Mali: échanges de tirs à Nara, à la frontière avec la Mauritanie

Au Mali, dans la ville de Nara, proche de la frontière avec la Mauritanie, des échanges de tirs nourris ont été entendus, ce samedi 27 juin au matin. C’’est un camp militaire qui aurait été pris pour cible dans cette attaque. Dès le début de la matinée, une grande partie de la population est restée terrée chez elle. Tout d’abord, à  la mi-journée de ce samedi, on entendait toujours des tirs sporadiques, notamment dans la périphérie de la ville de Nara. Aussi, il faudra attendre encore un peu avant de parler de la maà®trise totale de la situation par l’armée malienne. Tout a commencé, tôt ce samedi matin, des hommes armés sont rentrés dans la ville de Nara, située à  380 km au nord de la capitale Bamako et à  une trentaine de kilomètres de la frontière mauritanienne o๠se trouve un camp militaire. Certains de ces hommes armés s’étaient, semble-t-il infiltrés, depuis quelques jours, dans Nara. Ils se sont tout de suite dirigés vers le camp militaire de Ould Issa, situé à  l’ouest de Nara. Des coups de feu ont été entendus ; l’armée malienne a riposté et, tout au long de la matinée, des témoins ont entendu des détonations d’armes lourdes. l’armée malienne a riposté et, au même moment, selon des témoins, les assaillants – qui seraient des djihadistes – ont déambulé vers le centre de la ville en criant « Allah akbar ! » (Dieu est le plus grand). « J’ai vu des gens enturbannés. Certains avaient la peau noire ; d’autres la peau blanche », dit un habitant de Nara. Les tirs étaient certes concentrés à  l’ouest de la ville, mais un ancien élu de la localité qui habite à  l’est de Nara, a déclaré à  RFI qu’une balle perdue était tombée dans sa maison sans faire de victimes. « Depuis 5h00, ce samedi matin, jusqu’à  maintenant, en fin de matinée, il y a des tirs à  Nara. Depuis des motos, ça tire partout. Dans mon quartier, il y a une roquette qui est tombée mais qui n’a pas fait de victimes. Ils sont du côté du camp militaire. Quand ça tire, ça tire très fort. Pour le moment, nous avons vu des soldats maliens passer. Ils ont dit à  tout le monde de rentrer et de prier pour eux aussi », a témoigné cet habitant de Nara, joint par RFI. Depuis ce samedi matin, le marché de la ville ainsi que les magasins sont fermés. Les populations sont terrées chez elles. Un renfort de l’armée serait arrivé sur les lieux et, actuellement, les assaillants sont nettement moins visibles en ville. l’armée malienne affirme être en pleine opération de ratissage alors qu’un enseignant a affirmé, à  RFI, au téléphone, avoir vu, dans une rue de Nara, « le corps d’un djihadiste tué ».

Gao: plusieurs arrestations après des tirs de roquette manqués

Des suspects ont été interpellés après que des roquettes tirées de loin ont atterri mercredi aux alentours de la ville malienne de Gao sans faire ni victime, ni dégâts, a-t-on appris de sources militaires. Il s’est agi de trois tirs de roquettes qui n’ont pas atteint la ville. ‘’Des suspects ont été interpellés et mis à  la disposition des enquêteurs », a-t-on indiqué sans précision ni de l’identité, ni du nombre de personnes concernées. Ces nouveaux tirs sont survenus au surlendemain de l’arrestation d’un ex-commissaire du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO, un des groupes islamistes qui ont occupé le nord du Mali en 2012). Capturé lundi dans la région de Tombouctou alors qu’il circulait à  moto, avec des armes et des denrées alimentaires, Aliou Mahamane Touré était le commissaire de la police islamique de Gao du temps de l’occupation du MUJAO. Il a été le plus proche collaborateur local et l’exécuteur des hautes œuvres (amputations, punitions corporelles) de ce mouvement extrémiste né d’une scission d’avec Al Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI).

