senvitale » ou encore « Jokko Santé » proposent déjà des réponses à certaines difficultés que rencontrent les populations sénégalaises.

Ensemble de solutions constituant un système de santé interconnecté entre le patient et les acteurs du domaine (hôpitaux, cliniques, assurances, organismes internationaux et États), « E-yone Médical » œuvre dans la dématérialisation de l’ensemble de la chaîne d’activités du domaine médical en dotant le patient d’un « passeport médical » et aux structures sanitaires de plateformes où seront stockées l’ensemble des données des utilisateurs de l’application.

Cette start-up règle ainsi un problème pour chacun des différents acteurs impliqués en mettant à la disposition du patient ses données médicales, pouvant transiter par ailleurs d’une structure médicale à une autre pour lui permettre d’avoir les soins médicaux adéquats. D’autre part, ce mécanisme permet aux structures de santé de pallier le manque de référentiel commun et la difficulté de traçabilité des opérations médicales et financières.

E-yone Médical  permet également aux assurances d’éviter les parcours de soins complexes et les difficultés de suivi des prises en charge ou de remboursements.

Pour les Etats et organismes internationaux, elle met à leur disposition des données fiables pour adopter les politiques médicales nationales/internationales adaptées aux contextes.

A l’image de « E-yone Médical », « Senvitale » propose également un « passeport médical » renfermant toutes les informations essentielles devant permettre aux médecins et urgentistes d’agir rapidement en cas de besoin.

« +Les passeports santé Senvitale+ sont des codes QR portatifs que vous pouvez avoir sous forme de cartes, bracelet, pendentifs… Ainsi, à l’aide d’un scanner, on accède directement au profil d’urgence. Ce dernier est composé, entre autres, de l’identité du patient, d’un contact en cas d’urgence, du groupe sanguin, des antécédents médicaux et des allergies », explique la cofondatrice de la start-up, Nafissatou Diouf.

Selon cette dernière, un smartphone ou une tablette suffit pour accéder au dossier de santé, conformément au respect du secret médical. Ainsi, « en scannant la carte, les urgentistes ont accès directement à un profil d’urgence, toutes les premières informations qui leur permettent d’agir dans l’urgence », poursuit-elle.

Créée en 2013 par l’ingénieur en télécommunications Amadou Kane,  « Jokko Santé » propose une gestion communautaire et digitale des dépenses de médicaments. Ainsi, à travers un système de points développé par la start-up, une entreprise ou une fondation peut acheter des points sur la plateforme « Jokko Santé » et les offrir soit à une population cible, soit à leurs employés. Ces derniers pourront éventuellement s’en servir pour payer une consultation ou acheter des médicaments dans une pharmacie partenaire.

« L’avantage de cette démarche est que l’entreprise sait au franc près où est passé son argent et verra également son image améliorée parce que chaque bénéficiaire va recevoir un message lui disant que son ordonnance a été payée par telle entreprise », explique l’ancien employé de la Société nationale des télécommunications (Sonatel) du Sénégal.

Bientôt, la start-up compte lancer un mécanisme destiné aux expatriés sénégalais. Vu que ces derniers sont beaucoup sollicités par leurs parents pour des ordonnances, « Jokko Santé » veut leur offrir la possibilité d’acheter des points sur sa plateforme avec une carte bancaire et de les envoyer à leur famille.

« Comme ça, ils sont certains que les points ne peuvent être utilisés que dans les lieux de prestation de santé », dit-il, soulignant que des fonds destinés aux soins sont souvent détournés et utilisés à d’autres fins.

Plusieurs initiatives à l’image de celles citées ci-dessus voient le jour un peu partout en Afrique où des jeunes tentent tant bien que mal d’améliorer l’accès aux soins de base pour les populations. Aux drones livreurs de poches de sang au Rwanda et d’autres projets porteurs à travers le continent, s’est récemment ajoutée la borne interactive de l’entrepreneur guinéen Mountaga Keïta.

Intégrant huit instruments et appareils de santé, elle permet d’ausculter un patient à distance et pourrait répondre au défi de l’accès aux soins dans les pays en développement et ailleurs.

Tout en saluant la multiplication des start-up dans le domaine médical, Pr Samb ne relève pas moins la nécessité d’encadrer ce processus. « Le numérique c’est bon mais il faut que la gestion de l’être humain l’accompagne », a-t-il indiqué.

Formation des magistrats ivoiriens pour une meilleure compréhension technique de la cybercriminalité

Un atelier de sensibilisation pour une meilleure compréhension technique de la cybercriminalité et des preuves numériques par les magistrats a été organisé, jeudi à Abidjan, autour du thème, « cybercriminalité et la preuve numérique ».Organisé par l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) et la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC), cet atelier a été l’occasion pour des experts d’instruire l’appareil judiciaire ivoirien sur les spécificités des infractions criminelles, les mécanismes légaux d’amélioration de la coopération avec le secteur privé  dans le cadre d’investigations liées aux infractions cybercriminelles.

La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité de Côte d’Ivoire a enregistré en 2018 quelque 2860 plaintes pour un préjudice estimé à 5,595 milliards FCFA.

Saluant ces «résultats satisfaisants» de la lutte contre ce fléau, Messan Beugré, représentant le directeur général de l’ARTCI a mis en exergue l’objectif poursuivi par cet atelier qui est de «renforcer les liens de coopération et favoriser un meilleur partage d’information et d’expérience avec les magistrats ».

« L’ARTCI contribuera toujours à mener des actions pour permettre à  notre société de continuer à emprunter les voies du progrès malgré les  risques mouvants », a-t-il promis.

Auparavant, le Colonel Guelpetchin Ouattara, représentant le directeur général de la police nationale a souligné les enjeux de cet atelier. «Il y a d’énormes défis pour lesquels, on ne peut pas se passer des magistrats », a estimé le Colonel Ouattara, par ailleurs directeur de l’Informatique et des traces technologiques (DITT).

Dans le même élan, le Procureur général Léonard Marie Lebry a salué cette «étroite » collaboration et la «synergie»  qui se dégagent entre les différents acteurs de la lutte contre la cybercriminalité dans le pays.

En Côte d’Ivoire, les acteurs de la lutte contre la cybercriminalité déplorent beaucoup de récidivistes  parce que les condamnations ne sont pas lourdes. A ce propos, le directeur de l’Informatique et des traces technologiques (DITT) a fait observer que ces condamnations sont généralement en dessous de six mois.

L’autre difficulté est le délai de 15 jours mis pour avoir une réponse auprès des opérateurs de téléphonie mobile dans le cadre d’une enquête alors que le délai de la garde à vue est de 48 heures.

