Togo : l’international des services publics appelle au dialogue social

L’International des services publics (ISP) appelle au « dialogue social en vue de résoudre les conflits de travail dans le secteur de la santé au Togo » dans un courrier adressé au premier ministre, Komi Sélom Klassou, et dont APA a pris connaissance.L’association « qui représente 24 millions de femmes et d’hommes fournisseurs de services publics dans 150 pays et territoires, se préoccupe de l’impasse à laquelle les relations patronat-syndicats sont actuellement confrontées dans le secteur de la santé au Togo », note la correspondance datée du 30 janvier 2018.

Déjà, rappelle l’ISP, le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) a lancé deux mots d’ordre de grèves et de sit-in.

« L’International des services publics a du mal à comprendre votre hésitation à engager le dialogue social nécessaire à la mise en œuvre des décisions prises par les hautes plateformes », écrit-il, allusion faite aux recommandations de la Commission de haut niveau des Nations unies sur l’emploi dans le secteur de la santé et de la croissance économique (UN-HEEG) et à l’initiative Working for Health adoptée en 2017 par l’assemblée mondiale de la santé.

« Conscient des graves conséquences que la dégénérescence de la situation actuelle pourrait avoir sur le système de santé du Togo et par ricochet, sur les couches vulnérables de la société togolaise qui dépendent essentiellement du système de santé publique, nous vous invitons à la table de discussions avec le Synphot dans le but d’échanger sur les questions soulevées dans les plus brefs délais », conclut l’organisation.

A noter que le Synphot, syndicat affilié à l’ISP, observe depuis ce mercredi, une grève de 48 heures dans les hôpitaux publics du pays pour réclamer, entre autres, la construction de nouvelles infrastructures, l’équipement des structures sanitaires existantes et la protection du personnel soignant.

« A la mi-journée, on peut affirmer en se fondant sur les différents rapports partiels qui nous sont parvenus de plusieurs localités, que le mouvement est trop bien respecté. Le constat aussi, c’est le respect de la consigne du service minimum dans les centres », a déclaré à l’APA, un responsable du syndicat.

Pour l’heure, aucune communication du gouvernement n’est relative à ce sujet.

Les enseignants togolais en grève de 72h

Les enseignants de l’école publique du Togo observent à partir de ce mardi une grève de 72 heures, selon un mot d’ordre adressé par la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) au ministre des Enseignements primaire, secondaire et de la Formation professionnelle.Cette grève que ses organisateurs qualifient d’indignation est « reconductible les prochains jours » si les questions des primes, d’indemnités et d’amendements ne sont pas satisfaites, souligne le mot d’ordre.

La CSET avait suspendu son mot d’ordre de grève lancé pour le 8 janvier, pour permettre l’aboutissement des négociations entamées dans le groupe de travail mis en place par le Premier ministre sur les discussions relatives au système éducatif.

La politique en vedette dans les journaux togolais

Les journaux parus ce jeudi au Togo s’intéressent exclusivement à la politique, disséquant notamment les tenants et aboutissants du dialogue politique qui se prépare et du référendum susceptible den découler.« Une date, deux manifestations opposées », titre La dépêche avant de souligner que « UNIR a déployé ses militants pour la paix et le référendum, le groupe des 14 pour les réformes constitutionnelles et le dialogue ».

« Au Togo, ajoute l’hebdomadaire, le 13 janvier est une date pas comme les autres. C’est une date très chargée qui continue de diviser les togolais. Elle marque l’assassinat du premier président démocratiquement élu, Sylvanus Olympio, point de départ de la crise politique interminable que traverse le pays. Le 13 Janvier 2018 marque le 55ème anniversaire de l’assassinat de celui que tous les togolais appellent le Père de l’indépendance ».

Mais, s’indigne -t–il, « au lieu que de dignes hommages lui soient rendus pour les sacrifices consentis, Unir au pouvoir et son opposition  se sont illustrés différemment et négativement dans le pays ».

Sous le titre, « Grande parade des militants et sympathisants du parti UNIR : la majorité des togolais toujours mobilisés autour de Faure Gnassingbé »,  Wara les vainqueurs estime que l’opposition est prise dans son propre piège d’intransigeance, et « court à travers les capitales africaines ».

« Crise politique : les protagonistes toujours à couteaux tirés, le dialogue annoncé entre le 23 et le 26 janvier », affiche, pour sa part, Echos du pays. Selon ce journal, « Les choses se sont plus ou moins accélérées ces derniers jours avec les déplacements de la coalition des 14 partis de l’opposition à Conakry et à Accra pour des échanges avec les présidents Alpha Condé de la Guinée et Nana Akufo-Addo du Ghana. Ce qu’il faut pour le moment retenir est que le dialogue tant attendu pourrait se tenir entre le 23 et le 26 janvier prochains, même si beaucoup de détails restent encore à régler ».

Parlant du même sujet, Le Flambeau des démocrates s’interroge ainsi : « S’achemine –t- on enfin vers un compromis politique entre le pouvoir de Lomé et la Coalition des 14 formations politiques, au coeur de la contestation populaire qui a cours dans le pays depuis cinq (5) ans déjà ? ».

« Sauf retournement spectaculaire de situation, les acteurs politiques pourraient enfin se retrouver autour d’une table de discussions pour une sortie de crise. C’est à croire donc que le train du dialogue, jusque-là titubant, par la faute des calculs politiciens, de part et d’autre, est désormais sur les bons rails », note le journal.

Togo: situation tendue dans le pays

Ce 18 octobre,  la crise togolaise est montée d’un cran avec de nouvelles violences dans la capitale alors que Sokodé, capitale de la Région centrale et ville d’origine de l’opposant Atchadam, est en  état de siège. Selon les autorités, les évènements de ce mercredi ont fait un mort et plusieurs blessés.

La situation au Togo, petit pays d’Afrique de l’ouest se dégrade. L’opposition réclame des réformes constitutionnelles assorties du départ du président Faure Gnassimgbé au pouvoir depuis 12 ans et rejette les propositions du pouvoir qui envisage un référendum. Des manifestions interdites ont dégénéré dans la capitale Lomé ce mercredi 18 octobre et les échauffourées ont causé la mort d’une personne, selon le ministère togolais de l’intérieur. De nombreuses images sur les réseaux sociaux ont montré dans l’après-midi les corps d’au moins deux personnes tuées. « Lomé est une ville morte », a constaté également Aimé Adi, directeur d’Amnesty International pour le Togo, joint par l’AFP. « L’armée quadrille partout et il y a des petits groupes, que l’opposition appelle des « miliciens », qui dissuadent les gens de se rendre à la marche avec des gourdins », a-t-il ajouté.

Au centre du pays, d’autres heurts se sont déroulés la veille, occasionnant la mort de quatre personnes dont deux militaires. Ils découlent de l’arrestation, le lundi, d’un imam, membre connu de l’opposition. Alpha Hassan Mollar a été interpellé à son domicile, lundi 16 octobre, à Sokodé, au centre du Togo. Membre du Parti national panafricain (PNP) et habitué des diatribes contre l’action gouvernementale, le dignitaire religieux est accusé par les autorités d’appeler « à la violence et à la haine » dans ses prêches.

 

 

 

Cyclisme-Tour du Togo : le Mali absent pour faute de paiement

Lancé depuis ce mardi 12 jusqu’au 17 avril prochain, le tour de Togo 2016 n’a pas vu la participation du Mali qui y était pourtant attendu. Alors même que la direction des finances et du matériel du ministère des sports annonçait en début de semaine que la caisse était vide pour l’achat des billets d’avion, les six coureurs ainsi que leurs encadreurs n’ont pas pu embarquer ce lundi 11 avril à  destination du Togo. Selon Amadou Togola, président de la Fédération malienne de cyclisme, les billets ont été annulés au moment de l’enregistrement à  l’aéroport. l’agence de voyage, Air Ivoire aurait donc décidé au dernier moment d’annuler les billets pour faute de garantie de paiement. Du côté du ministère on rapporte que la participation du Mali à  cette compétition ne figurant pas dans le calendrier des activités de l’année 2016, l’organisation a donc été bâclée au dernier moment. Quid du rôle et de la mission du département des sports ?

CAN-Junior: les Aiglons qualifiés!

Explosion de joie parmi les supporteurs maliens, qui ont fait nombreux le déplacement de la capitale togolaise pour soutenir leur équipe nationale junior. L’arbitre ghanéen vient de siffler la fin de la rencontre et malgré leur défaite un but à  zéro, les Aiglons sont bel et bien qualifiés pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations de leur catégorie qu’abritera le Sénégal l’an prochain. Le capitaine Issiaka Diarra et ses coéquipiers avaient emporté leur match aller 2-0 face aux Eperviers juniors. Les protégés du coach Fanyeri Diarra ont souffert mais ont tenu bon face à  des Togolais qui voulaient arracher eux aussi le précieux sésame. Ils ont ouvert le score après les quinze premières minutes (19è) grâce au milieu offensif Tchatakora Abdou dont le coup franc s’est logé au fond des filets du gardien Djigui Diarra. Les Aiglons réagiront aussitôt mais avec moins de chance. Haà¯douk Traoré tente un tir repoussé par la barre transversale alors que le gardien togolais Ogodjo Idrissa était battu. Saliou Guindo marquera ensuite un but qui sera refusé par l’arbitre ghanéen pour une position de hors jeu. Une décision contestée par le banc malien. A la reprise, les Aiglons ne lâcheront pas prise. A deux reprises (68è et 72è), Adama Traoré aura la balle de l’égalisation au bout des crampons mais le jeune attaquant malien est bloqué par le défenseur togolais Ogodjo Idrissa. Au coup de sifflet final, score inchangé de 1 à  zéro pour le Togo mais c’est bien le Mali qui prendra part à  la CAN-junior 2015. Rendez-vous donc au Sénégal pour cette 11ème participation du 11 junior du Mali.

