Des produits Télécoms spécifiques

Dans le cadre de leurs politiques de marketing et de Responsabilité sociale des entreprises (RSE), Orange Mali et Malitel accompagnent les pèlerins avec des offres spécifiques. Grâce au roaming, ceux-ci peuvent utiliser leurs numéros sur place et bénéficier de services supplémentaires à des tarifs promotionnels. Même si aucun des deux opérateurs n’a voulu dévoiler sa stratégie pour 2016, il est certain qu’ils s’assureront l’un et l’autre que leurs clients continuent de communiquer, même depuis les lieux saints. Ainsi, Aguibou Tall d’Orange Mali annonce des tarifs promotionnels sur les appels voix, les SMS et l’Internet, en plus de nouvelles offres allant jusqu’à la subvention de téléphones pendant le pèlerinage. Chez le concurrent, on n’est pas en reste. Malitel lance pour l’occasion une promotion exceptionnelle comprenant de nombreux avantages, parmi lesquels la réception gratuite de SMS, des offres tarifaires préférentielles et de nombreux autres services en cours de validation. Autant de bons plans qui permettront aux pèlerins de rester connectés avec leurs proches. La plupart d’entre eux voyagent avec les deux opérateurs, histoire de profiter de tous les avantages offerts.

Inauguration du tronçon malien du C’ble à fibres optiques

Le président Ibrahim Boubacar Keà¯ta et sa Majesté le Roi Mohamed VI ont procédé dans après-midi du samedi 22 février à  l’inauguration du tronçon malien du C’ble à  fibres optiques à  l’ACI 2000 de Hamdallaye. Grâce à  une capacité initiale de 20 gigabits par seconde (Gbit/s), extensible à  800 Gbit/s, le C’ble inter filiales permettra de répondre à  la demande croissante en capacité internationale des filiales et des opérateurs des pays limitrophes, en particulier pour les services haut débit. Cette capacité équivaut à  312.500 communications téléphoniques simultanées ou 100 000 connexions internet haut débit simultanées. Ce nouveau C’ble renforcera la connectivité du Maroc et des pays d’Afrique Subsaharienne et assurera la sécurisation de leur trafic à  l’international. Apport pour le Mali Au Mali, la longueur du C’ble qui est de 1064 km passe par Gogui, Diema, Sébabougou, Bamako, Ségou, Koutiala, Sikasso. Il permettra d’optimiser des liaisons satellite nationales et internationales utilisées par Sotelma. La couverture de l’axe Bamako-Didiéni-Diéma-Kayes est également inscrit au cahier des charges de la société. Pour le ministre de la communication et des nouvelles technologies, Jean-Marie Sangaré, « la mise en service de ce C’ble va améliorer la qualité du service, renforcer l’infrastructure en fibres optiques et contribuer à  une meilleure offre de service aux clients de Sotelma Malitel ». « Lorsque nous sommes inclus dans ce réseau de fibres optiques, on a accès au C’ble sous-marin. à‡a vient en renforcement de tous les projets que nous sommes entrain de mener au ministère. On a trois projets qui concernent la fibre optique: un projet chinois, coréen et le troisième est financé par la Banque mondiale. Toutes ces infrastructures contribuerons certainement dans les mois à  venir à  augmenter le débit internet » a-t-il ajouté. Les travaux de construction qui ont mobilisé un investissement global de près de 14 milliards de Francs CFA dont 4 milliards au Mali, sont pris en charge en totalité par Maroc Télécom et ses filiales.

Allô, Alpha Télécom?

