Sinko dans le nouveau gouvernement : un pied de nez au FDR

Le Gal de brigade Moussa Sinko Coulibaly fait partie des ministres de la Transition reconduits par Oumar Tatam Ly. Qui plus est, le saint-cyrien conserve son portefeuille ministériel, celui de l’Administration territoriale et la Décentralisation et des Collectivités locales. l’homme récolte ainsi les dividendes de la prouesse dont il a fait montre en réussissant l’organisation de l’élection présidentielle à  la grande satisfaction de tous. En témoigne le satisfécit des multiples missions d’observation électorale présentes au Mali pour la circonstance. En décidant de le reconduire, il s’agira de donner l’occasion à  l’ancien chef de cabinet de l’ex-chef de la junte militaire, de continuer son travail, notamment l’organisation des élections législatives censées se tenir dans un bref délai. Le FDR grince des dents Ce sentiment est loin d’être partagé par le front anti-putsch regroupé au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République(F qui doit certainement grincer des dents suite à  cette reconduction qui a tout l’air, à  leur yeux, d’un pied de nez de la part du nouveau chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. En effet depuis les déclarations du ministre à  l’occasion du premier tour de la présidentielle passée qui donnaient IBK vainqueur dès le premier, il n’est plus en odeur de sainteté avec éléments du FDR. Le Gal est devenu du coup leur tête de Turc et ils ne manquent aucune occasion pour le vilipender, allant jusqu’à  demander purement et simplement sa démission. Il est alors accusé à  tort et à  travers d’être à  la solde d’un camp, celui de IBK. La dernière déclaration du ministre Coulibaly qui avaient eu le don de provoquer l’ire des ‘’opposants » était consécutive à  sa rencontre, fin août, avec la classe politique o๠il a proposé la date des élections législatives pour le mois d’octobre. Dans un accès de colère, Djiguiba Keà¯ta du parti pour la renaissance nationale(Parena) s’était fendu d’une lettre corrosive dans laquelle il rappelle au ministre qu’il est à  son poste par le fait d’un crime imprescriptible (putsch), son mépris pour la classe politique. Celui que l’on surnomme PPR n’a pas hésité de dénoncer ce qu’il a appelé la trahison et l’ingratitude envers la Nation du président de la Transition Dioncounda Traoré en élevant le ministre au grade de Général de brigade avant d’évoquer son incompétence à  s’occuper des législatives. Des élections, selon PPR, doivent être organisées par les nouvelles autorités après avoir corrigé les imperfections de la présidentielle. Ironie de l’histoire, Moussa Sinko Coulibaly a été reconduit dans le but justement d’organiser ces mêmes élections. Le FDR va-t-il faire contre mauvaise fortune bon C’œur ou boycotter les législatives ? La réponse sera peut-être à  l’issue d’une rencontre du FDR qui doit tenir aujourd’hui.

Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) : les agents réclament leurs salaires

Jeudi dernier, les agents Ravec étaient à  couteaux tirés avec le Ministère de l’Administration territoriale. Invités à  venir réccupérer leur salaire (du mois de mars) par le biais d’un communiqué laconique diffusé par l’ORTM, les agents Ravec se sont bousculés au portillon du Centre islamique de Hamdallaye. Salaires s’attendant à  percevoir leurs salaires initiaux (c’est-à -dire 90 000F CFA) doublés d’une probable prime, les agents devaient malheureusement, selon de planning établi par leur département de tutelle, se contenter de 60 000 F CFA. Toute chose qu’ils ont jugé arbitraire et injuste au vu de l’immense travail de terrain abattu dans les dernières zones de l’opération Ravec. Ils se sont immédiatement regroupés pour protester contre le traitement que le Ministère leur réservait. les agents ont engagé un véritable descente dans l’enceinte de leur departement de tutelle. Objectif : marcher sur le Ministère du Général Kafougouna Koné, qui, arborent-ils, n’a pas respecté ses engagements mentionnés dans le contrats. En réponse, on leur a demandé de déléguer une dizaine d’agents qui représenteront le groupe autour d’une éventuelle table de négociation. Le directeur national de l’intérieur, Boubacar Traoré a tenté de calmer les esprits en promettant aux agents que des mesures sont en cours. Le contrat prévoit que le salaire des agents soit payé mensuellement. Mais selon les agents, le Ministère avait brandi le prétexte que les agents n’ont travaillé que 20 jours. Sur ce, ils ne pouvaient s’attendre aux 90 000F CFA. Approché par nos soins, M Boubacar Koné a laissé entendre que les agents s’agitent pour rien : «C’’est un faux débat. Tout entrera dans l’ordre ». Opération nationale Rappelons que les agents Ravec parachevaient une vaste opération menée aux quatre coins du Mali. C’est dans des conditions assez difficiles que ces agents ont accompli leur travail. Il faut noter que les agents ont été déployés le 10 février dernier dans les régions de Mopti, Kidal, Gao et Tombouctou.