Nouveaux tirs de roquette sur Gao

« Vers 5 heures locales du matin », le premier tir a été entendu vers le fleuve Niger, « un tir puissant, qui a fait un grand bruit sans faire de dégâts », selon une source sécuritaire malienne citée par l’AFP. Une information confirmée par une source militaire africaine dans la ville qui a parlé « de trois roquettes tirées au total », mais qui sont tombées à  la périphérie de l’agglomération, notamment dans le Niger. « Retrouver les Djihadistes » Des témoins ont affirmé que des avions de l’opération française Serval auraient survolé la zone, « pour assurer la sécurité » de la ville, et « retrouver les djihadistes » qui se trouvent encore dans le secteur. Une source militaire française à  Bamako n’a pas souhaité confirmer ni infirmer cette opération aérienne. Ces nouveaux tirs à  l’arme lourde sur Gao surviennent avant le premier tour des élections législatives de dimanche qui, trois mois après la présidentielle, doivent parachever le retour à  la légalité constitutionnelle après le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui avait précipité le Mali dans un chaos dont il a du mal à  sortir. L’armée française intervient au Mali depuis janvier aux côtés d’autres armées africaines, intégrées depuis à  la mission de l’ONU (Minusma), contre les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui ont occupé le nord de ce pays pendant neuf mois en 2012. Après une accalmie de plusieurs mois, les groupes djihadistes avaient repris leurs attaques meurtrières le 28 septembre dans le nord du Mali, tuant en trois semaines une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens membres de la Minusma.

Kidal sous contrôle après des échanges de tirs

Des hommes armés ont lancé, dimanche 29 septembre, une attaque en fin de journée contre les troupes gouvernementales maliennes dans le centre de la ville de Kidal, au nord du pays. D’après des responsables au gouvernorat de Kidal, chef-lieu de région situé à  plus de 1 500 km de Bamako, l’armée a échangé des tirs pendant près de deux heures avec les assaillants. L’armée contrôlait la ville o๠les tirs n’étaient plus entendus aux environs de 20 heures locales (22 heures à  Paris). Les tirs ont fait un nombre indéterminé de blessés, a indiqué un des responsables sous couvert d’anonymat, qui n’était pas immédiatement en mesure d’apporter des précisions. « Les tirs ont cessé. L’armée malienne contrôle ses positions », a déclaré la même source, évoquant un renfort des soldats de l’opération militaire française Serval et de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, autour de la mairie de Kidal, o๠réside le gouverneur de la ville. Elle a toutefois précisé que les militaires français et africains « ne sont pas intervenus lors des échanges de tirs ». Kidal est un fief du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg ayant déclenché en janvier 2012 une offensive contre l’armée malienne dans le Nord qui a ouvert la voie à  la crise la plus grave de l’histoire du pays. ECHEC D’UN ATTENTAT SUICIDE Aprsè l’intervention française, en janvier, le MNLA, qui avait été évincé du terrain par les jihadistes, a pris le contrôle de Kidal en février, y refusant la présence des armée et Administration malienne jusqu’à  la signature, en juin, d’un accord avec le gouvernement malien et deux autres groupes armés (un touareg, un arabe) ayant leurs bases dans le Nord. Cet accord paraphé à  Ouagadougou avait permis le cantonnement des hommes du MNLA et l’arrivée, début juillet, de soldats maliens, puis de l’Administration. Mais le 26 septembre, les trois groupes armés signataires de l’accord ont annoncé qu’ils suspendaient leur participation aux discussions prévues avec le gouvernement malien, l’accusant de ne pas respecter ses engagements. Les autorités maliennes ont assuré être toujours disposées au dialogue. Les échanges de tirs avaient été précédés, dans l’après-midi, d’une explosion. Une source au gouvernorat et une source militaire africaine au sein de la Minusma avaient affirmé qu’elle avait été provoqué par un kamikaze ayant accidentellement manipulé sa ceinture explosive, se tuant sans faire de blessé. Le gouverneur et le responsable anonyme au gouvernorat ont indiqué qu’il n’y pas eu de mort. L’explosion s’est produite dans un entrepôt désaffecté utilisé comme arsenal par les jihadistes.