D’ici que la structure prenne ses quartiers à  Bamako, nombre de citoyens se feront flouer par des recruteurs véreux prétextant agir pour le compte du troisième opérateur. Excepté une adresse sise à  San José en Californie, il est difficile de domicilier pour l’heure Alpha Telecom qui après avoir décroché la troisième licence d’exploitation de la téléphonie globale au Mali a traversé des moments difficiles. Les différends entre les associés Appollinaire Compaoré et Cessé Komé aplanis, il fallait verser les 55 milliards cent millions exigés par l’Etat malien. Ceci fait, le Bureau du Vérificateur Général a voulu retarder le démarrage des activités de ce challenger de Malitel et Orange. Fort heureusement, l’Etat a prêté ses bons offices pour désamorcer la situation. Aujourd’hui, Alpha Télécom a le quitus pour se déployer sur le marché malien avec comme mission principale « au moyen de son propre réseau de téléphonie mobile, d’offrir au minimum une disponibilité générale sur cinq zones» incluant la capitale et les chefs-lieux de régions, l’ensemble des chefs-lieux de départements et «le long de certains axes importants et l’ensemble des territoires de leurs localités». Pour une durée de 15 ans renouvelable et un montant de 84 millions d’euros, la nouvelle compagnie devra booster la télédensité et la pénétration du mobile mais surtout contribuer à  la baisse des tarifs et au développement accru de l’Internet. Sur ce point précis, Monaco Télécom partenaire technique du groupe Planor a un coup à  jouer. La compagnie monégasque va fournir des services de téléphonie mobile, de téléphonie fixe, Internet et de télévision numérique avec une BOX TV haute définition. Opérateur d’infrastructures Cloud, Monaco Telecom proposera un accompagnement sur mesure aux entreprises et acteurs de l’IT grâce à  un réseau international performant et sécurisé et un point d’atterrage. Ceci en fait un concurrent réel de Afribone. Attention aux faux recruteurs l’annonce de l’arrivée imminente de Alpha Télécom séduit les jeunes et les agents de Orange et Malitel. Les premiers veulent se caser en décrochant le premier emploi sécurisé de leur vie. Les seconds veulent monnayer leur expérience et leur expertise à  un concurrent obligé de placer la barre très haut pour disposer de ressources humaines de qualité. Dans cette course aux lendemains qui chantent, le président IBK et le ministère de tutelle ont décidé de bannir le trafic d’influence, les recommandations et les quotas pour favoriser les meilleurs candidats. Malheureusement, des vendeurs d’illusion s’auto-désignent cabinet de recrutement de Alpha Télécom et grugent les jeunes diplômés. Certaines sources évoquent le nom de Fousseyni Traoré, burkinabé et ancien promoteur des Tamani d’Or, comme le responsable du cabinet devant procéder aux recrutements des futurs agents de Alpha Télécom. Les mêmes sources avancent que l’ancien directeur de la communication et des relations publiques de Orange, Racine Thiam est approché pour intégrer le top management de la nouvelle compagnie. l’omerta Au ministère des télécommunications et dans les instances de régulation, C’’est motus et bouche cousue. Les fonctionnaires ignorent presque tout de Alpha Télécom. « Il est clair que plus rien n’empêche le démarrage des activités mais nous ne connaissons ni le siège ni la date exacte de démarrage de cet opérateur » nous a confié une conseillère technique au ministère. Les agences de communication DFA et Spirit, obligées de faire de la veille concurrentielle pour Orange et Malitel, s’interrogent sur le cas du troisième opérateur. « Nous ne voyons rien se profiler à  l’horizon, ni commande chez les imprimeurs ni location d’espaces dans les médias ou régies publicitaires » s’exclame un agent de DFA communication. Un chef de produit à  Spirit nous a confié que « pour l’heure, les agences VODOO, Master Com et Créacom se positionnent pour gérer le portefeuille de Alpha Télécom mais il leur est difficile de mettre la main cumulativement sur les deux associés ». Quelque soit l’alpha et l’oméga de la situation, Alpha Télécom opérera au Mali. Quand ? Les consommateurs pressés de vivre une nouvelle ère de concurrence guettent les opportunités mais qu’ils donnent à  messieurs Komé et Compaoré le temps d’accorder d’abord leur réseau.

