ESD : connaissez-vous la « Charte de la Terre » ?

Les enfants, les tous petits enfants, sont les premiers vulnérables face aux changements climatiques et aux désordres liés à  une planète de moins en moins sécurisante. Et pourtant, tout doit commencer par eux et leur éducation, primordiale, pour construire la génération de demain, consciente des enjeux du développement durable à  l’échelle globale, puis locale. Les 7R Des notions vitales comme la sécurité, l’hygiène, la bonne nutrition, et pour aller beaucoup plus loin, la confiance en soi, développée dès la petite enfance ou encore la pensée critique devraient déjà  être inculquées aux enfants. Pour Ingrid Pramling, éducatrice, il s’agit de mette en avant des choses pratiques dans l’éducation de la petite enfance. « Les enfants deviennent alors très vite des agents actifs de leur propre vie. Un programme pédagogique se base sur les 7R. En anglais . Ou encore d’autres programmes scolaires sont axés sur la mise en avant de la créativité de l’enfant, la communication précoce et l’interaction vers des actions durables. Pour résumer, tout commence par le respect de soi et de l’autre, la réutilisation systématique des choses, la réduction des risques, recycler et redistribuer. Compliqué vous me direz pour des mômes et pourtant, poursuit Ingrid Pramling, les enfants sont ceux qui doivent davantage surveiller ce monde, puisque les adultes n’en ont plus le temps… Dans cette optique, les écoles certifiées ESD (Education for sustainable development) ou « Eco-Schools » o๠l’on apprend aux touts petits à  composer avec leur environnement direct gagnent du terrain sur l’éducation classique de base. En 2013, on compte dans 55 pays, près de 46000 écoles vertes. « Il en faudrait beaucoup plus, avait lancé le Maire de Nagoya, citant les quelques 800 écoles associées et labellisées ESD du Japon ». Charte de la Terre et principes universels La Convention des Nations Unies pour les droits de l’enfant, elle met en avant ces principes clés : écouter l’enfant dès la petite enfance et envisager le monde selon sa perspective. l’ouvrage « Earth Charter » ou « Charte de la Terre », publié par Norio Yamanoi avec l’appui du Comité de la Charte de la Terre, pour la région Asie-Pacifique et Japon, propose de beaux principes et valeurs pour les enfants, pour impulser un développement durable. En son article 14, la charte de la terre recommande d’intégrer dans l’éducation classique, des connaissances, valeurs et compétences nécessaires pour un mode de vie plus durable. l’ouvrage explique aux enfants pourquoi la Terre souffre aujourd’hui. Une démographie galopante, des ressources naturelles qui s’épuisent, la pénurie alimentaire, la crise de l’eau, le réchauffement de la planète. Avec des mots simples, le Dr Gaia, répond aux multiples questions de Jiro et Natalie…. A la fin, Jiro et Natalie deviendront ces enfants conscients et acteurs du changement durable, afin de préserver leur planète contre les multiples menaces qui pèsent sur elle en ce troisième millénaire…

Découverte d’une jumelle de la Terre à 490 années-lumière

Une planète jumelle de la Terre dans un autre système solaire, ce qu’on appelle une exoplanète. C’est ce qu’aurait découvert une équipe internationale d’astronomes, parmi laquelle une équipe française du laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux. Cette planète est à  peine 10 % plus grosse que la Terre et aurait une croûte terrestre. Kepler 186F, c’est son nom, se situe en plus dans la zone habitable de son étoile… De quoi faire espérer une grande découverte aux scientifiques. « C’est la planète la plus proche, en taille, de la Terre, qui ait été découverte dans la zone habitable de son étoile, explique Sophie Blomont, du laboratoire d’astrophysique de Bordeaux. La zone habitable, c’est là  o๠il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, et o๠l’on peut avoir de l’eau liquide en surface de la planète. Les exoplanètes découvertes précédemment dans cette zone étaient plus grandes que la Terre. » Et la taille, ça compte. C’est ce qui fait que Kepler 186 pourrait avoir une croûte et de l’eau. « Pour une planète aussi petite, les scénarios de composition planétaire assurent qu’elle n’est pas gazeuse, explique Sophie Blomont. Il est donc à  peu près sur qu’elle est tellurique, c’est-à -dire qu’elle héberge de l’eau à  sa surface. » Et tout l’enjeu de l’eau liquide, c’est de porter la vie. C’est tout l’intérêt de chercher des jumelles de notre Terre.