Un car malien braqué au Togo

Un autocar immatriculé HG 8006 MD transportant des passagers en provenance de Bamako et un véhicule personnel ont été braqués par 5 individus non identifiés, le dimanche 20 avril 2014. Cagoulés et armés de fusils d’assaut automatiques, les braqueurs s’exprimaient en langues Dioula, Mossi et Peulh d’après un communiqué publié hier lundi par le ministère togolais de la sécurité. l’incident s’est produit dans la faune de Nablougou au lieu dit PK 35 au nord de la ville de Kanté o๠les malfrats ont ouvert, au moyen de leurs armes, le feu sur les deux véhicules pour les immobiliser. Ils ont ainsi dépouillé les passagers desdits véhicules de leurs biens et emporté des sommes d’argent évaluées à  3 127 000 Fcfa et 100 dollars, des téléphones portables, de divers documents d’identité, etc. avant de prendre la fuite. « Des étuis de munitions de guerre ont été découverts » « Alertés, les éléments des forces de défense et de sécurité de la région se sont transportés sur les lieux o๠ils ont procédé à  l’évacuation des morts et des blessés vers Kara. Ils y ont organisé une opération de ratissage qui a permis pour le moment de découvrir des cartouches et étuis de munitions de guerre et de retrouver 3 passeports et une carte d’identité malienne abandonnés par les braqueurs dans leur fuite » lit-on dans le communiqué. Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur « ce grave évènement et les recherches se poursuivent pour découvrir et appréhender les auteurs ». Par ailleurs, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le colonel Yark Damehane a présenté « ses sincères condoléances aux pays amis dont les citoyens ont trouvé la mort dans ce crime crapuleux » et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

40 ans de la BOAD : un colloque consacré aux enjeux des banques sous-régionales

La grande manifestation marquant cet anniversaire démarre ce mercredi à  Lomé par un colloque de haut niveau placé sous le thème: « Les banques sous-régionales de développement : nouveaux enjeux, nouveaux des défis ». Au cours de ses quatre (4) décennies d’existence, la BOAD a financé les économies des pays de l’UEMOA à  hauteur de 2.723,6 milliards de F.CFA dont 36 % de ce financement destiné au secteur public non marchand, 42 % au secteur public marchand et 22 % au secteur privé. En prélude à  cette commémoration, l’institution sous-régionale avait organisé une conférence à  Bamako sur le thème « 1973-2013, 40 ans d’interventions de la BOAD, bilan et perspectives », en présence de plusieurs membres du gouvernement du Mali, des responsables d’entreprises publiques et privées, des diplomates. En marge de cette conférence, la BOAD avait a accordé un prêt d’un montant de 13 milliards de FCFA pour la construction d’une route à  Ségou, la 4è région administrative du Mali. Créée par Accord le 14 novembre 1973, la BOAD est l’institution commune de financement du développement des Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Elle a la charge de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest en finançant des projets prioritaires de développement. A l’origine, elle finançait exclusivement des projets émanant du secteur public, mais depuis 30 ans, un appui est également accordé aux entreprises privées. Depuis hier mardi 12 novembre, le président Ibrahim Boubacar Kéita est à  Lomé pour participer à  cette commémoration.

IBK à Kara, dit merci au Togo

La tournée sous-régionale du président élu du Mali l’a conduit ce samedi 31 aout au Togo. Ibrahim Boubacar Kéita (IBK)y a rencontré le chef de l’Etat togolais Faure Gnassimgbé à  Kara et a rendu hommage au père de ce dernier, en se rendant au mausolée de feu Gnassimgbé Eyadéma à  Pya, dans le nord du pays. IBK a quitté le Togo dimanche après-midi au terme d’une visite de 24h qui s’est déroulée dans la ville de Kara, à  quelques 600 km de la capitale Lomé. Au cours de son séjour, il a une nouvelle fois exprimé sa reconnaissance au président Faure Gnassimgbé pour l’implication du Togo dans le règlement de la crise malienne. Le Togo participe à  la force de sécurisation du Mali. Il a été l’un des premiers pays à  déployer des militaires sur le terrain, ils sont environ 500 à  être présents aujourd’hui sur le sol malien. « l’envoi des soldats togolais aux côtés de leurs frères maliens a permis de bouter hors de notre territoire ceux qui avaient le projet de l’asservir » a déclaré IBK qui a expliqué être venu au Togo « adresser mes remerciements au président Faure Gnassingbé et à  la population togolaise pour cet engagement panafricain qui honore votre pays ». La visite au Togo du nouveau président du Mali, dont l’investiture est prévu cette semaine intervient dans le cadre d’une tournée sous-régionale de remerciement qu’il a entrepris. Celle-ci l’a mené en Côte d’Ivoire, au Burkina. Après le Togo, IBK se rendra au Niger.

(VIDEO)Togo: des femmes se dénudent pour réclamer la libération d’opposants

Dans les traditions africaines, se dénuder en public est un acte de défiance suprême pour une femme. Au Togo, les femmes de l’opposition montrent ainsi leur colère et leur deuil face à  un régime qui, selon le « Collectif Sauvons le Togo » emprisonne et maltraite les opposants.

CAN 2013 : La dernière chance pour les Éléphants ?

Les équipes du groupe D, encore appelée « poule de la mort », vont faire cet après-midi leur entrée en matière dans cette phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2013. Les aficionados du ballon rond auront droit à  deux affiches alléchantes. La première affiche mettra aux prises à  15 GMT la Côte d’ivoire au Togo, la deuxième opposera à  18 h GMT la Tunisie à  l’Algérie. Le derby Côte d’Ivoire-Togo Le match le plus attendu est l’opposition Côte d’ivoire-Togo. Les rencontres entre les deux pays ont toujours donné lieu à  de chaudes empoignades. Les pronostics, pour celle de cet après-midi, donnent la faveur aux Eléphants, considérés à  juste titre comme les grands favoris de la compétition. Requinquée par son statut de vice-champion d’Afrique et galvanisée par sa pléiade de stars à  l’image du Ballon d’or Yaya Touré, du meilleur joueur de l’histoire de Chelsea, Didier Drogba et autres Gervignho , la Côte d’ivoire aborde ce derby avec beaucoup avec le vent en poupe et la détermination d’engranger les trois points de la victoire pour bien ce relancer dans une compétition qu’elle compte remporter pour mettre fin à  une disette de 23 ans. En effet, les poulains de Sabri Lamouchi courent derrière un deuxième sacre depuis celui du Sénégal en 1992 face au Ghana. Pourtant depuis 2006, Drogba et ses coéquipiers abordent la grand-messe du football africain avec la faveur des pronostics avant d’échouer sur la dernière droite. Cette fois-ci sera la bonne ? C’’est en tout cas tout l’enjeu pour le onze ivoirien qui peut compter sur ses joueurs talentueux dans tous les compartiments du jeu. Beaucoup d’observateurs s’accordent à  dire que cette CAN Sud-africaine reste la dernière chance pour la génération Drogba, Barry, Kolo et Yaya Touré, Eboué, Kader pour soulever Dame coupe. Certes le Togo ne viendra pas victime expiatoire, mais il est miné par des problèmes récurrents de primes non payées et des défections spectaculaires à  l’image de celle de la star Adebayor( revenu sur sa décision après l’implication du président Faure). Toutes situations qui pourraient négativement impacter sur le moral du collectif. Le second match de la journée est aussi un derby, maghrébin celui-là  entre la Tunisie et l’Algérie. Les deux équipes vont à  chance égale avec un léger avantage à  la Tunisie. Si les Tunisiens cherchent à  sortir de leur courbe descendante depuis le sacre à  domicile en 2004 face au Maroc, l’Algérie veut faire un retour tonitruant pour faire oublier son absence remarquée à  la dernière CAN.

