L’Afrique francophone cherche sa voix

The Voice Afrique francophone est la nouvelle émission phare suivie par le continent et en particulier dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Mais l’adaptation du concept rencontre un succès relatif auprès des téléspectateurs.

Inventée en 2010 aux Pays-Bas par la société Endemol (à l’origine aussi des concepts Star Academy, Secret Story, Money Drop), « The Voice » a été depuis reprise et adaptée dans plusieurs pays (France, Canada, Belgique, Afrique du Sud, Nigéria). L’émission est enfin arrivée en Afrique francophone le 15 octobre 2016 sous l’appellation « The Voice Afrique Francophone » et regroupe les candidats de 17 pays dont la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine, le Tchad et le Mali, mais aussi le Burundi et la Guinée Équatoriale. Enregistrée en Afrique du Sud, la diffusion est assurée par la chaîne panafricaine Vox Africa et devrait durer encore trois mois, la finale étant prévue le 4 février 2017. Le gagnant de cette première édition enregistrera son album avec le label Universal Music du groupe français Vivendi.

Règles du jeu Comme dans toutes les autres adaptations, le principe de l’émission est simple : quatre artistes reconnus écoutent, sans les voir, les chanteurs et décident de se retourner ou non pour leur offrir une chance d’être de l’aventure. Dans les fameux fauteuils des coaches : A’Salfo de Magic System, Charlotte Dipanda, Singuila, chanteur français d’origine congolaise, et Lokua Kanza, chanteur et auteur compositeur congolais (RDC). Les candidats retenus bénéficieront des conseils des coaches pour améliorer leurs prestations en vue de la manche suivante, qui consiste en des confrontations directes, appelées « battle ». Les plus méritants continueront jusqu’à la finale.

Accueil mitigé De gros moyens techniques ont été mobilisés pour la réalisation de ce show, qui laisse cependant de nombreux téléspectateurs sur leur faim. « L’émission n’est pas aussi entrainante que « The voice ». De plus, le décor est trop sombre et les émotions ne sont pas toujours au rendez-vous », se plaint un fan de la version française de l’émission. Autre critique, « les candidats ne sont pas originaux dans leurs choix musicaux. Il y a trop de sonorités occidentales et américaines. Ce devait être purement africain et le recrutement ne devait pas être aussi laxiste. Il y a trop de candidats, l’on n’a pas toujours le temps de suivre toute l’émission ». La production  se satisfait pourtant déjà de proposer un télé-crochet de cette envergure en Afrique francophone.