Côte d’Ivoire: les premières CNI dotées d’un numéro unique national disponibles dans six mois

Les premières Cartes nationales d’identité (CNI) dotées d’un numéro unique national d’identification dans le cadre de la mise en œuvre du Registre national des personnes physiques (RNPP) seront disponibles dans six mois, a annoncé, mercredi, le directeur général de l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), Diakalidia Konaté.M. Konaté s’exprimait à Jacqueville, ville balnéaire située à l’Ouest d’Abidjan, à l’ouverture d’un atelier destiné à harmoniser l’approche méthodologique de mise en œuvre du RNPP, un projet « novateur et majeur» du gouvernement ivoirien dont « la mise en œuvre à travers un nouveau système d’identification fera entrer notre pays dans une ère nouvelle, celle de la modernisation »,  selon le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité.

Le 08 avril 2019, l’Etat de Côte d’Ivoire et l’entreprise belge Semlex Groupe ont signé un accord de partenariat pour la mise en œuvre du RNPP, une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes.

Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un Numéro unique national d’identification (NNI). Ce numéro devra figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu.

Ce projet de RNPP qui coûtera plus de 400 milliards de FCFA sur une période de dix ans, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la gouvernance administrative et sécuritaire de la Côte d’Ivoire en vue d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie de la population.

« L’un des axes importants et prioritaires de ce Registre national réside dans le renouvellement des Cartes nationales d’identité actuellement en vigueur et l’établissement de Cartes d’identité conformes à de nouvelles spécifications telles que décidées par le gouvernement ivoirien », a poursuivi le ministre Diakité.

La signature de la convention entre l’Etat ivoirien et Semlex a suscité beaucoup de commentaires au sein de l’opinion nationale. A ce propos, le ministre de l’intérieur et de la sécurité a réitéré la confiance du gouvernement en ce Groupe. « Nous avons ensemble beaucoup de défis à relever. Je voudrais que chacune des parties s’engage à faire mentir les commentaires les plus tendancieux », a conclu Sidiki Diakité.

Sur les enjeux de cet atelier de quatre jours à Jacqueville, le directeur général de l’ONECI a souligné qu’il s’agira avec les « équipes de l’opérateur de décliner les activités que nous devrons réaliser les jours et mois à venir » en s’accordant sur « une approche plus harmonieuse pour nous permettre d’être efficaces et répondre à l’attente des populations et du gouvernement de Côte d’Ivoire ».

« La phase la plus cruciale dans ce projet de RNPP est le renouvellement des Cartes nationales d’identité (CNI) qui sont arrivées à échéance », a admis le patron de l’ONECI.

« La prorogation (ndlr, le délai de validité des Cartes nationales d’identité expiré à partir de juin 2019 a été prorogé jusqu’au 30 juin 2020) à laquelle nous avons assisté va permettre à l’opérateur de mettre en place tout son système de production, tout le système du RNPP avec toutes les composantes et démarrer la production des Cartes nationales d’identité. A partir d’aujourd’hui, c’est le T zéro et dans six mois, en principe, les premières Cartes nationales d’identité devraient être entre les mains de leurs titulaires».

Après cette phase de renouvellement, a-t-il poursuivi, « nous allons passer automatiquement à la mise en place du système d’état civil avec des opérations qui auront lieu sur le terrain pour numériser l’ensemble de notre registre, mettre en base notre registre et constituer une banque nationale de données d’état civil ».

« Après cette phase, nous allons passer à la troisième phase qui est la phase de constitution de la base de données du flux migratoire aux différents postes frontaliers de la Côte d’Ivoire, frontières terrestres, aériennes et maritimes », a conclu M. Konaté.

L’opérateur Semlex à deux ans pour mettre en place le RNPP et l’ensemble du système avec les trois sous-systèmes (état civil, flux migratoire et identité).  Il  dispose également de dix ans pour exploiter le site central de production du RNPP. Après ces dix ans, un transfert de compétence de toute l’activité à l’ONECI est prévu.

La Côte d’Ivoire enregistre plus 34 millions d’abonnés à la téléphonie mobile (Régulateur)

Le secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire est en « forte croissance » depuis plus d’une décennie avec plus de 34 millions d’abonnés que se partagent les trois opérateurs sur le marché ivoirien, a annoncé, mercredi à Abidjan, le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), Bilé Diéméléou.Selon M. Diéméléou qui présentait les résultats d’un audit réalisé du 18 novembre au 24 décembre 2018 sur la qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile, cette forte croissance se caractérise par une évolution rapide du nombre d’abonnements aux services de téléphonie et le déploiement de dernières générations de technologie réseaux (3G et 4G).

Jusqu’en mars 2019, le pays enregistrait « 34 411 807 abonnés » avec une part de 41% pour l’opérateur Orange, 33% pour MTN et 26% pour Moov.  Ces trois opérateurs ont réalisé en 2018, un chiffre d’affaires de 820 837 637 712 FCFA, tandis que leurs investissements s’élevaient à 155 394 479 824 FCFA. 

« Nous voulons faire de la qualité du service, un levier de la concurrence et permettre aux utilisateurs de faire leur choix », a expliqué le directeur général de l’ARTCI, insistant que « notre objectif est d’améliorer la qualité du réseau » pour répondre aux « besoins sans cesse grandissants des populations relativement à la disponibilité et la qualité des services fournis par les opérateurs » et « d’assurer la pérennité de cette croissance ».

 « Les résultats des différentes campagnes (d’audit) font l’objet de publication auprès de la population et peuvent donner lieu à des sanctions infligées aux opérateurs lorsque des manquements aux obligations sont constatés » a encore expliqué Bilé Diéméléou.

L’audit 2018 dont les résultats ont été présentés, a porté sur les services voix (taux de coupure, taux de blocage et d’échec, taux de communications voix de qualité audible ou mauvaise).

Les service SMS (taux de SMS émis et reçus avec succès, taux d’échec d’émission de SMS, taux de messages émis et non-reçus dans un délai de 3 mn, taux de SMS émis dans les bons délais de 5s, taux de messages émis et reçus dans un délai de 15s) figurent également sur la liste des services audités.

Les services de transmission de données (Data) ont également fait l’objet d’audit au niveau du taux de connexions de données établies dans un délai de 6s, du taux de connexions de données coupées ou interrompues , du taux de débit moyen en uplink et en downlink (Tdd) inférieur à 512 kb /s, du taux du débit moyen descendant et du taux du débit moyen montant.

Pour la qualité de services de voix, l’opérateur MTN arrive en première position, suivi de Moov, quand Orange occupe la 3è position. En ce qui concerne le service Data, Orange est en tête. Les autres, MTN et Moov occupent la 2è position. Orange occupe également la première place au niveau des services SMS. Il est suivi par MTN, et Moov est classé 3è. Pour les services de centre d’appel, Moov arrive en première place, suivi de Orange, quand MTN occupe le 3è rang.

Sur la période 2014-2018, il y a une «relative amélioration de la qualité de service» chez certains opérateurs, quand d’autres ont connu une «dégradation» de leurs services, a ajouté le régulateur, estimant que « les opérateurs doivent faire encore des efforts pour améliorer la qualité des services ».