Togo : Loïk Le Floch-Prigent aux arrêts

C’’est pour escroquerie, que L’ancien patron du groupe pétrolier français Elf, Loà¯k Le Floch-Prigent est aux mains de la police togolaise depuis le 15 septembre 2012. Ce lundi, 17 septembre, il devrait être entendu par un juge. Une arrestation qui serait liée à  celle d’un ex-ministre togolais, Pascal Bodjona, inculpé le 12 septembre dernier dans une affaire d’escroquerie internationale, qui oppose un homme d’affaires togolais, Bertin Sow Agba, à  un homme d’affaires émirati, Abbas El Youssef. Ce dernier ayant porté plainte contre le togolais Bertin Sow Agba, l’accusant d’avoir organisé un réseau pour lui soutirer plus de 327 milliards de francs CFA. Un réseau qui lui aurait fait croire détenir la fortune du défunt président ivoirien Robert Gueà¯, estimée à  plus de 137 milliards de francs CFA. Mettant en cause dans les médias togolais Agba, Bodjona et Le Floch-Prigent ; l’émirati Abbas El Youssef estime que l’ex-PDG d’Elf qui était son conseiller personnel serait le chef d’orchestre dans cette affaire d’escroquerie précise une source judiciaire togolaise. Selon l’avocat de Loà¯k Le Floch-Prigent, les formes de l’extradition telles que nous les connaissons actuellement n’ont pas été respectées. l’ancien PDG d’Elf est l’enjeu d’une affaire intérieure à  la politique togolaise, a-t-il déclaré avant d’ajouter, je ne suis pas convaincu qu’il soit réellement détenu pour des faits d’escroquerie. En effet, le transfert a été très rapide et la justice ivoirienne a assuré ne pas avoir été impliquée. l’ancien patron d’Elf a été entendu puis extrader par la police, a indiqué à  Abidjan le substitut du procureur de la République, Noà«l Djé. Pour certains observateurs, l’extrême rapidité du transfert de M. Le Floch-Prigent entrerait dans le cadre d’un échange de bons procédés entre Abidjan et Lomé. Le Togo est en effet le seul pays à  avoir exécuté un mandat d’arrêt international des autorités ivoiriennes visant un exilé du camp de l’ancien président Laurent Gbagbo, en l’occurrence l’ex-ministre de la Défense ivoirien, Moà¯se Lida Kouassi. Actuellement consultant dans le pétrole, Le Floch-Prigent a déjà  été emprisonné à  plusieurs reprise en France pour corruption. Incarcéré une première fois pendant cinq mois en 1996 pour malversations financières, il avait déclaré alors qu’Elf était considéré comme un instrument de la politique étrangère de l’Etat français. Condamné de nouveau en 2003 à  cinq ans de prison pour abus de biens sociaux, il avait bénéficié d’une libération conditionnelle en 2004 pour raisons de santé. Cette santé inquiète d’ailleurs son avocat qui dit craindre pour l’intégrité physique de M. Le Floch-Prigent qui doit subir une intervention médicale prévue le 26 septembre à  Paris.

Les grandes ambitions de Luc Togo, nouveau « M. CANAM »

C’’est dans sa somptueuse résidence de Kalaban-Koro que Luc Ankoundio Togo nous reçoit ce samedi 15 septembre. Après une journée-marathon, l’homme est fatigué. Il a été nommé trois jours plus tôt directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) en conseil des ministres. Sa nomination n’a pas surpris. Il a participé à  la naissance et au montage technique de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et n’a jamais hésité à  aller au charbon pour faire la promotion du dispositif et rassurer les Maliens, à  Bamako comme dans les régions. l’homme est donc en terrain connu. Le natif de Pel (région de Mopti) à  la taille haute et aux yeux vifs peut en revanche passer pour un grand inconnu tant il est humble et discret sur ses prouesses. Un parcours sans faute Les politiques de protection sociale n’ont guère de secrets pour cet ancien chargé de cours de sociologie du développement au Centre national de formation pour le développement communautaire de Bamako (CNDC), sorti de l’Ecole nationale d’économie appliquée de Dakar et de l’Ecole nationale d’administration publique du Québec. Nommé directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire en 2011, il suit entre 2002 et 2005 tout le processus qui vise à  mettre sur pied l’AMO et le régime d’assistance médicale (RAMED). Jusqu’à  sa récente nomination à  la tête de la CANAM, ce chevalier de l’ordre national était depuis 2009 coordinateur du comité technique pour l’élaboration du deuxième plan d’action national d’extension de la protection sociale au Mali 2011-2015. Ses compétences ont également amené ce jeune cinquantenaire à  travailler pour la Francophonie en tant qu’expert sur le thème « Solidarité économique dans l’espace CEDEAO ». Le plus grand défi de sa carrière Luc Ankoundio Togo s’engage aujourd’hui dans le plus grand défi de sa carrière. Il s’agit de faire en sorte que les assurés soient entièrement satisfaits de la prestation promise par l’AMO. Il entend pour cela renforcer la communication de l’institution. «Â La qualité des prestations sera la meilleure publicité pour l’assurance maladie », assure-t-il quand on évoque les divisions et les protestations consécutives à  la réforme. Gageons qu’il saura faire prendre à  l’AMO un nouveau cap. Lui qui estime que l’AMO est l’une des plus grandes réformes sociales du Mali depuis. «Â Elle a certes connu des débuts difficiles, mais J’espère que tout rentrera dans l’ordre progressivement afin que les maliens y adhèrent davantage ».

Luc Togo à propos de l’ AMO : « C’est simplement un problème de pédagogie ! »

Dotée des éléments de politiques en matière de protection sociale, la Direction nationale de la Protection sociale et de l’économie solidaire (DNPSES) a été on ne peut plus la cheville ouvrière du montage technique de l’AMO. Journaldumali.com : Pourquoi l’AMO ? Luc Togo : Je vous remercie d’être venu pour vous imprégner sur l’AMO. Vous savez, l’information est essentielle surtout dans des matières comme la réforme sociale qui touche au plus profond de la personne. L’assurance maladie obligatoire pourquoi? Parce que dans les pays comme le notre, les gens ont des limites objectives pour accéder aux soins quant ils sont malades. C’est à  dire que quand vous, ou un membre de votre famille est malade, soit vous vous dirigez vers un centre de santé pour vous faire soigner en acceptant de payer l’intégralité des prestations (et pour cela, l’on sait quelle misère le chef de famille court), soit vous choisissez de faire recours à  des tradipraticiens. Toujours est-il que quant on a une épisode de maladie dans la famille, on éprouve d’énormes difficultés à  se soulager. Du coup, la problématique de la barrière financière se pose. C’’est ainsi que, dans un contexte o๠les gens ont des revenus limités, nous avons perçu le dispositif AMO comme une véritable alternative à  même de résorber les difficultés liées à  la prise en charge socio sanitaire. L’AMO contribue à  n’en pas douter à  alléger les charges et facilitent l’accès aux soins de santé. Voilà , entre autres, les raisons qui ont motivé l’Etat à  initier l’AMO. Et, surtout que la protection sociale est un droit constitutionnel. Journaldumali.com : Qu’est-ce qui fait la spécificité de ce dispositif ? Luc Togo : Ce qui, à  mes yeux, demeure fortement symbolique C’’est le fait que l’AMO comporte une notion de solidarité très manifeste. Le système est fait en sorte que la cotisation des uns permet aux autres d’accéder aux soins de santé, car il est clair que tous ne peuvent tomber malade au même moment. Journaldumali.com : Pourquoi la mise en œuvre de l’AMO a suscité autant de réticences au sein de certains milieux socio-professionnels ? Luc Togo : Ecoutez ! Il y a un certain nombre d’explications claires qu’il faut donner. Loin d’être une imposition de l’Etat, le principe de l’AMO avait été revendiqué notamment par les partenaires sociaux. Les premières études du programme datent depuis 2004. Elles ont été suivies par de grandes consultations. Ainsi donc, les partenaires sociaux dont les centrales syndicaux, le Patronat, l’Association des retraités…, ont été consultés et associés à  toutes les étapes du processus de montage du dispositif AMO qui, déjà , était perçu comme une véritable révolution en matière de protection sociale dans notre pays. Bien d’autres études ont été faites pour non seulement décider de la taille des cotisations, mais aussi pour décider de la forme du (ou des) service qui allait gérer le projet. C’’est ainsi que le projet de loi relatif à  l’AMO a été monté et transmis à  l’Assemblée nationale qui l’a adopté après avoir consulté au préalable les partenaires sociaux. Voilà  une étape qui s’est déroulée sans anicroche. Ce qu’il déplorer C’’est la phase mise en œuvre qui a cruellement manqué de pédagogie. En ce sens que les partenaires sociaux n’ont pas pleinement joué leur partition qui consistait à  relayer l’information à  la base, auprès de leurs militants. Voilà  pourquoi il faut comprendre la réaction subite et négative de certains travailleurs vis-à -vis de l’AMO. Certainement l’Etat aussi n’a pas convenablement joué sur le levier de la communication à  un moment crucial, c’est-à -dire après l’adoption. Journaldumali.com : Qu’est-ce qu’il faudra pour que l’AMO obtienne une adhésion nationale ? Luc Togo : l’AMO est une réforme essentielle qui vient à  un moment o๠tous les pays sont en train de basculer dans un système de protection social performant et sécurisé. Le mali ne saurait aucunement rester à  la traine. Et déjà , il faut le dire, nous sommes entrain de servir de modèle à  certains pays comme le Cameroun, le Burkina…Je suis convaincu que l’adhésion et la compréhension des uns et des autres vont s’améliorer si seulement les partenaires sociaux et l’Etat intensifient l’information et la communication autour de ce précieux dispositif.

