Effort de guerre: près de 2 milliards récoltés

Le ministre de l’économie, des finances et budget répond aux rumeurs faisaient état des conditions déplorables des miliaires maliens au front. C’’était lors d’une conférence de presse organisée par le groupe de suivi budgétaire à  la Maison de la Presse le jeudi 7 mars 2013. Des réponses aux questions que tout le monde se pose Dans le budget prévisionnel de l’Etat qui s‘élève à  plus de 1000 milliards de France CFA ,76 milliards sont affectés au ministère de la défense, a révélé Tienan Coulibaly, le ministre. Ces fonds ont été alloués dans l’optique de donner à  l’armée les moyens de se battre convenablement, a-t-il ajouté. Des affirmations qui n’ont pas vraiment convaincus les journalistes qui voulaient des réponses à  un certain nombre de questions. Que répondez à  la déclaration du directeur de la DIRPA qui indique que l’armée malienne n’a pas les moyens pour aller à  Kidal ? Quelle lecture faites-vous de la déclaration du procureur général Daniel Tessougué suite à  sa tournée au front, quand il a déploré les conditions pitoyables des militaires qui sont mal chaussés et mal habillés ?. Voilà  en substance les questions adressées au Ministre Coulibaly. Ce dernier répondra qu’il peut y avoir des aléas compromettant l’acheminement des vivres ou des matériels, mais cela ne veut pas dire que l’armée malienne n’a pas les moyens. «l’Etat malien a beaucoup d’argent pour faire la guerre. Chaque militaire qui se trouve au front a des primes payés avant la fin du mois courant. Il en est de même pour les primes d’opérations accordées à  certains militaires», a ajouté le Tienan Coulibaly. En réplique de la déclaration du procureur général le ministre pense que Daniel Tessougué devrait être moins alarmiste sur les condition des militaires. « En réalité je n’ai pas entendu la déclaration du procureur mais s’il a dit cela, je pense qu’il devrait diminuer l’effet négatif des conditions de nos militaires au fronts ». Fonds de soutien à  l’effort de la guerre : 1 709 000 000FCFA récoltés Dans le cadre de l’appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali, le ministre de l’à‰conomie, des finances et du budget a informé les maliens de l’intérieur, et toutes les bonnes volontés de l’ouverture à  la Banque de Développement du Mali(BDM SA) du compte bancaire numéro 2670127955806 intitulé « Appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali » pour recevoir les contributions. Selon le ministre, la situation actuelle de ce compte est 1709 000 000 FCFA . Ce qui veut dire que les populations ont répondu à  l’appel du Président de la République, poursuit-il. Pourquoi le choix de la BDM SA pour le dépot de ce fonds ? Tienan Coulibaly explique que le fonds va directement dans le trésor qui a aussi un compte à  la BDM. Le choix de cette banque s’explique par sa représentativité sur le plan national. Il faut souligner que ce fonds est un appoint pour le budget et qui est intégré au budget national.

De l’amélioration des finances publiques: le PAGAM/GFP est lancé

Forcé d’aller vers une restriction budgétaire, de 1000 Milliards à  900 Milliards F CFA, l’Etat malien s’emploie à  réduire ses dépenses tandis que le Gouvernement s’active à  augmenter les recettes intérieures afin d’établir l’équilibre. La hausse du prix du gaz butane (de 2 500 à  3 500 F CFA) en est un exemple. Selon les explications du ministre des Finances, Tiénan Coulibaly, cette exigence tient principalement au fait l’Etat malien a perdu la bagatelle de 600 Milliards F CFA sur les recettes de 2012. Motif de cette énorme perte, le retrait des partenaires financiers, et les détournements occasionnés dans la foulée des troupes du 22 mars. Moderniser les finances publiques Pour accroitre la performance des services financiers, le Gouvernement malien avec l’appui du Gouvernement canadien a instauré le Plan d’action gouvernemental pour l’amélioration et la modernisation des Finances publiques (PAGAM/GFP). Ainsi, de 1995 à  nos jours, plusieurs reformes ont été opérée par l’Etat malien dans le cadre de l’amélioration de la gestion des Finances publiques. A la Cellule d’appui à  la réforme des finances publiques (CARFIP), on mise beaucoup sur l’information du public pour que le maximum de Maliens puisse mieux appréhender les différentes réformes opérées sur la gestion des Finances publiques. Avant l’adoption du PAGAM/GFP en 2005, les structures financières ont fonctionné sur le Budget Programme adopté depuis 1998. Aussitôt la première phase finie, le Gouvernement a lancé la deuxième phase du PAGAM/GFP. Cette étape devra permettre entre autres, de booster la fiscalité, la mise en place d’un cadastre foncier opérationnel et l’élargissement de l’assiette fiscale… Selon le consultant Abdoulaye Diawara, les atouts du PAGAM/GFP résultent du fait que celui-ci découle d’un long et dense processus de préparation. « Elle bénéficie d’un cadre de pilotage adéquat et jouit d’une grande légitimité », indique le spécialiste en Finances publiques. l’on ne saurait passer sous silence les insuffisances des premières réformes mises en œuvre avant les années 90. Elles vont de la non maitrise de l’assiette à  la non intégration et ou interconnexion de la chaine des dépenses. De même, le système de passation des marchés laissait complètement à  désirer. Autant de défis que doit relever le PAGAM/GFP, pour des finances publiques saines et équilibrées.