Les opérateurs de téléphonie mobile actuellement en activité, ont vu le renouvellement de leurs licences en mars 2016 par l’Etat de Côte d’Ivoire. A ces licences, sont annexés de nouveaux cahiers des charges qui prévoient des obligations en matière de couverture de la population et de qualité des services fournis.

L’ARTCI, de part ses missions, est chargée de veiller au respect de ces obligations par les opérateurs de téléphonie mobile. Pour ce faire, des campagnes d’audit de la couverture et de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile sont régulièrement réalisées. Le premier audit de l’année 2019 est en cours. Le deuxième interviendra en novembre prochain. Des contrôles inopinés sont également prévus.  

Bénin: 60 milliards FCFA de la Bm pour les Services numériques en milieu rural

Les populations des zones rurales au Bénin auront bientôt un accès facile aux solutions numériques grâce à un appui de la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars, soit près de 60 milliards FCFA.Dans un communiqué reçu mercredi à APA, la Banque mondiale explique que cet appui vise à améliorer l’accès aux services à haut débit dans les zones rurales et à promouvoir le recours aux solutions numériques pour renforcer l’efficacité de certaines chaînes de valeur, l’inclusion financière et l’accès aux marchés.

A travers cet appui de la Banque mondiale, des millions d’agriculteurs seront impactés. Près de 1,6 million de petits agriculteurs, dont un million de femmes bénéficieront du projet qui aura des effets positifs pour les 560 000 personnes travaillant dans quatre filières agricoles, à savoir le riz, le maïs, le karité et les légumes.

L’objectif est d’améliorer l’accès des petits producteurs aux informations, aux services financiers et aux marchés et, ce faisant, d’accroître la productivité et les volumes de vente et réduire les pertes après récolte.

Le projet aidera par ailleurs le Bénin à améliorer la connectivité et l’accès aux services numériques dans les zones rurales, en renforçant le réseau en fibre optique de la ville de Parakou et en densifiant les infrastructures connexes dans et autour de Parakou.

Le projet prévoit également de favoriser la réhabilitation d’environ 600 kilomètres de pistes rurales et d’assurer l’entretien de 2 400 kilomètres de routes sur une période de quatre ans dans la principale zone de production concernée.

Lancement à Abidjan d’une nouvelle application pour l’inclusion financière

Une nouvelle application ayant pour objectif majeur l’inclusion financière a été présentée, mardi à Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon le promoteur de cette application, Olivier N’Guessan, ce nouveau produit est la résultante de plusieurs années d’expériences dans le secteur bancaire.

 « Xikka money est un facilitateur des transactions financières en ligne via un objet digital connecté  comme une tablette, un  smartphone, un téléphone, un ordinateur portable  »,  a expliqué M. N’Guessan .

Cette application, a-t-il poursuivi, favorise entre autres «  l’inclusion financière,  les transactions financières courantes, sert de  relais entre la Banque et ses clients et favorise l’utilisation de services bancaires, le règlement des factures ».

Partenaire de cette offre, Philipe Attobra, Directeur général d’une compagne d’assurance, a salué cette « plateforme puissante et professionnelle ».

 De son avis, il est nécessaire d’appuyer toutes les initiatives qui aux côtés de l’Etat font la promotion de l’inclusion financière qui passe par la gent féminine.

Le  taux de bancarisation  en Côte d’Ivoire est estimé à 16% et se situe à 34% avec les comptes «mobile money » .

 Dans l’optique d’améliorer cette situation, plusieurs projets ont été lancés par le gouvernement ivoirien notamment la mise en place d’un Observatoire de la qualité des services financiers de Côte d’Ivoire dont les activités ont été lancée en avril dernier.

Cet observatoire « répond à la volonté des pouvoirs publics de promouvoir l’inclusion financière à travers l’amélioration continue de la qualité des produits financiers offerts au public ».

Il vise également à réduire les incompréhensions et la méfiance dans la relation entre le public et les Etablissements financiers que sont les banques, les assurances, les systèmes financiers décentralisés et la poste.

Le bilan de la première Journée de la Femme Digitale en Afrique est « positif » (fondatrice)

La Française Delphine Remy-Boutang, fondatrice de la Journée de la Femme Digitale (JFD) a qualifié, jeudi à Dakar, de « positif » le bilan de cette manifestation organisée pour la première fois en Afrique, et marquée par la présence de plusieurs leaders féminins et entrepreneures africaines des TIC qui ont pendant toute la journée partagé leur expérience visant à « changer le monde » par le numérique.« Ce qui m’intéresse est de bâtir des ponts entre nos continents, bâtir des synergies », a déclaré Mme Remy-Boutang en conférence de presse, une étape qui clôture ainsi cette riche journée où ont pris part des « femmes venues du Mali, du Tchad, du Gabon, … ».

Celles-ci, souligne la fondatrice de la Journée de la Femme Digitale, ont « bâti des synergies entre elles », répondant ainsi à « notre objectif qui était de faire de cette journée la plus panafricaine possible ».

Cet évènement qu’elle a fondé en 2013, et existant déjà dans son pays, consiste à mettre à l’honneur et à connecter chaque année les femmes qui s’emploient à révolutionner le monde grâce au numérique.

Et dans la capitale sénégalaise, la journée du 13 juin, partie sous le thème « Elles Changent le Monde », était axée sur la formation, la confiance et le financement, avec pour objectif d’accélérer la mixité dans le monde du numérique.

A tour de rôle et sur différents thématiques, plusieurs duos et trios de femmes, souvent accompagnées par une poignée d’hommes, ont expliqué entre autres  devant un nombreux public : comment « elles s’engagent », comment « elles sont actrices de leur développement », comment « elles forment aux grands enjeux de demain », comment « elles soutiennent l’innovation » et comment elles « démocratisent le numérique »… Tout cela grâce à ce support moderne et incontournable pour le développement.

Des leaders et entrepreneures de renom du digital, telles Yacine Barro-Bourgault, directrice Générale Microsoft pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Diana Brondel, fondatrice de Xaalys, Virginie Dias-Tagnon, directrice des ressources humaines du groupe l’Oréal en Afrique, Nafissatou Diouf, fondatrice de SenVitale, ont interagi sur ces différents thèmes lors de cette journée, à la grande satisfaction de Delphine Remy-Boutang.

« C’est important de se dire que la technologie peut changer le monde » en faisant que les femmes jouent leur partition, a-t-elle indiqué, soulignant par ailleurs que « le taux d’entreprenariat féminin est le plus élevé au monde ».

Par ailleurs, la Camerounaise Arielle Kitio, qui a reçu le Prix Margaret de la Femme, a fait part lors de la conférence de presse de sa « reconnaissance », notant ainsi que dorénavant elle a « une responsabilité de travailler davantage pour la suite ».

Pour cette première Journée de la Femme Digitale en Afrique qui s’achève demain vendredi, les organisateurs prévoient de rencontrer « l’écosystème assez impressionnant » de la ville de Dakar, notamment des start-ups comme CTIC ou JOKKOLABS, a annoncé la fondatrice.

