Attaque de la terrasse: l’auteur arrêté

On se rappelle comme si c’était hier de l’attaque qui a eu lieu dans la nuit du samedi 8 mars au restaurant la terrasse à  Bamako. En effet, un individu armé et cagoulé a surgi en pleine rue vers une heure du matin et a jeté des grenades pour intimider, avant de monter au restaurant la Terrasse, o๠il a tiré sur les clients, attablés. Bilan 5 morts, dont un français, un belge et trois maliens. Mais il y a aussi une dizaine de blessés pris en charge à  l’hôpital central de Bamako. Trois mois plus tard, la police a arrêté dans la nuit du dimanche à  lundi, à  Bamako, le tueur présumé, cet individu cagoulé et armé qui avait semé la panique sur l’ensemble du territoire national en général, notamment dans le district de Bamako.Selon des éléments de la police du 3è arrondissement; le fugitif, de nationalité ivoirienne, a été repéré et arrêté par des éléments du 3è arrondissement, dépêchés sur place, dans le village de Mallé, aux confins de Baraéouli, o๠il s’était réfugié, menant la vie austère d’un talibé, auprès d’un marabout réputé de cette bourgade, perdue, en ce moment d’hivernage, entre les feuillages de la brousse. Alors même que d’autres arrestations sont en cours, le principal présumé de l’attaque de la terrasse croupi en prison en attendant son procès.

Attentat de Bamako: Qui sont les victimes?

Deux occidentaux et trois maliens ont perdu la vie dans l’attaque contre le restaurant La Terrasse, situé en plein C’œur de Bamako. Venus s’amuser, tombés dans la rue, ils ont été victimes de la barbarie d’un groupe islamiste qui prétend ainsi « venger le Prophète ». En haut, sur la terrasse o๠des jeunes gens partageaient un bon moment en mangeant et dansant, deux personnes sont mortes. Fabien Guyomard, « Monsieur Tolo », comme il aimait qu’on l’appelle. Ce trentenaire plein de vie s’était complètement intégré au Mali et se disait Dogon. Responsable d’une société américaine spécialisée dans la construction de luxe, il vivait au Mali depuis 2007. Membre fondateur du Rotary Club de Titibougou, il s’impliquait dans la vie locale et avait de nombreux amis. C’’est l’un d’entre eux, avec qui il était le vendredi soir, Zakaria Maà¯ga, qui a eu le devoir douloureux de procéder à  son identification. Fabien sera rapatrié ce lundi soir en France. Mariam Camara avait elle aussi toute sa vie devant elle. Elle a succombé à  ses blessures avec à  ses côtés son époux, un canadien installé à  Bamako, avec qui elle passait une bonne soirée jusqu’à  ce que le tueur ne monte les escaliers. Le mari en a réchappé. La famille Camara, domiciliée à  Korofina est inconsolable, partagée entre la douleur et la stupeur de perdre sa fille dans de pareilles circonstances. En ressortant, le (ou les tireurs, les versions divergent sur ce point) a tiré dans la rue, touchant un gardien, en poste devant une famille voisine. Il meurt sur le coup. Dramane Coulibaly venait de trouver ce poste de gardien de nuit. En faction devant la porte, il a tenté de se réfugier dans la maison mais il a été touché par des éclats de la grenade de guerre jetée par les assaillants. Il n’avait ni femme ni enfants. Un peu plus loin, un autre européen, belge, est touché. Il s’agit du Lieutenant Colonel Ronny Piens, qui assurait la sécurité de la délégation européenne au Mali. Parachutiste de formation, il était originaire du deuxième bataillon des Commandos de Flawinne. Il travaillait depuis 43 mois pour l’Union européenne et était en poste à  Bamako depuis trois mois. l’homme avait travaillé auparavant pour la Défense belge pendant plus de 25 ans. La cinquième et dernière victime est un jeune policier. Cheick Oumar Dembélé, alias « Commando » était en patrouille avec ses collègues du 3ème arrondissement. Fils d’un policier décédé l’an dernier, le jeune homme était âgé de 28 ans et avait intégré les corps habillés en 2009. « C’’était une bonne personne, toujours prêt à  rendre service, témoigne un de ses amis. Il aimait son boulot et n’hésitait jamais à  servir ». C’’est cet engagement qui l’a mené à  lever son arme contre les assaillants dans la nuit du vendredi. Ces derniers ont tiré sur le véhicule de patrouille avec qui ils s’étaient retrouvés nez à  nez. à‰change de coup de feu et jet de grenade contre la voiture de police. A l’issue de la fusillade, les camarades de Cheick se rendent compte qu’il est grièvement blessé. Il rendra l’âme à  l’hôpital. Le jeune homme se préparait pour son prochain mariage. Que leurs âmes reposent en paix.