Côte d’Ivoire: retour au calme à la maison d’arrêt d’Abidjan après des incidents

Tout s’est déroulé à  l’intérieur de la prison. Le calme était revenu en fin de journée. « Yacou le Chinois », l’ex-caporal des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, déjà  à  l’origine d’une mutinerie meurtrière en juillet dernier, fait encore parler de lui. Ce pensionnaire du bâtiment C de la MACA, le quartier des durs ou des détenus condamnés à  de lourdes peines est à  l’origine de l’agitation violente dans le principal pénitencier de Côte d’Ivoire. Selon une source sécuritaire, « Yacou le Chinois » a semé la pagaille au parloir, samedi après-midi. Les gardiens ont dû tirer des coups de feu pour le rendre docile. Des tirs qui ont déclenché la panique. Des casques bleus en renfort Tout a commencé en début d’après-midi et vers 16 heures (heure locale), plusieurs unités des forces ivoiriennes quadrillaient la prison centrale d’Abidjan. Les forces de sécurité se sont également déployées à  l’intérieur des murs. A l’extérieur, des éléments des casques bleus de l’ONUCI (Opérations des Nations unies en Côte d’Ivoire) étaient venus prêter main forte aux militaires, aux gendarmes et aux policiers ivoiriens. Les renforts se sont retirés en début de soirée. Le bilan de cette après-midi agitée est de quelques blessés par balles parmi les détenus. Au moins deux ont été évacués au Centre hospitalo-universitaire de Yopougon, selon le ministre de la Justice, Gnénéma Mamadou Coulibaly, qui n’avait pas de bilan complet, samedi soir. Un témoignage issu du bâtiment C de la MACA parle d’une dizaine de blessés. « Yacou le Chinois » avait été à  l’origine de la tentative de mutinerie qui avait occasionné des morts fin juillet, parce qu’il s’opposait à  son transfert dans la prison de Dimbokro. l’ex-caporal au sein des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire), condamné à  20 ans de prison pour meurtre, a réussi à  éviter son transfert à  Dimbokro et continue donc de défier l’administration pénitentiaire.

Tirs nourris dimanche à Tomboctou, au lendemain d’une attaque suicide

Nos hommes procèdent depuis dimanche matin à  des tirs nourris au centre-ville de Tombouctou à  la recherche de jihadistes qui se sont infiltrés à  pieds et à  moto, a déclaré cet officier, sans donner davantage de détails sur ces tirs. Nous contrôlons la situation, a-t-il assuré, en indiquant que les populations (étaient) enfermées chez elles dans les maisons. Des habitants joints par l’AFP ont affirmé entendre de nombreux tirs, sans être en mesure d’en déterminer l’origine et les auteurs. Selon eux, les tirs sont notamment concentrés vers le Lycée Mahamane Alassane Haà¯dara de Tombouctou et vers le camp militaire, tous situés au centre-ville. Les troupes maliennes sont dans Tombouctou, les troupes françaises, qui appuient l’armée malienne, sont quant à  elles à  l’aéroport de la ville. Il n’y a personne dehors (dans la rue, NDLR). On ne sait vraiment pas qui tire. (…) J’ai appris que les jihadistes ont infiltré la ville et que l’armée tire, a affirmé un enseignant de Tombouctou. Ca tire beaucoup. Nous avons peur, a déclaré un autre habitant tandis que selon un autre, le marché était fermé dimanche et les tirs étaient très nombreux. Attentat suicide Cette opération de l’armée a lieu après un attentat suicide commis tard dans la nuit de samedi. Le kamikaze s’est tué en actionnant sa ceinture d’explosifs après avoir tenté de forcer un barrage militaire à  une des entrées de Tombouctou, et un soldat malien a été blessé, selon une source militaire malienne. De même source, le kamikaze s’est servi d’une voiture mais au même moment, d’autres jihadistes étaient à  motos et tentaient d’infiltrer la ville. C’est le deuxième attentat suicide en dix jours à  Tombouctou, cité mythique au patrimoine culturel inestimable. Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes à  Tombouctou avait commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à  son bord, vers l’aéroport de la ville. Un militaire malien avait été tué, et au moins deux autres blessés, selon une source militaire malienne. Une dizaine de combattants d’un commando islamiste avaient été tués par les forces françaises et maliennes lors de cette tentative d’intrusion, selon l’état-major de l’armée française. En outre, plusieurs soldats maliens avaient été blessés dans les combats par un tir ami de l’armée française. Le 22 mars, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avait revendiqué cet attentat à  Tombouctou, et avait assuré avoir ouvert un autre foyer de conflit dans cette ville. Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés, dont Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées.Les combattants jihadistes se sont retranchés dans le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est), o๠se concentre depuis plusieurs semaines leur traque conduite par des soldats français et tchadiens.