Delphine Remy-Boutang salue en outre l’accès au financement qui « s’est démocratisé » pour ces entités numériques, leur permettant ainsi « d’avoir un démarrage »

Télécoms: La Côte d’Ivoire veut « rehausser sa contribution financière » au sein de l’UIT

La Côte d’Ivoire s’est engagée à « rehausser sa contribution financière » au sein de l’Union internationale des télécommunications (UIT) en la portant désormais à deux parts contributives, soit une multiplication par huit de son niveau initial, selon une note transmise mardi à APA.L’information a été portée par le ministre ivoirien de l’Économie  numérique et de la poste, Claude Isaac Dé, à l’occasion du 1er Conseil  de l’UIT qui se tient du 10 au 20 juin 2019 à Genève, au siège de cette  institution des Nations-Unies, en charge des télécommunications.   

«  La Côte d’Ivoire voudrait vous rassurer quant à la tenue des  engagements pris et solennellement annoncés lors de la PP18 (session  2018), notamment celui de rehausser sa contribution financière au sein  de l’UIT en la portant désormais à deux parts contributives, soit une  multiplication par huit de son niveau initial », a déclaré M. Isaac Dé,  sans autres précisions.    

Lors de la 22ème  Conférence des Plénipotentiaires à Dubaï, à la fin de l’année dernière  (la PP-18), la Côte d’Ivoire, après plusieurs années d’absence, a été  élue pour réintégrer le Conseil de l’Union internationale des  télécommunications (UIT). 

A cette occasion, la  Côte d’Ivoire a réitéré son engagement à travers ses contributions tant  techniques que financières. Les engagements  du pays, en termes de  contributions, ont été saluées par le secrétaire général de l’UIT,  Houlin Zhao. 

Le Conseil de l’UIT est organe  qui agit entre deux conférences des plénipotentiaires.  En cette session  2019, il est appelé à se prononcer sur des sujets majeurs de  développement des télécommunications et des radiocommunications.  

Les  pays membres du Conseil devront se prononcer sur les questions de  politique en matière de télécommunications, définir les orientations et  stratégies de l’Union autour des thématiques clés que sont la sécurité  et les politiques de performance et de vulgarisation de l’Internet.  

La  promotion du genre et le prochain forum sur les politiques des télécoms  en 2021, seront également scrutés, de même que le mandat du groupe  d’experts sur le règlement des télécommunications internationales,  l’implémentation des résultats du « SMSI » et des objectifs du  développement durable.

M. Isaac Dé a souhaité «  plein succès au Conseil dans ses délibérations pour ces quatre  prochaines années » à l’occasion de la session inaugurale du Conseil qui  s’étend notamment sur la période 2019-2022.

Exonération des droits de douanes sur les équipements de réception de la TNT (Gouvernement)

Le gouvernement ivoirien a décidé, mercredi, de l’exonération des droits de douanes et de taxes sur la valeur ajoutée (TVA), des appareils nécessaires à la réception de la Télévision numérique terrestre (TNT). « Le processus de migration en cours vers la TNT et  l’extension définitif du système  en vigueur de diffusion analogique fixé au 17 juin 2020 par l’Union internationale des télécommunications(UIT) invitent les ménages, l’obligation d’acquérir les équipements adaptés  à la réception du signal en remplacement des analogiques actuels », a expliqué au terme du Conseil des ministres hebdomadaire, le ministre de la communication et des médias, Sidi Touré, également porte-parole du gouvernement.

Ainsi, «  en vue de faciliter aux ménages l’acquisition d’équipements adaptés à la réception du signal de la Télévision Numérique Terrestre à des prix abordables, le Conseil a décidé de l’exonération des droits de douanes et de la TVA sur les décodeurs et les antennes nécessaires à la réception du signal de la TNT diffusée à partir de la Côte d’Ivoire ».

M. Touré, a rappelé que la Côte d’Ivoire « ayant souscrit à la démarche de réception  du signal analytique de migration vers la TNT ».

« Il fait l’effort d’exonérer ces différents appareillage pour un accès à moindre coût de la TNT », ajoute Sidi Touré.

« Pour cette migration, il va falloir acquérir  des instruments tels que les décodeurs, les antennes pour ne pas rester en marge de la démarche qui a été entreprise dans la sous-région », a conclu le porte-parole du gouvernement.

Le Centre national de la télévision numérique a été inauguré, en février à Abidjan, par le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly, donnant ainsi un coup d’accélérateur au processus de libéralisation de l’espace audiovisuel avec le lancement de la télévision numérique terrestre (TNT).

La version française des films de Nollywood « faite au VITIB » en Côte d’Ivoire

La version française des films de Nollywood est « faite au VITIB », le Village des technologies de l’information et de la biotechnologie (VITIB), à Grand-Bassam, au Sud-Est d’Abidjan, a indiqué lundi le directeur général du VITIB, Philippe Pango.« Peu de gens le savent, mais tous les films de la chaîne nigériane Nollywood que vous écoutez en français,  la version française est faite au VITIB», a fait savoir M. Pango, lors d’une présentation de ce village technologique à l’occasion d’un forum d’Affaires ivoiro-mauricien.  

Selon le directeur général du VITIB, Philippe Pango, « il y a des acteurs et des actrices (ainsi que) des réalisateurs et tout l’équipement qu’il faut » pour la production cinématographique et le doublage des films sur ce site.

« C’est entièrement fait en français au VITIB, chez nous », a-t-il insisté. Ces productions sont réalisées notamment par Europa Dubbing, un groupe spécialisé dans le doublage de films, qui s’est installé sur ce parc technologique.  

Le VITIB accueille des entreprises du secteur des TIC et de la biotechnologie. Une trentaine de structures nationales et internationales y sont déjà installées sur ce site où quatre usines pharmaceutiques sont en construction.

Les entreprises agréées au VITIB bénéficient d’avantages fiscaux et douaniers. Ce hub numérique se veut une cité technologique où on y travaille, un espace où on y vie et on y s’amuse, une zone administrative, de TIC et de production, a souligné M. Pango. 

L’Etat de Côte d’Ivoire a investi 18 milliards de FCFA pour les travaux d’aménagement, les routes, le raccordement à l’eau, l’électricité et les  fibres optiques. Aujourd’hui, 180 hectares viabilisés sont prêts à recevoir des entreprises dans ce village technologique, assure M. Pango.  

Ouverture à Abidjan d’un atelier régional de l’UIT sur les statistiques des TIC pour l’Afrique

Un atelier régional de l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur les statistiques des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour l’Afrique s’est ouvert, lundi à Abidjan, avec la participation de plusieurs pays du continent, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cet atelier de trois jours qui vise à renforcer la capacité des pays à produire des statistiques et des indicateurs nationaux sur les télécommunications et les TIC est destiné aux experts chargés de collecter ou de produire de telles statistiques dans les ministères, les agences de régulation et les bureaux nationaux de statistiques.