Rio+20: « Allo Terriens, ici planète en danger! »

Un petit rappel. La première conférence des Nations Unies sur l’environnement a eu lieu en 1972 à  Stockholm. Pour la première fois, il y était question de l’avenir de la planète, de l’épuisement de ses ressources, de la pollution. Puis en 1992, la conférence de Rio a eu un effet fondateur : c’est à  cette occasion que l’on a adopté le fameux « Agenda 21 », plan de développement durable pour le XXIe siècle, dans les domaines de la pauvreté, du logement, de la pollution, de la désertification, de l’agriculture, de la gestion des déchets, etc. 20 après la première conférence de Rio, ce nouveau rendez-vous se voulait celui de tous les défis. Si à  peu près tout le monde reconnait qu’il « faut faire quelque chose », chacun se défile pour appliquer les remèdes. A quoi s’attendre ? Depuis la première Conférence de Rio, les rapports du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), du WWF ou encore de l’Agence internationale de l’énergie se succèdent et se ressemblent tous. Ils dressent un bilan des plus pessimistes sur notre capacité à  enrayer la dégradation de la planète (désertification des terres agricoles, chute de la biodiversité, réchauffement climatique…). Or, si l’on en croit les responsables de la société civile présents à  Rio, les quelques 86 chefs d’Etats et de gouvernement présents vont avoir du pain sur la planche. Même si au cours des deux dernières semaines les négociateurs ont travaillé d’arrache-pied. C’’est à  présent aux dirigeants de conférence mettre la touche finale à  un projet de déclaration qu’ils ratifieront vendredi à  l’issue du sommet. L’accord sur l’accord à  soumettre est intervenu à  l’arraché, après des heures de négociations, d’allers-retours, de séances interrompues, de menaces feutrées et de discussions ardues. Il s’agissait de parvenir à  un engagement de la communauté internationale en faveur d’un développement conciliant protection de l’environnement et éradication de la pauvreté. , les négociations entre les différentes parties qui se déroulent depuis début juin à  Rio sont extrêmement laborieuses. Une cérémonie d’ouverture tout en symboles Un petit film de trois minutes pour attirer l’attention, « L’état de la planète, bienvenue dans l’anthropocène », a montré les dégâts occasionnés par les hommes pendant cette période chronologique commençant à  la révolution industrielle. Puis le vibrant plaidoyer d’une jeune étudiante néo-zélandaise de 17 ans, Brittany Trifold. Elle a interpellé les grands de ce monde : « J’ai du feu dans mon C’œur, je suis en colère contre l’état du monde », a-t-elle lancé. « Etes-vous ici pour vous sauver la face, ou pour nous sauver ? ». Voila le décor planté. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies d’ajouter dans son discours que depuis le sommet de la Terre de 1992, « le progrès a été trop lent ». « Nous avons une deuxième chance », a-t-il ajouté, en appelant les leaders présents à  ratifier le texte en 50 pages, durement négocié. Cet accord propose notamment un renforcement du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), pour lui donner plus d’efficacité, et une définition d’ici trois ans d’objectifs du développement durable, du type des objectifs du Millénaire pour le développement, qui viennent à  échéance en 2015. Ce à  quoi s’oppose farouchement les Etats Unis et la Chine dont les modes de production et de consommation sont montrés du doigt par les autres pays, les européens et les africains en l’occurrence. On notera d’ailleurs que les chefs des grandes puissances économiques que sont le président américain Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron, la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine sont absents de Rio. Ils n’entendront alors peut-être pas la planète en souffrance se rappeler aux bons souvenirs de ses habitants : âllo terriens, ici la Terre !

Djiwa Oyétundé: « Pour nous, Rio+20 est un défi! »