La 3ème licence bloquée par un conflit d’actionnaires

Dix mois après l’attribution de la troisième licence malienne, le conflit entre Cesse Kome et Apollinaire Compaoré, les deux actionnaires du consortium vainqueur, s’envenime. 50 millions d’euros sont bloqués. Rien ne va plus dans le processus d’attribution de la troisième licence téléphonique au Mali. Cesse Kome et Apollinaire Compaoré, les deux actionnaires du consortium désigné vainqueur * en janvier dernier (Alpha Telecom Mali), ont d’abord eu à  souffrir de la crise politique dans le paus, qui a rendu plus compliqué la levée des fonds nécessaires au paiement de la licence (84 millions d’euros). L’à‰tat avait alors logiquement accordé un nouveau délai au consortium pour verser les sommes. Depuis, le conflit ouvert entre le malien Cesse Kome et le burkinabè Apollinaire Compaoré s’est envenimé. « Il y a un niveau d’animosité absolument incroyable entre eux », souligne un proche du dossier. Résultat : le premier versement, de 33 milliards de F CFA (une cinquantaine de millions d’euros), prévu le 15 octobre dernier, a échoué. « En août dernier, devant le conflit actionnarial, l’à‰tat a demandé aux deux actionnaires de payer séparément les sommes dues, à  hauteur de leurs participations dans le consortium, explique un financier. Les deux ont accepté par écrit. » Selon cette règle, Apollinaire Compaoré, détenteur d’environ 60% du capital d’Alpha Telecom Mali, devait verser le 15 octobre une vingtaine de milliards. Cesse Kome amenant le solde. Cesse Kome out ? « Apollinaire Compaoré s’est présenté avec 28 milliards, se rappelle un témoin présent le 15 octobre. Cesse Kome n’a rien apporté du tout. » Une semaine plus tard, l’homme d’affaires burkinabé dont la surface financière est large (il possède notamment Telecel Faso et est actionnaire minoritaire dans MTN Côte d’Ivoire) a apporté les 5 milliards manquants pour atteindre le premier versement de 33 milliards. « Il a du coup réclamé l’attribution de la totalité de la licence », souligne un proche du dossier. « Le gouvernement malien tente d’écarter Cesse Kome, rétorque un proche de ce dernier. « Il était clair pourtant qu’Apollinaire Compaoré devait apporter 33 milliards le 15 octobre et Cesse Kome 22 milliards dans les mois suivants », ajoute-t-il pour expliquer l’absence de versements de Cesse Kome le 15 octobre dernier. Résultat : l’à‰tat malien se retrouve devant une situation très complexe. Soit il attribue la licence uniquement à  Planor, la société d’Apollinaire Compaoré, mais risque d’être attaqué par Cesse Kome. Soit il annule l’ensemble de la procédure d’attribution mais risque d’être mis en cause par les deux parties… « L’à‰tat devrait trancher en faveur de Planor, souligne un financier. Il a apporté les fonds, ce qui n’est pas le cas de Kome. Or, le Mali a besoin de cet argent dans la situation difficile qu’il traverse. » à€ ce jour, l’à‰tat semble toutefois vouloir pousser les deux hommes d’affaires à  trouver un terrain d’entente… Mais jusqu’à  quand ?

Alpha Télécom, 3è opérateur de téléphonie au Mali

l’information est tombée hier à  l’issue du Conseil des ministres. La réunion hebdomadaire du Gouvernement a adopté un projet de décret portant «Â approbation du cahier des charges de la licence d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunications d’un troisième opérateur dénommé Alpha Télécom au Mali. Pour mémoire, il est utile de rappeler que le groupement Planor/Kome CESSE/Monaco Télécom s’est classé premier avec une offre de 84 millions d’euros soit 55,1 milliards de FCFA, devant Bharti Airtel International (Netherlands) B.V et Viettel Global Investment JSC qui avaient proposé respectivement 19,7 milliards de FCFA et 10,9 milliards de FCFA. Pour l’attribution définitive de la licence, le Conseil des Ministres, du 12 septembre 2012 a adopté le cahier des charges relatif à  la licence d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunications. Par conséquent l’adjudicataire définitif est le groupement Planor/Kome CESSE/Monaco Télécom, dont la société de droit malien porte le nom de : ALPHA TELECOM MALI. Motif d’investissements Sous l’ancien président Amadou Toumani Touré, renversé par le coup d’Etat militaire du 22 mars dernier, le consortium Monaco Télécom/ Planor avait été le premier annoncé comme adjudicataire de cette troisième licence téléphonique malienne avec une offre, d’une soixantaine de milliards de FCFA (55,1 milliards de FCFA sur la table), de loin supérieure à  celle de ses autres concurrents comme Bharti Entreprises (une société indienne) ou Viettel (une société vietnamienne). Selon un conseiller du département des Nouvelles technologies, «Â cette adjudication vise à  encourager la concurrence et à  favoriser l’entrée progressive de nouveaux opérateurs dans tous les segments du marché des télécommunications afin de bénéficier d’un plus grand apport de l’investissement privé ». l’opérateur privé Orange Mali, arrivé en 2002 sous le nom de Ikatel-SA, se partageait jusque-là  le marché national avec l’opérateur historique Sotelma (Société des télécommunications du Mali). Selon le Gouvernement malien, l’arrivée d’un troisième opérateur téléphonique au Mali offre plusieurs avantages. «Â Elle permettra de constituer une source potentielle de ressources pour l’Etat et créer des recettes supplémentaires à  travers la création d’emplois directs et indirects », explique t-on. C’’est en juin 2011 que le gouvernement du Mali a lancé un appel d’offres pour l’octroi d’une 3ème licence de téléphonie mobile. A l’époque, il a même tenu à  rencontrer les investisseurs potentiels (notamment des opérateurs téléphoniques de renom et de grandes sociétés parmi lesquelles le sud africain MTN, EAZI Télécom, Telecel Faso, Monaco Telecom, Portugal Telecom, Bharti Entreprises, Sudatel) pour les édifier sur la vision du gouvernement pour le choix de la 3ème licence de téléphonie mobile. Ce troisième opérateur intervient après l’octroi d’une licence d’établissement et d’exploitation des réseaux et services de télécommunications à  un opérateur privé (Ikatel devenu Orange Mali en 2006) en plus de l’opérateur historique (la SOTELMA).