«L’événement de ce jour illustre encore bien les nombreuses actions par lesquelles, l’UIT à travers le Bureau régional pour l’Afrique entend contribuer au renforcement des capacités dans la sous-région ouest-africaine dans divers domaines, notamment celui des statistiques », a déclaré à l’ouverture des travaux, le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI)  Gabriel Amon Diéméléou Bilé.

« Pour évaluer l’impact des TIC sur le développement économique et social, il est indispensable de disposer de statistiques à travers des indicateurs crédibles », a-t-il poursuivi, soutenant que « sans statistiques, il est impossible de mesurer les progrès accomplis ou d’élaborer des politiques et des programmes efficaces pour améliorer le niveau de vie des populations ».

Selon M. Bilé, ces trois jours d’échanges devront permettre aux participants de «déterminer des statistiques pertinentes et fiables pour un développement maîtrisé et harmonieux des TIC dans nos pays », et de «partager leurs expériences respectives en la matière ».

Martin Schaaper, analyste principal dans le domaine des TIC à l’UIT, s’est félicité de la tenue de cet atelier à Abidjan, relevant l’importance des indicateurs en matière de développement économique et social.

Dans le même élan, Henri Djoman, Directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’économie numérique et de la Poste a salué l’indice IDI publié par l’UIT qui « nous permet de disposer de statistiques comparables à l’échelle mondiale ».

Au regard de cet indice, a-t-il indiqué, « il me parait opportun de souligner que le niveau de maturité numérique de la Côte d’Ivoire s’améliore d’année en année, en témoigne la hausse régulière de la valeur de son IDI ».

En effet, la valeur de l’IDI de la Côte d’Ivoire est passée de 1,80 en 2013 à 3,14 en 2017, ce qui lui a permis de faire un bond qualitatif en gagnant 20 places au plan mondial en 4 ans. « Ces résultats ont été possibles grâce aux efforts conjugués des différents acteurs du secteur, notamment l’Etat de Côte d’Ivoire, les opérateurs de télécommunication et le régulateur, ARTCI », a ajouté M. Djoman.

Au cours de ces cinq dernières années, la Côte d’Ivoire a connu un taux de croissance moyen de 8 à 9%. Le secteur du numérique a su se hisser parmi les secteurs les plus performants avec une contribution au Produit intérieur brut (PIB) estimée à 9% et la perspective de porter ce taux à 15% dans les cinq prochaines années.

Les experts échangeront sur l’aperçu des travaux de l’UIT sur les statistiques des TIC, les indices composites, l’indice de développement des TIC, les indicateurs sur le réseau de téléphonie fixe.

Le réseau cellulaire mobile et la largeur de la bande internationale, le Big Data, les indicateurs relatifs à l’accès des ménages et des particuliers aux TIC et de l’utilisation de ces technologies inclus dans l’indice de développement des TIC, seront également débattus au cours des travaux.  

Signature à Abidjan d’un mémorandum d’entente entre l’AIGF et l’ANAC pour une meilleure sécurité aérienne

L’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques (AIGF) et l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) ont signé, mardi à Abidjan, un mémorandum d’entente pour une meilleure gestion des fréquences pour la navigation aérienne, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce document qui sera « très utile » à l’audit de l’Autorité nationale de l’aviation civile de Côte d’Ivoire prévu en juin prochain par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), a été paraphé par le Directeur général de l’AIGF, Yacouba Coulibaly et son homologue de l’ANAC, Sinaly Silué.

A travers ce mémorandum d’entente, les deux structures ont posé un « acte formel qui va régir désormais leurs relations» afin de travailler dans un « cadre formel et rationnel».

L’AIGF est une société d’Etat sous la tutelle du ministère de l’Economie numérique et de la poste avec pour objet, la gestion des fréquences radioélectriques qui constituent des ressources rares faisant partie du domaine public de l’Etat.

L’une de ses missions est d’assurer la planification, l’attribution et le contrôle des fréquences radioélectriques en veillant aux besoins des administrations et des autorités affectataires.

« C’est dans ce cadre qu’elle est emmenée à travailler avec l’ANAC qui est l’affectataire, donc le gestionnaire sectoriel, des fréquences pour la navigation aérienne », a expliqué le Directeur général de l’AIGF, Yacouba Coulibaly.

Poursuivant, il a relevé la « responsabilité commune majeure » des deux structures pour « l’assignation des fréquences aéronautiques, la collecte et l’échange des données, la facturation et la gestion des obstacles à la navigation aérienne ».

« Nos deux structures réaffirment en ce jour, le choix stratégique d’une gestion optimale, transparente, efficace et efficiente du spectre de fréquences radioélectriques, dans le respect du cadre règlementaire », a ajouté M. Coulibaly.

Par ailleurs, le Directeur général de l’AIGF a promis que sa structure s’engage à veiller à la disponibilité de la ressource spectrale pour ainsi contribuer à la sécurité aérienne.

« L’avion est aveugle. Seules les fréquences lui permettent de se déplacer en toute sérénité dans les airs grâce à des équipements radioélectriques établissent la communication au sol et dans les airs. L’objectif final étant de garantir la sécurité des usagers des voies aériennes », a-t-il ajouté.

Selon lui, cette sécurité passe par un assainissement des fréquences aériennes, en contrôlant de façon assidue le spectre, en détectant toute activité pouvant brouiller le signal.

Organe compétent en matière de politique aéronautique et de surveillance de l’aviation civile ivoirienne, l’ANAC est une organisation aéronautique nationale dépendant du ministère des transports.

«Il faut noter que sans fréquence, il n’y a pas d’aviation tant au niveau du guidage des avions que l’assistance météorologique. Tout le monde travaille avec des fréquences. Cela  veut dire que l’ANAC a des relations privilégiées avec l’entité qui gère les fréquences en Côte d’Ivoire, notamment l’AIGF », a souligné le Directeur général de l’ANAC, se félicitant qu’il « était bon que ce cadre de travail soit formalisé dans un accord de façon à ce qu’il n’y ait pas de dispersion d’efforts et que tout soit fait en harmonie pour plus d’efficacité ».

Revenant sur le rôle de l’AIGF, son Directeur général Yacouba Coulibaly, a relevé qu’elle s’occupe également de la coordination, de l’autorisation et de l’implantation des sites de radioélectriques.

« Il y a deux bandes de fréquence qui sont très proches. Celle de l’audiovisuelle et celle de l’aéronautique. Donc, il faut savoir comment installer une radioélectrique, une station de radio à côté d’un aéroport » a expliqué M. Coulibaly.

« Il est important qu’on ait cette collaboration afin de mieux s’assurer que ça marche pour tous les affectataires », a conclu le Directeur général de l’AIGF, annonçant des conventions similaires avec les autres affectataires que sont l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), la Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP) et la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA).