Après Ouaga, Faure fait « escale » à Bamako

Le chef de l’Etat togolais, qui assume la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a effectué une visite éclair ce jeudi à  Bamako. Venant de Ouaga, le président Faure Gnassingbé, avait réitéré tout son soutien à  Blaise Compaoré mis à  mal par les mutineries de soldats et les grèves à  répétition d‘étudiants et d‘élèves, et appelé à  un retour au calme : « Le Togo dans les années 1990 a connu une situation similaire à  celle que vit le Burkina aujourd’hui. La paix est revenue au Togo depuis 2005 grâce à  la médiation du Président Blaise Compaoré et la résolution de ces problèmes doit passer par le dialogue », a déclaré Faure sur place. A Bamako, la visite du président togolais, quelques mois après avoir pris la tête de l’organisation sous-régionale, vise à  préparer le prochain sommet extraordinaire de l’UEMOA, qui devra se tenir à  Lomé et procéder au renouvellement des membres de la Commission de l’Union, jusqu’ici dirigé par le Malien Soumaila Cissé : « Comme le Mali assure la présidence sortante, J’ai jugé utile de venir discuter des dossiers que nous avions évoqué avec le président ATT lors du dernier sommet à  Bamako », a rappelé Faure Gnassingbé . Par ailleurs, d’autres dossiers concernant la situation politique et économique de la sous région, ont été évoqués par les deux chefs d’états, notamment en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Bénin, ainsi que l’impact de la crise en Libye sur l‘UEMOA. Le chef de l’état togolais a surtout insisté sur la nécessité pour la Côte d’Ivoire de s’impliquer dans la résolution des conflits politiques et dans le processus de réconciliation nationale. Au plan économique, l’impact de la crise ivoirienne, selon le chef de l’état togolais est considérable dans le poids économique de l’Union. Et ses conséquences sur les pays de l’Hinterland, qui n’ont pas d’accès à  la mer, sont à  prendre à  compte. C’’est ainsi que le Togo est devenu l’un des partenaires stratégiques du Mali en matière de transit et d’échanges commerciaux des opérateurs maliens. « Cela est d’autant plus réel que le port de Lomé est aujourd’hui l’un des ports par lequel transitent une part importante des marchandises à  destination de notre pays », a précisé un responsable de la chambre de commerce et d’industrie du Mali. A l’issue de sa tournée, le président togolais fera savoir la date de la tenue du sommet extraordinaire de l’UEMOA;

Rites et traditions au Togo : Edition 2010 du festival Evala

Comme tous les ans, la lutte traditionnelle dans le pays Kabyè (ethnie du Togo), se tient dans la région de Kara à  environ 420 km de la capitale Lomé. l’évènement se tient du 17 au 24 juillet dans cette région. Il existe 41 ethnies au Togo et chaque ethnie à  ses rites et traditions. En ce qui concerne le festival Evala, il se tient une fois par an dans la préfecture de la Kozah ( à  Kara). Le strict respect des traditions Kara ne déroge jamais à  cette règle qui est propre à  elle, notamment la lutte traditionnelle. Elle est uniquement faite par les Kabyè, ethnie majoritaire du nord du pays. L’ensemble des 14 cantons de la préfecture de la Kozah vont entrer en compétition en formant des groupes de jeunes lutteurs. Evala, un rite initiatique Cérémonie uniquement destinée aux Kabyè, la lutte traditionnelle est un passage obligé pour tous les jeunes de 19 à  20. Ainsi, après la période d’adolescence, le jeune garçon pour accéder dans l’univers des adultes, passe par la lutte. Les jeunes passent trois mois en cure de purification loin de toute vie humaine. Durant cette période d’isolement, les jeunes garçons sont contraints à  un régime alimentaire assez strict. Il s’agit notamment de la consommation de viande de chien. Tous sans exception mangent continuellement le chien censé leur donner de la force et de l’endurance. Cependant, la chair du chien est strictement interdite aux femmes, enfants et vieillards. Passage obligé pour tous les jeunes Kabyè Passage obligé pour tout jeune Kabyè appelé à  se marier, cette édition met en compétition une centaine de jeunes. Les combats se déroulent comme dans un match de football. Chaque village forme une équipe de lutteurs. Le nombre importe peu ici car tous les adolescents de cet âge sont obligés de s’y soumettre. Différentes phases éliminatoires La lutte se fait sous forme de phases éliminatoires. Lors de la première journée, les villages de Kara et Pya se sont affrontées. Il y avait un total de 15 lutteurs dans chaque camp. Et les combats se font simultanément en présence d’une arbitre. Deux à  deux, les lutteurs mesurent leurs forces et bout des affrontements, 5 gagnants sortent de l’eau et sont qualifiés pour les quarts de finale devant prévus trois jours après la première matinée. Parmi les 14 villages en compétition, nous avons Bya et Kara qui figurent en pôle position. La finale est prévue pour ce samedi 24 juillet à  Bya, la capitale du pays Kabyè o๠s’est tenue le lancement des festivités. Signalons qu’il a été présidé par le président togolais Faure Gnassingbé. Il assiste également à  toutes compétions sans exception, jusqu’à  la finale. Il faut dire que les Gnassingbé n’ont jamais dérogé à  cette règle car, durant les 41 années de pouvoir d’Eyadema, chaque année, il se retirait des affaires pendant cette période pour assister à  la lutte des Kabyè.

Togo : L’UFC intègre le gouvernement

Créé en 1992 sous l’impulsion de l’opposant historique Gilchrist Olympio, l’UFC contre toute attente, décide d’intégrer sept ministres au gouvernement. Le président du parti est le fils de l’ancien président Sylvanus Olympio, assassiné lors du coup d’Etat de Gnassingbé Eyadema. Gilchrist, il faut le dire, a toujours été un opposant farouche du régime Eyadema. Candidature invalidée Lors de la dernière élection présidentielle, le président de l’UFC a vu sa candidature invalidée à  cause de son certificat médical. En effet, l’homme se trouvait bloqué aux Etats-Unis pour des problèmes de santé or, il fallait impérativement qu’il soit au pays avant une certaine date qu’il n’a pu respecter. C’’est donc le secrétaire général du parti, notamment Jean pierre Fabre qui a porté les couleurs du parti lors scrutin. Cependant, Gilchrist même s’il ne la pas ouvertement montré, n’a pas soutenu son collègue comme il fallait. On se rappelle que le Togo a connu à  cette époque, plusieurs troubles, concernant la contestation des résultats du vote. Et même après la prestation de serment du président Faure Gnassingbé, elle a continué à  manifester contre ce qu’elle qualifie de mascarade politique. Division au sein de l’UFC La division au sein de l’UFC s’est accentuée le 17 mai dernier. Des partisans auraient lapidé leur président au cours d’une rencontre à  la plage de Lomé. C’’était des proches de Fabre, se sentant mécontents du fait que Gilchrist ne l’ait pas soutenu comme il fallait lors du scrutin du 4 mars dernier. C’’est probablement ce qui précipitera la décision de Gilchrist Olympio à  faire entrer son parti dans le gouvernement. Signalons que durant plus de quarante ans, le rassemblement du peuple togolais a combattu le fils de l’ancien président. C’’est alors avec une grande surprise que les togolais ont appris cette décision. Il a trouvé un accord de partage du pouvoir lui permettant de posséder jusqu’à  7 ministères. l’accord a été signé cette semaine à  Lomé entre le président réélu Faure Gnassingbé et le président de l’union des forces pour le changement. De son côté, Fabre a déclaré qu’il n’était ni de près, ni de loin d’accord avec cette décision prise selon lui, par un seul homme, sans l’avis du parti. Tout le monde s’interroge sur le visage du prochain gouvernement togolais qui sera toute évidence, une première du genre dans l’histoire du pays. Il risque d’y avoir de vives tensions lors du prochain congrès de l’UFC prévu dans quelques semaines à  Lomé. Avec des pro-Fabre d’une part et d’autre part, des partisans d’Olympio, annonçant de probables dissidences.