Téléphonie : Le troisième larron

On en parlait depuis des mois, voilà , C’’est fait. L’annonce est tombée cette semaine, le Mali aura bientôt un nouvel opérateur de téléphonie mobile, le troisième. Notre pays était un peu en queue de peloton dans la sous-région avec les pays voisins qui ont quatre voire plus offres téléphoniques. C’’est un consortium de sociétés, Planor et Monaco Telecom, qui décroche le sésame tant convoité pour partager le gâteau avec les deux premiers opérateurs Malitel(Maroc Télécom)et Orange (SONATEL-France Télecom). Etaient également entres autres en lice MTN et Portugal Telecom mais ils ont abandonné en cours de processus. 84 millions d’euros C’’est la somme que devra versé, le 29 janvier prochain, le consortium constitué par Planor et Monaco Telecom. Le groupe s’est imposé face aux propositions de Bharti et Viettel Airtel qui proposait respectivement 30 millions et 16,5 millions d’euros). Cette opération est considérée comme un franc succès par les autorités maliennes qui attendaient une cinquantaine de millions d’euros. La transaction a été menée par la banque d’affaires Linkstone Capital et le cabinet d’avocats Bird

Télécom : Malitel à la reconquête de ses marques

Depuis quelques mois, l’opérateur historique de téléphonie du Mali, Sotelma SA et sa filiale Malitel se sont engagés dans une véritable offensive communicationnelle. Reconquérir le marché Coté clientèle, l’engouement est de plus en plus réel. En effet, Malitel était vraisemblablement en perte de vitesse depuis l’ouverture du secteur de la télécommunication. Après avoir restauré un système de traçabilité dans la gestion de la société, Malitel porte un visage entièrement innové. Avec la panoplie de facilités offertes, les clients se bousculent au portillon d’une société qui, malgré tout, avait fait ses preuves en terme d’implantation du réseau téléphonique au Mali. La campagne Spirit Mc Cann Quelque part, les prouesses réalisées par cette campagne sont à  l’actif de la prestigieuse agence Spirit McCann Erickson, dirigée par Sidi Dagnoko. l’agence de communication, usant de son génie créateur a su développer une technicité hors pair en imprimant un cachet foncièrement rénové à  l’opérateur historique des télécommunications. De vastes affiches sont visibles dans les rues de la capitale malienne, représentant des personnages de tout âge et des slogans porteurs tels  » I djo yo ro fa » ou « Si ni yi ta yé » qui signifie « l’avenir t’appartient ». Par ailleurs, Malitel multiplie les spots télévisions sur la chaà®ne nationale pour valoriser ses tarifs à  moindre coût et concurrence Orange Mali en offrant des bonus de 120% sur les recharges téléphoniques. Malitel a décidé de frapper fort et de se positionner, en tant qu’opérateur historique mais surtout face à  Orange, son concurrent direct. Les autorités maliennes peuvent également s’en sortir à  bon compte. Elles ont vendu 51 % du capital de la société Maroc Télécom pour la somme de 181 milliards F CFA. La Sotelma et sa filiale Malitel n’ont pas augmenté le prix de la puce. Mieux, aujourd’hui ce précieux outil est cédé à  la modique somme de 500F FCA, avec à  la clé des bonus de 120%. Le travail promotionnel qui a cours actuellement à  Malitel s’avère payant. En témoigne l’intéressement de plus en plus accentué des consommateurs; « Malitel est beaucoup moins cher, en recharges, si vous achetez 5000 francs, votre crédit dure longtemps, alors que chez Orange, on passe son temps à  se ravitailler », juge Khady, gérante d’un salon de coiffure à  l’ACI. En tout, cas Malitel vise certainement ce genre de clientes. La campagne d’affichages a d’abord intrigué les Bamakois avant de les séduire. Et les consommateurs attendent de voir quelles autres offres promotionnelles pourront être médiatisées.