Mariéme Jamme, tête pensante des nouvelles technologies en Afrique

Elle avait été classée en 2012 par le magazine Forbes parmi les 20 jeunes femmes les plus influentes d’Afrique. Née au Sénégal, diplômée en France et installée à  Londres, Mariéme Jamme, à  39 ans, a déjà  une longue carrière derrière elle. Issue d’une famille aisée, elle aurait pu se contenter du confort de la vie à  Dakar. Mais elle part étudier en France et multiplie les petits boulots pour financer, en toute indépendance, son Master de marketing et communication. Une agence d’intérim, à  Paris, jette son CV à  la poubelle et lui conseille de faire… des ménages ! Elle décide alors d’améliorer son anglais à  Londres, o๠elle trouve « le climat beaucoup moins raciste qu’en France ». Elle poursuit ses études avec un MBA à  l’Université du Surrey. Embauchée sans difficulté par la Citibank puis par JP Morgan et Lloyds, elle devient manager chez les fabricants de logiciels Oracle et Microsoft. Elle prend la nationalité britannique et fonde à  la naissance de son premier enfant la société Spot One Global Solutions. Sa vocation : aider des fabricants de logiciels à  s’implanter en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Son bureau de consultants compte aujourd’hui 16 salariés, mais elle veut voir plus large et plus loin. Penser l’avenir de l’Afrique Les nouvelles technologies, elle en est convaincue, changent radicalement la donne en Afrique. « Avec le téléphone portable, explique-t-elle, on peut savoir o๠se trouve le bureau de vote le plus proche, organiser le travail dans les champs, anticiper sur la météo ». Pour discuter des impacts concrets des réseaux sociaux et d’Internet avec des experts et des entrepreneurs, elle fonde un think tank dénommé « iConscience ». Elle lance par ailleurs en 2008 une plateforme globale, Africa Gathering (Rassemblement Afrique), pour échanger sur le développement avec des gens qui partagent son point de vue, à  la fois positif et critique. Son approche reste résolument pragmatique : « En Afrique, nous n’avons pas l’écosystème pour créer des entreprises, écrit-elle. Le manque de financements constitue un problème quasi-insurmontable. D’autant plus que les entrepreneurs ont besoin d’être encadrés de façon très suivie. Il est urgent d’équiper les jeunes Africains avec les outils qui leur permettent de créer de la richesse à  partir de leurs idées ». Plus que l’argent : le savoir et la stratégie Mariéme Jamme fait partie des entrepreneurs sociaux qui instaurent en 2010 le prix annuel Apps4Africa (A4A), soutenu par le Département d’Etat américain, pour récompenser jusqu’à  hauteur de 10 000 dollars les concepteurs de logiciels et applications dédiés à  l’essor du continent. Ce qui ne l’empêche pas de questionner l’utilité de ces prix, dans les colonnes du journal britannique The Guardian: « Les compétitions, écrit-elle, pourraient offrir beaucoup plus que de l’argent – du savoir et des guides stratégiques ». Elle s’inquiète de voir émerger quelques « poches » d’excellence dans une industrie des nouvelles technologies qui reste plombée par son contexte en Afrique. A commencer par un problème d’accès à  l’éducation. Elle se décrit comme une « activiste » et veut créer des réseaux de solidarité et d’échange qui dépassent les frontières. Non sans courage, elle place la question de l’éthique au C’œur de son discours. Son site Internet recommande ainsi de « rester calme et se souvenir de Nelson Mandela ». Rien ne peut arrêter cette femme brillante, qui a une nouvelle idée à  la minute. Elle participe ainsi au projet WeForest, qui vise à  reboiser 20 000 km2 de terres sur la planète pour lutter contre la malnutrition et le réchauffement climatique. Elle a lancé le Jjiguene (« femme » en wolof) Tech Hub, un réseau qui aide les jeunes Sénégalaises à  étudier les sciences, la technologie, l’ingénierie et les maths. Elle a rejoint en 2013 l’équipe de Microsoft dénommée 4Afrika, en tant que conseillère sur les projets de soutien à  la création de start-up par de jeunes africains. Son parcours fait déjà  d’elle un role model. Un exemple positif à  suivre…

Jean Marie Sangaré à la communication et aux nouvelles technologies

Le nouveau ministre de la communication Jean Marie Sangaré est un ingénieur en genie electrique. Il est l’un des 34 membres du Gouvernement Oumar Tatam Ly. Il va cumuler désormais la communication avec le secteur des nouvelles technologies de l’information. Le ministre Jean Marie Sangaré est né le 31 mars 1965 à  Bamako, capitale malienne. Il effectue ses études primaires à  l’école Mamadou Konaté de Bamako, puis des études secondaires en Côte d’ivoire. Ensuite, il fréquente l’école normale supérieure de technologie et l’université de Québec o๠il obtint un diplôme d’ingénieur en génie électrique. Depuis 1992 à  2007, il sert à  EDM SA l’Energie du Mali en devenant responsable de l’Exploitation et de la Maintenance des Réseaux de Distribution de la ville de Bamako, entre autres postes. Puis en 2007, il assure la gestion du projet de construction de la centrale Thermique de 56 Méga Watts implantée à  Sirakoro. Membre fondateur du parti la CAP (Convergence d’Actions pour le Peuple), il soutient le candidat Ibrahim Boubacar Keita et participe à  sa victoire lors de l’élection présidentielle de 2013. Le ministre Jean Marie Sangaré remplace Manga Dembélé et Bréhima Tolo aux nouvelles technologies.