ATT au Togo : « Il faut se donner la main pour faire avancer le continent »

Visite d’amitié pour une coopération durable Le chef de l’Etat malien explique que sa visite est tout à  fait suite à  son absence aux côté de son petit frère et ami Faure Gnassingbé du Togo, lors de la célébration de leurs 50 années d’indépendance. l’évènement ayant coà¯ncidé avec l’exposition universelle de Shanghaà¯. Au cours des ces quelques heures passées à  Lomé, les deux hommes ont évoqué des sujets d’intérêts communs. ATT en a profité pour dit-il, prodiguer quelques conseils à  son petit frère. Il déclare : « Je demande au peuple togolais de préserver un climat de paix, de stabilité et de sérénité. » Ces propos font à  la vague de protestations qui ont suivi la réélection de Faure Gnassingbé à  la tête du Togo. Il estime que ce qui se passe au Togo interpelle le Mali. « Nous souhaitons qu’après les élections, malgré les difficultés rencontrées, que tous les acteurs se retrouvent et se donnent la main pour faire avancer le pays. l’essentiel étant le développement harmonieux du Togo.» Dixit ATT. Main dans la main pour un développement harmonieux du pays Quelques sujets poignants ont émaillé les discussions entre les deux hommes. Il s’agit notamment du port autonome de Lomé, des implantations, la voirie et la comparaison des points de vue sur les différentes marches de commerce au niveau de la CEDEAO et de l’UEMOA dont les deux pays font partie. Ces points de vue sont tout à  fait convergents selon le président malien. Quelques problèmes à  contrer Cependant, il existe quelques contraintes et en particulier au niveau des nouvelles structures de la banque centrale. ATT explique : « Nous avons demandé à  la banque centrale de revoir son mode de fonctionnement. » Il déplore le problème le plus patent et qui touche la majeure partie du continent, l’électricité. l’électricité pose de sérieux problèmes à  un bon nombre de pays africains. Amadou Toumani Touré juge essentiel de s’interconnecter non seulement entre nous, mais aussi avec les autres. La sécurité Alimentaire, un sujet non négligeable Un autre sujet non négligeable concerne la sécurité alimentaire. Selon le dernier rapport du fonds des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la faim et l’insécurité alimentaire menace plusieurs pays de la sous région ouest-africaine dont le Mali. Hors si le mali est touché, les effets risquent de répercuter sur le Togo qui constitue un partenaire important dans le domaine commercial. Les chefs d’Etats estiment donc important de trouver des solutions communes afin de lutter efficacement contre le fléau. Le malien soutien la thèse en prenant exemple sur le coton qui est cultivé dans presque tous les pays d’Afrique subsaharienne. Selon lui, si tous les pays producteurs de coton se donnaient la main, l’Afrique occuperait sans aucun doute, le 1er rang mondial dans ce secteur. Il conclura ses propos en indiquant qu’« il faut que tous les africains se donnent la main pour faire avancer le continent. »

Togo : Le cinquantenaire diversement célébré

Le 27 avril 1960, le chef de l’Etat Sylvanus Olympio proclame l’indépendance du Togo aux côtés de son homologue français, le général Charles De Gaulle. Le Togo comme 17 autres pays Africains célèbre cette année 2010, les cinquantenaires de leur accession à  la souveraineté nationale.Cependant, le pays fête ses 50 ans dans un contexte assez particulier. En effet, le pouvoir et l’opposition feront séparément la fête même si les évêques du Togo appellent à  vivre ensemble pour un Togo meilleur. [b Pour la célébration de ce cinquantenaire, une flamme a sillonné tout le pays avant d’arriver ce lundi soir dans la capitale togolaise Lomé, dans les mains d’un jeune athlète l’ayant remise au président Faure Gnassingbé. Celui a donc allumé le monument de l’indépendance récemment rénové pour la circonstance. Ces 50 années ne s’avèrent pas très glorieuses pour le pays avec cinq chefs d’Etat dont Gnassingbé Eyadema qui en a fait 38 à  lui seul. Son fils Faure s’apprête à  inaugurer son second quinquennat un mois après sa réélection. Les politiciens togolais ont du mal à  s’entendre quand on sait que l’opposition conteste la victoire du président sortant qui selon eux, leur a été volé. Un bilan peu glorieux après 50 ans de souveraineté Cinquante ans après son indépendance, le Togo a du mal à  trouver sa place sur l’échiquier économique sous régional. Il se trouve dans une situation économique faible comparativement à  ses voisons béninois et ghanéen. Le président Faure Gnassingbé pense qu’il est plus que jamais grand temps de songer aux réformes afin d’aider le pays à  reprendre pieds. Ces réformes purement d’ordre économique, reposent sur la réduction des dépenses publiques et sur les garanties à  donner aux investisseurs étrangers face à  ce petit pays d’environ 7 millions d’habitants. Il faut dire que les mesures ont déjà  commencé avec la réduction des impôts sur des sociétés de 40 à  33% en 2009. Vu l’avancée fulgurante de ces réformes, il y a de fortes chances que le Togo bénéficie d’une annulation de près de 2 millions d’euro de sa dette intérieure d’ici 2011. Une chose qui permettra à  n’en point douter, une relance de l’économie présentement sous perfusion. D’énormes potentialités à  exploiter Le Togo regorge d’énormes ressources telles que le coton, le cacao ou encore le phosphate. Pour cette dernière ressource, le pays est 17e producteur mondial avec 40% de recettes à  l’exportation. Il parait donc plus que primordial pour les autorités, d’adopter une meilleur politique industrielle afin d’attirer le maximum d’investisseurs étrangers qui pourraient aider le pays à  redynamiser son économie et se placer parmi les plus grands producteurs agricoles sur le continent et pourquoi pas, sur la plan mondial. Notons cependant que le Togo reçoit un important appui du Maroc. Pour cette année 2010, Lomé mise sur une croissance économique de 3% qui malheureusement, ne permettra pas de faire vivre suffisamment environ 47% de familles et les faire passer au dessus du seuil de pauvreté.

Sport/Football : Que se passe t’il à la CAF ?

La CAF a permis au Football du continent de se développer et de voir nos joueurs évolués dans de très grands clubs Européens, Asiatiques et Américains. Elle a permis également qu’en 2010, le continent abrite pour la première fois l’organisation de la Coupe du Monde en Afrique du Sud. A cet effet, la prestigieuse Coupe en Or a d’ailleurs fait un périple voyage à  travers toutes les capitales Africaines. Perte de crédibilité ? Retour sur la CAN 2010 Cependant, la CAF a aujourd’hui perdu un peu de sa crédibilité a l’égard de la plupart des Africains. En effet, dans ces deux dernières années, on ne la comprend plus dans ces prises de décisions, de ses sanctions et de ses critères d’attribution du Ballon d’Or Africain. Le 8 janvier dernier, le bus de l’équipe nationale du Togo a été attaqué à  la mitraillette par les rebelles du Front de Libération de l’Enclave de Cabinda (FLEC) une province Angolaise. Ce jour, il y’a eu deux morts l’entraineur adjoint Abalo Amélété et l’intendant chargé de la communication ; Stan Ocloo et un blessé grave. Deux civils morts par la faute d’un pays organisateur qui avait ainsi décidé avec l’accord de la CAF de faire jouer des matches dans cette province non sécurisée. Suite à  cette tragédie, l’équipe pilotée par Emmanuel Adebayor ne voulait plus participer à  la biennale du Football Africain. Au soir a Cabinda, ils ont reçu une délégation de la CAF avec a sa tête son Président Issa Hayatou qui avait annoncé aux joueurs qu’elle comprenait parfaitement leur volonté de se retirer de la compétition. Mais après concertation entre les joueurs, ils décident de jouer à  la mémoire de leurs compatriotes qui ont succombé à  cette attaque. Mais le Gouvernement a sommé l’équipe de rentrer a Lomé et décrété trois jours de deuil national aux victimes. Manque de tact Il faut signaler que du jour ou l’acte a été commis Issa Hayatou et son Staff n’avaient pas adressé un message de condoléances au peuple et au Gouvernement Togolais. Ils ne l’ont pas fait à  temps. Pour le Gouvernement Togolais, la CAF n’a eu aucune considération ou du respect a l’égard de ces valeureux citoyens tombés sous les balles des rebelles Cabindais. Elle ne se contentait que de la bonne marche et continuité de la CAN. De même, la CAF et les autorités Angolaises savaient que cette zone n’était pas pacifiée, car ce n’est pas la première fois qu’une attaque est lieu a Cabinda. Mais, ils ont tout de même tenu a jouer des matches. Auparavant, la Cote d’Ivoire avait demandé l’organisation de la CAN, on le leur a refusé du fait que le pays était en guerre. Une fois que les Eperviers se sont retirés, la compétition battait son plein et même sur le stade de Cabinda. Suspension abusive Réuni le 30 janvier a Luanda, le Comité exécutif de la CAF suspend le Togo pour deux CAN (2012-2014) et inflige une amende de 50.000 dollars US a la Fédération Togolaise de Football pour avoir quitté la compétition sur ordre du Gouvernement de leur pays. Une décision contestable qui enfonce davantage une équipe nationale endeuillée par le décès de certains de ses membres durant l’attentat perpétré par les malfaiteurs Cabindais. La CAF a jugé comme contraire a ses règlement. Les autorités et les joueurs Togolais étaient très furieux de cette décision, comme l’a exprimé Thomas Dossevi, je cite : ‘’On est un groupe de joueur de Foot qui s’est fait tirer dessus, on perd des hommes sur le plan humain et on trouve le moyen de nous sanctionner encore, si on veut que le Football Togolais s’arrête, il faut nous le dire », déclare le joueur du FC Nantes. s’agissant des critères ou du mode d’attribution du Ballon d’Or Africain, il y’a problème. Flou autour de l’attribution du Ballon d’Or En 2007, la manière dont a été décerné le Ballon d’Or a suscité beaucoup de discussions entre les fanatiques du ballon rond. Ils étaient trois en compétition avec en tête l’ivoirien Didier Drogba, le second, le Malien Frederick O Kanouté et enfin le troisième, le Ghanéen Michael Essien. C’’était lors de la CAN 2008, en pleine compétition que fut organisée la remise de prix. Les nominés devaient se rendre à  Lomé pour recevoir le trophée. Préparant le quart de finale, Didier Drogba n’a pas pu se déplacer, mais demanda sa femme de le remplacer. La CAF décide donc d’octroyer le Ballon d’Or au 2e qui est Fréderick O Kanouté. 2008, Emmanuel Adebayor fut primé par la CAF comme meilleur joueur Africain ; de nombreux observateurs du Football contestèrent que le Togolais ne méritait pas. Drogba réhabilité Ballon d’or 2009 Et voila aujourd’hui en 2010, la CAF vient d’élire Didier Drogba Ballon d’Or Africain. Pourtant, si nous observons les performances, les statistiques, la popularité et le charisme, l’ivoirien ne mérite pas cette année le trophée. C’’est peut être pour cela que lui-même a été tres surpris de la nouvelle, mais qu’il restait tout de même heureux, qu’il n’oubliait pas ses collègues Samuel Eto’o et Michael Essien. Les deux favoris du FC Barcelone Yaya Touré et Seydou Keita furent supprimés de la liste par la CAF. Les plus grands favoris Eto’o et Essien ont été carrément ignorés. Voyant les performances de ces deux joueurs, l’un d’entre eux le méritait. C’’est vrai se sont les sélectionneurs des pays membres de la CAF qui votent, mais le dernier mot revient a la CAF. Encore faut-il noter qu’aucun de ces nominés ne s’étaient déplacés a Accra au Ghana le 11 Mars dernier ou avait lieu la cérémonie. Mais la CAF l’a octroyé quand même. D’aucuns disaient que la CAF a fait cela pour se racheter de ce qui s’était passé en 2007 à  Lomé avec le trophée de Kanouté. On ne sait pas, seul Issa Hayatou et son Staff peuvent nous éclairer. Nous ne sommes pas contre la CAF, C’’est seulement la manière dont elle procède à  ses prises de décisions et selon des critères douteux pour décerner ses trophées, qui pose problème. Cela nous montre qu’au sein de notre Confédération, il y’a un désaccord, un réel manque de cohésion.