Affaire des 180 Milliards de la Sotelma : le débat continue

l’affaire de la vente de la Société de télécommunication du Mali (Sotelma)n’ a pas encore connu son épilogue. Après les propos du ministre des finances, Sanoussi Touré, il incombait au président ATT d’éclairer l’opinion nationale sur la gestion des fonds recueillis par la privatisation de la Sotelma ATT se prononce Lors de la cérémonie du vendredi dernier, le président ATT a publiquement annoncé que les actions vendues de la Sotelma représentent la somme de 180 388 175 000 F CFA soit 4% du PIB. Ses propos ont été clairs. Il a instruit au chef du gouvernement la mise en place d’un comité interministériel sous la direction du PM lui-même pour la gestion des fonds récoltés. A en croire le chef de l’Etat, les fonds de la cession seront destinés aux secteurs sociaux, à  savoir, les infrastructures, l’éducation, la santé, les ressources humaines… «Â Ceci est notre vision traduite dans le Projet de développement économique et social (PDES) pour porter progressivement le Mali au rang de pays émergent ». ATT a t-il convaincu ? Nombreux sont pourtant les observateurs restés sceptiques quant aux explications d’ATT. Pour beaucoup, il s’agit d’une mise en scène qui ne trompe personne. l’on se rappelle que la question a été soulevée le week-end dernier, par l’opposition (le groupe parlementaire PARENA-SADI) lors de sa rentrée parlementaire. Depuis, le débat a été relancé. Pour ATT, il s’agissait surtout d’informer l’opinion publique et les autres partenaires sur l’utilisation des ressources issues de la vente des 51% de la Sotelma. Un exercice de transparence auquel le président ATT ne s’était jamais livré. Interpellation à  l’assemblée Nationale Jeudi, le gouvernement était interpellé à  l’Assemblée nationale sur la situation financière à  travers le ministre délégué au près du ministre de l’Economie et des finances chargé du Budget, Lassine Bouaré. Les ressources issues de la privatisation, la comptabilité publique, « l’Initiative riz », la dette intérieure de l’Etat (53 milliards), le dernier rapport du BVG, qui incriminerait des ministres, le budget 2010 étaient au centre des échanges entre l’honorable Koniba Sidibé du groupe parlementaire Parena/Sadi et le ministre Bouaré, informe le Journal Les Echos. A cet égard, l’honorable Sidibé demandera à  ce que les autorités restituent les 180 milliards de F CFA issus de la privatisation de la Société des télécommunications du Mali (Sotelma).Pour le député, l’utilisation de ce fonds doit faire l’objet d’un débat entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. Il a notamment critiqué la façon dont les 50 milliards de la Banque internationale pour le Mali (BIM-SA) ont été utilisés. Le député a également fustigé l’attitude du gouvernement qui consiste à  dépenser d’abord et à  faire valider ensuite ces dépenses par l’hémicycle, informe le Journal Les Echos. A l’origine de l’ire de l’opposition parlementaire, le fonds Sotelma qui n’a pas été inscrit dans le projet de loi des finances de 2010. Depuis son accession à  la magistrature suprême en 2002, personne n’avait vu ATT se livrer à  l’exercice délicat que constitue, l’utilisation des fonds publics, leurs, origines et leur mode de répartition. Si le compte est bon pour ATT, des questions demeurent. Pourquoi vouloir jouer la carte de la transparence maintenant ? l’audit de vente s’impose, dans la mesure ou la Sotelma n’est pas la première société vendue. Pour Oumar Mariko du Parti SADI, il y a lieu de réfléchir: « Nous allons analyser la question de très près ». l’opposition n’a pas dit son dernier mot dans cette affaire et menace de bloquer le vote de la loi de finances à  l’assemblée, loi qui n’inclut pas les recettes de la vente de la Sotelma, une atteinte grave aux dispositions de la constitution du 25 février 1992, juge certains députés