VIDEO : Images des violents combats à l’arme lourde à Gao

Gao, devenue symbole de cette guerre. Dans la nuit, des tirs à  l’arme lourde ont été entendus pendant plusieurs heures aux entrées nord et sud de la ville. Trois islamistes auraient été tués pendant ces combats avec les soldats nigériens. A 1 200 km au nord-est de Bamako, la ville avait été reprise aux islamistes liés à  Al-Qaà¯da le 26 janvier par les soldats français et maliens. Mais par la suite, les 8 et 9 février, Gao a été le théâtre des deux premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali commis par deux kamikazes morts en se faisant exploser contre un poste de contrôle de l’armée malienne. Le lendemain, de violents combats de rue avaient eu lieu dans le centre-ville entre des soldats français et maliens et des combattants jihadistes, faisant au moins cinq morts et 17 blessés.

Mali: plusieurs blessés à Gao après des manifestations contre les groupes armés

La manifestation avait débuté timidement lundi en milieu de journée, avant de prendre de l’ampleur dans l’après-midi et elle se poursuivait lundi soir dans deux quartiers, d’après divers témoins, qui ont parlé de centaines d’habitants protestant notamment contre l’interdiction faite à  des jeunes par les groupes armés de jouer au football ou de regarder la télévision. « Actuellement, les groupes armés tirent en l’air, mais des centaines de civils manifestent en brûlant des pneus un peu partout dans la ville. Tout le monde en a marre des groupes armés », a déclaré à  l’AFP Ousmane Telly, un fonctionnaire à  Gao. C’est la première manifestation de colère de la population depuis que, le 31 mars, cette cité est tombée sous le contrôle de divers groupes armés, dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (rébellion touareg), Ansar Dine (islamiste) et Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Selon plusieurs témoins, ce sont des hommes d’Ansar Dine et du MNLA qui tiraient en l’air. Une source hospitalière a affirmé avoir reçu cinq blessés, dont un par balle. « Ce sont tous des civils. L’un d’entre eux a été blessé par une balle perdue, les autres sont tombés en courant pour fuir dans un quartier l’avancée des groupes armés qui tiraient en l’air », a-t-elle expliqué, sans plus de détails. Selon des témoins, dans un des quartiers, des manifestants ont arraché les drapeaux d’Ansar Dine et du MNLA et ont hissé à  la place le drapeau national malien. « Les femmes, les enfants, les jeunes… tout le monde est dehors et demande le départ de groupes armés. Nous n’avons plus peur. Trop, c’est trop », a affirmé Abdoulaye Diré, animateur d’une radio locale. D’après un élu municipal ayant requis l’anonymat, les habitants ont été excédés par le fait qu' »hier (dimanche), des hommes armés ont empêché des jeunes de jouer au football, et ils ont également cassé une télévision que regardaient des jeunes. C’est ça qui a tout déclenché ». Ensuite, « ce lundi, des hommes armés ont tenté sans succès de s’approcher des tombeaux des fondateurs de la ville. (…) Les civils ont organisé une ceinture de protection. La tension est montée », a ajouté le responsable municipal. Le maire de Gao, Sadou Diallo, joint alors qu’il se trouvait à  Bamako, a indiqué avoir eu des témoins qui lui ont raconté la manifestation en cours, et s’est dit inquiet pour la population. « Ce qui se passe est grave. Les islamistes risquent de tuer les gens », a dit M. Diallo, appelant au retrait de la cité des hommes armés, qu’il a qualifiés de « criminels » et d' »assassins ». Ces groupes armés sont accusés par diverses sources de violations des droits de l’Homme – l’ONG Human Rights Watch (HRW) ayant parlé de « crimes de guerre », évoquant des viols, des pillages et l’enrôlement d’enfants soldats. Ils ont profité du renversement par des militaires, le 22 mars, du régime du président Amadou Toumani Touré (ATT), pour accélérer leur offensive déclenchée mi-janvier : en trois jours, du 30 mars au 1er avril, ils ont pris le contrôle de Kidal (extrême nord-est), Gao et Tombouctou (nord-ouest), trois régions administratives de cette vaste zone aride du Mali. Depuis, les putschistes ont officiellement remis le pouvoir à  un civil, Dioncounda Traoré, qui a prêté serment le 12 avril, et a désigné Premier ministre Cheick Modibo Diarra. ATT est aujourd’hui réfugié au Sénégal. Mais le pays est dans une situation de blocage politique sur les modalités de la transition : 40 jours d’intérim selon le délai constitutionnel, douze mois suggérés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) mais rejetés par les putschistes, qui restent omniprésents sur la scène politique. La Cédéao n’a plus évoqué de délai au cours d’un sommet à  Dakar le 3 mai. La principale mission des organes de transition sera de trouver une solution à  la crise dans le Nord, o๠les islamistes occupent désormais une position dominante. Mardi, la Cédéao a à  nouveau menacé d’imposer des sanctions au Mali, accusant l’ex-junte militaire de « perturber la transition politique » et de « déstabiliser » ce pays de 15 millions d’habitants.