L' »Eye-Phone », outil prometteur de diagnostic oculaire dans les pays pauvres

Quand en 1990, alors bambin de trois ans, Simon Kamau s’est crevé un oeil en jouant avec un objet pointu, sa famille d’une région rurale de la Vallée du Rift au Kenya, n’avait pas les moyens de payer les 80 km de trajet jusqu’au premier spécialiste à  Nairobi. Vingt-trois ans plus tard, une technologie prometteuse devrait permettre à  des médecins éloignés de plusieurs milliers de kilomètres de venir en aide aux patients souffrant d’affections oculaires et trop éloignés ou trop pauvres pour consulter un ophtalmologiste. « Le Kenya était un lieu de test évident », explique à  l’AFP le chef du projet, le Dr Andrew Bastawrous. « Dans ce pays de plus de 40 millions d’habitants, il n’y a que 86 ophtalmologistes, dont 43 exercent à  Nairobi ». La technologie, en cours d’élaboration depuis cinq ans et désormais dans sa phase finale, utilise un smartphone doté d’un objectif additionnel qui scanne la rétine et d’un logiciel qui enregistre les données. Chaque « Eye-phone », comme aime l’appeler le Dr Bastawrous en référence au téléphone-star d’Apple, ne coûte que quelques centaines d’euros et peut, dit-il, assurer des examens nécessitant habituellement des appareils professionnels valant plusieurs dizaines de milliers d’euros et pesant plus de cent kilos. Au cours de l’étude menée par les médecins du projet dans la région de Nakuru, 5.000 patients ont été examinés, à  la fois avec l' »Eye-phone » et avec un appareil professionnel afin de comparer les résultats. Selon le Dr Bastawrous, l’invention s’est avérée fonctionner et a permis de détecter diverses pathologies telles que le glaucome, la cataracte, la myopie ou l’hypermétropie. Le médecin espère que cette technologie révolutionnera un jour l’accès au traitement de millions d’Africains à  faible revenu qui souffrent de maladie ophtalmologique ou de cécité. Un enjeu important, 80% des cas de cécité étant évitables ou curables au Kenya, selon lui. Après l’examen, les données sont envoyées en ligne à  une équipe de spécialistes qui peuvent en tirer un diagnostic et conseiller un traitement, allant des collyres et lunettes de vue aux opérations chirurgicales complexes menées une fois par quinzaine à  l’hôpital de Nakuru, à  environ 150 km au nord-ouest de Nairobi. Jusqu’ici 200 patients de l’étude ont bénéficié d’une chirurgie ayant permis de corriger diverses affections de l’oeil. Simon Kamau, aujourd’hui âgé de 26 ans et borgne, fait partie de ceux attendant d’être opéré. Les médecins estiment improbable que son oeil abà®mé recouvre sa pleine vision en raison de l’ancienneté de la blessure, mais ils disent pouvoir mettre un terme à  la douleur incessante qui mine le jeune homme et au gonflement de son oeil sain, dû aux efforts de celui-ci pour compenser l’oeil aveugle. « Je peux difficilement accomplir un travail manuel à  la ferme. Dès que le soleil brille, mon oeil coule et je ressens une vive douleur », explique Simon Kamau, qui vit avec six membres de sa famille dans une petite ferme près de Naivasha, à  une centaine de km au nord-ouest de Nairobi. Mary Wambui, 50 ans, souffre de problèmes oculaires depuis 36 ans mais a abandonné l’idée de se soigner, car les traitements existants sont totalement hors de ses moyens. A la place, elle fait comme elle peut, par exemple en appliquant un linge humide sur ses yeux quand la douleur se fait insupportable. « J’ai été traitée à  (…) l’hôpital, mais les consultations de suivi étaient trop chères. Je devais payer le ticket de bus, puis patienter toute la journée dans la salle d’attente et rentrer sans avoir vu un médecin », raconte-t-elle. Elle a accueilli le projet du Dr Bastawrous comme une bénédiction, car désormais le personnel médical se rend à  son domicile, « avec leur matériel dans le creux de la main ».

60 jeunes déplacés du Nord à l’école des nouvelles technologies

l’association malienne pour l’initiation et la sensibilisation aux technologies de l’information et de la communication (AMISTIC) a organisé ce week-end une formation en informatique pour les élèves déplacés du Nord. Pendant 15 jours, une soixantaine de jeunes ont découvert Microsoft Word, Excel Power Point et surtout Internet. Pour l’occasion, l’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC) – une structure gouvernementale – a mis à  disposition une salle équipée de 60 ordinateurs connectés à  l’Internet. l’objectif de l’AGETIC est de former en quelques années 1000 jeunes à  ces outils. Premier contact avec Internet Les jeunes bénéficiaires de cette formation n’ont pas caché leur joie. Alors que certains d’entre eux touchaient pour la première fois un ordinateur, ils se disent aujourd’hui capables d’écrire sur un clavier, d’envoyer des messages sur Internet et de faire des recherches via la toile mondiale. Selon Moussa Belem, le président de l’AMISTIC, C’’est un devoir pour l’association d’œuvrer à  la sensibilisation aux technologies de l’information et de la communication. Représentant du ministre de la Poste et des nouvelles technologies, Souhahébou Coulibaly a souhaité l’organisation d’une autre séance. Créée en 2007, l’AMISTIC se veut un cadre de formation et de lobbying pour l’accès du maximum de maliens aux technologies de l’information et de la communication.

Huawai Device innove sur le marché malien

Y étaient représentés les leaders d’opinions, les opérateurs économiques, la jeunesse… Mais, en prélude à  l’évènement, une conférence de presse avait été organisée. Huawei Device est un des principaux fournisseurs de périphériques réseau, y compris les appareils mobiles à  large bande, les dispositifs de convergence et des systèmes de vidéoconférence. « Nous sommes dédiés à  développer et délivrer des dispositifs intelligents qui rehaussent l’expérience de l’utilisateur, facilitent le déploiement de l’opérateur, et permettent aux utilisateurs de profiter de la convenance et l’aisance que l’internet mobile offre. Notre objectif est de mettre les smartphones à  la portée de toutes les populations, utilisant une stratégie d’investissement centrée sur le client et l’innovation », a indiqué le directeur général de Huawei, Monsieur Johny Song. Pour le 2ème trimestre 2010, indiquera-t-il, Huawei s’est classé 1er dans le haut débit mobile (ABI Research). « En 2010 Huawei device a expédié approximativement 120 millions d’unités, tous produits confondus, avec des ventes totalisant plus de 4, 5 milliards de dollars américain », a-t-il précisé. En effet, Huawei Device est aujourd’hui un leader sur le marché de téléphones mobiles et fixes. La société emploie plus de 6000 personnes dans 100 bureaux, situés dans 90 pays. En 2010, elle a expédié environ 120 millions d’unités dans toutes les lignes de produits, avec une vente totale de plus 4.5 milliards de dollars US. Equipementier modèle, Huawei est depuis 2007 N°1 en part de marché dans le mobile haut débit et le réseau fixe sans fil. A en croire son directeur général, les nouveaux smartphones mis sur le marché offrent une technologie de pointe et une qualité remarquable à  des prix abordables. Par ailleurs, il faut ajouter que la société est leader dans la fourniture de solutions de futures générations de réseaux de télécommunications pour les opérateurs dans le monde. L’évènement de ce week end a permis de mettre sur orbite les trois dispositifs d’Android qui sont l’expansion du long record des innovations des produits Huawei depuis que la compagnie a été créée en 1988. « l’accent continu sur Huawei et l’investissement dans les innovations centrées sur le client ont fait plus de 42 543 demandes de brevet déposées au total et de nombreuses récompenses de l’industrie des innovations de produits ». “Huawei est notre partenaire sûr et nous sommes heureux d’apporter sa dernière version innovante d’Android au Mali. Nous croyons que nous aurons des résultats d’affaire impressionnants en vendant la technologie de pointe des dispositifs Android de Huawei. l’acharnement d’Huawei à  l’innovation est sans précédent, et ses nouveaux produits parlent d’eux même dans ce sens”, a indiqué le directeur général de la société Proxicom (spécialisée dans la distribution des téléphones au Mali), Samba Bathily. A noter que Huawei a établi un partenariat avec les opérateurs de téléphonie du Mali, à  savoir Malitel et Orange Mali. Le Show room installé pour la circonstance a permis aux centaines d’invités de savourer du regard, ces produits tehnologiquement adaptés au contexte actuel.