Togo : La cour constitutionnelle confirme l’élection de Faure Gnassingbé

Le 4 mars dernier, les togolais se sont déplacés en masse pour le scrutin présidentiel à  tour unique. Au lendemain du vote, l’union des forces pour le changement (UFC) et le rassemblement pour le peuple togolais (RPT) se sont successivement déclarés vainqueurs. Cependant, le président sortant Faure Gnassingbé du RPT a été proclamé vainqueur le dimanche 7 mars, à  l’issue des résultats provisoires. Cela a suscité le mécontentement dans le camp de l’opposition qui est descendu dans les rues de Lomé. Les manifestations interdites par le gouvernement, ont fait plusieurs blessés. Recours invalidés Les différents recours déposés par certains candidats, après les résultats provisoires ont été invalidés par la cour constitutionnelle. Et pour cause, insuffisance de preuves, selon le président de la cours, Mr Aboudou Assouma qui indique « cette proclamation est définitive et clot toute les opérations électorales. Par conséquent, Faure ayant obtenu le plus grand nombre de voix, doit être élu président de la république.» La cour constitutionnelle confirme Faure Faure Gnassingbé a officiellement été réélu ce jeudi soir, président de la république du Togo, avec 60,88% des voix, contre 33,93% des suffrages pour son principal opposant Jean Pierre Fabre. La dynastie Gnassingbé continue Le défunt président Gnassingbé Eyadema a dirigé le Togo pendant près d’une quarantaine d’années sans partage. Il a initié en 2003, le scrutin unique en modifiant la constitution. Cette décision a fortement été contestée par l’opposition qui l’a toujours jugé injuste et injustifiée. En 2005 donc, son fils Faure prendra les reines du pouvoir après son décès. La même année, sera tenue un scrutin présidentiel qui légitimera son pouvoir. Cependant, les manifestations de contestation de l’opposition se solderont cette année là  par des centaines de morts et plusieurs blessés. Le même scénario se produit presque partout sur le continent et n’aboutit généralement à  aucun résultat plausible. l’opposition a toujours tort quoiqu’il arrive. A 43 ans, Faure Gnassingbé dirigera pour cinq ans encore, ce petit pays d’Afrique occidentale de cinq millions d’habitants. Il a très vite reçu l’appui de ses pairs de l’Union Africaine qui ont jugé crédible, le très contesté scrutin du 4 mars. Par ailleurs, l’opposition ne peut que se résigner cette fois ci encore puisque, aucun autre appel ne peut être fait après la décision de la cours constitutionnelle.

Elections au Togo : Une journée à haut risque

Le jeudi 4 mars dernier, les togolais étaient dans les urnes pour le choix de leur nouveau président. Rappelons que l’élection présidentielle au Togo, est à  scrutin unique. Les deux principaux candidats en lice étaient, le président sortant Faure Gnassingbé et l’opposant Jean Pierre Fabre. Des résultats contestés Dès le lendemain du vote, l’UFC (union des forces pour le changement) avait déclaré sa victoire avec plus de 55% des voix. Dans le même temps, le RPT de Faure Gnassingbé revendiquait la même chose. Ainsi, la commission électorale nationale indépendante a proclamé la victoire de Mr Gnassingbé avec 61% des voix contre 34% pour Jean Pierre Fabre, ce samedi après midi. l’opposition a catégoriquement rejeté les résultats qualifiés de frauduleux. l’opposition marche contre l’avis du pouvoir l’opposition togolaise tient ce mardi, une marche de protestation contre les résultats du vote. A la question de savoir s’elle ne craint pas de violences, le vice président le l’UFC, Patrick Lawson indique que « lorsqu’on s’engage dans la lutte politique au Togo, il y a toujours des risques parce que nous n’avons pas d’armes. Ceux qui nous attaquent viennent avec l’appui des armes. » Il estime impératif, la tenue de cette marche qui est pour eux, le moyen de montrer l’injustice à  laquelle l’opposition est soumise. Fabre conteste les résultats Le président du parti, Jean Pierre Fabre conteste les chiffres publiés par la CENI. Il explique qu’elle n’a pas utilisé la procédure légale. « Je veux que les résultats véritables soient publiés et si on me vole ma victoire, je ne me laisserai pas faire.» A-t-il indiqué dimanche. Il explique par ailleurs impossible de remettre en question, la marche de mardi. Il est temps selon lui, que l’injustice et la fraude soient bannies au Togo. Mr Fabre explique ne pas vouloir le sang d’innocentes victimes sur la main. C’’est la raison pour laquelle, ils mèneront une marche pacifique, sans armes, afin d’éviter le scénario de 2007 qui a fait plus de 400 morts. C’’est certainement aussi, ce qui explique la faible mobilisation de ses partisans dimanche dernier. Personne ne souhaite mourir, tout le monde tient à  sa vie. Les forces de sécurités déployées partout dans la ville Signalons que le gouvernement a interdit cette marche de l’opposition. Le ministre de l’administration territoriale explique que les marches se font uniquement le week end. Aussi, les marcheurs doivent déposer trois jours à  l’avance, une demande d’autorisation de marche. Une chose qui n’a visiblement pas été faite puisque, le vice président de l’UFC indiquait que ce procédé ne figure nulle part dans la constitution togolaise. Aux dernières nouvelles, les policiers sont déployés partout dans la capitale Lomé. Cela, dans le but probablement, d’éviter des débordements.

Présidentielle au Togo : Les premiers résultats cet après-midi

La CENI n’a donné aucune information relative au taux de participation à  l’élection du jeudi, ni de résultat provisoire. Rappelons que l’élection présidentielle togolaise est à  tour unique. l’opposition a demandé en vain, la révision de la constitution afin d’instituer le vote à  deux tours mais, il n’en fut rien. Cette constitution a été modifié par le défunt président Gnassingbé Eyadema, père du président sortant Faure Gnassingbé. Sept candidats en lice Pour cette élection présidentielle, sept candidats sont en lice. Parmi eux, le président sortant Faure Gnassingbé et son principal opposant Jean Pierre Fabre. Par ailleurs, l’opposant historique Gil Christ Olympio a été éliminé de la course parce qu’il n’a pas eu le temps de déposer son dossier médical qui devait logiquement être fait au Togo. Il a eu un incident durant un séjour médical aux Etats Unis. Deux camps revendiquent la victoire Jean Pierre Fabre, du principal parti de l’opposition togolaise l’UFC et le camp présidentiel, ont depuis vendredi, revendiqué la victoire dans leurs quartiers généraux. Mr Fabre déclarait ce matin, sur les ondes de la RFI « nous avons gagné la présidentielle du 4 mars. Les procès verbaux des bureaux qui sont en ma possession, me donnent une avance confortable.» Il affirme avoir recueilli environ 80% des voix. Il serait selon ses propres termes, en tête dans les préfectures du Golf et la commune de Lomé. De son côté, le porte-parole du gouvernement déclare qu’ « au regard des procès verbaux que nous possédons, l’UFC a connu une déroute totale. l’opposition est laminée, le président Faure a largement remporté cette élection. » Et un autre membre du RPT, parti au pouvoir, d’ajouter que l’UFC ne cherche qu’à  créer des troubles. Le calme est de rigueur La dernière élection présidentielle de 2005 on se rappelle, avait été marquée par des violences ayant engendré plus de 400 morts. Dans le souci d’un meilleur déroulement du scrutin, plusieurs observateurs internationaux ont effectué le déplacement pour Lomé. Ils tous unanimes pour dire que l’élection s’est déroulée dans d’excellentes conditions. C’’est maintenant qu’il faut faire attention. Parce que les deux principaux favoris se sont déclarés vainqueurs avant même la proclamation des résultats. Ill y a risque des mêmes évènements de 2005. Il est important d’accepter la défaite. Chacun attend à  présent la CENI pour les résultats prévus dans l’après-midi.