Tentative de contre-putsch à Bamako, des morts et des blessés à l’ORTM

Mise à  jour : 15h14 Aux alentours de 18h, des coups de feu ont retenti le lundi 30 avril en plusieurs endroits précis de la ville de Bamako : camp parachutiste, cité administrative et ORTM, o๠plusieurs morts auraient été dénombrés. Des combats auraient opposé les bérets verts du capitaine Amadou Haya Sanogo, auteurs du putsch du 22 mars qui a mis fin au régime du président ATT, et les bérets rouges, de la compagnie parachutiste dont est issu le président déchu. La tentative des bérets verts d’arrêter le commandant des paras, le Colonel Abidine Guindo, ancien aide de camp d’ATT qui se trouve retranché dans le camp situé à  Dijicoroni, serait à  l’origine de la confrontation. Après plusieurs heures de combats faisant plusieurs morts, les bérets rouges auraient pris l’ORTM, la télévision nationale, aux alentours de 21h30. Mais après plusieurs informations contradictoires, les bérets verts auraient repoussé les assaillants. Des combats à  l’arme lourde se seraient poursuivis au camp militaire de Kati o๠se trouve le siège du Comité national de restauration de la démocratie et de redressement de l’Etat (CNRDRE), présidé par le capitaine Sanogo. A 22h30, le CNRDRE annonçait avoir la situation sous contrôle, une déclaration est prévue ce soir sur les ondes de l’ORTM. Mardi au petit matin, un militaire s’exprimant au nom du capitaine Sanogo est apparu à  l’ORTM pour dénoncer « des forces obscures » à  l’origine des « attaques » et affirmé que les forces du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDE, junte) avaient « sécurisé » les trois sites stratégiques visés. « Nous tenons l’ORTM, l’aéroport et Kati. Nous maà®trisons la situation. Il y a eu des morts mais pour l’instant on ne peut pas donner le nombre », a déclaré à  l’AFP un officier de communication de la junte. Un soldat de la junte a affirmé de son côté avoir vu « au moins 9 morts entre Kati et Bamako », ajoutant que « des bérets rouges ont été arrêtés », sans préciser le nombre. Dans la matinée du 1er Mai, de nouveaux combats ont opposé la junte aux Bérets rouges. Des tirs intenses ont résonné vers 10 heures locales, après que l’ex-junte malienne ait déclaré contrôler la situation, notamment à  l’aéroport de Bamako et au siège de la télévision nationale (ORTM), o๠de violents combats ont eu lieu dans la nuit dernière. Le calme est revenu en fin de matinée, informe l’AFP. Contre Putsch ? Il s’agirait donc d’une tentative de contre putsch, quelques jours après le sommet de la CEDEAO qui s’est tenu à  Abidjan le 27 avril, et dont les résolutions avaient été rejetées par le CNRDRE et une partie de la classe politique. Alors qu’un gouvernement de transition dirigé par Cheikh Modibo Diarra venait d’être nommé, les chefs d’Etat ouest-africains avaient décidé de porter la durée de la transition à  12 mois, de prolonger d’autant le mandat du président par intérim, et d’envoyer des troupes pour protéger les organes de la transition. Depuis plusieurs jours, des tensions étaient nées au sein de l’armée, les bérets verts du capitaine Sanogo souhaitant garder le pouvoir, voire même présider la transition, alors que d’autres, notamment des officiers supérieurs, avaient opté pour un retrait de l’armée. Cette tentative de contre coup d’état se déroule alors que le Nord Mali est en proie à  une grave crise, occupé par la rébellion armée du MNLA qui revendique l’indépendance de l’Azawad, et des groupes islamistes armés, tels qu’AQMI et ses alliés Ancar Dine, MUJAO et Boko Haram.