Internet en Afrique : Vous avez dit noms de domaine ?

La maà®trise des techniques avancées de gestion de noms de domaines de premiers niveaux constitue l’une des conditions sine qua non de la promotion de technologies de l’information en Afrique et particulièrement dans notre pays. Le plaidoyer est mené par le directeur de la communication de l’Organisation panafricaine des noms de domaines de premier niveau (AFTLD), Alioune B. Traoré. C’était à  l’ouverture de l’atelier régional de formation sur la gestion des noms de domaines africains qui se tient depuis hier à  l’Agence de gestion des technologies de l’information et de la communication (AGETIC). Le thème retenu est : « améliorer la gestion d’Internet en Afrique ». La cérémonie d’ouverture de la rencontre était présidée par le secrétaire général du ministère de la Communication et des Nouvelles technologies, Cheick Oumar Maà¯ga. Elle s’est déroulée en présence du directeur général adjoint de l’AGETIC, Mohamed Hady Diallo, du représentant de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Emmanuel Adjovi, des représentants des partenaires techniques et financiers et nombre de personnalités. Plus d’une cinquantaine de responsables en charge de la gestion des noms de domaines de premier niveau venant de différents pays africains prennent part à  la rencontre. L’objectif de celle-ci est d’améliorer le fonctionnement et la gestion des noms de domaines de premiers niveaux représentant les pays en matière d’Internet dans le monde. Durant cinq jours, les participants vont examiner tous les paramètres touchant à  la gestion des noms de domaines. Les débats porteront, entre autres, sur la définition des noms de domaines, leur fonctionnement et leur mise en oeuvre. Les noms de domaines constituent un groupe de mots formant un identifiant de domaine d’Internet, explique le directeur de la communication de l’AFTLD. Selon Alioune B. Traoré, un domaine est un ensemble d’ordinateurs reliés à  Internet et possédant une caractéristique commune. « Cette rencontre est une opportunité pour les uns et les autres de comprendre ces termes relatifs à  l’Internet. La maà®trise des noms de domaines permet de mieux identifier, mais aussi et surtout de mieux maà®triser un identifiant de tel ou tel pays. Vous savez il est plus facile de retenir un site du genre « www.aftld.org » que les nombreux chiffres codifiant qui l’accompagnent », a-t-il constaté, ajoutant qu’un nom de domaine n’est autre qu’un masque sur une adresse sur la toile. Promotion des nouvelles technologies Le directeur général adjoint de l’AGETIC, Mohamed Hady Diallo, et le secrétaire général du ministère de la Communication et des Nouvelles technologies, Cheick Oumar Maà¯ga, ont tour à  tour souligné l’importance d’une rencontre qui servira de point de départ pour une meilleure maà®trise de l’utilisation des noms de domaines, aussi bien en Afrique que dans notre pays. Cheick Oumar Maà¯ga a salué l’engouement suscité chez les politiques par la promotion et de développement de l’informatique et de l’Internet. Cette prise de conscience a connu une cristallisation à  travers l’organisation par les Nations unies, de 2002 à  2005, des deux phases du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Ce contexte international favorise et stimule des réflexions régionales et nationales, conduisant à  la mise sur pied d’instruments politiques et juridiques régissant la société à  l’ère des technologies numériques de communication, a noté Cheick Oumar Maà¯ga. Enumérant les avantages du nom de domaine il a cité : la facilitation du commerce électronique ; la e-gouvernance ; l’amélioration de la gestion de la cyber-sécurité ; le développement des capacités humaines et techniques. Il favorise également les politiques nationales efficaces et un cadre juridique, a-t-il ajouté. Malgré ces atouts, l’Afrique peine à  s’arrimer au train de l’évolution technologique. Selon le classement mondial des registres des noms de domaines, au premier trimestre de l’année en cours en termes de domaines enregistrés, aucun pays africain ne figure dans le top 10. La situation n’est guère meilleure dans notre pays o๠il n’y a jusqu’ici que 400 noms de domaines enregistrés à  la racine depuis la mise en activité de l’identifiant ccTLD (le fameux « .ml ») en septembre 1993 par le Centre national de recherche scientifique et technique (CNRST) et l’IRD. « Ce qui met encore une fois en exergue la fracture numérique entre le Nord et le Sud », a déploré Cheik Oumar Maà¯ga. La promotion et l’appropriation des TIC constituent une des priorités du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et accélérer le développement social et culturel, a confirmé le secrétaire général du ministère de la Communication et des Nouvelles technologies.

Société Bakary Nimaga et Fils (SBNIF) : A la pointe de la technologie !

Inaugurée le 4 avril 2005, par le ministre des nouvelles technologies, SBNIF est une entreprise de pointe dans la haute technologie, la SBNIF se veut un atout majeur pour accompagner la modernisation des documents. SBNIF Technologies est un centre de design, production, et de personnalisation (graphique et électrique) et de traitement des cartes en papier et les cartes plastiques incluant les cartes à  puce et les cartes magnétiques. Depuis, sa création, la société s’est attelée au renforcement de ses capacités. Dans le but de faire connaitre aux autorités les nouvelles capacités de la société, les responsables de la SBNIF ont initié hier, une cérémonie consistant à  la visite de ses locaux sis à  Hamdallaye ACI 2000. Société à  capitaux entièrement maliens, SBNIF Technologies entretient un partenariat technique avec des sociétés leaders dans le domaine, au Canada, aux Etats-Unis, en Angleterre, en France et en Chine. Avec son partenariat avec plusieurs grandes sociétés de la place ( Sotelma, Orange Mali), elle développe de plus en plus un savoir faire et une créativité. Créations d’emplois Dans son éventail de produits, la SBNIF confectionne les cartes d’identification avec système biométrique telles que les cartes d’identité nationales, les cartes d’électeurs, les permis de conduire, les vignettes, les timbres, les cartes magnétiques, les cartes de recharge téléphoniques, les cartes bancaires… Par ailleurs, SBNIF Technologie commercialise, installe et assure le service après-vente de systèmes de sécurité complets, simples ou combinés à  des systèmes d’alarme, d’accès et de surveillance vidéo. Dans son allocution, Bakary Nimaga, PDG de la SBNIF a évoqué le problème d’acquisition des marchés locaux. « Le savoir faire et la compétence de SBNIF pourrait s’exporter plus facilement si le marché local était d’abord conquis ». En terme de perspectives, la SBNIF entend s’investir entre autres, dans la concrétisation de la politique de sécurisation des documents en support, des permis de conduire, des cartes professionnelles… A long terme, elle fera une prospection des marchés de mêmes types dans la zone UEMOA et en Afrique de l’Ouest. La Société vient d’acquérir du nouveau matériel, portant ainsi ses efforts d’investissement à  près de 3 milliards de F CFA. La SBNIF participe à  la lutte contre le chômage. Avec un effectif au départ, qui n’était que 30 employés, elle a franchi de nos jours, le cap des 100 emplois.