Privatisation : Maroc Télécom s’empare de la Sotelma

Avec la bagatelle de 180 milliards de francs CFA, plus aucun doute sur l’actionnaire majoritaire de la Sotelma. C’’est ce Mardi que le président de la république Amadou Toumani Touré a présidé la cérémonie de signature du contrat de cession d’une participation de 51% de la Sotelma à  Maroc Télécom. C’’est au palais présidentiel de Koulouba que s’est tenue ladite signature. Genèse d’une privatisation Pour la petite histoire, le gouvernement malien a adopté le 27 juillet 1998, une déclaration de politique sectorielle fixant les grandes orientations de la réforme du secteur. Ainsi pour atteindre les objectifs fixés, le gouvernement a décidé d’articuler sa démarche autour de deux axes stratégiques que sont : l’ouverture du secteur de la concurrence et l’ouverture du capital de la SOTELMA. D’o๠la possibilité de céder les actions de celle-ci à  d’autres entreprises. C’’est partant de ces mesures qu’un comité de privatisation de la société a été mis en place suivi de l’annonce dans la presse entre Mai et Juin 2008, puis la conférence des Investisseurs à  paris en juillet 2008 ; la pré-qualification de 17 candidats en août 2008 pour se porter acquéreur des 51 % de la société et devenir partenaire de l’Etat malien ; l’envoi du dossier d’appel d’offres et le démarrage de la data room électronique et physique qui s’est déroulé du mois d’août à  octobre 2008 et la réception de 4 offres comprenant un dossier administratif et technique, sans oublier une offre financière en janvier 2009. Cette dernière opération a porté Maroc Télécom à  la tête des prétendants car elle avait proposé la plus forte somme (165 milliards de francs CFA soit 252 millions d’Euros). N’ayant pas atteint la somme visée par l’Etat malien, le gouvernement à  travers son département chargé de la communication et des nouvelles technologies, s’est lancé dans une autre négociation avec Maroc Télécom pour que celle-ci revoit sa proposition à  la hausse. C’’est ainsi que Maroc Télécom a proposé en fin de compte 275 millions d’euros soit 180 milliards de francs CFA. Satisfaction des Autorités Pour Mariam Flantié Diallo, ministre de tutelle, cette opération est la plus importante des privatisations menées au Mali et l’une des plus importantes en Afrique de l’Ouest. Le secrétaire général du syndicat se dira très satisfait du plan social engendré par l’opération. Youssouf Sangaré nous fera savoir que les 610 personnes qui ne feront plus partie de la SOTELMA sont des partants volontaires. A souligner que le bureau syndical de la SOTELMA a mené une sensibilisation en interne, ce qui a engendré plus de 700 demandes de départs volontaires, maistous n’ont pas été acceptés. Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire de Maroc Télécom, a quant à  lui, admis que l’opération de privatisation de la soltema s’est effectuée dans la rigueur et la transparence. Faciliter l’accès aux services Dans son allocution, le Président du Directoire de Maroc Télécom a promis de favoriser la promotion de la société de l’information au Mali et de contribuer au développement de l’économie nationale en accélérant l’insertion des acteurs économiques maliens dans l’économie mondiale. Conscient des défis qui l’attendent, Maroc Telecom se veut attentif à  proposer des offres qui conviennent aussi bien aux besoins des ménages, y compris les ménages défavorisés, qu’à  ceux des entreprises. L’entreprise soutient que la population doit bénéficier de services faciles d’accès, simples d’utilisation et à  prix abordables. Pour l’instant toutes les parties clament leur satisfaction. Est-ce le futur sentiment des consommateurs ?