Togo : dans l’attente des résultats de la présidentielle

Scrutin à  la normale Dès la fermeture des bureaux de vote hier, le dépouillement a commencé. Aucune indication n’est disponible pour l’instant sur le taux de participation des 3,4 millions de Togolais convoqués à  aller accomplir leur devoir de citoyens. Ils devaient choisir entre sept prétendants celui qui devra prochainement habiter le palais présidentiel, détenu en ce moment par le candidat sortant, Faure Gnassimbé Eyadema. Cette journée était assez importante pour les Togolais qui assistent au comptage public des bulletins de vote. Aucun délai n’a été donné pour l’annonce des résultats. Les forces de sécurité en appellent donc à  la vigilance jusqu’à  la proclamation du vainqueur du scrutin du 4 mars 2010 qui s’est déroulé en présence de près de 80 observateurs internationaux. Ils n’ont signalé pour l’instant, aucune plainte de la part des candidats en lice. Il y a néanmoins quelques incidents mineurs à  l’intérieur du pays relatés par le ministre de la sécurité. Le prédisent de la commission électorale a dû rappeler les conditions de vote pour les électeurs voulant frauder. Les candidats restent donc assez vigilants sur les différentes étapes de cette présidentielle. l’on restera attentif à  la transmission des résultats du dépouillement, leur transmission, et au calcul des votes. A ce sujet, RFI signale que, «l’UFC, l’Union des Forces de changement, le principal parti d’opposition s’est dit inquiet de l’opacité du système de transmission des résultats. Initialement tous les résultats devaient être transmis par un système satellite financé par les Nations unies.» Aujourd’hui ce ne serait plus le cas.

Tension : Issa Hayatou doit quitter la CAF selon Emmanuel Adebayor

La 27ème Coupe d’Afrique des Nations Angola 2010 s’est achevée le 31 janvier dernier sur le terrain, mais est loin d’être terminée dans les bureaux, précisément chez les Togolais. En effet, le gouvernement de Lomé compte faire appel de la décision de la confédération africaine de football, CAF, de suspendre l’équipe du Togo des deux prochaines Coupes d’Afrique des Nations prévues en 2012 et de 2014, après le forfait des éperviers en Angola. Forfait qui faisait suite à  l’attaque du bus togolais par les rebelles dans l’enclave de Cabinda le 8 janvier 201 et qui avait fait trois morts, dont deux membres de la délégation togolaise et le chauffeur du bus. Face à  ce drame survenu à  deux jours de la CAN, Lomé avait rappelé son équipe à  la maison pour un deuil de trois jours en mémoire des victimes. Une décision que la CAF n’a pas apprécié, car l’Etat ne doit pas se mêler du football, selon elle. Cette ingérence que la CAF qualifie d’«inacceptable », l’a amenée à  suspendre le Togo pour deux Can et à  payer une amende de 50 000 dollars. Cette réaction musclée de la CAF a aussitôt suscité une vive protestation au Togo. Le capitaine des éperviers, Emmanuel Adebayor, dans une sortie médiatique s’est indigné contre la sentence de la CAF et a affirmé que le président de la confédération Issa Hayatou doit quitter son poste. Pour Emmanuel Adebayor, il n’y avait pas d’autre décision que de rentrer à  la maison, vu que les rebelles avaient proféré d’autres menaces. La réaction de la FIFA attendue Quoi qu’il en soit, le Togo compte utiliser tous les recours possibles pour contester la décision de la CAF. l’entraà®neur Hubert Velud espère que la FIFA et l’UEFA ne pourront pas avaliser la sanction de la CAF. Dans le cas contraire, ce serait la porte ouverte à  un dysfonctionnement complet du foot. Je lance officiellement un appel aux instances internationales pour qu’elles réagissent, a-t-il déclaré dans les colonnes du journal français l’Equipe. La CAF pour le moment, reste campée sur ses positions, estimant qu’il est de son devoir de protéger le football en appliquant strictement les règles en vigueur. Le Togo pour sa part, continue de crier au scandale. Entre ces deux positions, une chose est certaine, l’affaire est loin d’être close.

Football : pourquoi le Togo a été suspendu des deux prochaines éditions de la CAN

Rappel des faits A la veille des compétitions de la CAN 2010 en Angola, l’équipe nationale togolaise avait été victime d’une attaque contre son bus. Attentat qui avait fait état de deux morts et quelques blessés légers. l’attaque a eu lieu dans la province du Cabinda à  45 km de la capitale Luanda. Après l’attaque, le gouvernement togolais a demandé le retrait de son équipe de la compétition et les joueurs sont immédiatement rentrés avec tout leur staff. Le Togo qui se faisait escorter par l’armée angolaise, a été attaquée par une branche dissidente des forces armées pour la libération du Cabinda. Ils ont d’ailleurs revendiqué l’attaque quelques jours après. Le président de la CAF, le camerounais Issa Hayatou est allé voir l’équipe togolaise après l’attaque et leur a demandé s’ils voulaient retourner au Togo ou non. Ces derniers ont émis leur souhait de repartir dans leur pays. Hayatou aurait alors dit aux togolais, qu’ils étaient libres de retourner chez eux et qu’ils ne risquaient aucune sanction de la part de CAF. Mais durant toute la nuit, les joueurs se sont concertés et le capitaine Emanuel Cheyi Adébayor a, au nom de ses camarades, demandé à  rester et jouer les matchs afin de rendre hommage à  leurs collègues. Mais, les dirigeants de la CAF étant déjà  rentrés, ils n’ont pas pu le faire. Et ni la CAF, ni l’Etat angolais n’a présenté de condoléances, encore moins fait signe d’une quelconque compassion envers ses compatriotes, le gouvernement togolais a alors demandé le retour immédiat de ses joueurs au pays. C’’est ainsi que le staff est retourné au Togo et les joueurs s’en sont finalement tenus au désir de leur gouvernement. Surprise générale Samedi dernier, le président de la CAF a annoncé que l’équipe du Togo est suspendu des deux prochaines éditions de la CAN pour avoir signé forfait. En effet, l’article 78 de la CAF stipule que si une équipe signe forfait avant le début d’une compétition, elle écope d’une suspension de deux CAN. Et il n’y a ni situation exceptionnelle, ni circonstances atténuantes. Hayatou a donc appliqué le règlement à  la lettre. Il déclare que ce serait « en raison d’interférences gouvernementales » que la CAF a décidé de sanctionner l’équipe du Togo de la CAN. Suite à  cette décision, le Togo fait appel. Et l’affaire sera amenée devant les tribunaux. Cependant, il y a de fortes chances que ce pays gagne son combat. En tous les cas, ils ont toutes les chances de leur côté puisque, n’étant pas responsables de l’attaque et ne pouvant se douter de la dangerosité du Cabinda. C’’est le gouvernement angolais qui n’aurait jamais dû accepter de prendre un aussi grand risque comme s’accordent à  le dirent, de nombreux observateurs. Par ailleurs, les familles des victimes ont décidé de porter plainte contre l’Etat angolais, les accusant d’avoir envoyé les joueurs à  l’abattoir.