Côte d’Ivoire : Vives tensions dans les rues de la capitale

Selon l’ONU, les violences de ces derniers jours ont fait au moins plusieurs morts, un bilan difficile à  établir. Par ailleurs, un affrontement a eu lieu, jeudi 24 février 2011, dans l’ouest du pays près de la frontière libérienne. Plus les jours passent, plus l’arc de contestation s’étend sur Abidjan. C’’est dans les quartiers nord d’Abobo que la tension reste, et de loin, la plus forte. Un commando d’insurgés armés y affronte quasi quotidiennement les forces de défense et de sécurité. Jeudi encore, des tirs nourris ont été entendus dans cette commune pro-Ouattara. Par crainte d’une confrontation massive entre les deux parties, des centaines d’habitants fuyaient la zone jeudi matin. Pour l’heure, il est impossible d’établir un bilan précis du nombre de morts et de blessés causé par les affrontements d’Abobo. Koumassi et Treichville ont été plus calmes ce 24 février mais, fait nouveau, des violences se sont produites à  Attécoubé. Des jeunes pro-Ouattara se sont soulevés, ont enflammé des pneus. Selon un témoin, les forces de l’ordre leur ont répondu par des tirs tendus et plusieurs jeunes sont tombés. Si la tension est toujours très vive à  Abidjan, jeudi à  l’aube une confrontation entre forces de défense et de sécurité et Forces nouvelles a eu lieu entre Danané et Zouan-Hounien, non loin de la frontière libérienne. Les circonstances et le bilan exact de ce combat ne sont pas encore établis de sources indépendantes. Pour l’heure, il est impossible de dire s’il s’agit d’un simple accrochage ou du prélude à  un embrasement du front ouest mais l’Onuci ne cachait pas son inquiétude quant à  une éventuelle reprise des hostilités entre les deux forces militaires. A Abidjan, la population de Treichville inquiète Ce n’est pas le quartier le plus tendu d’Abidjan mais avec ses carcasses de voitures brûlées, ses barricades improvisées et ses traces de pneus enflammés Treichville fait partie des communes qui ont répondu à  l’appel à  la révolution lancé par Guillaume Soro. Ces derniers jours, les forces de défense et de sécurité font ici régulièrement usages de leurs armes. « Moi J’ai très peur, lance une habitante. On n’est pas en sécurité, ici, parce qu’on reçoit des bombes lacrymogènes. On a des enfants, ici, alors qu’ils lancent des bombes lacrymogènes, ils tuent des gens. On n’arrive pas à  dormir. Vraiment, on a peur, on a très peur ». Pour un autre habitant la situation est tendue : « chaque matin, il faut que l’on pose des barricades. Et à  chaque fois que l’on sort, il y a des chasses à  l’homme. Ils passent de portes en portes pour venir frapper et se battre. On a très peur et on fait appel à  l’ONU pour venir sécuriser la commune de Treichville ». Les patrouilles des casques bleus sont rares et pour protéger les jeunes ce sont les Maman RHDP du quartier qui se sont rassemblées ces deux derniers jours devant la caserne de la garde républicaine. Mercredi, pour exiger la libération de leurs enfants et de leurs maris emprisonnés. Jeudi, pour obtenir celle des femmes arrêtées la veille. « On est là  pour une cause bien déterminée. Cette cause bien déterminée est qu’on libère nos femmes, explique une femme dans la foule. Ce sont des mamans, ce sont des femmes qui ont besoin de leur quotidien et on les détient. On n’est pas du tout contents. Donc si on ne les laisse pas sortir dans les deux prochains jours, on va se lever comme une seule personne pour pouvoir libérer nos femmes ». Finalement ces dames ont eu gain de cause, dix femmes ont été libérées jeudi dans l’après midi.

