Météo : quand les orages arrosent Bamako…

La nature se déchaà®ne t-elle sur Bamako ? Le ciel s’est-il rendu compte du changement de pouvoir? Non, rien de tout ça… Mais de gros orages surprennent les bamakois, de jour comme de nuit, accompagnés de vent violents qui annoncent des pluies fortes et courtes. Un véritable déluge qui transforme les rues, artères et crée de véritables mares et lacs en plein centre ville. Si les enfants aiment y jouer après, le problème d’insalubrité perdure. Tout comme la prolifération des moustiques qui transmettent le paludisme… Il faut préciser que l’hivernage cette année a mis du temps à  s’installer. Ce n’est qu’en fin Juillet que les pluies se sont un peu intensifiées. Créant de petites inondations, avec les mêmes problèmes de débordements et de caniveaux bouchés. On savait qu’un programme de pluies provoquées existait et permettait de pallier à  des hivernages trop peu pluvieux. Un programme sur cinq ans Lancé en 2006 pour améliorer la pluviométrie et la production agricole, le programme de l’opération « pluies provoquées » a plutôt été une réussite au Mali, selon le coordinateur du programme, Mamadou Diallo. Avec l’aide de la société américaine, (Weather Modification Incoorporation) qui a une très grande expérience dans le domaine, on a pu provoquer des pluies en agissant sur les nuages. En 2009, c’est la société privée malienne du nom de Malian Aero Company (MAC) qui a pris le relais et dirigé les opérations de pluies provoquées. Avec un budget initial de 14 milliards, le programme s’étalait de 2006 à  2011. Pour cette année, les opérations ont commencé le 27 juillet et coûteront 990.500.000 (neuf cent quatre vingt dix millions cinq cent mille francs CFA. Sur une prévision de 97 opérations, 27 ont été effectuées à  la date du mercredi 21 août. Pluies provoquées, comment ça marche ? Cela fait des siècles que les hommes cherchent à  se muer en «faiseurs de pluie ». Depuis les années 1940, aux à‰tats-Unis puis dans différents pays dont la France, on tente d’engendrer une « pluie artificielle » par ensemencement de nuages au moyen de particules (iodure d’argent, chlorure de sodium, neige carbonique) qu’on diffuse par avion ou à  partir du sol. Avec un succès mitigé : échec avec l’iodure d’argent, résultat honorable avec le chlorure de calcium. Toutes ces expérimentations nécessitent des conditions hygroscopiques particulières pour que ces particules, jouant le rôle de noyaux de condensation, agrègent les milliards de microscopiques gouttelettes pour en faire des gouttes susceptibles de donner de la pluie.