Angola : il n’ y aura pas de CAN pour les joueurs togolais

Les joueurs togolais encore sous le choc Le vendredi 8 janvier dernier, l’équipe nationale du Togo a quitté le Congo voisin de l’Angola, dans l’intention d’assister à  la coupe d’Afrique des nations CAN 2010. l’équipe togolaise venait de disputer un match amical contre le Congo quand elle a décidé de rejoindre en autocar la province du Cabinda, située à  200 km. Ce qui est tout à  fait logique, puisque C’’est dans cette ville qu’ils étaient censés disputer les matchs de poule. Par ailleurs, la CAF avait exigé que toutes les équipes rejoignent l’Angola par avion. Mais, le Togo a prévenu les autorités angolaises de l’arrivée de son équipe par la route. Il leur a ainsi été donné une escorte policière jusqu’à  la province du Cabinda. Le voyage se déroulait bien jusqu’au moment de l’attaque du bus. Le Togo perdra deux hommes notamment l’entraineur adjoint et l’attaché de presse de l’équipe. Le gardien quant à  lui sera touché par balles mais aura la vie sauve. Les deux corps seront rapatriés à  Lomé en même temps que l’équipe togolaise qui a été rappelé par le gouvernement. Un deuil national de trois jours a été décrété en hommage aux disparus. Le FLEC a revendiqué l’attaque Le front de libération de l’Etat du Cabinda (FLEC) à  travers son chef historique, Nzita Tiaga, a affirmé ce lundi, que ses hommes ne visaient pas les joueurs mais plutôt les militaires qui les accompagnaient. Tiaga a exprimé ses regrets : «Â j’exprime mes regrets au peuple togolais, parce que nous ne savions pas que ce véhicule militaire angolais transportait des footballeurs togolais. Nous ne sommes pas du tout contre la CAN. » Il ajoute : «Â la guerre ne peut cesser au Cabinda parce qu’il y a ces matchs de football dans les terrains qu’ils ont construit là -bas. La guerre ne finira que lorsque les angolais accepteront de négocier avec les cabindais pour quitter notre territoire.» Signalons que le Cabinda n’a été rallié à  l’Angola qu’en 1956. Les cabindais tiennent donc à  leur indépendance et refusent de laisser leurs coutumes, mœurs et traditions au profit des mœurs angolaises comme le précise Tiaga. Indignation des togolais Après les épisodes douloureux de vendredi dernier, l’équipe du Togo n’a reçu aucun message de soutien de la confédération africaine de football (CAF). Une réaction que les togolais n’arrivent pas à  digérer. L’équipe a accusé le pays d’être responsable du malheur qui lui est arrivé car les autorités n’auraient pas prévenu la CAF de ce voyage en bus. Même si le gouvernement angolais était au courant. Personne n’a vu ni entendu le président la CAF, le camerounais Issa Ayatou. Pourquoi ce silence ? Renforcement de la sécurité au Cabinda Malgré l’attaque du bus qui transportait l’équipe togolaise, le gouvernement angolais maintient les matchs prévus dans cette province. La sécurité a été renforcée entrainant une certaine tension au sein de la population, dont certains qui expliquent avoir plutôt peur des dispositifs de sécurité que des rebelles. Par ailleurs, la police aurait arrêté deux suspects ayant pris part à  l’attaque. Les matchs de la poule o๠devait jouer le Togo ont été réorganisés. Les équipes joueront donc trois matchs au lieu de deux comme prévu.

Blaise Compaoré, le faiseur de paix et de rois

Malgré l’activisme du président sénégalais, C’’est le placide Burkinabé qui a été choisi pour une difficile médiation à  Conakry. Il avait pourtant en charge deux autres dossiers particulièrement délicats. La Côte d’Ivoire, o๠il a réussi à  faire signer un accord de paix à  Ouagadougou, le 4 mars 2007, et le Dialogue intertogolais, qu’il a accueilli à  Ouagadougou, en août 2006, pour un accord entre le gouvernement et les partis de l’opposition. Il est vrai qu’il est, de loin, le doyen des chefs d’Etat de la région. Son plus proche suivant, le Gambien Yayah Jammeh ne compte encore que quinze ans au pouvoir. Mais la durée, tout étant un atout, ne constitue pas un élément décisif. Nul ne s’aviserait de penser à  Jammeh pour prendre sa succession. l’homme du Faso avait tout contre lui pour prétendre s’imposer à  la région. Après les indépendances, la région a d’abord connu un trop-plein de leaders charismatiques. Du côté des Anglophones, Kwame Nkrumah, bien sûr. Quand il est évincé par l’armée, le Nigérian Yakubu Gowon prend le relais. Chez les Francophones, C’’est carrément la bousculade. Sékou Touré, Félix Houphouà«t-Boigny, Léopold Sedar Senghor, Modibo Keita… Instabilité nigériane Puis, l’instabilité politique s’installe au Nigéria. Murtala Muhamed (29 juillet 1975-13 février 1976), Olusegun Obasanjo (13 février 1976-1er octobre 1979), Shehu Shagari (1er octobre 1979-31 décembre 1984) n’ont eu guère le temps de s’imposer dans l’instable fédération pour songer à  la région. De même, le Ghana, après Nkrumah, connaà®tra quatre présidents en quatre ans. C’’est l’Afrique francophone qui prend le leadership régional, avec Senghor et Houphouà«t-Boigny. Les autres rivaux sont passés à  la trappe. Le Malien Modibo Keita est évincé par le fruste et brutal Moussa Traoré, alors que Sékou Touré s’isole dans une dérive dictatoriale. Les deux leaders de la région s’imposent avec des armes différentes. Senghor compte sur sa stature intellectuelle et l’influence de son pays, qui fut la capitale de l’Afrique occidentale française, alors que l’Ivoirien brille par son sens de la manœuvre politique, appris sur les bancs du parlement français, et le poids économique de son pays, qui attire tous les ouest-africains. A la disparition de Senghor, Abdou Diouf a su préserver son legs diplomatique. Le Sénégal continue à  accueillir les grandes conférences internationales, à  assurer la présidence en exercice des organisations continentales ou régionales (OUA, CEDEAO, CEAO, UEMOA, CILSS) et à  placer ses ressortissants à  la tête des institutions internationales (Organisation commune africaine et malgache, Air Afrique, UNESCO, Banque africaine de Développement, Organisation de la Conférence islamique, Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, Union économique et monétaire ouest-africaine, UEMOA, FAO…) Voie ouverte La mort d’Houphouà«t-Boigny le départ de Diouf ouvrent la voie à  un nouveau venu. Alpha Oumar Konaré. Tribun, il peut s’appuyer sur la belle victoire de la démocratie sur la dictature de Moussa Traoré et le prestige impérissable de l’empire du Mali pour reprendre le flambeau, le Sénégal commençant à  perdre place. La co-rédaction du NEPAD assure au départ une certaine visibilité à  Wade, mais la multiplication de ses initiatives finit par irriter. Il est le rare chef d’Etat à  ne pas bénéficier du renouvellement de son mandat à  la tête de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le leadership de Blaise Konaré retraité, Amadou Toumani Touré plutôt effacé, Gbagbo empêtré dans une rébellion interne, il n’y avait plus que le Burkina en Afrique francophone et, après la fin du second mandat d’Olusegun Obasanjo, dans toute l’Afrique de l’Ouest. Plus vieux dans le grade, réfléchi jusqu’à  la rouerie, Blaise Compaoré ne partait pas avec la faveur des pronostics. Son pays, le Burkina, l’ancienne Haute Volta, n’était pas taillé pour le leadership régional. Le colon français le vouait au rôle de réservoir de main-d’oeuvre pour la riche colonie ivoirienne. C’’est Thomas Sankara qui a sonné la révolte voltaà¯que pour fonder une nouvelle nation, fière d’elle-même, avant d’être « rectifié » par ses compagnons d’armes, parmi lesquels Compaoré, qui éliminera ensuite Henri Zongo et Jean-Baptiste Boukary Lingani, les deux autres acteurs du quatuor qui avait pris le pouvoir en 1983. Compaoré peut restaurer au Burkina, il est vrai au forceps l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998, l’illustre – la stabilité politique que connurent, du XIe au XIXe siècle, les royaumes Mossi, malgré les expansions des empires du Mali et du Songha௠dans la boucle du Niger. Les ingérences Pour ne rien arranger, Compaoré est accusé d’ingérence. Sa main est vue dans les guerres civiles du Libéria, de la Sierra Leone et de l’Angola. Il en sera de même avec la Côte d’Ivoire. C’’est depuis Ouagadougou que la rébellion s’organise. Les Burkinabés sont victimes de graves exactions qui les conduisent à  quitter par milliers, en catastrophe, la Lagune Ebrié. La métamorphose Le premier théâtre d’opération du Compaoré nouveau est le Togo. Dans les années 90, C’’est lui qui sauve la mise de Gnassingbé Eyadema, près d’être emporté par le vent de démocratie qui souffle sur le continent. Il récidivera avec le fils, en 2005, en arrachant un improbable accord avec le fils d’Olympio, qui ravive l’opposition entre leurs pères. La semaine dernière, il a réussi à  faire revenir le président Faure sur la nomination du président de la Commission électorale nationale indépendante, qui risquait de plomber, avant l’heure, la présidentielle de l’année prochaine. Alors que le Burkina a également une communauté touareg, l’ordre qu’il fait régner sur son pays lui évite les soubresauts qui déchirent ses voisins nigériens et maliens. Compaoré est aussi intervenu en Centrafrique pour installer au pouvoir François Bozizé , son complice selon les partisans de Patassé. Bozizé est venu à  Ouagadougou, en février 2005, pour le remercier. Précédé de quelques jours par un autre président, le Libérien Gyude Bryan, dans le même exercice. Fort de ses succès, il bénéficie du pragmatisme de Gbagbo. Las de la multiplication des médiateurs, Wade, Kufuor, Mbeki…, il se tourne vers celui qui est, à ses yeux, le véritable parrain de la rébellion du Nord. Pari gagnant. La paix est en marche et les deux pays sont réconciliés, ainsi que vient de l’entériner une visite officielle de Compaoré en Côte d’Ivoire, du 15 au 18 septembre dernier. Stabilité La France, préoccupée de stabilité parce qu’elle n’a plus les moyens de multiplier les interventions armées, les Etats-Unis, soucieux de ne pas offrir de refuge éventuel à  Al Qaà¯da, l’Union européenne, mollement engagée dans le soutien à  la démocratie, Compaoré, qui a modifié sa constitution pour rester au pouvoir, offre les gages de stabilité qui lui assurent ses galons de médiateur. Le « beau Blaise » a parcouru bien du chemin. Parrain hier, faiseur de paix aujourd’hui. A 58 ans, bien décidé à  rester au pouvoir, il sera de plus en plus incontournable. Notamment dans la crisé guinéenne.