En Afrique, la terre est une denrée précieuse. Mais, elle est de plus en plus dégradée par l’action de la nature et surtout celle de l’homme. Des actions sont entreprises pour la « gestion durable des terres » et une organisation s’investit dans ce domaine, il s’agit de Terrafrica. Djiwa Oyétundé, nous parle de son organisation, qui est présente également au Mali.   Journaldumali.com: Quelle est la mission de l’ONG Terrafrica ? Djiwa Oyétundé: Terrafrica est une plateforme internationale qui est née en 2005 à  la Conférence des Parties sur la Désertification et qui regroupe l’ensemble des partenaires qui s’intéressent aux questions de gestion durable des terres et qui appellent à  une coalition de toutes les nations. Ce n’est pas un bailleur de fonds. C’’est comme je l’ai dis tantôt, une plateforme qui permet au pays de discuter et d’échanger les expériences. Le secrétariat de Terrafrica est logé au niveau du NEPAD en Afrique du Sud. Notre travail se fait autour de quatre lignes d’action que sont la coalition des acteurs, le partenariat et la recherche pour la mobilisation des financements. La coalition permet de mettre ensemble tous les acteurs et ils travaillent ensuite à  définir ce qu’il faut entreprendre et enfin cherchent les fonds. Tous les pays membres de Terrafrica en sont dotés. Le Mali est membre de votre organisation. A quel stade d’avancement sommes-nous dans le processus que vous venez d’évoquer? Le Mali est en Afrique de l’Ouest l’un des pays les plus avancés. Le Togo s’est d’ailleurs inspiré de l’expérience du Mali. Le représentant de Terrafrica en Afrique de l’Ouest était basé à  Bamako. Cela a permis de beaucoup travailler avec les autorités maliennes et C’’est sur l’expérience de votre pays que les autres bâtissent leur plateforme. Nous sommes à  quelques jours de l’ouverture du Sommet de la Terre Rio +20. Les questions de dégradation des sols y seront sans doute évoquées ? Terrafrica va activement participer à  ce sommet. Déjà  pour nous Rio + 20 C’’est un défi. Il s’agira de parler de Rio il y a 20 ans, et de ce qui a été accompli. Mais aussi et surtout de Rio, pour les 20 ans à  venir. On va faire le diagnostic et on va se donner des lignes de conduite pour les 20 ans à  venir. Nous y serons aux côtés de l’UNCCD, la Convention des Nations Unies sur la désertification avec laquelle nous allons à  nouveau attirer l’attention sur la question de la dégradation des terres et en Afrique en particulier. Vous venez de nous parler de Rio dans 20 ans. Il y a de nombreux scenarii plus ou moins alarmistes. A Terrafrica, comment voyez-vous l’avenir ? Je pense qu’il y a de l’espoir. D’ailleurs, de nombreuses expertises nous montrent que le Sahel se reverdit. Quand on regarde en arrière, il y a quinze voire vingt ans, la situation est moins grave qu’on ne le prévoyait. Cela veut dire qu’il y a une tendance positive. Mais, nous ne devons en aucun cas nous endormir sur nos acquis car ils sont très fragiles. Il va falloir redoubler d’efforts. De nombreuses crises viennent mettre en danger les succès engrangés mais nous devons garder à  l’esprit que plus les initiatives sont nombreuses et innovantes, plus nous auront de chances de continuer à  sauver les terres dont nous avons tant besoin pour nourrir les générations d’aujourd’hui et celles de demain.

La Mosquée de Djenné: le plus grand édifice en terre du monde

Elle est le plus grand édifice du monde en terre crue et considérée par de nombreux architectes comme la réalisation majeure du style architectural soudano-sahélien, tout en reflétant des influences islamiques. La construction actuelle date de 1907 En ce vendredi 18 juin 2010, cette localité a marqué tous ceux qui ont effectué le déplacement. Une visite dans la ville permet de s’imprégner d’une architecture nulle part visible par ailleurs sur le continent africain. La mosquée est située dans la cité de Djenné, au Mali, et un premier édifice fut construit en ce lieu au XIIIe siècle, mais la construction actuelle date seulement 1907. Marquant le centre de l’agglomération de Djenné, C’’est aussi l’un des symboles les plus remarquable l’Afrique occidentale de concert avec la ville de Djenné elle-même, elle est inscrite à  la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Selon le guide, les branches de palmier insérées dans les murs absorbent les contraintes dues aux variations climatiques et servent d’échafaudage permanent pour les opérations d’entretien de l’édifice. Toute la communauté des habitants de Djenné prend une part active à  l’entretien de la mosquée, dans le cadre de festivités annuelles, avec musique et restauration traditionnelles. Une visite qui restera gravée dans la mémoire des caravaniers. Le tour de l’Afrique de l’Ouest en 90 jours La caravane de l’intégration poursuit son chemin. Ce mardi, elle quitte le Mali pour le Burkina Faso après avoir parcouru des milliers de kilomètres en dix huit jours à  travers le Mali (Kayes, Bamako, Ségou, Niono, San, Mopti, Douenza, Tombouctou, Niafounké, Goundam, Gao, Djenné, Koutiala et Sikasso). Cette entrée au Burkina Faso conduira les caravaniers vers les localités de Koloko, Bobo Dioulasso, Gaou, Koudougou, Tougan, Ouagadougou, Ouahigouya, Kaya et enfin Fada Ngourma. Durant une semaine, les caravaniers s’imprègneront des réalités burkinabés.