Mondial 2010 : L’Uruguay brise le rêve Africain du Ghana

C’est en compagnie d’amis journalistes que j’ai suivi ce match à  haute tension vendredi soir avant de m’enfuir lors de la fatidique séance de tirs au but. Il ne faut surtout pas être cardiaque, parce qu’un pauvre journaliste Malien a perdu la vie, me raconte t-on, il y a six mois, en suivant un match… de la CAN, je crois… bref Paix à  son âme ! 1ère mi-temps offensive Le match a commencé sur les chapeaux de roue avec une équipe Ghanéenne, décidée à  imposer un jeu rapide et offensif. Tout le Soccer City Stadium de Johannesburg était derrière les Black Stars, pour ce quart de finale les opposant à  l’Uruguay, une équipe désireuse également de passer le Quart, après avoir gagné deux fois le mondial dans les Années 30. Du côté Ghanéen, l’on comptait sur Gyan Asamoah, le buteur chanceux, Stephen Appiah, l’ex capitaine, Kevin Prince Boateng, l’attaquant fougueux, mais sans André Ayew, le fils d’Abédi Pelé suspendu pour la circonstance. Du côté Uruguayen, il yavait Diego Forlan, la sorcière aux cheveux d’or et ses camarades, des joueurs à  neutraliser. Dans les tribunes, les Vuvuzelas hurlaient et les sorciers de la Côte d’Or rivalisaient de formules magiques pour souffler le ballon dans les goals adverses, visages peinturlurés, bras levés au ciel…Go Ghana ! Gooooooooooooal ! Après une première mi temps endiablée entre les Black Stars et l’Uruguay, Suley Muntari sur une frappe bien cadrée ouvre le score pour le Ghana à  la 45è. L’Afrique exulte, les Ghanéens esquissent leurs pas de danse et s’en vont en mi-temps. Il reste pourtant 45mn, je ne suis pas tranquille ! Les Uruguayens vont se venger, c’est sûr. Le rêve brisé du Ghana Ainsi prévu, la sorcière Forlan, inscrit sur un coup franc l’égalisation Uruguayenne, en début de 2è mi-temps. Soudain, notre coeur se fige dans le salon, chacun s’attrape la tête. yaako ! Ghana, qu’est-ce que tu fous là  ? On se remet dans le jeu. Les attaquants y vont, les tirs frappent le poteau, le survolent. La pendule est remise à  zéro. Ghana 1, Uruguay 1. Il faut refaire le match; Appiah, Boateng, Gyan, le trio infernal, attaque, contre- attaque, mais ça joue beaucoup trop du côté Uruguayen. Le ballon reste dans les camps adverses. Et puis le miracle veut se produire à  quelques secondes de la prolongation; Une main Uruguayenne près des buts offre le pénalty aux Ghanéens et peût-être leur ticket pour les Demi-Finales ! Hélas Gyan, le rate, tire sur le poteau, la pression étant trop forte. On lui pardonnera avec le temps. Prolongations ! Prolongations ! Attaques adverses, courses sur le terrain, lobs. Un magnifique raté de Boateng en frappe croisé, et le Ghana craint l’inexorable. La séance de tirs au but ! Là  je me défile! Je ne peux pas suivre cette torture psychologique pour le spectateur. Je monte donc dans ma voiture et m’en vais. Pourtant la radio est là  pour m’informer. A Badialan, un quartier de Bamako, je vois l’écran géant offert par Malitel aux habitants du quartier. Je m’arrête pour entendre une exultation. Quoi ? Qui ? A marqué? Non c’est l’Uruguay! Dios Santo! Tiens, la maison d’un oncle est proche. Allez, je descends pour suivre cette fin de séance. Il faut bien départager les équipes. Hélas, Mensah rate son tir, puis le joueur Uruguayen et ensuite le Ghanéen! Miséricordia ! C’en est fini de nous! De l’espoir de l’Afrique ! C’est donc Abreu, le bourreau aux cheveux longs, qui nous porte le coup de grâce et réduit en cendres tout nos espoirs. 4-2 ! L’URUGUAY, il faut les féliciter, exulte. Les Black Stars tombent à  terre. C’est ça le football, le fair play du sport. La prochaine fois, j’aurais bien intérêt à  ne pas m’enthousiasmer sur une équipe, Oh Ghana, toi que je vénérais, seule équipe selon moi à  pouvoir atteindre les demi… Qué no! Et les Vuvuzelas se sont tus à  jamais… Basta ! Arrivéderci ! Caput ! Bye-Bye South Africa, on rentre à  la maison. En attendant la prochaine coupe du Monde. Mais l’Afrique y sera c’est sûr…Et nous avec pour les supporter.